Émission du 13 janvier 2021
Chansons par Pierre Mathes
L'artiste occitan Pierre Mathes a conçu un projet de spectacle musical, en association avec les élèves du cours d'occitan de Saint-Geniès de Malgoirès. La collaboration a puisé dans des chansons du répertoire de variété occitane, française, belge et italienne. Ces artistes étant d'expression française, les élèves et Pierre Mathes ont eu l'idée de les traduire en langue d'oc. Cette émission vous présente donc des interviews et des extraits musicaux et adaptés en occitan, interprétés par Pierre Mathes.
Un portrait de Michel Gravier.
[résumé : Tè Vé Òc]
Le Recueil de chansons et autres pièces en langue méridionale est un manuscrit de Henri Pascal de Rochegude (1741-1834) copié vers la fin du XVIIIe siècle. Il contient 210 chansons et 12 pièces en vers d'inspiration, de formes, de tailles et de thématiques très diverses. À quelques exceptions près, toutes les chansons sont rédigées en occitan.
Le Recueil de chansons et autres pièces en langue méridionale est un manuscrit de Henri Pascal de Rochegude (1741-1834) copié vers la fin du XVIIIe siècle. Il contient 210 chansons et 12 pièces en vers d'inspiration, de formes, de tailles et de thématiques très diverses. À quelques exceptions près, toutes les chansons sont rédigées en occitan.
On peut classer les chansons de la manière suivante :
- 157 chansons d'amour,
- 25 chants religieux, principalement des chants de noël,
- 9 chansons de table ou à boire
- 11 chansons d'inspiration burlesque
- 6 chansons au caractère politique (en relation avec les temps révolutionnaires).
L'ensemble des pièces est classé par ordre alphabétique des premiers vers et numéroté chronologiquement dans cet ordre. Pour certaines, une précision sur l'auteur ou la personne qui a inspiré la chanson est indiquée. Quelques titres de chants figurent sans aucun texte : dans ce cas, ils ne sont pas numérotés. Sur plusieurs chants figure la mention "notée", sans qu’aucune partition ne vienne toutefois les compléter.
Sur les 158 chansons d'amour répertoriées, les deux tiers mettent en scène les difficultés des rapports amoureux entre bergers et bergères, souvent sur le thème d'un amour non partagé, pas toujours très sincère mais consciencieusement dramatisé.
Dans certaines d'entre elles, une vingtaine, l'amour est partagé et consommé. La chanson devient allusive et coquine.
Ces chansons sont très caractéristiques de la seconde moitié du XVIIIe où le motif de la pastorale demeure très populaire parmi les nobles et les bourgeois « éclairés » qui y voient une résurgence des amours paysans antiques ainsi que de l’esprit libertin.
Cette sélection délibérée témoigne peut-être du goût personnel de Rochegude.
Les chants religieux sont majoritairement des « nadalets », chants de Noël. 14 sont du curé de Busque (village de la région de Graulhet), 2 de M. Plomet, prêtre de Montpellier, un du curé de Fresigne, un de Massol dit « le prébendier », 5 d'auteurs non mentionnés.
Deux autres chants sont des « stabat mater », chant sur la Passion. Enfin, une dernière chanson relate le mécontentement d'un curé censuré.
Ces chansons célèbrent généralement le plaisir du délassement bucolique entre gens de bonne compagnie.
On retrouve également une algarade entre une femme et son mari ivrogne, deux boutades contre les mouches, une contre les puces, des moqueries contre les uns ou les autres, des chants d’où il est question d'oiseaux et un chant sur la vieillesse et la mort qui bénéficie de références à la culture antique ainsi qu’à la mythologie.
Ces chansons demeurent difficile à appréhender en l’absence de leur contexte de composition. On y retrouve toutefois :
- un chant évoquant la prolifération des loups en France qui semble s’accélérer depuis la Terreur
- une chanson sur l'opportunisme politique bâtie autour de la figure de la girouette suivant le sens du vent, qu’il soit royal ou républicain
- une chanson sur les regrets d’habitants de la paroisse de Castres dont le curé, réfractaire, est chassé
- une chanson sur la fidélité à l’église catholique
- une chanson d’amour dédié à une figure difficile à identifier, peut-être Henri IV.
Certaines pièces peuvent être classées à part, n’étant pas des chansons. Parmi celles-ci
- Requista del P. Filip Cleric als juges de Besièrs en 1740, sur la saleté des rues de Béziers
- Dins Besièrs de tots temps se veirà de falords, où des prêtres se voient dérober leur déjeuners au cours d’une partie de pêche
- Los gorraus de Pechelicon, sur les figues - los pelegrins d'Emmaüs, traduction de l’Évangile de Luc n°24
- lo conte ditz qu'una cigala, traduction de la fables de la Fontaine « La cigale et la fourmi »
- S'aimatz lo lengatge "patois", un texte humoristique sur les qualitées attribuées à la langue d’oc.
- Recueil de chansons et poésies modernes (Roch Ms 9 a)
- Tables incomplètes du manuscrit 9 a (Roch Ms 9 b)Le Recueil de chansons et autres pièces en langue méridionale est un manuscrit de Henri Pascal de Rochegude (1741-1834) copié vers la fin du XVIIIe siècle. Il contient 210 chansons et 12 pièces en vers d'inspiration, de formes, de tailles et de thématiques très diverses. À quelques exceptions près, toutes les chansons sont rédigées en occitan.
Manuscrit du XIXème siècle d'une chanson comique, écrite par François Arnaud, membre de l'Athénée de Marseille. Auteur notamment d'un vaudeville "Leis intriguos d'un amatour" et d'un poème "Leis dous frèros savouyards".
Ce manuscrit est composé de 71 feuilles de papier pliées en deux pour former un épais cahier, cousu dans une couverture de récupération en basane noire.
Le volume s’ouvre par un “Recueil d’Enigmes”, soit 12 énigmes en français, avec la solution inscrite sans doute d’une autre main (pages 1 à 9). Il contient ensuite des chansons en français, numérotées de 1 à 120 (pages 13 à 162) puis 7 chansons mêlant parfois l’occitan au français (pages 163 à 177).
A l’envers du volume (à partir de la vue 179 du document numérisé), sont notées une trentaine de chansons, dont trois en occitan (page 1, page 24 et page 39), et quelques une mêlant l’occitan au français.