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Ue camade en Italie de Césaire Daugé
Daugé, Césaire (1858-1945)
L’abbé landais Cesari Daugèr o Césaire Daugé (1858-1945), membre de l’Escòla Gaston Febus, raconte son excursion en Italie.
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Bernard Manciet lit un extrait de son roman Lo gojat de noveme
Manciet, Bernard (1923-2005)

Enregistrement inédit de Bernard Manciet lisant l'incipit du Gojat de Noveme, réalisé chez l'auteur, à Trensacq dans les Landes, par Serge Javaloyès, directeur de la revue et des éditions Reclams.

Ce roman, paru la première fois en 1964 (Toulouse, Institut d'estudis occitans) et plusieurs fois réédité (Reclams, 1995 et 2003), est une des œuvres majeures de la littérature occitane du XXe siècle.

"Lo gojat de noveme est le nom que donne Bernard, le narrateur à cet étranger qui vient chaque année au Barrail pour quelques jours puis reprend son chemin vers on ne sait quel destin. Une année, il ne réapparaît pas. Commence alors une longue attente d'une famille écrasée par la misère et l'isolement. Il reviendra pourtant, le jeune homme de novembre, mais rien ne sera plus comme avant. Bernard devra continuer à vivre dans ce monde à l'agonie malgré la tuberculose qui l'étouffe ; vivre jusqu'au bout du souffle, pour dire le secret qui déchire son âme d'homme." Présentation de l'éditeur, Lo Gojat de Noveme, Editions Reclams, Collection "Obras", 2003. 

Bernard Manciet, Bernat Manciet en occitan (Sabres, 1923 – Mont-de-Marsan, 2005), écrivain d'expression gasconne et française, est une figure majeure de la littérature occitane du XXe siècle.

Traduction française de l'incipit de Lo gojat de noveme (Edicions Reclams, Pau, 2003).

"Une fois que le marchand de sangsues était revenu de l'étang d'Aureilhan, passaient encore les gens de Labrit de retour de la foire de septembre, avec leurs bâches blanches. Puis c'étaient les palombes, et nous criions: "Ohé...uu..." sur la lande. Et puis le mauvais temps. Au bourg, quand s'étaient éteintes les lampes à acétylène des baraques, les soirs de Saint-Martin, et éteint le fromage rond du poste d'essence - on entendait quelques temps encore le marchant d'appeaux, la nuit, sur notre chemin -, nous étions dans l'hiver. Les gitans faisaient du feu, un soir, deux soirs, quand ils se trouvaient à passer. Quant aux autres pauvres diables, les gens du Cirque ou les colporteurs de la montagne, ceux-là ne viendraient se chauffer chez nous qu'un moment : depuis le chemin on voyait rougeoyer notre foyer."