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Chronique félibréenne / L. Xavier de Ricard
Louis-Xavier de Ricard (1843-1911)
Article certainement paru dans la Revue moderne, 1887
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Estatut dóu Felibrige
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Copie manuscrite des statuts du Félibrige, conservée par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille, sur le modèle d'un original de Frédéric Mistral.

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Recueil de pièces éparses écrites par Frédéric Mistral
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Recueil écrit par Frédéric Mistral conservé par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille. C'est une ébauche du discours de Frédéric Mistral aux Jeux floraux d’Apt en 1862, publié dans l’Armana prouvençau de 1863, p. 13-26.

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Lettre de Frédéric Mistral à Ludovic Legré : 24 décembre 1885
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Lettre écrite par Frédéric Mistral à Ludovic Legré le 24 décembre 1885 depuis Maillane, conservée par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille. Dans cette lettre, il est question des craintes que Mistral peut avoir au sujet de son discours devant un public non partisan du Félibrige.

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Museon Arlaten
CIRDÒC-Mediatèca occitana
Le Museon Arlaten – "Musée arlésien" en français - inauguré en 1899, est l'un des plus anciens musées régionaux d'ethnographie. Ce musée d'un genre nouveau, dans l'esprit du Musée d'Ethnographie du Trocadéro, a été créé à l'initiative de l'écrivain provençal Frédéric Mistral dans le contexte de la "renaissance d'oc". Il s'inscrit ainsi dans les perspectives du Félibrige, mouvement littéraire et culturel œuvrant depuis 1854 pour la sauvegarde de la langue d'oc (ou occitan) et des cultures traditionnelles, en particulier provençales.


1/ Les origines du Museon Arlaten

Un projet de musée-bibliothèque dédié aux arts, à l'histoire, à la littérature et à l'ethnographie de la Provence est envisagé dès 1895 par Frédéric Mistral dans la revue félibréenne L'Aiòli. Un an plus tard, le projet se précise : il s'agit désormais de créer en Arles, un musée ethnographique de la Provence rhodanienne, dans l'esprit du nouveau Musée national d'ethnographie du Trocadero inauguré à Paris en 1878 et des collectes de folklore régional lancées pour l'Exposition universelle de 1900. Le médecin Émile Marignan, collaborateur du Musée du Trocadéro, soutient le projet mistralien et lui donne des bases scientifiques avec la publication en 1896 de l'Instruction pour la récolte des objets d’ethnographie du pays arlésien.

Au milieu des années 1890, après avoir œuvré à une renaissance littéraire en langue d'oc, à partir de la parution de Mirèio (1859), long poème épique en provençal qui rencontra un grand succès, parallèlement à une restauration linguistique marquée par la structuration du Félibrige (nouveaux statuts de 1878) et la publication du Tresor dóu Felibrige, monumental"Dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne" (1878-1886), Frédéric Mistral appelle les félibres à se consacrer à la constitution de collections d'objets ethnographiques. Le musée qui les présenterait doit participer à l'affirmation des singularités de la culture provençale. La création du musée "félibréen" sera la grande œuvre de la fin de la vie de Frédéric Mistral, le définissant comme un "poème en action". Le musée ethnographique entend glorifier les us et coutumes qui font l'identité de la Provence traditionelle, rurale et artisanale, à l'heure des grandes transformations de la fin du XIXe siècle. Mistral conçoit le musée comme un outil de transmission, une "œuvre d'intérêt public, une œuvre de haut enseignement et d'éducation populaire, une œuvre en un mot patriotique." En 1896 est institué un premier Comité du Museon Arlaten destiné à aider Mistral et Marignan dans leur projet de constitution du musée.

Les premières collections sont issues de collectes, d'achats pour les objets encore en usage, de photographies ou de moulages, fac-simile et maquettes en modèle réduit pour les pièces trop importantes ou ne pouvant être intégrées aux collections du futur musée.


2/ Développement du musée

Le succès de la campagne de collecte auprès des Provençaux est tel que le musée est ouvert au public dès 1899 dans un local situé au-dessus du tribunal de commerce d'Arles, mis à disposition par le département des Bouches-du-Rhône, auquel le Comité remet les collections rassemblées.

