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��BIBLIOTECA
DE
M
EX-LIBRIS
ANDRE'HA
RD:SIB0T
L'INSTITUT
D'ESTUDIS
OCCITANS
1
_
l
��DICTIONNAIRE
LANGUEDOCIEN-FRANÇAIS.
TOME
PREMIER.
A= G
�DE L'IMPRIMERIE DE J. MARTIN,
A ALAIS.
�DICTIONNAIRE
LANGUEDOCIEN-FRANÇAIS,
CONTENANT
UN
RECUEIL
LA
DES
DICTION
PRINCIPALES FAUTES
ET
DANS
LA
QUE
COMMETTENT,
PRONONCIATION
HABITANS DES PROVINCES MERIDIONALES,
SOUS
LA
DÉNOMINATION
GENERALE
DE
DANS
FRANÇAISES ,
LES
CONNUES AUTREFOIS
LA
LANGUE-D'OC
l'on donne avec l'explication de bien de termes de la Langue
Romance, ou de l'ancien Languedocien, celle de beaucoup de noms propres , autrefois noms communs de l'ancien langage ; et qui est enricbï
dans plusieurs de ses articles, de Remarques critiques, historiques,
grammaticales; d'Observations de Physique et d'Histoire naturelle;
OUVRAGE OÙ
SUIVI DUNE
COLLECTION
DE PROVERBES LANGUEDOCIENS,
ET PROVENÇAUX-
PAR M. L'ABBÉ DE SAUVAGES.
NOUVELLE EDITION,
REVUE,
CORRIGÉE,
AUGMENTÉE DE BEAUCOUP D'ARTICLES ; ET PRÉCÉDÉE
D'UJXE NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR LA VIE DE L'AUTEUR,
PAR
SON
NEVEU
L. A. D. F.
emiev.
MAAWVVWAIVVVVVVVV\*VVVVVVVVVVWV\l^^
•utioti
DE
L'INSTITUT
0ï
D'ESTUDIS
OCCITANS
A AL AIS,
CHEZ J. MARTIN , IMPRIMEUR - LIBRAIRE, GRAND RUE.
1820.
�I
�NOTICE BIOGRAPHIQUE
SUR L'ABBÉ DE SAUVAGES ;
par la Société Royale, et centrale cT Agriculture
dans sa séance publique du 18 avril 181 g (i).
COURONNÉE
PIERRE- AUGUSTIN
BOISSIER DE LA-CROIX-DE-SAUVAGES ,
rinquit à Alais, Département du Gard, le 28 août 1710.
C'était le septième enfant de noble FRANÇOIS BOISSIER»EJLA-CROIX , seigneur de Sauvages , ancien capitaine au régiment de Flandres, et de Gilette Blanchier. Sa famille,
alliée aux meilleures maisons du pays, jouissait de la plus
haute considération ; les plus anciens litres, le premier
compoix, désignent un de ses ancêtres par l'épiihète d'antiquus habitator Alesti. Un d'eux était maire d'Alais en i44°Dans les temps plus rapprochés de nous, les BOISSIERSDE-SAUVAOES se sont fait distinguer dans l'Eglise , les Armes,
les Sciences, et le Barreau : le célèbre auteur de la Nosologie
était le frère de l'abbé de SAUVAGES.
PIERRE-AUGUSTIN BOISSIER , destiné à l'état ecclésiastique fut envoyé à Paris dès que sa première éducation fut terminée, pour étudier en Théologie dans la fameuse école de
Sorbonne-, un goût inné pour la Physique et l'Histoire naturelle , s'était déjà manifesté chez lui ; il s'y livra avec ardeur dans une ville qui offre tant de ressources pour tous
(1) Enj igia la Société ouvrit un concours et propose depuis des
prix consistant en des médailles d'or, pour des notices biographiques
sur les hommes qui ont servi l'agriculture, soit en la pratiquant d'une
manière distinguée , soit en l'éclairant par des écrits utiles , ou en
l'encourageant par des vues bien faisantes et désintéressées. Ces hommes
sont connus dans les localités où subsistent encore les traces du bien
qu'ils ont fait, mais on n'a jamais rassemblé tout ce qui les concerne;
•niais leur gloire, qui est pourtant la plus pure des gloires, a été mal
appréciée. Ils n'ont pas toujours recueilli le tribut de la gratitude de
leurs contemporains, ou, si de leur vivant on a été juste envers eux,
le temps efface chaque jour leur mémoire, qui mérite de vivre dans
les fastes du grand peuple français.
Programme de la, Sec. d'Jgric·.
�X]
NOTICE
ïes genres d'instruction, et fil de rapides progrès dans ces
sciences, sans négliger néanmoins celles de la profession.
<]u'il avait embrassée.
1
De retour dans sa ville natale en 174°"» M.S ' l'Evêque le
chargea de professer la philosophie au collège -, il lit son cours
d'une manière neuve et piquante , et letermina par des exercices publics et des expériences de physique : ce furent
les premières qu'on vit faire dans ce pays , ce fut la première
.fois qu'on y développa les principes de TVevnon !
C'est à celte époque qu'il fit son Mémoire sur le vitriol de
St-Julien près d Alais. Cette mine dont l'exploitation esl devenue si avantageuse, et le bel établissement qu'on y a formé,
doivent leur origine a la publication de ce mémoire. Ce
travail vallut a l'abbé de SAUVAGES son premier litre scientifique -, son frère, qui professait avec tant d'éclat la médecine à Montpellier , lut ce mémoire à la société royale qui
s'empressa de s'associer l'auteur.
Jamais académicien ne fut plus laborieux ni plus zélé, sa
correspondance avec ses confrères fut aussi suivie qu'elle
étajt intéressante et variée. Les recueils de l'Académie renferment beaucoup de ses mémoires et de ses observations.
Plusieurs de ses ouvrages, communiqués a l'académie
royale des sciences, le mirent en relation avec les savans
de la capitale, et, dans les différens voyages qu'il y fit,
il fut accueilli de la manière la plus distinguée par les Buffon,
Béaumur, Jussien, Guetard, Lacondamine, Dalembert,
Mairan, Depareicux (1), Baume, etc.
L'abbé de SAUVAGES avait décrit les chaînes de montagnes
au milieu desquelles il vivait, il étudiait en détail les insectes,
les plantes qui s'y trouvent. Mais ayant toujours un but utile
dans ses recherches, il s'appliqua surtout à la culture des
mûriers et à l'éducation des vers-à-soie qui sont la richesse
des Cevennois.
En 1il publia son Mémoire sur les muscardins, ou
projet dan ouvrage à faire sur les vers-à-soie. Les savans
et le gouvernement l'engagèrent à mettre en exécution ce
projet. Pour cela il observa de nouveau la manière de vivre
et de travailler de ces insectes, les disséqua, rechercha
les causes de leurs maladies , et recueillit les diverses pra(1) Celui-ci e'tait notre^compatriotej né au Clotet de Cessous , arrondissement d'AIaé.
�BIOGRAPHIQUE.
Vïf
, les prétendus secrets des Magnaguiers (i) qui réusissaient le mieux; il visita les ateliers de son pays5 et, autant
pour perfectionner l'éducation des vers à soie, que püuc
satisfaire sa curiosité et son amour pour les beaux arts,
il fit deux voyages en Piémont et en Italie (a).
De retour chez lui , il essaya ce qu'il avait vu, ce qu'il
avait appris , varia , répéta ses expériences pour s'assurer que
leur succès ou leur mauvaise réussite dépendaient de ses
procédés et non de quelques circonstances particulières. Ce
n'étaient point des expériences de cabinet, il dirigeait luimême une éducation considérable à Sauvages, et consultant
plutôt son zèle que son intérêt, il sacrifia souvent des paquets de graine de vers à soie pour essayer divers apprêts,
des vernis, des bains dans l'eau, dans le vin, dans d'autres
liquides indiqués par différens auteurs , et il en reconnut
l'inutilité et le danger.
Il fit couver de la graine de diverses manières a différents
degrés de température, pour fixer l'époque et la graduation de la chaleur les plus convenables , les précautions et
le temps nécessaires pour faire une bonne couvée.
11 hasarda plus d'une fois la moitié de ses jeunes vers pour
les soumettre à différentes épreuves, et pour rechercher les
causes des maladies auxquelles il sont sujets, il essayait de
les leur donner lorsqu'ils se portaient bien -, il partageait ses
insectes en deux ou trois ateliers séparés pour éprouver sur
eux et en grand l'effet de la lumière, de l'air, de la fumée ,
de plus ou moins de chaleur et de nourriture.
Les uns ne mangeaient que de la meilleure feuille, les
autres en recevaient de mouillée, de flétrie, d'échauffée,
de tâchée, de jaunie, de grasse, etc.; quelques clayons de
vers étaient nourris chacun d'une variété de feuille différentes,
et d'un autre côté, ceux qu'il avait accoutumés à la feuille
blanche, par exemple, étaient servis en feuille noire et
«queS
vice versa.
C'étaient réellement des expériences comparatives, puis(1) La grande voracité du ver â soie dans son dernier âge lui fit
ieut-être donner le nom de magna ou manian ( de maniar, manger, en
angue romance ) : de ce nom on a formé ceux de Magnaguié, chef
de l'éducation , et magnaghieiro, atelier dans lequel on les élève.
Í
(2) L'académie de l'Institut de Bologne, celle de Florence , celle
des Georgooli le nommèrent lïW correspondant.
�viij
NOTICE
qu'elles étaient faites dans les mêmes circonstances et sur
des vers du même âge.
Après un travail suivi pendant neuf ou dix ans, après bien
des erreurs, des incertitudes, quelques découvertes, quelques
succès, l'abbé de SAUVAGES essaya, dit-il, de donner une
méthode, sinon infaillible dans tous les cas, ce qu'on n'obtiendra probablement jamais , plus sûre au moins que celles
qui avaient paru auparavant, et dans laquelle il se flatte,
» si on la suit de point en point, d'avoir indiqué les moyens
» de garantir les vers à soie des principales maladies qui
» affligent nos ateliers. »
L'abbé de SAUVAGES avait fait de ses aides d'excellens
magnaghiers; sa méthode est toujours citée, quoiqu'il ait paru
depuis beaucoup de volumes sur le même sujet ; plusieurs
propriétaires des Cevennes et du Vivarais ont très-bien réussi
dans leur éducation avec ce livre et des gens de bonne
volonté : l'auteur a donc rempli le but qu'il s'était proposé (i).
Les bons magnaghiers des Cevennes que l'abbé de SAUVAGLS
avait importuné de questions, témoins de ses succès, se persuadèrent qu'il - avait voulu les éprouver plutôt que s'instruire ;
ils convenaient qu'il en savait plus qu'eux et venaient de tous
côtés le questionner à leur tour. Quand une chambrée allait
mal, on le consultait, on le priait de la visiter: le plus
ordinairement c'étaient quelque manque de soins dans le
principe, le froid, un coup de feu, le défaut d'air, la
iermenlation de la litière qui rendaient les vers languissans
et malingres : assez souvent l'abbé de SAUVAGES y portait remède, et, s'il ne pouvait garantir faucher d'une maladie grave ,
toujours du moins il consolait ses voisins pauvres et les dédommageait de la perte de leur récolte.
La culture du mûrier est généralement très-bien entendue
dans les Cevennes, et l'abbé de SAUVAGES n'a pas peu contribué à ses progrès. 11 n'a pas été simple spectateur des
pratiques qu'il décrit, ii a semé, planté, greffé, taillé des
mûriers de ses mains avant, de prendre, la plume.
11 traite dans son ouvrage (2) 7 et dans le plus grand détail,
(1) L'art d'élever les vers à soie, nouvelle édition mise dans un
nouvel ordre et augmentée d'observations faites en Italie.
A Kismes , chez Gaude , 1788.
(2) La culture des mûriers, nouvelle édition, réunie par l'imprimeur
avec l'ouvrage précédent.
�8V0GRA PÎIIQUE.'
Ì3|
du'semis, des pépinières, du plantage à demeure et du labour des mûriers de haute tige, des mûriers nains , de la
greffe, de l'émondage , des maladies de ces arbres et des
moyens d'y remédier.
Ce n'est pas seulement dans le nectarium des fleurs que
les abeilles puisent le miel , on savait qu'elles cueillaient
aussi la Mieléc ou Mlelat, que les anciens croyaient tomber
du ciel comme la rosée , parce qu'elle était en petites gouttes
sur les feuilles.
L'abbé de'SAUVAGES observa qu'il y avait deux sortes de
mieléc qui toutes les deux tiraient leur source des plantes,
mais -d'une façon différente-. Il s'assura que l'une provenait
de la transpiration de la partie supérieure des feuilles, et
découvrit que l'autre tombait en effet, mais pas de bien haut :
« son origine n'est rien moins; que céleste , -dit-il , c'est .la
« déjection. des pucerons!» la liqueur âpre qu'ils sucent.à
travers l'écorce , prend dans leur estomac une saveur douce
et agréable; ils fabriquent rceljeœent du miel. L'abbé de
SAuv.VGt* décrit deux espèces de. pucerons et .voudrait.que
les agriculteurs cherchassent -a\propager les noirâtres pour
augmenter la récolte des; abeiilés ,i'qni.par fois .ne .trouvent
pas d'autre nourriture que la mielée.
Lorsque l'abbé de Gt A fin envoyé dans ce pays pour .tâcher
de découvrirl'origine des paillettes dlonque ffctywnm le Gardon
et la Ce/.e , on engagea vainement l'abbé de SAUVAGES h
s'adjoindre à lui: il avait déjà" fait assez* de- rçchercli-cs sur
cet objet pour prévoir le résultat des nouvelles , qui fut de
jeter inutilement dix mille francs dans ces rivières.
La Dictionnaire languedocien de, l'abbé de SAUVAGES, suivi
d'un recueil de proverbes, maximes , et dictons, est enrichi,
et c'est ce qui en fait le mérite, de notes critiques, historiques , grammaticales , et d'observations d'histoire naturelle.
L'abbé de SAUVAGES avait formé une collection très intéressante des productions natmeljcs des Cevennes. Les nombreux envois qu'il en avait fait à des savans de divers pays
lui avaient procuré d'autres objets en échange-, il avait rapporté de ses différens voyages des coquilles, des minéraux
rares et d'autres objets de curiosité (i). Mais lorsque des
(i) Il rapporta de son premier Voyage en Italie l'catalogo d&g'imoiuimenii, le pitturi: anticke di Ercuta.no ; 4 gros volumes,
Atlas d'autant plus précieux, pour lui , qu'ils étaient un présent de
S. Ai. le Roi vie jVaples.
anlichi
�X
NOTICE BIOGRAFÏIIOTJE.
amateurs venaient le visiter il leur distribuait ses échantillons
et donnait même ses morceaux les plus précieux ,f quoiqu'il
ne lui restât pas de doubles. Il pensait que c'était un moyen
d'exciter les jeunes gens à l'élude des sciences naturelles , il
en propagea le goût par son exemple et ses instructions.
L'abbé de SAUVAGES, malgré les plus vives sollicitations
de ses supérieurs ecclésiastiques, ne put se déterminer a
entrer irrévocablement dans le sacerdoce qu'à l'âge de
soixante-un ans ! Qu'on ne suppose pas cependant que l'élude
de la nature lui eût fait un seul moment oublier son auteur,
dont il admirait la sagesse et la puissance dans la plus faible
de ses productions. Jamais il n'eut l'idée de chauger de vocation ; trop pénétré des devoirs qu'impose le titre de prêtre
et la sainteté du ministère, il craignait toujours de ne pas
en. être assez digne. Ceux qui l'ont connu particulièrement
savent qu'il l'était, qu'il avait un grand fond de religion,
une piété éclairée, une candeur, une modestie qui ne se
démentirent pas un instant ; il était simple , sobre et frugal
dans sa manière de vivre , affable envers tous ceux qui
s'adressaient à lui, obligeant pour ses amis, charitable envers!
les pauvres, il était chéri de ses parens, estimé de tout le
monde.
Il mourut à Alais le 19 décembre irçp, regretté partons
ceux qui l'avaient connu.
A Alais, le 12 juin i3i3,
L. A. D.
F.
�LISTE
De quelques articles du Dictionnaire Languedocien enrichis
d'Observations de Physique , d'Histoire naturelle et de Notes
critiques , historiques , grammaticales , etc. On les a extraits
sur plus de 600 de cette espèce en faveur des Lecteurs qui dé'
sireraient de prendre en moins de temps une idée, non-seule'
ment des articles de cette espèce, mais me'ne de tout V ouvragej
pour lequel cependant il serait à propos d.e débuter par la lecture du Discours préliminaire et les Remarques sur la Prononciation Languedocienne qui en font la pdrtia la plus nécessaire.
Adîou.
Aoubalëstrié au figuré.
Artëliâdo.
Aûlteri.
Babarâoudo.
Bajhâno.
Barbajhôou:
Barbié.
Bëroul.
Borni.
Boûissë.
Boûitouzëjha.
Brouzën.
Cabilié.
Cadâoulo.
Calêchou.
Câou , cal , cald ;
chaud.
Cáouca.
Gâoussë.
Capitol.
Carbougnèiro; mine.
Cavalcâda.
Cigâlo.
Clas.
Co , cos ; chien,
Coucu.
Courdougué ; ce nom,
1 et&
Courdougné; la Punaise , etc.
Croûpo.
Dalnias.
Dùouiinëuco.
Dëlëouzë.
Dom.
M.
Kmpura.
Ëntrëvîjlië.
Ërbo âaou fëjhë.
Escâiïioun.
Fsclûssi.
Èscoudrë.
Esparsët.
Espëro.
Estoûpos.
Fatëtos.
Fërâou.
Fiêirâou.
Filiàstië.
Foûco.
Fougasse.
Foumela.
Franchiman.
Gargamel.
Goudoumàrou.
Goutièiio.
Gréa.
i
Grille.
G; u.
I-é.
Jtialarcio.
Jhîpo.
Jhoou.
Jhuzizi.
Lâdrë.
Lëvandièiro.
Lîourêio.
Luchët.
Macari.
Màirë.
Majhëiicoûlo.
Mâou-bërna.
Mâourèlo.
Massabiôou.
Mcrcou.
Mounjhôou.
Moun.
Moussu.
Na. v. I.
Naaïueli
Nivoùlëto.
JNoun.
O,, oc.
Orne.
�TABLEAU DE PIPHTIIONGÜES,
.Redon.
Ribo-taliàdo.
Ròi.
Rouman.
Síìhù ïo.
Paouromê.
Pàirë.
Pâli.
Parpaliou.
PàsCO.
Patës.
Pcirièiro.
Pëzoùlîno.
Pîssâgiio.
Pitiîiisa.
Poopuëdùro.
PoançLou.
Pùiu.
Salo.
Sêiner.
Soulënghët.
Suzàri. a i
Taliibrcno* • ■
Tálio. .
Tan i a gas tërën.
Tintàiuo.
etc.
Tirájbe'.
Touchin.
Touzëiiêiro.
Touzèlo.
Tràlio; cable..
Triun,
Troubadour,
Tutëjhâ.
Vërkieiro.
Vësti-dë-sëdo.
Vëspié.
Vîbrë.
Ventadoûirë.
TABLEAU
De nos Diphthoilgues et Triphlhongues appliquées à des mots
Languedociens ; sur lesquels on pourra s'exercer pour se
familiariser avec notre orthographe , réglée sur notre manière de prononcer. Quelques-unes de ces Diphthongues
paraissent les mêmes au premier coup-d œil que les Diphthongues françaises ; mais la, prononciation y met une grande
différence : c'est pour la faire mieux sentir, quà côté des
mots Languedociens nous avons joint les mémes'mots rendus
selon, la prononciation française.
DIPIITHONGUES
LANGUEDOCIENNES.
cou dans péou
<W dans rnnisso mâchoire.
ëou dans fèouzë
éi dans piiro
pierre.
io
daus bòrio
èi dans fouzèirë laboureur.
ói dans fàirg taboureràlamaille. ] (ou dans faliou
oui dans aoftirë ,jan?e.
iou dans siourë
aou dans nàuu au'Je à codions.
! òòu dans foourë
cheYCu.
fougère.
métairie.
brandon
liège.
bagage.
TRIPÏITKONGGES.
irti
inou
iéi
iëou
dans
dans
dans
dans
esprit, adresse,
Uni
obi.
fidou
tiïëifg
puce.
diçherë-iéou dis-je
inou dans minou mulet.
ionê dans aj/tinoultouer prie-dieu.
iuà dans jhiuél ivraie.
ou,:i dans ouêi aujourd'hui.
TETRAPHTÍ1 ON G DES.
ittéi
uiëi
dans
dans
/f/A';
aujourd'hui, cl dans £^^tejjsso ; . cosse de légume.
cuiësso ; cuisse , et duus cuieissiU , cureisidou.
�DISCOURS PRÉLIMINAIRE
Suivi de Remarques sur la prononciation Languedocienne
qu'on a cru nécessaires pour lire et pour entendre le Languedocien ,• langage qui tient dans les diffèrens articles de ce dictionnaire à une ortliograplie , particulière , dont l'explication
et Pusage étant déveL·ppés dans ces Remarques, les rendent
par-là même comme faisant une partie essentielle du présent
Ouvrage, et doivent en précéder la lecture.
L'ÎIHOME
propre aux habitans du Languedoc eut la même origine etdate
probablement d'aussi loin que les langues des diiférens peuples de l'Europe
qui, dans la décadence de l'Empire d'occident, passèrent sous une domination étrangère : le mauvais latin qu'ils parlaient s'altéra par degrés et
il acheva de se corrompre en se mêlant avec le langage des nouveaux peuples qui succédèrent aux Romains : ce ne fut plus qu'un jargon informe
qui se ressentit de la barbarie de ces temps.
Le Languedocien commença dans peu à prendre une forme dans nos
provinces méridionales ; il en devint la langue vulgaire qu'on distingua
alors même de celle qu'on parlait au nord (du royaume. Le Français et le
laagUPjJecien dont la fortuné a été depuis si différente , allaient au moins
de pair et partageaient la France qui, au rapport de »nos Historiens, fut
divisée en Langue-d'oc et en Langue-d'oil, ou d'ouï (i).
(l) La première de ces dénominations , ou celle de la Languedoc , fut appliquée depuis le milieu du XffI siècle ]usqu'à celui de Charles VII; c'està-dire , pendant environ 3oo ans, aux provinces méridionales de la Frauc»
que nos vois avaient nouvellement acquises et au langage qu'on y parlait. Cette
même dénomination, prise dans ce dernier sens, est au fond .synonyme de celle
de Languedocien , que porte le titre de ce Dictionnaire ; et si elle n'a pas
en ce sens , et quant au nom, une si grande étendue", elle n'en a pas moins
la même signification ; avec cette seule différence, que la Langue-d'oc est
l'ancien langage qui s'est perpétué en grande partie daus le Languedocien
moderne de cette province particulière et des provinces voisines, où l'on parlait
la Langue-d'oc; langage divisé autrefois ,' comme il continue c!e l'être aujourd'hui, en diffèrens dialectes; qui depuis Antibes jusqu'à Bordeaux, se rapprochent), «e mêlent, se fondent,' pour ainsi dire , par des nuances insensibles
l'un dans l'autre ; en sorte qu'on ne saurait assigner les limites qui les sépa, rent , ni marquer où l'un fïuit et où l'autre commence, et que le Rhône même
ne tranche point les dialectes de sa droite d'avec sa gaùch*» ; ils portent chacun
des empreintes l'un de l'autre et tout ce qui peut établir entre eux une sorte
de
consanguinité.
.
D'où il résulte que non-seu'ement le provençal','mais généralement tous les
idiomes gascons de nos provinces méridionales, sont du ressort de ce dictionnaire; et qu'ils viendront , comme naturellement , se ranger sons le titre qu'il
porte, si un amateur intelligent et 7,élé veut un jour prendre la peine de les
y rassembler, en recouraut aux source» dont nous n'avons pas été a portée ,
ou qui nous ont manqué : ce qui produira nue collection tout anu-mient vo-,
lumineuse et bien plus intéressante que celle-tpie nous piésesîons ici à nos
compatriotes, ( Voyez l'article Z,engf{do- )
�Xlt
» I SC OURS
La Langue-d'oc prise dans le sens de langage , fut. resserrée depuis dan*>
un plus petit espace et affectée en particulier à la Province qui en a tiré
son nom : ce fut la Langue qu'on continua d'y parler : on n'en eut point
d'autre , non-seulement pour l'instruction publique , mais même pour les
registres et les cadastres qu'on n'a cessé d'écrire en Languedocien, que
depuis environ deux siècles.
La langue de la Capitale , ou de la Cour, a gagné depuis bien moins
de temps les provinces les plus reculées ; le goût de la littérature française s'y est répandu peu k peu , et le Languedocien négligé passe déjà
chez quelques personnes pour un jargon et porte communément, quoique fort improprement (t) , le nom de patois : c'est cependant encore le
langage du peuple , mais même celui des honnêtes gens élevés dans cette
Province : c'est le premier qui se présente et qu'ils emploient plus volontiers , lorsque, libres des égards que l'on doit à un supérieur , ou de
la gêne que cause un étranger, ils ont à traiter avec un ami , ou à
s'entretenir familièrement dans leur domestique : le Français , qu'ils ne
trouvent guère de mise que dans le sérieux, devient pour la plupart une
langue étrangère , et pourainsi dire, de cérémonie : ils forcent nature
lorsqu'ils y ont recours ; il est certain au moins que, s'ils n'ont eu d©
bonne heure des modèles à suivre, des Maîtres pour consulter, et si avec
çes secours et celui des bons livres, ils ne se sont fait, par un long
exercice, une habitude du Français , le toiy et l'expression leur échappent , la langue du pays perce ; ils croient parler français et ne font que
franciser le pur Languedocien (2).
Les difficultés que nous éprouvons à cet égard viennent en partie de
te que nous pensons en Languedocien avant de nous exprimer en Français ; cette langue-ci devient par-là une traduction de la nôtre : il est
rare que cette traduction ne soit littérale, qu'elle ne sente trop l'original, et qu'on ne fasse une alliage informe de deux idiomes dont le génie est si différent. C'est la vraie origine des gasconismes , ou des fautes de français qu'on nous reproche et dont peu de nos Compatriotes
sont entièrement exempts.
Ces fautes sont plus ordinaires dans le style familier de la conversation que dans tout autre ; soit que les secours nécessaires pour s'exercer
dans ce premier genre soient plus rares , soit que le petit nombre de
De là résujte encore la difficulté d'une chose qu'on nous avait demandée,
^ui était , d'indiquer quel terme était du dialecte de telle province , de tel
canton, de telle ville; ce que , pour bien d'autres raisons , nous n'avons pu
ni dû entreprendre.
(1) Voyez l'article Patës, ou patoués'
(2) Le français semble aujourd'hui remplacer le latin en Europe, dit M. Trelis;
mais plus notre langue nationale s'étend, plus on devrait, à mon avis, mettre du
prix à la conservation de notre idiome particulier : l'une sera la tangue de l'esprit, l'autre celle du coeur ; l'une sera parlée par le6 hommes du monde , les gens
de lettres et les artistes, l'autre par les pères, les enfans , les frères et les amis;
l'une brillera dans la chaire, dans la tribune , dans les académies, l'autre charmera le foyer domestique. Aussi , je l'avouerai , j'éprouve un attrait singulier à
^'entendre parler dans l'intérieur de nos ménages; et lorsqu'elle sort de la bouche
de nos graud'pères et de nos grand'inères qui , comme on le sait , en font un usage
aï.;;£habituel, elle aie semble ajouter quelque chose au respect que je sens pour eux.
Notice de l'Atad- du Gard, p-r 180;,
�PRÉLIMINAIRE,
-fPr
litres écrits dans ee style ne traitent pas de tout ce qui fait le snjét ordinaire des conversations : toujours est-il certain qu'un homme de lettres
de ce pays-ci, qui écrira purement en français sur diffèrens sujets de littérature , sera souvent embarrassé s'il faut s'entretenir dans cette mêm*
langue sur une infinité de choses qui se passent sous les yeux ; qu'il hésitera dans la conversation, si elle roule sur le ménage delà ville , ou
de la campagne , sur les arts , sur les métiers , etc. ou bien, pour s'affranchir de la gêne qu'il éprouve , il finira en Languedocien un propos
qu'il avait commencé en français.
On a senti depuis long-temps qu'il nous manquait un ouvrage (i) dans
lequel on levât les principales difficultés qui nous arrêtent ; quelque difficile , ou quelque ingrat que fût le travail qu'il demandait, nous avons osé:
l'entreprendre dans ce recueil, où nous avons rangé à la suite alphabétique
des mots languedociens les termes français qui y répondent et les fautes
qu'ils occasionent dans cette dernière langue.
Le titre que porte cet Ouvrage n'annonce point un Dfctionîiaire complet de tous les termes languedociens. L'entreprise eût été d'une trop longue haleine : v en ayant beaucoup qui changent d'une ville à l'autre et
quelquefois beaucoup plus près, il eut fallu recueillir les termes des plu 9
petits villages et se jeter dans des détails infinis : ce soin même , comme on le verra plus bas , était inutile pour notre objet ; et nous pou vons assurer que, quoique ce recueil ne contienne qu'un choix des termes de sept ou huit villes des principaux cantons- du haut et du bas
Languedoc et des Oevennes , il pourra cependant servir aux habitans du
reste de la Province et des Provinces voisines.
Pour se le persuader , il suffira d'observer que nous entendons , à quelques termes près , l'idiome de ces cantons et de ces Provinces , et que
leurs habitans entendent le nôtre à leur tour : la diversité de langage
dans ces diffèrens endroits ne se trouve le plus souvent que dans quelque changement de lettres, dans la terminaison des mots et dans le ton
de leur prononciation: la plupart des expressions y sont communes, h?
tour de phrase peu différent : nous nous en sommes assurés en traversant
les Provinces qui s'étendent de l'une à l'autre mer , et en parcourant
un bon nombre de petites feuilles imprimées dans les diffèrens dialectes
de ces Provinces. Il en est à peu près comme de la langue Grecque dans
ses diffèrens dialectes; on y trouve le même" ton, le même accentr
je même fond de laiigage (2): c'est pour cela sans doute que nous tom(1) Le Diciionnaire de Donjat mis à la suite des œuvres de Goudonli, est
fait dans d'autres vues ; ce n'est qu'une liste assez mal digérée de beaucoup
de termes .du Ramelet mondi , rendus le plus souvent en vieux français de ce
temps-là. L'unique but qu'on s'y est proposé est de donner l'intelligence des
seuvres de ce poète ; il s'en faut bien cependant qu'on y trouve tous les
termes qui arrêtent dans la lecture de cet ouvrage.
(2) Cela est si vrai , qne les Cevenois rn particulier qui on fait quelque séjour
à Toulouse ne trouvent de différence dans le langage «étirant dn peuple de
cette ville d'avec celui qui est propre aux Cevennes, que dans une douzaine
d'expressions qu'ils ont coutume de rassembler dans une phrase qui contient
les termes de Gous, Brëspalia j EngriwJrO, Goûjho , etc. Si dans des cantons
plus éloignés l'un de l'antre il se rencontre un plus grand nombre de cet
termes qne n'entendent pas ceux d'un canton plus éloigné, on en doit couchue tent ail plus, que ces termes caractérisent ni» dialecte pmicunw,
f-\ son. ua langage tout difféiaut.
�Xvj
DISCOURS
bons tous dans les mômes gasconismes, et que les Parisiens donnent 4
cet égard une patrie commune , ou un même nom de patrie à tous les
habitans de nos Provinces méridionales , qu'ils appellent tous indifféremment Gascons ; comme ceux-ci à leur tour donnent le nom de Franchiman
à tous ceux du nord du Royaume dont le français est la langue vulgaire,1
Quoi qu'il en soit de cette division de la France par rapport au langage (sur quoi on peut consulter l'article Troubadou ), il est certain que
les Gascons, pris dans l'étendue qu'on donuc vulgairement à ce terme,
font tous à peu près les. mêmes fautes , ouïes mêmes gasconismes en parlant fiançais; et qu'ils éprouvent le même embarras iorqu'ils s'énoncent
en cette langue : d'où il est aisé de conclure, qu'enne relevant les fautes de français que de quelques cantons particuliers, nous aurons embrassé celles qui sont communes aux habitans de nos Provinces méridionales , ou au moins la plus grande partie (i). C'est de quoi le lecteur
pourra s'apercevoir en parcourant cet Ouvrage dont voici le dessein.
Nous y avons rassemblé autant de termes que nous avons pu , qui
n'ayant que peu eu point d'analogie avec le français qui y répond , n'aident point à trouver ces derniers , ou à se les rappeler (2) : tels sont
la plupart des termes que le Languedocien a empruntés du Latin, et un
grand nombre qui nous viennent de Wisigots et des Sarrasins qui, après
les Romains, s'emparèrent de nos Provinces et dont l'idiome, ou au
moins ses débris, se sont principalement conservés dans l'Espagnol : tels
sont encore , qtioiqu'en petit nombre , ceux que le voisinage des Colonies
Grecques, Agde et Marseille , nous a apportés ( Voy.l 'article Empara.),
et bien d'autres enfin dont on ne peut guère attribuer - l'origine qu'à là
langue des Celles , ou Gaulois qui furent les plus'unciens habitans connus
de ce pays-ci (o).
.'
Lorsque Fét) mologie de ces diffèrens termes s'est présentée d'elle-même,
la preuve iTàùs'ië livre intitule' , les Gasconismes corriges ,
à Toulouse la plupart îles fautes que nous avions
marquées dix ans auparavant , dans la première édition du présent ouvrage.
(?.) Les dictionnaires italiens et espagnols-français, composés d'après ces vues ,
-c'est-à-dire , dont ou retrancherait les articles qui ne diffèrent du f français
que par l'oi thographe , ou par la terminaison , sciaient réduits à un bien moin■dre volume, coûteraient beaucoup moins et seraient tout aussi utiles â ceux
qui s'appliquent à l'étude de ces langues. On trouve à point nommé dans ces
recueils fin très-grand nombre de termes qu'on entendait d'avance, ou qu'on
saurait deviné avec la plus légère teinture du latin: tandis qu'on y cherchj
inutilement ceux qui arrêtent dans la lecture d'un auteur italien ou espagnol;
et parce que ces termes n'ont aucun rapport avec le latin ou le français , il
semble que c'eut été une raison de les omettre dans les Dictionnaires où oa
(1)
On
en
voit
Soin l'auteur à relevé
aurait dû les trouver de préférence.
(3) La langue celtique s'est principalement conservée dans le Bas-breton dont
Je P. dom Taillandier, bénédictin, a donné un dictionnaire dans lequel nous avons
souvent vu des rapports avec nuire Languedocien , que nous avons marqués<' Le celtique, dit dom Taillandier, qui subsiste dans Je Bas-breteu aienio3» riqus et dans le Gallois , est l'une des plus ancieuues laugues de l'uni* er.s ;
» elle fut altérée , et presque partout oubliée par la conquête des Romains,
j> et par la prédication de l'évangile, et faute de livres écrits en Celtique. La
j> conquête des Lianes lit de nouveaux ciiangemens, diverses langues se surïï cédèrent jusqu'à la langue iiomance ; mais les restes de l'ancienne langue
« Gauloise ou Celtique, se sont mieux conservés dans le jargon, des Provinces. »
�? R K î. I M I N A T R E.
Stïf
Sous n'avons pas négligé de la marquer,- il s'agissait surtout dé découvrir
dans le français l'équivalent des termes languedociens et de bien rendra
ces derniers, ce qui n'était pas quelquefois un petit embarras»
Les Dictionnaires les plus estimés , surtout celui de l'Académie cle la
dernière édition, nous ont applani bien des difficultés , sans avoir cependant éclairci tous nos doutes : cette ressource même nous ayant manqué
pius d'une fois , il a fallu recourir à des termes des Provinces où le
français est la langue vulgaire. Ces termes déjà affectés et dans l'analogie
delà langue française, serviront un jour à 1 enrichir ; il suffira qu'ils
soient connus pour que l'usage les y fasse passer.
A l'égard des termes languedociens qui expriment des choses propres à ce pays-ci, tels par es. que Bajhdno , Cadis , Pourêto , Përaldou ,
etc. il était inutile de les rendre d'un autre façon , ou de chercher d'autres expressions : les noms sous lesquels ces choses sont connues »
q;telque étranges qu'ils soient, sont de toutes les langues : les marchandises qui nous sont venues d'Asie, ou d'Amérique, ont retenu eu France
leurs noms Indiens ou Iroquois : la seule chose qu'on puisse sur cela se
permettre ; c'est tout au plus quelques légers changemeus dans la prononciation, pour en adoucir ia rudesse , et la plier aux sons et aux
inflexions de la langue française.
Nous ne nous sommes pas toujours attachés à mettre pour sujets de
nos articles l'espèce de mots qui n'ont que peu d'analogie avec le français î
nous, en avons employé quelquefois cle pur français , uniquement pour
avertir qu'ils l'étaient ; et quelques-uns qui n'étaient languedociens que
par la terminaison , ou par la manière de les prononcer. Il suffisait
que ces deniers mots nous donnassent l'occasion de faire remarquer une
construction vicieuse, de relever un solécisme , ou quelque autre défaut
pareil, pour qu'ils dussent entrer dans ce recueil dont le but principal est,
D'AIDER A PARLER CORRECTEMENT LE FRANÇAIS CEUX DE SOS COMPATRIOTES
QUI .Yi'Vr PAS FAIT UNE ETUDE PARTICULIÈRE DE CETTE LANGUE (l).
Un des moyens le plus propre pour y arriver , était de rendre le Lecteur attentif sur les fautes qu'il commet, en les lui mettant sous les yeux»
c'est pour cela que, lorsque nous en relevons quelqu'une, pour rendre le
corrigé plus sensible , nous ajoutons à l'expression française Celle qu'il
faut éviter. C'est ainsi, par exemple , que sur le mot languedocien Sacrés t d no ; en français , Sacristine, nous ajoutons ; et non , sacristaine,
que presque, tons les gens de Lettres de ce pays-ci prenaient pour le terme français avant la première édition de ce Dictionnaire.
Cette formule qui revient souvent dans cet Ouvrage était sans douta
une précaution inutile pour certains Lecteurs ; mais c'était un moyen
de faire apercevoir de leurs méprises ceux qui ne se doutent pas d'en
faire de fréquentes dans le discours. Les Dictionnaires ne les avertissent,
point assez. Ils passent rapidement sans aucun profit les articles qui les
touchent personnellement.
(ï) Quoique ce dictionnaire ne soit pas fait , comme on voit, pour apprendre
à personne le Languedocien, il réunit cependant à son but principal cet autre
avantage, de donner i'inteliigence de nos termes les plus difficiles aux liabiiaus des
provinces françaises; à ceux entre kuties qui venant s'établir chez nous, ont quel,
que intérêt d'apprendre, quoiqu'impai faiternenl , une langue populaire , aussi
étrangère à la leur , que puissent Viu* celles des «tais qui confinent nos province»»
'
I-
«
�XVÌr)
DISCOURS
Pour s'apercevoir de ces méprises il ne faut pas recourir k eet tìn*
Yrage-ci comme aux autres Dictionnaires, qu'on se metà feuilleter
pour s'éclaircir seulement sur un mot. Les personnes que nous avons
en vue ont bien autre chose à faire qu'à consulter : familiarisées
dès l'enfance avec un français mêlé de bar barismes , de solécismes, de
termes impropres et de prononciations les plus vicieuses , s'autorisant
de l'exemple des gens lettrés du pays , à qui ces fautes sont familières, et des livres mômes , qui pour être imprimés, n'eu sont pas toujours
plus exempts, peuvent-elles avoir des doutes sur les fautes dont leur
langage fourmille ? Ceux qui sont en état de les redresser eu rient tout
bas , sans oser les avertir : il faut être bien ami de quelqu'un pour lui
donner de pareils avis , sans en être prié ; encore y â-t-il des menagemens à garder pour ne pas blesser l'amour-propre.
Nous ne voyons pour eux qu'un moyen de se désabuser et de s'instruire
dans le moins de temps possible : ce moyen qui demande de la patience
et du Courage, serait de parcourir en entier ce Dictionnaire , en ne s'arrêtant qu'aux articles de leur idiome ; ce qui abrégerait environ les deux
tiers du travail , et de faire à mesure un relevé des fautes où l'on s»
reconnaîtrait, pour y jeter les yeux de temps à autre.
Nous avons suivi la même méthode ; c'est-à-dire, de mettre la faut»
a côté du corrigé , pour une autre espècede gasconisme moins apparent
et qui se glisse par cela même plus aisément dans le discours : nous parlons de ces phrases dont tous les termes sont français ; mais qui pèchent
par le tour languedocien. Nos articles nous ont fourni de fréquentes
occasions d'eu rapporter des exemples , et nous avons toujours placé
ces phrases prétendues françaises à côté de celles que la langue française peut avouer.
Il y a enfin beaucoup de termes que l'Auteur du Manuel Lexiqu»
avait promis de donner, mais, sans tenir sa parole, et dont nous souhaitions d'enrichir notre Recueil ; savoir : les termes d'art d'un usage
fréquent dans la conversation , et qui sont ignorés du commun des lecteurs ; de ceux même chez qui le français est la langue vulgaire ; on a
recours pour s'énoncer , lorsqu'il cm est question , à des périphrases ,
ou à des mots vagues, telsque , chose , machine , drogue, etc. qui, malgré les gestes dont on les accompagne , n'expriment qu'à peine ce qu'on
veut dire et ne servent qu'à marquer l'embarras de celui qui les emploie.
Lorsque nous avons manqué de mots languedociens , qui eussent
pu nous servir de texte pour placer ces termes , nous les avons amenés^ autant qu'il a été possible, à la suite d'autres articles auxquels il»
citaient étrangers, sans trop nous assujétir à le faire toujours d'une façon naturelle : cette attention nous eût jeté dans des détours qui auraient
inutilement grossi cet Ouvrage ; il a fallu sacrifier cette sorte d'agrément
à l'envie que nous avions de l'abréger.
C'est dans cette vue que nous avons souvent omis ce qu'on peut trouver dans les Dictionnaires faits sur un plau à devoir tout embrasser.
Nous nous sommés contentés quelquefois de mettre un exemple , au lieu
d'une définition. Et norts n'avons pris souvent d'un mot languedocien ,
qui fait le sujet d'un article, que la moins comme de ses significations;
observant d'omettre celles qui étant triviales , n'entraient pas par cela
même dans la tâche que nous nous étions imposée. Cette observation
bim tiuleadue pré>ieiicí;:a bje,u des dificultés qu'on pourrait nous faire ,
�* R I t1 III K A I R E.
i
XÍT
çî l'on jugeait de ce Dictionnaire par ceux qui sont entre les mains de
tout le monde.
Nous ne nous flattons pas cependant de nous mettre entièrement à
l'abri, et nous prévoyons que certains lecteurs d'un goût difficile ne trouveront peut-être pas toujours dans les termes français l'énergie qu'ils
croient entrevoir dans le Languedocien qu'ils expliquent : mais nous les
prions de faire attention , qu'une exacte correspondance entre deux langues très étrangères l'une à l'autre , n'est pas toujours praticable ; qu'il
se petit faire d'ailleurs , qu'étant moins versés dans le français que clans
leur langue maternelle , ils soient plus touchés des délicatesses et du tour
de celle-ci, ou que par un intérêt patriotique , ou une sorte de jalousie
de langage, ils cherchent à mettre de l'énergie et des beautés dans les
termes les plus simples et les plus communs.
En cherchant au reste à écarter les reproches qu'on pourrait nous
faire à cet égard , nous sommes bien éloignés de penser cjue cet Ouvrage ne pèche d'ailleurs par d'autres endroits , et qu'il ne prête beaucoup à une juste critique : il est tout naturel qu'il y ait non-seulement
beaucoup de négligences dans une aussi grande variété d'articles -, mais
qu'il s'y soit même glissé des fautes du genre de celles que nous avion»
pris à tâche de relever , telles que des gasconismes ; mais nous espérons
que , s'il nous en est échappé quelqu'un, on sera d'autant plus disposé à
nous le passer, si l'on fait réflexion , qu'il n'y avait qu'un homme de
cette Province long-temps habitué à l'idiome du pays , qui fût en état
d'entreprendre cet Ouvrage ; et qu'il est bien difficile qu'ayant contracté
une pareille habitude , on ne s'y laisse quelquefois-entraîner ; ou que le
langage français n'ait, dans cette occasion, des restes de l'idiome gascon
et ne sente un peu le terroir : tant, dit la Fontaine , le naturel a de force î
Si nous n'avons pas toujours réussi à nous garantir de ce le vain, nous
aurons ''avantage d'avoir ouvert une carrière où les gens de lettres de notre
Province pourront s'exercer avec plus de succès. Nous y avions exhorté
dans notre première édition ceux qui s'intéressent au progrès des lettres
dans leur pays : nous les invitions à faire chacun dans le canton qu'ils
habitent des recueils dans le goût de celui-ci, et de mettre leurs Compatriotes à portée de profiter de leur travail ; nous ajoutions qu'on pourrait un
jour avec de pareils matériaux avoir un ouvrage tout autremciitiiiiëressant
que ce premier essai que nous leur présentions ; mais cette invitation a
èu l'effet ordinaire de celles qui sont générales ; elle n'a rien produit.
Nous venons d'exposer ce qui fait l'objet principal de cet ouvrage ; ce
qu'il y a de plus n'en est que l'accessoire : tels sont les termes du vieux
Languedocien qu'on trouve dans d'anciens titres (J) ; ou ceux qui ne
(i) Nous dirons à ce propos que BOUS avons eu occasion de^pnreourir parmi
de vieil* litres , deus. manuscrits du ^11 siècle , doul l'un est un rouleau en
parchemin intitulé : Las costimas de la vilLt <CAlest* l'autre estime traduction
du nouveau testament qu'on croit avoir été a l'.us.ige des Vaudois et qui est
terminée par une espèce de liturgie d'un genre tout particulier-, cette traduction est écrite dans un volume en beau velin : monuniens précieux l'un et
l'autre de la langue romance , ou ancien Languedocien de ce t«nips s en usage
dans nos provinces.
Nous avons cm que les curieux de cet ancien langage verraient avee plaisir
les diffèrens extraits, ou les simples pbrAS.es que nous avons rapportées à l'occasion d'un terme qui en faisait partie, K.cu> avons cent]» le plus sauvent e»
�%X
DISCOURS
sont en usage que chez l'habitant des campagnes éloignées des villes»
Le vieux langage s'y est mieux conservé dans sa pureté que dans cellesci , où il est mêle de mots français déguisés, ou corrompus ; cé qui
influe sur le français même qu'en y parle, tout aussi altéré que le languedocien du peuple et des honnêtes gens. La signification des anciens
termes de l'idiome propre du pays s'y perd de jour en jour, avec le terme lui-même, par le non-usage : les campagnes suivront de loin le train
des villes. Et il y a toute apparence que les termes qui sont aujourd'hui
les plus usités auront daus un ou deux siècles le même sort, ou tomberont dans l'oubli, si un Ouvrage tel que celui-ci ne les en sauve : les uns
et les autres serviront peut-être, comme ceux du Dictionnaire fîas-breton,
à ceux qui font des recherches sur l'origine des langues et en paí ticulier
Sur celle de beaucoup de mots français qui déiivent visiblement dé
notre idiome : mais ce qui est bien plus important, ils seront de quelque secours à ceux qui s'appliquent dans noue Province à déchiffrer et
à traduire les anciens titres latins.
Il n'est pas rare de trouver dans ces titres des termes d'un latin qm
n'en a que l'apparence , étant calqués sur le langage vulgaire des temps
qui ont précédé le règne de François I. Les Notaires qui , en dressant
un acte de ce temps-là, avientà mettre en latin un terme languedocien
sur lequel leur vocabulaire ou leur protocole était en défaut, n'y faisaient d'autre façon que de changer quelque lettre à ce terme et d'y joindre une terminaison latine : tt'où. il est aisé de voir, qu'un répertoire
qui contiendrait un grand nombre de ces anciens termes presque oubliés ,
ou prêts à l'être, qui ont servi de modèle à ce latin barbare , pourrait
en donner l'intelligence à ceux qui dans cette Province s'occupent de cet
utile travail.
C'est eu effet de l'intelligence de ce latin que dépend quelquefois la
décision d'un point de Droit , le gain ou la perte d'un procès. Ce terme , ou son prototype languedocien se sera conservé par-tout ailleurs.
D'où l'on comprend l'utilité d'un Recueil qui rassemblât tous les iciiomes , qui de près ou de loin ont pu servir do sujet à la latinité des anciens actes.
Le célèbre Ducangë en a reconnu le besoin dans la Préface de son
Glossaiie où il s'exprime en ces ternies : « Opiandum esset ut in sin» gidis nalionibus prodeant viri docli qui lihguae suce idiomata, vim , eo« w*.H ongines , sed et desrtetas et jam pridem obsolelas vocesad amus« sim invt sligeitt explwentque, etc. « 11 rapporte un grand nombre de
termes de ce latin inintelligible dont il se contente de donner le passage
oii ils se trouvent, sans en donner l'explication : tels sont entre au^
tres, caps/ma, ou cassana , j'.issia, semnlum , engrunagium, etc. qui
ne sont que du Languedocien déguisé , et Ducange était Picard.
Un recueil de l'espèce dont nous parions servirait encore à faciliter
l'intelligence non-seulement des actes latins, mais de ceux encore du
vieux languedocien lui-même , qu'on téouye dans Ja poussière des Archives de nos íîòieîs-de-viiie. Ces dernières pièces servent comme les
fatio les passages du nouveau testament', comme étant plus adapté au îoman
que nos tiaviuo tiens fianç is.es. C'est par-là qu'on distinguera les extraits de
celle seconde pièce, loïtqne les- sujets qui y sont traités laisseraient SUT cela
quelque duutd.
�F !> í r. T M t N A T R Ë.
XX}
"précédentes à établir d'anciens droits ou leur exemption ; et l'on ne peut
souvent en l'aire usage en les produisant en justice, faute d'en comprendre Lien des termes, dont l'explication tient àfla comparaison qu'on pourrait eu faire avec les termes d'un autre dialecte , dans lesquels une lettre
ajoutée ou retranchée donne souvent la clef des premiers.( Voy. Arënia.)
Nous n'ayons rien négligé , autant qu'il a dépendu de nous , pour
donner à notre collection toutt: l'étendue qu'elle exigeait ; nous
âvions besoin d'être aidés , n'étant pas possible qu'un homme pût
lui seul remplir une tâche qui demanderait une longue habitation dans
vingt endroits diffèrens et a des distances considérables l'une à l'autre.
Nous adressâmes des mémoires détaillés à des gens de lettres des
principaux cantons de la Province auprès de qui nous nous renommions
de personnes de leur connaissance , ou de leurs amis ; mais ers mémoires , nos sollicitations et nos offres ne produisirent rien chez la plupart , et ne nous procurèrent de quelques-uns , qu'une partie de ce
que nous désirions : en sorte que quelque étendu que soit notre Recueil , nous voyons avec regret qu'on ne peut le regarder que comme
un Ouvrage, pour ainsi dire, d'attente..
Outre l'utilité dont peut être cette collection de termes languedociens , tant anciens que modernes , nous avoirs vu ci-dessus , qu'ils nous
donneraient occasion de nous arrêter sur des objets d'un moindre intérêt ;
tels que ceux qui ne seraient que curieux ; et nous avons cru que certains
Lecteurs nous sauiaient gré de ne les avoir pas négligés, s'ils pouvaient
contribuer à jeter de la variété et peut-être de l'agrément dans un Ouvrage sec et monotone de sa nature.
C'est sur le pied d'articles purement curieux qu'on prendra ceux que
nous avons ajoutés , tant sur les noms propres , que différentes remarques critiques, historiques, grammaticales, etc. et diverses observations
de Physique et d'Histoire naturelle.
Les noms propres Languedociens auxquels, pour la plupart, ou n'attache aujourd'hui aucun sens , et qui sont appliqués à diffèrens lieux
d'où ils ont passé aux personnes, sont des termes dp l'ancien langage
et dans le cas des noms propres Hébreux , Grecs , et Latins ; c'est-àdire, qu'ils ont été dans leur origine noms communs , ou appelatifs , et
ne sont devenus noms propres , que lorsqu'ils ont cessé d'être usités
dans leur acception commune, ou lorsque cette acception a été d'abord peu connue et ensuite entièrement oubliée. On peut citer pour
exemple , entre bien d'autres , les noms de lieu suivans : Courbés , Keilo ,
ou Cfieila, Cassâgno , M'ariutjhS , la Nuë/ho , Lickêiro , etc.
L'on a d'autant plus de raison de penser que ces noms ont été significatifs et qu'ils ont tait partie de l'ancien langage du pays , qu'on
a donné de temps immémorial le même nom à des lieux très-distaus
l'un de l'autre ; et qu'il est à présumer qu'on a eu une raison commune
de le faire , à cause d'une signification qui convenait également à chacun de ces lieux , comme on peut en voir un exemple à l'article Snlo.
