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Le Carnaval La Trivalle de Carcassonne, édition 2024 - Tè Vé Òc
Gros, Lise. Metteur en scène ou réalisateur

Émission du 13 mars 2024

Le Carnaval de la Trivalle

Le Carnaval de la Trivalle, quartier de Carcassonne, sous la cité, a été bien préparé cette année par les enfants des Calandretas : Miquèl Decòr, Barbacana et la Rosela de Villedubert. Nous en avons filmé l'intégralité et vous pourrez apprécier le niveau de langue occitane des enfants.

[résumé : Tè Vé Òc]

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Biais de dire en Lengadòc - Lo carnaval
Carcassés, Philippe
Chronique radiophonique afin de mieux connaître la langue occitane et le Languedoc.
Episode sur le carnaval occitan.
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Lo Carnaval de Bisa : restitution filmée d'un travail de réinterprétation

Restitution filmée d'un travail de réinterprétation par Titouan Billon de la chanson Lo Carnaval de Bisa.

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Adieu paure Carnaval : restitution filmée d'un travail de réinterprétation

Restitution filmée d'un travail de réinterprétation par Karine Berny, Clément Chauvet et Laetitia Dutech de la chanson Adieu paure Carnaval.

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La Ratapinhata
Assas-Silveri, David
Ce court film didactique revient sur les origines de la Ratapinhata, figure emblématique de Nice depuis 1875. Comme les fêtes carnavalesques dont elle est issue, elle est une représentation de l'inversion, de la transgression, mais aussi d'une résistance, celle de la culture et de la langue nissarde.

Documentaire réalisé par David Assas-Silveri et produit par Cultura Viva Televisioun, avec le commentaire de Patrice Arnaudo.
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Godolin porté en triomphe le Mardi gras
Perrin, Olivier Stanislas ( 1761-1832). Dessinateur.
Cette gravure constitue la planche lithographiée n°16 de l'édition des Oeuvres de Godolin parue à Toulouse en 1843. Elle représente le poète toulousain porté en triomphe par le peuple de Toulouse.
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Le bon soir des moundis : injures et invectives dans le divertissement populaire occitan toulousain du XVIIIe
Escarpit, David

Le Bon soir des moundis est un texte de poésie burlesque en occitan, assez énigmatique, construit en vers irrégulier comme un inventaire des insultes et vœux de malheur. Il est daté du milieu du XVIIIe siècle, imprimé en feuillet et connu par un seul exemplaire conservé à la Bibliothèque universitaire de l’Arsenal (Toulouse-1).
Ce type de document à diffusion populaire est assez rare dans les collections publiques. Il appartient cependant à un corpus foisonnant de textes burlesques et carnavalesques qui composent une grande part de la littérature occitane de l’époque moderne (XVIe-fin XVIIIe siècle) dont Toulouse est un des principaux foyers autour du très célèbre poète Godolin (1580-1649).
Peu connu, décrit par le savant Jean-Baptiste Noulet dans son Essai sur l’histoire littéraire des patois du midi de la France au XVIIIe siècle (Paris : J. Techener, 1859, p.172) come contenant un « tissu d’ordures et d’injures dégoûtantes, en usage, ce semble, parmi le bas peuple, à la fin du XVIIIe siècle » on le percevra aujourd’hui au contraire comme un témoignage précieux de la langue populaire des Toulousains, de leurs divertissements et de leur humour dans une culture collective fortement imprégnée de carnavalesque.
Le feuillet contient au dos un autre texte en français intitulé « Pour les femmes » (et non “Contre” comme le prétend Noulet) qui est un argumentaire de défense des femmes, arguant leur nature égale voire supérieure à l’homme.

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Description du document

Le bon soir des moundis. Tust, Tust, quié-là ? [Toulouse] : [s.n.], [17..]

Ce feuillet contenant deux textes imprimés au recto et au verso est connu par un seul exemplaire relié avec d’autres brochures en occitan dans un recueil provenant de la collection de l’érudit et bibliophile occitaniste Frix Taillade (1819-1901) dont la bibliothèque a été acquise en 1906 par la bibliothèque de l’université de Toulouse. Il est aujourd’hui conservé dans le fonds ancien de l’université de Toulouse. (Bibliothèque universitaire de l’Arsenal - SCD Toulouse-1 ; cote : Resp 35341-3/26)
Ce document occitan toulousain est imprimé sur un feuillet recto-verso de format moyen (390 × 185 mm) pouvant s’apparenter à de la production populaire de colportage qui proposait à la vente ambulante des ouvrages imprimés à faible prix. Cette pratique a grandement œuvré à la bonne diffusion de nombreuses œuvres entre le Moyen ge et le XXe siècle. Les œuvres de Pèire Godolin, Jasmin, Mesté Verdié et certains almanachs félibréens ont notamment été assez largement diffusés grâce au colportage.
Sans date ni nom d’auteur ou d’imprimeur, il a été daté postérieur aux années 1720-1730 du fait de la mention du « pape de Hollande ». Il est possible de voir dans ce terme une allusion au schisme provoqué aux Provinces-Unies (actuels Pays-Bas) par le prélat catholique Dominique-Marie Varlet (1678-1742), évêque in partibus de Babylon, excommunié en 1725 pour avoir administré des sacrements aux Provinces-Unies alors qu’il était relevé de ses fonctions, et en opposition aux ordres du pape. Refusant de se soumettre au Saint-Siège, Varlet fonde alors une église catholique schismatique à Utrecht, qui sera plus tard connue sous le nom d’Église vieille-catholique ou Union d’Utrecht.

