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Les tapuscrits de pièces de théâtre inédites écrites par Philadelphe de Gerde
Duclos, Claude (1871-1952)

Qui est Philadelphe de Gerde ?

De son vrai nom Claude Réquier née Duclos, originaire de Gerde près de Bagnères-de-Bigorre. Poétesse et félibresse occitane, amie de Mistral, plusieurs fois couronnée à l’Académie des Jeux Floraux et aux Grands Jeux Floraux du Félibrige. Au début des années 1910, elle se rapproche du parti politique Action Française de Charles Maurras. Catholique et régionaliste, elle est très active dans la défense et la valorisation des traditions locales.

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L’ESCÒLA DERAS PIRENEAS
CIRDOC - Institut occitan de cultura
association Nati Vati Toti Comengesi
Cette exposition a été conçue par le CIRDÒC-Mediatèca occitana en partenariat avec l’association Nati Vati Toti Comengesi et la Maintenance du Félibrige Gascogne - Haut-Languedoc avec le soutien des Archives départementales de la Haute-Garonne (Antenne du Comminges à Saint-Gaudens) pour être présentée lors des fêtes du Félibrige à Toulouse en septembre 2016.
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CIRDÒC (Béziers, Hérault), Fonds Georges Girard
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

Georges Girard (1919-2009) est né en 1919 à Millau, d’une famille de gantiers. Très tôt il se passionne pour la langue d’oc et l’histoire locale, encouragé par l’historien Jules Artières (1864-1961) et le poète Louis Julié (1877-1947).
Dès 1945, il publie ses premières poésies dans le Journal de Millau et dans le recueil Repapiadas. En 1955, il réveille l’« École félibréenne millavoise Claude Peyrot », fondée en 1907 par le romaniste Léopold Constans et il crée le groupe folklorique « la Gantieirelo ». Ses poésies publiées dans la presse locale lui obtiennent ses premiers succès.
Il sera successivement lauréat aux Jeux Floraux de Toulouse, aux Jeux Floraux de Perpignan, au Jasmin d’Argent d’Agen, à la Société des poètes de Nice et aux Roses d’Angers.
Parrainé par le majoral Henry Mouly, il entre au Félibrige. Il devient « Mestre d’Obro » en 1955, Mestre en Gay Saber puis Capiscol de Grelh Rouergas en 1970. En 1971, il est élu Majoral du Félibrige titulaire de Cigale de l’Ort ou de Lansargues, portée avant lui par son ami Auguste Domergue et par Jean Ladoux, tous deux de Béziers.
Promoteur de nombreuses manifestations félibréennes, il organise les fêtes de la Sainte Estelle de Millau en juin 1973 et reste attaché à la place de la langue d’oc dans sa ville.
Archiviste municipal de Millau de 1974 à 1984, il déploie une importante activité associative en faveur du patrimoine culturel. Animateur de cours de langue d’oc et d’émissions en occitan sur Radio Beffroi, l’initiateur entre autres du prix François Fabié, des Amis de Jean-Henri Fabre et des Amis d’Emma Calvé (1955). Il réveille, en 1983, la Société d’Études Millavoises dont il assurera la présidence jusqu’à sa mort.
On lui doit de nombreuses manifestations commémoratives consacrées aux personnalités millavoises : Jules Artières (1961), Auguste Domergue (1972), Léopold Constans (1976), Louis Joulié (1977), Emile Aldebert (1977), Claude Peyrot (1995) et la cantatrice Emma Calvé (1858-1942) à qui il consacrera une partie de sa vie.
Écrivain, poète bilingue et conteur, il a laissé un recueil de poèmes Flambées (Impr. Artières, 1956) et de nombreux travaux d’historien sur la ville de Millau dans les articles et chroniques publiés dans le Journal de Millau, Midi Libre, la Revue du Rouergue, les Cahiers Rouergats et le Grelh roergas.

Modalités d'entrée :

Don au CIRDOC en 2000 par l’auteur

Accroissement :

Fonds clos

Description du fonds

Le fonds d’archives contient des documents de travail concernant Calhelou (Jeanne Séguret), des correspondances éparses ainsi qu'un album photographique consacré à Philadelphe de Gerde.

Dates extrêmes :

1960-2000

Langues représentées dans le fonds :

Occitan (langueodcien)

Français

Occitan (gascon)

Importance matérielle :

0,30 mètres linéaires

Supports représentés :

Manuscrits/Tapuscrits

Monographies Imprimées

Périodiques (presse et revues)

Documents iconographiques

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

GIR

Instruments de recherche disponibles :

Inventaire manuscrit sur place

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Consultation sur place, en salle de recherche

Conditions de reproduction :

Toute reproduction en vue d'une édition ou production audiovisuelle de la documentation contemporaine soumise au droit d'auteur ne peut se faire sans l'accord des ayants droit. La reproduction de documents à des fins de recherche, sans publication des documents, est acceptée sous réserve des impératifs de conservation des documents.

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Lettre de Frédéric Mistral à Valère Bernard : 21 octobre 1911
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qui est Valère Bernard ?

Aquafortiste, peintre, graveur, professeur à l'École des Beaux-Arts de Marseille. Il est aussi l’auteur d’une œuvre importante en poésie et en prose occitane. C’est à Paris qu’il découvre le Félibrige, dont il sera majoral en 1893 et, poussé par son ami Mistral, capoulié de 1909 à 1919. Il collabore à de nombreuses revues et avec Philadelphe de Gerde et Prosper Estieu il fonde puis dirige L’Estello de 1910 à 1911.

