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Poètes gascons du Gers depuis le XVIe siècle jusqu'à nos jours
Présentation des œuvres de 11 poètes gersois majeurs de la littérature gasconne sur trois siècles. L’Auscitain Joseph Alexandre Michelet, né en 1840, propose de larges extraits en gascon, et traduction française en regard.

Les auteurs étudiés : Pierre de Garros, Guillaume de Salluste du Bartas, Jean de Garros, Guillaume Ader, Jean Géraud Dastros, Louis Baron, Géraut Bedout, Dominique Dugay, l’abbé Laffargue, Jean-Basile Cassaignau et Joseph Jean-Marie-Eliacin Noulens.

Bibliogr. p. 478-490
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Mélhe arride qué ploura d'Albert Darclanne, dit l'Artè dou Pourtaou
Darclanne, Albert (1861-1925)
Cet ouvrage d'Albert Darclanne est un recueil de poésies occitanes en dialecte gascon publié en 1899 sous le pseudonyme l'Artè dou Pourtaou. Cet exemplaire appartenait à Miquèu Camelat, poète et dramaturge occitan. Sur la page de garde est notée de la main d'Albert Darclanne cette dédicace : « à l'amiq Camélat L'Artè dou Pourtaou »
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Gras é magre d'Albert Darclanne, dit l'Artè dou Pourtaou
Darclanne, Albert
Cet ouvrage d'Albert Darclanne, vice-président de l’Escòla Gaston Febus, est un recueil de poésies occitanes en dialecte gascon paru en 1889. Sous son pseudonyme l'Artè dou Pourtaou, l'écrivain, notaire de son état, nous livre ici un recueil de récits grivois plein d'humour qui lui ont valu le surnom de "Rabelais en vers".


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Catharros e crousats : 1213-1963 / Jules Ponsolle
Ponsolle, Julo (1902-1998)
Ce petit opuscule de 13 pages est en réalité un seul long poème de Jules Ponsolle (1902-1998), félibre originaire de Rieux-Volvestre, au sud-ouest de Toulouse, responsable de l'Escòlo deras Pireneos, école félibréenne des Pyrénées centrales, active jusqu'en 1999 .
Brodant sur le thème de la croisade albigeoise (1208-1244), Jules Ponsolle développe un propos militant, sur des thématiques sociales et occitanistes. Le texte, divisé en strophes, est illustré de deux linogravures du peintre ariégeois Jacques Fauché (1927-2013).
Il est suivi d'un lexique occitan.

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Lou Mayrau medouquin
CIRDOC - Institut occitan de cultura

Lou Mayrau medouquin, texte médocain anonyme pour l’enrôlement dans les armées de Louis XIV

Le document intitulé Vers composés par M..., sur le départ de François Baudouin et ses compagnons médoquins allant à l'Armée, souvent désigné Lou Mayrau medouquin, est une brochure anonyme, sans date ni mention d’imprimeur, connue par un seul exemplaire découvert tardivement dans les collections de la Bibliothèque municipale de Nantes.
Si le texte pourrait être contemporain des faits historiques qu’il décrit, c’est à dire du dernier tiers du XVIIe siècle, sa diffusion sous la forme d’un texte imprimé est dans doute postérieure de près d’un siècle. Au-delà de la rareté de l’ouvrage - on n’en connaît qu’un seul exemplaire - son sujet - la guerre de Hollande - et sa provenance - la région bordelaise - le rendent exceptionnel dans le corpus de l’écrit occitan de l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècle).
Le texte est couramment intitulé par son premier vers, Lou Mayrau medouquin (Le vacher médoquin), qui désigne le personnage principal, un certain François Baudouin, laboureur propriétaire dans les environs de Lesparre dans la partie landaise du Médoc (actuelle Gironde). Lassé de sa vie de paysan, Baudouin raconte, dans ce récit en vers à la première personne, comment il répond favorablement à la sollicitation d'un officier recruteur, M. de Rouchon, venu lui proposer de s'engager dans les armées royales. Après avoir mis ses affaires en ordre auprès du notaire de Lesparre, Baudouin se lance dans le recrutement d’une troupe de compagnons prêts à le suivre à la guerre. Il se met à leur tête, avec entrain mais non sans une certaine gravité, le spectre de la mort au combat planant en permanence. Le texte s'arrête au moment où ils se mettent en route pour les Pays-Bas et Maastricht qu’il s’agit de reprendre à l’ennemi.

Une œuvre unique dans le corpus de l’écrit littéraire occitan

C’est Pierre-Louis Berthaud qui découvre en 1938 ce texte par sa seconde édition (Lesparre : Barbouteau, 1851 ; tout aussi rare que l’édition originale). L’édition originale restant introuvable, Lou Mayrau Medouquin fut même parfois considéré comme une supercherie littéraire du XIXe siècle. Il faut attendre les années 1980 pour que François Pic localise enfin l’édition originale du texte dans les collections de la Bibliothèque de Nantes. Si François Pic confirme les conclusions de Pierre-Louis Berthaud sur l'authenticité du texte - et non une fabrication du XIXe siècle - l’étude de l’édition originale, en particulier ses caractères matériels et iconographiques, semble orienter vers une impression bordelaise de la seconde moitié du XVIIIe siècle. François Pic a identifié les motifs utilisés par l’imprimeur ainsi que la gravure placée en frontispice. Ses recherches ont démontré qu’il s’agissait de motifs en usage chez de nombreux imprimeurs de Bordeaux et de Toulouse au XVIIIe siècle. Alain Viaut, spécialiste de l’occitan gascon, a publié une édition critique du texte en 1990 dans la revue Garona. Selon lui, les marqueurs chronologiques nombreux et précis qui émaillent le texte semblent indiquer qu’il s’agit bien d’un texte composé et diffusé au moment de la guerre de Hollande, même s’il ne fut imprimé que bien plus tard.