L'accroissement rapide des collections rend toutefois très tôt nécessaire de trouver un nouvel espace pour les accueillir. La reconnaissance de l'œuvre de Mistral par l'attribution du prix Nobel de littérature en 1904, qu'accompagne une récompense financière d'une hauteur de 100'000 francs, permet à Frédéric Mistral de financer le déménagement du Museon Arlaten dans les locaux de l'ancien collège d'Arles, l'Hôtel Laval-Castellane au 29 rue de la République, où il s'installe définitivement.
Le 29 mai 1909, à l'occasion des commémorations du cinquantenaire de Mirèio, le Museon Arlaten nouvellement installé est inauguré. Dès lors le musée ne cesse de voir s'accroître ses collections sous l'égide du Comité du Museon Arlaten et des directeurs successifs. Fernand Benoît, qui prend la tête du musée à la mort de Mistral, amorce une nouvelle phase de collecte raisonnée dans les années 1930, intégrant les évolutions de l'ethnographie.

Les collections du Museon Arlaten comptent aujourd'hui près de 35'000 objets, documents ethnographiques ou relatifs au domaine des Beaux-Arts et des sciences. Jusqu'en l'an 2000, le Museon arlaten fut cogéré par le Comité et de Conseil général des Bouches-du-Rhône. Dès 1991, le conseil général met en place une politique de conservation. En 2000 l'ensemble du Musée est départementalisé. Un grand projet de rénovation et de transformation muséographique est lancé en 2005.

3/ Collections documentaires

Dès la période de préfiguration, les documents écrits provençaux font partie des œuvres collectées. Un premier fonds documentaire se constitue rapidement appelé "bibliothèque ethnographique", "bibliothèque félibréenne" ou "bibliothèques provençale". Les ouvrages imprimés, dont certains sont intégrés à la muséographie et placés sous vitrine, ainsi que l'abondance des citations littéraires et proverbes populaires en provençal figurant sur les étiquette, contribuent au projet renaissantiste félibréen par l'affirmation d'une langue et d'une littérature comme indissociables de la survie de la culture provençale.

Ce fonds documentaire est constitué de dons provenant de la bibliothèque du fondateur Frédéric Mistral ou des auteurs eux-mêmes. À la mort de Frédéric Mistral en 1914, la bibliothèque du musée contient un premier fonds de 6'500 volumes, complétés en 1920 par 3'000 volumes du legs de Paul Mariéton.


Les collections du musée

Les fonds mobiliers concernent pour la majorité la Provence rhodanienne et s'organisent autour de différents ensembles (textile, arts graphiques, bois, céramique et verre, naturalia, numismatique, etc.). Parmi les collections textiles, figurent les riches collections de costumes provençaux.

Note : Ne sont signalées ici que les collections d'intérêt documentaire. Pour une description plus complète des collections du Museon Arlaten : aquí.


* Collections graphiques : œuvres de Léo Lelée

Parmi les collections d'art graphique, le Museon Arlaten conserve une importante collection de dessins, gravures et peintures de l'illustrateur Léo Lelée (Lépold Lelée, 1872-1947), "l'imagier du Félibrige", qui contribua à de nombreux livres de littérature provençale, de folklore régional, d'affiches, etc. Léo Lelée popularisa le motif du costume de l'arlésienne et de la danse de la farandole.


* Collections documentaires :

Depuis 2013 l'ensemble de la documentation et des fonds documentaires patrimoniaux ont été transférés au Centre d'Etude, de Restauration et de Conservation des Œuvres (CERCO), lieu de conservation et de gestion des collections, des bibliothèques et des archives.


* Documentation contemporaine

Le fonds de documentation contemporaine (3'000 volumes) documente les collections du Museon Arlaten, et fait état des recherches en sciences humaines, plus particulièrement en ethnologie, muséologie, histoire.


* Fonds patrimoniaux

Un riche fonds d'imprimés et de documentation générale sur la Provence : environ 14'000 volumes issus des collectes et de dons de Frédéric Mistral et du Comité, du legs de Paul Mariéton (environ 3'000 volumes entrés en 1920). Il contient en particulier un riche fonds de 700 titres de périodiques, en particulier de périodiques provençaux.