De plus , quelques-uns de ces noms ont des augmentatifs et des diminutifs , comme les noms communs; ce qui suppose encore une signification, ou un sens plus ou moins applicable aux choses nommées et à
des choses nommées et à des objets de même genre : tels sont les noms
précéderis. Courbes, dont l'augmentatif est Courbéssns; Ketla, ou Cheila,
Confies diminutit's sont , KüU , liei.la.de, le même ri«e Chûlqdë ; C«4r
�4TÏ]
» Î
s c o ün s
isésno , on Chasségno, et son augmentatif CassanaS, Ou Cassagnas et
ses diminutifs, Cassagnèto , CassagiMo ; et ainsi Je Mariutjhé , Ma~
wiuejkol, la Hfuejho, la Nu<Jjhol -, Licheiro , Lic/wircto , etc.
Nous avons essayé de rappeler la signification plus ou moins obscure
de quelques-uns de ces noms et de les réduire à leur forme primitive
«n marquant les altérations que le temps pouvait y avoir apportées , et
nous avons été quelquefois assez heureux pour résoudre cette sorte de
problèmes 5 ce qui vient à l'appui de notre asssertion , que les noms
propres languedociens ont été des noms communs de l'ancien langage.
Mais .nous avouons que nos efforts ont presque toujours échoué con•tre une classe de ces noms, qui appartient à une langue plus ancienne
que celle des Romains, et même celle des Grecs , et qui sont probablement Celtiques. Cette classe est singuiièrcment remarquable par ses
terminaisons en a ou ne. Ou en trouve beaucoup dans les différentes
Provinces du Royaume ; mais plus que partout ailleurs , dans nos Provinces gasconnes ; tels sont, l'orna, Corcona , Quezac , Lansac , Fijac, Cosnac , Cabriliac , Vibrac, Massiac , Lamac , Fre sac, Clerac ,
Ceirac, Stwsienac, Larzae , et des centaines d'autres que nos conjectures
n'ont pu même entamer,, faute peut-être du secours des livres qu'on ne
trouve point dans la province, et encore moins dans une petite ville.
Il est à eroire que ces noms qui d'âge en âge ont passé jusqu'à nous,
«ont les débris d'un ancien langage et qu'ils ont été d'autant plus à couvert d'une certaine altération, qu'étant devenus noms propres de lieux ,
ils devaient moins éprouver les changemens arrivés au langage , dans
des temps où l'on respectait davantage cette propriété. Ce qui a pu y contribuer encore ; ils étaient appliqués la plupart à des choses stables etqui
se faisaient remarquer,telle quedes moutagifes, des buttes, des collines,
dont les noms pouvaient en exprimée la forme, l'étendue, et de plus ,
la qualité des rochers , des minéraux, la nature du terrain , les productions végétales etc., etc., ce qui donnait une grande variété pour les dénominations. Les mêmes montagnes ont fait dans la suite partie de fiefs ;
on y a élevé des Châteaux, qui en ont pris le nom , de même que ceux
qui en étaient les possesseurs : les maisons de ces derniers se sont éteintes l'une sur l'autre , leur vrai nom est perdu , ou à peine connu , tandis
que celui du Château en ruine, ou de la montagne , subsiste et brave les
changemens et l'oubli qu'amènent une longue suite de siècles.
En travaillant, au reste, à découvrir la signification des noms propres,
nous n'avons pas négligé ce qui pouvait donner des lumières sur l'origine de beaucoup de noms appellatifs languedociens. Nous en avons suivi, pour ainsi dire, la généalogie et marqué la descendance; nous les
avons rapprochés de ceux des autres langues anciennes et modernes auxquels ils ressemblent, sans décider toujours, s'ils en dérivent ou s'ils
ont une origine commune.
A l'égard du petit nombre d'observations de physique et d'histoire naturelle et des remarques historiques , critiques et grammaticales qui se
sont présentées dans quelques articles , elles sont la plupart neuves , et
celles qui n'ont pas ce mérite, sont tirées de diffèrens Ouvrages que.peu
de Lecteurs peuvent se procurer. Nous employons sobrement ces ornemens étrangers qui nous ont servi de délassement, et peuvent produire
le même effet, comme nous l'espérons , sur le Lecteur fatigué.
ivousne pouvons finir ce Discours, quelque long qu'il sOit,saas aver-
�* R K L T M I ÎT A I ft ï.
XXllf
fír cíu système d'orthographe que nous nous somm^f-faît et que nous suivrons dans cet ouvrage ; à quoi nous ajouterons quelques remarques sur
la prononciation languedocienne, qui feront une sorte de Traité prelimi~
iiaire,néce3sairepour la lecture et l'in tell! gence des termes languedociens»
Quoiqu'on parle généralement le Languedocien , ou ne l'écrit guère
depuis bien du temps que pour quelques couplets de chanson, pour quelqu'autre petite pièce de poésie. Dans ces occasions chacun se fait une
orthographe a sa fantaisie, et celle qu'on suit communément est une imitation de l'orthographe française ; cette orthographe est ri incertaine , si
différente de notre prononciation, et les mots pour l'ordinaire y sont
si défigurés, qu'un Languedocien y méconnaît souvent sa propre langue et n'entend qu'en devinant la plupart des choses qu'il lit.
On sait que l'intelligence d'un mot dépend de la forme que l'écriture
y donne et de la prononciation, soit expresse ,'soit tacite qu'on y attache :
car quoiqu'on lise sans remuer les lèvres , on prononce toujours tacitement; et s'il arrive que la forme de l'orthographe s'éloigne trop de la,
prononciation accoutumée , on ne comprend cequ'on lit, ou ce qu'on entend lire qu'avec beaucoup de peine : qu'un habitant de Londres peu fait à
l'orthographe et à la prononciation française , nous lise une page de la
Hetuïade, ou de l'Enéide, nous croirons entendre de l'Anglais, oudu wisigot.
Pour éviter cet inconvénient, qui n'en était pas un petit pour cet Ouvrage, après avoir étudié les sons les plus difficiles de nos termes , nous
avons pris le parti de les copier, si l'on peut s'exprimer ainsi, de mot
à mot et d'écrire le Languedocien précisément comme nous le parlons(i)..
Telle a été l'orthographe des langues dès l'invention de l'écriture : elle
a dû peindre la parole et se régler sur la prononciation: on n'avait aucune raison d'admettre des caractères qui ne se prononçant pas, n'étaient
iropres qu'à brouiller et embarrasser le Lecteur. On ne connaissait point
es lettres muettes , on les faisait toutes sonner en donnant à chacun©
le son qui y est propre (2).
Í
(1) Nous avons eu occasion depuis la première édition de ce Dictionnaire!
de feuilleter dans la bibliothèque de feu M. Falconnet , una nombreuse collection de petits ouvrages écrits dans diffèrens dialectes gascons : nous y avons
souvent remarqué les efforts des auteurs pour rapprocher leur orthographe de
leur prononciation; mais ils en venaient rarement à bout, faute sans doute
d'avoir consulté l'oreille et de l'avoir prise pour régie : ils tombaient presque
toujours, et comme malgré eux, dans l'orthographe française, qui n'est propret
qu'à égarer un lecteur, même dans son propre idiûme.
C'est ce qu'on éprotive par rapport au français dans les écrits de ceux qui
n'ont pas fa t une étude de cette langue en particulier; daus ceux des dames,
dont les lettres sont quelquefois plus difficiles à déchiffrer que de vieilles écritures du XV siècle; et qui seraient cependant supportables et bien plus in-:
telligibles, si au lieu de courir au hasard sans principe et sans régie après
l'orllldgraphe française, elles s'exerçaient à écrire comme elles parlent sans y
mettre une lettre de pins ou de moins, et sans contrarier par leur 01 tliographe
la pioaonciation française, comme ou est cependant obligé de le faiie dans
les bonnes règles.
(2) Nous dirons à ce propos , qu'il nous semble enlendre nos ancêtres du
XV siècle prononçant leur français à peu de choses près; comme faisaient il
J a 60 ans nos notaires, diciant lin acte à de jeunes clercs qui pérhenl ordinairement par l'orthographe : le notaire qui s'en déliait, appuyait gra\einent
|m «Laqua lettre «lee mou da sa dictée) et pat conséquent d'une façon si
�5\ìv
Disror R*
Un long usage de la langue française rendit si familier certains terméS,
qu'on vint à les entendis, comme ou dit, à demi-mot ; on en vint, en parlant , a les exprimer de même; c'est ainsi que certains petits marchands
des rues ne font entendre qu'à demi leur cri à peine articulé , pour être
devenu trop familier ; c'est ce qui amena les ellipses, les syncopes dans la
prononciation trop arrêtée par l'orthographe : dès que celle-ci ne mit plus
les mêmesentravesàla parole, ouqu'ons'en fut affranchi, on la laissa subsister, pour être comme la dépositaire de la forme primitive des termes.
Nous avons cherché à rappeler notre Languedocien à cette ancienne forme, ou à établir, à l'exemple de la langue Italienne, un rapport exact
entre l'orthographe et la prononciation. Nous n'étions point gênés de ce
côté par aucune des considérations qui doivent rendre un Auteur réservé ,
lorsqu'il écrit dans une langue déjà assujétie à des règles et dont l'orthographe est en quelque façon fixée , ou par les Grammairiens, ou par
l'usage reçu des bons écrivains : il est convenu qu'elle doit être relative
à l'étymologie des diffèrens termes , et qu'il n'est que très-rarement permis d'y faire des changemens.
11 n'en était pas de même du Languedocien . qui n'ayant rien de fixe à
cet égard, a été pour nous une terre vacante où, comme en pays de conquête , nous avons pu taire des lois ; mais ces lois ne sont point arbitraires, nous n'avons usé de notre droit, que pour choisir entre les orthographes, celle qui nous a paru la plus simple et la plus facile, et
nous nous flattons de l'avoir si bien assujétie à la prononciation,
qu'elle en est une exacte et fidèle expression.
Il a été pour cet effet indispensable, non-seulement de n'admettre dans
un mot que les lettres qui s'y prononcent ; mais sur-tout d'établir QU'ELLES
SOMMENT TOUTES, A QUELQUES EXCEPTIONS PRÈS, ET QU'ELLES ONT LA
VALEUR QUE DAMS L5ALPHABET, OU LOftSQü'oM LES ÉPELLE SÉPARÉ-
MÊME
MENT. Ces exceptions dont la counaissance est nécessaire pour lire notre
idiome comme on le prononce et comme nous l'écrivons, tombent sur
le son de quelques lettr es totalement étranger au français,; sur quoi nos
Compatriotes eux-mêmes prendraient le change s'ils n'étaient prévenus.
C'est ce que nous nous proposons de faire dans les Remarques suivantes où l'on verra en quoi notre orthographe, et eonséquemment
notre prononciation, diffèrent de la française. i° Dans le son de quelques
consonnes composées. 20 Dans celui de quelques voyelles. 3° Dans les
diphthongues et les triphthongues. 4° Dans le temps plus ou moins court
qu'on met à prononcer certaines voyelles soit simples soit composées.
Les habitans de nos Provinces méridionales pour qui nous écrivons ,
apprendront dans ces remarques, non-seulement à lire couramment leur
langue d'après la plus simple et la plus naturelle des orthographes, ils
y verront encore dans les principes de la prononciation qui leur est
ropre, la source des fautes où ils tournent dans la prononciation du
'rançais.
f
contraire à fa prononciation même du temps où ils vivaient, qu'il fallait être
bien attentif pour s'apercevoir si c'éïait du français qu'on entendait eu un
langage étranger: tant l'ancenne prononciation de nos ancêtres, que ces notaires se^hhrient retraeer dans leur dictée\ diffère de la moderne ! quoique*
l'une et l'autre soit appuyées sur la mêaie orthographe.
�REMARQUES
SUR LA PRONONCIATION LANGUEDOCIENNE;
§.
PREMIER.
Sur les Consonnes , c/t , jh , gh , gn , n , s,
• POUR exprimer
le son particulier qu'on attache à une lettre , et pour
«n instruire ceux à qui on ne peut le faire entendre de vive voix, il n'ỳ/
.a guère que deux moyens, dont l'un qui a été pour Molière un sujet de
plaisanterie, est démontrer comment il faut disposer et faire agir les difi'érens organes delà voix articulée, pour produire les sons proposés.
L'autre est cfinstruiré par des exemples tirés des langues où ces sons
se rencontrent, et dont ou suppose la prononciation connue. Nous aurons recours àl'un et à l'autre moyen. Le dernier est plus facile et plus
abrégé ; la mécanique de l'autre, qu'où emploie cependant avec succès,
pour apprendre à parler aux sourds et muets de naissance, est quelquefois si délicate et si compliquée, qu'il est mal-aisé de la saisir et surtout de la faire exécuter , à moins qu'on n'ait à instruire des sourds e£
«mets de naissance.
Prononciation du ch Languedocien..
ÏVous commençons par la prononciation du ch Languedocien., elle
«est la même que cellôdutc& Espagnol dans mouchacho; de l'Anglais dans
xhurch; du c Italien devant les voyelles e\, i\, dans eecita.dette prononciation est une de celles qui réussissent le plus mal aux Parisiens qui
s'étudient à parler le Languedocien, ou l'Italien, qui ont entre eux beaucoup d'affinité : ils y mêlent, d'après tous les Maîtres de langues, ou peutêtre tout naturellement le sou du f , qui certainement n'y entre pour rien .
Ils prononcent en conséquence notre mot chaînas, par ex. comme s'il
était écrit tchamas, en donnant outre cela au ch le sonqu'il a en Français dans, chiffre, chëlron ,charanson, etc. ce qui est une double méprise.
Ce tch a dans sa prononciation un son composé, ou plutôt deux sons
distincts qu'on ne peut confondre en un seul ; savoir.: celui du t et celui
du ch. Le .* se forme en appliquant le bout delà langue sur les dents,
ou sur le palais., d'où elle se détache au moment de l'explosion brusque et momentanée de la voix ; le ch Français n'est qu'un sifflement yif
<et permanent entre les dents presque fermées.
Or U est évident à qui voudra l'assayer, que ces deux mécaniques
ne sauraient s'exécuter à la fois; quand même cela serait possible , on.
n'aurait pas encore le ch Languedocien , Espagnol , ni le ce ci Italien
dont le sou est simple, momentané sajis sillewent et se fait parl'appJí-;
\
�XSVÍ
I
REMARQTTEíí
cation Je presque tout le plat de la langue au palais, d'où elle sedc'tó*
clie au moment de l'explosion de la voix.
On voit par-là que l'orthographe tch, défigure plutôt qu'elle ne représente le son en question, et qu'elle n'est prorrtí qu'à induire en erreur.
C'est le défaut où sont tombés Veneroui, Placardi et leurs imitateurs
pour vouloir peindre la prononciation dont nous parlons, et quelques
autres où ils n'ont pas mieux réussi que l'Auteur de la prononciation
Anglaise, comme on le verra dans la prononciation delà consonne composée suivante.
Prononciation du jh Languedocien.
Notre j-consonne devant les voyelles, a , e , i, o , u , a la même rudesse quel';' Anglais devant les mêmes voyelles, ou que le g Italien devant les voyelles e, i ; en sorte que nous donnons à cette consonne dans
jéisso , bar/ac, jinoûsclo , jer , etc. le même son que les Italiens donnent
au g du mot guingere , et les Anglais à l'y des jest, jilt, etc.
Cette prononciation de i'j-consonne ne diffère de celle de notre ch ,
qu'en ce qu'elle est mêlée d'un son guttural qui lui donne une sorte de
rudesse : elle se forme d'ailleurs de la même façon , et produit de même
un son momentané très-simple , dans lequel la lettre d n'a pas plus cle
part que dans les mots Italiens, giungere , giuoco, gej-molare, etc. ou
dans les mots Anglais , jesl, jail, jhon , jholt , etc. que les Maîtres des
Langues veulent absolument qu'on prononce comme dgiungere , dgiuoco ,
etc. et comme djest, djail, djohn , etc. par une méprise pareille à cella
que nous avons remarquée au sujet du ch.
Nous avons cru devoir avertir par une orthographe particulière da
cette prononciation ; et, pour la caiaclériser, de même que la suivante,
nous nous sommes servi de la lettre h, la moins capable d'induire e»
erreur , puisqu'elle n'a pas de son qui lui soit propre , et que son aspiration n'a pas même lieu dans les mots où nous l'employons. C'est ainsi
que nous écrivons les mots précédons, jhéïsso-, barjha, jlùuoûsclo, etc.
plutôt que d'écrire djeisso , baidja , ou que bargea , barjea , barga , etc.
.connue on le voit dans différentes petites feuilles où les auteurs ne
savent comment s'y prendre , pour rendre le sou de cette lettre, qui
est tout entier dans notre jh, et très-indépendant de celui dos lettres qui
précèdent , on qui suivent.
Prononciation du gh Languedocien.
Nous avons fait suivre de même d'une h notre g dans les mots Lan-'
guedociens, tels que , gliécht•', ghincha , etc. où le g sonne comme dans
les mots Français , guerre , guinder, etc. Si , au lieu de l'A , qui n'est
placé dans co-s mots que connue un signe de convention, pour avertir
du son dur que le g doit avoir devant les voyelles e , i, nous avions
mis mi u , comme en français , ayant déjà posé pour principe, que toutes
les lettres ont ici leur sou naturel , ou qu'elles se prononcent comme
dans l'alphabet, le lecleur aurait fait sonner cette voyelle , et pourtant
si nous avions écrit, guéchë , guincha, il aurait prononcé connue , gw
écht?, gu-inclia ; de même qu'on prononce les mots latins , gueldria , guillelmus, ou comme les mots français, aiguille , aiguiser , quadrangulaire , ce qui aurait défiguré ces premiers mots.
Caiiieui s l'A jointe au g, ne peut iuduue eu erreur, n'ayant comme
�SUR
LA.
PRONONCIATION
LANGUEDOCIENNE.
xxvij
«ous l'avons dit, aucun son déterminé. Nous avons de plus suivi en cela
l'orthographe Italienne qui donne à l'A dans les mots, gkèiigheria ,
gliioltola, etc. le son rude et la même valeur que Vu donne aux. mots
français , guerre , guinder, etc.
Les Anglais , il est vrai, prononcent durement le g devant les voyelles
« , (', sans l'adjonction d'aucune autre lettre dans le mot gUt et semblables ; et les Grecs , dans gelao, agios et semblables : mais cet usage
ëtaut généralement reçu dans ces Langues, il n'y a point d'erreur k
craindre. Nous sommes dans un cas bien différent, nous faisons une
nouvelle orthographe pour une Langue qui n'en avait point de fixe et
qui lui fût propre , nous faisons des conventions nouvelles inconnues
au français sur lequel on se règle communément ; et si, par ex- au lieu
d'écrire g/iilia , qui signifie tromper, lorsque le g sonne durement,
nous avions écrit, gilia, nos Languedociens, accoutumés à l'ortho, .graphe française, auraient prononcé comme jilia, et n'y auraient rien.
, compris , n'étant avertis par aucun signe , que le g dans ce tenue n'a
pas le son ordinaire , ou adouci des mots français , gille , gilet, etc.
Prononciation des lettres n , s.
La lettre n a deux prononciations en Languedociens, et toutes deuS
(étrangères au Français. L'« finale est nazale dans cette Langue-ci , ou
caractér istique des nazales , an, en , ou ain , on, un ; et l'on doit la
prononcer sourdement dans les mots français van , vin , bon , brun ;
au lieu que cette lettre est liquide à la fin des mots languedociens ,
tels que, pan . fen , prin , son , lun, que nous prononçons , à ce que
prétendent les Parisiens , comme pane , feue , firme , sone , lune.
Cette dernière prononciation très-correcte en Languedocien et en
Latin, est très-vicieuse en Français ; mais par une bizarrerie assez
ordinaire , les Languedociens prennent sur cela le change ; ils prononcent sourdement l're finale d'amen , hymen , ,forsan , nomen , etc. dont ils
font une voyelle nazale ; et ils font la liquide dans van , vin , bon, etc.
ce qui est le contraire de ce qu'il faudrait faire (r)En second lieu la lettre n , suivie , dans les mots Languedocien, d'un i
et d'une autre voyelle, se change en gn mouillé , pareil au g:i de magniJique. Ainsi au lieu de nia , nie, nio , niu , ils prononcent, gna , gne ,
gno , gnu, et c'est de cette façon que nous avons écrit ces syllabes-,
conformément à la règle d'orthographe ci-dessus rapportée : inais il
arrive que, sans s'en apercevoir , ils portent cette prononciation dans
le Français ; et rien n'est si ordinaire que de leur entendre prononcer,
graiguer, commugnon , pagnier, magne re , dergnë ; au lieu de, grainier , communier, panier , manière , etc. défaut qui leur est commun
avec le bas-peuple de Paris. ( Voyez sur la prononciation du gn le CO.ÎImencenteut de la lettre G, et l'article fuôu màgno. )
La lettre s ne se fait point sentir ordinairement à la fiu des motí
(i) On tloit consulter sur ceci, comme sur les autres parties d;:Î [a proBOQcta-tioa, les (jj animairès de Kestaud, ou de Wailli : ou verra bien avec un peu ci attention , que nous n'avons pas tout embrasse dans ces remarques ; ct«Til faut regarder comme un supplément aux ouvrages cqmpose's sur la langue française,
auxquels les Languedociens ( que ce supplément regarde ) feront bien de ve•ouriï j pour apprendre à parler et à prononcer correctement le français»
�Xxvii)
_
SÈ'Sf ARQÚ É S
français , à moins que celui qui suit ne commencé par únc Tòỳélïe' t
nous ignorons cette règle dans le Languedocien ; et l'usage contraire
<>ù nous sommes à cet égard, décèle notre pays, lorsque nous parlons
français , et nous expose , dans les Provinces du nord du Royaume , à
de fréquentes railleries. *
Nous renvoyons an corps de l'Ouvrage, sur tout au commencement
des lettres G, G, L , O , R ,-S T les autres remarques de cette espèce.
§. SECOND.
Sur les voyelles E, 17 (X
Prononciation de
Te.
ï
^ora avons, comme les Italiens, les Espagnols et autres natioris' f
iin e , que nous appelions très-fermé , dont la prononciation est trèsdifficile à ceux qui ne sont habitués qu'au français ; tels sont les e des
mots italiens , fatezzo, tormente, etc. et des mots Espagnols , hombre f
Itamen , haiçr , etc. C'est celui que nous prononçons dans diglëzi
t
Jëramènio , enirej~>irë , et semblables.
Le son de cette espèce d'e diffère plus de IV fermé français, que
celui-ci ne diffère de l'è ouvert. Pour le former il faut rétrécir beaucoup
plus la capacité du palais et rapprocher davantage les dents et les lèvres +
que pour l'c fermé ordinaire ; c'est pour cela que itfSus avons appelé
très-fermé cet e que les Italiens appellent stretto.
Nous voulions, pour le distinguer dans la prononciation , le marquer'
de deux accens aigus ; mais cette même voyelle reçoit quelquefois un
accent circonflexe ; ce qui aurait produit une confusion d'accens : nous
avons préféré de le distinguer par deux points comme un « tréma ; ainsi
qu'on l'a déjà vu dans les mots, deglëzi, feramento, etc.
Oii sentira mieux la différence des sons de ces deux e , l'un fermé
et l'autre stretto 4 par la comparaison qu'on peut en faire dans les mots
suivans : Miralié , miroitier; Miralië, petit miroir; Rés y tresse d'ognon;
Res , rien ; Pézês * tes pieds ; Pëzes , des pois ; Iranjhé, oranger ; Irdnjhë^
im orange, etc.Le languedocien n'a point d'e muet, 0« féminin français. On sait que
cette sorte de voyelle se fait entendre sourdement et si à demi, qu'elle
n'a presque d'autre son que celui de la consonne qui la précède. Ainsi
on prononce la phrase suivante : Que faites-vous de ce petit Ifareî comme
si elle était écrite de cette façon-ci : Ç fet vau d c pti livi\
Cette prononciation qui est aisée k.eeux qui habitent au delà la Loire ,
êst celle qui réussit le moins aux Languedociens 4 par l'habitude"
prise d'enfance de donnér à toutes les lettres un son plein, entier et
distinct. C'est ce qui les jette', par rapport à l'e muet français , dont ils
h'otit point d'idéedans des prononciations qui lui sont étrangères et
dans des équivoques qui apprêtent à rire à leurs dépens;
. Lé plus grand nombre donne à l'e féminin le son de Ve masculin %
d'où il arrive qu'on prononce les articles , le , de , ce ^ comme s'ils étaient
âiix pluriel j <Wj des ^ ces', ou qug l'é lut marqué d'an accent aigu ; en
�SÜE. LA ÊRONON'CIATlON LANGUEDOCIENNE.
xxiï
Sorte qu'on dira de quelqu'un, par ex. qu'il s'égorge , tandis qu'il ne
fait que se gorger ; et qu'au lieu de dire qu'on a volé le tronc d'une
Église, on dira tout autre chose par la seule mauvaise prononciation
de l'article : mais ces sortes de fautes sont trop communes , pour que
nos oreilles en soient hlessées , quoiqu'il en résulte des équivoques et de»
«contresens de toute espèce.
Il y a des Languedociens qui , se piquant de mieux parler, croient
avoir saisi la vraie prononciation de Ve muet, en lui donnant celle de
l'o ; ils diront en conséquence , lo , cl», ço , quo ; au lieu de , le , r/e,
«s , que ; ou bien , l , d, c , q ; et ils s'applaudiront de prononcer ,
par ex. te pain do munition , ou faito ço quo la loi do Diu ordonne (i).
Il est certain que Ve féminin est aussi étranger à la prononciation
languedocienne , qne Vé très-fermé l'est au français , où l'on remarquera
encore , que lés habitant de delà la Loire , en prononçant à leur façon
le Languedocien , mettent un e ou féminin , ou ouvert, par-tout où
nous prononçons, IV très-fermé , comme on peut le voir en prononçant
à la française les mots languedociens suivons : gollé, espoumpi, fanabrëgou , pebërou , etc.
De la voyelle i.
La voyelle i prend souvent en français un son qui lux est étranger.
Nous lui donnons dans notre prononciation celui qui lui est propre. En
conséquence nous la faisons sonner dans , pêiro , fôirë, mdirë, comme
nous le dirons plus au long en parlant des diphthongues éi, ü , Ai, oui,
au lieu que, dans la prononciation française, on lit les mots précédens
comme , père , fouère , mère , où IV n'entre pas plus que dans les
mots, boire, faire , j'ai aimé , J'aimai , etc. qu'on rendrait par , bouère ,
fèro , jé èmé , etc. Si on les écrivait comme ou les prononce.
C'est ce qui jette dans de singulières équivoques les habitans des
Provinces françaises dont l'organe ne se plie qu'à peine à notre prononciation : ils diront par ex. M. la Fesse , pour M. la Vdisse ; une
Messe, pour une mdisso , c'est-à-dire , mâchoire ■ des fesses , pour des
fdissos, ou des terrasses en amphithéâtre, etc. Ils ne rencontrent pas
mieux notre prononciation , lorsque , pour faire sonner Vi des mots précédons , ils en font \tn ï tréma , et qu'ils disent , va-ïsse , ma-isse ,
Ja-ïsse ; ce qui défigure la signification de ces mots , et les rend encore
de trois syllabes , au lieu de dissy llabes qu'ils sont dans notre façon
de prononcer, selon laquelle nous faisons sonner Vi en le liant avec la
voyelle qui précède ; ce qui fait une vraie dipbthongue, ou connue si
(i) Les faules du cette espèce et bien d'autres qui étaient très-fi éqn< ntes il
y a vingt-cinq ou (rente ans, ne subsistent presque plus dans certaines villes
où les lettres ont fait depuis cette époque des progrès sensibles ; progrès qai
se sont queique peu répandus par imitation parmi le peuple même le moins lettré
de ces villes : nous n'avons pas ern cependant devoir rayer ces fautes, ou le*
Omettre dans cette nouvelle édition j elle pourra servir dans bien d'autres endroits où ces progrès ont été plus relardés dans la1 classe même de ceux qu'on
appelle bonuètes gens ■ ou gens comme il faut, qui, croyant devoir par honneur
parler français , pour se distinguer du peuple , manquent , pour le faire avec
succès, de secours nécessaires , de celui surtout d'un bon livre élémentaire qui
soit à leur portée , tel citie pourrait l'être , sur bien des points, le présent Dictionnaire.
(
�SpS*
-REMARQUES
«ans Ics mots français- tkèyere , fayance , par ex. on s'arrêtait airs syllabes tlusy et _/a_r : et telle est la prononciation des mots italiens, poi,
fui, t'ei, tpii sont dé vraies dipbtbongues , connue dans le grec ,' tai,
■enterais.
C'est pom" n'avoir pas bien réfléchi , soit dit en passant , sur l'y grec
placé au milieu d'un mot, que des Grammairiens ont imaginé que
cette voyelle équivalait à deux t bien exprimés : il est certain cepeudaitt
iju'on n'en fait sonner qu'un, lequel on lie , soit avec la voyelle qui
précède, soit avec celle qui suit ; en sorte qu'on prononce ces mots-ci,
Jayance , théyère, moyen , doyen , etc. comme si ces mots étaient écrits
-île cette façon, fa-iance , thê-ière, moè-ien , doè-ien , etc. où l'on voit
«Jti'un seul i suint de quelque façon qu'on écrive ces mots.
De la voyelle o.
La voyelle o suivie d'une «, n'a point en français le son qui lui est
propre , coníme dans le latin fons , pons , etc. elle devient nazale dans ,
long , rond, etc. ; et par le son qu'on y donne , elle prend une nuance
de la voyelle ou. Les Languedociens dont l'idiome ne comporte pas la
délicatesse de ces demi-sons, donnent à cet ou affaibli du français le
son plein et entier de l'ou italien, et prononcent en conséquence les
'mots, fond , monstre , onde , componction et semblables, comme found ,
mounslre, ounde, compounciion, etc. ce qui est une prononciation vicieuse.
Des personnes ont été choquées de voir deux o de suite dans notre
orthographe de certains mots , tels que moôurc', nAou , etc. JN ous pourrions leur dire d'abord, que le Languedocien étant un langage à part
ou à soi et totalement différent du français , il n'est pas étonnant qu'il
ait son orthographe particulière et différente de la française : on ne
querelle point celle-ci , quoique bien plus extraordinaire. Ce qui parait u'ailleurs étrange , est une suite naturelle du plan que nous nous
sommes fait , de peindre notre prononciation sans l'altérer , comme on
le l'ait eu français par l'orthographe établie.
Or il est certain que lorsque dans une syllabe languedocienne la
voyelle u est précédée d'une des quatre autres, nous lui donnons la valeur
de Vu italien, c'est-à-dire, delà voyelle composée ou ; comme dans,,nâou.
nèou, viou , cation , Uou ,mióou , pàou , etc. et l'orthographe que nous suivonsen cela est si bien fondée ou rend si exactement notre prononciation,
que si au lieu de la voyelle ou nous ne mettions que Vu simple en écrivant , nau , neu , viu , caliu , leu, miou , pou , etc. nous défigurions ces
"ïêrrnës , âu point qu'on ne saurait ce qu'ils signifient, ou bien nous leur
donnerions tout tin autre sens.
C'est cè qu'on verra clairement dans le premier exemple des termes
d.'jà rapportés ; savoir , môoure et nàoii, dont le dernier fait au pluriel
nàous. Qu'on retranche de chacun de ces mots Vo qui faisait partie de
Vu italien , selon sa prononciation ou , et qu'on écrive, mouré , nou et
nous; ils signifiaient, d'après notre orthographe , le premier, moudre;
le second, neuf ; le troisième son pluriel, neufs; au lieu que, par le retranchement de l'o , mourë signifiera , museau ; nou, sera notre particule
négative , et nous, sera un nœud.
Mais , "dira-t-on , il suffirait d'avertir de la valeur de Vu dans ces
•ortes de cas, coinine on l'a fait poux les consonnes ch t jh , gh; nous
�SÛR LA PRONONCIATION LANGUEDOCIENNE.
TTXf
conviendrions , s'il n'y avait cette différence , que nous ne pouvions
marquer la valeur de ces consonnes que par un caractère particulier et
arbitraire qui leur est étranger : au lieu qu'il était plus simple d'écrii»
tout au long Vu italien par ou , ce qui est bien plus court et point su)<â
à équivoque. D'ailleurs, on a beau faire avec le Lecteur des conventions qui lui sont nouvelles, il les oubliera si rien ne les lui rappel»
éh
à
mesure qu'il lit.
§. TROISIÈME.
Sur les Dipluhongues et les Triphthongues.
UNE
diphthongue est un assemblage de deux ou trois voyelles qu'a»
prononce en une seule syllabe et qui expriment un son double ; ce qui
n'arrive pas toujours en fiançais où ce qui est diphthongue pour le*
yeux , ne l'est pas toujours pour l'oreille. Tel est, par ex. le met en»,
qu'on prononce comme un o long.
- •
Cet assemblage de voyelles ne contient jamais au-delà de deux ,sou*
en français, ni dans la plupart des langues connues de l'Europe : elles ne
connaissent point les triphthongues, assez ordinaires dans le Lan guedocien ; comme dans ces mots , miûoii, un mulet ; Jëou , je , ou moi ; luél^
œil ; Siâou, coi, etc. qui présentent chacun trois sons bien distincts prononcés en un seul temps , qui ne feraient ensemble qu'un seul pie»
dans un Vers.
Nous avons aussi des syllabes qu'on peut appeler Tétraphthongues ,
puisqu'elles sonnent quatre fois en un seul temps , comme iuéi , aujour-r
d'hui, et cadiueisso, cosse de légume , qui est un mot trissyllal)e, puisque diueis n'en fait qu'une ; mais les tétraphthongues auxquelles nous
ne nous arrêtons pas , parce qu'elles sont très-rares , ne sont pas moins
une vraie et unique syllabe, puisqu'on les prononce en une seule émission de voix , qui fait entendre distinctement le son de quatre voyelles.
■ Ou observera à l'égard des Triphthongues des mots précédens, miâou ,
iéou , siâou, que le dernier membre qui est ou, ne formant qu'un soa
simple et permanant, par la seule ouverture de la bouche, n'est comptée
que pour les yeux, ou par l'orthographe.
Les Diphthongues languedociennes diffèrent des françaises par la combinaison de leurs voyelles et par la manière de les prononcer : deux:
caractères tellement propres à nos Diphthongues, qu'on ne les trouve
point dans celles des autres langues modernes , formées en partie dès
débris de la latine et en particulier dans le français.
Les combinaisons suivantes ne se trouvent point dans cette dernière,
langue; savoir : âou , dans barâou ; ôou , dans mèourii ; uié, dans cuier;
i&ou , dans biôou ; iâou , dans siâou ; iêi , dans paliêiro ; iou , dans sioula ,
et sënépiou , etc. Nous en donnerons une liste plus étendue à la fin du
paragraphe suivant, à côté de laquelle nous jouidrons la prononciation
française pour en montrer la différence.
La prononciation est toujours réglée en languedocien sur la valeur
propre des voyelles dont les Diphthongues et I«s Triphthongues sogt cou*-
�XTÚ)
REMARQUES
posées : on n'y voit point comme en français de ces orthographes
fausses et inutiles , qui donnent des peines infinies aux enfans et aux
étrangers, et qui mettent bien des fois dans la nécessité d'oublier
comme on écrit, pour savoir comme on doit prononcer.
Une Diphthongue française prend souvent le son d'une simple voyelle,
qui lui est étranger , en sor te que ce qui est Diplrtboirgire pour les yeux
l'est rarement pour l'oreille. C'est ainsi que , ea, par ex. a le son de
Va dans , il mangea ; ai, le son de i'e dans faire ; ei , m , le son de l'e,
dans Seigneur , dans foible ; ui, le son de l'i, dans vuide et ses composés ;
eau, au , eo , le son de l'o , dans tableau , auteur , geôlier , de l'eau ;
eu , le son de 1'« , dans gageure , piquûre , j'ai eu , etc. ,■ oe, le son de
Ve, dans les noms propres Œdipe, Œnone , Œta. Il arrive de là qu'un.
Languedocien qui n'est point exercé dans la pratique de ces règles, ou
de leur exception , prononcera la plupart de ces mots de la façon suivante : donnez-moi un verre d'e-o , la tragédie d'O-ë-dipe , j'aie-u la.
fièvre, etc. et ne passera pas pour un beau diseur à beaucoup près.
. On remarquera en passant , qu'il est rare que la Diphthongue eu ait
en français le son de Vu , comme darrs gageure : il est plus ordinaire
qu'elle en /prenne un moyen entre l'e et l'u , comme dans feu , peu , etc.
Eu , devient alors une véritable voyelle composée , qu'on prononce
d'une manière sourde et confuse , inconnue en languedocien : lorsque
nous avons à la prononcer dans les mots français , il nous est plus na-n.
turel ou plus commode ( par la raison qu'on a vue ci-dessus , au sujet
de la voyelle o ) d'y donner le son de l'u pur. Ainsi nous prononçons,
auteur, peur , cceur , bonheur , couleur, beurre , etc. comme otur , pur ,
cur, bonur, coulur , bure, etc. Mais quelquefois aussi la crainte d'une
faute nous jette darrs une pire , et noiis disons au contraire , un teurc
t
tine plvume , du vin peur, etc. , au lieu de turc, plume , pur , etc.
Ceux qui ne sont habitués, tels que les Parisiens, qu'à la prononciation française , suivant laquelle on change une Diphthongue en une
simple voyelle , portent cette fausse prononciation dans notre languedocien qui n'en a que de vraies, et qu'ils défigurent d'une façon risible,
lorsqu'ils cherchent à le parler (i).
Les .diphthongues sur lesquelles ils se trompent le plus souvent et qui
font leur désespoir , lorsqu'ils s'efforcent de les prononcer comme nous,
sont celles dans lesquelles les voyelles a , e , o, u , sont suivies d'un i,
telles que les diphthongues ai, êi , ôi, oui, des mots , mâisso , fdisso ,
pêiro , f ôirë , boûira , dans lesquelles, comme nous l'avons déjà dit,
nous faisons sonner l'i comme les Italiens, dans guai, Lei, poi, et
(i) Nous leur passoDS cette plaisante bigarrure du ton de leur langue avec le
nôtre, parce qu'il leur est naturel. Mais on ne pardonne point à un Languedocien,
qui, pour avoir été quelques mois à Paris , s'avise à son retour de franciser , ou
plutôt de baragouiner sa langue maternelle , comme s'il eu avait oublié la prononciation, ou qu'elle lui fût étrangère , ou qu'enfin il y eût à rougir d'être de
son pays , d'en parler la langue et de la prononcer.
On serait tenté , pour îemettre ces prétendus Parisiens sur le ton de leur
idiome , de les traiter comme lit' Pantagruel , le jeune Limousin, qui venait,
disait-il, de l'aime et inclite cité de Lutèce- Personne n'est la dupe d'une affectation toujours déplacée, et l'on court risque de se .donner un ridicule en pur®
fait*.
�SüR LA. ÇRO'N'ÒNClAtÌÒN LANGÜECOCTtNïrt!.
xxxiìj
les Grecs , dans arneomai, arkein , ííoïman -, où l'i retient le son qui
lui est propre, sans devenir cependant ï tréinâ : prononciation qu'or»
avait cru anciennement conserver , ou caractériser en français pa l'orthographe , eh rendant la voyelle i de ces diphthongues par un y-grec ,
comme on en voitdes restes dans l'orthographe des noms propres, Ceylan,
Bey d'Alger, Aymar , Vaysse , Baylè, qu'on écrit enct.iv: de cette façon ï
ce qui est «n témoignage de l'ancienne prononciation française de ces
m»ts , tonte pareille à la nôtre et dans laquelle l'i de ces diphthôngues
ïetient te son qui lui est propre.
Cette voyelle n'est au surplus regardée que comme une appendice
de celle qui la précède et dont elle fait partie : c'est la première qui
n te son principal de la diphthongue, c'est sur elle qu'on appuie, en
coulant rapidement et sourdement sur Vi qui la suit. Et c'est pour
avertir d'une prononciation aujourd'hui si étrangère au français , que
nous avons toujours surmonté d'un chevron la voy elle qui précède l'i
des diphthongues pareilles à Celles des mots précédens , md'sso,
fdisso , pêiro, fâirê , boûira , dans lesquels là prononciation de l'i ,
quoique transitoire et fugitive, ne perd pas le son qui lui est propre»
{ Voy. les articles , mâizo et roi. )
C'est par une suite de Ce changement arrivé dans la prononciation
française , qu'on y prononce les mots languedociens déjà cités comme
s'ils étaient écrits -, messe , fesse , père , frère , etc. sans y faire sentir
le son de l'i, ou, si on l'y fait sentir, comme par exemple dans
pantdi -, ce sera un ï tréma et alors les diphthongues précédentes, âi +
éi, éi, etc. changeraient de nature, et, de monosyllabes qu'elles sont ^
elles deviendraient dissyllabes, puisqu'on y prononcerait t'ai , par ex»
de pantdi , comme l'ai de judaïsme ; l'y tréma emportant avec soi un.
repos qui le sépare nécessairement de la voyelle qui le précède.
Si l'on voulait chercher pourquoi les parisiens , ou les habitans de
delà ta Loire , changent en ï tréma l'i des diphthongues , âi , û , 6i
•oui, et les prononcent comme aï , eï , oï-, ouï , il faudrait distinguer
avec M. Duclos de l'Académie française -, deux sons dilférens tlaiià
les diphthongues : l'un qu'il appelle transitoire , parce qu'on le prononce rapidement ; l'autre reposeur , parce que c'est sur celui-ci qu'on
fait la tenue et que ta voix s'arrête. Or dans les diphthongues françaises le son transitoire est toujours le premier et le reposeur le second +
comme on peut le voir dans , ciel , nuit, lui, contribution , moi -, oit
plutôt mouè, qui est la vraie diphthongue auriculaire de ce mot.
Dans le languedocien âu contraire , cet ordre des sons est présquè
toujours renversé , et dès-lors il est tout simple qu'un Français , en prononçant, par ex. notre pëcâirê, appuie sur l'i qui est pour lui le son
reposeur , plutôt que sur l'a qui est le reposeur du Languedocien,
et que celui-ci prenne le contre-pied » ou qu'il renverse cet ordrïi
des sons.
La diphthongue io , lorsqu'elle est finale d'un mot, est ëtràngèra
à ta prononciation française : aussi ceux qui n'en connaissent point
d'autre , prononcent-ils les mots suiyans : gripio , gardio , bûrio , etc. ,
comme gripi-e , gardée , bori-e, etc. de même qu'on prononce plui-e »
trui-e , appui-e, etc. en donnant à l'o final des premiers , le son de
Ve féminin plus analogue au français ; et comme le son de cet e n'entre
que pour fort peu dans la prononciation » la royelle t devient, potu;
ï.
e
�xxxiv
KTïIAUQCSS
ainsi dire, la finale de ces mots, c'est sur elle qu'on appuie, ce qui
la sépare de Ye féminin «qu'on ne fait presque pas sentir.
Il n'en est pas de même en languedocien où l'i et l'o se prononcent
pleinement en un seul temps et font une vraie diphthongue ; telle
qu'on peut en voir dans les mots Italiens , baccio , savio, soverchio,
et dans l'Espagnol, perdio, succedio , et même en français au commencement dW'mot dans pioche, fiole, etc. Il y a même des Vers
dans l'Étourdi de Molière , où le ia final était autrefois une vraie diphthongue et devait être prononcé à la languedocienne pour la mesure
du Vecjfc c'est dans le nom propre Zenobio.
Je
N|;
Il s'appelait alors Zenobio Ruberti.
Une longue habitude de cette dernière prononciation jette quelques*
Languedociens dans l'erreur : ils prononcent les mots français analogues au mot languedocien pûio ; tels que pluie , truie , appuie et d'autres tels que iuiere , etc. comme si l'i sonnait avec la voyelle qui les
suit et que ces mots fussent écrits de cette façon-ci :plu-ie, appu-ie ,
tu-iau ; au lieu que ces i doivent être joints avec la voyelle qui précède
et ne faire ensemble qu'une diphthongue comme dans plui-e, appui-e ,
tui-au, etc.
S. QUATRIÈME.
Des voyelles Languedociennes longues et brèves.
EH
parlant dans le précédent paragraphe des sons reposeurs et transitoires, nous avons indiqué d'avance nos voyelles longues et brèves,
il . y en a de composées qui font partie des diphthongues dont nous
avons parlé , il y en a de simples sur lesquelles nous avons mis un
chevron, ou accent circonflexe ; ce qui suffisait, parce qu'une voyelle
longue qui est la pénultième d'un mot, ou de ce qui tient lieu de
pénultième , rend brèves dans notre langue toutes celles qui la suivent.
Notre accent circonflexe est en même temps accent prosodique,
puisqu'il indique par l'usage que nous en faisons , non-seulement de
peser sur les voyelles qui en sont marquées ; mais encore d'y élever
un peu la voix, laquelle tombe tout naturellement sur la voyelle , on
la syllabe brève qui suit, qu'on passe rapidement, comme on peut le
voir dans ia diphthongue dou du mot cagardoulo (ï).
II est essentiel de ne pas perdre de vue cet accent, qui est la clef
ï
(ï) Toutes les voyelles sont sujettes à être marquées de l'accent circonflexe et
par conséquent i'é très-fermé , qui dans ce cas réunit les deux accens ; savoir;
les deux points et le chevron, que nous avons marqué de cette façon é\ connu©
on l'a déjà vu dans sêïës, ié'ou, janxbrêgou > sèghiou, etc.
�SUR. LA PRONONCIATION LANGUEDOCIENNE.
XxxV
de la prononciation et de la prosodie languedocienne ; il y influe si
fort, qu'il semble changer la nature des syllabes ; et qu'un même
mot prend deux sons différens , selon qu'il est chargé de cet accent,
ou qu'il ne l'est pas, ou bien qu'il l'est différemment.
C'est ainsi que la diphthongue iou du mot sëuëpiou parait tout autre
par la prononciation que l'accent y donne, que celle du mot sëghiou,
où cette diphthongue n'est point accentuée.
Et par rapport à deux mots écrits de même, on va voir dans les
exemples suivans la différence que l'accent peut y mettre. Ces mots-ci
rie diffèrent que par-là l'un de l'autre. Bigô , mat de vaisseau ; bigô , un
boyau ; pdlo, une pelle ; palô, un lourdaud ; Caliou , de la cendrechaude ; caliou , un cochon ; coùblë , un attelage ; coublë, une solive ;
mâou, mal ,• maoâ , un carreau de terre cuite ; mêrlê, un merle ; merlë,
créneau ; disso , plainte ; aissô , ceci ; poûgnë, pondre; pougnë, le poing;
mdrgo , manche d'habit ; Margô , Marguerite ; néci , imbécile ; neci ,
nécessaire ; lengddo , coup de langue, trait satyrique ; Lengadò, le
Languedoc , etc. où l'on remarquera que la mesure , ou quantité du
remier lëngddo , en particulier , est une syllabe longue entre deux
rêves , et que le dernier est un dactyle , ou une syllabe longue suivie
de deux brèves.
L'on remarquera aussi premièrement, que l'accent circonflexe placé
sur la dernière syllabe d'une diphthongue , la séparant par cela même
de la voyelle précédente, elle cesse d'être diphthongue. Ainsi, la diphthongue dou qui est monosyllabe dans mâou , mat , devient de deux
syllabes dans maoû , carreau. Eu second lieu , que le même accent
ilacé sur la dernière voyelle d'un mot, y produit le même eiïèt que
'accent grave italien dans , castità, dormi , darò, yirtù , etc. et
que le même accent dans les mots latins , omninò , tertiò , usquequò ,
et semblables ; c'est-à-dire , qu'il indique d'appuyer et d'élever en même
temps la voix sur ces voyelles , comme dans â'issô , ceci ; Margô ,
Marguerite ; merlë, créneau , etc.
Indépendamment de l'accent circonflexe , ou prosodique que nous
avons mis sur la première voyelle des diphthongues di, éi , ôi, oui ,
nous en avons marqué encore la pénultième des mots qui en sont
susceptibles , parce que c'est cette pénultième qui influe comme dans
l'italien" sur la prononciation des syllabes longues ou brèves. C'est
du latin probablement que nous tenons cette manière de prononcer :
elle est marquée par uu accent aigu dans les livres de l'office publie
de l'Eglise ; tels que les Missels et les Bréviaires : ce qui est très-'
coinmode pour ceux qui ne seraient pas familiarisés avec cette partie
de la prosodie latine , qui se borne à prononcer. Un Lecteur ou mi
Orateur choqueraient étrangement l'oreille de ceux qui y sont un peu
exercés, et donneraient une mauvaise idée de leur savoir ou de leur
éducation, s'ils faisaient longues les syllabes que doivent être brèves
et réciproquement.
Les lecteurs des livres précédens ne sauraient sa tromper , s'ils
sont attentifs aux accens qui ne sont placés dans ces livres, comme
sur notre languedocien , que sur la pénultième ou sur l'ante-pénultième
de certains mots , comme dans ceux-ci : seniôres , audite , principes,
pápuli, etc. L'accent indique, comme nous l'avons déjà dit, qu'il faut
appuyer et élever eu mêaie_tsinps la voix sur les voyelles qui en ^ont
E
Í
�■%-XXVj
REMARQUES.
parquées , passer rapidement, ou fane brèves celles qui suivent , et
faire d'une même mesure les syllabes d'un mot qui n'ont aucun accent.
C'est le point principal pour ceux qui, en public , lisent, chantent ou
récitent du latin..
L'usage de notre accent, on ses eifets sur la pénultième d'un mot
nguedocien , sont exactement les mêmes que celui de l'accent aigu
pour le latin. Cette pénultième est clairement marquée dans les mots
préeédens , pâlo , coublë , etc. On ne la distingue pas de même an
jremier coup-d'eeil , dans tes mots pareils kcagaréoulo, fèuze , sigdou, etc*
La difficulté de l'apercevoir vient de nos diphthongues dont l'un
des membres, marqué de l'accent indique le son principal et tient lui
seul lien de pénultième ; tandis que le membre suivant se prononce
si rapidement et si peu , qu'il n'est presque compté peur rien : ainsi
dans le mot cagarâoulo , par ex. la diphthongue âou entière est la
pénultième ; mais comme la tenue , ou le repos ne se fait que sur
I'«, cette voyelle est proprement la pénultième, parce qu'elle a le son
principal ; l'autre membre ou n'est qu'un accessoire sur lequel on insiste si pçu dans la prononciation, qu'il n'empêche pas que la syllabe
lo ne soit considérée comme venant immédiatement après Prf..
La pénultième d'un mot languedocien n'est pas toujours une syllabe
distinguée de la dernière , comme dans les mots préeédens ; elle se
trouve quelquefois dans l'unique syllabe qui forme le mot ; tels que
dans nôou, siâou , etc. Le premier o du mot nôou marqué du circon-,
llexe , tieiat lieu de pénultième, de même que l'a de la triphthougue
iâou dans siâou, et la voyelle ou, de l'un et de l'autre mot a le son
« tient la place de la dernière syllabe. Cette syllabe ou la voyelle
qui la forme est non-seulement brève, lorsque celle qui la précède est
longue , mais elle a de plus un son faible ét sourd qui caractérise les
■voyelles féminines.
L'o final des mots languedociens est dans le cas des voyelles, dont
nous venons de parler qu'on prononce faiblement et à demi..
Tous, les substantifs féminins se terminaient autrefois dans nos Prc*-•yiuces en o. : cet usage a changé depuis environ, un siècle dans une
partie du bas-Languedoc ,, où I on a fait ces mêmes substantifs en a.
Ou s'est rapproché en cela de la terminaison que ces noms ont en
latin et dans la langue Romance % terminaison qui, s'est perpétuée dans
4'idiome Àuvergnac.
La voyelle o n'a pas dans ces mots le son plein et entier qu'elle a,
dans Itij noms, français , vert.igo, indigo., domino, etc., ou dans les. noms
languedociens dont la pénultième est brève , telle que dans vëss&ro '■ il
en est de cette voyelle comme de la diphtbongue io dans bôrio, dont
la. pénultième longue fait passer rapidement et sourdement sur l'o final,
qui prend «n son, moyen entre l'o ouvert et Ye féminin français. C'est,
proprement Yo bref italien , dans fatio., petto , que nous prononçons,
dans fenno ,safi.o , câbpo , farlàcs,, éouzino, èrico , ëntërigo et sembla-.
Ibjes substantifs, féminins dont la pénultième est longueLes, termes de; l'espèce précédente étant très-fréquens dans le dis-,
çonrs , i,l n'est pas étonnant que nos, Languedociens, portent par habitude
çette prononciation dans certains mots français ,, dont la pénultième
fst. brève , et qu'ils allongent cependant mal à propos, eu passant,
íí^teStó
k
quoiq/elfc soit; longue. |
Ú itwfàmik m
m.mkÀ %
�SUR LA PRONONCIATION LANGUEDOCIENNE.