Description de la lettre

Bernard doit avoir des craintes au sujet du Félibrige car Mistral lui répond être, pour sa part, optimiste.
La question semble toujours tourner autour de Philadelphe de Gerde, comme dans la lettre du 11 octobre 1911 : “es pancaro la mestresso de Santo-Estello”, c’est-à-dire certainement capoulière. Quelques faits d’une part, mais surtout des rumeurs voient Philadelphe candidate au majoralat au cours des années 1910-1912, et donc peut-être au capouliérat. Mais peut-être est-ce seulement une image, reprochant à Philadelphe un activisme un peu trop encombrant. Les dernières phrases de Mistral semblent supposer que Bernard ait envisagé de laisser sa tâche de capoulié : “se te vèn en òdi de teni l’empento”.
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Lettre de Frédéric Mistral à Valère Bernard : 11 octobre 1911
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qui est Valère Bernard ?

Aquafortiste, peintre, graveur, professeur à l'École des Beaux-Arts de Marseille. Il est aussi l’auteur d’une œuvre importante en poésie et en prose occitane. C’est à Paris qu’il découvre le Félibrige, dont il sera majoral en 1893 et, poussé par son ami Mistral, capoulié de 1909 à 1919. Il collabore à de nombreuses revues et avec Philadelphe de Gerde et Prosper Estieu il fonde puis dirige L’Estellode 1910 à 1911.

Description de la lettre

Le Consistoire semble rencontrer des problèmes causés par une femme non nommée, appuyée par Ratier, collaborateur à la revue L’Estello et originaire d’Agen. Cependant Mistral dit explicitement qu’il ne veut pas s’en occuper et il renvoie Bernard au “baile” Fallen (qui sera son successeur au capouliérat).

Cette anonyme est très certainement Philadelphe de Gerde : au moment où Valère Bernard accède au capouliérat en 1909 après Devoluy, le Félibrige connaît d’importantes crises internes, idéologiques et structurelles, et Philadelphe fait partie des Félibres qui sont au cœur de la polémique.
En effet, à l’heure où le Félibrige cherche un successeur à sa figure de proue, l’activisme politique et a fortiori royaliste de Philadelphe de Gerde romprait avec la ligne directive choisie par Mistral tout au long de sa vie.

Il est question ensuite de L’Estello, la revue de Bernard, Philadelphe et Estieu, qui ne rencontre pas le succès. Mistral explique cet échec par la pluralité de dialectes et il va plus loin : “lou francés es forço mai coumprènsible pèr tóuti qu’aquèli dialèite de Gascougno (que, meme au siècle XIV, li Flors del Gai Saber declaron estrangié à nosto lengo)”.
La correspondance entre Frédéric Mistral et Valère Bernard
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qui est Valère Bernard ?



Aquafortiste, peintre, graveur, professeur à l'École des Beaux-Arts de Marseille. Il est aussi l’auteur d’une œuvre importante en poésie et en prose occitane. C’est à Paris qu’il découvre le Félibrige, dont il sera majoral en 1893 et, poussé par son ami Mistral, capoulié de 1909 à 1919. Il collabore à de nombreuses revues et avec Philadelphe de Gerde et Prosper Estieu il fonde puis dirige L’Estello de 1910 à 1911.



Description de la correspondance


14 avril 1882 : cette lettre doit être une des premières qu’ont échangées Mistral et Bernard. Mistral découvre le tout jeune poète marseillais : il le complimente sur ses essais félibréens mais l’encourage à améliorer son style, en lui donnant une série de conseils. Il lui fait aussi part de son intuition quant à son talent, dont il ne doute pas. Mistral renouvellera ses compliments à propos des œuvres suivantes de Bernard. Cette pratique est courante chez Mistral, qui tient beaucoup à guider les félibres dans leur épanouissement poétique.

11 octobre 1911 : Le Consistoire semble rencontrer des problèmes causés par une femme non nommée, appuyée par Ratier, collaborateur à la revue L’Estello et originaire d’Agen. Cependant Mistral dit explicitement qu’il ne veut pas s’en occuper et il renvoie Bernard au “baile” Fallen (qui sera son successeur au capouliérat).

Cette anonyme est très certainement Philadelphe de Gerde : au moment où Valère Bernard accède au capouliérat en 1909 après Devoluy, le Félibrige connaît d’importantes crises internes, idéologiques et structurelles, et Philadelphe fait partie des Félibres qui sont au cœur de la polémique.
En effet, à l’heure où le félibrige cherche un successeur à sa figure de proue, l’activisme politique et a fortiori royaliste de Philadelphe de Gerde romprait avec la ligne directive choisie par Mistral tout au long de sa vie.

Il est question ensuite de L’Estello, la revue de Bernard, Philadelphe et Estieu, qui ne rencontre pas le succès. Mistral explique cet échec par la pluralité de dialectes et il va plus loin : “lou francés es forço mai coumprènsible pèr tóuti qu’aquèli dialèite de Gascougno (que, meme au siècle XIV, li Flors del Gai Saber declaron estrangié à nosto lengo)”.

 
21 octobre 1911 : Bernard doit avoir des craintes au sujet du Félibrige car Mistral lui répond être, pour sa part, optimiste.
La question semble toujours tourner autour de Philadelphe de Gerde, comme dans la lettre du 11 octobre 1911 : “es pancaro la mestresso de Santo-Estello”, c’est-à-dire certainement capoulière. Quelques faits d’une part, mais surtout des rumeurs voient Philadelphe candidate au majoralat au cours des années 1910-1912, et donc peut-être au capouliérat. Mais peut-être est-ce seulement une image, reprochant à Philadelphe un activisme un peu trop encombrant. Les dernières phrases de Mistral semblent supposer que Bernard ait envisagé de laisser sa tâche de capoulié : “se te vèn en òdi de teni l’empento”.