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Mémoires en forme de chronique pour l'histoire de Provence / Jean de Nostredame
Nostredame, Jean de (1507?-1577)

Description physique 

Reliure cartonnée. Ex-bibliotheca sur étiquette imprimée collée au contreplat supérieur «Bibliothèque de Mle V. L. F. de Villeneuve Bargemont ». Numéro d’inventaire ms. « 7482 » et mention ms. « M. Arbaud » au contreplat sup. 102 f. parchemin (soit, 204 p.).

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Los fors et costumas de Béarn (1602)

Vous trouverez la numérisation sur Gallica 

Résumé

Le For général, rédigé en gascon, langue de l’État pyrénéen, est promulgué le 27 novembre 1552. Immédiatement imprimé – c'est d'ailleurs le premier livre imprimé à Pau – et largement diffusé. [imatge id=22632]

Il s'agit des premières lois béarnaises qui constituent un des premiers exemple de justice et de démocratie locale du royaume.

Cette édition a été imprimée à Lescar en 1602 par Louis Rabier.

Louis Rabier - Imprimeur - libraire 

Variante(s) de prénom : Lodoïcus ; Loys ; Loïs.
Imprimeur-libraire ; à Orthez puis à Lescar, imprimeur du roi [de Navarre en Béarn] (et de l'université [ou collège royal]).
Originaire d'Orléans, fils d'un marchand de la ville de confession calviniste, il est reçu habitant de Genève en juillet 1557 avec son père et ses frères.
En apprentissage à Genève chez Conrad Bade, qui le quittance en mars 1562 avant d'aller lui-même s'établir à Orléans en qualité de pasteur.
Attesté en activité à Orléans à partir de 1563, puis à Montauban à partir de 1577.
Nommé en 1581 imprimeur du Roi par Henri de Navarre à condition d'établir une imprimerie en Béarn ; les consuls de Montauban s'opposant à son départ, il doit attendre fév. 1583 pour installer une presse à Orthez. L'université étant transférée d'Orthez à Lescar en avril 1591, son imprimeur la suit dans cette ville l'année même du transfert.
Testament 30 juin 1606 ; décédé peu après. Abraham Rouyer lui succède

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Notice historique sur la Ville de Nérac : Ses environs, le Château des Ducs d'Albret, qui fut long-temps le séjour des Rois de Navarre... / par Christophe Villeneuve-Bargemont (1807)
Villeneuve, Christophe de (1771-1829)

Résumé 

Les pages 68 à 77 contiennent un poème en langues latine, gasconne et française (avec la traduction en français pour les deux premières).
Il s'agit du «Poème dressé par G. de Saluste, Seigneur Du Bartas, pour l'accueil de la reine de Navarre, faisant son entrée à Nérac, auquel trois Nymphes débattent qui aura l'honneur de saluer Sa Majesté »

[imatge id=22323]Quand en 1578 Catherine de Médicis et Marguerite de Valois sont reçues à Nérac, un des sièges de la cour gasconne d’Henri IV de France et III de Navarre, le jeune Salluste Du Bartas (qui pourtant a commencé sa carrière d’écrivain français) leur compose une entrée allégorique et trilingue où trois muses symbolisant les langues françaises, latines et gasconnes se disputent l'honneur d'accueillir ces hôtes ; au terme de cette joute oratoire, c'est bien la muse gasconne qui l'emporte.

Bartas y fait l’éloge d’une langue que ni lui ni ses interlocuteurs de la cour de Navarre ne cherchèrent à promouvoir comme langue littéraire. Cette prééminence fortement affirmée de la langue du lieu sur ses concurrentes a surtout valeur de compensation pour celui qui la clame, de déférence ornementale pour ceux qui la reçoivent. 

Le modèle du dialogue des Muses sera repris en 1633 à Montpellier pour l'entrée de Schomberg, le nouveau gouverneur : Despuech, en écrivant ce nouveau psychodrame linguistique, entend chasser la nymphe française, insupportable outredcuidance, au bénéfice des nymphes languedociennes.