Le caractère exceptionnel de ce texte vient également de sa provenance. La région bordelaise n’a pas connu l’abondance de  production imprimée occitane que connaissent d’autres foyers, de la Renaissance à la Révolution. Pour le Médoc, il s’agit du seul texte littéraire occitan connu pour la période.

Un texte de propagande dans le contexte de la guerre de Hollande ?

Lou Mayrau medouquin a tout l’air d’un texte de propagande pour l’enrôlement des paysans médocains dans l’armée de Louis XIV, alors en guerre contre une bonne partie de l’Europe. Le texte fait en effet de nombreuses références directes à la guerre de Hollande qui, de 1672 à 1678, opposa le royaume de France et son allié anglais à l’Espagne, au Saint-Empire romain germanique et aux Provinces-Unies (actuels Pays-Bas).

Baudoin parle d’aller à la guerre contre l’Amperure d’Allemagne (l’empereur d’Allemagne), lou Flamand (le Flamand), qui a mis sourdats en campagne (des soldats en campagne) pour tourna (faire revenir) dans Mestriq (Maastricht) le prince d’Orange. Une fois dans la place, ledit prince d’Orange se verra encauga (emprisonner) dans la ville. Toutes ces indications pourraient faire référence à un épisode précis de la guerre de Hollande : le siège de Maastricht par les armées du prince d’Orange et des Pays-Bas espagnols pour reprendre la cité aux Français en 1676. L’action se passerait donc en 1676, et non en 1672 comme l'indique une mention sur la page de titre .

Guerre coûteuse, la guerre de Hollande fit l’objet d’une intense propagande hostile au royaume de France à travers l’Europe. En outre, des tentatives de séditions contre Louis XIV, encouragées par les Habsbourg dans le royaume de France, se firent jour, particulièrement en Normandie et dans les provinces méridionales (Guyenne, Languedoc, Provence, Dauphiné). Dans ce contexte politique et militaire compliqué pour le roi de France, la création et la diffusion de textes de propagande en langue du peuple comme Lou Mayrau medouquin semble tout à fait plausible même si le plus grand mystère demeure sur l’auteur et ses motivations réelles. Il est à signaler qu’en 1672, la seigneurie de Lesparre appartenait à la grande famille gasconne de Gramont dont un membre, Antoine IV (1641-1720), s’est illustré justement comme général pendant la guerre de Hollande. En d’autres termes, il n’est pas impossible que le texte émane directement de l’entourage de cette puissante famille gasconne, une des plus puissantes du royaume et d’Europe. Le Mayrau medouquin vu sous cet angle, peut faire penser à une levée d’ost seigneurial (le droit du seigneur de lever des troupes) de la maison Gramont sur ses terres médoquines. Mais rien ne permet toutefois d’étayer cette hypothèse.

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Le vacher médoquin
Le document intitulé Vers composés par M..., sur le départ de François Baudouin et ses compagnons médoquins allant à l'Armée, souvent désigné Lou Mayrau medouquin, est une brochure anonyme, sans date ni mention d’imprimeur, connue par un seul exemplaire découvert tardivement dans les collections de la Bibliothèque municipale de Nantes.

 Il s'agit d'une œuvre à part dans le corpus écrit occitan. Par son sujet, l’enrôlement de soldats dans l’armée de Louis XIV, ainsi que par sa provenance, la région bordelaise, qui a donné peu d’imprimés occitans antérieurs au XIXe siècle.
Le document garde en outre une importante part de mystère. Ne lui connaissant ni auteur, ni éditeur, ni lieu d'impression, il pose davantage de questions qu'il ne fournit d'informations. D'après les conclusions des chercheurs qui s'y sont penchés, le texte semble être contemporain des faits historiques qu’il décrit, c’est-à-dire du dernier tiers du XVIIe siècle. En revanche sa diffusion sous forme de texte imprimé est dans doute postérieure de près d’un siècle.

Lou Mayrau medouquin raconte l'histoire d'un paysan du Médoc (dans l'actuel département de la Gironde), François Baudouin qui, suite à la visite d'un officier recruteur, s'engage dans les armées de Louis XIV comme soldat pour aller prendre part au siège de Maastricht, aux Pays-Bas. Baudouin se fait à son tour recruteur, convaincant plusieurs de ses camarades de le suivre, de telle sorte que c'est à la tête d'un petit groupe de futurs soldats qu'il se met en route vers les Pays-Bas.


Document accessible sur le site de la Bibliothèque municipale de Nantes

Lien vers la notice du document sur le site de la Bibliothèque municipale de Nantes

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Poésies gasconnes du XVIe siècle
Taillade, Frix (1815-1901)

Commentaires de poésies gasconnes du XVIe siècle où figurent également la copie des psaumes de David d'Arnaud de Salette.

"Ancienne collection Frix Taillade. Achat à sa fille 1906/1907"

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Debis gascouns [Texte imprimé] / Isidore Salles (de Gosse)
Salles, Isidore (1821-1900)

Isidore Salles publié en 1885. Son auteur est né en 1821 à Sainte-Marie-de-Gosse (Landes) et mort à Paris en 1900. Il était membre de la Société de félibres à Paris et portait le pseudonyme "Un paysan de Cagnotte".

Quelques-unes des poésies de Debis Gascouns ont également été publiées vers 1884 dans la Revue des Basses-Pyérénées et des Landes. Il les a réunies dans ce recueil, datant de 1885, auquel il a rajouté de nombreux autres textes poétiques jusqu'alors inédits.

Entre 1885 et 1903, Isidore Salles a également publié des poèmes dans la Revue Félibréenne.