XXxvij
en sorte qu'ils renversent la mesure ou la quantité de ces mots ;
tels sont entr'autres les mots : cancer , crédit , Crésus , David,
brocoli ,
abdomen , examen , factoton , foetus , galbamtm , rossolis, r Angélus , Cadix , Croix de Jésus, phénix ,
Pater, etc. qu'ils
prononcent comme si leur pénultième fût longue , et que ces termes
fussent écrits ou accentués ainsi : cancer , erédi, Dâvi, brocoli, examen, factòlon , V Angélus , Croix de Jésus, etc. au lieu qu'il faut au
contraire appuyer sur leur dernière syllabe et rendre brève la pénultième , ou la passer rapidement,
La prononciation du latin se ressent chez tous les peuples de celle
de leur idiome ; nous en avons déjà cité des exemples , par rapport
au languedocien : la voyelle finale dont nous avons parlé ci-devant ,
nous en fournit un nouveau. Nous la prononçons à la languedocienne
et fort mal dans les mots latins , tels que, credò , distingò , primò ,
secundo, in-octavà , in folio et semblables , en donnant à cet o final
un son fnible qui approche de l'e muet français , au lieu du son plein
et élevé qu'il doit avoir en y appuyant, selon la manière de prononcer
en usage dans l'Université de Paris (t).
Ce qu'il y a de plus dans notre prosodie, dont nous n'avons donné
qu'une ébauche informe , n'est ni assez connu , ni assez débrouillé
, pour que nous nous y arrêtions plus long-temps , outre que la sécheresse du sujet ne serait pas suffisanmient rachetée par l'utilité qui eo
pourrait revenir.
(O Un fiançais qui veut parler et lire correctement le latin ne saurait suivi*
tins Joute de meilleur modèle que celui de cette célèbre école , et l'on ne peut
regarder que comme une singularité qui ne doit pas tirer à conséquence l'affecta.
tioD de ceux qui empruntent des étrangers la manière de pronoucer ie latin*
Telle est celle de quelques geus de lettres qui prononcent à la manière àes
Allemands, ou des Italiens , les mots suivans , causa , auctor , caitzm , ausim,et
semblables, con^ne s'ils étaient écrits , câousa, âouctor , âoutem, âuusim , etc.
*u lieu de prononcer , ot€t-n, COSd , (Xtor , etc. On peut en dire autant des mots
suivans , qu'idem , quibus, etc. que quelques-uns prononcent , couidem , Couibus
au lieu de ciiidem , cuibus , etc.
11 n'importe guère que leur manière de prononcer soit plus conforme à celle des
anciens Romains f parce qu'en fait de langage , c'est à l'usage de donner íe tou ,
s'il est d'ailleurs autorisé parle plus grand nombre de ceux qui sent eu réputation
de bien parler.
Cet usage ne paraît pas encore bien décidé sur la manière de faire sonner l'i
suivi d'une n au commencement et au milieu d'un mot latin , tel que daus infra,
rinceps î la plus saine partie des gens de lettres dounent , après le célèbre Bolbn ,
l't de ces syllabes le son qui lui est propre. Le plus graud non, e prononce
ces mots mots comme , enfra, engens ,prenceps, etc.
C'est par une mauvaise imitation de celte dernière façon do prononcer , que
certains Languedociens fout sonner les syllabes in et ifn, comme ain , ou ein ,
ou en, t*0 dans la préposition in > 2.9 dans les mots latins qui commencent par
im , suivis 'd'un autre m , tels que immitis, immotus , etc ; %.° dütii les mot»
hébreux, Cherubim , Seraphim- Ces Languedociens prononcent ainsi ces mols ert
nomine, emmitìs, fíwnains , Çìiembem , Serapkem , qui sont autant de fautes
grossières.
Il y a cependant qnelqne exception à faire sur la préposition in! l'Acadèmia
dit qu'il faut prononcer , en folio, en quarto, en douje, en vingt quatre, etc.
mais irt-8.° qui est la «ulç dû ÇSS «X|>reS5ÌÇils «Ù cette £ rérjosiUQll touïerve S*
f
jOTooneiatiou iatias^
�xxxvnj
Nous ne pousserons pas plus loin ces remarques. Nous craindrions
de fatiguer en pure perte le Lecteur, si nous insistions plus longtemps sur des cnoses dont l'Abbé de Saint-Réal dit , qu'il f a autant
de bonté de les ignorer, que peu de gloire à les savoir ; mais ,
ajoute-t-il , parce qu'il y a peu de gloire à les savoir, ceux qui
font des livres où ils en devraient parler, tiennent au-dessous d'eux d'en
écrire ; et parce qu'il y a de la bonté à les ignorer , bien des gens
les ignorent toute leur vie , de peur de faire connaître , en s'en instruisant , qu'ils ne le savent pas et faute de livres qui en parlent.
.WilIVWWlfVWlflfWlrWVWWWWVI^
EXPLICATION
DES
ABREVIATIONS
st. fam
st. bas
style familier.
style bas.
pr
prononcez.
ET DES
ACCENS.
par ex
par exemple.
n. pr
nom propre.
b. b
terme bas-breton qu'on croit être le même que le
celtique.
b. lat
terme de la basse latinité.
v. 1
v. fr
lat
terme du vieux languedocien , ou de la langue romance.
terme du vieux français.
latin.
Espgl
Ital
* . .Espagnol.
Italien.
Acad
Académie, ou ce qui est cité d'après le Dictionnaire
de l'Académie Française.
Cost. d'AI
Extrait d'un ancien titre languedocien du Xll.
siècle, intitulé : Es ta lus e Csstumas d'Alest.
Accent de Vë très-fermé. ( Voy. le second § des remarques ci-devant. '
S
me
A
Accent circonflexe et prosodique. ( Voy. le quatrième §
des remarques.
É
LV très-fermé marqué de l'accent circonflexe et tréma.
—
V. ou Voy
Division qui sépare les différens sens d'un même mot.
Voyez.
L
Linneus.
.L'Astérisque indique les principales additions,
�DICTIONNAIRE
LANGUEDOCIEN-FRANÇAIS.
*WVVWVVVVVVVVVVVVVVVVV.W
AB A
A , Préposition de v. 1. à la pêrfi ;
enfin. A la veâgda ; autrefois, un jour.
AB. v. 1. A vec. Ab ël, avec lui.^Z>
rnë, avec moi. Ab si, avec soi. Filfaits ab më, veillez avec moi. No
■podest hom ab demonis los ulhs dels
cex abri ; un homme ne saurait ouvrir les yeux d'un aveugle par la
puissance des démons.
ABÂISSÁDO ; Inclination , action
de pencher la tête ou le corps en
signe de respect, ou d'acquiescement. Lé Prélat d'Amb'un' abaissédo dëcap, li mostro sa pënsâdo.
ABALAN, OU Abalou ; Généreux,
libéral.
ABALAIVDRAR ; BalancerABALÂOUZI. Xoy.esbaldousi.
ABALI, OU Ai'ali; Perdre, égarer.
s'Abati, ou s'Avali ; disparaître à la
manière des esprits , ou des revenans , se dissiper comme un songe,
ou comme une ombre. S'ës abali; il a
disparu. Tou s'abalis entré sasmans;
tout ce qu'il tient fond entre ses
mains. — Abali las ërûgos ; conjurer les chenilles, ou les chasser. —
s'Abali, signifie aussi quelquefois,
s'effrayer, s'étonner, pâlir d'effroi.
Dë bous âouzi crida më soûi tout'
abaìído ; aux cris que vous avez
fait j'ai été tout émue.
A BALÎSCO, ou Avalisco mâou ; Sorte d'imprécation , ou interjection
d'impatience, d'horreur, de terreur,
qui selon le ton et les circonstances,
signifie, fi! liau diable! oh fi donc!
Ou bien, le diable, l'emporte, etc.
Si vous êtes de l'autre, dit Panurge,
avalisco salarias. C'est le dii te perdant des Latins, le maladelto! des
italiens.
ABÂLSËS. Voy. Agôoussës.
ABÂHDO ; A part, à l'écart, loin
d'ici, laissonscela. Fâissousabândo ;
trêve de cérémonies.
ABÂOUCA ; Calmer.
ABÂOUCHA ( s' ) ; Tomber sur le
nez , ou sur le visage.
ABÂOUT: ; Pâmer, tomber en défaillance. s'Abâoutis d'aqi-a-qi ; il
s'évanouit à toute heure, et non,
il évanouit.
ABÀOUZA ; Retourner un vase, un
vaisseau,, les tourner dessus-dessous lorsqu'ils sont à terre.
Le très-grand nombre des verbes
Languedociens, ainsi que ceux du
Bas-Breton , se terminent en a à
l'infinitif et font le participe présent de même. La terminaison des
autres verbes en ï, ou en ë , est
également la même à l'infinitif et à
ce même participe.
ABÀOUZA ; ( s' ) ou s'Amoura
se
coucher sur le ventre , mettre ventre à terre. — Abàouza ; assommer,
accabler. — Abàouza , participe ;
couché , ou étendu sur le ventre 7
prosterné. — Abàouza ; accablé ,
excédé.
ABÂOUZAMEN ; Prosternement ,
prosternation; et non, prostration.
ABÂOTJZI , terme de magnagueriei
�k
ABE
Foisonner. Aqëlo jîélio abâouzh ;
cette feuille foisonne , ou fournit
beaucoup : c'est le propre de la feuille
de Mûrier bien nourrie et de bonne
qualité. On le dit aussi d'une étoile
de durée. Abàouzis ; Il y a du profit
à s'en babiller, elle est d'un bon usé.
AB.4OUZOTJS , oudAbâouzous ; Face
contre terre, ventre à terre, prosterné , ou couché sur le visage.
ABARA. Voy. ëmbara.
ABARBASSI ; Barbu, ou qui a laissé
trop croître sa barbe.
AsARCOURI. Voy. Avêrcquli.
ABÌRÉ, ouAbâro. Voy. ëstrëchèno.
ABARKJHA ; Mêler, mélanger.
ABAREJHO ; Pêle-mêle.
ABARI. Voy. Acouli.
ABARIR ; Croître.
ABARMI , ou Abormi ; préparé.
fAbarmi, se préparer.
ABARTASSI ; Couvert de buisson.—
r
Abariassi ; arbre dégénéré en buisson : ce qui arrive à toute sorte d'arbre brouté, ou fréquemment ravalé
dans sa jeunesse. Dérivé de barlas.
ABASSAC; A bas , par terre.
ABASTA ; Tourner à bien , ou à
mal. — Suffire. — Atteindre. Aqëlos
éoulos toursgravddosâou cizel qambë
dos canomâi abastarion dou cel.
Abasta ; rassasié.
ABAT DE MOLLI-D'ÔLt ; Maîtreyalet d'un pressoir à huile. Abat dë
jhoûinêsso ; chef de la jeunesse.
ABAT ALIA; Fronder, jeter, ou ruer
des pierres avec une fronde, ou à la
main. sAbatalia ; se battre à la
fronde.
ABATËSSA; La reine d'un bal, ou
d'une fête de village.
ABAZAMI; Usé, demi-pourri. On
le dit d'un vieux, ais, et au figuré, des
personnes, ës tout abazani; il est languissant, décrépit, cassé de vieillesse
ABË. Voy. Avéra. — Abë. Voy.
r
Avë, ou avëdrë. — Abë; oui vraiment, et non, oui-bien.
ABËCA ; Porter ou donner la bécquée ( mieux que abécher.) Abëta
d'doussels; nourrir , ou élever des
ABE
oiseaux à la brochette. Abêca, he sé
dit au propre, que des oiseaux ; il
est au figuré synonyme, d'ëmbouca.
ABÉcÂbo ; La becquée , plus usité
que, bêchée.
ABËGÂDOS. Voy. Avëgddos.
ABÊI, ouéi, béi, jòi, juei; Aujourd'hui.
ABËL, Apié, bourniout, ou bour->
gnou; un rucher, lieu où l'on place
les ruches des mouches à miel. Les
ruches doivent être à un bon abri
et à l'exposition du midi.
ABËLA ; Polir , nétoyer , et non
nétéier.
ABËLIÂNO; on timounëlo, mélisse',
ou citronelle ; melissa ojficinalis, L.
plante à odeur de citron , dont les
feuilles prises en guise de Thé, sont
un bon stomachique. Melissa , qui
est le nom gf ec, etabëliâno, signifie,
Abeille.
ABËLIÉ ; corr. d'avëlié. Voy. Avê.
Grand troupeau de moutons composé de plusieurs troupeaux de différens particuliers, confiés à un
maître-berger, pour les mener paître pendant les chaleurs de l'Eté sur
les hautes montagnes. — Abëlié ; le
berger. Voy. Aouëlio.
ABËLIO ; Abeille. Carga eowm'i/rc'abûio. Nous disons en français ,
chargé comme un mulet.
ABËLUC ; Affection au travail. —
Dextérité.
ABËLUGAT ; Eveillé , dispos.
ABËMA ; Élimé , usé,': On le dit
d'un habit, d'un meuble qui a longtemps servi, qui est percé. Au figuré, un homme usé par le travail, les
maladies , la débauche. — Abëna ;
las, fatigué, ennuyé, rassasié. Voy.
Avëna, du mot radical, bën.
*ABËOTJRA; faire boire. Ne se dit
qu'en parlant des animaux : abéuras
las miolos, tous poucels.
AEËOURADOU; Un abreuvoir, qu'il
ne faut pas prononcer comme, abruvoir. — Un auget de cage. On mène
boire les chevaux à l'abreuvoir. Les
oiseaux, boivent dans l'augetde leurs
�AB r
cages, qui ont un auget à l'eau, et
un autre pour la mangeaille. On
dit en proverbe , vdi tou soul à
l'abëouradou ; il ne faut pas le
presser pour boire.
* ABËOURAJIIE ; Breuvage.
ABEOURÉ ; Toute sorte de boisson,
le plus souvent de la piquette, ou
de l'abondance, qui est du vin
plus ou moins trempé.
ABERIT ; Fringant , éveillé.
ABERLÉNCO ; Fruit, ou baie de
l'amelanchier. A'oërlënco, est le féminin d'Abërlëu. ri. p. d'homme.
ABERLESMÉ , ou Amëlan ; L'améla ichier, espèce d'alisier: arbrisseau à baies noires qui croît dans
les terres stériles.
ABERMA. Voy. Ferma.
ABESCOPS , ou à bélos j'és; Quelquefois.
ABÉSSI ; Emoussé. Vov. Mouru.
ABÉSTI; Abêtir— Hébété.
' ABET ; Le sapin, arbre résineux
des hautes montagnes
à feuille d'if.
o
Eu latin. Abiès.
ABSTS , ou Avës; La balle du bled,
celle de l'avoine. Voy. Poussés.
ABIA , ou Avia ; Montrer à quelqu'un le chemin, le mettre en train
d'aller, le faire aller vite, Dulat. Via.
ABIADA , ou Amïada ; Caresser,
flatter , amadouer , patelincr quelqu'un.
ABIAT. Voy. Adralia.
ABIÉDOR. V. 1. Lo temps abiédor;
le temps avenir.
ABII.LÊZO ;
Science, habileté ,
dextérité.
' ABÎMA ; Fripé, sali , perdu ; et
non, abîmé. Ce dernier mot n est
français au propre et au figuré ,
que lorsqu'il signifie , plongé , enfoncé, englouti. On dit , abîmé de
dettes , cette ville abîma, etc.
ABOATA, OU Avinala; Aviner, imbiber de vin. Aco's un oùirë abinala,'
dit-on de quelqu'un accoutumé à
beaucoup boire : c'est un sac de vin.
ABISSA, OU Abaissât- ; Abîmer.—
rouer de coups. — Abbatre , dci.
AB O
3
molir , détruire. Du lat. Abissus.
ABIT , ou Avit : Sarment de vigne.
Voy. Gavel.
ABIZA , ou Aviza ; Aviser, avertir,
faire réflexion, etc. S'abiza dé câoucun, ou dë qicon, apercevoir quelqu'un, ou quelque chose, et non
s'aviser de, etc. Ai bis un tdou, më
soûi pas abiza de soun frâirë ; j'ai
vu un tel, je n'ai pas aperçu son
frère ; et non , je ne me suis pas
avisé de , etc. On doit dire, ne prenez" pas garde à moi; et non, ne
vous avisez pas de moi. Së Vabisës
de parla, bo pagaràs; si tu oses
parler, tu le payeras ; et non, si tu
t'avises de , etc.
ABJLACA, ou Bouca ; Coucher, verser , abattre : on le dit des blés
que les grosses pluies versent.
AM.AC.4DO; Le versement des blés
par les pluies, l'abbatis d'arbres par
les vents , les tempêtes.
ABLADA , ou Abladar ; Emblaver
une terre , la semer en blé.
A.BLAZ1 , ou Assoupli , ou Scgat;
.Souple, mollet, avachi, usé. Ou le
dit surtout dû linge qui pour avoir
été porté et blanchi pendant des années , a perdu la roideur qu'il avait
étant neuf : ce mot paraît celtique.
ABLAZIGA ; Accablé ,
harassé y
moulu de fatigue, de lassitude. --»
Ablaziga , ou ab'diza cdourfun ;
meurtrir , briser les os , etc. Dérive!
de, blazi, ou blazir.
A.BLAZiGADÛRO ; Coui'bature , ou
lassitude douloureuse et spontanée.
* ABLOCTA ; joindre ensemble
plusieurs sommes.
ABOUCA; Vider , verser. Aboucas
aqel sa dinz-aqéstë ; videz ce sac
dans celui-ci. Abouca de vi din un.
vîirë ; verser du vin dans un verre.
S'abouca ; verser , on le dit d'une
charrette et de toute autre voiture,
lorsque par quelque accident elle
tombe sur le coté. — Abouca. — Voy.
Âbdouca. — Aboucat ; courbé.
ABOIÌCHOUÎÍ , ou. . a"Abouchouni
Aboucous, oud'aboueous. Voy. Abdout
�4
ABU
rompu, -r. Rompre
A C A
d'un arbre en les tirant en bas. —
Tous les arbres rompent de fruit
cette année : s'abrâscou.
On appelle , chablis , le bois
abattu par le vent dans une forêt.
Abrasca est dit pour , abranca : il
dérive peut-être de, braskë, cassant,
fragile.
ABRASCÂJHE ; Ebranchemcnt.
ABRASSA. v. I, Embrasser.
ABRAZA. v. X. Brûler.
* ABRI ; Abri , retraite , asile.
ABRIGA ; Abriter, mettre à l'abri,
ou à couvert du vent , du soleil. —
Abriga un ifan ; choyer, mitonner
un enfant. Eli lat. Apricari.
ABRÎOU , Abrial, abriâou ; Avril.
En v. f. Abricu.
ABRIVA ; Donner un poisson
d'Avril ; attraper.
ABRIVA ; Battre ,
frapper. —
Presser , hâter , diligeuter.
ABRIVA ( s' ) ; S'animer , s'exciter , s'évertuer, s'élancer. — S'amuser , s'arrêter.
ABRIVÂDO ; Elans , ou rtouvement
subit avec effort de celui qui saute ,
ou qui court.
ABRO ; Bord , rive. A Vabro d'an
riou ; au bord d'un ruisseau.
ABROUDI. Voy. Agourini. Dérivé
de , bródo.
ABROUKI , ou Agarussi ; Brouté,
abougri. Un arbre abougvi, ou qui
nJest pas de belle venue. Tels sont
ceux qui ont été broutés dans leur
jeunesse , ceux que la gelée a touchés , ceux, qu'on a dépouillés de
leur feuille hors de saison : ils poussent faiblement , ils sont hérissés
de menus scions courts et secs. Dérivé de , bràco.
ABUGADA ; Mettre à la lessive ,
lessiver.
ACABÍ no. A Vacabado ; au reste,
à mon reste , cris des marchands
des rues.
ACABALA ; Monter une ferme , la
meubler, ou la fournir de bestiaux,
d;instrumens d'agriculture. On dit
les braucliei aiusi tkas le même sens, empailler.
ions. On le dit aussi d'une corbeille,
d:un pot et de tout autre vaisseau renversé , ou couché sur sou ouverture.
A BOULA ; Terme de jeu de boule ;
mesurer la distance d'une boule au
but, ou cochonnet.
ABOUKDA ; .Rassasier. — Rassasié.
ABOUKDÎVOU ; Rassasiant.
ABOURDA. Voy. Blassa.
A.BOURDI ; Abâtardir, corrompre,
gâter.
ABOURGALI ; Rendre libéral. Le
proverbe dit : Çant un vilèn s'abourgalis , ou bouto tou për ëicudétos ;
il n'est chère que de vilain.
ABOURGTÎA ; Éborgner. L'an abourgna d'un juel ; on t'a éborgné ; ce
qui, en français , ne peut s'entendre
que d'un oeil. Voy. BArni.
ABOURI , Abourido , OU en êjrmi ;
Abandonné ; on le dit d'un champ ,
d'une vigne qu'on laisse sans culture;
d'une maison qui dépérit faute d'entretien, ou de réparation. S'abouri ;
dépérir, tomber en friche, mettre
en désert. Au figuré. Fënno abourido ; femme dont la beauté et la
fraîcheur sont fanées , ou passées.
ABOURI ; Rabougri. — S'abouri ;
être dégoûté.
ABOURIMÈN ; Abandon , destruction. Travalia , n'es: q'abourimën dé
«or ; le travail n'est bon qu'à user
ie corps.
ABOURÎOU, Abourivo; hâtif,précoce
TAbourivo sëghiol. du lat. Aborlivus ;
venu, ou né avant le temps.
ABOUSCASSI , ou Abourdit ; Abâtardi, dégénéré. S'aboiucassi ; s'abâtardir , se rouiller. On le dit au propre des plantes. L'esprit s'abâtardit
dans la misère. On se rouille, ou
on s'abâtardit par un trop long séjour h la campagne. Dérivé de ,
poussas*
ABOUZOCÎÎA. Voy. ësbouzouna.
ABKA , Brûler , allumer.
ABRACHI ; Plein, rempli;
ABRAÎNDA ; Embraser.
ABRASCA , ou iskinsu ; Ebranché ,
�A C A
M
A C A
une ferme , ou la fournir de pailles S campa oeeasione en français bien,
et de fourrages nécessaires. — Aca- des méprises.
ACAMPA ;
Chasser, donner la
bala ; meublé , fourni de choses nécessaires à une ferme. Dérivé de , chasse, mettre en fuite. Acampen,
lé mrsprëts danlé mësyrHs ; repouscabâou.
sons le mépris par le mépris.
ACABAMENS. v. 1. Consommation ,
ACAMPA, au figuré, se rend de bien
achèvement.
d'autres façons. Acampa de forsos ;
AcABASSl, acabassi do , agrdoidi ,
agrdoulido ; Usé, tombé par l'âge, prendré des forces. Acampad'apëti ;
le travail, l'indigence. On le dit gagner de l'apétit ,etnon de l'aptit.
des femmes du bas peuple à qui Aca mpddësën ; devenir sa ge. Acampa,
quelques années de mariage ôteut carélo ; prendre querelle. N'a pas
toute envie de rire, de s'ajuster et acampa un stfau ; il n'a pas profité d'un
sou. Las galinas aedmpoudeploûmos ;
de plaire. Dérivé de , cabas.
les poules se remplument, ou reAcAGiVARDA;Terme de jardinage ;
abriter une plante , la metrre à l'ex- prennent leurs plumes. Acampa de
position du soleil et à l'abri de la grâisso ; prendre de l'embonpoint.
bise. S'acagnarda , se mettre à un Moun dët acampo ; mon doigt aposabri, y prendre le soleil dans un tume, ou le mal que j'ai au doigt
coin au pied d'un mur, ou d'une commence à aboutir , il perce et
alors l'apostume jette.
haie. Voy. Cagnar.
S'accampara, dit-on d'un absent ;
ACÂÎRA, ou Agâira ; Tirer des
pierres , poursuivre , chasser ; atta- il se rendra , il reviendra au gîte.
— S'acampa ; s'assembler.
quer k coups de pierres.
Les temps du verbe cueillir et de
AcALA. Voy. Amaîza ỳ s'acala,
ses composés , sont, accueillir, rese taire.
cueillir : Je cueille, je cueillais, je
ACALA, ou «Aie^tr, Presser.Acala
la caliddo ; presser avec les mains cueillis, je cueillerai, que ]e cueille,
le caillé, pour en exprimer Je petit que je cueillisse , cueilli , cueillir ,
lait et y donner la consistance né- et non , je culis , je culissais, je eucessaire pour être mis au moule des lirai, je culis , que je eulisse, culir,
culissant, etc.
fromages.
A l'égard des termes , ramasser
ACALOUJVA,ou Acaloura; éehau.Ter.
et amasser , il parait qu'on ramasse
ACAMAIA ; Accoster.
ce qui est à terre en l'enlevant. On
ACAMINA ; Mettre en fuite, chasramasse un chapeau , u:i gand , ou
ser. S'acamina, "Ss^hâter.
même un enfant qui est tombé, etc.
ACAMPA ; Ramasser. — Cueillir.
On ramasse ce qui est à terre , Mais on amasse , en entassant vsoit
sans y tenir. On cueille les fruits , qu'on enlève ensuite , ou qu'on laisse
les fleurs , les feuilles qui tiennent ce qu'on a amassé. Amassez ces orà l'arbre ou à la plante : ainsi ou dures.
ACAMPÂJHË ,
ou Amassâỳhê ;
ne cueille point les1 châtaignes , niais
on les ramasse ; et de même on né L'action de cueillir , ou de rarainasse point la feuille de mûrier, masser. Point de mot français qui y
à moins que les cueilleurs n'en ayent réponde. Ramassage est barbare
laissé tomber à terre ; mais on la et cueillette vieillit, il faut le. rencueille. On cueille aussi les cham- dre ainsi : j?/''ncousta tan d'acampignons dans les champs. Acarnpas pàjhë ; il m'en a coûté tant pour
adërë, cueillez ou ramassez de suite. cueillir mes olives , tant pour ramasser mes châtaignes, tìácàmpdjhl
\oy. Hëssoula.
Cette double signification d'à- j de la fielio, i'eíìèuillagedes mûriers»
�6
ACA
ACE
AcAMPÂIRË , Acampâiro ; CueilA CARATASSI , ou Acarna ; Habitué
leur, cueilieuse ; — ramasseur, ra- à manger de la chair , ou zoophage.
masseuse. On dit effeuiller, et non — Acharné.
cueillir la feuille.
ACARKASST ; Animer, exciter.
ACAMPO ; Combat à coups de
ACASSA ; Poursuivre, aller après.
pierres entre les jeunes gens.
ACASSAT ; Propre , fringant, réACANA , ou Ach.a ; Gauler des
tapé.
noix , des olives , etc.
ACATA ; Couvrir, couvert. Gna ter
ACANADOÙ'IRO ; Une gaule.
acalndo ; la terre est jonchée. Acata,
ACASTOUKA ; Tirer quelqu'un à
au figuré , caché, dissimulé, sourl'écart , l'acculer contre un mur, nois, es un acala ; c'est un rusé , un
ou dans un coin. Au figuré, mettre fin matois.
quelqu'un au pied du mur. SacanACATA ; Abbaisser. S'acala , s'abtûuna ; s'acculer.
baisser, s'humilier. — Acata ; courAcÂOD , las aedous ; La ebaux , bé , bas , humble.
de bonne ebaux; et non, les chaux ;
ACATÂJHE ;
Couverture de lit :
encore moins , les achaux. En v. 1. terme collectif qui se dit également
Cal.lia
de la couverture de laine, de la courLa chaux est une pierre calcaire te-pointe et de tout ce qu'on met sur
cuite , ou calcinée dans un four à le lit pour se couvrir. N'ai pas prou
ciiHux ( et non chaufour ). On cTacatdjhè ; je ne suis pas assez couen fait du mortier, lorsque après vert.
l'avoir éteinte et détrempée, on la
ACATO; Terme demaçon ; pierre
con oie , au moyen d'un rabot, avec de couronnement : celle qui forme le
du sabie ; ou si l'on a des enduits à cordon d'un mur de clôture, ou de
faire, avec du sablon.
terrasse : on le fait avec de grandes
La chaux se fuse d'elle-même , et larges pierres; sur tout, pour aflorsqu'elle est exposée à l'air le plus fermir les murs à pierre sèche.
sec. On distingue une pierre à chaux
ACATOULA ; Couvrir légèrement ,
d'une pierre de chaux ; celle-ci est — cacher sous les pans de sa robe.
crue, l'autre est cuite. Des naturaACATSA; Ajuster, égaliser.
listes prétendent que tous les rochers
ACAVI ; Placer, mettre en sûreté.
calcaires ne sont qu'un composé de Yov. Cabi.
détrimens ou débris de coquillages.
ACAZA ; (s') S'établir , se marier.
On appelle rochers coquilliers ceux
ACAZI , ou Cabi ; établi , marié.
où les coquillages fossiles sont bien S'acazi ; se retirer , se loger , se maapparens.
rier.
ACÂOUMA. Voy. Achdouma.
ACES ; Accent. Faites sonner le preAcÂOURA ; Celui qui a chaud , mier C d'accent comme un K. , ou
pour être trop couvert , ou pour comme s'il était écrit akeent. Voy .
être trop pressé dans une foule.
le commencent de la lettre , C.
ACAPARA; Couvrir. S'acapara de
(-eux qui disent qu'il ne faut point
soun mantél j se couvrir de son avoird'aeeent pour bien parier franmanteau.
çais , ignorent sans doute la signiACAPTAR ; Donner à cmphit'iéose,
fication de ce terme, selon que nous
ou bail à longues années.
le prenons ici.
ACARA ; Confronter une personne
L'accent est, selon l'Académie, la
avec une autre. Dérivé , de Caro.
manière de prononcer les voyelles,
AcARCAVIKLï. Voy. Carcaviëli.
soit en les faisant longues , soit en ACARNA ; Fournir une maison de
les faisant brèves : or on ne saurait
viande de boucherie,
bien parler français sans cetteatteu-
�A C
h
A G O
?
tîon , l'accent y est donc nécessaire. jurer et renier, je fus saisi d'effroi.
ACLÉKCAT ; Penché , incliné.
Que si on entend par accent la
A co ; Cela et non, Ça ; interprononciation régulière des mots
marquée par l'élévation , ou par jection qui ne i'épond pas au prol'abaissement de la voix. , les per- nom , aco. Ainsi c'est mal parlé de
sonnes de la Cour et de Paris qui dire , ça va bien , au lieu de, cela
)arlent le mieux auront encore de va bien ; ça va sans dire , an
'accent, puisqu'elles ne manquent lien de , cela va sans dire. Çfës acol
1
.point à ces inflexions de la voix , qu'est-ce que c'est ? aco s aco ; c'est
qui sont l'âme de la .parole , l'ex- cela. Açò's p'aco ; ce n'est pas cela.
pression naturelle des passions et Aco s ; pour aco es.
Aco, ou anco ; Chez , aco d'un
uue des choses qui donnent le plus
tâou ; chez un tel.
de grâce au discours.
Aco-co ; Interjection qui répond
Il faut donc ue l'accent, de quelque façon qu'on l'entende ; mais il à , peste ! Ce n'est pas peu de chose.
en a un bon de la Cour et des Aco-co sou courd/hë; voilj^du couonnêtes gens de Paris ; il y en a de rage, c'est ce qu'on appellcilu courage
A.CÔITAR; V. 1. Se hâter. Acàitatë
vicieux , qui sont propres aux Proab më venir viazamën ; tâchez de me
vinces.
venir joindre au plutôt.
ACÊRTAS. v. 1. Certes, même.AdA COL ; Mur de terrasse à pierre
verbe qui répond au latin, quidem.
ACIIA ; Particule
réduplicative. sèche.
ACOMUNALAR. v. 1. Faire part ,
j4cha très ; trois à trois. Aciia qâtrê ;
quatre à quatre, etc. Aciia pdou ; participer.
Aco* , fa l'acor; Faire la paix,
peu à peu.
se réconcilier.
,
ACHAÎRE; Couperet de cuisine.
ACOSSELII ; v. 1. Secrètement, en
AcjiÁouRA , s'achâoura.
Yoy.
silence.
Amaga.
Acou , ou cout ; Pierre à ai guiACHAPTK ; Emphitéose , ou bail
ser. En lat. Cos.
emphitéotique.
* ACOUASSA ( s' ) ; Chercher à
ACHÈTO ; Ah! cri de douleur.
couver. Le désir des poules qui téACHOU ! Foin de moi ! interjection
de dépit pour témoigner qu'on est moignent leur penchant à pondre
fâché d'avoir manque quelque coup. et à conver.
A.coucARA ,
ou acoucari ; acoACHOÙSCES. Voy. Cdnoês.
quiner.
ACÎOCT ; Actif, dispos, alerte.
ACOTJCARDI ; Cagnard, fainéant.
ACIP.ÂDO ; Prise ,
capture. —
Dérivé de , Coucàrou.
Choc.
AcoucriA ( s' ) ; Accoucher , et
ACLAPA , ou roussëga , Couvrir,
recouvrir. — Entasser. Adapa ion non , s'accoucher. Cette femme est
bla ; couvrir le bled qu'on a sein ; ; accouchée avant terme, et non,
iou fen ; le fumier qu'on a répandu s'est accouchée , etc. Ni, elle a acdans un champ. Aclapa dë pêiros : couché , etc. Elle est accouchée
entasser des pierres. Ce terme pro- d'une fdle ; et non, elle a accoupre à ce dernier exemple dérive ché , etc. Mais on dit très-bien ,
une telle sage-femme a accouché
comme le suivant de , clap.
madame une telle , ou bien c'est
ACLAPASSA , ou acoumbli ; Combler
une telle sage-femme qui l'a accoude pierres.
chée. S'ës accouchado d'un ëfan; elle
ACLATA ; Baisser, courber, s'incliner. Qan V douziguêri rënëga , est accouchée d'un garçon.
ACOUCHÂUOS,; Les couches d'une
jn'adalêri tou ; lorsque je l'entendis
Î
Í
�8
ÀC O
femme : Le temps pendant lequel
elle demeure au lit à cause de l'enfantement.
ACOTJCOULAT ; Choyer, dorloter,
mitonner.
ACOUDIT. Péous acoudits ; Cheveux par toupets , gras , huileux.
oy. Amèehi.
A cocDiT , ou acoudat. Voy.
Aniuti.
ACOUFICHA ; Acculer , pousser
dans un lien étroit et fermé. S'acouJigna ; se hlotir dans un coin.
AcouLA ; Embrasser, donner l'accolade ; sauter , ou saisir au cou.
A-COUI.AT ; Compagnon , camarade, associé» une bande d'ouvriers.
Dérivé de , Qàlo.
AeouLorBRi. Voy. Coulibri ,
s'aeouloubri ; s'effaroucher comme
une couleuvre.
A-COUMJÉKSA. ; Attaquer le premier ;
es el q'a acoummsa ; c'est lui qui
est l'agresseur.
* AcouMADA se rend par divers
mots français : Jcoumada de débassés; Ravauder des bas. A. de peissous;
habiller des poissons. A.unofricasséio ; l'assaisonner. A. Iou fio ; attiser le feu.
ACOUMPAGKA \ On accompagne,
ou on reconduit par civilité les
personnes qui sont venues nous
faire , ou nous rendre visite , avec
cette .différence , qu'on dit à ses
égaux : j'aurai l'honneur de vous
reconduire ; et à mtclqu'un qui est
au-dessus de nous \ j'aurai l'honneur
de vous accompagner.
ACOCRA;Sans force, sans vigueur.
Dérivé-de , cor, avec l'a privatif.
— Acoura ; transi de froid.
ACOURCHA; Aceonrcir le chemin,
raccourcir un bâton , etc. Ce sentier, ce faux-fuyant accoureit le
chemin d'une lieue. Acourcha une
rdoubo ; rapetisser une robe. S'acourcha ; s'accoarehir, devenir court.
Les grandes chaleurs fontaccourcir
les vers-à-soie.. Von s'acourcha pèr
nki; on accoureit par-là, eu mon-
ACR
tránt un sentier ; et non , on s'aecourcit. Les jours s'accoureissent
après l'équinoxe ; et non , acconrcissent.
On a observé qu'un homme est
plus court de quelques lignes à la
fin de la journée que le matin en
sortant du lit. Observation qui peut
être de pratique dans le tirage de
la milice.
ACOÔRCHO. Voy. Coûrcho.
ACOURCOUSSOUHI ; Courbé de vieillesse. Voy. Agraoutouni.
* AcouRDAÏRE ; Qui met d'accord,
pacificateur , médiateur.
ACOTJROUCA; Glousser, se dit du
cri de la poule qui veut couver, ou
qui appelle ses poussins.
AcbussA ; Exciter à courir.
ACOOSSA ; En hâte. Vén tout
acoussa ; il vient en hâte , en courant.
ACOUSSÊGRË ; Attraper, atteindre.
AcoussEJHA. Voy. Coussèjha.
'ACOUSTÊIRA ; Mettre de côté.
ACOUÏA ; Caler, mettre une cale,
ou un coin sous le pied d'une table
chancelante. — Acouta , étayer.
ACOUTA las ròdos ; Enrayer une
voiture , ou passer une pièce de bois
dans les roues , pour les empêcher
de rouler dans une descente , et en
retarder le mouvement, en les faisant glisser.
ACOUTÂIRE, Acotarílo;Tèlu, têtue.
A.couTi ; Amener à bien , élever
avec succès les jeunes eufans , ou
les jeunes animaux.
ACOUTI. Voy. Campéjha. Ce terme
viendrait-il du grec , acolouleo ,
suivre ? En espagnol, acudir.
ACOUTRA , et
en v. 1. acolra ;
Ajusté, paré, armé, équipé. Au figuré , complètement ivre.
ACOXJTSA , oacousséjha ; Chasser,
mettre en fuite.
ACRÂOUMIT ; Sale , gluant.
ACRO ; Fer, acier. An a"oûng1os
duros coumo d acro ; avec des ongles durs comme du fer.
ACROUCHOVHI. Voy. Amoulouna.
�ADO
ADE
; Encroûté. Une plaie
encroûtée , ou sur laquelle il s'est
formé une croûte , une gale , on
une escare. On dit une croûte poulies plaies proprement dites ; une
gale pour les pustules , une escare ,
terme d'art, pour les plaies où l'on
a appliqué le feu.
, ACÜPA ; Blâmer , accuser d'une
faute.
ÀCUPÀJHË ; Equipage. Onn'attèle
point les chevaux, à l'équipage ;
mais à la voiture. Quand on dit,
mon équipage est mauvais, cela ne
s'entend pas des seuls chevaux , ou
de la voiture, mais des deux ensemble.
ACURNI. Voy. Cérgno , aaurgnè.
Voy, Courgné.
ADALI , Sladali ; S'affaiblir , se
dessécher, devenir sec. Adalit. Sec,
faible , exténué.
ADË ; Agde, ville du bas-Languedoc. Faites sonner le G d'Agde,
et ne prononcez pas A de.
ADËBOU ; Tout de bon.
ADËJHA ; Presque, l-aduzè adëjha ; j'y atteins presque, ou peu s'en
faut.
ADSLI. Voy. dêglëzi.
i
A DE M .4 ros ; Malicieusement.
ABÉSAT*. V. 1. Ddici adëiian , désormais , à l'avenir.
ADËRË, dèrëc, ou adarë ; De suite,
pié a pié. Acampa adërë ; cueillir,
ramasser de suite, sans rien laisser
en arrière. En espagnol, Arreo.
ADÉS , ou adès-aro ; Tout-à-l'heure.
— Tantôt, — toujours. Adès est
l'abrégé de l'Italien adesso ; à présent. Ades-aro est donc un composé de l'italien , ades ou adesso, et
du Languedocien, drô , l'un et l'autre synonymes. Voy. Macdri.
ADESMAR. V. 1. Voy. Aëmiar.
ADEZA, ou aduza ; Atteindre à
quelque chose élevée, ou hors de
portée. Li podë pa adeza ; ]e n'y
saurais atteindre. Le Renard de la
fable ne pouvait atteindre .aux. raisins. Eu h. hi\ Tim.
ÂCROTJSTi
<>
, particule affirmative , qui
selon le ton dont on la prononce,
répond à , oh oui, vraiment, sans
doute, je crois que oui , oh mon
Dieu oui. Lorsque adiô est interrogatif, il se rend par, tout de bon?
Adiô est mot à mot ; à Dieu oui,
étant un abrégé de, à D iou o , ou oc.
ADÎOU , adiou - sias , adverbe j
Adieu : mais il est convenuqu'adiou,
cmjlmio, ne se disent qu'entre égaux,
et en les tutoyant ; et que V adiousias est le seul respectueux.
Le terme adiou-sias qui caractérise la langue et le pays où cette ex-,
pression est en usage, se dit également , et très - correctement en
languedocien, soit qu'on quitte quelqu'un , ou qu'on l'aborde , parce
qu'elle signifie originairement , je
vous recommande à Dieu; ou bien,
Dieu soit avec vous , au lieu qu'en
français on ne dit adieu qu'en prenant congé : c'est donc une faute,
et une faute très-fréquente parmi les
Languedociens, de dire , adieu M.
à celui qu'ils abordent dans le moment, et avec qui ils s'arrêtent; au
lieu de , bon jour , ou bon soir.
Ce n'est pas tout, ils disent qu'ils
vont prendre congé de quelqu'un
qui va partir , à qui ce serait plutôt
le cas de souhaiter un bon voyage.
Voy. Coimjhë.
ADOBÂDO. V. 1. Ajusté, paré.—
Assaisonné.
ADOBAMEN. v. 1. Accommodement,
satisfaction.
ADOBAR , v. 1. Satisfaire , accorder , payer.
ADOBAR, v. 1. Armer un chevalier
de pied en cap.
ADOBAR losafas. v.l. Accommoder
les procès , les diiïérens. — Adobeu-^
meubler, i
ADOINCS. V. 1. Alors.
ABORDSHAR. V. 1. Destiner , déterminer , résoudre. Aissi co adordènac en so cor ; comme il avait
résolu en lui-même.
AJDQU; Lessive de Tanneur^
ADIÔ
�ió
ADR
; Assaisonner un mets.
— Raccommoder des souliers , des
soufflets, des parapluies, etc. Adouba
dé boùtos ; rélier des tonneaux. Van
pa mdou adouba ; on l'a ajusté de
toutes pièces.
Adouber , qui était autrefois
français, l'est encore dansées expressions: adouber une fontaine ,
ou boucher les voyes-d'eau de sa
conduite. Adouber les dames au
jeu de tric-trac , ou remettre en
place celles qui étaient dérangées.
Radouber ne se dit que du radoub
des vaisseaux.
ADOUBADOU , ou tuiadou , ou assachomën ; Une tuérie : lieu où les
Bouchers tuent, écorchent et habillent leurs bêtes ; l'écorcherie , et
non , l'écorchoir , ne se dit que du
lieu où l'on écorelie les chevaux.
ADOUBÂJHË dé boutas ; lléiiage de
tonneaux.
ADOUBÂIRË dé boùtos', Tonnelier,
relieur de tonneaux. Adoubdirë de
souliës ; savetier de campagne, savetier des coins des rues. Adoubdirë
dé pels ; un paussier — un mégissier.
Adoubdirë, ou rispèt , un bailleul ,
un renoucur de membres démis ou
disloqués, ou d'os cassés.
ADOUBUN ; Assaisonnement, tout
ce qui sert à assaisonner.
ADOUL. n. pr. en v. fr. Adoule,
triste.
ADOUMPLIR. V. 1. Accomplir.
ADOUÏÎ , Alaléls, aleras,oa laras ;
Alors , en ce temps-là , pour lors.
En v. fr. Adalonc.
ADOUZILIA ; Tirer
du vin du
fausset, tirer le fausset. Vóy. Man,
et bouta-man.
ADRACA , ëndraca , ou issdoura ;
Sécher à demi, ressuyer , faire
ressuyer ce qui était mouillé. Ou
ne peut semer et labourer que la
terre ne soit ressuyée ; që noua siégo
adracado.
ADRACA , en parlant du lin ge ; Essorer , essoré. Faire essorer le linge
qu'on vient de laver. Ou uc le fait
ADOUBA
AES
qu'à demi, pour le pouvoir repasser.
Les lavandières défirent ou dérident
le gros linge dès qu'il est essoré , ce
qui les dispense de le repasser.
ADRAIA, adralia , ou abia ; battu , frayé, fréquenté, en parlant
d'un chemin. Et si l'on parle des
personnes , adraia se dit de celui
qui est en chemin , ou eu route, et
eu train d'aller.
ADRAIA, est encore synonyme d'afrisca ; et se dit de celui qui aborde
quelqu'un , OH qui va quelque part
avec un air , ou délibéré , ou empressé. L ai andvo tout adraia ; il y
allait tout empressé; et dans le st.
fam. il y allait la gueule béante, on
enfarinée. En Espagnol. Trillado ;
battu. En b.br. Drmlla; battre. En
grec drame'in , currere.
ADRK. Voy. Avé s.
ADRELO,OU annédo Voy. coulélo.
ADRÈLO ; Une dresse, une hausse :
petite pièce de cuir fort que les savetiers attachent, soit au talon , soit
au bord usé d'une semele de soulier.
ADUECH ; Adroit.
ADUR. V. 1. ou adûrë ; Amener ,
conduire, faire venir.— Apporter.
Co vos aduran è las synagogas , no
vulhas ëssër cossirosi quai enousa respondrëts ; ( Cùm aulucent vos in synagogas , nolite sol·liciti esse quid
respondealis. J Aduisero lo tutro ad
u sobrë cil dë puil, sobrë quai qutt
jliit jsso aval. ( Adduxei uni eutn usque ad supercilium monlis , ut precipiiarent illvm.
ADUZA. Voy. Âdëza.
ADYERISÎION. Voy. Avirassion.
A ERA , ou douréj/ia ; Aérer un appartement , y donner de l'air, et
non, aérier. Mais si l'on parle de
l'exposition d'une maison , on dit,
qu'elle est en bel air ; et non,
qu'elle est bieR aéréë. — Aëra ;
essorer le linge.
AESMÀNSA. V. I. Opinion , estime,
avis , pensée , bruit , réputation,
Aèsmansa , o ozëzmansa. dë lui ) sa
réputation-
�AFA
Estimer,
Croire , penser , juger, être (Fa vis ,
^comparer. No devën azësmar la
vilousa divina
ëssër
semblants
à-z-aour , it-z-arjhën ; non debemus
estimaré divinum esse simile auro ,
aut argento. Azësmél causa bëzonhosa; je crus qu'il était nécessaire.
Azësmei mi ëssër bënaurat ; je me
crois heureux.
Le Z, qu'on trouve clans les mots
, précédens , azësmansa , azësmar ,
au lieu de aësmansa , etc. est une
lettre euphonique,pour éviter l'hiatus des deux voyelles , A , E, qu'on
„ lie par le Z , a-z-e.
AFA , afan , ofazënda ; Affaire ,
soin , sollicitude, peine. Lous a/as ;
les affaires, les soins , b. lat. Afarium.
AFACHA ; Peler des châtaignes
rôties.
XFACHÂDO ; Châtaigne rôtie ,
, maronrôti. Padélo dë lasafachndos;
la poêle aux châtaignes. On pour. rait tirer l'étymologie de ce singulier terme de l'italien afacialo ;
effronté , sans pudeur, d'autant que
les châtaignes qu'on fait rôtir , ou
griller, pètent dans les meilleures
compagnies.
AFAÇHOMËN; Une tuerie : Lieuoù l'on égorge les bêtes d'une bou. chérie.
AFÂISSAR. V. 1. Charger , accabler,- d'où est formé le fr. Affaisser,
dérivé de , Fài.
AFALIOUCA , faliouca , falucat ,
ou afistoulit. Ces expressions marquent un état de faiblesse , d'inanition , faute de nourriture. Soûi tout
a faliouca ou afalioiiqë ; je me meurs
d'inanition, je tombe eu défaillance.
— Afalioùqè ; j'étrangle de soif : et
dans le st. fam. je suis tout débiffé;
A fa liouca, dérive peut être, du verbe
falia qui se rapproche du verbe
faillir , ou défaillir.
AFAMA ,
Terme d'agriculture ;
I éventé : se dit des racines des plani
' tes arrachées , pour être transplani.
ASSMAR,
0 azësmar. y.
I.
À F E
TÎ
tées, et qu on a laissées trop longtemps à l'air.- elles reprennent difficilement.
AFAJVA ; Affairé , empressé. S'afana; s'empresser, s'agiter, se fatiguer, être en affaire, hors d'haleine.
AFARA ; Effaré, animé , effarouché , qui a l'air étonne*, le visage
sombre.
AFARAJHA ; A ffourer , donner du
fourrage aux besiiaux, du lat. Fart
faris.
AFASCA, ou afàsia; Rassasié jusqu'au dégoût. Et dans le st. b. regoulé.
AFASCOUS,OU aboundhou; Rassasiant , tel que le mets appelé cassole.
AFASTA, OU afastiga
Dégoûter y
ou ôter l'apétit. — Rassasier.
AFATIGA } Empressé : es afatiga,
counCun pdour'ème që coulo sa trempà ; il y va du cul et de tête, comme
une corneille qui abbat des noix.
— Excédé , ou épuisé par les dépenses.
AFATOUNI ; Assoupi. Voy. Afatrassi.
AFATRASSI
Mou , lâche, usé ,
avachi, qui a perdu son lustre, sa
roideur : ou le dit au propre d'uu
vieux linge assoupli par l'usage.
AFAZEWDÂ , coucha ou afana ; Af- v
fairé , pressé par quelque affaire.
AFËJHI. Pan afëjhi; Pain applatL
AFEKA ; Afourer , donner du foin
à un cheval à la taxe et sans peser t
mettre un cheval à une auberge à
la taxe.
AFÈSABOR , ou afanador. v. I.
Ouvrier qu'on loue à la journée pour
le travailde la terre, dit M. Mcnard.
Cela peut être vrai pour X afanador, qui en ce cas ne seia pas synonyme (Y afinador qui paraît être
l'ancien nom d'un hôtelier qui logeait les chevaux et les mulets :
d'autant mieux qu'on appelle , "fënadou les petites hôtelleries des
Cëvehnes qui doivent être principalement fournies de foin. Ce sens
paraît indiqué par l'analogie entre î;
à
�Va
A FL
afëna , ofé'nador et le terme fë ;
ou foin.
AFËNASSA.; Mettre un champ en
pré le semer en pré. Autre terme dérivé de, Jë. Evitez de prononcer prè.
AFERAJHA ; Mettre un cheval au
fourrage vert.
AFËRLËCAT, ouafisloulat ,-Éveillé.
AFESSÎOU ; Ardeur, empressement,
bonne volonté. Gna pa bon'afëssîou ;
il n'a pas le cœur porté» cetouvrage.
AFIALASDA , ajialandâdo ; En
train de filer.
AFICAL , ou arënadou , Terme de
bâtier ; un arenoir : espèce de bouton rataché au haut et sur le devant
d'un bât de mulet, pour y accrocher les rênes du bridon , ou la
longe du licou.
AFIDAR. Y. 1. Prêter serment de
fidélité.
AFILATA ; Mettre un oiseau sons
le" filet. — Déniaiser, leurer.
AFILHAMEHS. V. J. Adoption.
AFUSCHA ; Attentif, appliqué ; qui
a les yeux fixés sur quelque objet
de travail. Sfajincha ; s'appliquer ,
tâcher. Më iafmchâvë pa j je n'y
tâchais pas.
AFIMFA , ou 'fin fourla ; Paré ,
ajusté avec affectation.
AFIROULA; Maigre , exténué. —
Jfiroula ou afizoulat , éveillé.
AFISCA ; Animer , exciter. — Attirer , enjôler. S'aJJrsca ; s'affectionner. — S'opiniâtrer à quelque chose.
— Afisca ; effronté.
AFLAC ; A foison.
AFLAQÍÏÍRI , afiaca , ou
aflaqi ;
Mou , lâche ; affaibli, ifajlaqi; s'affaiblir, devenir lâche.
AFLAT ;
Cavité , enfoncement
sous un rocher , dans un gouffre,
pu hors de l'eau.
AFLATA , iajlata ; S'approcher.
* AFLOURA
Couler eu parlant
des raisins : la vigno a ajloura.
AFLOCROUKCA ; Couler ,
passer.
On le dit des fleurs.'Mais on dit,
défleurir pour les arbres , quand ils
Tiennent à perdre leurs fleurs ? quand
A F R
la vigne vient à déflenrir. La gele'é
a défleuri les abricots , etc.
AFLOVROUNCAT ; Étendu de son
long. S''ajlourounca ; s'éflanquer, OU
se placer en quelque lieu avec l'incommodité d'autrui.
AFOIXAMËN. V. 1.
Détriment,
dommage , préjudice.
AFOUGA; Actif,ardent, empressé.
AFOUGA ; Embraser, mettre en
feu , embrasé.
AFOULA ( s' ) ; Se gâter, s'abâtardir. — Empirer, émousser , reboucher. — Faire une fausse-couche.
* AFOULATRI ; Amouraché.
AFOURTI ;
Assurer , soutenir «
affirmer. N'ou afourtiriêipa ; je n'en
jurerais pas ; ou afourtissié ; il le
soutenait opiniâtrement. On soutient
opiniâtrement une opinion hasardée.
On affirme une chose qu'on croit
vraie , quoique contestée.
