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Le don-don infernal ov sont descrites en langage provençal les miferes, & calamitez d'vne prifon. A Monsievr dv Perier gentil-homme prouençal. Par L. de la Bellaudière, de la maifon & compagnie de Monseigneur le grand prieur de France. Reueu, corrigé, & augmenté
AuteurBellaud de la Bellaudière, Louis (1533?-1588)
EditeurGoyzot, Michel (imprimeur-libraire)
Date d'édition1588
SujetLittérature provençale: Poésie provençale--16ème siècle--Ouvrage avant 1800
SourceMusée-Bibliothèque Paul ARBAUD, R 134
Période évoquée15..
Type de documentText
Langueoci
Formatapplication/pdf
Droitsphotographies de Bernard Terlay
RéutilisationCertains droits réservés
Permalienhttps://occitanica.eu/items/show/21963
Création de la notice2020-01-23, Sylvan CHABAUD / Blandine DELHAYE
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Le DON-DON infernal de Louis Bellaud de la Bellaudière (édition de 1588) [Livre]

Louis Bellaud de la Bellaudière (1543-1588)

Auteur majeur de la période « baroque »1, Louis Bellaud a marqué l’univers des Lettres d’Oc à la fin du XVIe siècle. Il représente, pour la Provence d’alors (mais ensuite, aussi, à travers les époques), un véritable renouveau et ouvre un espace de création poétique, abreuvé aux sources antiques, nourri de pétrarquisme, influencé par la Pléiade française tout en demeurant profondément original.

Résumé

L’expérience carcérale, comme nombre de poètes du XVIème siècle tels que Villon ou Marot, est une thématique récurrente de l’oeuvre de Bellaud de la Bellaudière. Le poète, emprisonné 19 mois dans une tour de Moulins, puis ensuite, à deux reprises dans les geôles aixoises, n’a cessé de dire, d’écrire et de fuir l’enfermement. Son écriture est tout autant un témoignage, une traversée des enfers, une satire de la justice corrompue, qu’un chant des plaisirs de vivre incarné par la musique d’une langue. 

Bellaud fut un poète reconnu, en provençal. Il côtoya François de Malherbe et Louis Galaup de Chasteuil, entre autres, à la cour du gouverneur de Provence. Il sut accéder de son vivant (fait rare pour les auteurs en occitan de ce temps) à une première impression2, avec son DON-DON Infernal constitué de 91 stances3 composés de sizains en décasyllabes, décrivant les tourments d’un prisonnier. 

Une première impression, aujourd’hui perdue, est attestée en 1584 (ou début de l’an 1585). Cet ouvrage fut réédité à plusieurs reprises, notamment en 1588 (l’année de sa mort), en 15954 (au sein de l’édition posthume qui compile également deux recueils de sonnets) et plus tard, en 1602. 

Le Musée-Bibliothèque Paul Arbaud d’Aix-en-Provence possède l’unique exemplaire de l’édition de 1588 (Aix, Michel Goyzot) ainsi qu’un exemplaire de celle de 1602 (Aix, Jean Tholosan). Un autre exemplaire de 1602 est conservé à la bibliothèque royale des Pays-Bas à La Haye. 
Grâce au partenariat engagé entre le CIRDOC - Institut occitan de cultura et le Musée-Bibliothèque Paul Arbaud, la numérisation de ces livres rares a pu être menée à bien. 

Nous vous présentons ci-dessous la numérisation de l’exemplaire de 1588 imprimé à Aix et vendu par le marchand-libraire Michel Goyzot. 
Vous trouverez en cliquant ici celle imprimée en 1602 par Jean Tholosan.

Pour en savoir + : voir l'exposition sur Louis Bellaud 


Notes de bas de page :

1: Nous renvoyons aux travaux de Robert Lafont, Baroques occitans, anthologie de la poésie en langue d’oc (1560-1660), Montpellier, CEO, 2002 [1978].
2 : Une première impression, aujourd’hui perdue, est attestée en 1584 (ou début de l’an 1585). 
3 : Composés de sizains en décasyllabes.
4 : Il faut ajouter les deux rééditions posthumes des œuvres complètes en 1596 et 1597.

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