Éditions

Vous trouverez la numérisation de cet ouvrage sur le portail 1886, collections numérisées de Bordeaux Montaigne 

Vous trouverez également la numérisation de cet ouvrage issu des collections de la Bibliothèque de Chantilly 

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Ad suos compagnones / Antoine de Arena
Arène, Antoine (1500?-1544?)

résumé 

L’intérêt du traité réside d’abord dans le tableau que trace l’auteur de sa propre expérience militaire, d’une part, et, d’autre part, de la vie estudiantine provençale, apparemment marquée par une pratique régulière et assidue de la danse. En effet, le traité d’Arena constitue l’une des sources majeures de notre connaissance des danses du sud de la France à la Renaissance. C’est essentiellement la basse danse qui fait l’objet d’explications détaillées : 59 d’entre elles sont présentées avec 28 chorégraphies différentes, certaines mélodies étant dansées de façon identique. De plus, l’ouvrage propose une riche information sur les branles, et d’une manière plus générale, sur la mesure et les pas de danse. 

Editions

[imatge id=22324]

On suppose que la première édition remonte à 1528. Les différentes éditions présentes dans les collections témoignent du succès considérable de l'oeuvre d’Arène, régulièrement rééditée jusqu’au XVIIIe siècle. 

édition de 1533 : http://www.sudoc.fr/150810334

édition de 1574: http://www.sudoc.fr/099621177

Musée Médard de Lunel :
https://occitanica.eu/items/show/58562

édition de 1631 : http://www.sudoc.fr/167060686

édition de 1648 : http://www.sudoc.fr/167060201

édition de 1649 : http://www.sudoc.fr/167060422

édition de 1670 : http://www.sudoc.fr/155125699

Bibliothèque de Turin :
https://books.google.fr/books?id=z_wPB_yaAOAC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ViewAPI&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

CIRDOC-Mediatèca occitana :
Antonius de Arena, provençalis de Bragardissima villa de Soleriis [Texte imprimé] : Ad suos compagnones qui sunt de persona friantes, bassas dansas et branlos practicantes, nouvellos perquam plurimos mandat, [s.l.], 1670, 1 vol. 191 p. ; 15 cm,
Cote CR-A 8123

édition de 1758 :
http://www.sudoc.fr/159377269
http://www.sudoc.fr/121132803

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Les Folies du sieur Le Sage de Montpellier (Isaac Despuech)
Despuech, Isaac (1583-1642)

Résumé 

[imatge id=22325]

Vous trouverez ici la version numérisée de l'exemplaire du Fonds Patrimoine de la Médiathèque Emile Zola de Montpellier, Cote C222

Description physique

Dédicace de l'auteur à Monsieur Valat, gouverneur du chasteau de Montferan ; Texte en occitan

Reliure veau XIXe siècle signée Lardière. 

Ex-libris : cachet du fonds Cavalier.

Autres éditions 

Il existerait 252 exemplaires numérotés


Les Folies du sieur Le Sage de Montpellier, A Amsterdam. Suivant la copie de Montpellier : chez Daniel Pain, 1700, 196 p ; in-8, Béziers : CIRDOC - Institut occitan de cultura, Cote CR-A 8081

Les Folies du sieur Le Sage de Montpellier, A Amsterdam. Suivant la copie de Montpellier : chez Daniel Pain, 1700, 196 p ; in-8, Lunel : Musée Médard, Cote LUG 13-2

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Statuts de Forcalquier
Massé, Louis. Éditeur scientifique
Fort, F.. Éditeur scientifique
Clappiers, François de (1524-1588 ; juriste). Auteur

résumé

Les Statuts de Forcalquier, est l'un des tous premiers livres de l'imprimerie aixoise. Cet ouvrage est le troisième connu à être imprimé en provençal : en effet, les statuts de la commune sont rédigés en langue « vulgaire » et les commentaires, destinés à un public de juriste, eux, sont en latin. 

Les Statuts de Forcalquier sont une source importante pour la connaissance de la vie quotidienne et matérielle dans une ville de Haute-Provence. On y trouve des descriptions de moulins à farine ou à olives, des jeux, du charivari, de la pelote, de la tenue des livres de raison, etc. Une seconde partie, contient la généalogie des Comtes de Provence. 

La Provence est annexée au domaine royal depuis 1487 seulement. Mis à part les zones échappant à l’autorité royale française (Béarn-Navarre, pays niçois, etc.), la Provence est sans doute le « pays » qui résiste le mieux au cours du XVIe siècle à la francisation de l’écrit administratif.  

Exemplaires conservés 

CIRDOC-Mediatèca occitana, CR-A 4007

Bibliothèque Méjanes (Aix-en-Provence), cote In 8 14778,2

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Le Ramelet moundi de Pierre Goudouli
CIRDÒC - Mediatèca occitana

Biographie 

[imatge id=22472]

Pierre Goudouli (1580-1649) est un auteur occitan toulousain qui compte parmi les plus influents de l’histoire de la littérature occitane. Il est parvenu à s’imposer comme un écrivain occitan en bâtissant une véritable carrière et un projet littéraire souvent couronné de réussite. Il est soutenu par les plus grands personnages de l’époque comme Adrien de Monluc ou Henri II de Montmorency.