AFOURTUNA. DÎOU m'afourtunë ;
Dieu veuille répandre sur moi ses
grâces , ses bénédictions, me donner une bonne réussite , une heureuse rencontre. Ce n'est le plus
souvent dans la bouche du peuple
qu'une exclamation explétive qui
ne signifie rien.
AFRADÍSSO ( Sënt ) ; St. Afrodise,
premier Evëque de Béziers.
AFRÂIRA ;
Associé. S'afrdira j
s'associer, faire une société de fraternité ; se faire entre paï ens un don
mutuel de ses biens par testament.
AFRANKI uno boûto ; Aviner un
tonneau. Boûto afrankîdo ; tonneau
aviné.
AFRËJHOULI, frëjhoulu ,/rëdëluc,
ou agrdoumouli ; Frilleux , transi
de froid , sensible au froid. Pron.
frilleux sans mouiller les 11.
AFRËS; Le faîtage d'une maison.
AFRËT ; Abonnement, — Afrëta ; ta
abonner. — Fréter imnâteau.
jfc
AFREVOLITS, a frëvomlits ,ou aj'rënolils ; v. 1. Affaibli. No ës afrènalits dë f é ; non in fir malus est fide.
lirai ; Avide , ardent, ackaruéj,
âpre à la curée,
�A G À
AFRÏSCA. Voy. Adraia.
AFROUNTA ; Envisager.
AFUSTA ( s' ) , v. I. S'ajuster ,
A G A
T*
Saisir , empoigner ,
prendre au collet.
A&Âou. V. 1. ou agouat ; Canal,
conduite
d'eau. Eu lat. Aqualis ,
ajuster ses paroles, faire belle pasive aquarium. Voy. bëzdou.
rade.
AGÂOUSSËS , ou agaloùssës; L'arAFDSTA (S'); Viser, mirer, rerèle-boeuf : ononis spinosa , L. plante
garder au but. — Se préparer.
épineuse des terres à blé , à fleur
AGACHA ; Voir devant soi. En
rec , agao , et dans le patois de pourprée légumineuse. Sa feuille est
un trèfle avec un talon à sa base ;
aris , aga , voi.
bon appéritif employé pour les maAGACHOUN , ou ghidoun ; Témoin
ladies du foie.
de borne.
AGÂOUTA ; Coucher en joue.
AGAFA ; Prendre de bond , prenAGARA ; Voir , regarder. Ce verbe
dre de volée. Recevoir dans son
chapeau, ou dans la m tin ce qu'on n'est usité qu'à la seconde et à la
jette. — Haper. — Mordre, se dit troisième personne de l'impératif
des chiens. Ce barbet hape bien ce agaro , vois; agaras, voyez. Agaro
qu'on lui jette. Lé gcus i'agafarà ; që... Prends garde que.... Agaro
lou, terme de mépris ; voyez le beau
le chien te mordra.
merle !
AGAFA ; S'accrocher , se prendre
AGARI ; A gacer.
à quelque chose.
AGARUS. Voy. Jharugas. — AgaAGAÎRA , aghêira , acâira , aqira,
on gdirèjha ; Poursuivre à coups de russi ; abougri.
AGAS ; L'érable : acer, L. ; arbre
pierre.
dont le bois sert pour le charronage :
AGÂIT ; v. 1. Embûches.
il y en a une espèce qu'on emploie
AGÀITAR. V. 1. Tendre des pièges,
en vouloir à quelqu'un. — Regarder. pour les ouvrages de marqueterie.
AGASSÎ , ou agassin ; Un cor, et
AGALANCIÉ; Un Eglantier : rosa
rubiginosa , L. rosier sauvage dont non , cor au pied : calus ou durillon
le fruit est appelé , grate-cu , sert à aux doigts des pieds dans l'endroit
faire la conserve de cynorhodon. le plus pressé par le soulier. Ceux
Les fleurs de l'églantier sont appe- qui vont nu-pieds une partie de
lées églantines. Une églantine d'or l'année n'y sont pas sujets.
Les ognons sont de larges calest le premier prix des jeux floraux
de Toulouse, la plus ancienne des losités rouges et douloureuses qui
viennent sous la plante des pieds ,
académies littéraires.
ou à côté et pire que les cors. Au
AGALAYARDI ; Afriander, afriandé.
figuré agassin à lëskino , bossu. On
AGALOUS. Voy. Agrêvou. \
dit que la feuille du pied de Veau
AGALOÛSSËS. Voy. agâoussës
arummaculatum , pilée et appliquée
AGASCHA ; Recevoir , gagner.
sur les cors, est un excellent remède.
AGAUDOUMI. Voy. Agourini.
AGÂSSO ; La pie , oiseau connu
AGANI , ou anouri ; Retrait, mal
nourri. Le blé qui avait été versé , par son babil. On disait autrefois ,
ou celui que la chaleur a fait mûrir agasse , au lieu de Pie. L'oiseau
trop tôt , donne un grain retrait. appelé , pie grivelée a des taches
Agani au figuré , maigre , sec, ex- blanches sur un fond noir. Ce n'est
ténué , décharné. Soûi agani de së ; guère que par là qu'elle diffère de
la pie. En b. br. Agac.
je meurs de soif.
AGASSOU , agassat ; Le petit de la
AGANSA ; Pincer , prendre adroitement. En espgl, Akanqar, attra- pie. Tramblo coumo' Ion kiou d'un
agassou j il trenible coiume la feuille'
per.
f
ÀGANTA ;
�;j|
A G N
, ou agassoun ; Une
guiole : inarque qu'une toupie a faite
sur une autre en la frappant.
AGATI ; Attirer , amadouer.
AGATIS ; Dégât, dommage causé
dans un champ par le bétail.
AGAVOUAS. Voy. Agaloùssës.
AGHÊIRA. Voy. Acaira.
AGHÈIRÂDO ; Combat à la fronde,
ou à coups de pierres.
AGIII ; Haïr.
AGHIAL. Voy. c.glúèlas.
AGHIE. Voy. dighieiro.
AGHIÉHAS , aghiol, ou aghial ; Le
A-dit du jNoiíl-Èst, ou l'aquilon , un
peu défiguré dans, aglvelas. Le mot
aquilon n'entré guère que dans le
style subi line, ou poétique. L'aghiçlas souffle , à Alais , des Alpes Piémoptaises ordinairement couvertes
de neige.
AGIII.ÏCHA êmè de mëssëion ; Tirer
contré quelqu'un des noyaux de
cerises. Voy. Jcôira.
AGI.AJDI , ou deglèzi ; Se fendre ,
s'entrouvrir. Les vaisseaux de futaille sont sujets à s'entrouvrir , ou
bâiller de sécheresse. Les lèvres se
gercent.
AGLATV , ou aglian ; Le gland du
chènc-blanc. Lotis aglan ; la glandée.
Aotiriéi vougu éstrë un'aglan , ë q'un
■por maghés rnanjha ; j'aurais voulu
être cent pieds par-dessous terre.
AGLATI (S') ; S'abaisser, s'incliner.
AGLAZIADOR.
V.
1. Voleur d'esclaves. En Iat. Plagiarius.
AGLOUTOU.JSI. Voy. Agroumandi.
'AGHEL ; Un agneau. Faites sentir
le , gn mouillé, et ne dites pas, un
aneau , sous prétexte de prononcer
d'une façon plus délicate. Açò's la
cansou de l'agnel blan ; c'est la chanson du riochet : on le dit de celui
qui ne sait qu'une note, ou qui ne
fait que rabâcher.
AGNÉLA ; Agnéler , ou mettre bas
un agneau.
* AGNIELO , ou anielo ; La fausse
nielle ou nielle, des blés , agros tema
<git/iago. L. Ses seuiçjjces moulue*
AGASSOU
A GO
avec le blé rendent le pain noir et
amer. On trouve dans nos blés une
autre plante également nommée
nielle , très-différente de la précédente : c'est la nigelle , nigella demascena. L.
Nielle est encore le nom d'une
maladie des blés. Voy. CarbonntL
AGNUÉ , anêit, agnoch. Cette nuit,
cette nuit-ci. Euv. fr. Anuit, ennuit-.
AGRUÉCHA (•?'),■ Se mettre à la
nuit, voyager de nuit , mieux que,
s'anuiter.
ÀGÔOUSSKS , garoùlie , ahahës, ou
avôovssës ; Le petit chêne-vert épineux : que/ eus coccifera. L. ; arbrisseau des Landes du Languedoc tuï*
lequel se nourrit un insecte connu
depuis long-temps sous le nom de
.Kermès , ou graine d'écarlate ; et de
nos jours , sous celui de galle-insecte que lui donna M. de Reaumur ,
en apprenant au monde savant ,
d'après l'observation de M. Dissole,
que ce qu'on regardait auparavant
comme une excroissance de cet arbrisseau , était un vrai insecte.
Voy. f^crmiUou.
AGOURA ; Tromper. — Agourâirë;
trompeur , fourbe.
AGOURIM , abiou li ,
achini ou
agandouni ; Acoqriner , acoquiné.
Le feu acoquine ; un chien de chasse
s'acoquine à la cuisine et de César
qu'il était, il devient bientôt Laridon. On dit aussi dans ce sens ,
croupir dans l'indolence, l'inaction ,
la paresse , s'acagnarder auprès
d'une femme , s'acagnarder dans sa
maison. Dérivé de , gouri.
AGOURUDAT ; Rlotti , tapi en un
coin ; s'agouruda ; s'amonceler ,
s'acroupir. Voy. Amoûchouna.
AGOUSXÉN , avouslèn ; Agneau du
mois d'Août. Dérivé d'agoust ;
Août. — Agoustën ; aoûté , ou mûri.
AGOUTA ; Egoutter. On égoutîe
une salade, en la secouant. —Agouta ;
tarir, épuiser , mettre à sec. On
met à sec un bassin, un réservoir ?
un étang ea lâchant 1* bonde,
�A GR
Uïie écope de bateau
pour en vider l'eau.
AGRADA ; Plaire, convenir. A co
m'agrâdo ; cela me fait plaisir. S'agrddou ; ils s'aiment, il se conviennent l'un l'autre.
AGRADABLE, V. 1. Reconnaissant.
* AGRADÊLO , ou viiéto ; L'épinevinette : bcrberis vulgaris , L. ; arbrisseau épineux très-propre à former des haies , dont les pentes baies
longuettes , aigrelettes-, d'un beau
rouge, viennent eu petites grappes ;
vertes, elles peuvent remplacer les
câpres ; murés", elles servent à faire
une conserve rafraiehissante et d'un
goût agréable. Quelques auteurs ont
dit que ses fleurs nuisaient aux blés.
AGRADIÉS ; Corvées qui consistent
en des journées de travail qu'un
vassal fait pour son Seigneur. Agradiés , dérive-t-il du latin , graïus,
ou de , agré-dies , jour, ou journée
des champs ? il y a à parier pour
le dernier ; car ces journées n'ont
rien d'agréable pour le paysan.
AGRÂIROUS ; Cerceaux d'un tonneau de six sétiers.
AGRÂOUXO , agrouëlo , ou grâoido;
Corneille. Voy. Courbatas.—Agrcimdat; le petit d'une Corneille.
AGRÂOUMILIA ,ou apldouti ; Blotti,
accroupi. Voy. Amoûchouna.
AGRÂOUTOUNI , ou rëgourliliat ;
Recroquevillé, ratatiné. —Agrdoutouni ; accroupi.
AGRAS ; Du verjus.
AGRASSOL ; La groseille. — Âgrassoulie ; le groselier. V. grdousëlio.
A.GRAT , açò's à moun agrat ; Cela
nie plaît.
AGRAVA ; Couvrir de gravier. —
Sabler une allée. — Lester un navire. — S'ensabler ; échouer sur le
sable d'une rivière.
AGRËFIÉN , grëfioun - durAou , ou
•pitarêou ; Le bigareau : sorte de
cérise cassante fort sujette aux vers.
AGREIÂWSA. V. 1. Aigreur. — Irritation.
ASBEJHA. Voy, <%r^/i<jj
ÂGOLJTO :
AGR
Î5
Le prunelier : prunus
Sjrinosa, L. s'appelle aussi agrunier,
agrunelier. Voir ce mot.
AGRÈOB. V. 1. Grief,sujetde plainte.
AGRÍÍ.I'ÈZI , ou agroumoulit ; Engourdi.
AGRÈTO , ou ghirdou. Voy. aigri'La , et ghirdou.
AGREUJHEB. V. I. Etre à charge.
AGREVIAR. V. 1. Supporter avec
peine. Fomagréidadi; gravatisumus.
AGRÈVOU , grèfuélio , grifoul, oU
acalous ; Le Houx : arbre qui conserve toute l'année sa verdure et
dont les feuilles lisses, luisantes et
d'un beau veit, sont bordées dé
pîquans. Il porte des baies couleur
d'écarlate. On fait la glu avec ht
seconde écorce du Houx , qu'on à
lait macérer dans l'eau. On appelle
Houssaie un champ rempli de Houx.
De Ui le n. pr. La Houssaie ; eh
cspgl. Agrefolio, lier aquifolium. L.
AGRËVOÎJ. n. pr. St. Agrève, évèque du Pui. En lat. Agripinus.
AGRIMOULIK ; Le groselier à maquereau , arbrisseau épineux, dont
les baies agrhnoùlios , sont de gros
grains blanchâtres ou rouges-violets
d'ungoût douceâtre et qui viennent
un à un, et non , en grappe.
A.GR1ÔLO. Voy. nourièlo.
AGRIÔTO ; La griole : variété de
ce qu'on appelle à Paris cérise, à
laquelle la griole ressemble parfaitement au goût près : les cérise'a
sont douces et sont un excellent
manger ; les griotes 'sont fort aigres : le nom de cerises est d'ailleurs un terme générique pour les
différentes espèces de ce fruit. Aco's
vrdi coumo manjhan d'agrioios ; c'est
vrai comme il neige boudins, st. F.
AGROUMAÏDI ;Apâter, affriander,
et dans le st. b. affrioler. On affriande les enfans avec des dragées
et autres pareils bonbons. Le gain
l'a affriolé , ou aflriandé , et non ,
agourmandi , barbarisme, ni alléché , qui vieillit.
* AGRENAS;
AORODMILIA ,
agroujnçrji} Bloti?
�kQ
AGU
.
amoncelé , accroupi. S'agroumilia ;
s'accroupir, se mettre en un monceau , en un peloton.
AGROUMOULDIT ; Engourdi.
AGROUTJÉ ; Un griotier.
AGROUVA ; A croupetons. Une
femme à croupetons est assise sur
ses talons.
AGRUMÉLA ; Pelotonner , mettre
en peloton. Pr. plotonncr , ploton.
Voy. Escdoutouna... Voy. Grumel.
<r- S'agrumela ; s'accroupir.
AGRUNAS. Voy. Boûissou.
AGRUNELTÉ , agrunië, ou agrëniè,
ou agrenas ; Un prunclier , ou prunier gauvage.
AGRUNËLOS , agrûnos, ou agrínos,
ou prunos dè' boûissou ; Des prunelles , ou prunes sauvages, avec quoi
on fait le vin de prunelles, qui foin>
nit de l'eau-de-vie par la distillation.
AGRUPIT , ou agrupëzit; Accroupi.
A GRUTA ; Ravir , ôter. En grec,
Kgravo ; capio.
AGUISCOSIA. v.l. Artifice, adresse.
AGUI.I ÂDO , guliado, toucadoûro ;
L'aigiullon d'un laboureur. Le bout
pointu sert à piquer les bœufs. Le
gros ÌK>ut terminé par un fer applati
est, la curette , avec quoi on détache ia terre du soc. Voyez Bourboussddo.
AGULIÀDO ; Une aiguillée de fd.
AGULIARIÉ ; A iguillerie : fabrique
d'aiguilles , rue des marchands d'aiguilles.
AGULIÉIRO ; Rigole pour l'éeoulemeut de l'eau. Dérivé d'agoua, du
lat. aqua.
AGULIÉTO: Une aiguillette : cordon ferré parles deux bouts. Ou se
servait d'aiguillettes avant l'invention des boutons. De là les expressions, au propre et au figuré; nouer
l'aiguillette, lâcher l'aiguillette.
L'aiguillette était aussi une touffe
de petits rubans. On obligeait au
me
%'i V.
siècle les filles de joie de
porter une aiguillette rouge sur l'épaule gauche, telle qu'en porte la
AI
livrée en habit de deuil des personnes de qualité.
AGULIETOS; L'aiguille du berger,
ou peigne de Vénus. Scandix pectem Veneris. L.
AGÙLIOS dé mar; Squilles, pois*
sons crustacés.
AGÛLIOS de dëbassës ; Broches, oit
aiguilles à tricoter.
AGUS, agùzo; Pointu,
pointue.
En lat. acutus.
AGUZA est preprement apointer.
— Aiguiser.
AGUZADOÙIRO : Pierre à aiguiser*
AGUZÀIRE ; Émouleur , ou coutelier chez qui on porte les couteaux ,
les ciseaux, pour les aiguiser , ce
qui est un peu différent de :
AGUZËT ; Gagne-petit, ou remouleur , qui va dans les rues pour
émoudre les couteaux , les ciseaux,
etc.
AGUZI , ( s' ) ou s'agrëoudi ; S'acoquiner.
AGÛZO; n. pr. fem. d'Agus.
Aî, ou aï; haïr. L'H de ce verbe
est aspirée : il faut dire , je le hais ,
et nou, je le haïs; nous le haïssons ,
et non, nous l'haïssons.
AI; J'ai, pr. jé, sans faire sonner l'I. J'ai un livre, je l'ai lu. Pr.
j'é un livre, je l'é lu, La diphthongue languedocienne, di, qui n'est
point une diphtkongue en français,
se prononce de môme dans cette
dernière langue comme un é fermé
à la fin des temps des verbes de la
première conjugaison ; tels que, j'allai, j'aimai, j'irai, j'aimerai, aiinaije , etc. qu'il faut prononcer comme,
j'aie, j'émé, j'iré, j'émré , émé-je :
c'est par làqu'on distingue ces temps
de ceux de l'imparfait et du conditionnel présent ; je demandais, j'aimais , ]e demanderais, j'aimerais ,
qu'il faut prononcer avec l'è ouvert,
comme : je demandé , j'émè, j'émrèfr
etc.
AI. Interjection de surprise, di sês
aqi? Ah! vous voilà? de douleur,
âi, soûi m^rto ! Ah ! je me meurs.
�A íG
R dê ma âèn ! Ah ! la dent ! on bien,
■âi, mëfazés maou; aie vous me faites mal. Notez que dans cet idiome
on fait la retenue, ou qu'on pèse
sur l'A de la diphthonque di comme
il est marqué par le chevron , et
qu'en français on la fait sur l'I de
de la même diphthongue.
AIÂDO ; Sauce à l'ait V. Aîgras.
AIBER, aibrês , v. 1. Arbre. El
sovèirè ac fam et ci I. Aiber figuer
lonc la via, venc à lui e no i trobec
alcuna caousa si no fullas. ( Dus
esuriit et vidit unam arborem fici et
non invertit nisi folia. )
AICELLA ; v. 1. Cette, celle ; en
V. fr. icelle. La femna aicela samaritana ; (femina illa samaritana. )
D'aicela cíoutat mouti crëzero ; ( ex
civiiate illà multi crediderunt. )
AICELS; v. 1. Ceux, en v. fr. iceux.
'Aicelslos quais aimi; ceuxque j'aime.
AICI ; Ici. Feirën aco d'dici aqi ;
nous verrons entre ci-là, ou entre
ci et ce temps-là ; d'dici ën Vâi,
dorénavant. Vëzë aco d'dici ënfùro ;
je vois cela d'ici ; et non, d'ici en
hors.
AIÊIRO , ou aighiûro ; Ruisseau
des rues.
AIÉLA , ou ajhusta ; Echantillonner ; conférer un poids , une mesure avec sa matrice originale.
AIÉLÂIRÉ; Étalonneur. — Aiélajhë;
étalonnage.
AIGADIÊIRO ,
aiéro, ou Aigassiéiro; Une aiguière. Le bec, l'anse,
le couvercle d'une aiguière d'étaim,
d'argent, etc. Le français aiguière
dérive d'digo ; de même que ai gade,
aiguë-marine, aigue-morte, aigueperse , etc.
AIGADÎNO , ramâio , ramassddo ;
Une ondée : Une pluie orageuse et
subite. — Ravine qui emporte les
terres, et qui creuse les ravins.
AIGÂDO , agAdo , ou trêmpo ; De la
piquette : il y en a de la seconde et
de la troisième cuvée.— âigddo ; de
l'eau simplement rougie avec du vin.
ie,
AGiVÂ0U j âigagnal, âigâjhç ,
-4
AT G
•U ^ìgrígno ; La rosée du matin. L»
serein de l'entrée de la nuit.
M.r du Fai a prouvé par des expériences que, ni la rosée ni le serein ne tombent point: ces vapeurs,
qui ne diffèrent point entre elles ,
s'élèvent de terre d'un cours continu et s'attachent sur les corps
qu'elles rencontrent : elles ne touchent point aux métaux, connue
s'ils avaient une athmosphère qui
les écartât. Plus les corps sont éloignés de terre, moins ils sont char»
gés de rosée.
Aigagnaou; Signifie, eau nocturne,
ou de la nuit : fdi d'digagndou ; i\
tombe du serein, il tombe de la
rosée ; et non, il fait de la rosée.
ÂIGÂJHE; L'arrosement des prés,
et non , l'arrosage. En b. I. aquagium. — digdjhë; rosée du matin.
AIGALÂDO ;
L'eau qui environne
le fétus dans le sein de sa mère.
* AIGALIÉ , n. pr. du lat. aquarius j Qui concerne les eaux, hintaiuier, porteur d'eau , inspecteur
des acquéducs.
AIGALÔSSI ; Une lavasse ; pluie
subite et abondante.
AIGALOUS, OUdigagnous; Humide,
aqueux.
AIGARDEN ; De l'eau-de-vie ; eu
termes des halles, du coco, du paf,
du rogaume, etc. Le tafia ou rhum
est de l'eau-de-vie de sucre. En espl.
agua ardiente.
ÂIGARDËNTIÉ ; Distillateur d'eaude-vie, brandevinier, ou marchand1
d'eau-de-vie.
AIGASSÉJHA ; Tremper dans l'eau,
ÂIGASSIÈIRO. Voy. dighiêiro.
AIGÂSSO, péjoratif d'âiep; Eau
trouble et corrompue.
AIGAT , ou âigadino ; Débordement de rivière.
AIGATOU L'ouvrier d'un pressoir
à huile chargé de fournir l'eau de
la chaudière.
AIGHETO , diminutif £âigo ; Eaa
claire et limpide.
A.1GHÍÈÍ.RO, agkié , •» aiêro i U§
�i8
AIG
évier ; égout des eaux d'un lavoir.
■—La conduite de l'évier. — dighiêiro.
Voy. Cardou.
AIGLËOOUJS ; L'édredon ; duvet de
l'éider : oiseau aquatique du nord.
•On fait de
bons
couvre-pieds
de l'édredon; et non, l'égledon.
AIGO ; L'eau. Pr. l'O en une syllabe longue; et non , comme l'eau, prononciation aussi vicieuse que
celle de l'ieau. Aco*s battre Vdigo
èmb'un bastou ; c'est battre l'air , ou
c'est battre l'eau. FAou pa dirë d'arjës i'digo noun -.bèourdi ; il ne faut,
•jurer de rien, ni dire, fontaine, je
ne boirai pas de ton eau. ai sounjlia
d'digos trébous; j'ai songé d'eau bourbeuse. Vâou pas Vdigo que béou ; il
ne vaut pas le pain qu'il mange.
A fa las âigos ; les eaux ont percé
à cette femme prête a accoucher.
Douna Vdigo ; ondoyer un enfant en
danger de mort. La prëmiéir âigo ;
l'ondoiement. Escampa d'digo ; aller
à la selle , et non, à selle, etc.,
etc., du Celtique aique.
ÀiGO-BOûLîno ; Eau-bouillie , ou
potage à l'eau.
AIGO d?Aou mdindjhë ; Lavure de
la vaisselle.
AiGO^dè merlûsso ; Du trempis de
merluche.
AIGO dê sârdos ; De la saumure
de sardines.
AiGO-mô/o ; Eau fade , eau stagnante ; ce qui est opposé à eau-vive.
AïGO-ndfo ; Eau de nafe, ou de
•fleur d'orange,
AxGO-pëndën, ou aig'avés ; Terme
•de cadastre ; les eaux versant des
montagnes , des collines, b. lat.
Aquivergium. La ville d'Italie appelée aquapendente, bâtie sur un
rocher, tire son nom d'une grosse
source qui coule de ce même rocher.
ÀJGO-poá/icho ; La bourge-épine:
arbrisseau qui est une espèce de
nerprun.
AiGO-sdou; De la saumure', et non,
de l'eau-sci. C'est flans de la saumure
qu'on conserve les olives confites.
AIL
AiGO-sëgnâdië i Un bénitier,
AïGO-sëgrtddo ; De l'eau bénite.
AIGO-ÍCCOÍ/,
ou tíco ;
Eau dor-
mante.
ÂiGRAS , ou agras ; Une aillade :
coulis de paysans fait avec de l'ail,
du persil et du sel pilés et détrempés avec de l'eau chaude.
AICRË, ou dgré; Levier de bois,
ou barre dont le gros bout est taillé
en pied de biche.
AIGRE , est aussi l'orgueil, ou le
coin qui sert de point d'appui, sur
lequel le levier porte, lorsqu'on fait
les pesées.
AÏGRËJHA,
ou agrëjha ; Sentir
l'aigre.
AIGRËJHA ; Soulever, faire mouvoir un corps au moyen d'un levier,
y donner le branle. Au figuré s'Aigrèjha ; se remuer avec peine.
* AIGRËTO ,
agrëto , agradëlo ;
L'osciiîe longue des prés et l'oseille franche à feuille ronde.
rumex , acetosa R. scutaius , L. ;
plantes potagères, rafraîchissantes,
taxatives , que l'on cultive dans les
jardins en bordures , dont l'usage
dans la cuisine est suffisamment
connu. Pour en avoir l'hiver il faut
les transplanter en nov. avec la
motte, et les couvrir de paille quand
les froids surviennent. Les feuilles
en cataplasmes et cuites sous la
cendre , sont souveraines pour mûrir et faire percer les clous et toute
sorte d'abcès ; leur suc bien sucré,
est un bon remède contre les fièvres
intermittentes, miliaires et putrides ;
elles sont précieuses dans le scorbut ; ses racines ont les mêmes
propriétés que celles des patiences,
les graines sont cordiales et conviennent dans la dysseuterie.
AILÂI, ou alâi ; Delà, de delà.
LAissen acò dilâi ; brisons là-dessus,
laissons cela; d'AHAi, de l'autre côté.
AILAMOUK ; Là-haut. ~>- Ai lavai ;
là-bas.AILIN , alin, ou laïn ; Dedans
?
là-dedans,
�AIR
dỳnìs ; v. ì. Azîme, azìmes. Êro lo dia dïls âimës ; (erant
dies azi/uorttm. )
AIMÉGRAT ; De bon gré.
AIOUMCHA ; Éloigner.
AIRADKCH ,
ou dire; L'airelle,
très-petit arbuste des hautes montagnes, dont le irait appelé mirtilîe,
et non biuet, est une baie bonne à
manger. On croit que c'est le vaccinium nigrum de Virgile.
ÂIRAT.; Maison, logement.—Biens,
possessions. — Le carreau , le pavé,
une aire, une place.
ÀIRE; L'air qu'on respire , l'air
d'une ebausou. Fa prënë Câirë à las
Jfardos ; mettre les bardes à l'évent.
Viourë de Vâirë d'doll tën; vivre
d'air. On donne de l'air à une chamJîre qui en manque , ou qui croupit
sans se renouveler. ' .
AIRE , au figuré ; PiessembJance ;
mine , façon , allure. Dôno d'aire à
un tdou ; il a de l'air d'un tel, ou
il lui ressemble ; et non , il donne
île l'air à un tel. Tfahnë pa soun
dire; sa façon ne me convient pas.
Counouissë à soun âirë so që më vfiou
Jd. ; je connais à sa mine ce qu'il
prétend faire.
«
ÀIRELS. v. 1.
En lat. Aera. Êls
áirels in aera.
AIRËTO ; Petite aire, petite plateforme. — Pailler, ou repos d'escalier.
AinÉTO dë dalidirë ; Enclume de
fauebeur, pour rabattre sa faux.
AIRIÉ ; Le chef ou le maître d'une
aire à fouler, ou à battre le grain,
celui qui en dirige les opérations ,
qui est à la tête des ouvriers.
ÀIRO; Une aire;
et non, une
iére. Barbarisme.
ATRÔLO , diminutif d'diro ; Petite
aire. En lat. Areola. C'est de là
qu'est 'formé le n. pr. d'Airôlo.
AIRÔOU,
ou àirol ; Joncbée de
différentes choses répandues à terre,
où dont la terre est jonchée. Ou
dit aussi uneairée, ou une jonchée
tic gerbes, ou de pail-ïe sur l'aire.
i.
ÀIMM ;
A I S
io
, ou eurosamën. v. 1.
Promptement, en ditigénee.
Aïs, áiss'el^ ou lessiou ; Essieu
de roue.
AlSSABÊTO, dissadmt, ou âissadel ;
Une serfouette- : petit outil de jardinier pour serfouetler , ou béqttiller la terre. Voy. Èntrëfèire,
AissÂno , ou bukio ; îj ne marre ,
et non , une bêche : la marre est un
outil tle labour de même forme que
la mail'e, ou la inaigie de iiourgogne , ou la chèvre de lorraine :
c'est une plaque de fer triangulaire
qui fait avec son manche un angle
d'environ 4-5 degrés.
La bêche, bien différente , est
une pelle carrée avec quoi on laboure dans le nord du royaume
comme on le fait ici avec le louchet , c'est-à-dire , en la poussant
verticalement avec la mata et le
nied , au lieu que le mouvement de
la marre est tout pareil à celui de
la pioche. C'est la bêche que les
peintres mettent à la main de N; S.
dans son apparition à Magdetaine,
qui le prenait pour un jardinier ?
niais cet oulil est celui des jardiniers de Paris. Si les peintres qui
les premiers ont représenté ce trait
de l'Évangile , avaient été Languedociens, ils auraient mis à lu maia
du Sauveur, au lieu d'une bêche T
une houe , qui est l'outil de nos
jardiniers , ou V aissâdo-jhardiniêiro
du suivant article.
ArssAno-JtiARDiNiiî'RO ; La Houe r
outil emmanché comme la marre ;
mais dont le fer ou la plaque est
un large carré-long ; son manche
est reçu dans un ttil , et non dans
une douille, comme la pelle. On dit
houer la vigne'.
AISSAI; De-çà, vers cet endroitci , de ce côté-ci.
A fssAi-iN ; Ci-dedans.
AjssAMOuif ; ijla-haut.
AISSAVAI. ; Ça-bas.
A'sss , non adjectif qui ne s'ap
plique qu'au pajju , et qui en designs
AIROZAMEN
�so
AI Z
la mauvaise qualité. Dl pan alise;
est du pain qui est , ou dur , ou
massif, mal cuit, peu levé, etc.
Aqi de pan bèn disse ; voila de bien
mauvais pain.
AISSÉJHA ; Se plaindre, soupirer,
pousser des soupirs, et proprement,
geindre, lorsqu'on se plaint sans
sujet , comme il arrive aux en fans
gâtés.
Le verbe , àissèjha est formé de
l'interjection , di : ces sortes de formations qui sont un des caractères
propres à la
langue languedocienne , y sont très-ordinaires et
d'une grande commodité pour l'expression : il y a peu de noms dont,
au besoin, on ne fasse un verbe.
AISSÈTO , ou capdissol ; Une hacbette, ou essette : instrument de
tonnelier et de sabotier , dont le
manche , d'environ six pouces de
long, porte un fer, qui a d'un côté
un large tranchant recourbé, et de
l'autre une panne, ou marteau.
AISSÎJHE, ou azir; Haine, animosité , aigreur.
AlSSÓ ; Ceci. Që sëra tout dissô ?
di poou qu dissô anara mdou ; je
crains que ceci ne tourne mal.
Âisso ; Plainte, gémissement.
Âisso - MKZEt'S. v. 1. D'autantmieux.
ÁITAL ; Ainsi, de cette façon.
AITAL. v. 1. (ou âilal ; Moi un tel.
— Récébré dital ; Subir la peine du
talion.
ÂITAMBË ; Aussi, à cause de cela.
Cette étoffe est belle, aussi coûtet-eile beaucoup ; ditambë côsio gandrK
, ou afapdou.Ailapdou
vouliêi pa ; aussi ne le voulais]e pas. N*ou vole pa ailapâou ,- je
ne le veux pas non plus. Aita pdou,
AITAPÂOB
TÎ'OU
est proprement le même que , aussi
peu.
ÂITOR. v. 1. Aide.
AJUSTÂMES, V. 1. Assemblée. —
'éiustat ; assemblé.
ÂIZA : Douillet, délicat qui aime
3
A IZ
ses
aises, qui se dorlote ; et non,
aisé qui est impropre , et signifie ,
qui vit dans l'aisance , qui est à
son aise. A ço's un âiza ; c'est un
père douillet qui aime ses aises, ses
commodités. Ses tro-t-diza ; vous
êtes trop douillet.
ÂIZËS ; Les êtres d'une maison
ou de quelqu'autre endroit. Sabë
tous dizëi ; je connais les êtres. Au
lieu du mot êtres , on disait autrefois , les atres, ou foyers d'une maison.
AIZÈS. Commodités. la fos-s'âizës
din aqèl oustdou ; il y a bien des
petites commodités dans cette maison ; c'est-à-dire , bien de petites
pièces à mettre différentes choses.
AIZËS ; Tranquillité, repos. Prënê
sous dhës ; se calmer dans un fauteuil , être dans l'inaction , dans
l'indolence, prendre ses ébats, être
les bras croisés , fuir la peine et
le travail. Far niente des liai.
AIZES , ou âissës. v. 1. Haines.
AIZI ; Commode, bien à la main.
Aqèl poustadë ës âizi ; cette soupente
est fort commode. Aqêlo piôlo es
dizido ; cette cognée est bien à la.
main.
Aizi ( s' ) ; S'arranger commodément, se mettre à l'aise. Fdou së
sdouprë âizi ; il faut savoir se retourner , se placer commodément.
AIZI , ou dissi. v. 1. Ainsi, âizi
quant dessus ës dig ; ainsi qu'il est
dit ci-dessus, dissi co la Ui dis ;
ainsi que le porte la loi.
AiziMËN ; Commodité.
AIZISA, ou azëna ; Ajuster. S'dizina ; s'arranger.
AIZISEÍ. V. 1. Le temps propre,
l'occasion favorable. Quëria âiziner,
( quœrebat opportunitatem. J
Ai/.ir.o , ou êizino ; nom généri-
que par où l'on exprime d'une manière vague toute sorte de vaisseau,
de meuble , ou d'instrument propre à contenir , ou à porter des
choses soit liquides, soit solides :
ainsi ua panier , un plat, un seau,
�A J H
civière , etc. sont autant d Alzines , ou de choses commodes poulies différons usages auxquels on les
emploie.
'
C'est à ceux qui voudront rendre
ce mot en français, de voir à quel
nom générique peut avoir rapport
la chose dont ils parlent : s'il est
question par ex. de quelque liquide , dizino peut se rendre par, vase,
vaisseau, etc. Les Provençaux disent par injure , aqéou tros de mari
iTdizino ; ce maraud , ce fripon.
AJHÂIRË ( s ) ; Accoucher ; et
non , s'accoucher.
AJHASSA ; Couché. S'ajhassa ; se
coucher. Bla ajhassa ; blé versé—
Ajhassa ; gîté. On le dit des lièvres.
Dérivé de , jhas.
AJHAVKLA; Terme de moissonneur ; mettre eu javelle.
AJHERBASSI ; Gazonné.
AJHI. On dit , il agit mal avec
moi , c'est mal agir; et non, il eu
agit mal avec moi , ni c'est mal en
agir. Quoiqu'on dise très-bien, il
en a mal usé avec moi, il eu a
bien usé , etc.
AJHINOJTLIA un gavel ; Terme de
vigneron ; couder , ou oublier un
sarment.
AJHINOULIOUER , ou adenouliadou ;
Un prie-dieu.
AJHIPOI'LA ;. Mettre un habit sur
le corps. Dérivé de , jhtpo.
AJHOUATA. Voy. Jhoûgnë.
AJHOÜCA ; Juché , perché. Les
poules se juchent , les oiseau* perchent , l'alouette ne perche pas. —
S'ajhouca ; Se raser. Les perdrix
se rasent quand elles aperçoivent
l'oiseau de proie. Ce lièvre était rasé
dans son gîte. S'ajhouea ; s'acroupir :
les poules qui pondent s'acroupissent. Les hommes fout de même ,
en poussant une selle. — S'njhaïua ;
s'assoupir , s'endormir à demi.
AJÏIOUCADOU ; Le juchoir d'un
poulailler, les perchoirs d'une cage.
AJHOÙGUË ; Atteindre, attraper,
joindre.
HT»e
A î-i A
%t
Ararôno, ou a/hnt. v. 1. Une aide.
Il est pris en général pour secours.
Mus on dit, un aide de céréino-^
nies , un aide de cuisine.
AJHÙDO !
Cris des manouvriers
qui s'animent à tirer' tous à la fois
un fardeau : tel est les cris cadencé
des matelots qui hissent une lourde
pièce de charpente.
AJHUS ; Troupe , attroupement
de personnes. — Assemblage de
poissons qui fraient. — Ajhus ; allonge, addition.
AJHUSTAR , ou ajustar, v. 1. Assembler , joindre. Ajhustat ; assemblé. So që deu ajustée , hom no soparca. ( Quod Deus conjunxit, homo
non separet. J
AJHUSTOO , ajhustié ; Pièce ajoutée et cousue sur une autre trop
courte.
AJHUT ; Aide.
AKI ; Adverve démonstratif ; Là.
— Vaqi-aqi ; d'un moment à l'autre , à tout bout de champ.
AKÎSSA, atissa , ou acvssa ; Haîer
un chien après quelqu'un , ou après
un autre chien , l'exciter à s'y jeter
dessus. Les laquais baient les chien»
contre les cochons.
AL. dissous dici Val ; C'est ici le
nœud de l'aff>ire.
ALABARDI ( s' ) ; Se réjouir, prendre ses ébats. — Se bazarder , s'aventurer , risquer.
ALABETS, OU aldro. Voy. Adoun.
ALÂBRA,OU alabrë; Goulu, glouton.
A LACA ; Arroser, mouiller , tremper, humecter.
* ALADER ; L'alatcrne. lihamnut
aiaternus , L. Arbrisseau rameux ,
toujours vert, qui croît sur nos collines. Il ressemble assez auphillyrea,
mais dans ce dernier genre les feuilles sont conjuguées , tandis qu'elles
sont alternes dans le premier. 1-e
bois de l'alterne dur et jaunâtre sert
dans l'ébénisterie ; ses baies sont
employées conune celles du nerprun
pour faire le vert de vessie. Voy.
Granëto a"Avignoun.
�i
aa
ÀL A
ALÂDO;
Air de feu. Pt'ënès êncaro
uifœlado ; chauffez - vous encore un
m ornent.
AÏ,AGHIA, alaia; Lasser, ennuyer,
déplaire par trop d'importunité. —
Alaghiat ou nfatrassi ; harassé ,
abattu de lassitude,
AL'IJHAS ; Champ couvert de fougères..,..
ÀLAJHO. Voy. Fiouzê.
A.LAMOV'S d'un araire ; Le cep
d'une charrue.
ÂLA» , on alanddire ; Hâbleur,
qui donne de belles paroles qu'il
ne tient pas.
ÂLA-M A,
ou alandra ; Cajoler
pour tromper, manquer de parole.
ÀLàJiDA ; Ouvrir tout-à-fait une
porte,.une fenêtre, ouvrir les deux,
battu us. — Etaler une marchandise.
— Lâcher le troupeau.
ÀLÀXDA; Etendu de son long.
A.LAHDA lou Jio ; Faire brûler le
feu.
AXAUGHIT ; Triste , abattu , affaibli par une maladie.
AiÁiíTi ; Avancer un ouvrage.
Zâbêh alanûfosso cami ; nous avous
fait bien du chemin. Alantis-të ;
depèche~toi.
ALIOUJHÊIRI ; Déchargé, dégarni. S'aldoujhéiri ; se dégarnir , se
dévêtir, ôter quelque habit , eu
prendre un plus léger; et non, s'alléger. On allège un vaisseau en
étant une partie de sa charge. On
allège sa douleur. Une médecine
allège, ete.
* ALAPAS , ou lapas ; Le bouillonblanc , verbascupn lapsus. L. Ses
feuilles sont émollîentes ; ses fleurs
servent à faire des tisannes dans les
affections de poitrine ; ses graines,
suivant Aristote , enivrent les poissons. Les, autres espèces de vetbasciun de ce pays , eutr'autres, phlomoïdes, sinuatym, lichnitis, ont les
mêmes propriétés.
* ALAI'.ÊOO; L'asphodèle, asphodelus. L. Nous avons plusieurs plan-
tes de ce geore ; celle à fleurs
ALA
blanches est très-commune dans nos
bois ; sa racine ressemble à une
botte de navets : on en tire une
pulpe, qui, mêlée avec de la farine ,
fait un pain passable. Il faut pour.
cela faire bouillir ces racines , .les
laver dans plusieurs eaux pour en
enlever un principe acre qu'elles
contiennent. Les Romains en plantaient auprès des tombeaux , ami
que les morts ou leurs ttjânes trouvassent de quoi se substauter.
ALAPËJV ; Un apèntis : bâtiment
bas et petit , appuyé contre un
plus haut et dont la couverture n'a
q.:'une pente, ou un égout. Un angur est une grande remise faite de
même en apentis pour les chariots ,
les charrettes, etc.
ALARASSAX ; Couché à terre, étendu de son long.
A.LAHGA (*' ) , ous'abourgali ; Devenir libéral. — Jlarga ; écarter ,
entr'ouvrir. — Alarga. Voy. Alata.
ALIRI. Sên-t'Aldri, ou sën-t,ïglari ; St. Ilaire.Le second A d'Alari,
roi des Gots , est bref.
ALARMO / Le tocsin. On sonne le
tocsin pour un incendie, pour une
émeute , etc. On a dit originairement à l'approche de l'ennemi , à
l'arme , et en Italien aile arme ; aux
armes.
ALÁRO , aleras, alabëts, ou adoun ;
Alors. — O b'aldro ; ah c'est alors!
O b'aldro sifo ! Oh vraiment nous
voilà bien?
A'LATA , lata , ou douna lou van ;
Elargir le bétail, lâcher letroupeau,
ouvrir la porte de la bergerie , du
toit à cochons , etc. pour mener
paître. La vino ses alntâdo ; la veine
s'est rouverte, ce qu'on dit d'une
saignée dont la bande a lâché. Eu
espgl. Deslatar. Ou disait eu latin :
Ad lata deducere.
ALÂTA, OU alâia. v. 1. Chemin
des rondes d'une place de'guerre.
ALATÉJHA. Voy. Fonlastrëjha.
ALATRA ( s' ) : On le dit des poules qui se Vautrent dans la poussière
�ALE
ALI
pour se délivrer des poux, ou pour
en faire passer la démangeaison :
elles jeîlfciit de la terre avec les
pattes sous leurs plumes hérissées
pour qu'elle pénétre jusqu'à la peau.
Alalra eslfoimé dvalo, ou ala ; aile.
ALBA , ou sdousë ; Saule.
ÀLBERC.v.l. Logement. Aparalha
à mi l'aiberc. ( Patate rnihi hospitum. ) Si rrceup êl alberc ; si elle a
exercé l'hospitalité.
ALBÈRGA. V, 1. Château, forteresse. ( Ça&trum. )
ALBERGAR, V. L Habiter ; ( hosnitari. ) — Albergat; logé , hébergé;
et non , auberge.
ALBERGAIIIC ; Line auberge.
ALBIRAR, OU arbirar, v. 1. Croire ,
juger , penser , estimer. Arbitrari.
ALBÌRE. V. 1. Jugement, décision.
Për l'arbirè ; au sentiment, au jugement , au dire.
ALBOLM.
Y. 1. Le corps d'une
lettre.
ALCANTS , ou alquans. v. 1. Quelques-uns , certains. En v. i'r. Aulcuns. Alcants dels fariseus ; quelques pharisiens.
ALE ; Haleine. Au figuré , liberté,
courage , hardiesse. Prùie d'alè ;
s'enhardir , prendre avantage , se
donner l'essor. Dounas tro d'alë a
vost' ëfan ; vous donnez à votre enfant trop de iiiierté. On dit aussi,
cette dignité l'a eutié ; celle louange
lui a haussé le cœur ; i-a douna d'alë.
ALEBA ; Coalrouver, inventer une
fausseté pour nuire.
ALEDRO , ou alëdo ; Le narcisse
blanc des prés. Voy. Coutélo.
ALÈDRO ; La canne , femelle du
canard ; oiseau de basse-cour.
ALEGRARSI. V. 1. Se réjouir. Lo
meus cor s'alëgœt f lœlatum est cor
meum. J ; Alëgrarsi ën alcuns ; ( congratulari. )
ALÉJHIRAR ; Tressaillir de joie.
ALELUI ÂssËs ; Embarras de paroles , et proprement, cmbages. —
Longueurs , délais. Cerca d'alê-
chercher, comme on dit, midi à
quatorze heures: La langueur du
chant de certains , alléluia sur la
même note a bien pu être l'origine
du péjoratif, alleluidssës.
ALEà'A ; Donner l'évent, ou de
l'air à un muid de vin , en tirant
le fausset. Aqélo boùio alêno , ou
ëspiro ; ce muid suinte,. — Ce muid
à pris l'évent.
ALENAÜO ; Halenée, ou bouffée.
Ma donna un' alcnddo ; il m'a donné
une halenée , ou une bouffée de vin ,
d'ail, etc. Le terme, bouffée a d'autres significations. On dit, une
bouffée de vent, de chaleur , de
dévotion, etc.
ALENADOU, OU ëspiral ; Soupirai
de cave. —- Trou du plus haut fausset d'un muid , qu'on débouche
lorsque le vin ne peut sortir par la
canclle, et pour donner l'évent au
muid.
ALESGA ; Faire le bec à quelqu'un,
l'histoire de ce qu'il a à dire. —
Alëngat ; babillard, langue affilée.
ALESTI; Préparer, apprêter.
ALËTO ; Aileron d'oiseau. — Nageoire de poisson. Fa l'alêlo ; battre
tie l'aile. Se dit des coqs qui tournent au tour d'une poule eu secouant une aile traînante , ce qui
est le lazzi favori des arlequins. Fa
l'alêlo, au figuré ; coqueter, faire
le coquet , caresser , mignarder.
ALE v A. Lou ten s'alêvo ; Le temps
se hausse, il commence à s'éclaircir
à se nettoyer. Le temps daus ces
l'aroiM de parler est pris pour les
nuages.
* ALËVCS d'un bas ; Les aubes
d'Un bât.
ALEZÊRAR. V. L Être de loisir.
ALEZERAÏ. V. I. Oisif, de loisir,
qui n'a rien à faire.
ALGALOÛSSÉS. Voy. Agdoussës.
ALIÂDO ; Une aillade , ou sausse
à l'ail..
ALIBOLFÎET ; Storax , arbre et la
résine qui en dgeouje , qui est ls
vrai ciiçeiii.
luidsjëg
j barguigner ; laateraer
;
*3
�s4
A LM
AL0
, ou Culiiïro ; Aube d'une
roue de Moulin. Les aubes sont en
forme decueiller ; lesallucbons, qui
servent au même usage, sont des
bouts d'ais plats et carrés. L'eau
par sa chiite , ou par son impulsion sur les aubes , ou sur les alluchons fait tourner la roue de champ
des grands moulins , ou la roue
horizontale des moulins à tourille.
ALLÉ ; I.'ail, et au pluriel, ails,
plus usité que , nuls.
ALIÉLAR. Voy. Aiëla.
ALVEN'TA ; Éloigner , écarter.
AUGHIÉ ; L'alizier. ~V. Arighïé.
* ALIGNA ;
disposer en ligne
droite.
ALÎGO ; L'alise : fruit de l'alisier.
ALIZA ; Polir , lisser. On polit
le marbre , on lisse le papier , on
brunit l'or. Ce qui n'est point bruni,
ou rendu luisant demeure mat ; le
mat relève le bruni. Dans ce mot,
mat, l'a est bref ; il est long dans ,
mât de navire. — Aliza dë possés ;
blanchir des ais , terme de menuisier. -- Aliza lou linjhi ; repasser
le linge
Aliza uno paré; Enduire;
et non, induire un mur. Part- alizddo; mur enduit. On fait un enduit
à la chaîne des murs de face avec
du badigeon qui imite la pierre de
taille. Le badigeon est un mortier
coloré avec des recoupes. — Aliza.
Au figuré , cajoler , flagorner quelqu'un pour le tromper, ou pour
gagner ses bonnes grâces.
ALIZAÎRE ; Flatteur , cajoleur ,
ftmbaucheur.
ALIZAÎRO ; Repasseuse de linge ;
qui le repasse avec le fer à repasser,
ou sur la platine.
ALIZÂJHE ; Enduit; et non , induit, participe du verbe induire.
ALMÂI ; Plus : c'est le quo magis
des latins. Almdi parlo, almên l'ëscoùii ; plus il parle moins je l'écoute.
Voy. Doummâi.
ALMËSSOS , Moins, du moins ,
surtout. Së nës. pa richo, almënsos ës bravo ; si elle n'est pas
ATJBRK
/
riche , du moins est-elle saffA,
ALMÔIJVA, OU almoino, v. 1. L'aumône. En lat. ( Alimonia.) Valmfiina.
no vulhas cornar de nan lu , ënganador; lorsque vous faites l'aumône
ne sonnez point la trompette hypocrite.
ALO. V. 1. Domaines , métairies.
En dicels locs éro H alo dël prínceps
dë lailha. ( In locis illis eranlprce~
dia principis insulœ. )
ALO ; Une halle : place publique
couverte. L'H est aspirée de même
que dans le hâle , terme homonyme
de; halle. On achète à la halle :
les femmes craignent le hâle. Le
halo de la lune est la couronne lumineuse qui paraît entourer cette
planette dans un ciel légèrement nébuleux.
ALO DE RAZIN. Voy. Sounglë.
A-LÔGO ; Au lieu. A lògo d'ëstudia
t
jhôgo ; il joue au lieu d'étudier.
ÂLONGHIS ; Retards, délais , lenteurs affectées , allongement. Aco
me J'ai un alonghi ; cela me renvoie
bien loin. Cet homme trouve toujours des allongemens dans les affaires. Acad.
Als që sëran condepnats , alon~
ghuis dë
mèsës no sia doulrëjhats, mes për arbirën dë jhujkë sia
donats. Cost. d'Al.
ALOS dë capel ; Les bords d'un
chameau ; et non , les ailes. Quand
il pleut on ahbat les bords du chapeau ; on le met eu clabaud. — Alos
de nozë ; le zest d'une noix : feuilles
ligneuses qui séparent les quartiers
de la noix. On dit les ailes d'une
lardoire , celles du plomb des pitres , l'aile d'une fiche , etc. — Alo
dë rhdo dë mouli ; un alluchon.
ALOUNGA , ou apoûndre lou toupi ;
Remplir le pot, y remettre de l'eau ;
et non , l'allonger.
En parlant d'un chemin , on dit,
nous allongeons par-là , et non,
nous nous allongeons. Ce verbe est
neutre : s'allonger signifie , s'étendre en longueur ou en hauteur. —
�AMA
Idlounga ; étendu de son long.
ALOÜNZA , ou aluda ; Etriller
quelqu'un , ou lui donner une volée
de coups de bâton.
Axs ; Ceux.
AI-TÌIRA. n. pr. qu'on croit êlre
d'origine arabe.
ALTRESSI. V. 1. Pareillement, de
même.
ALUCA , ou atuba lou fw \ Allumer
le feu , le faire brûler , le faire
flamber ; et non, éclairer le feu,
ni le faire éclairer , cqmme on le
dit communément en Daupbiné.
Au figuré , s'aluca ; s'animer , parler avec feu. — Aluca; envisager,
découvrir. En v. fr. Alloucher.
ALUCA , ou alucha ; Appeler quelqu'un de fort loin. En v. fi bûcher.
Voy. Cris , fa un cris , cridadis.
AXUDA ( s' ) , se gouluda ; S'étendre de son long , se rouler à terre.
Lou por s'alûdo d in la fdngo ; le
pourceau se vautre dans la boue.
En lat. Lutum , boue.
ALUPÂ ; Regarder fixement avec
des yeux de concupiscence. Manger
des yeux.
ALUPADIS ; Regard avide.
AXDRA ; Éventé. — Qui a des grâces , un air aisé. Têslo alurado ; tête
à l'évent.
ALZÊKO. Voy. Uzëno*
AMACH. Voy. Tirâsso.
AMADOR dë la frdiria. v. 1. ( Fraternilaiis amator. ) ; qui a une amitié de frère.