Contenu

Le recto contient « Le bon soir des moundis » (le bonsoir des Toulousains), suivi du sous-titre « Tust, Tust, quié-là ? » (toc, toc qui est là ?). Le verso contient un autre texte, en français celui-là, intitulé « Pour les femmes ».

Le bon soir des moundis se compose de deux parties. La première est une liste d’injures populaires en occitan. Plusieurs d’entre elles ne manquent pas de verve, certaines relève presque de l’absurde : Capèl de ressegaire, que le mèstre non val gaire (Chapeau de scieur, dont le maître ne vaut pas grand-chose), Visatge de pautrada, fisionomia mancada (Visage d’étron, physionomie manquée), Frut d’espital, enfant de còr de Marselha (Fruit d’hôpital, enfant de chœur de Marseille), Visatge de cuèr bolhit, visatge de trenta-sièis faiçons (Visage de cuir bouilli, visage de trente-six façons)...

La seconde est intitulée « Passen as souhaits » (passons aux souhaits) et énumère des souhaits absurdes et burlesques. Là encore, les souhaits en question ne souffrent pas de la comparaison avec les insultes qui les précèdent, au niveau de la richesse imaginative, loufoque et fantaisiste : Te soèti las perpelhas coma una bòta de rafes (Je te souhaite les paupières comme une botte de radis), Te soèti las dents e la machoara rengadas coma las nòtas de musica (Je te souhaite les dents et la mâchoire rangées comme les notes de musique). Nous nous rapprochons parfois quasiment de l’ambiance d’un tableau de Jérôme Bosch : Te soèti que tas costèlas serviscan de cabana al diable per se metre a l’abric del solelh (Je te souhaite que tes côtes servent de cabane au diable pour se mettre à l’abri du soleil), Te soèti que quand te mocas, te mocas la cervèla (Je te souhaite que quand tu te mouches, tu te mouches la cervelle), Te soèti que Lucifèr te trigosse per de vinhas podadas de frèsc, juscas que siás en brotons (Je te souhaite que Lucifer te trimballe à travers des vignes taillées de frais jusqu’à ce que tu sois en boutons). Le cauchemar n’est pas loin derrière le bouffon, et l’œuvre s’enrichit d’une dimension presque inquiétante de par la fantaisie absurde et débridée de l’imagination dont elle fait preuve. Même le décor familier de Toulouse devient fantasmagorique : Te soèti que le dòma dels Carmes e des Recolets te serviscan de pendents d’aurelhas (Je te souhaite que le dôme des Carmes et des Récollets te servent de boucles d’oreilles), Te soèti quatre caissals coma le Pilièr d’Orleans (Je te souhaite quatre molaires comme le Pilier d’Orléans).

Au terme de trente-six souhaits se trouve une Respounso (réponse), qui se limite, en une dizaine de lignes, à d’autres insultes ainsi qu’à une série de bon soir dans le même esprit. Le tout se clôture par la sentence amix eron, amix sion (ils étaient amis, qu’ils soient amis).
Nous n’en savons pas plus sur l’identité des deux interlocuteurs ni sur leur querelle.

Le texte français imprimé au verso du feuillet porte le titre Sur les femmes, sans davantage de précisions. S’il serait quelque-peu exagéré et anachronique de le qualifier de féministe, c’est néanmoins un texte qui plaide - en apparence - l’égalité entre hommes et femmes, voire même la supériorité de celles-ci sur la gent masculine : “De plus l’origine et le nom de la femme, selon l’Écriture sainte, est plus noble que celui de l’homme”. Le moins que l’on puisse dire est qu’il est en rupture totale de ton et d’atmosphère avec la partie occitane du recto. Faut-il y voir un éloge carnavalesque ? L’inversion des valeurs étant une des bases de Carnaval, il est possible que le plaidoyer en faveur de la prise de pouvoir des femmes dans la société relève en réalité du même esprit subversif et provocateur que la partie occitane.Il s’agirait alors de ce qu’on appelle en rhétorique une antiphrase.