Dès 1610, Godolin choisit d’écrire en occitan et publie A l’hurouso memorio d’Henric le Gran, à l’occasion de l’assassinat d’Henri IV par Ravaillac. La publication de ces stances est un véritable coup d’éclat. L’occitan apparaît comme une langue de très haute noblesse, capable d’aborder les sujets les plus hauts et les plus graves. 

Toute son oeuvre fut couronné d’un succès populaire.  Il écrit autant des fictions amoureuses, chansons à boire et à rire, boniments en prose récités au Carnaval toulousain, noëls empreints de sérénité ou méditations sur la mort et l’inanité du monde. 

Mais il est surtout connu pour le Ramelet Moundi

Le Ramelet Moundi : Une entreprise littéraire et linguistique de référence pour des siècles 

Un goût pour le langage : affirmation de la dignité linguistique 

Comme Odde de Triors dans ses Joyeuses recherches de la langue toulousaine, il s’intéresse aux dénivellements linguistiques. 

Il fait cohabiter la parole populaire, la langue très locale, teintée d’idiomatismes pittoresques et une langue qui tend à se rapprocher du français, un “francitan”. 

Il souligne cette distance à l’intérieur même de l’occitan dans les deux épigrammes du “Plat d’epigramas” de la première Floreta : l’une intitulée “Tot Francès entendrà aqueste quatren triat de mots franceses que son tanben mondins”, montre comment le français fait pression, “par le haut” sur l’occitan ; l’autre épigramme intitulé “Aci caldrà le diccionari”, insiste au contraire sur l’écart existant entre les deux langues au point d’avoir recours à un dictionnaire. 

Son livre a longtemps servi de référence, de syntaxe et de dictionnaire à ceux qui désiraient poursuivre son entreprise. 

Un succès d’édition

Le Ramelet Moundi que l’on peut traduire par “Le Bouquet toulousain” a été publié par livraisons successives - que l’auteur, filant la métaphore du titre, appela “floretas”- entre 1610 et 1648. Il connut en son temps comme au long des siècles, un succès d’impression dont la littérature d’oc ne connaît pas d’autre exemple. 

De son vivant, l’ouvrage est publié cinq fois puis après sa mort il continue à l’être, ce qui est un fait très rare. 

Plusieurs écrivains empruntent à Godolin leurs thèmes et leur langue. Cette “école toulousaine”, encore mal connue aujourd’hui, produit une littérature abondante, souvent publiée dans les "Triomphes", ces opuscules qui réunissent, chaque année, les compositions des lauréats du concours poétique des Jeux Floraux toulousains. 

Postérité de l’oeuvre

[imatge id=22473]

La langue et l’oeuvre de Godolin sont devenues ce qu’on peut appeler la “forme littéraire” de l’occitan, un langage autonome, à la disposition de tous ceux qui voulaient faire intervenir l’occitan dans leurs oeuvres. 

Ainsi, son oeuvre eut des répercussions chez Molière dans Monsieur de Pourceaugnac, dans l’opéra-ballet de Jean-Joseph Cassanea de Mondonville, Daphnis et Alcimadure et dans Le Troubadour d’Antoine Fabre d’Olivet.

Ressources numériques 

  • Les différentes éditions du Ramelet Moundi conservées à la Bibliothèque de Toulouse :
  • Obros de Pierre Goudelin augmentados d'uno noubélo floureto. [Avec : Le Dicciounari moundi de Jean Doujat]

Les différentes éditions conservées à la Bibliothèque municipale de Toulouse :

Texte numérisé d'après l'exemplaire de 1774 Res 35331 de la Bibliothèque de l'Arsenal (SCD de Toulouse 1)

Texte numérisé d'après l'exemplaire de 1811 de la Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-12533

Goudelin, Pierre, LAS OBROS DE PIÉRRE GOUDELIN : AUGMENTADOS DE FORÇO PESSOS É LE DICCIOUNARI SUR LA LENGO MOUNDINO, Amsterdam, Daniel Pain, 1700, Musée Médard de Lunel, cote G013

Deux exemplaires conservés au CIRDÒC - Mediatèca occitana :