AMADURA ; Mûrir.
AMAGA , atupa , ou achdoura ;
Échauffer , défendre du froid ;
amaga un en/an *, choyer un entant,
le mitonner , le serrer entre les
bras , lui prendre les mains pour
le réchaufler. — Amaga ; Cacher ,
couvrir. Tfal gran calël dal cél amagabo la meco, ditGoudouli.— S'amaga; se tapir , se blottir, s'envelopper , pour se défendre du froid. —
S'ajnaga : terme de chasse , se raser.
— Un amaga , ou un acara ; un SOUTUv.is j un tapinois.
AM A
A MAG i noir
*S
; Trou, cachette. —
A Vamagat ; en cachette.
* AMAGADOU ; Couverture.
AMAGAR, v.l. Cacher·.V'omafhêro
en las bahnas; ils se cachèrent dans
les grottes.
AMÂI. Adverbe qui a différens
sens. Amdiqë ; pourvu que. — AmáU
mdi ; bien plus. — Amdi fouguëssët
pa vëngu ; quoique vous ne fussiess
pas venu , ou quand bien même
vous ne seriez pas venu. — J/fi mai
ëncdro ; ce n'est pas encore temps.
Amâiël, et lui aussi. —Amdi à vous;
Dieu vous garde aussi. — Amdi la
cassibralio éla cassibralio amâi; peste
de la canaille avec. — Amdifazën }
aussi le faisons nous, etc.
AMAIET , ou amélië; Uu amandier.
AMÂITINA (
) ; Se lever matin.
AMÂIZA , amdouza , ou ramdouza ;
Appaiser, calmer. L'douro s'ês amdizddo ; le vent est calmé. Amdiza
un ëfan ; faire taire, ou appaiser
un enfant. S'amdizé ; il fila doux.
Amdiza la fan ; étourdir la grosse
faim. On dit aussi calmer la douleur, amdiza la doulou , etc.
AMAXAD , amalal , ou
malat ;
malin. — Irrité , furieux.
AMALU : La hanche et proprement
la tête supérieure de l'os de la cuisse , ou <£u fémur, en terme d'anatomie. Àmaluc est selon Mr. Astruo
un mot arabe qui signifie, le croupion, eu l'os-sacruin : ensorte que
c'est par extension qu'on le dit de
la hanche.
Les Sarrasins, ou arabes qui ont
régné une quarantaine d'années dans
notre province , et qu'on croit aveo
raison , avoir fondé l'école de médecine de Montpellier, ont introduit probablement dans notre langage les mots , amaluc , amaluga ,
algulous , aljhélas, altaira , subet ,
et bien d'autres.
AMALUGA ; Froisser, briser, abîmer , meurtrir : amaluga formé
d'amaluc, est proprement déhancher. Ou le dit des contusions} des
�ü6
AMA-
chutes, des coups vioiciis qu'où reçoit clans quelque partie du corps'.
S'iis tout amaluga ; il s'est brisé ,
il s'est fracassé le corps.
AMANA, ou «manada ; .Ramener,
rassembler, amener à un même tas ,
en un peloton. — Amana ; serrer
empoigner , cueillir à pleines mains.
■— On dit d'un ouvrage des mains :
li soûi pa amauada; je n'y su;s pas
habitué , ou exercé , je n'en ai pas
la pratique. — Siës bë amauada ;
te voilà bien pressé. Vëniê tout amanada ; il venait avec un air de confiance et d'empressement.
* AMANA ; Au figuré, morigéner,
mettre à la raison.
AMANDUI. V. I. Tous les deux.
AMANEL ; Un paquet. Amanel dë
Jardëtos ; un paquet de menu linge.
Amanel dë cldous ; trousseau de
clefs. Amanel est aussi une petite
quantité de grains , de pois , de fèves , etc. qu'on porte au fond d'un
sac. Qan voulêsdë Vamanel ? Combien du fonddusac? Aériwzd'amana.
AMANELA ; Empaqueter , mettre
en paquet.
AMANTOULA , ou s'aman ta; S'envelopper dans un manteaui
AMARËJHA ; Etre amer , avoir de
l'amertume. On dit en proverbe. Që
pldidëjho maldoutëjho , è tou so që
manjho amarèjho.
AMAREL , ou malagnè ; Le cérisier sauvage dont l'écorce est un
fébrifuge. En lat. ( Cerasus fdvestris amara. )
AMARÊLOS ; Fruit du cerisier sauvage.
AMARGAM ; Amer , tirant
sur
l'amer.
AMARGAR, V. 1. Être amer, causer
de l'amertume.
AMARIGNÉ ; Souche d'osier franc :
plant d'osier qu'on recèpe ou dont
ou coupe les jets chaque année.
AMARINAS ; Le marsau , ou marsaule, ou saule des montagnes.
AMARÎNO ; Scion, ou brin d'osiefr
franc , ou simplement, de l'osier.
AMA
! Le nom , osier, convient également
1
au plant et aux brins de l'òsièr. On
les distingue parles circonstances,
auxquelles il faut avoir égard, pour
l'intelligence de bien d'autres mots
français.
C'est un embarras qu'on éprouve
plus rarement dans le languedocien
plus riche en termes qui expriment
des choses d'un usage ancien et plus
familiers aux habitans de la campagne.
On dit j'ai beaucoup d'osiers dans
mon oseraie.
AMARÎNO , du lat. ( Salix amerina ) , d'Ameria, ville o'Oinbrie ,
en Italie. En lat. ( Amerinum. )
AMARINOUS ; Flexible , pliant. —
Osiers.
* AMAROTT , aviarélo ; C'est le
Tldaspi amara de Lin. dont la
graine, lorsqu'elle se trouve un peu
trop mêlée avec le blé , donne au
pain de l'amertume.
AMARYIDCMËN ; Diligemment.
AMARVIÏ ; Diligent , dégourdi ,
éveillé , allerte.
AMARVITS. V. 1. Prompt. Ëspërit
ës amarvits ( spiritus promptus est. )
AMASSA; Cueillir. On cueille les
fruits sur l'arbre et on rainasse ceux
qui tombent à terre. On amasse les
balaieures avec le balais et on les.
ramasse avec la pèle. Voy. pour
ies temps du verbe cueillir , l'article , acampa.
AMASSÂJHË. Voy. Acampâjhc.
AMASSÂIRÉ. Amassdiro; Cueilleur,
cueilieuse de feuilie de mûriers ; et
non , rainasscur , ramasseuse. J'ai
tarit de cneilleurs , et je donne tant
à mes cueiileuses. Si l'on parle de
châtaignes, amasiâii o se rend par ,
ramasseuse.
AMASSATS, V. 1. Assemblés.
AMÁSSO , ou ëssëns. ; Ensemble ,
du grec , ama. De \\v le verbe
amassa , et le fr. amasser , qui est
mettre ensemble.
AMATA ; Accablé, étonné. Voy.
Amaga.
�ÂME
ÂME
ÀMAti, ou acoudit; Massif, grasCuit ; défaut du pain qui n'est point
levé , et qui n'a point d'yeux et qui
est par conséquent dense, pesant ,
indigeste. En v. fr. amatir; rendre
lourd , épais.
AMATINA ( s' ) ; Se lever matin ,
être matineux, en lat. ( manicare).
AMAZERA ; Durcir , condenser.
"Voy. Mazela.
AMBACIATOR. V. 1. Député.
AMBË , embë ; Avec. AmVaco ;
avec cela. Amb'iou ; avec moi.
ÂMBRË ; L'âmble , allure du cheval. Ce cheval va l'emble ; et non,
ï'amhre. Voy. Tracanë.
AMBRIÊI. n. pr. St-Ambroix, dit
pour St. Ambroise, n. pr. de lieu,
ou St. Ambroix, Evêque de Cahors.
* AMDOS. v. I. Les deux, les deux
ensemble.
Ompliro amdoas las
nâous ; ils remplirent les deux barques.
AMECHI ; Point d'analogue .en
français à'amëcld, expression figurée
tirée du mot mëcho : épithète des
cheveux plats , en toupets séparés,
et de plus, gras, ou huileux : cette
dernière façon de chevaux qui a
passé de nos purs pour une malpropreté choquante, a été sans
doute une des raisons de l'usage où
l'on s'est mis de les poudrer ; usage
qui ne date que de la fin du dernier
siècle : avant cette époque , les
personnes les plus élégantes , et
du rang le plus distingué, mais dont
la tête était sujette à beaucoup transpirer , avaient sans doute la chevelure , sinon aussi plate, au moins
aussi huileuse que celle de nos séminaristes du temps passé, sans se
douter que ce fût une mal-propreté
choquante ; ni qu'il y eût en cela
plus de ridicide, que dans leur moustache et leur longue barbe ; tant il
est vrai que tout est dans le monde
une affaire de mode et d'opinions
variables, qui se succèdent l'une a
l'autre sans règle, sans raison , sans
stabilitéI.
a7
Un balack d'ataélan.
Voy. Abërlènkié.
AMËLLÂOÛS ; D'oulivos amëlldous ;
olives à confire , grosses comme
des amandes.
AMËLO , ou amënlo ; Amande ,
fruit; terme homonyme d'amende, ou
peine pécuniaire. Amèlo-cacho-dën,
ou abalëno; amande à coque tendre,
ou de dame.
AMEN. Tëni d'amen ;
Être aux
aguets. UN d'amen et liquide,les gascons la font sourde et nazale : on les
reconnaît à la prononciation de ce
terme ; comme au temps de Gédéon
les Euphratéens se décelaient à celle
de scibolet , qu'ils prononçaient Sibolet ; et les Français des vêpres
siciliennes au mot italien , ciceri.
AMÈJNÎÂNSOS ; Fête de noces. —
Cérémonies. Bëjds pla d amëaansos;
tu fais bien des façons.
AMENDRI; Diminué. —Amender,
diminuer le prix.
AM'ËNLA ; Rocher ,
Ou pierre
d'ameSla : sorte de marbre du genre
des brèches formé de plusieurs cailloutages qui imitent grossièrement
des amandes.
AMËNLOU ; Amande : on le dit
également de celles des noyaux de
pêches, d'abricots, de cérises , etc.
Le français , amande , fruit de
l'amandier, confond le brou et la
coque de ce fruit avec la partie
qu'ils contiennent bonne à manger,
que nous appelons , amënlou , trèsdistingué , d'amèido.
AMENUDA. Voy. Aprima,
AMËRBIX ; Eveillé , gai, aiierte.
AMERITA ; Mériter. Aco t'amêrito ;
c'est bien employé : pour dire, que
celui dont ou parle mérite bien le
mal qui lui est arrivé. Acad. Aco
i-amërito coumo Vdoumorn' ëmb'un.
pdourë ; c'est employé comme fièvre
en corps de moine.
AMËRMAV, OU mer ma. Voy. Mërma*
AMERMOMÉW ; Diminution.
AMËRMAR. V. 1. Sobriété. — Mo-»
deslie,
AMËLAN.
4
�a3
A
H
O
A M O
Sobre. S tant amë- qu'émoiuìre. On aiguise les COEM
tUfat. ( Sohril. simus. )
teaux, les ciseaux , les cognées ,
AMIADA. Voy. Abiada.
lorsque le tranchant en est rebouAMIGA ; Amadouer. — Lier , unir
ché. On donne le fil aux canifs,
d amitié.
aux rasoirs. C'est avec du canepin
AMIGAT ; Qui a des amis , des
que les chirurgiens s'assurent que
liaisons , bien en amis.
je fil a été bien donné à la pointe
AMIGHÉ ; Mon petit ami : terme de leur lancette. Les artisans affûd'aóütié , ou de mépris selon le ton tent sur un grès le fermoir , la
et les circonstances.
gouge , le bec-d'ane, etc. On se
AMIOTAR. V. I.
Témoigner de sert aussi d'une pierre à l'huile , £
l'amitié.
d'une meule , et non , mule, aniAMISTÂNSOS , amistal , amistoumal domestique.
lénsos ; Caresses , amitiés.
On dit, frais émoulu du collège ;
AMISTOUS , amistoulous , on amiset non, frais moulu, à moins qu'on
tâire; Caressant, doux, insinuant. ne parle du tabac , ou de la farine.
AMISTOBZËT ; Diminutif d'amis- Emoulu, est le participe du verbe,
tous.
émoudre, fort différent de, moudre.
AMOÛLAIRË, ouaguzët; Un émouÀMOWESTAMEN ,
amonestansa ,
amoncstransa , v. 1. Exhortation , leur , un gagne-petit , qui est un
invitation, encouragement, instance. émouleur ambulant. En v. f. arnosPregant ab moula amonestansa ; saire , dérivé de , môlo.
priant avec beaucoup d'instance.
AMOULÊTO , ou mouléto ; Le cornet
AMONESTAR, V. 1. Exhorter , anid'un écritoire de poche.
mer , encourager , conseiller. AmoAMOULOUNA ,
ou amountâira ;
Sièste les vostres corajhès ; (exhorielur Amonceler , entasser , rassembler T
corda vestra ( Amonestava los tots; tasser du blé , mettre du foin , de
j( horlabatur eos. ) Amonëstavan la la paille en meu Ion s.
companha ; ( conciláverunt iurbam. )
AMODIJOUNA, au figuré: Courbé,
AMOR, për amor dë.... A cause....
ratatiné de vieillesse. S''amoulouna.
au nom de... à votre considération. de pèou. Voy. Amouchouna. S'amouPër amor d'disso. v. 1. C'est pour ' louna davan càoucun ; plier la tête
cela. Për amor që ; d'autant que , et les épaules , s'humilier. S'amoulouna commun, cabudêou ; se tapir
à cause que.
AMOROZAMËN. V. I. Avec soin ,
derrière une porte , se mettre en
diligenter. Prëgavalui amorozamën ; peloton.
il priait instamment. Demandats
AMOULOUNÂIRË ,
amouloundiro
fimorozamëndëVëfan, disait Hérode ; dë pra ; Un faneur, une faneuse.
( interrogate diligenter de puere. )
ÀMOULOUNÂJHË ; Le fanage d'un
pré.
AMOUCBOUJVA , acrouchouni , ou
rafit ; chiffonné, bouchonné. — BouAMOUN , amound'dou ; Là haut.
chonner , friper, foupir, froisser ; Par la première expression languemettre en bouchon du linge, du docienne , on marque vaguement
papier , etc. S'amouchouna , ou un endroit haut , dans l'autre, on
e'agouruda ; se blotir en un coin , l'indique comme au doigt. Për-aqibaisser la tête et les épaules , se n-amoun; par là-haut. L'N, d'en
mettre en un peloton , se ramasser haut est nazaie et LU en est aspirée ;
tout le corps de crainte et de frayeur. c'est une faute de prononcer da-no.
AMOÜDA ( s' ) ; Se mettre en train,
Un poète de Montpellier nommé
en disposition de faire quelquechose. Gervais, a rendu amoun et amounAMOUL-A j Aiguiser , plus usité
d'douti, par , au ciel ,_daus la IraAMËZURAT.V. 1.
�À MO
miction suivante de l'Oraison Dominicale.
]\ ostrë paire që ses amoun ,
. Santificat sié voslë nouti ;
Fazés që voslë régu'avé'ngo ;
Fosto voulounla së mantèngo ,
Su la téro couiii amoun d'n ou ;
. Fazés që caclun à Vousldou ,
Ajhan iAi coumo cV ourdinari,
Lou pan që nous ës nëcëssari ;
Përdouna nous nostës pëcas ,
Coumà qi nous an. doufënsas ;
lions doulrës përdounan l'doufënso ;
Efazës q'èn vfisio prësinso ,
Jfoun sian pu tentais coumo sèn ;
Më gardas nous d'dou Diable.
Amén.
Amoun, et a va l, autrefois français , le sont encore pour exprimer
le haut et le bas d'une rivière' : on
dit le coté d'amon , en marquant
celui de la source. Et le côté d'uval,
ou le courant vers l'embouchure.
Des écri vains de réputation disent
en en haut, en en bas. Amoun, du
lat. ( ad montent. )'
A
; Pécunieux , riche
en espèces.
A
( s' ) ; S'amoù'ra don
jlascou, dou fëra ; Boire dans la
bouteille, dans le seau ; et non ,
boire à même à la bouteille; expression basse et populaire.
S'amoura ; donner du nez en terre, tomber sur le visage , ou le visage contre terre. — Se heurter en
se rencontrant inopinément avec
quelqu'un tète-à-tête. Dérivé , de
mdurë, museau.
* A
( s' ) ; Se rendre
amoureux.
A
, ou pisso can ; La
morelle
plante assoupissante.
A
; Le mûrier : arbre dont
il y a deux espèces en Einope et
plusieurs variétés. Ou n'a encore
vii'que les vers-à-soie se nourrir de la
feuille du mûrier ; les chenilles les
plus voiaces n'y ont jamais touché.
MODJNÉDAT
MOURA
MOURACHA
MOURELÉTO
MOURIÉ
AMO
2Ç)
Ce que les anciens ont dit de la
prudence de cet arbre, qui ne pousse ses feuilles qu'après la saison des
■gelées , doit s'enteudre du mûrier
noir, plus connu autrefois et plus
ancien dans nos contrées que le blanc;
car pour ce qui est de ce dernier >
la gelée brouit aussi souvent ses
bourgeons , que ceux des arbres les
plus décriés par leur imprudence.
A
; La mûre , fruit du mûrier. Amoùro dë rastoul ; la mûre
des chaumes , la plus délicate des
mûres de ronce , de couleur bleue
et couverte d'une ileur, ou poussière farineuse , comme les prunes
noires. Amoùro dë damo ; mûres
de présent , ou du mûrier noir.
On ne distingue point dans la
prononciation , ni dans l'orthographe le mol. mûre , fruit, d'avec ,
mûre , ou en maturité. Le chevron
qui supplée l'e qu'en mettait autrefois à meure, y est aussi inutile
qu'auxmots su, vu, lou , cou, mou ,
pu , sou, etc. , et ne devrait être
employé que pour éviter l'équivoque ; comme clans les mots dû, en
lai. ( débitas ) , différent de Partició ,
du ; et dans crû, ten lat. (findus),
différent de cru , des participes ,
croirf , croître.
A
imourous ; Mollet,
souple, moelleux au toucher, doux ,
fiéxible , maniable.
Amourous
coum'un agrunas ; amoureux comme
uu chardon.
A
, ou imourouzi , ou
afatouni ; Assouplir une étoile, attendrir , donner de la, souplesse,
rendre pliant, flexible.
A
; Eteindre le feu , les
bougies, la lampe.
* A
; Efeignoir.
AMOUSTÉLI ; Maigre , décharné ,
fluet de visage comme le museau
d'une belette. Dérivé de, mtntslélo.
A
; Gruiuelé, ou en grumeaux.
A
; Gazonné. On ne donne
l'eau aux prés nouvellement semés
MOÙRO
MOUROUS,
OU
MOUROUZI
MOUSSA
MOUSSOCKR
MOÛTELI
MOUTI
�3o
A IN A
AND
que lorsque la terre est gazonnée.
AMDLAR. V. 1. Mouiller. Amidava,
los pès dë lui dë la grëmas ; v. I; elle
lui mouillait les pieds de ses larmes.
As. L'an dë-dë-ldi ; Il y a deux
ans. 1er faghel un an ; il y eut hier
une année ; et non, hier lit un an :
car le mot, hier , ni la chose qu'il
exprime, ne font pas des années.
AN , ou am. v. 1. Avec. An èl, ou
am-b-ël ; avec lui. — An de ; afin de.
— An d'aco; pour cela.
ANA ; Aller, iïtfën anérë ; je m'en
allai ; et non, je m'en alla. L'di anan
ana ; nous y allons tout-à-l'heure ;
et non , nous y allons aller. Il s'en
est allé ; et non , il s'est en allé ,
quoiqu'on dise dans le st. fam. faire
eu aller tout le monde , et un secret
pour faire en aller les rousseurs du
visage. Mais il faut dire , son entreprise est allée en fumée ; et non, s'en
est allée, etc. S'en aller suppose un
principe de mouvement dans la chose
qui s'en va. Anee sën. v. 1. il s'en
alla. Anec d'aqi ; ( abiit indè. )
Une femme dit à sa servante : Si
on me demande , dites que je suis
allée à la messe , si effectivement
elle y est allée et qu'elle ne soit pas
encore île retour, car dans ce cas
elle doit dire : j'ai été ceinatiuà la
messe ; et jamais, je suis été , de
peur que quelque plaisant ne réplique : et moi je suis hiver.
C'est sur ce principe qu'il faut
dire, j'ai été chez vous ce matin ;
et non, je suis allé. Cette chambre
est trop petite , nous ne saurions y
placer deux lits ; et non , y faire
aller deux lits. S'ën vdi mouri ; il se
meurt, il est mouraut ; et non , il
s'en va mourir. Vous allez à la promenade , j'irai avec vous ; et non,
je viendrai , etc. Së për aco në vdi;
s'il en est ainsi, s'il eu faut juger
par là , etc.
* ANA ; Aller , se dit du lieu où
l'on està celui où l'on n'est pas; et
•veni, Venir , se dit au contraire de
est : Ainsi étant à la campagne , je
dirai : Mon fils est allé à la ville ;
mon ami esc venu ici. Cependant on
dit venir au lieu d'aller , quand on
y joint avec moi : venez avec moi à,
la ville.
* ANADO ; Marche , allure.
A NANS, ou an*, v. 1. Avant, auparavant. No sia fala la mia volonta
anans la tua ; ( non mea voluntas ,
sed tua fat. ) Voy. Davan.
ANANTI , ou alanti ; Avancer besogne.
ANÀOUTA ; Hausser.
ANC. V. 1. Jamais. An* caritas no
casec ; ( charitas numquam excidit. )
Anc mai no fo vist aital hom ; on n'a
jamais vu un homme comme celui-là.
A.MCÂDO , anedou , ankinou , OU
dnco ; Une claque , coup du plat de
la main sur le derrière. Dérivé
à'dnco, hanche , dont l'II s'aspire
et qui est différente de l'anche d'un
haut-bois.
ANCHÔIO ; Un anchois , de bons
anchois ; et non , de bonnes anenoies. Alous iueisbourdad'anchôios;
il a les yeux bordés d'écarlate : on
le dit des yeux éraillés. Ëshichas
coumo d'anchóios ; pressés comme
des harengs.
ANCIO ; Souci , inquiétude.
ANCO, ou aco ; Chez, dnco dë
lov.n pâirê; chez ton père.
ANCO ; La hanche. Ancos, ou anMis , les hanches.
ANCÏA. V. 1. Injure, affront. Dë
las anclas é dë las âoulras injhurias
la cert no së ëntrëmëta , së Vuna de
las parts no si clamarà, é si coutels
ëslrags , o doutras armas , o sancus
era escampats për nap a ; la cort
s'en pot ëntremëlrë ê déou : përo ab
lo consëntëmën dëls prosomës Cost,
d\4L
ANDÉS. Voy. Êndes.
ANDOT. Voy. Carghéto.
ANDOUNÎLIOS ; Sonnettes.
ANDRIOU. n. pr. André.
De la
sont formés les n. pr. mas-Andriou ,
celui où l'en n'est pas à celui où l'on
dm-Andriou} ou aes-Andrieux^f»
�A1\T
'Andrlou, ou fil-Andrieu ; fils d'André , etc. le n. pr. Aiidri parait en
dériver de même.
ANDROBN , ou androûno ; Trèspetite ruelle entre deux maisons où
tombe l'égout des toits : en termes
de coutume , le tour de l'échelle.
En italien , Androuna. En grec ,
androii ; lieu humide.
A.NDROÔNO, ou cldouzûgo ; Un cude-sac.
A.JSDUZÀT. Voy. Luchë.
ANECH , cuic'ït ; Cette nuit.
ANÊDO ; Le narcisse blanc des
prés. V. cottëlo. - Anêdo ; Canne ;
oiseau aquatique.
ANEKËLI , ou avant ; Anéanti, exténué de faim , de froid , de maigreur, etc.
* ABDEL ; Bague.
ANÉLA ; Boucler les cheveux. On
dit proverbialement d'un homme
avec qui il est mal aisé de finir
une affaire , a toit mdou de la couo
d un por , anêlo toujhour é jhamâi
noun noùzo.
* ANÊLO ; Anneau de rideaux. —
Anëlodë pëous ; Boucle de cheveux.
ANFÉRS dë mouli d'Ali ; Fosse d'un
iressoir à huile. — Anfers, lieu où
'on serre cent choses de peu de valeur. Ou troubarâi àin mous anfers ;
je trouverai cela dans mes bucoliques, st. fam.
ANFLA ,• Appliquer un soufflet.
ÂNFLÈ , têfië , coufal, jhifo , ou
hacëou ; Soufflet sur la joue.
ÁNFRE, oadefra.v. I. Dans. Anfri
cin jhorns ; dans cinq jours.
ANCASTIÊIROS. Voy. Cargastiéiros.
ANGLÂDO. V. I. Un coin , un angle , de là le n. pr. l'A.nglâde.
ANGLAR. v. 1. et n. pr. Angulaire.
ANGLES ; Créancier fâcheux, importun.
ANILOUS ; Jeunes et petits agneaux.
ANTSSËS ; Laine ou poil d'agnelin :
sorte de poil qui sert à faire les chapeaux de feutre , les caudebecs, etc.
Les chapeliers arçonnent cette laine
d'agneau avec l'archet, avant de
Í
3t
former la cape du chapeau. La chaleur humide et la pression donnent
à cette sorte d'étoffe, appelée feutre , sa forme et sa consistance.
En parlant d'une tète chauve, on
dit par dérision , sous qatr anissës ;
ses quatre brins de cheveux.
* ANITOR; Le cresson des jardins,
le cresson alenois, ou passe-rage
cultivée : le nasitor , lepidium. Ce
nom qui vieut du grec , et signifie
écaille , lui fut donné , parce que
cette plante était employée à faire
passer les écailles ou taches de rousseur du visage : le nasitor cultivé
comme plante potagère , est antiscorbutique : on le met dans le bouillon et dans la salade. Le nasitor
sauvage entre dans le remède de
M.Ile Stephéns contre le calcul de
la vessie, remède très-renommé et
dont on ne parle plus.
ANIZA ( s' ) ; Se nicher, faire son
nid.
ANIZETO ; De l'eau d'anis. —De
l'eau-de-vie d'anis.
ANKÊTO , ana d'ankélo ; Être déhanché.
*ANNADIÉ : Ce mot ne répond pas
au français annuel.— Voulivié ës anr.ridië, s'entend par ex. ne réussit pas,
ne donne pas d'olives tous les ans.
ASOUJHE ; Agneau d'un an.
ANOUNAT J Mur, au point de maturité.
ÂNOÛNCIËS ; Bans de mariage ,
ou annonces.
AjpioURi ; Niéler le blé. V. AganL
ANS , ou ënt. v. 1. Au contraire ,
mais bien plutôt. Eu. v. fr. ains , ainçois. — Ans , ou ënains. v. 1. avant.
A.NSËNÈLOS ; Baies de l'aubépine.
Assis , antdou , ou ëntâou ; De
celte façon. Për afin ; par tant, par
conséquent. Es voslë pâirë, é për
ansin li dëvès lou respé; c'est votre
père, et par là vous lui devez le respect.
ASTA. V. 1. Outrage, affront *
injure atroce. Far antas ; faire outrage. Ab aiilas tramëlër ; ( cantu-
�ou
ds
A.
mëliis afficere. ) Los apostôls aneTosë ëngauzënts , d'ëssër agudi digns
di sufrir anla për lo nom de iéhsu;
{ quoniam digni kabiii suntcontumeliam pati pro nomine Jesu. )
ASTAN ; L'an passé , l'année dernière. Davan antan ; il
a deux
ans. En lat. ( Jute annum. ) Ternie
de l'ancien roman. On dit encore
en fr. je m'en soucie connue des
neiges d'antan.
ANTÂOU. Vov. Ansin.
AKTAR ; Insulter. Las antas dë los
autant es à lu, cazero soprë mi ; les
outrages de ceuxqui vous insultaient
sont tombés sur moi ; ( impropcria
improperanlium tibi ceciderunt super
me. )
ANTÎFO. Batrë Vantifo ; Battre
la campagne.
A.NTO , ou garlânda dë pous ; La
margelle d'un puits. Anto se ditaussi
d'un garde-fou , d'un parapet de
pont, ou de quai.
ANTHOUROUN , la fi das antouroun ; Fin tragique. Les Aiitourons,
meurtriers qu'on lit périr à Montpellier dans les supplices.
AONDANSA. v. 1. Suffisance , capacité. La nostra aondansa venc dë
Deu ; c'est Dieu qui nous en rend
capables.
Ào.N'DANT.jr. 1. Suffisant, capable.
AONTOS. v. 1. Ennemi outrageux ;
( Contumeliosus. )
A ou , doussë, au pluriel, cîoussës ;
Toison de mouton, ou de brebis :
clic est toute d'une pièce : ou la
vend séparément des flocons détachés. Une toison vaut environ un
écu. J'ai vendu mes toisous. Lorsqu'on dépouille les brebis de leur
laine, on ne dit pas, faire la toison ;
mais faire la tonte, ou tondre les
brebis. Le temps de la tonte , ou les
tondailles. En v. fr. Auts. — Absum ,
dans le glossaire attribué à Isidore.
* AOUBADO ; Musique de joie et
de félicitation , donnée le matin à
l'.iouba. Voy. ce mot.
y
ÂOUEALA;
Passer par l'ovale : sorte
AOU
de moulinageet d'apprêt qu'on donne
à la soie destinée à en faire des
bas de soie au métier.
AOCÎBALÂJHË ; Moulinage des fils
pour les bas de soie.
AOUBALËSTRIÉ ; Archer : homme
de guerre qui tirait de l'arbalète,
ou qui se battait avec l'arc.
AOUBALËSTRIÉ , au figuré ; Un
grand dadais tout décontenancé ,
sans grâce, sans adresse.
Ce terme de mépris est une suite
du décri où étaient tombés nos anciens archers , ou arbalétriers. Ils
manquaient d'adresse faute d'exercice, faute d'émulation : notre cavalerie les dédaignait, la nation en
faisait peudecas, ce qui était seul capable d'étouffer chez cette milice tout
germe de courage , tout désir de se
distinguer. Leur nom, et jusqu'à
celui du trait qu'ils lançaient appelé
matras , devinrent chez nous des
termes d'injure : les Anglais en
avaient usé autrement ; aussi eurent-ils djexcellens archers ; ce qui
leur valut^au rapport des Historiens,
les victoires de Créci et de Poitiers.
AOUBALËSTRIÉ ; Le grand martinet , le moutardier , ou l'Hirondelle
noire. En Iat. ( hirundo apus ) , oiseau plus grand que l'hirondelle ordinaire. Il est tout noir, à la réserve
d'une tache blanche sous le bec. Les
bouts des ailes longs, effilés font ,
lorsqu'il vole , une espèce d'arc d'arbalète. Il tombe souvent dans les
appartemens du haut des cheminées
où il se perche. Il est mangé par
des tiques de la grosseur d'un pois.
Ses jambes sont si courtes que,
selon le mot latin, ( apus ) sans
pieds, il n'en a presque pas : aussi
lorsqu'il est à terre ne marche-t-il
qu'à grand'peine ; et pour prendre
sonessort, il a besoin de grimper
sur quelque chose, d'où il se laisse
tomber.
Le grand' martinet a de fortes
serres , le bec un peu crochu. On
le prend eu l'air avec un hauieçoa
�AOU
caché sous une plume flottante. Il
arrive après toutes les hirondelles,
et part le premier.
AOUBALËSTRIÉ , terme de charpenterie ; Une ferme , ou assemblage de quatre pièces en triangle
dont une, qui est l'entrée, est posée
horizontalement au bas de la ferme
et sur laquelle portent , au milieu
et à plomb, le poinçon et à chaque
bout, les arbalétriers qui, par leur
bout supérieur, vont s'emmortaiser
au haut du poinçon.
AOCBAÎ*. n. pr. Aoubano au fem.
et Aoubanel , son diminutif.
AOUBJS , aoubën , dbë , obë ; Oui ;
et non , oui-bien, doubè dë përditdou ; eh vraiment oui. doubaco ;
pour cela oui. âoubë sdikë; oui sans
doute, doubëest l'aplo des Limousins
et l'abë-abë de la haute Auvergne.
AOUBÊCHÉ, ou âoubënco ; L'aubier
d'un arbre , ou la couche ligneuse
extérieure entre l'écorce et le cœur
de l'arbre ; elle est plus tendre que
ce dernier, parce qu'elle est plus
récente. Les planches où il reste
de l'aubier sont plus sujettes à la
vermoulure. On cr oit que le feuillet
le plus intérieur du Liber se change
chaque année en une couche d'aubier. Le liber est la partie intérieure
de l'écorce séparable en feuilles minces , comme celles du papier.
Il ne faut pas confondre , l'aubier
avec l'obier. Ce dernier est un arbuste qu'on cultive dans les parterres
à cause d'une fleur blanche en forme
de boule de neige. Voy. milo-Jlur.
AOUBËN ; lllanc. Fërë doubën ; fer
rougi au feu et rougi au blanc, ou
jusqu'à l'incandescence; ce qui est
le point de chaleur où ce métal
devenu assez mou et flexible , pour
se souder avec un autre, est prêt
à tomber «n fusion.
AOUEERJHÉ / Un pavie : espèce
de pêcher dont le fruit appelé de
même , pavie ( et qu'on prononce
pavi ) ne quitte pas le noyau.
ÀovBÊftJHO j Un pavie, vulgai-
 O TJ
3Í
rement , une presse ; et non , une
auberge, qui est une maison où
l'on donne à manger à tant par repas..
Il y a une espèce de petit abricot
précoce , appelé , alberge : mais ce
qu'on entend par doitberjlw est toujours un pavie, fruit qui n'est pas
aussi sain que la pêche qui i.nitte
le noyau, tout pareil d'ailleurs à
celui du pavie.
AOUBERJHÎNO ,
ou Aoubin ; La
mayeune, la melon gène, l'obergine.
Soianum meloiigena. L.
AOUEÊTO , dimin. de daubo ; La
petite pointe du jour , ou la pointe
du jour qui précède l'aurore. Le
même degré de lumière après le
coucher du soleil est appelé crépuscule. Le crépuscule -et l'aurore croissent en été à mesure qu'on approche
du pôle.
AOUBEZOTJ ,• Le quartz opaque :
caillou blanc , dur, arrondi, qu'entraînent les rivières qui viennent
des Cevènes. C'est dans cette espèce
, de pierre que se trouvent presque
toutes les veines d'or natif du Poio«
et d'ailleurs.
AOUBICOU ; Figue longue et noire
de la St. Jean.
AOUBIÊRAT ; Couvert de rosée,
ou de gelée blanche.
ÀOUBIÊIRO, ou barbarnsto. Vov.
Barbdsto. — âoubiëiro. V . riig'agricu.
AOUBIÊIRO; Lieu planté de peupliers blancs. Loubitiro ou la Loubiéiro, n. pr. paraît être un nom
corrompu de l'dovbiêiro.
Voy. douberjhino.
; L'aurore, ou l'aube da
jour. D'un' doub' à l'doutro ; toute
la journée , autant que la journée
peut s'étendre. On voit par cette expression qu'on ne mettait pas anciennement de différence ( quant
au degré de lumière ) de l'aurore
au crépuscule; l'une et l'autre ayant
été appelée aube ou blancheur.
C'est à'doubo , on de blanc , que
sont composés les n. pr. Péìrdouboj
aeubo-ti.ro , âoubënas, douban, âouÂOUBIN.
AOUBO
�34
AOU
bën , aouhëzou , douhêchë , etc. etc.
ÂODBO , et aoubat; L'orme-blanc»
le peuplier-blanc ( et non l'aube ) ,
espèce de peuplier de haute-fûtaie ,
dont le dessous de la feuille est
blanc et cotonneux : son bois est d'un
grand usage dans la menuiserie.
L'augmentatif d'doubo est âoubëTias. n. pr.
AOUBO dë-mar ; L'algue de mer.
AOUBOS, n. pr. corronVpud'«/£(W,
OU d'alban.
AOUBOVI ; La vigne blanche, ou la
viorne à large feuille : plante sarnianteuse des haies, espèce de clématite. Clematis vitalba. L.
ÂOUBOULA ; Remuer , soulever ,
changer de place.
* AOUBRABO ; Le produit d'un
arbre en feuille , si c'est un mûrier ;
en fruit, si c'est un arbre fruitier.
Boit1 âoubrado, arbre bien garni de
feuille, ou bien chargé de fruits.
ÂOUBRADOU ; Un ouvroir , un atelier.
AOUBRË ; Arbre. En v. I. diber ,
albrë, albër, d'où l'on a fait les n.
pr. Auber, Alber , et l'augmentatif
alberlas et le diminitif, doubré, ou
albrël.
cCdau pëbrë. Voy. Pëbriè.
AouBRE-DRË. Vjoj. Candulêlo. Parlé për ël aoubrë drë; il ferait pour
lui la fausse-monnaie , il se mettrait
pour lui en quatre , il ferait l'impossible.
AOUBRË dë gabi ; Le hunier d'un
Vaisseau.
AOUBRË dëmouli-d"oli\ Le mouton
d'un pressoir à huile : énorme pièce
de charpente , espèce de levier
qu'on abbaisse sur la pile des cabas
qui contiennent la pâte d'olives.
AOUBRË
r
AOUBRË
jkazèn de pouzarâneo ;
L'arbre horizontal d'un puits à roue.
ÂOUBREJHA ; Terme de cueilleur
de feuille de mûrier; grimper lestement d'une branche à l'autre pour
cueillir les plus écartées. Sa bê doubrëjka ; il est habile k cueillir sans
rien laisser.
AOU
, ou âoubêspi ; L'aube"-*
pine , l'épine blanche dont le fruit ,
ou les baies, sont appelées senelles.
ÂOUBRESSA
Un havre - sac ; et
non , habresac , ni aubresac. L'H en
est aspirée. Un havre-sac de soldat,
de garçon de métier ; la carnassière
d'un ebassseur.
* AOUBKICO; Abricot; doubricotié,
abricotier.
Aouc ; Le jars, ou mâle de l'oie.
ÀOUCAX , ou doucou ; Un oison.
AouciR. v. 1. Tuer, immoler. En
lat ( Occideie. )
AOUCIZËDOR. v. 1. Licteur, bourreau. — Meurtrier.
Âouco ; Une oie, la femelle du
jars , oiseau domestique. On dépouille l'oie de son duvet deux fois
l'année ; les grandes pennes de ses
ailes servent de plumes à écrire.
âouco , ou auco , est l'ancien nom
français : témoin l'histoire fabuleuse de la reine, Pé d'auque, ou
reine à patte-d'oie.
L'oie sauvage est de couleur cendrée ; elle a le milieu du bec et les
pieds jaunes , les bords de la langue
et sa racine hérissés de pointes aiguës.
AOUCTA. v. 1. Dommage.
ÀOUCTOR , ou aucior. v. 1. Curateur.
AOUDÂSSO ; Gance de chapeau.
AOUDOULIÉ. n. pr.masculin d'â'oudoutiéiro ; Seau Je puits ou de cuisine.
ÂOCDOUS , ou doudourous ; Odoriférant, agréable.
AocÉLiÉ ; Berger.
AOUÊLÏO ; Ouaille, ou brebis. On
voit l'affinité d'abèlié avec aouélié ,
et celle de ouêlio , ou aouêlio, en fr.
ouaille, ou ©vaille , avec le latin
( mis ), brebis. Voy. Abèiiè.
AotïFEGA. v. 1- Étouffer.
ÂOIÎGAH , ou douan ; Cette annéeci. Unganno, en patois florentin, a
la même signification.
AOUGAN.ASSO, ougmentatif d'âougan ; du temps du lloi Guillemot,
AOUBRËSPI
�AOU
' A O 1)
Su temps que la Reine Rerthe filait ; lequel un homme n'était pas &*■ \
AOUMENAS , augmentatif c.
/
c'est-à-dire, des temps fort reculés,
ou, il y abieu des années. On rend Grand et vilain homme.. Eu ital,
cette expression en pâtois florentin uomaccioneAOUMËKË , diminutif d'òmè ; Pepar, unganaccio.
tit homme. — Marmouset d'argile ,
ÂoûGOu ; L'algue , ou mousse made pkitre , etc.
rine.
ÂOUMÉsËiN , âoumënê.nco, un parin,
AOUGUNAS BÉTS ; Quelquefois.
Aownênen ; Une voix d'homme, forte
AOUJHAM ; Une Tolaiile. — Une
Volée , ou bande d'oiseaux , et non , et rude dans certaines femmes ; ce
oui est souvent le symptôme d'un
lin vol d'oiseaux.
vigoureux tempérament. On dit
ÀOUJHSBI ; Gros raisin blanc ,
doux et mielleux, "dont on fait en aussi, une taille nommasse dans une
femme , chez qui c'est un défaut.
Provence le raisin sec.
Ou appelle doumtnênco , une fille!
AOUJHIAS , ou doidsias. n. pr. Eigarçonnière , qui fréquente les
fcéar. St. Ekéar, comte d'Arian.
jeunes gens , qui les agaose , qui a
AOUJHOL ; Ayeul, grand-père. —
Vieillard, antique , ancien. Laafdis- du tempérament. Ce n'est pas le
sous doujkols ; les mœurs antiques. virago dés Latins qui se prenait en
bonne part, âoumenênco , et nomAOUJHOULET, diminutif d'dou/hol-.
masse , sont des indices.
Un bon vieux petit homme.
ÀOUMËJNTA
Augmenter. Faites
AOUKE ; Donc inteiTOgatif. Ses
doukà tan coucha :' êtes vous doac sonner durement le G. C'est la fauta
presque générale des Gascons qui ,
si pressé ?
croyant prononcer d'une façon
ÂOUKÊTO , terme de dénigrement ;
Petite femme. — Fa las âouqétos ; plus agréable , disent , aumenter ,
alimentation , aumeutatif, auinent,
jouer au loup.
, etc. -à'iÎ-M-«
ÀouRiÈiKO ; Une oisonnière.
AOLMËRAS , dit pour,
olmëras rÀOULÂKI , n. pr. Sle liulalie.
ou oumëras , n. pr. et augmentatif
AOULCUS , ou doucus. v. 1. lous
aoucus ; Certains , quelques-uns ; et d'oùinë ; grand orme.
Il y avait autrefois dans presque
non , les aucuns.
tous les villages un grand orme
ÂOULE ; Méchant. — Mauvais. —
Fin, rusé, l'éro d'áoulé ; juron , quj ombrageait une plaee, où se
tenaient les plaids , les assemblées
qui répond à , sarpedienue.
de la communauté, et où le bailli
ÂOULËZO ; Malice.
jugeait les diiterens.
* ÂOULIVASTRE ; Bouscas, le troèAOÛMÔRSO. On appelle doum&rno*
ne. Liguslrum vulgare , L.
AOUMÈDO, oiaida , ou olmédo ; Jlourido, lorsqu'un pauvre t'ait part
Une ormoie : lieu planté d'ormes. à un autre de ce qu'on lui a donné.
Le u. pr. âoumèssas parait y appar- Et l'on dit par extension de tout
homme, même riche, qu'il fait une
tenir.
aumône fleurie , lorsqu'il partage
AOUMÊLO , ou trouchddo : Omelette ; et non, anieiette, ni aumelette. avec un ami un présent qu'on lui
aura fait. A propos de quoi a-t-on
AOUMËÎÎAJHË. v.i. Hommage, dérivé d'homme ; c'est proprement appelé, fleuris, ces sortes de dons.
ÂOUPÊXOS i Ruades de cheval. Ce
l'entier dévouement, ou la servitude
d'un vassal à sou Seigneur ; il deve- ' terme parait dit par corruption de ,
nait son homme par l'hommage , et áou- pès , en lat. ( pedes ) ; les pieds
luiappartenait. L'tiomniage niuderne hauts, ou en l'air, tels que Its ont
»'est qu'un ombre de l'ancien, selon ces auiuumjï, eja ruant.
i.
�Jt$
AOU
•» STJPIATÒ ; Un opiat , un bon
AOU
il a fait sous lui ; s"èz iouretit. *
'■; de bon opiat ; et non , de La mousseline ne se salit pas autant que la batiste; et non, ne salit
bonne oplate.
AOURAMA , ou aurania. v. I. ExpàS autant, etc.
travagance. Accaslien dï la sua douÂOURIBELI ; Alerte.
rar.ia ; il fut repris de son injuste
AOURIFLAN. Voy. Boufë.
dessein ; ( correctionem habuit suœ
AouRiiiRo. Voy. ourâllos.
vesaniœ ).
AOURIO , ou aurio. En lat. ( «tKAOURË; Autre chose, di bëd'dour'à
reus ) ; D'or. De là le n. pr. ValJdirë ; j'ai bien autre chose à faire.
dourlo ; vallée où l'on trouve des
AOCREJHA ; Battre , maltraiter. Së
paillettes d'or , ou ce qui en a l'aptë l'di passe , t'dourë/hardi coumo parence ; tel que le sable appelé da
cal; si je vais là , je t'étrillerai de mica jaune, qu'onmet sur l'écriture.
AouRlÔLO , agriôlo , aoârnêlo, ou
la bonne façon. — isdourëjha ; prendre l'air, se refroidir , devenir froid. masclous ; Le chardon étoile , ou
chausse-trape : plante des champ*
.Voy. Air a.
hérissée de piquans : sorte de char-*
AOURËLIÀOU ; Coup sur l'oreille ,
l'action de les tirer. Dans le st. bur- don dont la racine est diurétique
lesque , une oreillade. Li ballet un etapéritive.Ëlle est appelée auriolo,
âourëlidoii ; il lui tira rudement les de la couleur jaune ou dorée de ses
oreilles ; ce qui n'est pas la même fleurs.
AouRiôou ; Le loriot. Voy. Figochose que , il lui donna sur les
Idouriôou. Fa Vdourièou ; faire le
oreilles.
bouffon, ou le niais , faire le fin 5
AOURËLIÀOU;Une oreille de porc.
ÂOURËLIÊIRO. Voy. Curo-dourêlio.
dissimuler.
AOURÎOU , âouribo ; Farouche ■>
ÂOURËLIÈTOS ; Des baignets faits
avec de la fleur de farine. On en hagard , ombrageux.
verse la pâte liquide en petits tas
AOURIPEL; dei'oripeau : clinquant
idans de l'huile bouillante ; on les ou laiton en feuille, bruni ou lissé,
saupoudre ensuite de sucre.
— Chose qui a beaucoup d'apparence
AOURËLIETOS , fdlùlos ,
ou ghi- et peu de valeur.
àouus ; Terme d'arpenteur ; témoins
AouRii'ELA ; Chamarré d'or et
d'argent, habit couvert de dorure.
tic bornes.
11 faut bien se défier de son mérite
AOURÊLIO. Pënjho Vdourilio : il a
l'oreille liasse. Las àourëlios më cor- pour chercher à le relever par ce
nou ; Les oreilles nie tinteiit. Les moyen.
grecs et les romains avaient le même
AomuPEixo , ou âouzvpéllo ; Un
préjugé sur le tintement d'oreille. érysipèle : maladie inflammatoire.
Li cdou fa un osco a l'dourélio ;■ il On dit un érysipèle dartreux , et non
faut le marquer à l'oreille , pour une hérysipèle dartreuse.
qu'il s'en souvienne.
AOURÎSTRË ; Un ouragan,coup de
vent violent et subit.
* AOURELIO-ÎÎ"«7} La grandéConAouRKÊLO. Voy. âouriôlo.
Soude. Sfmphytum ma/us , L. plante
ÂouRO; Le vent : Ternie générivulnéraire. Ses racines sont recommandées dans les maladies de poi- que; douro-drècho ; la bise, le vent
de nord, lemême que le majhistrâou :
trine.
ÂOURËLIUT ; Qui
a de longues il souffle presque verticalement ; ce
oreilles , basses et pendantes : oreil- qui fait refluer ou rentrer la fumée
dans les cheminées. De là le prolard n'est pas usité.
AouRÉsA , lourdêjha , ou councha ; verbe , à douro-drêcho, jhës d'abri ;
Sali, bxéuçux. Cet cui'uut s'est sali ; àpéourômë, jhës d'ami. Dë Vâouro t
�ÂOU
AOU
terme de cadastre; du côté du nord.
àouro që eoupo lou vizajhë ; vent
qui cingle ou qui coupe le visage.
ÀOURO-EÔLO ; Coup de vent impétueux, tel qu'en occasione le voisinage des hautes montagnes au
temps des neiges qui les couvrent.
ÂOURO-ROUSSO ; Le vent d'Est
chaud est décrié pour les vers-à-soie.
Il n'y a que les marins qui fassent
muet f St dans les noms des vents,
ou qui disent le _ veut d'É , le vent
d'Oué , de Sud-É ,:etc. Dans la prononciation ordinaire on fait sonner
toutes les lettres, d'Est, d'Ouest, etc.
Nous ajouterons , par occasion ,
que les différais noms des points
cardinaux opposés doivent aller ensemble dans la même espèce , et que
si l'on dit, par exemple , le J\Tord,
son opposé est le Sud : l'on doit dire
de même , en nommant les côtés
opposés de même espèce , l'Est ,
l'Ouest; l'Orient , l'Occident ; le
Levant, le Couchant; le Septentrion,
le Midi ; le Boréal, l'Austral ; la
Tramontane , le Mezzo-di, etc. Et
il serait peu correct de dire, par
exemple, le Levant et l'Occident,
au lieu de, le Levant et le couchant
qui sont noms de même espèce.
AOUROUS ; Venteux ou e.qiosé au
vent, ou plutôt d'où le vent part,
lorsque cet adjectif s'applique aux
montagnes ; car il y a grande apparence que celles surtout qui son t
couvertes de neige , sont l'or i gifle
des grands vents : de là le mont
aourous, montagne venteuse , ou
mont-venteux.
AOÜS. Voy. âouAoûs ; Août, le mois d'Août, pr.
Oût , sans faire sonner l'A , et
très-peu le T. C'est ainsi qu'on dit la
mi-Oût; mais on prononce l'A dans
Aoûter.
AOUSBER , ou ausber. v. 1. Cuirasse.
AoussË ; Un troussis : plis qu'on
fait aux robes des enfans et qu'on
découdà mesure qu'ils croissait. Fa
9$
un âoussë : Remplier une robe , y
faire un troussis.
ÂOUSSEL ; Oiseau. Ou dit en proverbe , fa la sdousso à l'âoussel sans
ave vis la ploûmo ; vendre, la peau
de l'ours avant de l'avoir tué. De
car a"âoussel; du nanan , terme de
nourrice.
AOUSSËLA ( s' ) ou s'ësfoulissa : Se
hérisser , au propre et au figuré ,
hausser le ton, mon ter sur ses grands
chevaux, s'emporter.
AOUSSÉLAS, augmentatif à" âoussel;
nom générique sous lequel on comprend tous les grands oiseaux de
proie, tels que le milan, l'épervier ,
le faucon et surtout la buse , qui
fondent sur les pigeons et sur la volaille. Fâi lou mantelë couniun viel
âousselas.
A.OUSSÉLËS . diminutif à'âoussel ;
Petits oiseauv , et non oisillons ,
qui est suranné.
ÂOUSSEK. L'absinthe, âoi/ssën mënu;
La petite absinthe d'un goût moins
désagréable et moins amère que la
grande. CelÎe-ci croît sur les montagnes de la Lozère et de l'Esperou :
elles sont employées l'une et l'autre
pour les opiats purgatifs fébrifuges.
Le sel d'absinthe , un des grands
alkalis de la médecine, arrête le
vomissement.
AOÛSÏA ; Faire le labour d'août.
!
AOÛSTEJS : Qui appartient au mois
d'août.
A.OUSTIÉS. n. pr. San-t-aoùstiès ;
St Athanase.
AOCTA ou auta. y. I. Le vent
d'autan ou du midi. L'aujtd bufant
dirëts -që vë èslious ; ( tum àiistrutti
Jlantem ( videritis ) dicitis quia œstus
erit. C'est proprement le veut du
S. E.
ÀOUTÏKWË. v. 1. Le Très - Haut.
Fil dë Vdoutismë ; ( filius altinsimi. )
gloria ë Vâoutismc ■„ ( gloria in altissimis. )
Louio-douto ; Çà çà, alerte alerte , debout debout , qu'on se dépêche : c'est ce qu'on dit pour es-
I
�38
AOU
citer au travail et pour réveiller les
paresseux.
AoTfTfiot;. n. p. San-t-doutôou ;
Saint Aug 'sîal, Évêque , mort à
Arles.
AOUTORGAR ; v. 1. Livrer, mettre
en possession..— Permettre. Eu v.
fr.%kXruvet.Noauthorgkih iajëmna
senhoriur ël barri ; mais cpsér ën caIntnén; ( mulieri non perotitto dominai in virum, sed esse in silentio).
AOÜXOÜS ; Le
regain du foin ;
le rejet ou la seconde pousse de la
feuille de mûrier, la pousse de l'été
ou de l'automne-.
AOU
de loin
cette cloche , et non , elle s'entend
de loin. Acofdibo-n-douzi dire; j'en
suis fort aise. — C'est bon à savoir.