Des fonds d'archives privées (60 mètres linéaires)

fonds Charles Galtier (1913-2004).

fonds Elzéar (= Auzias), Marius et René Jouveau.

fonds Claude Julian : Claude Julian, membre du Comité du Museon Arlaten a légué à sa disparition en 2004 plus de 4'000 volumes provenant de la bibliothèque de la famille Julian ainsi qu'un fonds d'archives privées (20 mètres linéaires). La bibliothèque, constituée par trois générations d'érudits est composée principalement d'ouvrages d'étude et d'enseignement de la langue (française, latine et langue d'oc, surtout dans sa composante provençale), d'histoire régionale, d'histoire de l'art, de littérature française et provençale.

fonds de la revue L’Aïoli.



* Photothèque

La photothèque du Museon Arlaten conserve plus de 35'000 images sur différents supports :

10 000 argentiques

25 000 numériques en basse et haute définition

4 000 tirages papiers modernes

Ces images représentent toutes les collections du Museon Arlaten mais aussi les évènements culturels liés au musée (expositions, animations…) La principale mission de la photothèque est de valoriser et diffuser ce fonds d'images. Elles peuvent être prêtées aux chercheurs, aux institutions, aux éditeurs et au grand public, après acceptation d’une demande motivée auprès de la Direction du musée, et sous conditions (voir site de l'établissement).

Fonds Dominique Romand : Parmi les collections remarquables, le Museon Arlaten conserve un important fonds de photographies sur la Provence de la seconde moitié du XIXe siècle réalisées par le phtotographe arlésien Dominique Romand (1824-1911).
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Lettre de Frédéric Mistral à Ludovic Legré : 3 mars 1862
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Lettre écrite par Frédéric Mistral à Ludovic Legré le 3 mars 1862 depuis Maillane, conservée par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille. Dans cette lettre, Mistral encourage son ami à se lancer dans le félibrige.

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Lettre de Frédéric Mistral à Ludovic Legré : 12 mai 1861
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Lettre écrite par Frédéric Mistral à Ludovic Legré le 12 mai 1861 depuis Maillane, conservée par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille.Dans cette lettre, Il est question du félibrige.

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Histoire du Félibrige : 1854-1896 / G. Jourdanne
Jourdanne, Gaston (1858-1905)
Gaston Jourdanne (1858-1905), efemèr cònsol radical socialista de Carcassona, rendièr, consacrèt sa vida a l’istòria e la literatura d’Aude e dels paises d’Òc. Joguèt un ròtle central dins lo desvolopament del moviment felibrenc dins Aude, en participant a la creacion de la Revue de l’Aude (1886), que ven la Revue méridionale dos ans mai tard, e de « l’Escolo audenco » (Escòla audenca) en 1892, escòla felibrenca d’Aude.

Foguèt lo primièr istorian del moviment amb l’Histoire du Félibrige (1854-1896) (Avinhon : Roumanille, 1897).

Critica e recepcion de l'òbra :

Alfred Jeanroy1 critiquèt aqueste estudi que sentís « un pauc tròp l’improvisacion », e fa la tièra de qualques passatges a l’estil pesuc e cauquilhas. Tanben repròcha a Jourdanne un trabalh de bibliograf mai que d’istorian, l’Histoire du Félibrige representant un catalòg vetadièr dels escriveires e dels escriches felibrencs de las quaranta primièras annadas del moviment. Çaquelà ne reconeis « dos meritis grands » : « balha en primièr luòc una idèa fòrt exacta de çò qu’òm a nomenat “l’evolucion felibrenca”, e los quatre capítols que se compausa correspondon plan, en soma, a las etapas percorregudas ; après es de tot segur e abondosament documentada. »

Caracteristica de l'exemplari :

Ex libris Radulphi Candolae equitis. Mencion de provenença : Fons Pèire Azema.
  • 1. Alfred JEANROY, « G. Jourdanne. Histoire du Félibrige (1854-1896). Avignon, Roumanille, 1897. » compte-rendu publié dans : Annales du Midi, 1899, vol. 11, 11-43, p. 366-370. En ligne sur Persée
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L'occitan... une langue, une littérature, une histoire / ReDòc/LLACS
Lieutard, Hervé
Torreilles, Claire (1946-....)
Verny, Marie-Jeanne
Forêt, Jean-Claude
Gouiran, Gérard (1945-....)
Martel, Philippe (1951-....)