Las Obros de Pierre Goudelin, augmentados noubelomen de forço péssos, ambé le Dictiounari sur la lengo moundino ; Ount és més per ajustié sa bido, Remarquos de l'antiquitat de la lengo de Toulouso, le Trinfle moundi, soun Oumbro, d'amb'un Manadet de bérses de Gautié é d'autres pouétos de Toulouso. A Toulouso : chez J.-A. Caunes..., 1811, CIRDÒC - Mediatèca occitana, cote CR XIX-127 et CR XIX-303

  • Lithographies :

GODOLIN, Pierre. Oeuvres complettes de Pierre Godolin. Dir. J.M. Cayla et Cléobule Paul. Toulouse : Delboy, 1843. CXIX-604-XLVII p

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Psaumes de David viratz en rhythme gascon de Pey de Garros
Garros, Pierre de (1525?-1583?). Auteur ; Traducteur

Résumé

C’est en 1565 que Pey de Garros publie à toulouse chez Jacques Colomès sa première oeuvre gasconne les Psaumes de David viratz en rhythme gascon que l’on peut considérer comme la première oeuvre du gascon moderne. 

Description physique

Réseau des médiathèques de l'agglomération Pau-Pyrénées, Usine des Tramways, Fonds ancien, F 333 R

Reliure XVIe siècle, vélin blanc, milieu et filets dorés sur les plats, tranches dorées. Parchemin XVIe siècle.

La marque de titre est celle de Jean Moulnier (ou Molinier ou Mounier), libraire-éditeur toulousain de 1551 à 1565 pour le compte duquel furent imprimés les Psaumes de Garros. 

Les imprimeurs Jacques I Colomiès (de 1526 à 1568) et Guyon Boudeville (de 1541 à 1561) imprimèrent pour le compte de Jean Moulnier et utilisèrent sa marque, tantôt telle qu’elle apparaît sur les Psaumes de Garros, tantôt avec la devise “AV VERTY GVIDE / HONNEVR SVIT” 

Possesseurs


Le présent exemplaire, conservé à la Bibliothèque de Pau (Réseau des Médiathèques de Pau-Pyrénées, fonds ancien), a été donné par l’abbé Aloys de Laforcade en 1998. Il s’agit vraisemblablement de l’exemplaire non localisé mentionné dans la Bibliographie de François Pic, dont on avait perdu la trace depuis 1891 lorsqu’il avait été acheté par un certain M. Lacourt, antiquaire à Bordeaux, lors de la vente de la Bibliothèque de Jean Bazillac, ancien banquier à Mirande, dans le Ge

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Le DON-DON infernal de Louis Bellaud de la Bellaudière (édition de 1602)
Bellaud de la Bellaudière, Louis (1533?-1588)

Louis Bellaud de la Bellaudière (1543-1588)

Auteur majeur de la période « baroque »1, Louis Bellaud a marqué l’univers des Lettres d’Oc à la fin du XVIe siècle. Il représente, pour la Provence d’alors (mais ensuite, aussi, à travers les époques), un véritable renouveau et ouvre un espace de création poétique, abreuvé aux sources antiques, nourri de pétrarquisme, influencé par la Pléiade française tout en demeurant profondément original.

Résumé

L’expérience carcérale, comme nombre de poètes du XVIème siècle tels que Villon ou Marot, est une thématique récurrente de l’oeuvre de Bellaud de la Bellaudière. Le poète, emprisonné 19 mois dans une tour de Moulins, puis ensuite, à deux reprises dans les geôles aixoises, n’a cessé de dire, d’écrire et de fuir l’enfermement. Son écriture est tout autant un témoignage, une traversée des enfers, une satire de la justice corrompue, qu’un chant des plaisirs de vivre incarné par la musique d’une langue. 

Bellaud fut un poète reconnu, en provençal. Il côtoya François de Malherbe et Louis Galaup de Chasteuil, entre autres, à la cour du gouverneur de Provence. Il sut accéder de son vivant (fait rare pour les auteurs en occitan de ce temps) à une première impression2, avec son DON-DON Infernal constitué de 91 stances3 composés de sizains en décasyllabes, décrivant les tourments d’un prisonnier. 

Une première impression, aujourd’hui perdue, est attestée en 1584 (ou début de l’an 1585). Cet ouvrage fut réédité à plusieurs reprises, notamment en 1588 (l’année de sa mort), en 15954 (au sein de l’édition posthume qui compile également deux recueils de sonnets) et plus tard, en 1602. 