Së fa douzi ; Déclarer sa grossesse
devant le juge. Diou vou n'aouj/të;
Dieu vous en veuille bien ouïr , ou
j'eiT accepte l'augure. En v. fr. Dex
vo en oie.
Certains actes d'hommage du onzième siècle commencent an: si : Aus
ou dous tu Adalbert , Bispë dë
Nemsë, etc. ; écoute Adalbert, Évêque de INicmes. Ceux qui sont en
Latin commencent de même : ( Audi
s'àouzis dë liuën ; on entend
AOUÏO HA ; jeter du bois dans
tu Guillelme Mag. lonensis Episcope ).
l'arriè: e-sai ;on. Le mûrier a bien La mode de parler au pluriel, en
jeté , et non il est bien aoi té. On ne s'adressant qu'à une personne ,
appelle me b anche, aoùtée celle n'était pas encore venue ; on ne
qui , ayant cesse de pou ser, s'est manquait point de respect en tudurcie dans l'été ou dans l'automne, toyant un supérieur ; il eût été riet dont les yeux e le bourgeon du dicule d'en user autrement.
bout sont fermés. On dit aussi une
Aouzîoo ou daajhido ; L'ouie.
citrouille aoûtée , c'est-à-dire , qui I-a leva l'douzido ; il l'a étourdi du
ayant ces.-é de croître , est mûrie coup. Parti d'douzîdo; partir de la
par les chaleurs d'août.
main , — avoir la répartie prompte.
■AorTRÊJHAR, âoulrëiar. v. 1. Ac- — S'emporter , prendre feu pour un
COJ der , permettre. De là le fr. Ocrien. Parlis d'douzîdo ; il est vif,
troyé" , les octrois.
bouillant , prompt à se fâcher.
AOUTRES , nous doutrês ,
nous
AouziMEN. v. I. L'ouie. Për douclous, n'àoulrës , nan très ; Nous, et zimën àouzirëls è no ëntëndrèts y.
non , nous autres , imité de l'Es- ( aure audietis et non intelligetis ).
pagnol , nos otrps. On accentue
AOUZÎNO ; Gland du chêne-vert,
différemment notre da<is, : 'est notre etnon,eusine.C«r-<i'ai}</zm0 ; Chair
maison, c'est la nôtre* Un co l'un , ferme et de la meilleure qualité ,
un. co Tâoutrë ; tantôt l'un, tantôt telle que celle des pourceaux, nourl'autre, ou alternativement.
ris de cette espèce de gland.
AOUYE ou arvë ; île formée par
AOUZÎNO ; Lois de chêno»vert.
alluvion. On l'appelle aussi un javeau. Tourol d'doiizino ; rondin ou bûche
ÂOUZAR ; Un houssard , ou un
de chêne-vert.
housard : i'H est aspirée, et l'on ne
AotiziR ou auzir. y. 1. Ouïr, enprononce pas comme , u-nouzard. tendre. Si alcus a dourélias d'douzir ,
AOUZAT. v. t. Exercé.
douia : que celui-là entende , qui a
Aotzi oudou'jhi; Entendre , écou- des oreilles pour entendre. Qi vos
ter : termes qui ne sont pas syno- doit, mi dou ( a au J\ qui vous écoute
nymes ; on se comporte passivement m'écoute. Qi no ës dë Deu no vos
en entendant, et activement en dou. ( Qui ex Deo non est , non vos
écoutant ; et de plus , on n'entend audit ). jVo domo ; il n'entend pas;
le plus souvent que .lorsqu'on écoute. doutais aqëstas pardaulas.
Aouzës-ti ? Entendez-vous ?et non
Aouzon. v. 1. Honneur. à. dou\or
y entendez-voRS ? Atjëlo campana i dë Dîdu ; à l'honneur de Dieu.
�APA
APE
Patrouiller , manier
mal proprement quelque cbose. —
La déranger en la maniant. — Apachouna ; sale , mal propre.
APAGABLË. V. 1. Paisible.
APA[A ; Garnir de paille. — Apnia
ou apalia ; taire la litière aux chevaux.
APALIASSA; Courbé OU étendu sur
un lit.
.
APALLI ; Rendre pâle ,
devenu
pâle , et non, panle.
* APANA uno Jilio; Doter une fille,
dérivé de , Pan.
APÂOURI ; Rendre peureux , le
devenir.
APAOUTA ( s' ) ; Tomber sur ses
mains.
APÂOUZA ; Consentir , convenir ,
accorder. Që de rës noun së mésclo ,
dë tou-t-a pdouzo; rien ne trouble la
paix de celui qui ne se mêle de rien.
Që rës noun dis dë tou-t-apdouzo ;
qui ne dit rien cousent à tout ; ainsi
on se rend complice de la médisance , lorsqu'on ne donne aucune
marque d'improbation.
APÂQUZAR. V. 1. Distribuer ; en
lat. ( Ap onsre ).
APAPAISSODÎVA. Voy. Abèca.
APARA , s'apara ; Détendre , se
défendre. S'apara coûmo catëvds ;
se défendre à bec et ù grillés.
APARA ;
Attraper ou recevoir
quelque chose qu'on nous jette.
APARO-LOU , dit-on , pour faire
honte ; fi ! le vilain.
APARËLÎIADO. V. 1. ou aparëlhat ;
prêt , préparé.
APAUËLHAMEN. V. 1. Préparation , ■
{ parasceve ).
APARËLKAR. V. 1. Préparer, rendre
propre, offrir. Si cùm aparëlhat s lés
vostres mëmbrës, etc. ( Sicut exldbuistis membra vestra serviré iniquitali ) , comme vous avez fait servir , etc.
APARËLHAT ; Préparé. ( Prompius , ap/us. ) Êi séi aparëlhat lé
vostrës corajhés. ( Scio promptum
fuiimum vestrum. )
; -Rendre égal , mieux
qu'égaliser. On rendégaux les versà-soie de différens âges et de différente taille, eu donnant aux plus
petits plus de chaleur et de nourriture.
On dit également apparier et appareiller des gants , des bas , des
livres , ou trouver celui qui manque , ou le pareil.
APARIA las Uttros ; Assembler les
lettres quand on commence à lire.
APARIA ( s' ) ; S'accoupler. Les
chiens s'accouplent : on fait saillir
les vaches et les jumens ; souer les
truies , couvrir les chiennes.
APÂRO, apfirat , ou passërou; Le
moineau.
AP ASTORGA ; Paître, faire paître.
APATRASSA ; Etendu de son long.
— Campé, flanqué. S'apatrassa j
se camper , se flanquer , — s'étendre de son long.
APAzfcvrA ; Appaiser , adoucir ,
calmer , ralentir , tempérer.
ÁPACHOUÏÍA;
3$
AP.ARPA
Jhantis pastoureiëts që déjhouts lai
ounibiêtos
Sënlets apazima lé calimas d'èl
jhour , etc. Goudouli.
APËBA ; Terme de nageur , pren»
dre pied. Voy. Apiza.
APECHOUKA. Voy. Paslksëjha.
APEGA ( s! ) ; Se coler , s'attacher.
APÊI, apêisso ou apêissos. Voyez
Piei.
APËLA. Aco s'apêlo parla. ! Voilà
p irler, cela ; ou c'est parler comme
il faut. Aco s'apêlo un rimi .'Voilà un
homme cela , ou c'est un homme
que M. un tel !
Quoique le verbe a ppeler se prenne
également pour venir à soi ou pour
exprimer le nom d'une chose , et
qu'en ce dernier sens , appeler soit
synonyme dénommer, il est cependant plus correct de n'employer le
verbe appeler , que dans le premier
sens , et le verbe nommer, que
dans le second, et dédire, par exemple : Dieu appela tous les animaux1»
�%o
APE
APÏ
c'est-à-dire, les fit venir , et Àdàm qui est différent d'apreté ). Dë pam
les Ranima ç on donna à chacun le mâou apëtouïou dë pan dissë.
nom qui lui convenait.
APËZA , apëba, apêouta, onapêoua
f
ÂPÉLÉS. v. I. Ouvertement , puterme de nageur ; Prendre pied ou
bliquement. En lat. ( Palam ). Apa- toucher fond. Pôdë pa apëza ; je
régki apélès ; ( palam apparui ).
perds pied , ou le fond me manque
ÀPELLÂiRÉ. T. I. En termes de
sous les pieds. Y a-t-il pied ? peutpratique , demandeur , celui qui on aller au fond?
appelle en cause le défendeur.
APËZA, ce terme est tout Grec.
APKNA ( s' ) ; S'appliquer. — Se
Pëza ; La plante du pied, et l'a pridonner de la peine.
vatif de la même langue dont nous
APËNDRIS ; Apprenti. — Apënavons cent exemples dans la nôtre;
drisso ; apprentjsse.
ce qui fait, sans pied.
APËRSACIA. V. 1. Ferme, métairie.
API ; Le céléri : plante potagère
APÊOÏT. Lotis apêous , jhûjkë das
qu'on fait blanchir en l'empaillant
ttpêous ; Appels , Juge des appels. ou en la butant , après l'avoir liée.
Porter uneaifaire.au Juge des appels, On mange à la poivrade le céléri
et non aux appeaux ; terme qui était ci-u et le fenouil, qu'on blanchit, de
cependant autrefois français, et qui même en Italie. En lat. ( Aphim ).
est encore consacré comme tel dans
API-BODSCAS, citrauioun , ou api'
ïe ressort du Parlement de Toulouse. fer. L'ache: plante qui donne un
APÉOIJ OU apës ; Sans fond, et protrès-bon goût au potage , et qui est
prement , sans pied. JSou-ia-apëou. recommandée dans les maladies
tin n'y- peut prendre pied, dit un chroniques.
nageur dans une profonde fosse
On confond dans la prononciad'eau. Voy. Apës.
tion , ache , plante , avec hache ,
A ri; or A. Voy. Apëza.
outil ; si on n'a soin d'aspirer l'b
AMERËZT , on apëgrit ; Acoquiné,
de ce dernier , une hache.
acagnardé , mou, lâche, paresseux
* On appelle aussi api-fer, ou api
au travail.
sdouvachë, celui sauvage ; différentes
APEROUKIA ; Achalander.
espèces íde Berles , sium , L. et de
APERTAR. V. 1. Toucher, concerlivèches , ligusticum ; qui se renconner , appartenir. No apêrtë à lui ; il trent dans nos prairies , etc.
iië se met point en peiné. Rë no më
APIALA OU apiloula ; Étayer , apapêrtë ; ( nihil med interest ). Bë puyer , qu'il faut prononcer comme
më apêrtë a mi ; je mérite bien ceci. appui-er , et non comme appu-ier.
Apialo të su la car q'as manjha ;
APËRTEGA ; Mettre à profit.
APES, terme de nageur ; sans fond
cherche d'autres accoudoirs. Apiala
ou sans pied. Du lat. pes ; pied, et paraît dériver du lat. ( pila ), pilier.
de l'a privatif des Grecs.
APIALAJHË ; Étai , appui , droit
AVÉTI, ou talën ; Appétit : apd'appui, et non d'appuyage ; barpuyez sar l'é d'appétit et ne pro- barisme qu'on entend, comme cent
noncez pas apti, comme si l'e était autres , de la bouche de ce qu'on
muet. On fait la même faute en pro- appelle honnêtes gens , et même
nonçant, pour mieux parler, difren, gens de lettres. On a droit d'appui
opra, Gaptaine, etc. au lieu de dif- sur un mur mitoyen, en payant la
férent ,. opéra , Capitaine , etc. A. moitié de ce qu'il a coûté, pour la
bo-n-apëti fdou pa sâousso ; il n'est partie où l'on appuie.
causse que d'appétit.
APIALOUNA, Étaneonner, étrésilAPËTOUNI ou apëtouï : on le dit
lonner. Les étais sont posés debout
du pain bien ou mal apprêté} ( ce. ou, un peu inclinés ? et ks étrésil»
�A P 0
loas horizontalement , comme on
le pratique òms les fondations , pour
empêcher l'éboulement des terres.
APIÉ , du lat. ( aparium ). Voyez
'Jbd.
* APIGNËLAS ; Serrés l'un dans
l'autre, comme les écailles d'une
pomme de pin ; de ce mot, pigno.
APILA : Amonceler. Voy. Atavela.
APILA; Briser. — Assommer.
APIO. Voy. PMo.
APIPÂIRË ; Fourbe , pipeur,
APITARA ( s' ) ; Se gorger de
viandes , s'empifrer.
APITRASSA ; Accommoder.
APITRESSA ; Meurtri au visage. —
Gâter un ouvrage.
■ APLANA ; Applanir, rendre unis
ûn chemin , une place , etc.
* APLANA ; Planer : terme de chaudronnier, de ferblantier.
APLANÂJHÈ ; Applanissement.
APLANAT; Arrivé. Êstrë aplanat ;
être arrivé.
APLANPOUGNA ; Empoigner. Dérivé de planpoun.
APLAT ; Saus façon.
APLECHA , ou oplëcha ; Ajuster ,
former, amenuiser.
APLÉGHÂIRÉ ; Ouvrier , qui fait
les outils de labour. Valet qui les
rajuste, les raccommode dans une
ferme de campagne.
API.ÉIHI ; Pluvieux, ou plutôt disposé à la pluie , tourné à la pluie.
APLOUMBA ; Enfoncer. — Assommer.
ArouDËRA. v. 1. Riche en biens
fonds.
ApounËRA ; Terrasser un adversaire à la lutte. — Surmonter à force
de bras. Voy. Podëros.
APOUINTA ; Pointer : terme de jeu
de boule.
APOUNCHA,
apounta, aponnchugn;
Aiguiser , lorsqu'on parle d'un outil
de fer ; tailler ou faire la pointe à
un pieu, à un échalas. Appointer
n'est pas un bel usage. Apounchuga
. le pots ; faire la petite bouche. Tou
Í0
aë dis napaunçjiarié pa un fus \
A P TV
tout ce qu'il dit n'aboutit à rien.
En v. fr. Appointisser.
AP( ÛKDRË. V. 1. Joindre , ajoute
une chose à une autre.
APOUKHAonapougna.y. 1. Tarder.
La câousa që avié tant apounka ; 1*>
raison pourquoi il avait tant tardé.
APODNTA.
Voy. Jpouncha.
V. 1. Accord , accommodement , convention.
APOTJNTAR. V. 1. Traiter, conve-«
nir , capituler. Apountat ; arrêté ,
convenu. Fouc dit é apountat y il
fut convenu.
APOUNTELA ( s' ) ou së coûta j
Se camper sur ses pieds.
* APOUPOUNI; Choyer un enfant.
APOURTA Rapporter. Un barbefc
qui rapporte bien.
APOUSTÉMI ; Apostumer , venir à
suppuration.
Ai'RADi, ou nfënassa ; Mettre ea
pré, semer un champ en pré. Ea
v. fr. Apprayer.
APHEISSAN. V. 1. Bësonha apreissan ; Pressant besoin ; ( instarts né-
APODNTAMËN.
cessitas ).
APRÊISSANSA. V. 1. Véhémence,
ardeur , nécessité pressante. La mis.
aprcissansa dë cada dia ; la foule
d'affaires qui m'assiègent tous les
jours ; ( instantia mea quotidiana )APRÊISSAR. v. 1. Presser vivement
t
insister. A la oracio aprëissan ; persévérans dans la prière; ( oratiom
instantes ).
APRËMËN. V. 1. Tribulation. Ea
lat. (pressura). Qepuscan confortar
aicëls që so ën tot aprëmën, pêr l'amo*
nes/ansa ; pour consoier par mes
exhortations ceux qui sont accablés
de toute sorte de maux ; ( ut possim
consolari eos , qui in omzi piesswit
sunt per exhortationem ).
APËNRÈ. V.L Apprendre. Aprëngo,
( distant ) ; qu'ils sachent.
APRÉNË; Reprendre, terme d'agriculture. On le dit des greffes qui
commencent à pousser , et des
plantes, qui, étant transplantées,
poussent de nouvelles racines. Ce
�■Ç»
 QÌ
sont semées tle loin à loin. Tfarfl
pommier a bien repris.
ëntr'aqi ; à tout bout de champ. Aqi
APRSSTA ; Apprêter, apprêté, qu'il
ne faut pas confondre avec âp;été nbbë : particule explétivê qui répond
1
ouqualitédece qui est âpre , et qu'on au fr. dame , pi , dam.'
A
QIRA. Voy. Aghëira,
prononce différemment.
AR. Lous ars ; Arcades , portiLe Languedocien est d'un grand
secours pour savoir où il faut met- ques couverts en voûte ou en plantre , sur les mots Français, les che- cher. La plupart des marchés sont
vrons qui tiennent lieu de l's, qu'on entourés de portiques ou d'arcades.
a supprimée ; comme on le voit Toutes les rues de Bologne en sont
dans aprësta et dans aspre , qu'on bordées des deux côtés.
ARA OU aras. v. 1. A présent. V.
prononçait autrefois en Français,
dro.
apresté et aspre.
ARA. V. 1. Ici à ce point, jusqueAPRIGOUNDI ; Creuser , dérivé de
là.
Laissais los ara. Demeurez-en là.
prigoun.
ARABÔOUT ; Voûte , grotte. —
APRIMÀ , amënuda ; Emincer ,
amenuiser , et non ameincir. Un Arboutat ; voûté.
ARACA lé bi ; Transvaser le vin.
corps s'émince peu à peu par l'usure,
ARÂDO; Labour à la charrue. Mët
par le frottement. On l'amenuise
à dessein avec quelque outil , en lous biôous à Varddo ; va-t'en atteler
les bœufs. — Arddo ; terre labouretranchant de l'épaisseur.
rée. Voy. Joûncho.
* APRIVAOA ; Priver un oiseau.
ARÂGNA. V. 1. Treillis de fer, de
APROP-SI. V. 1. Chez soi.
j
APROPIAMEJNÎ. v.
1.
Approche, fil de fer : celui-ci imite certaines
toiles d'araignée. De là notre aran.
venue , accès.
ARÂGÏÎO ; La vive, poisson de mer
Al'ROliMÊïRË. T'aprournilë që mou
pagaràs ; Je t'assure , où je te ré- dont les arêtes très-aiguës passent
ponds que tu me la payeras , et non , pour être venimeuses : ce venin n'est
je te promets que, etc. Vous aprou- autre , peut-être, que la finesse de
mêlë që nou ; je vous assure que non. leur pointe, propre à piquer un.
nerf qui échapperait aux pointes
APROUMÊTRE ( s' ) , OU s'abonda ;
Se vouer : më soûi aproumës ; je me ordinaires ; et un nerf piqué cause
suis voué à une N. D. , ou j'ai une plus grande irritation , qu'une
promis par un vœu de faire telle jjiqûre sur toute autre partie.
ARAGNOU ; Une prunelle ou petite
chose en l'honneur de.... , ou j'ai
prune. Voy. Pruno dë boûissou.
fait vœu de. . ..
* ARÂIRK OU arddë ; L'araire, la
AQEL ou aqëou ; Celui, celui-là.
En v. fr. Cil. Ce pronom se rend plus ancienne, la jilus simple , la
quelquefois par, tel. N'ës pa z-aqèl plus jiarfaite des charrues , si elle
që déourié êstrë ; il n'est pas tel qu'il est bien construite. Communément
devrait être. Soûi pas aqël që më dans ce pays , l'araire n'a point de
crëzës ; je ne suis pas tel que vous contre , ou cette pièce de fer qui
croyez que je sois. Aqêlo s'di ëro pu coupe la terre avant le soc, et qui
facilite l'action de ce dernier ; et
estado ; en voilà bien d'une autre !
de plus il a deux ver soirs. Voyez
AOËSTO ; Celle-ci. Aqêsto sdi êro
pa'stddo ; en voici bien d'une autre. Escarnpadoûiros.W faut deux mules
D'aqëstës ans; il y a quelques années. ou deux bœufs pour labourer k l'araire , mais nous en avons un à branAQI ; Là. Sert souvén pa d'aqi-aqi ;
il l'oublie d'un moment à l'autre. card dans lequel on attèle une seule
D'dici-aqi ; entre-ci-là. Lous oustdous bête, dit fourcas, Voy. ce mot, et
soun un dqi l'âoulrë àili ; les maisons jhioûgnëi
�AU A
AlùmE. Y. 1. Charrue. Négus
fmèténts la sua ma ël ardirë, é ësgardans atras , no és covinablë del
régné dë Deu; quiconque ayant mis
la main à la charrue regarde derrière
soi , n'est point propre au royaume
de Dieu.
ARAJHA ; Exposé aux rayons du
soleil. Dérivé de rdjho.
ARÂJHO , ou civddo conghioulo ;
La folie avoine ou l'averon.
ARAMBA ; S'accoster, s'approcher
•de quelqu'un. — S'accrocher , aborder , venir à bord d'un vaisseau.-Venir à l'abordage.
ARAMBÂ.THÉ ; Abordage»
ARATÎ ou arambrê ; Fil de fer ,
ïil de laiton ou iii d'archal. La canetille est un fil très-menu de cuivre
rouge argenté. En Ëspgl. ililo de
ararnbre.
. ARANCA) Arracher et non, déracher. S'aranca la barbo ; s'arracher
-la barbe.
ARAHCA , ou biarda ; Se sauver ,
s'enfuir. — S'aranca ; se jeter,
s'élancer.
ARÂOULIT >, Engourdi, transi de
froid. —Faible , sans vigueur , fluet,
malingre. Voy. Afaliouca.
ARAI'A; Prendre , saisir avec la
main, Ardpo-aràpo , crie-t-on après
quelqu'un qui fuit ; arrête , arrête.
S'arapa ; s'accrocher.—Loulach,
la grdisso s'arapou '; le lait , la
graisse se prennent ou se caillent,
se figent. Certaines plantes se prennent aux habits. La glace et le gratin se prennent par des causes trèsopposées.
. A RAPA ; Reprendre. Âqel aoubrë
u bë arapa ; cet arbre a bien r epris.
Se reprendre se dit, au figuré , de
ceux qui , après un dérangement
de fortune , commencent à remettre
leurs affaires.
ARAPO-FÊRÉ , ou nui.nddo ; Une
manique de repasseuse, pour prendre son fer à repasser. Les cordonniers , les chapeliers ont aussi leurs
jaianiqu.es.
h
0
AR C
, ou gafarol ; Le grateron : plante rubiacée , rude au
toucher , et qui s'accroche aux habits
des passans : elle est sudoriiique»
On l'emploie contre l'epilepsie.
ARAS. V. 1. D'âras én antê ; Dé-'
sonnais. Voy. dro.
ARAZA , terme de maçon ; COJHronner ou faire le co: di>n. d'un mur
de clôture , achever l'assise d'un
mur. — Araza ; combler, remplir.
Araza de biândo ; comblé de biens »
en regorger.
ARAZA ; Ensevelir,ou envelopper
un corps dans un linceul.
ARBOOUT ; Voûte , grotte.
ARBOUS ; L'arbousier, et non arhaussier. Arbul us une do , L.Qn l'appelle aussi, dans les traductions des
poètes latins , arboisiers.
L'arbousier est un arbuste toujours
vert, qui porte à la fois des fleurs
et des fruits. Sa fleur Manche est
Cu grelot. Le fruit qui est douceâtre , d'une belle apparence , est
un léger vomitif, si on en mange
comme des fruits ordinaires. Son
bois sert aux tourneurs à faire
des fuseaux.
ÂRBOL'SSÊ ,
ou arhoussié ; Lieu
planté d'arbousiers.
ARBOÙSSO ; L'arbouse , fruit de
l'arbousier,
ARBOUTAN , OU ëspêncho ; Un pied
de biche : barre de ter qu'on met
en travers d'un des vantaux d'une
porte pour la fixer. Ü espéncho est
proprement une barre de bois qui
sert au même usage,
Arc-boutan, en français, est un
demi - arceau de maçonnerie pour
arebouter la voûte d'une église oit
de quelqu'autre grand édifice , pour
en soutenir ou en arrêter la poussée.
ARBOUTAT,- Voûte.
ARBUDIVL ; Une bôudimère : entonnoir à taire du boudin ou de la.
saujisre.
ARCA no ; Arche de pont, comprise entre deux piles.
AilcAno, ou ubruisâdrt; Uac na~
ARAPO-MAN
,
6
�44
ARG
ARE
gée ou l'espace que parcourt un na- le renimeux , Pïcoswt du même*geur par un seul mouvement des genre , et auquel le potiron ressemBras et des Jambes. Ce double mou- ble. Voy. Pissocot. Les italiens apvement lui sert non-seulement à pellent notre areiélous, aracelt.
ARCIZOUS , oaarlizous. V. Marânoavancer, mais à l'empêcher encore
ARCÔ ;
Grand coffre à tenir la
d'enfoncer. Par le mouvement des
bras ou des mains , le nageur dé- farine. En lat. ( Arca ).
ARCO ; Tour, forteresse. En lat.
crit des arcs; de 1» le nom d'arcddo.
( Arx. ) De là l'arco dë Baroun , au
ARCÂI. n. pr. d'homme , dérivé
diocèse d'Uzés.
du lat. ( arcarius ) ; archer.
ARCOUCEL. Voy. Touras. '
ARCAS. V. 1. Arc-eu-ciel. Àrcas
AKCOUS ; Nom d'un Ëvêque de
«st l'augmentatif d'are , commearkë
Viviers, appelé en lat. ( Arcontius J.
en est le diminutif.
ARDÂOU ;
Une volée ou bandeÁRCÊLI ; Un lavignon .-coquillage
de mer, bivalve, bon à manger, d'oiseaux : ce qui est différeat d'un
et du genre des cames. Arceli paraît vol, terme d» fauconnerie.
ARDELECIO ; Fougue , ardeur y
dit du lat. ( Arcella ) ; petit coffre.
empressement. En latin, ( ardelio ) j
ARCHÉ; Cavalier dp la maréchaussée : le nom d'archer, titre hono- intrigant qui se mêle de tout.
ARDÉLOIS ; Ardent, bouillant.
rable dans les temps tes plus reculés ,
ARDËMEN. V. 1. Un incendie.
qa'on ne donnait guère- qu'à des
* ARDI; Hardi ; au féminin ardido.
gentilshommes , et qu'ont porté deARDIOL. Voy. Ourjhôou.
puis les gardes du corps , même
ARDIT; Un liard. Ardido; pièce
eous le règne de Louis XIV. En lat.
Sagitlarius , ou arcarius ) , d'où de deux liards.
ARDO ; Colère , cri de colère et
•'est formé, par corruption , le n. pr.
de menace.
«trghuié , ou t'arghié.
ARE ; A présent, are për labels ;
ARCHIBAN ; Banc à dossier, banc
d'honneur chez les bons paysans des à présent pour alors. Voy. dro.
ARE , arët , ou marët ; Un bélier :
Cevennes, placé au coin de leurs
âmmenses cheminées : c'est le siège le mâle non châtré ou entier de la
des chefs de la maison et des étran- brebis. En latin, ( aries ).
■Si vëndran li mazeïier arët, o Tiugers de distinction. L'archibane
est aussi un long coffre en forme jha, digon al comprador ; jhacia
de banc , fixé' auprès de la table à aisso quel comprador non H on déniant, Dë jëda si hom non li io deManger.
manda , non son tinguts dë dirë. £'
ARCHEMBÉLO ; Le poids du Roi.
si ênconlra aisso J'atian , le seinor
ARCIU-POT; Une étuvée. — Viande
hachée. Të boutarâi en archi-pot ; je inëton lur pênas. Cost. D'Al.
AREDIR. V. I. Rendre , remettre.
ie couperai comme chair à pâté.
AREGACHÀ ;■ Regarder fixement
ÁRcmvÂRi ; Archiviste.
devant soi.
ARCIÉLOCS , moussar, ou nissouA HÊTRE ; Derechef , encore. —lous ; Le potiron, le seps : sorte de
gros champignon bon à manger , Arrière. — Autrefois.
AREJHO , ou arèngo ; Cliapteil :
très-spongieux., brun dessus , verdâtre dessous. Il est du genre des rente de b!é qu'on retire d'un labouiistulei.x dont la partie inférieure , reur , pour l'usage d'une ou de plu?
appelée le foin , est un amas ou sieurs bêtes de labour.
ARELAJVGHIT ; Harassé.
paquet de fibres laissant entr'elles
ARÉHOCLI. Voy. Rcmvuli
ou r^j
de petits vides à leur surface.
>
U JU(Î faut pas le confondre avec ptoulu»
�ARE
; Redressé , rengorgé. —
JBremté , éreinter.
ARËNABOU. Voy. Afical.
ARENCA; Se raccourcir, sexamas•ser connue les vers de terre.
ARENGADA ; Séché comme les
harengs.
ARENCÂDO ; Un hareng blanc :
poisson de mer salé. Les harengères tirent leur nom des harengs
jblancs et des harengs saures, qu'elles
vendent. On aspire l'h de hareng ,
de barengère , de hareagerie ,
hareugaison. En espgl. Arencada ,
ARENA
Ou sardina
arencada.
, ou arënda ; Prendre
et bailler à ferme, prendre et donner à loyer. On afferme un domaine,
«ne terre, un champ. On loue ou
l'on donne à loyer une maison. Le
terme locaterie n'est connu que dans
nos provinces. Arrenter est un barbarisme. L'intelligence de ce terme
a fait gagner au marquis de Porta lis un procès ai* parlement d e Paris.
Voy. ce que nous avons dit dans
l'introduction , page 20.
ARENTAMËN ; liai! à loyeb , bail
à ferme , location : contrat,, ou l'action par où l'on donne 4 loyer ou à
ARËNTA
ferme.
AREPTAR.
ches ; (
'
V.
1.
Faire des repro-
increparé ).
A R G
4*
d'un moulin à l'arme ; terme de
meunier. Les archures sont de*
planches minces de bois de merraia
courbées en arc : elles embrassent
les meules par les côtés ; les couverseaux les recouvrent. Le tambour
est composé des unes et des autres.
ARESCLO , ou bi.'.c ; Une éebarde.
ARËSTA ; Retenir, ai aresta un.
mëssajhë; jJai retenu un domestiqua
pour me servir.
ARËSTA ; Sage, réservé. Filio
arëstado ; fille sage , réservée, retenue dans ses propos, modeste dans
son maintien.
ARËSTAMÈN ; Arrêt, saisie, soit
d'une personne, soit des biens.
ARESTOU ; Le meunier : poisso»
de rivière qui a la tête large et plate,
la bouche fort ouverte et sans dents,
et la chair toute entrelardée de
menues arêtes.
ARËZOUNA ; Interroger, questionner , faire rendre compte. — S'arézouna : Entrer en propos avec quelqu'un.
ARGÂOU; Sarrau de grosse toile,
à l'usage des charretiers.
ARGHE ; Cabestan.
ARGUE , argo ou êrghrs, terminaisons de nouis de lieux, qu'on a
conjecturé iv'poudre au lat. ( ager ) ;
champ , domaine : ainsi les n. pr.
sui vans :
ARËSC ; Appât , tel que l'achée
Jhënèrdrghé', mnlerdrghë, camârgo,
■qu'employent les pêcheurs pour
amorcer le poisson. Arësc : la pâtée fldoujhêrghi'', sdouvëgndrghë, pourque les oiseleurs donnent aux oi- keirdrghë, saturargUe , massilïarghë,
seaux , la becquée que les oiseaux j doumessdrghë ,valêrghë , et cent autres seraient les mêmes qu'en lat. ,
portent à leurs petits.
ARESCA ; Abécher ou donner la ] ( Junii-ager , Flavù-ager, Caii-Mabecquée. Les poulaillers abécheut rii-ager, Manlii-ager , Salrii-ager ,
ou en gavent les pigeonneaux eu leur Porcii-nger , Valerti-ager , c'est-àsoufflant à la'fois une gorgée d'eau dire, champs ou maison des champs
et de grain dans le bec. — Arêsca ; de Junius, de Mannus , de SJaamorcer le poisson, du lat. ( Esca ). rius, etc.
ÁRGNA. Voy. drgnn.
ARÊSCLÉ, ouarisclë; Rois détente
ARGOULK ; Un arquebusier à chepour les muiots , les boisseaux , les
cerceaux des cribles , des sas , des val. — Argoulë ou gritrgalè ;■ homme
roues des tours à filer la laine et le de petite et de basse mi.ie.
ARGUMENTA. On ne ai! pas argu«oton , des caisses de tambour, etc.
menter quelqu'un t ni ar^umeutur
ARÊSCUE dë mouli ; Les archurc*
�4«
ARI
une thèse, mais argumenter contre
quelqu'un et conti e une thèse , ou
conti e une telle position : ainsi c'est
un gascomsuie de dire , je l'ai argumenté sur une telle thèse, ou
j'ai argumenté telle question ; au
lieu de , j'ai argumenté, et sur telle
question.
A Kl , ou d très-long ; Haï : cri
qu'on tait aux ânes pour les faire
avancer, llabelais ail s*us façon ,
ari boumiqùet. Le s italiens le disent
«de môme. En espgl. havre, tu celtique , ari ; âne.
ÀRi AT; Ane, baudet. Décivéd'M.
ARIBA, apapdlssouna ; Donner à
manger aux animaux ; jeîer aux
▼ers-à-sore la ratiou ou le repas de
feuille. — Apâter un enfant , un
vieillard , un paralytique , qui ne
sauraient s'aider t.? leurs mains. 11
est si vieux , dit-on , qu'il faut
l'apâter.
ÀRIBÂDO ; Repas , ration qu'on
donne aux animaux, et en particulier aux vers-à-soie. Donna unariitddo ; jeter la feuille d'un repas ,
jeter une ration. Qan dounas d'aribaiics? Combien de fois donnez-vous
à mander, ou combien de repas fout
YOS vers.
■AHIBÀÎRË; Celui qui sert les repas.
AKI''JHE, oa saHêjhi; La salsepareille au Languedoc à baies rouges :
plante sacmeuteuse des baies, rampante , épineuse, perenne , dont les
feuilles , taidéès en cœur , sont
roides et tisses , et ne tombent qu'à
mesure qu'elles sont remplacées par
de nouvelles.
Cette plante, demi - ligneuse ,
donne de petites grappes de flenTs
blanchâtres qui répandent au loin
•twie odeur très-suave, et qui sont
suivies de baies rouges. Notre salsepareille est employée aux mêmes
usages que celle d'Amérique , mais
en pins foi te. dose.
A RI lis , ou cs-ariés ; En arrière ,
et non errière.
? ARI&ÍUÉ i Alisier. Cratœgus, L.
A R J
; Alise, fruit de l'alisier.
Nous avons le blanc et le commun
C. aria et C- lorminalis de lin. Le
bois est employé par les tourneurs et
les menuisiers pour divers petits ouvrages : on en fait des vis de presse,
des fiscaux et rouages pour les moulins à soie, etc. les fruits se mangent
comme les sorbes et les nefîles après
avoir resté quelque temps sur la
paille. On cultive dans les jardins
d'ornement d'autres alisiers étrangers en les gre liant sur ceux du
pavs , l'épine ou le poirier.
ARIGOÏ , ou la rigot ; Sorte de fifre.
ARIGOU. Voy. Fanabrégou.
ARIGODLA , ou rigoula ; Gorger ,
souler. — S'arigonla ; se régaler.
ARIGODLA ; Ennuyer , déplaire ,
incommoder.
ÁRtSCA, ou alisca ; Joli, propre,
paré. En grec , areskèin ; plaire, se
rendre agréable.
ARTHÈIRÓLO ; L'azérole : fruit bon
à manger de l'azérober, arbre du
genre des neftliers, comme on peut
le voir par les osselets de son fruit.
Celui de l'alisier a des pépins pareils
à ceux-de, la sorbe. L'alisier d'ailleurs et l'azérober vulgaire , se ressemblent un peu par ia feuille.
ARJHELAS, ou aljhelas ; Le genet
épineux : sous-arbrisseau qui donne
des fleurs jaunes légumineuses. Il
vient dans nos laudes et seçt à faire
des bouehetures pour les clôtures
des vignes. Ce terme est, dit-on,
arabe d'origine.
AJUHÉLAS , augmentatif d'anhelo ;
Terrein argileux dans lequel croit
la plante piécédente, et qui en fait
ordinairement connaître la qualité.
AR.THEI.IÈIRO ; Une glaisière d'où
l'on tire l'argile.
ARJHENTARIÉ. n. pr. de rue qui
répondait autrefois à ce qu'on appelle à présent, rue des orfèvres.
ARJHEÏVTIÉ. On appelait en v. fr.,
argentiers, ceux qu'on a depuis appelé orfèvres , parce qu'au temps
de ia première dénomination j ou
* ARIOO
�AU
travaillait sans comparaison beaucoup moins d'or qu'à présent , où
ce dernier métal devenu plus commun , le nom qui en dérive a plus
flatté les artistes qiii le travaillent.
ARJHËNTIÈRO. V. 1. Mine d'argent.
C'est d'une mine de cette espèce que
tire son nom une petite ville du
Vivarais.
* ARJHËN-VÎOU ; Du mercure, du
vif argent,et nonde l'argent-vif les
paysans attribuent au mercure beaucoup de mauvais effets, ou pour mieux
dire, les attribuent à une cause qui
n'existe pas. Si une plantation de mûriers dépérit sans cause extérieure; si
«n troupeau prend mal eu 'parquant
dans une terre, c'est, selon eux,
parce qu'elle conti eut de Varjkënui'ou, quoique jamais ils n'en ayent
vu, et que rien n'indique l'existence
de ce métal dans le pa ys. C'est aussi
au mercure qu'ils attribuentla phosphorescence du bois pourri, et avec
aussi peu de fondement.
ARJHTIÛÉ , ou arjhëHé , n. pr.
d'homme, et masculin à^arjkiliêiro ,
ou hrjfíkliéiró;'Jtrfkiliéaurait-il signifié ceux qui travaillent en grand sur
l'argile , tels que les tuiiiers , les
briquetiers , etc. ?
ARRÀI , n. pr. d'homme. Arcâi ,
en grec , ancien.
• ARKE , ou arcoula ; L'arc-en-ciel :
l'Iris des poètes et de la fable. On
dit au masculin un iris, en parlant
des couleurs qui imitent celles de
l'arc-en-ciel ; ce nom est féminin si
l'on parle de la déesse Ii»s.
ARKE de voulait ; Archet ou étui
de faucille. On dit aussi un arche':
de violon , le jeu des archets', etc.
ARKEMÎNO ; L'alchimie , la philosophie hermétique.
ARSETA ; Ajuster, parer.
ARMÉ, ou arquié,n. pr. d'homme;
il signifiait autrefois tireur d'arc
ou archer. Eu lat. ( sagilla'ríus ou
arcarius ). C'est du nom arqié que
s'est formé peut être, par corruption.,
arghié ou fdrghijl.
ARM
47
, ou archeiro ; Une barbacane ou cbante-pleure , terme
de maçonnerie : égouts qu'on pratique dansles murs de terrasse, pour
l'écoulement des eaux , lesquelles
occasionent des éboulemens qu'on
prévient par ce moyen.
ÂRKIÊXRO ; Soupirail d'un suoir
à châtaignes par où s'échappe la
fumée. — Lucarne pareille à la
précédente,longue et étroite, pour
éclairer quelque endroit d'une maison.
Les arkières ou archières ressemblent auxmeurtrièresd'oùles archers
tiraient sur l'ennemi : c'est de là
que ce terme dérive. On uisait eu
v. fr. archière, témoin ce distiqua
du roman du renard.
ARKIETRO
Les archières sont à quarniaux ,
Par où ils Iraient les quariaux.
ARIALA ; Nettoyer un canal pour
faciliter le cours de l'eau.
ARÎSCLE. Voy. Arêsclë.
ART-AN ; Cri des soldats pour s'exciier au pillage , d'où est formé ar*
landie , pillard.
ARLÊRI ; Du fretin , du rebut»
chose vile. VolèÀjlies cTaqëîés arle'risi
je ne veux point de ces guénilles.—
Arlêri; attirail. Aqi i-a j'oss'arlèris -?
voilà bien de l'attirail.
ARMAGNA ; Un aimanach.
ARMAS, trëscan , oagarigo; Une
lande, une triche, terre vacante ou
déserte , qu'on appelle aussi dans
quelques endroits , terres vagues et
vaines , où il ne croit que des bruiènes, du genêt, du thirn, de la lavande. On ne trouve point dans ce
sens le terme, vacant.
On disait autrefois nrme, dérivé,
de même ciu'artnas , du lat. (eremus) ;
désert. Ne confondez point lando
avec lente.
ARMÂZI. Voy. Placar.
ARMËTÈT.O. Voy. Pimpané'lo.
ARMÊTO ; Une ame du purgatoire «
et dans le styl. fam. , une ame en
peine. JimUe estledimiaulii tf ÎIVKC?.
�*
4*
k
R
t
; L'ame. N'âouzo pa •dire
*fè Vârmo sié ou siègo siouno ; il u'osc
pus souffler» Aourias-ti Vârmo tan
nëgro ? Scriez-vous capable d'une
telle noirceur, de cette atrocité ?
Series-vous assez impudent , assez
effronté ? Fêsto d'ârmos; le jour des
«îorts ou des trépassés.
On disait en v. 1. arma. Ai dounatéâoutourgat mouncor ê maarma
à Mou. Arma était aussi français ,
et l'on disait , s'arma , au lieu de
sa arma , pour éviter l'hiatus ; c'est
pour cette raison qu'on a dit dans
la suite , son ame , quoique son et
ame soient de diiï'érens genres»
ÂRMO-LÂsso. Vâi à Varmo-lasso.
On le dit d'une personne qui va à
pas lents , qui semble avoir peine
à mettre un pied devant l'autre ,
comme si elle sortait d'une longue
maladie.
ARMOL-, ou armàou ; La bonne
dame oul'arroche des jardins , Atrifiex hortrnsis , L. C'est une plante
émolliente; excellente pour lepotage
qu'elle dore. En espgl. armuellas.
ARNÀ ; Rongé, percé par les teignes , piqué des vers. -- drna; y. 1.
teigne. Voy. Rozil.
ARNABÎJRO ; Mangeure de vers ,
de teignes.
AR.NAVÉS , arnives ou arnavfou ;
L'argalou, porte-chapeau , Rhamnus
paliurus, L. : arbrisseau dont le port
extérieur diffère peu du jujubier :
leurs fleurs sont les mômes ; sa tige;
«st hérissée de deux sortes de piquáns. De là on donne le nom d'arnaves à une homme d'une humeur
difficile , acariâtre , hérissé de
difficultés.
On emploie les branches de l'argalou pour les écbaliers et les bouchetures. On assure que la tisane
de ses coques est très-bonne contre
îa gravelle et pour les maladies de
la vessie.
Un habile Botaniste Suédois , qui
avait voyagé en Palestine , dont il
connaissait tous les arbustes épineux, t
ARMO
A ïl O
dit qu'il n'y avait aux environs de
Jérusalem qu'une espèce particulière
de paliurus qui eût pu servir à
faire la couronne de notre Sauveur
au temps de sa passion.
ARNIÉ» Voy. iTérdié.
* ARIVO ; Teigne. Tinen ; petits
insectes de l'ordre des Lépidoptères ,
trop connus par les dégâts qu'ils
causent. Leurs larves vivent dans
des étuis qu'elles font,en rongeant
les pelleteries, les plumes , nos habits , nos meubles , nos tapisseries,
tous les tissus de laiae. Pour s'en
garantir, quelques personnes battent
fréquemment les objets susceptibles
d'être attaqués ; d'autres les enferment avant l'été en y mettant du
tabac , de l'esprit de térébenthine,
du camphre, et d'autres les tiennent
dans des lieux très-frais. Tous ces
moyens sont insufïisans , et depuis
plusieurs années la sociétéd'encouragement propose un prix de i Soo fr.
>our la conservation des étoffes de
aine.
ARNO ; Au figuré, mi cousin ou
un hôte importun qui , sous prétexte de parenté ou d'amitié, vient,
sans être prié ou désiré, loger chez
quelqu'un et le gruger. Un tâou a.
un'ârno ; un tel a chez lui un cousin , c'est-à-dire , un parasite. Ce
mot vient du Celtique.
ARO, aras , ou ôros ; A présent.
A per árol Ah pour le coup ! Fëniên.
un âro Tdoutrë piêi ; ils arrivaient
tantôt l'un tantôt l'autre , ou à différens intervalles. Pâgo un páou âro
un pâoa piêi ; il paie par parcelles.
Travalia un pdou ara un pdou piêi}
travailler par échappées, i/âro ni
a" âro ; de long-temps. ÏŶarênla ;
dorénavant, et non d'hors en avant,
du lat. hora ; en ital. aora ; en
v. fr. aras.
AROBAS ; Reste à savoir.
ARÔFO ; La balle de l'avoine.
Voy. Pousses.
ARO-MËMO , aromëtis , aromëten ,
ou adesâro ; tout à l'heure. AromS'
Í
�A R V
mfío ; dans l'instant. Aromflîs se 1
rapporte davantage au lat. hora 1
metipsa.
Aaos ; Arrhes , substantif féminin , et non errhes : on prononce
et on écrit arrhes au propre et au
figuré. Donner des arrhes ou arrher,
les arrhes ou les gages de la vie
éternelle.
AROUKI ; Pétrifié. S,aroulii ; se
pétrifier, se grumeler. Certaines
chaux maigres n'ont besoin que de
peu d'eau pour être éteintes : s* l'on
eu met autant que pour les grasses ,
elles forment dès grumeaux qui ont
la dureté de la pierre.
ARPA, ou grdoupigna. Voy. Arpi.
ARPÀDO ; Coup de griffe.
* ARPAN. Il est inutile de traduire
ce mot pris du français , mais il est
nécessaire d'indiquer sa valeur pour
l'intelligence des anciens actes et leur
rapport avec tes mesures métriques.
L'arpent d'Alais a 9 pans de Ion g sur
y pans de large, et vaut 49,870 mètres
carrés. A St-Christol et dans quelques autres communes voisines l'arpent n'a que 8 pans et ne vaut par
conséquent que 39,407 mètres carrés. Il faat cent ai pens pour une
carto et seize cents pour lisâowrtatlo
ou sdoumadado. Voy. ces mots.
ARPATHÏJHA ; Se démener , se débattre des pieds et des mains. —
Tâtonner, marcher en tâtonnant,
chercher à se prendre à quelque
chose , comme un homme qui se
«oie.
ABPËJHA ; Chercher à se prendre
des mains , au se griffer' à quelque
chose. — Arpèjha. Voy. Arpi, dérivé d'arpo.
ARPÍÎTO , diminutif d'arpo ; Croc
«te batelier.
ARPI, arpê/ha; Saisir, empoigner.
ARPI , ou grdoujigna ; Égratigner ;
donner des coups de griiiè, se prendre aux cheveux avec quelqu'un. Si;
sou arpis ; ils se sont harpes ou harpillés. Acad. eu lat. arripio. De là ,
arpo ; grifle.
ART
%
Voy. Cdbro.
ARPÎOU ; Ongle d'oiseau, tes ongles du lion , fes griffes des chats,
les serres des grands oiseaux de
proie. Un ongle long et crochu.
ARPO ; Griffe. La griffe <m la patt»
de certains animaux, tels que l»
chat et le tigre , est armée d'ongles
aigus et crochus, pour saisir leur
proie et la déchirer. A bondrpo »
dit-on au figuré ; il a la serre bonne.
I-a bouta Vdrpo ; il s'en est saisi ,
il s'en esfe emparé.
ARPOS , terme de maçonnerie 3
pierres d'attente pow faire la liai,
son d'un mar avec un autre.
A&QUA&S^ v. L Trésorier. En hrtt
Arcar i us.
ABRAÇA le bi ; Transvaser le vin.
ARRAJHA, s'arrajha dqu sôûrël ; Se*
cháuíïér au soleil ; dérivé de rajho ;
rayon.
ARROUÎ ; Maigre , exténué*.
ARRUGA / Appuyé , soutenu , aP
fermi. S'arruca; s'appuyer , s'adosser contre quelque chose pour dormir , pour reposer , po«r rêver. —
S'arruca ; Se ranger, se collier contre
un mur pour laisser passer une voiture, — S'attacher , se prendre k
quelque chose. — S'arruca ; Se rétrécir , s'entasser eu soi-même „
s'amonceler , plier les épaules de
crainte , de frayeur. V . Amoiichouna.
* ARRUM'A
A demi brûlé.
ARSA. v. L et n. pr. Bridé, fait
au pluriel ? arsi. De là le nom d'une
paroisse de Paris , appelée SaintPierre-des-Arsis. En v. fr. ars, arsé»
ARSAR. v. L Brûler. Eu v . fr. ardre.
AnsE«îzo : L'armoise ou herbe deSaint-Jean : plante auti-histériquc.
Sa décoetioH provoque les évaluations des femmes. Arsënizo , corromp» , du lat. Artemrsia , ou Artemise, Reine de Carie, qui l'employ a , dit-on , la première pour le*
maladies des femmes nouv ellemenÇ
accouchées.
ARSI ; Soif, altération.
A&ïEt 5 ét&éw* ; Doijt du pictL
ÀRMAW.
�So
ASS
ASS
On dit orteil, pour le gros doigt,
pron. doi, ou plutôt , doué.
ARTELIA ( s' ) ; Se heurter les
doigts du pied contre quelque
chose, se blesser aus. doigts du pied
par quelque choc.
ARTELIADQ , pêirado , artëlidou ;
Heurt , coup , blessure aux. doigts
des pieds : ce qui n'arrive guère
qu'à ceux qui vont nu-pieds.
Si les paysans des euvirons de
Paris n'avaient point de chaussure,
ou s'ils avaient moins d'aisance ,
ils se heurteraient quelquefois les
doigts du pied, et nous aurions des
termes français propres qui répondraient à s'artélia et à arteliàdo ; et
îl y a toute apparence qu'on aurait
mis dans le dictionnaire de l'académie s'artelier et orteliade , termes
très-français en Picardie. Ou peut
en dire autant de beaucoup d'autres,
qui, pour n'être pas usités ou connus à Paris , manquent dans ce dictionnaire.
* ARTEMISO ; L'armoise. Arlemisia vulgaris, L. plante stomachique,
vermifuge, emmenagogueantiseptique.
ARTÊRO , ou arlerou ; Adroit à
quelque chose, ou qui tire droit.
ARTIZOUS. Yoy. Arcizous.
ARUZA ( s' ) ; litre fâché.
ASCLA ; Fendre. — Fendu. Au figuré , un ascla ; une tète fêlée , un
homme qui a le timbre fêlé. Rirë
■coum 'unasclo; rire à gorge déployée.
Ascla et asclo vient du Celtique.
ASCLÂJRÉ ; Fendeur de bois.
A.SPÀDO. Voy. Ancddo.
AssA ; Cà , ou, oh ça , or çà. On
îe dit au commencement du discours.
Çà , dites-moi. Oh çà , que faut-il
iaire ; or «à, contez-nous cette histoire. L'Y d'or-çà est muet. Le peuple dit çà pour cela. On doit dire ,
celava bien, et non, çà va bien, etc.
As.SACilüJlKíí. Voy. Adoubadou.
AssADOtjLA ; Solder un cochon ,
rassasier la faim.
AssAiAR. v. I. Tenter , tâcher ,
se disposer. Përqë më assainis cnglt*
nadors ? ( Quid me tentalis hypocritœ. ) Assàiavo anar ë Bitania ;
ils se disposaient à passer eu lîitinie ;
assaiava se. aiustar ab los descipols ;
il cherchait à se joindre avec les
disciples.
ASSAI&NOURI , ou assignouri. v. 1»
Rendu ou devenu maître. S'assai*
gnourir , se rendre maître.
ASSALE.IHA , ou salejha ; Donner
le sel au bétail.
ASSAKA ;
Cicatriser , cicatrisé.
Plago assanddo ; plaie cicatrisée.
ASSÂOUVAJHI ; Devenu farouche.
S''assdouvajhi ; prendre un air , une
humeur sauvage , contracter des
manières dures et agrestes.
ASSASSIN. On ne dit pas, commettre un assassin, ni être coupable d'assassin , mais d'assassinat.
Assassin se dit des personnes ; assassinat de l'action de tuer de guetapens , ou d'attaquer simplement
avec avautagè et de son autorité
privée , quoique la mort ne s'en
soit pas suivie ; car celui qui à
fimproviste aura reçu des coups
de bâton , et surtout des coups de
couteau, dira très-bien qu'il demande justice de l'assassinat commis
en sa personne.
ASSATA; Aliaisser , battre , fouler. La terre s'aifaisse d'elle-même.
On la hat pour la faire entasser. —
Assata la pùrto ; pousser la porte
sans achever delà fermer. — Assata
ou assiëta la bugadô ; eneuver le
linge de la lessive et l'abreuver d'eau
pour le fan e entasser. On dit aussi
d'une voûte ou d'un hâtiment faits
récemment, S'cs assata ; il a pris
sou faix.
ASSATA un cop ; Asséner un coup.
Assata un sou/lé ; appliquer un soufflet.
ASSËC , In miech assëc ; Au milieu
de l'ouvrage.
ASSEG~WRIR. v. I. Maîtriser , se
rendre maître. Cèls që son vistassëgnorir dë las jhents : ceux qu'où re-
�A S S ■
garde comme les maîtres du monde.