Un petit trésor de littérature burlesque occitane de l’époque moderne

Si ce type de documents est rare aujourd’hui dans les collections publiques, cela ne veut pas dire qu’ils n’étaient pas nombreux dans la production imprimée de diffusion populaire, en particulier à Toulouse, qui fut depuis la fin du XVIe siècle un foyer de littérature burlesque, satirique et populaire d’expression occitane.
Il est malheureusement difficile de reconstituer le rôle et la « vie » que pouvait avoir un tel texte dans le Toulouse du XVIIIe siècle. Son format, son support et son contenu invitent à penser qu’il ne s’agit pas d’écrits pour êtres lus mais sans doute dits ou joués. S’agit-il d’un texte carnavalesque ? On sait l’importance du carnaval dans l’ancienne Toulouse, connu par de nombreux écrits, depuis Godolin au XVIIe siècle. Plusieurs passages semblent directement inspirés du grand poète populaire toulousain Godolin, des noms sont tirés de ses œuvres, comme Ramonet l’Asclaire (Raymond le fendeur de bûches) à moins qu’il ne s’agisse de folklore toulousain qu’avait exploité Godolin dans ses œuvres. Nous savons que Godolin a repris plusieurs personnages de l’imaginaire local, comme Tòcasòm.
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Plusieurs lieux emblématiques de Toulouse sont cités dans le Bon soir des moundis, comme le couvent des Carmes, celui des Recollets et celui des Cordeliers, ou encore l’église de la Dalbade, le quartier Arnaud-Bernard (la Naubernat), le « pont » et ses « lunes », comprendre le Pont-Neuf (les « lunes » étant sans doute les six dégueuloirs dont il est percé), ou encore le Pilier d’Orléans, célèbre pilier de la cathédrale Saint-Étienne au pied duquel est enterré Pierre-Paul de Riquet.
Certaines de ces insultes seront reprises par le farceur bordelais Meste Verdié (1779-1820) dans sa farce Cadichoune e Mayan (1819) indiquant une certaine diffusion de ce texte, par voie écrite ou orale.

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Tribunal Carniboro de Toulouso de Pierre Trousseu
Trousseu, Pierre

Le Tribunal Carniboro de Toulouso est un jugement de carnaval en un acte rédigé par Pierre Trousseu en 1867.
On ne sait pas grand chose de cet auteur, si ce n'est qu'il a été maire de la commune de Cassagnes dans les Pyrénées-Orientales occitanophones entre 1892 et 1896.

Le texte met en scène un jugement où l'accusé, Bonifaço Coutoun, se voit reprocher d'être soumis à sa femme, allant même jusqu'à être battu par elle, compromettant ainsi la « dignité de l'homme » selon le tribunal.
Comme dans tous les jugements de cette époque les doubles sens et les ambiguïtés sont nombreuses alimentant ainsi le registre comique sur lequel le texte est bâti.
Le jugement se clôt sur la déclaration de culpabilité de l'accusé, condamné à devoir errer à dos d'âne à travers la ville le jour du mercredi des Cendres qui marque le début du Carême, période de jeûne et d'austérité.

La signification de l'appellation « tribunal carniboro » est incertaine, bien que de nombreux textes associés au carnaval de Toulouse au cours du XIXe siècle en soient dotés. Plusieurs hypothèses, probablement complémentaires, peuvent être retenues pour l'expliquer.
L'appellation « carniboro » pourrait être interprétée littéralement dans son sens de « mangeur de chair », le tribunal marquerait ainsi une opposition avec les valeurs de jeûne suivi lors du Carême.
On peut également y voir un sens proche de celui de « boucher », où le rôle de ce tribunal loufoque ne serait que de juger coupables tous les accusés qui viendraient y être présentés.

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Carnaval : une sélection d'ouvrages pour les curieux de la fête
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

Carnaval arrive et avec lui cette nouvelle Seleccion des bibliothécaires du CIRDOC !
Avis à tous les curieux de la fête, de l'intrigue, de la musique, de la danse etc.
Vous trouverez ici des conseils de lecture pour vous aider à mieux comprendre l'évolution et le déroulement de ce moment de transition et de réveil entre hiver et printemps.

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Achard, Claude
Castan, Rémy

Le folklore de l’Hérault comporte, entre autres originalités, la promenade pour les fêtes locales, le carnaval et toutes les occasions festives, d’animaux feints à armature de bois recouverts de toile. Le plus grand des folkloristes français, Arnold Van Gennep, les a nommés « animaux-jupon ». Nous nous sommes penchés à travers ce livre sur leur possible généalogie : des déguisements animaux de la préhistoire à leur apparition dans nos archives, en passant par les fêtes des calendes de janvier et toutes sortes d’utilisation religieuse ou pratique.

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