Le Musée-Bibliothèque Paul Arbaud d’Aix-en-Provence possède l’unique exemplaire de l’édition de 1588 (Aix, Michel Goyzot) ainsi qu’un exemplaire de celle de 1602 (Aix, Jean Tholosan). Un autre exemplaire de 1602 est conservé à la bibliothèque royale des Pays-Bas à La Haye. 
Grâce au partenariat engagé entre le CIRDOC - Institut occitan de cultura et le Musée-Bibliothèque Paul Arbaud, la numérisation de ces livres rares a pu être menée à bien. 

Nous vous présentons ci-dessous la numérisation de l’exemplaire de 1602 imprimé à Aix par Jean Tholosan.
Vous trouverez en cliquant ici celle imprimée en 1588.

Pour en savoir + : voir l'exposition sur Louis Bellaud


Notes de bas de page :

1: Nous renvoyons aux travaux de Robert Lafont, Baroques occitans, anthologie de la poésie en langue d’oc (1560-1660), Montpellier, CEO, 2002 [1978].
2 : Une première impression, aujourd’hui perdue, est attestée en 1584 (ou début de l’an 1585). 
3 : Composés de sizains en décasyllabes.
4 : Il faut ajouter les deux rééditions posthumes des œuvres complètes en 1596 et 1597.

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Le DON-DON infernal de Louis Bellaud de la Bellaudière (édition de 1588)
Bellaud de la Bellaudière, Louis (1533?-1588)

Louis Bellaud de la Bellaudière (1543-1588)

Auteur majeur de la période « baroque »1, Louis Bellaud a marqué l’univers des Lettres d’Oc à la fin du XVIe siècle. Il représente, pour la Provence d’alors (mais ensuite, aussi, à travers les époques), un véritable renouveau et ouvre un espace de création poétique, abreuvé aux sources antiques, nourri de pétrarquisme, influencé par la Pléiade française tout en demeurant profondément original.

Résumé

L’expérience carcérale, comme nombre de poètes du XVIème siècle tels que Villon ou Marot, est une thématique récurrente de l’oeuvre de Bellaud de la Bellaudière. Le poète, emprisonné 19 mois dans une tour de Moulins, puis ensuite, à deux reprises dans les geôles aixoises, n’a cessé de dire, d’écrire et de fuir l’enfermement. Son écriture est tout autant un témoignage, une traversée des enfers, une satire de la justice corrompue, qu’un chant des plaisirs de vivre incarné par la musique d’une langue. 

Bellaud fut un poète reconnu, en provençal. Il côtoya François de Malherbe et Louis Galaup de Chasteuil, entre autres, à la cour du gouverneur de Provence. Il sut accéder de son vivant (fait rare pour les auteurs en occitan de ce temps) à une première impression2, avec son DON-DON Infernal constitué de 91 stances3 composés de sizains en décasyllabes, décrivant les tourments d’un prisonnier. 

Une première impression, aujourd’hui perdue, est attestée en 1584 (ou début de l’an 1585). Cet ouvrage fut réédité à plusieurs reprises, notamment en 1588 (l’année de sa mort), en 15954 (au sein de l’édition posthume qui compile également deux recueils de sonnets) et plus tard, en 1602. 

Le Musée-Bibliothèque Paul Arbaud d’Aix-en-Provence possède l’unique exemplaire de l’édition de 1588 (Aix, Michel Goyzot) ainsi qu’un exemplaire de celle de 1602 (Aix, Jean Tholosan). Un autre exemplaire de 1602 est conservé à la bibliothèque royale des Pays-Bas à La Haye. 
Grâce au partenariat engagé entre le CIRDOC - Institut occitan de cultura et le Musée-Bibliothèque Paul Arbaud, la numérisation de ces livres rares a pu être menée à bien. 

Nous vous présentons ci-dessous la numérisation de l’exemplaire de 1588 imprimé à Aix et vendu par le marchand-libraire Michel Goyzot. 
Vous trouverez en cliquant ici celle imprimée en 1602 par Jean Tholosan.

Pour en savoir + : voir l'exposition sur Louis Bellaud 


Notes de bas de page :

1: Nous renvoyons aux travaux de Robert Lafont, Baroques occitans, anthologie de la poésie en langue d’oc (1560-1660), Montpellier, CEO, 2002 [1978].
2 : Une première impression, aujourd’hui perdue, est attestée en 1584 (ou début de l’an 1585). 
3 : Composés de sizains en décasyllabes.
4 : Il faut ajouter les deux rééditions posthumes des œuvres complètes en 1596 et 1597.

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