ASSËGUTA. Voy. Agâira.
ASSÈIRË. v. I. Se mettre sur son
séant. É vise Pêirë asséc së ; ( et viso
Pe tro resedit ).
ASSËMA ; Assaisonner une viande,
ou toute autre chose bonne k man ger.
ASSEMBLAR, V. 1. Comparer. A eu
assëmbiarei ; ( cui assimdabo ? ) à
qui comparerai-je ?
ASSËNCIAT , assiensa ; Savant, ou
qui fait l'entendu. — Industrieux,
adroit.
ÂSSËNTAMËN. V. 1. Consentement.
ASSENTAT , ou sénu ; Sage, posé,
sensé.
ASSENTI ; Fêlé. Ce pot s'est fêlé
au feu. La fêlure est moindre que
la fente.
ASSÈRO , ou à séro ; Hier au soir,
etnonhier soir,ni hierà soir. Ceux
qui font cet italiénisme , qui nous
vient du Comtat d'Avignon, sont
les mêmes qui disent : aller a selle ,
une heure et quart ; au lieu , d'aller à la selle-, et une heure et un
quart.
ASSËTA. Voy. Sûre. — Assëtat.
v. 1. Assiégé.
ASSËÎ.ARSI. V. I. S'asseoir. ISo ?assiètës ; ne t'assied pas ; assëto-të ;
assieds-toi.
T
ASSETOUS , d assëtous ; Assis, opposé à debout ; éro a"assetoussu
soun lié ; il était au lit sur son sémtAssËzi ; Rassis , du pain r ssis.
On le dit par opposition ai pain
frais ou cuit récemment.
Assi. v. 1. Ainsi, de cete façon.
Bo ës ad ëls , së ëls assi pënianran ;
( Bonum est illis si sic per^aneant).
Assi, dit pour à-si. > L A lui ,
à elle. Fariseus aquëstascaousas assi
prëgava ; ( Phariseus hœc apud se
or abat ).
ASSIÉTADO ; Une ssiette de quelque chose , de céris'S, par exemple,
et non assiétée.
A ssiMBEL A. v. I.fia faire accroire,
du lat. ( simular: )•
AssiMERLA,<wp/« qilia ; Perché,
t.
AST-
5Y
juché, haut, perché sur la pointe d'uu
rocher. On le dit des oiseaux , et
au iiguré , des personnes. Formé
de simo ou cime.
Assîou. Voy. Essîou.
ASSÎVADA ; .Donner l'avoine. Au
figuré, iéou Cassivadardi ; je te régalerai , ce qui est la même chosS
que, je te rosserai.
ASSORGAT ; Altéré.
Assou ; Une auge à cochons.
ASSOULA ; Jeter par terre , du lat.
( solum ).
ASSOULA ( s' ) ; Faire silence. —•
S'appaiser , se calmer. Assoula vous;
paix, paix ; chuî, chut. V. Amâisa.
ASSOULÂÏRA. v. 1. Faire un plancher.
ASSOULËLIA. Voy. Sourflia.
* Assourdi. Voy. Ablazi.
AssouRi ; Enivrer.
A.SSOUBDA , ou issowda ; Rompre
les oreiïes à force de crier , ou as*
sourdi*. Acad.
AsiOORTi ; Aller au-devant ou U
la rpiicontre de quelqu'un qui arrive;
et .ion assortir , qui signifie , appareiller , mettre ensemble des choies qui conviennent pour la couleur,
ou selon d'autres rapports.
ASSOUSTA; Se mettre à couvert da
de la pluie, de la neige, etc.
ASSUAVAR. v. 1. Persuader.
ASSUCA , ënsuca ou atuza ; Assorn*
mer. S'assuca ; se casser la tête en,
tombant. Assuca est formé de sûco9
le sommet de la tête , et de Va privatif : c'est comme si l'on disait
ôter la tête.
ASSUPA. Voy. Supa.
ASSUTA. Voy. Ahissa.
ASSUVAMËNTS. V. L Calme. Fait
ës gran assuvamënts, (facto, est
tranquillilas magna J.
ASTA ; Embrocher , mettre à la
broche , de Astë.
ASTAD. v. 1. Estade ; mesure îti—'
néraire. Espace de cent vingt-cinq
pas géométriqnes.
ASTÂDO ; Une brochée de viande
s
ÂSTË
Croche. En v. fr. hate
t
7,
�5a
A S T
ÀSTÍ5 , ou astet; Une brochette
ow petite broche, un hatelet ;
ce
dernier peu usité, si ce n'est dans
les dons de Comas.'Une brochette
on hatelet, s'entend aussi des petits
morceaux d'une viande délicate,
coupés par tranches , et embrochés
sur la brochette. On disait autreIbis en fr. non-seulement , un ha te
pour une broche , mais un hâteur
pour un rôtisseur.
ÂSTË , diminutif d'dslc , n'en diffère que parce que la syllabe as est
brève dans asi'é, et qu'elle est longue dans âstë; il n'en faut pas davantage pour former des dimunitifs
dans la plupart des noms languedociens qui en sont, comme les
noms italiens, presque VJUS susceptibles. 11 suffit aussi le pUs souvent
de terminer le nom en é pour le
masculin , en tip pour le ïéminin.
Picho , pichoulë , r}ù:houti'to.
Il en est de même des augmentatifs en as et en asso ; c'est jour
cela que les languedociens qui,en
parlant français , ne font que tu- '
duire leur idiome , font fréquent
ment des diminutifs que le génie de
la langue française ne comporte pas,
et qui peuvent même occasiotier
des contre-sens : car parmi le peu
de diminutifs qu'on trouve en français , la plupart ne le sont que''par
l'a terminaison , tels sont entre autres , poulette qui n'est pas une petite poule , mais une jeune liïie.
Vignette, ornement d'un livre , et
non une petite vigne , et ainsi de
chevalet, planchette, tablette, etc.
ASTELIÉ. v. 1. Crand ehènet à
crans , à mettre plusieurs broches ,
oa un hâîier, qui est l'ancien nom
fiançais.
I
ASTICOT; Une épéerouiilée, une
rapière.
ÀSTIÉ. n. pr.
et v. 1. Rôtisseur,
ch-ef de rôtisserie. En v. f. hâteur.
h. lat. ( haslclaior ), dérivé d'dstë,
broche. — Astié, grand chênet à
mettre plusieurs broches. V. i$tMié*
ATA
A STOU; Un autour, oiseau de proie.
ÂSTRË ; Un astre.Loa diablë viré
Vastrë ! Peste de.... ! Cette espèce
d'imprécation qui répond au latin
( Deus ornen avertaf) , est une suite
de l'opiuion où étaient nos pères
sur l'influence des astres.
Nous avons d'autres expressions
pareilles qui nous ont été transmises
d'âge en âge par une tradition qui
remonte au temps des anciens Romains et du paganisme ,■ telle est
celle encore : për co d'astrï, par
hasard.
ASTRËCH. v. 1. Etroit.
ASÎRIÉ; Une gaufre: pâtisserie
cuite entre deux fers chauds.
ASTROLÔGO ; Astronome , astrologue. Le peuple ne fait pas de
différence de l'un et de l'autre ,
et il leur attribue toujours quelque
magie.
As tRU. v. 1. et n. pr. Équipage
de labour , ménage de campagne.
Voy. Càbdou.
ASTRUC. Voy. Estruç.
. ATAIËT ; Fosse , tranchée pour
planter un arbre ou la vigne.
ATAL, atalos , ou ansin ; Ainsi.
Aco's atal ; c'est comme cela. Atal
•io ; ainsi soit-il.
ATAMBË ^diïambë^atabë ; Aussi t
de même.
Ar Asc A ; Fermer, bâcler une porte ave une barre. —S'atanca ; s'arrêter attendre , prendre patience
dérivé le tanca ; retenir, d'où est
formé h français étancher.
ATÂOI^A ( î ) ; Se mettre à table ,
et selon l'cad., s'atabler.
ATAPA }l<>riner, boucher, couvrir.
ATAPA , Ci acala ; Caché , dissimulé, sourntís.
ATAPAOU, CI ditapdou;Non plus,
aussi bien. L'ai mas pa '<! Noun farâi
alapdou icou ; vius n'y allez pas ,je
n'y irai pas non jhas. àilapâou inëii
soucitë pa ; aussi ne m'en soucié-[«
point.
AT'APLA ; Aussrbien.
ATAÙT, ou aiahut, ou ímtt\ Vn9
�AT I
A T R
S3
,AnssA, ou assuta ; Se prendre
de grippe contre quelqu'un. —
S'atissa ; s'acharner avec opiniâtreté à quelque chose.
ATISSA. Voy. Akissa.
ATITOULA ; Amadouer.
ÂTO: On dit les anciens actes,
et non les anciennes actes, fou
mandarâi un bon'dto ; je vous enverrai une assignation en bonne
forme. Faites sonner le c d'acte ,
d'action, d'actif , d'actuel, d'acteur , etc.
ÂTO ; Interjection explétive qui
se rend par dame. Ato sabë pa që li
jdirë ; dame ! je n'y sais que faire.
ATOURA ; Combler de terre. —
Ranger quelqu'un à son devoir.
ATOURMA ( s' ) , ou s'apara ; Sa
revaneher , se défendre. M'es vêhgu
capigna à më soûi aiourna ; il est
venu m'attaquer ; je me suis revaoclié. Le proverbe dit :
Garas cjans ; qi pla s'atoùrno ,
Dise'n që din Voustal s'ëntoûrna.
bière j une représentation : forme de
cercueil sur lequel ou étend,pendant
un service , un drap mortuaire.
ATAÛT : Un géant.
ATAVEI.A, OU apila ; Empilé. —
.Empiler du bois , des planches, les
mettre en pile , formé de tavel.
ATËBËZI ; Attiédir , rendre tiède.
ATËMPËRÂNSA. V. 1. Modestie. Ab
atëmpërânsa ; avec douceur.
ATËMPRAT. v.l. Modeste, modéré.
ATËNUR Ë , s,atênd--ë ; Etre attentif à l'ouvrage , s'y appliquer sans
se détourner , sans perdre de temps ;
travailler de suite et sans relâche,
et non, s'attendre.
ATËNDRË (■$' ); Croire , se fier ,
se rapporter. Vous atëndès à ël ?
Vous vous fiez à lui ? Vous croyez
ce qu'il vous dit ?
AÏËSDRË ; Attendre : verbe qu'on
fait mal à propos réciproque. Atèndés-vous unpdou ; attendez un peu,
ayez un peu de patience, et non
attendez-vous ; cè qui ne signifie
rien ; car on ne s'attend pas soi* ATOUSJ Atout .- terme du jeu
même.
de cartes.
ATËNTA ; But, ou fin qu'on se
ATRÀIRË ; Montrer de l'emprespropose.
sement pour se défaire d'une marÂTËRI , ou alari ; Tarir , mettre
à sec. Atëri, sclou la force du terme, chandise.
ATRAPO-MINOÜÜÍ ; Un patelin.
c'est aller jusqu'à terre, ou puiser
ATRAS. V. I. Derrière.
une eau jusqu'à ce qu'on touche au
ATRÈSSI. V. I. De même, pareilfond ou à terre. Ce dernier terme
est la racine à'aiêri ,,et probable- lement. Ella mëtèissa atrèssi servie
ment du français , tarir , corrompu k moûts ; elle a assisté de même
plusieurs. A- z-aquist që ses leg eran,
de notre aiëri.
atrëssi co eu fossës leg; ( Us qui sine
ATËSSA ; Allaiter, donner à têter,
legeerant, lamquam sine lege essem);
faire têter un enfant.
comme si je n'en avais pas eu moiÂTËSSÂDO , ou lëlado : Repas ou
même.
Atrèssi las ovelhas ; ( oves
réfection d'un enfant qui tête. A
agit dos alës.sddos ; il a tête deux quoque ).
A TRËZANA ; Ajuster , agencer. —
fois. Douna un alëssâdo ; donner à
Assortir.
têter, faire têter, etc.
ATRICA ; Èmotter la terre d'un
ATËSSAMËN ; Allaitement, l'action
jardin , la rendre ineubie. En kt.
d'allaiter.
( tero tritus }.
ATËTOUBÎI ; Pendu ou collé à la
ATROBAR. V. 1. Atrobëc i azënêl •
mamelle. — Fort enclin à têter.
( invertit asscllum ).
ATIFÉS ; Afiiquets : avec tous ses
ATROSSA?.IKÎÎ , ou aourëssamën. v.
affiquets, dit-on , elle us laisse pas
i.
Mpf 11 ruine , destruction. ÈM,
d'être laide.
�54
À U L
atrossamën dë la carn ; ( in interltum carnis. ) Daran pënas durables
ën Utròss'dmen ; ils souffriront les
peines d'une éternelle damnation,
La fis dëls quais ës atrossamën ; dont
la fin sera la damnation. ( Quorum
finis interilus.) dicelas câousas so
en atrossamën për mëzeis l'usajhë ;
ces choses se détruisent par l'usage
qu'on en fait.
ATRUSSAR. v. 1. Ecraser ;( contercre ).
Ax L'BA ; Allumer le feu, une chandelle, et non éclairer ; faute ordinaire dans le Lyonnais où l'on éclaire
«ne chandelle , qui par-tout ailleurs
est faite elle-même pour éclairer.
En Lorraine , au contraire, on
dit allumer pour éclairer ; et il /arrive quelquefois qu'en parlant d'une
promenadenocturne, ou d'un voyage
lait de nuit, quelqu'un s'offre obligeamment d'allumer , à l'aide d'un
flambeau , toute la compagnie.
ATUBAL; Allumettes ou menu bois,
copeaux, broutilles, de la bourrée,
Faiiie d'un fagot, et tout ce qui est
propre à prendre feu dans le moment , et qui peut aider à allumer
le gros bois.
ATUCA. Voy. Assuca.
ATUDA ; Éteindre.
ÂTUFEGA, arkèta, ou azënga ;
Ajuster, façonner. Une chenevière
ou ua champ bien façonnés rapportent davantage.
ATUPA ; Assommer , battre avec
excès.
ATUPI
Réduire au silence ; et
clans le st. fam. , mettre à quia.
ATURGA ; Jouter sur l'eau.
AÛLÏÊRI. v. 1. Adultère.
La peine des adultères était dans
ce pays-ci, et dans le ouzième siècle , de faire courir nu-pieds par
la ville le criminel, précédé de sa
complice , et de les fustiger à mesure.
Encaras donan që si dëguns hom
që aia moller ,o fëma që aia marit ,
son près ën. aùlt'cri, që amdui ( la
AVE
f ë'ma an prëmiéran ) coron nus per
la villa è siàou bën batus. E ën al
rën , nou sidou condëmpnats. Cost.
d'Ai.
AVAL ; En bas : en parlant du
cours d'une rivière, on dit, le côté
d'aval, ou vers l'emboichure. C'est
d'aval que dérive le français , joues
avalées , pendantes , du latin , ad
vallem.
AVALI. Voy. Abali.
AVALIR. v. I. Disparaître. Prèn
Iuèso lo pa é bënzëc-lo , é frais , é
donec ad ëls , è ubersi li ulhs lor, é
cognoghero , é avalic së dëls ulhs dë
lor; ( accepit Jésus panem et bencdixit et fregit et porrigebat illis , et
aperti sunt oculi eorum et cognoverunt eum; etipse evanuit ab oculis
eorum ).
* AVALISCO ; Interjection d'horreur ou de frayeur, Voy. Abalisco.
AVANEL ; Éveillé, coquet.
AVAKSA ( s' )
Prendre les devans , gagner les devans pour arriver plutôt ou des premiers, et non ,
s'avancer.
* A VAN ; Avant.
A VAKTAJHA ( s' )i ; Prendre de
l'avantage pour monter, par exemple , à cheval, en s'élevant sur un
banc de pierre, sur une borne , etc.
AVANTIÊIRÂSSO ; Naguères , il y
a peu de jours. Avantléirdsso est
l'augmentatif d'avant - hier ; c'est
comme si l'on disait , un temps
éloigné d'avant-hier.
* AvÂou , ou avâoussës. C'est le
chêne sur lequel vit le kermès ,
quercus coccifera, L. , qui se trouve
dans nos friches.
AVARI , ou abari ; Faire venir à
bien , sauver , faire réchapper,
élever avec succès, ou réussir à
élever de jeunes enfans, des animaux , tels qu'une couvée de poulets , de dindonneaux , etc.
AVE , ou bêlio ; Troupeau de brebis. Garda Vavë; garder le troupeau.
En lat. oins. V- abëlië et douëlin.
AYË , ou avër. y. J. Argent ,
�A
V
E
.biens, fortune, h. lat. Averium. Sus
pèna dë cor é d'avë ; sur peine
d'amende et de punition corporelle.
Plag d'avë ; cause pécuniaire.
AvË ; Avoir , qui se rend par
l'auxiliaire être dans la phrase suivanteetsemblables. Avën counvëngu ;
nous sommesconvenus , et non nous
avons convenu, ni agu ; j'ai eu , et
non j'ai ë-u. ai agu dëmoura à Paris; j'ai demeuré autrefois à Paris,
et non j'ai eu demeuré, etc. A agu
rouba ; il lui est arrivé de voler ,
et non il a eu volé.
AVËDRE. Voy. Avéra.
AvËGADOS, abégddos ,* d'avëgddos,
ou à bélos f ës ; quelquefois , de
temps à autre , et proprement , à
fois ; formé de vëgddo, ou jëgâdo ,
fois.
AviissA. v. 1. Tuer, égorger.
L4.VEI.AKIE ; Un noisetier, un coudrier. Le coudrier vient naturellement dans les bois ; le noisetier est
cultivé.
Ou fait avec les chatons ou les
fleurs de cet arbre, un opîat pour
l'incontinence d'urine.
C'est avec le coudrier, ou le coudre des bois, qu'on fait les baguettes
devinatoires. Après l'exemple du fameux Jacques Aimar , dont on reconnut à l'Académie des Sciences,
ou la simplicité ou la fourberie ,
ou ne peut guère douter que les
tourneurs de baguette ne soient ou
des dupes , ou des charlatans.
AVËLANIÊRO ;
Une coudraie :
lieu couvert de coudriers.
AVËLÂNO ; Une avéiine , une noisette : deux espèces du même genre
d'arbre qu'on appelait autrefois en
français , Avelenier : les avelines
sont plus grosses que les noisettes ;
on les confond cependant à Paris,
comme on y confond les marrons
avec les grosses châtaignes , que
nous mettons au rang de celles
que nous appelons , communes.
AVËN , ou obënc ; Un évent :
petite ouverture d'ua réservoir
AVE
5$
d'eau souterraine, d'où il découle
une source abondante , mais passagère , immédiatement après de
grandes pluies.
On appelle en français ces sortes"
de sources , des eaux-folles, et lorsqu'elles sont peu abondantes et
qu'elles tarissent à la moindre sécheresse , ce sont des pleurs de
terre. En b. br. awen , rivière.
On appelle aussi avën ou calavën r
l'ouverture naturelle d'une profonde
caverne , ou d'une cavité dans un
rocher où le bétail imprudent se
précipite, et où les passans entendent long-temps le bruit des pierreSf
qu'ils y jettent.
AVËNA ; De l'avoine mondée, out
gruau d'avoine.
A VENA, pous avëna ; Puits de!
source : puits qui a des veines d'eau
vive et pérenne, ou qui ne sont
pas l'effet de la liltration des eaux
d'une rivière voisine à travers les
terres.
Les meilleures sources sont celles
qui sortent probablement d'une
grotte souterraine , qui tient en réserve une plus grande quantité
d'eau , qu'il ne peut s'en échapper
pendant un très-long-temps par l'ouverture de la source, ou qui dépense
beaucoup moins qu'elle ne reçoit
par les eaux pluviales : ces sources,
constamment pérennes, grossissent
ou jettent beaucoup après de gran-t
des pluies par la même ouverture t
parce que l'eau «'étant élevée dans
le bassin à une plus grande hauteur,
pèse davantage sur le fond, et accélère la sortie de celle qui s'en échappe
Telles sontles sources qui sortent
des rochers calcaires, les seuls où
l'on trouve de ces grottes formées
par la nature.
AVËNA , ou abëna : Épargner*
Avëna la sdou ; ménager le sel, ou
ne l'employer qu'avec économie.
AVËNA "las fdrdos ;
User se*
habits jusqu'au bout , les porter,
quoiqu'uscs, ou rapiécés ? les faire/
t
�m
A Y E
A V I
long-temps durer. Avëna lou jhmir ; endroïî. hors de portée. Aveîudrp
mettre tout le jour à profit, l'em- du haut d'une tablette , du dessus
píoyer jusqu'à la nuit au travail. — d'une armoire, du fond d'un coffre.
M'a pa avëna cin s&ous ; il n'a pas Un marchand n'aveint pas d'abord
rofité de cinq sous dans cette con- ce qu'il a de mieux. Avëras aqët
librë; aveignez-inoi ce livre. Avein£ ition , dans cet emploi.
AVËNA ; Epuisé, usé par les dédre , du st. fam.
bauches , les maladies.
AVËRA , terme de cadastre ; RéA VENA ; Souîer, rassasier.
gler la quote-part qu'un fonds doit
AVËNËDIS. V. 1. Étranger. Adonc
supporter de taille ou de subside.
îa no ess osdë, ni avënëdils ; mas es
AVËRASSÎOO,OU advërassiou, terme
dudada dels Sanhs é privats dë de cadastre ; Reconnaissance , av eu
Dêoit ; vous n'êtes donc plus des ou dénombrement des biens-fond s,
étrangers ni des gens du dehors , avec leur étendue, leurs confins et
mais vous êtes citoyens des Saints leur estimation.
et de la maison de Dieu.
A VËRCOULI , ou abarcouri; Transi
AVENËN , d'un avënën ; Tout
de froid.
AVERTI l'digo, terme de nageur ;
«Pune pièce ou d'une venue. Il a
la jambe d'une venue on sans mollet. Essayer l'eau, la tàter du pied qu
Mëmbrës tou d'un avënën; pièces de de la main, s'assurer si elle estasses
tempérée pour s'y plonger.
plain-pied d'un appartement.
AVËNËR. V. 1. Arriver. Avënra h
AVÉS , ou ubac ; Le revers d'une
-vos ; ( contin gct vobis J.
montagne, la partie tournée aunord.
Es à Pavés ; il est au nord de la
AVENGH ; Grandi, venu à bien.
r
Aqël ëfan ës bën avëngu ; cet enfant montagne. L'avés est opposé à l'adrë^
est devenu en peu de temps grand qui est l'exposition ou le côté du
midi. Avêzo , n. pr. fémin. d'avés.
et vigoureux.
C'est une observation à faire pour
AVÉNI : li podë pa-z-avëni ; Je
n'y saurais suffire tout seul, ou en le bois à brûler qu'on tire d'une
montagne ; savoir, de préférer celui
Tenir à bout.
qui est à l'exposition du midi , il
AVËNS ; L'avent et non les avens.
Un tel prêche l'avent. On disait, brûle mieux, toutes choses égales ;
les fibres y sont plus lâches , les
les avens en v. fr.
huiles plus abondantes ou plus déAVÊOUZA, abêouza; Devenir veuf.
Diou m'ën avéouze ; Dieu me délivre veloppées , les sels moins concentrés ; la braise de ce bois une fois
d'un tel.
AVËR ; Avoir. En lat. ( habere ). . allumée se consume jusqu'au bout.
AVËSCAL ; Épiscopal.
Oustdou
Avëns ; ayant. Aquëstas pardoulas
no so d'avëns dëmonis ; ( hœc verba avëscal ; maison épiscopale. On dit
aujourd'hui, palais épiscopal. D'aunon sunt habenlis demonium ).
tres mœurs, autre langage.
AVËR ; Bien, argent, possessions,
AVIAT , abiat , ou adralia; Qui
l'avoir , le vaillant de quelqu'un.
Sërvian à lui dë lor avër ; ces fem- est sur le chemin ou en route.
Avis ; Une vis, et non, un vis.
mes l'assistaient de leurs biens. Fait
à Vos amies dë l'avër dë malèsa ; Biens des gens écrivent ce mot
( facile vobis amicos de mammonâ comme on le prononce, c'est-à-dire,
iniquitatis. ) Partie l'avër ; il par- Visse. On appelle le pas d'une vis ,
tagea son bien. L'avër dë so sënhor; la distance d'une arrête de la canelure spirale à l'autre. L'écrou d'une
l'argsat de son maître.
AvËRA , avêirë, avë , ou avédrë ; vis , est le trou dans lequel la vis
'Àveindre, ou tirer une chose d'un entre en tournant. Écroue est féaü-
�AfO
tiîn , et se dit également d'un Irou
d'une vis, et d'un acte d'emprisonnement.
Avis; Sentiment. Mës apis; il me
semble, il me parait, et non , il
m'est avis , comme le dit plaisamirient Parurge, il m'est avis que le
boyau m'élargit. SembVavis që. .. .
Ne dirait-on pas que ?. . . . Dirias
tívis.. . On dirait que... M'er'avis
q'ér' ën paradis ; je croyais être en
paradis.
AVIZA.
Voy. Abizà.
; Prudence, prévoyance.
— Conseil, déclaration.
AVIVA; Eveillé, sémillant. S'aviva,
s'évertuer.
ÂVOLESSA. v. 1. Tort, dommage.
No forêts avolessa ■ vous ne ferez
tort à personne. ( Non fraudent
AVIZAMËN
feceris ).
AVOLS. V. 1. Insipide. La sais
avols ; ( sac insulsum. ) Le vi pus
àvols; ( vinum deterius. )
. k Bâtard.
Suffire. Âvonda
AVOLTRË. V
,
AVONDAR. V. 1.
dëpas ; (abundant panibus). Avonda ;
c'est assez ; ( suffîcit ). Avonda al
dësc'ipot , që sia aissi co so mastrë;
c'est assez au disciple d'être comme
son maître. Bën avonda à dia la sua
maleza ; ( siifficit diei malitia sua. )
AVONDEZA, moutëza. v. 1. ( Multiludo magna ).
Avôoo , ou avou ; Méchant ,
malin.
AVÔOL'SSES , avdoussës, on avdou.
ÀZÂICA , azaga ; Arroser. On arrose dans les Cevènes en baquei«ni
l'eau, c'est-à-dire , un la jetant avetí>
une pelle à arroser , à peu pré*
comme les bateliers vident Teaa
de leur bateau avec une écope.
Au figuré, azâiga las pourttmIdigos ; Pleurer. Azâiga soun vi ;
tremper le vin. — Azdiga à régo ;
arroser par irrigation ou par immersion , ou faire couler l'eau dans
chaque raie d'une planche de potager : arrosement nécessaire dans
les pays chauds , qu'on ne pewï
faire commodément qu'au moyen de
la machine appelée , pouzarànco.
AziiGADOùiRo ; Pelle à arroser 5
elle creuse avec quoi on répand
eau d'une cuvette de jardin sur les
planches d'alentour en la faisant
tomber à grosses gouttes , ce qui
procure en partie aux plantes le
bienfait de la pluie. Azáigadoùiro ;
arrosoir du fèr-hlanc.
AZÀIGÂJHË ; Arrosement , irrigation , et non , arrosage.
ÂZALBRA ; Se prendre à un arbre.
AzÂou orto. v. 1. Avorton.
AZÂOUT. v. 1. Beau. — Propre,
capable.
AZË , ou di ; L'âne. Fa loti rëpas
dë l'âzë; faire le repas de la brebis.,
c'est-à-dire, sans boire. Mouririè pa
léou l'âzë d'un pdour'ùmë ; il mourrait plutôt un bon chien de berger.
Michan coum'un azë nëgrë ; méchant
comme un âne rouge. Pati coumg
lous àzës dë las jhipiérot ; peiner ,
suer comme bête de somme. l-tt
foss'âzës a la Jiêiro që së sëmblou j
il y a plus d'un âne à la foire qui
s'appelle Martin, L'âzë passë lou
dëdi ; sot qui se dédira. L'âzë dë la
Voy. ce mot.
*AVOUCA, emprunté du français.
AVOOSTËHC. v. 1. ( Automnalis ).
àïbrës avouslëncs ; Des arbres qui
ne fleurissent qu'en automne.
AvotiTRÂlRlTS , avoudrairits , ou
avouterits. v. 1. Adultère. Jhëneratio coumuno J'oughë toiijhour mâou ëjnbasta ; il n'y a d'âne plus mal bâté
Mvoutrairits ; race adultère.
que celui du commun. On appelle
AVOUTRADOR. v. 1. Adultère.
boire d'âne, lorsqu'on n'achève pas
AVOUTRAR, ou avoltar. v. L Commettre un adultère. No avotraras ; ce qu'on a mis dans son verre.
AZË dë pico , de trounflë , etc. As#
( non adulterabis , non mechaberis ).
AzAGUAR. V. 1. OU adaguar. Arro- de pique, de trèfle , eïc.
Àzu ; Uu Têtard : Nymphe de I»
ser. ^/?o//o azaguetf (Apollo rigavit).
�38
A%I
grenouille , espèce de poisson des
eaux croupissantes , provenu du
frai de la grenouille.
La tête et le corps du têtard forment une houle renflée , terminée
par une queue platte dont le plan
est vertical , seul instrument qui
lui sert k nager. Les pattes de la
grenouille sortent de cette houle
qui s'allonge ; la queue tombe et le
têtard aquatique devient la grenouille amphibie.
AZË ; Très - petit poisson de rivière qui a l'encolure du Baudroi ,
la tête large et platte , le museau
mousse , les mâchoires égales, relevées d'un bourlet ; il est sans
écailles, le dos taché par bandes ;
la membraue brauchiostège a six
osselets. Il est du genre des malacopterigiens d'Àrtédi.
ÂzË ; Gros boyau farci.
AZËMPRA ; Solliciter , exciter.
AZËVIPRË ; Une assemblée.
ÂZENA ; Anesse.
AZËNÂDOU. Voy. Bourisc.âdo.
AZEKADOU. Voy.' Rastëlddo.
ÂZESË , ou bourisqë. v. 1. Anon.
r
dtrobët I azënë poli dë la azëna ;
( invertit pidlum asinœ. )
AzËïVG A, azëga, azina , ou arkëta ;
Ajuster, agencer, raccommoder. —
Apprêter. H'azëga ; s'arranger.
ÂZÉSIER ; Un âuier ; conducteur
d'âne.
AZIMA ; Dégoûté.
AZIR. v. 1. Haine. Voy. éissijhë.
AZIRABLËS , ou adirablës. v. 1.
Haïssable.
A%U
■ _
v. 1. Haine. SSrìs ì/i
aziramën, ou adiramën ; ( odio eritis).Én aziramën agro mi dë grat ;
( odio habuerutit me gratis ) , sans
aucun sujet.
AZIRAR , ou adirar. v. 1. Haïr.
Azirant entre nos. Nous haïssant les
uns les autres. Nègus pot së' vir à
dos sënhors ; quar à la u azirara , é
l'doulrë amara ; e la u prëzara , e
Vdoutrë mësprësara.
AZORAR. v. 1. Prier, adorer. Ën
tota ora coi'é azorar é no défaillir;
( oportet semper orare et numquam
deficere ). Eran paga alcanti daquels që eran puiat që azoresso ël
dia ■ quelques Gentils de ceux qui
étaient venus adorer le j our de la fête.
AZORAR. V. 1. Orner.
ÂzoRnËRAMËN dë Deu ; y. 1. De
l'ordre de Dieu.
AZORDESAR , o adordënàr. v. 1.
Disposer, arranger Azordënec Paul;
( disposuit Paulus ). Li descipol
azordënero; (proposuerunt discipuli).
Les articles précédons montrent
des exemples du changement de la
lettre D en z. C'est ainsi qu'on
voit encore azalcu , azëls pour ( ad
alcu ) , et ad ëls. Apellet Azaugust
pour ( ad August ). On met encore
Azam pour Adam , sétës d'Azam ;
( septimus ab Adam , etc. )
AZOUMBRA ( s' ) ; Se mettre à
l'ombre.
AZOURA ; Aller à l'offrande.
AZOGA, ou agusa; Aiguiser.
AZULIA ; Huiler. — Abreuver*
Vóy. Ulid,
AZIRÀMËN.
�B
B AB
B AB
rôle. Les anciens romains, dans la'
et d'une grande partie du bas , décadence de leurs mœurs , avaient
change presque toujours , lorsqu'il pour celte cérémonie des pleureuses
parle français , le B en V consonne : à gages.
BABAREL , ou bavarel ; Bavette
On dira plus volontiers , le Bent de
Vise, que le Vent de Bise ; c'est d'enfant. Cette partie d'habillement
sur quoi Scaliger dit du même peu- n'est pas toujours destinée à rece ple , en jouant sur le mot, (eorum voir la bave qui découle de la bouche : elle fait partie de l'ajustement
•vivere , bibere est ).
des femmes qui en portent à leurs
BA , se rend par l'article le ; Ba
farêi ; je le ferai : digas më së ba tabliers dans un âge où l'on ne bave
plus.
jfarës ; dites-moi si vous le ferez.
BABARÎLIO ; La bave des enfans »
BABÂOU , babôlo , popôou , etc. La
bête-noire , l'ogre , le moineau des vieillards , des animaux ; celle
bourru : fantôme , être imaginaire des limaces , des limaçons qui en
dont on fait peur aux petits enfans. laissent sur leur passage des traces
On les menace de même à Florence luisantes. Babanlia ; baver.
BABAROTO , ou babâros. Voyez
du Bâou ; et un auteur Italien a
imaginé , on ne sait à quel propos , Panatièiro.
BABÎINO. Babine est français pour
que le bâou de son pays ( qui est le
babdou du nôtre ) était l'abrégé du les lèvres de certains animaux , tels
nom d'Anibal dont les femmes Ro- que la vache , le singe, etc. ; mais
maines menaçaient les enfans qui lorsqu'on dit d'an ciiat , s'en Hco
las babinos, on le rend par, il s'en
pleuraient.
Gâro lou babdou ; gare la bête- lèche les barbes ; comme on dit de
noire. Fa lou babdou ; faire peur quelqu'un qui a manqué un emploi ,
aux enfans en se couvrant le visage qu'il peut s'en lécher les barbes, st.
d'un masque. On dit dans le même fam. Sien po jrëta la moustdcho.
BABÔ , ou babôlo ; La féve ou
sens en b. br. barâou, d'où notre
Chrysalide du ver-à-soie : c'est l'état
babdou dérive probablement ; ce
qui fait une tradition ancienne et mitoyen de cet insecte entre celui
de ver et celui de papillon ; il en
bien répandue.
est alors à la sixième enveloppe, ou
BABÂOÛ-LUZÉN. Voy. Luzéto.
celle qui couvre immédiatement le
BABABÂOÛDO ; Un domino : habit
de masque, grande robe qui couvre I papillon.
Le ver-à-soie se métamorphose en
la tête et le corps , d'un usage fort
commode à Montpellier pour les j chrysalide environ six jours après
convois funèbres. L'héritier , ou le 1 qu'il a commencé à filer , et après
plus proche parent du détunt s'en- I un intervalle tout pareil le papillon
veloppe de ce masque sous lequel, perce.
On distingue les chrysalides
et avec un mouchoir à la main, il !
a une entière liberté de rire ou de I d'avec les Nymphes d'autresinsectes,
pleurer. II est même reçu de mettre en ce que les premiers ont tou#
à la place de l'héritier un domesti- ! leurs membres , pour ainsi dire ,
que , ou un polisson qui joue ce I emmaillotés , et qu'elles ne fout
JLJE bas peuple du haut Languedoc
i.
i
�€o
BAC
presque aucun mouvement : telles
sont les chrysalides des clienilies,
des teignes et de la plupart des mouches ; au lieu que les nymphes, telles par ex., que celles des cigales ,
des Demoiselles , etc. , ont leurs
membres libres pour aller à pas
lents d'un lieu à un autre.
La Motte-le-Va yer , en parlant de
Madagascar, dit dans sa lettre io5 ,
qu'on y trouve des fèves de ver-àsoie fort bonnes à manger. Elles
servent à Bologne d'un excellent
engrais pour les chenevières , dont
il fait pousser le plant jusqu'à 12.
et 14 empans de hauteur.
On (lit : d un bàbo din lé cap ;
il a im grain de folie.
B ABÔI os ; Sornet tes, ba guenaudes,
contes à dormir debout.
BABÓLOS ,
ou barbôlos. Voyez
Moulêtos.
BABÔTO ; Fantôme. Voy. Babdou.
BABOURTÏAS. Voy. Bournal.
BACARA ; Jeûne forcé. Fa bacara ;
jeûner faute d'avoir de quoi manger. La voyelle Eu est longue dans
jeûne de carême , elle est brève dans
jeune homme.
BACÊGOU ; La haie, ou le timon
d'uue charrue.
BAC.EE , bdùa'ddàiro , balëdou, ou
■hassarel; Un batoir': outil de lavandière , avec quoi elles battent le
linge sur une selle à laver , du lat.
( bacellus , ou bàciltusJ) ; diminutif
;
de ( bacalus ).
BACELA ; Bàttrele linge.'Aufiguré,
battre quelqu'un comme plâtre.
BACÉLÂJHE. v. 1. Les soins tendies et empressés d'un homme auprès d'une femme à laquelle il fait
'sa cour.
B'.CÊI.O. v. I. Une jemie fille. —
M.ieéto. Voy. Baratel.
* BACELO ; Mesure de grains.
* BACËOU. Voy. Anjlë.
'BACHAIILYO , vacliarino , rêipéli ,
'TPiftíoíí, ou uouzilio ; Diîférens noms
c!u roitelet, le plus petit des oiseaux
^"jùurope, qu'ilue faut pas confondre
BAC.
avec le raie, ou grimpereau , le sextt
qui puisse lui disputer de petitesse.
Le plumage du roitelet , pareil
à celui de la bécasse, est roux, rayé
en travers à ondes noires , la gorge
blanchâtre ; la queue ne dérobe les
ailes pliées que d'un travers de doigt.
Il voie peu et cherche de quoi vivre
dans les trous des murailles, dans les
tas de pierre à travers lesquels il
passe comme une souris dont il a la
taille et la vivacité.
Le roitelet est du genre des colibris , et de l'oiseau mouche d'Amérique , plus petit de beaucoup que
lui.
BÂCHAS , ou tdoutas ; Un gâchis,
une marre , un margouillis , une.
(laquée d'eau, ou petite marre d'eau
dans quelque trou sur un chemin ,
dans les rues , ou ailleurs. Ces mar-.
res sont occasionnes, dans les rues,
par des Haches : c'est ainsi qu'on
appelle les enfoncemens causés pac
des pavés arrachés , ou abaissés.
Un gâchis est une saleté causée
par de Peau, ou que!qu'autre chose
de liquide répandue sur un plancher,
ou ailleurs. Voyez , dit-on, quel
gâchis : ou si c'est de l'eau pure
répandue en quantité ; voyez quel
lavage , ou bien , vous avez fait là
une marre. Qanté bâchas! Marre au
au propre, est un amas d'eau croupissante.
BÂCHAS Cuvette, bassin de fontaine, grand vaisseau de cuivre où
l'on jei:te les rinçures des verres
dans une salie à manger.
HACHAS de dëstrë ; La maye , ou
mer d'un pressoir de vendange ; espèce de grande auge carrée , sur
laquelle on empile le marc de la
vendange. — Jhouga à bâchas. V»Tarlanas.
BACHEIROTÎ. Voy. Pachtirou.
BACHLXAR , ou bachucha. Voyez.
Bçuca.
BACÒB ; Porc salé , le lard entier d'un pore salé. Ce mot, qui est.
gaulois , M dit de même eu anglais,
�B AD
bacon. Aco vâi coumo rampan à lacou ;cela vient comme mars en carême. Ën v. fr. Bacon.
BACULAR , ou bëdel ; Huissier à
Terge , ou appariteur.
BADÂ, OU badar; Ouvrir la bouche , être la bouebe béante.
BADÂ ,• Crier, crier à pleine tête , •
ou de toutes ses forces. Dë që bâdës
Qu'as tu à crier si fort ?
BADÂ ; Niaiser , badauder. —
Béer , bayer , ou regarder stupidement. On dit béer aux corneilles.
BADÂ ; Épier.
BADÂ , Admirer , applaudir. Aco
J'ai badâ dë véirë; on est, en voyant
cela, dans l'admiration , ou c'est
la plus belle chose du monde. En
b. br. Badd ; être étonné.
BÀDA. v. 1. Guet, sentinelle. Fa
la bdda ; faire le guet, épier, b. lat.
( Badam face re ).
BADADIS , badadisso ; Criaillerie.
' BADÂDO ; Une huée de mépris, ou
de risée. Fa la badddo ; huer quelqu'un , ou après quelqu'un ; faire
des buées.— Badddo , ou escridassada , un grand cri.
BADÂFO , ou ëspi ; La lavande :
plante aromatique , fortifiante dont
on fait différentes préparations.
C'est de la lavande de nos cantons
qu'on tire par la distillation l'huile
d'aspic ou de spie ; mais l'huile de
spic ordinaire est rarement de i'huilc
de lavande , et l'on donne plus
communément ce nom à une autre
espèce d'huile, ou de résine liquide.
Voy. Es pi.
BADÀIRK ; Un criard. En v. fr. un
huard.
BADAL, OU badaliol ; Bâillement,
où l'action de bâiller. — Badals ;
soupirs qui précèdent la mort : les
derniers soupirs. A fa lou dargnê
badal; il a rendu le dernier soupir.
B AD ALIA ; Bâiller. — Rendre les
derniers soupirs. N'ëspamor, me
baddlio ; il n'est pas mort, mais il
est aux abois. L'a de bâiller et de
iiûkuicul est long : c'est par là
B A G
(îi
qu'on le distingue du verbe bailler,
ou donner.
BADALIA ; S'eotr'ouvrir, se crevasser.
BADALIOIT , on bado-bé , Un bâillon , petit bâton qu'on met dans la
bouche de quelqu'un pour l'empêcher de parler ; et dans la gueule de
certains animaux, peur les empir
cher de mordre.
BADALIOU ; Un petit bâillement ,
bâillement étouffé à dessein dans
une compagnie , où il n'est pas décent d'être pris de ce mouvement
convulsi f et involontaire , parce
qu'il est quelquefois un symptôme
d'eunui, et que la politesse ne permet pas d'en marquer dans les compagnies les plus ennuyeuses.
BADALÛGO ; La chasse ou la pêche aux flambeaux, appelée dans
quelques endroit , Fuée.
BADARUC; Un niais, un imbécii.Ie.
BADÉ. V. 1. et n. pr., dérivé de
bdda ; Sentinelle qu'on plaçait au
haut d'une tour, ou d'un clocher
dans des temps de trouble , pour
découvrir l'ennemi de loin et pour
faire le tocan, ou sonner le tocsin.
BADÊRLO , badiol , badobea ; U n
badaud.
BABÈSSOI v. L Abbesse. En itaïBadessa.
BADÎNO ; Une branlante : lerm-T
de jouailler : ornement en pierreries
que les femmes portent au cou , et
non, badine. On appelle badines,
des pincettes légères.
BÂDO, dë bàdo : Sur
champ.
BÂDO-BÉ ; Un bùillor.
BADO-MA?Î ; Un empan .Voy. Pan.
BADÔRCO ; Cabar.ue , taudis. —
Grotte , tanière ; du grec , balhos ;
( profunditas ).
* BADOCA ; Croquer' le marmot.
BÂOA , ou bagnes, v. 1. Manies.
En v. fr. Bagues ; dont il est resté;,
Bagues-sauves.
BAGAOÊLO , ou bagdd o ; Un nœud
coulant.
BAGAKS i Pâtres ou paysans q«i
�€2
B A G
gardent le bétail dans les landes
avec une charrette , sur laquelle ils
portent ce qui leur est nécessaire
pour vivre ; ils ne se retirent que
rarement dans les maisons. C'est
aussi la vie que mènent, à l'extrémité de notre hémisphère , les tàrtares Mongonls. Bagans est dit pour
vagans.
BAGAR. v. 1. n. pr., et celui d'anciens soldats Gaulois.
BAGHIÉ ; Un écrin : coffret, ou
boîte à mettre des bagues , des pierreries.
BAGHIÉ ; Le laurier mâle , qui
dans le vrai est la femelle, puisqu'il
porte les baies. Du lat. bacca.
BAGNA Mouiller, jeter ou répandre de l'eau sur quelque chose, et
non baigner : ce dernier terme ne
signifiant que donner ou prendre le
bain. On prend le change presque
toujours là-dessus.
Je vais me mouiller, dit-on , lorsqu'on va se baigner à la rivière. Je
me suis bien baigné , lorsqu'on a
été mouillé , ou tout trempé par la
pluie.
On dit au figuré : Qan -vëjhérë
që lou bas së bagndvo ; quand je vis
qu'il y avait de l'abus , ou du risque , ou de ia perte à ce marché ,
à cette entreprise ; ou bien qu'on
me poussait à bout , qu'on ne gardait point de mesure avec moi , que
les choses allaient de mal en pis ,
etc. Bagna coum'un ra ; mouillé
comme un canard. Aco's uno calôbagnado ; c'est une chate-mite. Rëzouna coum'un tambour bagna ; raisonner comme un coffre.
BACNADOU. Voy. JSadadou,
BAGNADÛRO ; Mouillure.
BAGNÉ ; Bannal. Four
bagne ;
four bannal.
BAGNÉ , on banié ; Un messier :
homme gagé pour garder la vendange, b. 1. ( Banncrius ) , dérivé
de ban ; cri public, défense.
Les messiers , enb. lat»(messarii,
du lat. messis ), étaient' proprement
BAI
les gardes de la moisson. On les
appelait aussi , sergens messiliers ;
et ceux de la vigne, qu'on devrait
appeler plutôt garde-vignes, portaient en v. fr. le nom de vignau.
Voy. Vigndou.
BAGNÎOUX ; Bains d'eaux'chaudes,
ou thermales : en v. 1. Bagnoun,
bagnols ; l'un et l'autre devenus n.
pr. de lieu. Ana as bagnîous ; aller
aux bains. Bagnou, ou bagnoun ,
en est le diminutif.
* BAHU , de l'espgl. Bahul, coffre
couvert de peau.
BÂILA ; Donner , et non bailler
qui n'est reçu qu'en style de pratique : on dit cependant dans le st.
fam., vous me la baillez belle.
BÂILAR. v. 1. Louer , donner à
loyer, ou à louage.
BÀILE , pdirë, ou ramonnël; Maître-valet : journailler qui conduit
l'ouvrage , qui loue les ouvriers et
qui est à leur tête.
BÂILË ; Le coq du village ; celui
des paysans d'un village qui a le
plus d'autorité.
BÂILË ; Le Bailli, le Viguier d'un
village qui rend la justice aux causes sommaires.
BÂILË dë la rênda ; Maître-valet
qui fait le levée des fruits d'un bénéfice.
BÂILË lias abëliès ; Maître-berger
qui conduit les troupeaux de plusieurs particuliers à la montagne ,
pour y passer les chaleurs de l'été.
BÂILË. v. 1. En b. lat. ( Bajulus ) ;
Agentchargé autrefois de percevoir
les droits d'un seigneur , ou d'administrer les domaines des grands
vasseaux. Il y a eu des temps où
ils exerçaient la justice an nom des
mêmes vassaux. C'est de là qu'est
venu le nom de Bailli et celui de
Bailliage.
BÂILË,
bdilë, ou vdilët. v. I.
Valet. Ce nom , aujourd'hui synonyme de serviteur, ou domestique ,
fut autrefois un titre honorable
étant dérivé de vasselet, ou fils de
�È À L
grand vassal, c'est - à - dire , des
premiers seigneurs de la cour. Ces
vasselets n'étaient pas encore parvenus au grade de la ceinture militaire. On les appelait en b. lat.
( Vaietus J. Eu fr. valet, ou vaslet.
Un ancien poète dit au sujet de
Guillaume Duc de Normandie.
Guillaume fut valet petit ,
A Falaise posé et norit.
BÎILLËN. Voy. Ball n.
BÀILIA. v. 1. Garde , tutelle.
Bai liage.
BÂILLON,
—
ordinairement une rencontre rare.
BAJHANÂDOS. Voy. Nissardariës.
BAJHÂNO , ou castagnou ; La
bajane , ou la cixâtaigne-bajane :
châtaigne blanche , ou dépouillée
de sa coque et de sa pellicule, après
qu'elle a été séchéc à la fumée et
à la eliaienr d'un suoir à châtaignes.
On dit en lat. ( Baianus ou bajanus ) , qui est de baies : si l'on a
commencé à apprêter ainsi les châtaignes aux environs de cette ville
d'Italie , comme il y a quelque apparence, on les aura dès-lors appellées en lat. (caslanœ bajanœ ) ; châtaignes de baies , ou absolument
bajanœ , des bajanes. C'est ainsi
qu'on a surnommé un célèbre cardinal , Gajelan , du nom de Gaiète,
sa patrie.
BAJHÔCOÛ , ou bajhàco ; Sot, niais,
imbécille.
BAJIIOUCÂDO , ou bajhoucarié ;
Sottise , niaiserie.
BAJHULIA. V. 1. Bailla ge. b. lat.
v. I. Bailli.
; Niais , sot.
BÂios ; Des baies , tromperies. —
Paroles frivoles Douna de bdios; se
jouer de queiqu'uti par de fausses
nouvelles. Un tel est un donneur
de baies.
B.UOUCÂDO ; Sottise , niaiserie.
BÂlllOULA. Voy. Vêira.
BAISSA, V. 1. Tondre les draps.
Haissàirë ; Tondeur.
BÂISSAK. v. 1. Descendre , laisser
échapper. En lat. ( dtmittere ).
BÂissos ; Les branches basses.
jlcampa dë las bnissos ; cueillir des
branches basses.
BÂITO, ou badârco ; Une feuillée,
une bute, une baraque , petite loge
construite de torcliis , dans une
vigne , et couverte de paille, de
branches, etc. Etc. En anglais, To
lait; se loger eu passant.
BÂIZADÌTRO ; Le biseau, ou la baisure du pain , le côté par où les
pains se touchent et se collent au
îbnr.
BAJHA.N1, onco'isina: Du bajana :
potage aux châtaignes - hajanes :
mets très-commun dans les Ce-'"
venues , et d'une grande ressource
pour le paysan à qui cette nourriture tient souvent lieu de toute autre.
BAIIIAKÀDO; Bouillon debajanes :
excellent incrassànt dont on voit '
de bons effets sur des poitrines délabrées, lorsqu'elles se rencontrent
avec ua estomac robuste, ce qui est
BAÍÓCOU
( Baliagium ).
BAL , sorte de contrat ; Bail, qui
fait baux au pluriel ; faites sentir
l'i de bail, comme ceux de mail,
émail, détail, etc. Un bail à ferme t
un bail à loyer , etc.
BALACH. Voy. Raspal.
BALACHA , balaga , balajha , engrana ; Balayer. Voy. £\sco«bfl. Cdra
balachddo ; beau teint, visage d'un
beau teint,
BALACHOU , ou balécliou , n. pi t
Petit balais.
BALAFI ; A foison.
BALAJHA. Voy. Èscouba.
BALÂJHO, OU ëngranèro. Voyez
itscoubo.
BALAJHUN ; Bruit , brouhalia ,
bruit sourd d'applaudissement ou,
d'improbation.
BALAN , ou bandoul , terme de
sonneur ; Branle , volée. Somia a.
balan : sonner à volée , sonner une
volée. Tris cos à balan ; trois volées. Bouta a balan, donner le
branle à une cloche, la mettre e»
�64
BAL
branle. Bouta agit gran balaHi ; sonner à toute volée : cette dernière
expression signifie aussi , mettre
toutes les cloches d'une sonnerie à
Yolée.
IÎALAN ; Branle. Les futailles vides et entassées sur une charrette,
ont un grand branle ; fan un gran
balan. Ou dit aussi , le branle de
cette cloche a étonné cette tour.
BALANDRA ( së )
Se balancer à
mie balançoire.
BALANBRAN ; Le plateau d'une
grande romaine , ou balance , pour
peser des matières d'un grand volume.
BALANDRAW ; Bascule d'un puits
de campagne. Bahmdran , en français, ancienne casaque pour la pluie.
BALANSADOU ; L'escarpolette ,
proprement dite , bout d'ais carré
sur lequel on s'assied et qui est susendu par deux, cordes à une haute
rauche d'arbre.
BALANSADOU ; Une bascule ou
branloire : ais posé en travers sur
Une poutre et aux deux bouts desquels les en fans se balancent , en
se faisant hausser et baisser alternativement , ce qui leur donne autant de peine que de plaisir. — Balansadou , une brandilloirç , ou
longue branche qui sort horizontalement d'un tronc d'arbre, et au bout
de laquelle les en fans se mettent à
cheval pour se faire braudiller.
I5ALARU,OU Baleru, u. pr. abrégé
du lat. (Balneoregium). Ba guère ,
qui a la même origine , se rapproche davantage du latin.
IÎALASIÉGNA ; intrigant qui se
inèle de tout, lait l'empressé, le
bon valet. C'est Yardelio des latins.
BALASIÉGSA ; Homme de
peu
d'esprit.
BALAT. Voy. Vala.