L'Université Ouverte des Humanités recense, coproduit (avec ses établissements partenaires) et met librement à disposition des étudiants et enseignants des ressources numériques pédagogiques.


Celle-ci a pour titre "L'occitan...Une langue, une littérature, une histoire"




L'occitan, une langue :


"L'occitan, langue millénaire, est avant tout une langue romane avant d'être la « langue régionale » que l'on connaît aujourd'hui. Elle possède un espace linguistique bien défini et des caractéristiques qui lui sont propres. Et si, face à l'institutionnalisation du français, elle s'est vue progressivement déclassée, la langue occitane n'en occupe pas moins aujourd'hui encore une place à part dans le paysage linguistique français."


L'occitan, une littérature :


"Phénomène étrange et inclassable, la  littérature occitane est ici proposée selon un parcours historique présentant les quatre grandes périodes qui distinguent  communément  la littérature d’oc : l'âge d'or médiéval (Xe – XIIe siècles), la première renaissance dite aussi « baroque » (XVIe – XVIe siècles), la deuxième renaissance du XIXe siècle avec notamment le Félibrige, la troisième renaissance (XIXe et XXIe siècles)."

 


L'occitan, une histoire :

"Il y a un espace linguistique d'oc, d'accord. Mais est-il aussi un espace d'histoire? Ce n'est pas évident au premier abord. Il ne se trouve pas en effet de territoire immédiatement identifiable sur une carte politique, historique ou géographique, portant le nom d'Occitanie, et le terme ne s'inscrit pas en dehors du milieu militant. Et pourtant, ceux qui ont parlé la langue d'oc au fil des siècles ont une histoire. C'est elle que nous vous proposons ici de découvrir."


Accès direct à la ressource pédagogique

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Simin Palay ou la naturalisation d’un Bigourdan en terre béarnaise / Patricia Heiniger
Heiniger, Patricia

Conférence donnée le 22 septembre 2011 par Patricia Heiniger à l'Usine des Tramways (Pau)


Jean-Maximin Palay (1874-1965)
 le plus béarnais des Bigourdans, issu d’une longue lignée d’artisans tailleur-couturier, familialement instruit pour suivre l’autre tradition des hommes de la maison qu’était la maîtrise du verbe et du rythme. Instructeurs de pastorale et joueurs de violon, telle était la réputation des Palay entre Montaner et Vic-en-Bigorre. 


À 16 ans, il découvre le félibrige et se lie d’une amitié profonde avec le jeune Michel Camelat. Ensemble, ils œuvreront à la reconnaissance de la langue d’oc en fondant une école félibréenne, 
l’Escole Gastoû Fèbus et une revue, Reclams de Biarn e Gascougne. À 27 ans, Maximin quitte l’atelier de Vic pour les bureaux de la rédaction du journal palois Le Patriote. Déjà reconnu pour sa pratique du chant et sa maîtrise de la rime dans ses compositions poétiques et théâtrales, sa venue dans la cité béarnaise et sa place de journaliste lui offrirent des conditions inespérées pour poursuivre la tâche qu’il s’était fixée dans l’illustration de la langue et la culture d’oc.


Conférencier, animateur d’une chronique, « Las batalères » dans les colonnes du 
Patriote, auteur de très nombreux articles, poèmes, pièces de théâtre, nouvelles, chansons, d’un roman et du célèbre Dictionnaire du Béarnais et du Gascon modernes, il participa à la création du Musée Béarnais et à la fondation du groupe folklorique du « Cèu de Pau ». Une exemplaire destinée de félibre à l’image de son modèle provençal Frédéric Mistral.


Si rétrospectivement, le parcours est sans accrocs, il est toujours très intéressant d’en connaître son élaboration et de comprendre la portée des termes utilisés par son auteur pour pouvoir saisir ce qui n’est pas noté. Une lecture des traces laissées par Simin Palay nous dévoile une représentation d’un Béarn rural, traversé par les crises d’émancipation d’une jeunesse attirée par la ville, ici Pau. Chez ce conservateur, la ville sera le lieu de toutes les perditions et, au centre de l’abandon supposé des valeurs et vertus se place « la Langue ».

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