BALDI , n. pr. Dériverait - il de
( baldinuír_), b. lat. bai ou de couleur baie ?
BALE , ou balën ; Un auvent : petit toit de planches eu saillie uu-
s:
BAÎÍ
dessus de la porte d'une boutique ,
pour mettre les montres à couvert
de la pluie, et pour garantir l'intérieur des rayons du soleil, dont
la trop grande lumière éclaire trop
les défauts des marchandises.
BALESTËR. v. 1. Tireur d'arc.
Voy. doubalëslrië.
BALÊSTO ; Arbalète , du grec ,
ballo.
* BALISTO ; Fermier ou locataire
judiciaire d'un bien séquestré.
lÎALlM-BALAU ,
ana balin-balan ;
Aller à l'aventure à droite et à
gauche , sans suivre de routé certaine.
BALLEN , ou bâilën. Voy. Drapel,
en b. br. ballen , couverture de lit.
BALMA. v. L Grotte , antre , ca»verne.
BÂLO : Un balot. Bâlo dë cébos ;
une balle d'oguons ; il y a douze
tresses à la balle. Voy. Rés.
BALOUAR ;
Un boulevard. —
Fossé de place forte. — Voirie.
BALOÜARD ; Guêtres , gros bas
sans semelle, de paysan.
BALOUHIE. Sa balouniè ; Sac k
farine.
BALZIÊRO ; Tas de javelles.
BAMBÔRLOS ; Filamens, fétus ,
brins de quoi que ce soit, qui peudent à la barbe , ou ailleurs.
BAMBUÀLIOS ; Des eflilures. V.
Biëlios.
BAN ; Banc, dont le nom chang;
selon les usages auxquels il sert.
Ban dë lie ; ou bankë, un tréteau.
Ban dë mënusié ; un établi de menuisier. Ban dë bouché, un étau de
boucher. On dit aussi, l'étau d'un
serrurier, d'un savetier des rues.
Ban dë bugadiëiro ; selle , ou batte
de lavandière. Ban dë marghilié ;
l'œuvre. Ban, terme de meunier ;
le palier, ou la braie , pièce de charpente sur laquelle porte l'axe de h
incule tournante. Viel coum'un ban
vieux comme les rues. Le terme
français , banc est impropre dans
les acceptions précédâtes,
�B A F
BAff
, ou van. D'él ban cVël bras ;
De toutes ses forces. Dèl ban dël
vais i de toutes ses dents. Bouta tout
en ban ; mettre tout entrain.-Mettre
tout cuire. Voy. Van.
BAKA ; Pousser des cornes. Aquël
agnel a bana ; les cornes sont venues, ou ont poussé à cet agneau.
BANÂCHO , n. pr. dit par corruption du v. fr. panage , en b. lat.
( panagium ) ; cens , ou rente qu'on
payait au Seigneur d'un Domaine,
pour le droit de paître les codions
sous les chênes de sa forêt. Dérivé
de , pan ; pain , le gland étant
eomme le pain des pourceaux.
BANAR ; Cornu , encorné ; bête
qui a des cornes.
BANAR ; Le cerf-volant ; gros insecte écailleux , ou scarabée ; qui
porte à l'avant de sa tête deux cornes osseuses , qui imitent un bois
de cerf.
Le Rhinocéros , compris sous le
même nom, est un autre gros insecte d'un brun n oir et luisant comme
le précédent, dont il diffère principalement par une corne relevée
sur son front, de la forme de celle
du quadrupède de ce nom.
Ces insectes proviennent d'un
gros ver blanc et court , appelé
Turc , qui se nourrit dans le fumier
et dans le tronc pourri des vieux
arbres.
BANASTÂDO ; Plein une manne.
BANÀSTO , ou tardiròou ; Grande
manne ; en v. 1. balësta. Una plëna
balesta dë pardos ; une panérée de
pardons.
BANÂSTOS, ou bandslros ; Paniers
à fumier, paniers de bât, jumeaux ,
qu'on nçmritt! des bastes dans quelques provinces : deux grands paniers en carré-long fait d'osier, ou
de cotons, qu'une bête de somme
porte sur un bât.
En espagnol, banasta^qai dérive
du celtique, benna. Les Espagnols
disent comme nous ; duzembanasta;
tirer les paniers de dessus le bât.
BAN
i
65
; Un mannequin , ou
petite manne.
BANCAL ; Plate-bande de jardin.
BANCILÎOU , n. pr. ; en v. fr. Ban*
cillon , petit banc.
BANASTOU
BÂNCO,
bouta tout
l:n banco
J
Mettre tout en train, donuer 1%
branle.
BANDÊLO , ou ourjhoulë. Voyei
Dourkë.
BANDI
; Banni. — Bannir. pr«
bandi.
BANDIÊIRO
Voy.
; Enseigne de bouchon.
IiOunjhêiro.
BANDÎNO ; La historié : plante
des hautes montagnes, dont la racine est employée en médecine T
comme un bon astringent.
BASDOULS ; Volée. Voy. Balaju
BANÊLO , ou gajëlo ; La grande
mouette blanche, oiseau palmipède,
ou aquatique , de la grosseur d'une
poule. En lat. ( larus , ou gravia ).
La banëla l'a louca ; il a eu une
atteinde de paresse.
BANI , terme de pratique ; Saisir
entre les mains de quelqu'un , et
non banir.
* BANIÊIRO, OU bandiéiro ; Bannière.
BANILIOU ; Un cornichon , ou
petite corne. — L'os du crâne des
bœufs , des chèvres , etc. qui remplit le creux de leurs cornes. C'est
te cornichon osseux de ces animaux.
BANIMËN ; Saisie d'un somme entre les mains d'un fermier, d'un
locataire,etc. et non baniment.
BANIMKN ; Bannissement , ou
condamnation à être banni hors dut
ressort d'une Jurisdiction,
BANKË , diminutif de banc ; Tréteau de lit, de table à manger, de
théâtre de bateleur. De là le français banquet; festin, ou repas , ainsi
appelé , soit parce que les table»
sont des sortes de bancs, oa parce
qu'elles en étaient autrefois entourées pour faire asseoir les convives,
comme elles le sont encore chez nos
paysans : cette espèce de siège T
moins ancien que les lits t a précédé
�m
B A
o
B A O
BÂOTJBÊLO , v. 1. et n. pr. ; Joyàck
les fauteuils , et même les chaisas
les plus communes. De là le dicton — Babiole.
BÂoiïcÂDo ; Jonchée de fleura
viel coumun ban.
devant la porte d'une maîtresse.
BANKIÉ ; Un baigneur , ou maître
BÂOUCAN , ce baucant, n. pr. en
de bains d'une fontaine thermale ;
v, 1. Cheval de petite taille.
et non, banquier, très-impropre.
BÂOCICHINAR , bdouchindrdo ; FoBÂNO; Corne de bœuf, de mouton, etc. bois de cerf, bois de che- lâtre.
BÀouco ; Du verda ge : espèce
vreuil, etc. paraît celtique. On dit,
les cornes poussent à cet agneau; d'herbe graminée ; foin grossier
et non , il commence à mettre des qui pousse sur les taluts de terreins
cornes. Au figuré, bdno,aii bac/wiou; en pente et disposés en terrasse. La
une bosse au front, causée par une laiehe est une espèce de verdage,
ou mauvais foin qui coupe la bouchute , ou par un coup.
Ce qu'on appelle le bois de cer- che des chevaux.
Le meilleur foin des prairies detains animaux , tels que le cerf, la
renne et le chevreuil , est d'une vient du verdage , dans les terres
substance osseuse , et leur tombe tortes et sans culture.
BÂOUDAN , ou baudan , n. pr. en
chaque année ; au lieu que les cornes des bœufs et autres animaux v. 1. Boyau, tripe. On dit les boyaux
appelés , bêtes à cornes , sont pé- de l'homme, les tripes des animaux.
rennes et croissent d'année en armée G est de baudan qu'ont été formés
les termes français , baudruche ;
en longueur et en grosseur.
feuille de boyaux, pour les batteurs
BANS ; Bains d'eau froide , d'eaux
chaudes ; ces dernières appelées d'or , et baudroveur, ou l'ouvrier
thermales, du grec, thermos , cha- qui fabrique les cordes à boyau, ou
de boyau.
leur.
BÂOUDANÂIRO ; Tripière.
BANTAL , ou davanldou. Voyez
BAOUDÀNOS ; Tripailles , tripe»
JFanddou.
de bœuf.
BANTALÓFO ; Un vantard , un baBÂOUDOMËN ; Joyeusement.
vant. Voy. Boidôfos.
* BÁIDRÂDO; Balourdise, bêtise.
BANTAT ; Vauterie.
BÂOUDRÂGO , Désordre. Le n. pr.
BANU , banùdo ; Cornu , bête cornue. Satyre cornu , ou encorné , bdoudran, ou baudran y a du raphaut encorné ; et dans le st. b. port , et aura signifié, celui qui
cause le désordre.
cornard.
BÀOCDRI; Foulé, écrasé.
BÂotr ; Et selon l'orthographe
BAOUDRÔI , ou galanga ; Le bauf
ancienne et ordinaire ( qui repondait à l'ancienne prononciation bau droi, ou piéchetau ; poisson de la
sans la rendre ), au pluriel, baux , méditérranée sans écailles , et qui a
cubdous ; niais, nigaud , inibécille, une large gueule. De là l'expression,
gorjho dë galango ; gueule-fraîche.
de balbus.
— Lar ge bouche bien fendue. Le
BÂOU-BÂOU; Mots pour exprimer
le cri du chien qui aboie. C'est à baudroi fait un très-bon potage. En
ce propos que Merlin Cocaye dit lut. ( ran a piscalrix ).
BÀOLIÈRO , ou Dalféro, n. pr.
en parlant de cet animal.
lat. ( fallis fera ).
BÂOUJHARIÉ ,
bdoujhun , bàouFert inler gambas caudam , testamjhiêrb, ou bdnujhiêirado ; Niaiserie,
que revolt ans ,
Candentes ringit dentes, bou-bou- fadaise. — Vanité, veut. Dérivé de
hdou.
que freqüentat :
�N
BAR
B A O
07
BÂOtTZÉLl ( Sert ) ; St. Baudile ;
, féminin de b&ou. —
'Cougourlo-bdoujho ; le potiron. V. mais en tant que n. pr. St. Bauzéli.
BÂOUZËTA, ou bauzëta. \. I. Dol,
Boutëlio.
BÀoüJHOüLA ; Bouchonner un tromperie.
BÂOUZIA , v. 1. Fraude. En v. fr.
enfant, le cajoler. — Le porter, le
mener, du lat. ( bajulare ) ; porter bois die. En bâouzia dë la léi ; en
fraude de la loi. On disait dans les
un fardeau.
actes : sine inganno, sine bau^ia.
* BÂODMASSIÉ, n. pr. Habitant
Perkë maiermën no sufrets la.
des antres , des cavernes.
bauzia ? Pourquoi ne souffrez-vous
BÂODMËLU , ou bdoumat; Creux,
caverneux. Le loir fait son nid dans pas plutôt qu'on vous fasse tort ?
BÀOUZIOL , ou bausiol ; Traître ,
le tronc d'un arbre creux. Ro bdountelu-, rocher creux, ou caverneux, pernicieux , insidieux , perfide. Cosscl bausiol ; conseil pernicieux.
BÂOUMO , ou balma ; Balme en
Si alcuns hom dë tot lo poder de
v. fr. Grotte ou cavité naturelle des
rochers. 11 n'y en a guère que dans la villa d'Alest manifest bausiol cosceux de nature calcaire, les seuls set als seinors d'Alest donarà , e për
dans les grottes desquels il se forme ocasion d'aqël, dan , o ancta në dëdes congélations , des stalactites , vënran , aqël malvast conseiler sia.
des stalagmites , purs jeux de la lënguts lo dan e l'ancta rëslorar ; é
nature. Caverne et antre sont plus ëstiers clisso , caia ë mërcë dêl seinor.
du style soutenu. Bâoumo de lapin ; Cost. d'Al.
BÂouztozAMËîf, v. 1. ( dolosè ).
le terrier d'un lapin.
On dit en fr. la Ste-Baume : Cha- Ab lorlinguas fnziam bdottziozamën;
pelle dans une grotte formée natu- ( liriguis suis dolosè agebant. )
BAR , baró , v. 1. Ces termes rérellement dans le roc.
Du mot bâoumo dérivent les n. pondent au latin ( vir ), affecté au
pr. bdoumê , et bâoumêlo , féinininjj sexe masculin ; on n'en a point de
de bâoumel ; nom qui signifiait , propre en français : le terme, homme
habitant de grotte; première habi- se dit des deux sexes.
Lo bar no ës cridi për la jëmna ;
tation de l'homme et des animaux ,
a portée des rochers caverneux , mas la f ëmna për lo barb ; ( non.
et qu'on a appelés pour cette rai- est creatus vir propter mulierem,
sed mulier propter virum. ) Las
son , d'un mot grec , troglodites,
BÀOÜKI ; Précipice , frondière , f ëmnas sio sotsmëssas à los baros ën.
ravin profond et escarpé , creusé aisso , co al senhor ; que les femmes
iar des ravines , ou formé naturel- soient soumises à leursmaris comme
ement entre deux collines. — Abîme au Seigneur. El cap dë lot baro ,
formé par un tremblement de terre, Crist ; mas lo cap dë la f ëmna , le
bar. Baros primërs ëls frdirës ; ( vipar une fouille souterraine, etc.
BIOURÎCHO. Voy. Boudiflo.
ras primos in fratribus. ) Voy. Barndjhë.
BÀOUZAR , ou bauz,ar. v. 1. Frauder , tromper. Bdouzâdo ; trompé.
BAR ; Une dalle : pierre plate ,
large et ordinairement carrée, pour
Bdouzans ; (fraudans.)
i. Bar për nom Ananias ab na carreler les églises, les appartemens :
Safira sa moler, vendec i. camp é c'est ainsi que le sont les rues de
bdouzéc d'ël prêts cossabënt la sua Florence , de Livourne , etc. Un
moler. ( Vir quidam nombre Ananias bar dë Mus ; une dalle du village de
cum Saphird uxore sud vendidit Mus. — Bar, ou pan dë sabou ; une
egrum et fraudavit ds pretia agri table de savon, qui a, comme les
daíles ordinaires , environ trois
conscia uxore sud, J
BÀOTITHO
Ï
i
*
�68
BAR
B A R
pouces d'épaisseur sur un pied et t-on d'ouvrir et de fermer cette
demi carré de largeur , et du poids porte ?
BAKADÛRO ; Boucbeture i fagots
de s$ livres.
d'épines pour boucher les bords
BAR , ou bart ; Fange , limon.
Bar , en français ; Civière ren- d'un champ, et en défendre l'entrée
forcée pour transporter la pierre au bétail et aux passans. Baradûro
en général ; toute sorte de fermede taille sur un atelier.
ture , et non ferrnalure.
BARÂ ; Bâcler une porte ; la ferBARAGNA : Garnir d'épines le*
mer par derrière avec une barre.
— Bard ; Fermer , bouclier. Më ba- bords d'un champ , ou la crête d'un
vas loti jhour ; vous me boucliez le mur de clôture.
BARAGIVÂDO ,
barêgno , rdndo ,
jour. S ën jdau bard ions iuéls ; il
faut s'en consoler, n'y plus penser. ou bartissddo ; Clôture faite da
Së bard Vëslouma ; se saisir. Cette haies; une haie vive , un échalier,
femme se saisit, elle a un serrement la première formée de plants ende cœur au moindre contre-temps. racinés de différentes épines. L'échaA\ co më bard Cëstomna ; cet acci- lier est une haie faite de branches ,
dent me causa un serrement de de fagots liés, et autres bouchetures
sèches. En espgl. brégna , haie.
cœur; j'en eus le cœur serré.
BARAGNOU, ou baragnovn ; DiOn ferme une porte , une fenêtre;
minutif de bardgno; petite haie.
on bouche un trou.
Les jardiniers donnent le nom
Le ternie, bard indique l'ancienne
et probablement la première façon de brise-vent à une espèce de haie
de fermer les portes , avant l'in- faite de glui, debâtons de maïs , etc.
vention des serrures , au moyeu soutenue par des pieux qui portent
d'une barre en travers : ce qui se des perches en travers, pour mettre
pratique chez les pauvres gens de k l'abri delà bise les plantes hâtives
la campa gue , chez qui l'on trouve, ' *qui commencent k lever.
BARAGSUÉ ; Terme corrompu de
plus que dans les villes, les vestiges
des mœurs et des usages antiques. bons g/tué , ou bonne nuit. Exemple
des changemens bizarres d'une
BARABASTA ; Tomber avec fracas.
ou de plusieurs lettres en d'autres
BARACÀW ; Le bouracan , étoile
peu analogues.
qui rejette la pluie.
BARAGÔGNO, popôou , roitmêco ,
BARACÂOU, OU crebo-cabals ; Une
voirie : lieu où l'on porte les bêtes babdou, etc. La bête noire, le moins
mortes, les charognes, et les vi- bourru ; êtres imaginaires dont on
fait peur aux petits en fans , et auxdanges d'une ville.
quels une certaine antiquité , souB VRADIS ; Fermé , ou fermant.
Pagné baradis; panier k couvercle, tenue par des récits , donne du
ou pour ainsi dire, fermable.Ct>!í/e/ crédit auprès des personnes simples
baradis; couteau fermant, OU pliant, et crédules.
11 y a des baragôgnes, ou des
qui est opposé à , couteau k gaine ;
l'Académie appelle nos couteaux ba- épouvantails de plus d'une espèce :
tel est, entre autres, celui d'un*
radis , des jambettes.
K ous avons, comme les Espa gnols, prétendue hérésie qu'on ne peut
d'autres noms terminés de même, définir, ni montrer dans aucun
tels que counjessadis , pâbvzdehs , livre dont on n'a pu convaincre
personne, qui n'existe enfin nulle
■levadii , etc.
part, et qui n'est qu'un nom fait à
UAEADÎSSO ; L'action fréquente de
fermer , d'ouvrir et de refermer. plaisir ; ou plutôt une méchanceté
Jqclo bara4(ssQ Jeniva. pa ? Finira- réfléchie, pour eu imposer au peu-
�BAR
ple , pour décrier des gens de bien,
par haine , par envie , par iguo
rance , par esprit de parti, et dont,
par ce môme esprit, on a peine à
revenir.
BARÀLRÈ. Voy. Debnnâirë.
BARAL, ou varal ; Bruit, confusion , mouvement. Voy. Varal.
BARALE ; Un barillet.
BARALE ; Un capron , fraise des
champs d'un rouge sale ou foncé,
ferme au touclier dans sa maturité ,
moins parfumée , moins délicate
que la fraise ordinaire.
BARALI , n. pr. b. lat. ( sbecralium ) ; Barricade.
BARALIA ; Entourer ou clorre
d'une palissade de bûches refendues,
Cu de barres de quatre à cinq pieds
de long , et serrées entre elles. —
Baralia. Voy. Varali a.
BARALIÉ ; Un boisselier. Voyez
Brouhé.
BARÂLIO ; Palissade , telle que
celle de l'article baralia.
BARAMEN d'ëstouma; Grève-coeur,
saisissement , serrement de cœur.
BARÂOU
Un barau. Un barau
de vin : mesure qui change d'une
ville à l'autre. Elle contient à Alais
27
pintes, où il ég;de un solide
de trois pieds cubes et un tiers.
Environ huit de ces baraux font
le inuid de Paris. De même qu'environ 4 baraux en font le demimuid , ou la feuillette. Le baral à
Alais vaut, en mesures nouvelles ,
Si lit. 42.
BARÂOU , et barale. Le baril, le
barillet, à l'usage des journaliers,
qui portent dans ces vaisseaux,
sans aucun risque , le vin de leurs
repas. Eu b. br. baras , baquet.
Li parlas de bouto , voit réspon dë
bardou ; il tourne la truie au loin.
B 4RÂOU-L02S. Voy. Boulérlo.
BARAT , baralel ; Fraude, dol ,
tromperie.
BARATA ; Tromper ,
frauder.
— Baratël ; tricherie.
BARATIÉ ; Fripon,,
;
BAR
%
Fortin en forme
de tambour , ou retranchement circulaire pour déienJre une porte de
ville ou de place forte.
B ARBAJÜÓOU , ou gloujkou; La
grande joubarbe , l'artichaut de
muraille .- plante rafraîchissante,
vulnéraire, très-propre, lorsqu'on
l'applique en cataplasme, à apaiser les douleurs iuihmmiatoires de
toute sorte d'abcès qui commencent
à se former, ou à apos'umier. Ès
vér counto Jë barbajh.òou; i test vert
comme poireau. Du lat. barba }ovïs \
barbe de Jupiter.
U paraît, d'après les noms, barbajhôou , dijhôou , et bien d'autres,
que jlwou était chez nous l'ancien nom de Jupiter. Ceux qui ont
traduit le n. pr. mounjhfiou par,
mou joie, n'avaient pas fait attention
à cette origine; ils auraient préféré
le nom , moat-jove , ou monjo ,
comme plus propre. Voy. les articles jhòou, et' mounjMou.
BARBAjflôosj; Le petit martinet:
espèce d'hirondelle , qui a tout le
dessous du corps et ie croupion
blancs. Le reste du plumage est noir.
Cet oiseau bâtit en torchis , comme
l'hirondelle , mais dans des lieux
peu accessibles : de plus, il ne laisse
qu'un petit trou pour entrer dans
son nid. Le martinet, et non eublanc, arrive eu Languedoc environ
vingt jours avant l'hirondelle. C'est
( l'hirundo agrestis PUnii ).
BARBAL; Babil. Barbalia. ; parler
à tout propos.
BiRBALlÉ , barbaliâirë ; Grand
parleur.
BARB ASTA ; Faire, ou tomber de
la gelée blanche.
B ARBÀSTO , barbarûslo , ou doubiéiro ; Gelée blanche. A fa dë bar.
bdslo ; il est tombé de la gelés
blanche.
Les Auteurs du Dictionnaire de
Trévoux font le mot, frimas synonyme de gelée blanche, et le délittisseut, vapeur condensée qui s'atBARBACÂNO, V. 1.
�BAR
BAR
tache aux herbes ; il paraît cependant
que l'acception la plus ordinaire de
ces termes est, d'appeler gelée
blanche, la rosée convertie en une
espèce de neige ; et en second lieu
que, frimas est un terme générique
qu'on n'emploie guère que dans le
style soutenu de la poésie ; et que,
lorsqu'on s'en sert dans la conversation , ou l'entend des petits glaçons qui se forment sur le poil des
chevaux , sur les cheveux , les
sourcils des voyageurs. Enfin les
frimas et le givre ont une consistance solide, et la gelée blanche
ressemble davantage à de la neige.
Quelques Dictionnaires confondent aussi le grésil avec le frimas ;
le premier cependant est un corps
arrondi comme un grêlon qui ne
tient à rien , et qui tombe comme
la grêle ; au lieu que le givre et
le frimas, qui n'ont aucune forme
déterminée, se collent sur un autre
corps , et sont le produit d'une vapeur , d'un brouillard condensés.
Le frimas en particulier , se dit des
croûtes de glace formées sur les
arbres des forêts du nordduroyaume,
et le givre en particulier fait des
rinceaux de glace sur les vitres d'un
appartement habité.
La barbnsto forme sur les plantes
«ne sorte de barbe, d'où ce météore
paraît tirer son nom languedocien.
BARB AT A , ou bar bouta ; Bouillir
à gros bouillons. On le dit aussi du
bruit particulier que fait le potage
qui mitonne sur un fourneau.
BARBAT A ; Parler au hasard et
sans jugement.
BARBATÂIRË ; Grand parleur, et
diseur de riens.
BÎRRËJHA ; Faire la barbe. Au
figuré , Vavên barhéjha ; nous lui
avons eu du poil ; c'est-à-dire , nous
lui avons gagné son argent.
BARBÉTO ; terme de nageur. Fa
Îabarbèto ; soutenir par le menton
pi» apprenti nageur, pour l'empêcher d'enfoncer.
; Nom que portaient autrefois ceux qu'on a depuis appelés
chirurgiens : témoin cet ancien
proverbe, -vièl méjhë, jhoûvë barbié,
é riche bouticâiri • et cet autre , bar-
jo
BARBIE
biè piètadoux jài la plago vërmënouzo.
Les opérations de chirurgie , qui
allaient de pair avec celles de la
barberie , n'étant pas aussi fréquentes que ces dernières , ceux qui les
exerçaient prenaient leur nom de
l'art qui, les occupant le plus, leur
donnait plus à gagner , et que pour
cette raison ils n'avaient garde de
dédaigner , dans un temps où l'on
était moins glorieux qu'aujourd'hui.
La raison qui a dû engager à
séparer de nos jours ces deux professions , c'est que la chirurgie ,
qui est devenue d'une toute autre
conséquence pour l'humanité, que
son ancienne compagne est d'une
si grande étendue, qu'elle demande
un homme tout entier, pour exceller dans une de ses parties , et pour
réussir médiocrement dans toutes
à la fois.
* BARBO ; La barbe. Les petites
racines des plantes , ou chevelures,
s'appellent aussi barbo en patois.
BARBÔCHO ; Un barbichon , diminutif de barbet. —Un chien métis,
demi-barbet.
BARBO-DÎOTJ ; Prière superstitieuse dont le sens est impertinent
et impie. Elle est citée dans l'examen de conscience du P. Amila.
BARBÔLO ; Virole. — Fraise, ou
barbe de coq. Voy. Galiélo.
BARBÓTO. Voy. Triuéjhéto.
BARBOULIA ,■ Bredouiller, parler
d'une manière peu distincte et mal
articulée. Dë që barhoulio ? Qu'estce qu'il bredouille ? On n'entend
pas ce bredouilleur.
BARBOUTI, barbouiina , barboutinëjha ; Marmotter , parler entre
les dents et, à part soi. Marmotter
ses patenôtres. -Chuchoter à l'oreille,
et nonchuchuter. Eu ital. betrboiare.
�BAR
B ARBOTJTINOMEN
; Bredouillernent,
marmottement.
. B AUCÀDO ; Une batelée.
B.ARCO ; On appelle bac ,
un
grand bateau plat qui sert à passer
une rivière avec des voitures.
BARD ; Boue , timon , bauge qu'on
emploie au lieu de mortier dans les
lieux où la chaux est rare.
BARDA ; Carreler une chambre
avec des dalles.
BARDA; Barder, ou mettre la
barde , ou la bâtine à un cheval,
ou à un âne. — Barder une volaille
pour la broche.
BARDA , bardassa ; Plaquer ou
jeter contre. Se barda la tésto për
las parés ; se donner de la tête
contre un mur.
-, BARDISSA , ou barda ; Enduire
de boue , espalmer, ou calfeutrer
les fentes , les joints des ruches à
miel, avec de la glaise ou de la
bouse de bœuf.
BÀRDO; Une barde, une bardelle,
une bâtière , une bâtine. Ces différens synonymes sont de différentes
provinces françaises , et sont euxmêmes très-français dans-«elles où
ils sont en usage, dès que la Capitale ou ses environs n'en fournissent point d'autres.
BARDOC ; Lebondond'un tonneau.
BARDOÙLIO; Trouble , division,
dissention.
BAREJHA ; Mêler ,
mélanger,
joindre avec. — Se conduire, gouverner.
BARE.THADIS ; Mélange. De là
l'expression : A barëjho ; pêle-mêle.
■ BAREKC ; Abîme.
BARES , n. pr. Eu v. fr. Bigarré ,
bariolé de différentes cculeurs. Barés était l'ancien nom des Carmes,
dont la robe était ainsi bariolée ,
lorsque St. Louis les amena de
la Terre-Sainte en France.
BARGA. Voy. Bkrjha.
BARGÂIRÉ ; Un chanvrier , un
broyeur. — Un babillard.
IJMGAIIK. Voy.
Manjho-fâvos.
BAR
BARGAZOOS
7#
; Saison où l'on broie
le chanvre.
BARGUW. Voy. Barjhilios.
BARI , lou bari coumu ; Le mur
de ville , dans la b. lat. vara, oa
barum ; enceinte, ou barricade faite
avec des poutres, on des barres posées à plat l'une sur l'autre : première enceinte des villes (ou plutôt
des hameaux qui devinrent villes )
dans les temps pù tout était couvert de forêts. On dit dans la suite «
en latin de ce temps-là , barium,
pour mur de ville fait de barres ,
ou poutres.
On ne donne point en Provence
d'autre signification au mot bdri,
comme il paraît par le proverbe :
A bdri bas , ëscato noua Jdon , et
les expressions : S douta lou bdri,
se jhita a"àou bdri, lou miliou bdri
dë la, vilo es Ir. pés.
BÂRI est pris aussi pour fauxbourg. Cependant , lorsqu'il est
nom propre d'une rue, l'on doit
dire , il loge au bâri. La rue du
bâri*, et non, la rue du rempart,
terme qui n'est applicable d'ailleurs
qu'aux Biurs d'une ville de guerre.
BARÎCO , ou bariëlo ; Un baril ,
une caque aux anchois. XJno barico
dë biinos anchôios ; u:i baril de bous
anchois. On se sert des barils à anchois pour les chapelets de nos
puits à roue.
Barrique, en français, est un tonneauqui contient trois muids de Paris
Le terme tonneau dit ordinairement
un rapport à une certaine mesure
de liquide que le tonneau contient,
ou qu'il peut contenir ; au lieu que,
futaille est un vaisseau de celte espèce , sans aucun de ces rapports.
Voy. Fùito.
BAHIÉ , ou vëlié ; Bascule dé puits
de campagne , qui est un le^ ier de
la première espèce. Dérivé 3è bdro.
* BARIÈLO ; Une barrique. La
bariëlo d\lou burë ; une baratte.
BARJHA , barga, on cacha ; Briser,
broyer, ou broquet' le cLauvre. Au
�i-ia
BAR
figuré , babiller, jabotter, st. Fam.
Barjha coumola bëlojhdno ; babiller
comme une commère.
BARJHALÂDO , ou mëndits ; De la
bisaille ; mélange de paumelle, ou
escourgeon, avec de la vesce par
égales portions : mélange qui donne
un pain grossier et indigeste.
BARJHÀOU , ou barjhdirë ; Babillard , grand causeur.
BARJHEIRÎZE , ou barjhdiro ; Une
broveuse, une chanvrière, une briseuse. Elles brisent à diverses reprises leur botte de chanvre, laquelle
étant dépouillée par ce moyen des
plus grandes chènevottes, commence
à devenir uue poignée de filasse ,
que la broyeuse achève de nettoyer
avec sou espadon de bois.
BARIHETOUN, n. pr. V. Barjhilios.
BARJHELIOS , bargun , barjliëloun,
oaëstëlious ; Giiènevottes : débris du
chanvre, brisé , ou cspadé ; ou fait
des allumettes avec les plus longs
bâtons des chènevottes. Fio dë barjhilios ; feu de chènevottes , feu de
paille.
BÀRJHQS , bdrgos , bargadoùiro ;
Une broie , un banc à broie , un
brisoir , une macque : instrument
pour rompre le chanvre roui et
séché.
La macque est composée de deux
mâchoires , l'une inférieure et immobile , qui fait partie du banc ;
l'autre supérieure et mobile , que
la broyeuse tient par un manche
pour la faire jouer.
, BÀR.IH0 ; Au figuré , babil. N'a
pa që dë bàrjho ; eile n'a que du babil , ce n'est qu'une causeuse.
BAUI.AC ; Un gâchis d'eau qu'on
a répandu.
BARLACA ,
dérivé de barlac ;
Mouillé, tout trempé , percé jusqu'aux os par la pluie. Foughë bë
barlaca ; il fut bien saussé, ou
saucé, st. fam,
BARNAJHE ; Fouillis, embarras. Hardes, meubles entassés sans ord. e et hors de place. Levas tout aqcl
BAR
barndjhé"; ôtez de là tout ce fouillis,
L'oustâA ës tou plë dë barnajhë ; la
maison est pleine d'embarras. — Fa,
barnajhë ; faire du désordre.
BARNAJHË ; v. 1. et en v. fr. Barnajhë, dit par corruption de, baroundjhë ; ou baronnage ; l'ordre des
barons, ou de la haute noblesse. —»
L'équipage d'un grand Seigneur.
JNos Rois appelaient barons leurs
vassaux immédiats qui tenaient le
premier rang dans l'État. Le terme
Baron, dérivé de bar, signifiait,
homme. Le Roi disait indifféremment, mon homme, ou mon baron ;
les fils de France se trouvaient honorés de ce titre. C'est de baronnage
qu'a été formé par corruption Ìe
n. pr. Beruage.
BARIMÂ , n. pr. dit par syncope
de, barounië, baronnie.
BÂRO :
Barre : d'où dérivent
comme de leur racine, bara, baradis, baradùro , bnrou, bdri, baroul ,
ou bèroul , baroulia , ou bëroulia ,
barico , bardou , baralë , baralié ,
baralia , bardlio , bardgno, etc , etc.
et les mots français barrer ^ barrière,
un barreau, le barreau , barricade,
embarras , embarrasser , etc., etc.
On dit d'un capricieux , ëntravëssa
couniuno bdro dë porto ; et jouer
aux barres , et non , à barre. —
Bdro. Voy. Fdisso. Bdro dë porto.
Voy. Espincho.
BAROU ; diminutif de bdro ; Bâton
de chaise. — Traverse , ou perche
qui sert à soutenir les tables des
vers-à-soie, et qui porte elle-même
sur les chevilles des montans, ou
pieds-droits. — Baron, boulin, perche posée horizontalement , qui
soutient un éebafaud de maçon.
BAROU ; Pustule qui vient au visage. Trou de ver par où s'enfuit
le vin du tonneau.
BAROUL , autre diminutif de bdro;
Un verrou , qui n'était autrefois
qu'un bout de bâton, ou de petite
barre. Voy. Bëroul.
BÀROÏLÍA. Voy. Bëroulia,
�BAR
BAS
f
:
Î!ARQE ; Un batelet, un bachot Un claquet, ou traquet de moulin :
de passeur de rivière , ou d'un pêcheur. On dit sur mer , un canot,
un esquif , les uns et les autres
beaucoup plus peti ts qu'une chaloupe
BARQE'X'0 5 Un petit bateau. - Une
barquette : espèce de gaufre , en
forme de gondole, ou de petit bateau. — Barqéto d'ësclo , ou grazë ;
talon de sabot.
BARQIÉ ; Un passeur de rivière,
un batelier, le maître, oa le patron
d'un bac.
BARTABËLO. Voy. Caddoulo.
B ART ABÉLA , ou caddoula ; Fermer
au loquet.
BARTAS ; Unhallier : buisson épais,
touffe de ronces ou d'épisies. Ce
lièvre s'est sauvé parmi les halliers.
Au figuré , on dit d'un homme qui
se trouve souventmêlé dans de mauvaises a flaires ; ës toujtiour për lous
lartassës.
Au temps du Poète du Bartas ,qui
( pour le dire en passant ) était
sûrement originaire de nos Provinces méridionales, comme son nom en
fait foi, on n'était pas dans l'usage,
comme aujourd'hui , de défigurer
son nom , pour le mettre en français ; car il se serait fait appeler,
M. du Ifallier, ou de Buisson.
BARTASSÂDO ; Grande touffe de
buissons.
BARTASSËJHA , terme de chasse ;
Quêter ou chercher un lièvre. Un
Épagneul qui quête bien. - Bartassëjha ; remuer au milieu d'un buisson , ou d'un hallier.
BARTASSIÉ. Voy. Poudar.
BARTASSOU , diminutif de bartas:
Petit hallier.
BARTISSÂDO. Voy. Baragnddo.
BARULA , ou rulla ; Rouler, courir, rôder. Lifaghé barula lous ëscaliês ; il lui fit sauter, ou rouler
les montées.
BARULÂIRE ; Un vagabond.
BARUTA , ou barulela ; Bluter la
farine ; dérivé de bdro.
BÁRUÏJÌÌ, , baa/lo , ou taravel ;
instrument qui marque par le bruit
qu'il fait à chaque tour de la meule,
la lenteur ou la vitesse de celIe-cL
— Barutel, un bluteau ; dérivé de
bdro.
Au figuré, barutel ; Un babillard
éternel. Aco's un barutel ; c'est ua
vrai claquet de moulin ; ou bien »
la langue lui va comme un claquet
de moulin.
BARUTELA; au figuré, Brailler
H
ou parler haut et mal.
BARUTELÂIRË ;
Un bluteur de
farine. — Un braillard.
BARUTËLIÊIRO , on banito ; Uns
blutoire : grand coffre qui renferme
le bluteau ; dérivé de bdro, comme
les quatre précédens.
BAS , dë vi don bas ; De la baissière, du vin au bas.
BAS , un dë-bas ; Un rez-dechaussée.
BASSAC , boula à bassac ; Mettre
à bas , mettre en désordre , ©«
sans dessus-dessous.
BASSACA ; Cahoter. On dit, les
cahots et le cabotage d'une voiture;
et non , le cahotement. Les cahots
sont les sauts que fait une voiture
sur un chemin raboteux. Le cabotage est le mouvement fréquent.
Les cahots sontbonspour la santé.
Au contraire, les branles d'un carrosse , ou d'une litière, et le tangage
d'un vaisseau , donnent souvent des
maux de cœur.
BASSACA ; Ballotter.
BASSÂCO , ou marf igo ; Une paillasse de lit ; la toile ou le sac de 1*
paillasse. La paillasse fait partie de
la basse garniture de lit. Lu v. fr.
bassaque. Ce terme estcorrompu de
bissac, ou double sac , de même
que le fr. besace.
* BASSÉGHE dè campano; Le mouton d'une cloche.
BASSÉGOÜ dë pousaranco ;
Le
brancard d'un puits à loue : longue
barre , ou levier, auquel un atièle
un cheval pour tourner la rou«.
�<j4
BAT
BAS
Il est fixé'à l'axe vertical de la lan- ou delà campagne, pour les bœufs*
les moutons, la volaille, les outils
terne.
de labour, le fumier, les pailles , etc.
BiSSl. JV2 courrìun bassidë barbië;
BAST ; Durillons. Voy. Coûissis.
Net coinane une perle.
BASTÈ, se rend selon les circonsBASSHÏIÉ ; Le berger en second
d'un troupeau de brebis, sous les tances par, plût à Dieu , j'en serais
ordres ou l'inspection du maître- bien aise , je serais fort heureux.
Baste,en français, signifie , passe
berger.
Dans les grandes fermes de cam- pour cela , j'en suis content.
BASTEJHA ; Porter le bât. Et l'on
pagne , où ii y a un nombreux troupeau de bêtes à cornes , il y a un dit du bât lui-même , bastéjho bë ;
Jierger en chef, appelé majkourdou , il est bien assis sur le dos du mulet.
BASTI. CHOU m'a basti un couqi couqui a inspection sur les diiférens
troupeaux, et sur ceux qui les gar- m'aco ? Qui m'a amené un coquin
dent : eu second lien , le bassibië, comme cela ?
BASTIAW , n. pr. Sébastien.
ou celui sur qui roulent la garde
BAST ÎJJO ; Bâ tinrent, maison bâtie.
et les détails du troupeau de bre—
Maison
de campagne, ou bastide,
bis : troisièmement, le couassier, ou
berger des agneaux appelés , bëdi- telle que celles des environs de
gos ; et enfin, le cabrîë, ou chevrier, Marseille.
On appelai t. au XIII.e siècle, dans
et difï'érens , goujhar, ou aides de
notre province , bastida , les villes
berger.
nouvellement bâties ; entre autres
BASSIIÎÎO ; Brebis qui n'a pas porté.
celles qu'Alphonse de Poitiers, et la
BASSIMÀDO ; Une cuillerée.
Comtesse Jeanne sa femme , firent
BASSI NE, v. 1. C'estle nom d'anciens
soldats qui portaient un chapeau construire dans leurs domaines-;
de fer , en forme de bassine , et c'est ainsi qu'on disait , la bastida
qu'à cause de cela on appelait, des dë Villa-Franca en Rouergue ; la
bantida de Ste-Foi, de Solminiac, etc.
jWiiînrti
* BASTIÉ ,• Celui qui fait des bâts.
IÎASS1JMÉ ; Un quêteur.
BASTÎSSO ; Un bâtiment, et non ,
BASSINO, ou cassèto ; Une cuiller
une
bâtisse. On dit, un atelier,
h. seau : ustensile de cuisine, qu'on
nomme dans quelques Provinces lorsqu'on est après à faire bâtir.
Je vais à l'atelier voir travailler les
françaises , une coussole. Bassine
maçons, dimo la bastîsso ; ii aime à
en fr. est un grand bassin de cuivre
bâtir. Fdi uno bastîsso; il fait une,
à deux anses , qui sert aux Apothibelle maison ; et si c'est un ouvrage
caires et aux Confiseurs.
public et considérable , on dit, on
BASSÎOUS , ou vassious , ou bëdigassës ; Vassivaux, ou agneaux d'un construit un bel édifice.
Bâtisse est cependant français ,
an. Voy. Bèdigas.
lorsqu'on entend par ce terme l'état,
BASSO-CODR Î
Une cour , une
ou l'entreprise d'un bâtiment ; quant
basse-cour. Le terme languedocien
à la maçonnerie , l'action de bâtir.
se dit de l'une et de l'autre ; ce qui
Exemple : L'emplacement de ce bâest une occasion de les confondre
timent coûte tant, et la bâtisse , on
fréquemment en fr. Une cour, est,
à la vérité, un terrain enfermé de les frais de bâtisse , tant.
BÍSTOS , ou panels; Les basques
murs , et à découvert comme la
d'un habit, d'un corps de jupe; les
basse-eour : mais la cour fait partie
basques du devant, ou de la poche ;
d'un logis ou d'un hôtel, et de leurs
commodités : au lieu que la basse- les basques de derrière.
eour sert au ménage de la ville,
BAT-.
Duber dë bat-en-bat , 014
�BAT
duber dë bat-ën-goùlo ; Tout battant
B A V
,5
tème , la fête qu'on donne à cette
occasion.
BAT-EJN-GOÛXO , ou baddou. Voy.
ouvert, ou entièrement, et des deux
battans.
BATACLAN ,
ou frusqin ; Ce Bat.
qu'une personne a d'argent et de
BATÊSTO ; Un rixe , batterie où,
nippes.
il y a des coupu.donnés.
BATACO. Voy. Galapditrë.
BAT tou ; Tout battant ouvert.
BATADOU ; Une hie, ou demoiBÍTO ; Le pied, la corne du pied
selle de paveur.
des bœufs, des brebis, des pourBATAKÎOULO , ou boimbo - kioul ;
ceaux, etc. Le sabot du cheval, de
Selle , ou casse-cu. Uouna la bala- l'âne, etc. Vira bâton ; trépasser.
hioulo ; donner la selle : ce qui se
La batte eu français : instrument
pratique en faisant donner du der^J pour'battre une allée , pour aiïei mir
rière à quelqu'un sur une sellette, un corroi de mortier. La batte k
ou sur une pierre. S'ës douna uno beurre, avec quoi on bat la crème
bôno batakîoulo ; il s'est donné en pour la condenser et la convertir
tombant un terrible casse-cu.
eu beurre , est construite comme
Ceux qui par jeu retirent une la batte précédente.
chaise derrière celui qui était prêt
BATOUL, ou borlhê ; Borgne. —
à s'y asseoir, lui fout donner sur le El baloul ; œil poché. Les yeux sont
carreau un casse-cu, dont on a vu pochés par un coup ; ils sont battus
des personnes mourir presque subi- pur maladie , par indisposition. —
tement , ou ne faire que languir ie lôou batoul ; œuf gâté.
reste de leur vie.
BÂTRE ; Étalage. Fa un gran bdLa selle est en Lombardie le sup- trë; faire un grand étalage. Cette
plice des banqueroutiers , et la bourgeoise porte un aussi grand
pierre sur laquelle on les fait tom- état qu'une femme de qualité ; J'ai
ber en les hissant et en les lâchant un tan bel-bdt "ë.
de fort haut ( au moyen d'une
BATÙDO , terme de chasseur; Une
corde et d'une poulie ) , est appelée, battue : l'action de chasser dans une
pierre d'ignominie.
certaine étendue de 'pays. - Batùdo ,
BATAL. Voy. Matâblë.
terme de pêcheur. Voy. Fialas.
BATALIA. Voy. Abtitalia.
BATÙDO , terme de tireur , ou fiBATALIA ; Clabauder, bavarder ,
leur de soie ,• Une battue , ou la
ou se répandre en longs propos qui quantité de cocons mise en une fois
ne concluent rien.
dans le bassin , et rejouée avec le
BATALIÂIRE ; Bavard, babillard. balai à battre.
BATAN ; Maillet de moulin à fouBATÙDO , terme de journalier ; Ion. — Claquet ou cliquet de moulin Une séance de travail.
à farine.
On dit en fr. là battée d'un carBATANÂIRË ; Un foulon.
deur de laine , d'un matelassier
BATËDIS ; Un panaris. Le second et d'un relieur , ou la quantité de
a de panaris est bref.
laine , de feuilles que ces artisans
BATEDOU , ou bacel ; Battoir de battent à la fois.
lavandière.
BATUMA , ou prëjëri ; Enduire.
BATÉGA ; Trembler, frissonner,
En ital. abitumare ; en Espgl. abepalpiter.
tanar.
BATÊIRB ; Batteur de laine.
BAVA ; Baver. Au figuré , bava,
BATEJHA ; Un baptême , un con- lou roûjhë ; avoir la bouche ensanvoi de baptême.
glantée. Të fardi bava lou roujhë^
BAÏ£JHÂLIOS ; Un coaVoi de bap- je te casserai la gueule , st. b.
».
M
�^6
BEC
B EC
, ou anjlë; Un soufflet, sent dans ce sens, becquer et bêcher ;
ce qui est différent de bêcher, ou ■
et dans le st. 1). une moraine.
BÂvo. Tendre coumo dë bdvo ; labourer la terre. — Bëca ; becqueter,
Tendre comme rosée : c'est ce ou picoter des grains de raisin sur
qu'on dit des alimens d'une grande la grappe. Vëndrië bëca din la man j
tendreté ( plutôt que d'un grand il est si familier , qu'il vous vientendre ). Lous noug'mOUs sou pa ën- drait manger dans la main : on le
care që dë bdvo ; les cerneaux, ne dit en mauvaise part des personnes
sont encore que ds la morve. Lou peu respectueuses. — Bëca ; pincer
bla ës ëncaro ën bdvo ; les épis de par des paroles de raillerie.
BËCÂDO ; La becquée que les oiLié sont en lait.
seaux portent à leurs petits , qui
BAZAC , ou bazat ; Rien, néant.
Bouta à bazac ; détruire de fond en en la recevant trémoussent de l'aile.
comble. — Mettre en désordre, en — Bëcddo ; un coup de bec. Au figuré , sarcasme , raillerie.
confusion.
BËCADÙRO ; Un accroc : déchirure
BË , ou pla ; Bien, qu'il ne faut
pas prononcer bén, comme lors- causée par un clou , ou quelqu'autre
qu'on dit, c'est fort bén, au lieu chose où l'on s'accroche.
BËCAJHË ; Un herbage, un pâtuVie , c'est fort bien. S'en manco bë ;
il s'en faut bien ; et non, bien s'en rage : herbage qui repousse après
faut, quoiqu'on dise très-bien , tant le regain d'un pré. Acheter un hers'en faut. Ou fazié për un bë ; il le bage : on l'appelle dans nos profaisait à bonne intention. Bën-avëngu ; vinces , herbe d'hiver , quoique les
vrais termes soient, herbage ou
.venu à bien.
pâturage.
BK , bës ; Biens , possessions , riLe Dictionnaire d'Agriculture
chesses. Un bë dë dous coùblës ; une
ferme de deux charrues, l-a mai dë dit, qu'en empêchant les bestiaux
bë që dë jhëns; il y a plus de biens que de paître les prés en hiver, on en
de vie. Un tdou a dë bë doit sourël ; retire un foin triple de ce qu'on en
un tel a pignon sur rue. L'ëspousë retirerait en pâturage. On appelle
ëmbë sous bës ë drës ; il l'épousa aussi herbages, les prés qu'on ne
avec ses droits : ce qui signifie ordi- fauche jamais.
BËCAR ; Le goujon : petit poisson
nairement avec rien.
BK-A-BA ; L'Abécé , la Croix de de rivière peu délicat , et pour lepar-Dieu , l'Alphabet où l'on mon- quel le héron de la Fable ne daigna
tre à connaître les lettres , à les pas ouvrir le bec ; il ne pèse pas
épéler , à les assembler, et à lire. au-delà de deux onces. Il a le dos
BÊBO, iroûgno , ou pot ; La lippe: tacheté de noir. Il lui pend un
grosse lèvre inférieure de ceux qui barbillon charnu de chaque coin de
sont lippeux. On rend bêbo , par la gueule. En lat. ( gobio ).
*BËCARO, OU bëcud. Au féminin,
moue, lorsque c'est par humeur
qu'on avance les lèvres. Fa la bêbo; bëcaruio , bècudo ; raisonneur.
BiSCARU , ou bécharu ; Le phéfaire la moue , ou le cul de poule,
comme il arrive aux enfans qui nicoptère, ou le Flaman : oiseau
boudent. Ouncha lasbëbos ; manger aquatique , d'un plumage blanc , et
quelque chose d'apprêté en gras dont les ailes sont d'un beau couleur
de rose ; ce que le nom grec Phéou à l'huile.
nicoptère désigne. Quoique d'une
BÊBO. Voy. Magna.
BËCA; Becqueter, pr. becté; don- médiocre grosseur , il a environ
ner des coups de bec. — Prendre cinq pieds de hauteur , étant porté
la becquée. Biens des auteurs di- sur de longues jambes, et ayant
RAVÂDO
�B E D
B E G
77
brebis maigre , malingre , ou échappée , qu'on fait paître à part daus
de bons pâturages. C'est ce qu'on
appelle en Berri , une herbeUnè.
Ainsi c'est mal régaler quelqu'un,
de lui servir d'une bedigue , ou
herbeline.
BEDIN-BEDOS ,
berlingdou , ou
rabidol ; Le jeu des osselets, trèsconnu dans l'antiquité , et représenté dans une des peintures d'ííerculanum. Jhouga à bëdin-bëdos ;
jouer aux osselets. Voy. Rabidot.
BEDÎOULO ; Une gobille : boulette
de pierre , ou d'argile, avec quoi
les écoliers jouent à la fossette.
BEDIS , bëdisso, ou amarinas ; Le
boursaut, le marsaut, ou inarsaule.
Voy. Amarinas.
BËDIS ; Scions d'osier dont qn
fait les cages. — Un gluau.
BEDOS , bëdàsso ; Bègue.
BEDOS ; Forain , ou qui n'est pas
du lieu, b. lat. ( bedoceus ).
BÉDOÙSSO. Voy. Bësslë.
BÊFI; Pâle, bouffi. — Difforme,
laid , défiguré. Parias vëni lous cas
ën bëfi ; vous feriez enrager an Saint.
Dérivé A'ëmbëfia , et figure tirée de
la grimace que fout les chats irrités.
ÍÍKGÀDO, vëgddo , Jëgddo ; Fois ,
une fois. D'abëgddo* ; quelques fois,
de temps à autre. Du lat. ( vices ).
BËGHÎ ; Une têtière d'enfant :
coiffe de toile pour les en fans nouveaux-nés. — Béguin qu'on met pardessus la têtière , et qui est ou
d'étoffe ou d'une toile forte. Ou
BEDIGAS , bëligas , anoujhë; bërappelle aussi têtière , la courroie
tissë, ou bourëc ; Mouton, ou agneau, d'une bride , qui eu soutient le
d'un an , qu'on appelle en Berri , mors et les rênes.
Un vassivau. — Bëdigas ; au figuré ,
BÈGOS ; Espèce de gesse.
bon homme, bonne pâte d'homme.
BEGOULA ; Gueuler. Le proverbe
Bëdigasso ; bonne personne , sans dit : An lous cals on aprën , sodis ,
fiel. Aco s un bëdigas ; c'est la brebis à begoula ; on apprend à heurler
du bon-Dieu. — Bëdigas est aussi avec les loups.
un terme de commisération. Aqël
BEGÛDO ; Rafraîchissement, un
paourë bëdigas ! ce pauvre homme ! coup à boire. D'dici aq 't i a uno bôno
C'est le poverazzo des Ital.°ns.
bëgùdo ; il y a d'ici là de quoi avoir
BÉDÎGO ; Un agneau , une brebis
soif, ou assez de chemin pour Loiee
d'uti an ) ou une vassive. — Bëdigo ; un coup.
îe corps surmonté d'un long cou. Il
est Africaia , et cependant assez,
fréquent sur nos côtes.
BECHAR , ou bigo ; La binette ,
houe fourchue : instrument de vigneron pour biner les vignes; c'est
une marre à deux pointes.
BECHIC ; Chagrin , mélancolie ,
mauvaise humeur.
BECHIGOUS ; Fantasque, capricieux , difficile.
BECILHAR , v. 1. Avoir envie de
dormir , s'endormir , eu lat. ( dormitaré ). No bécillia ; il n'est pas
endormi.
BÈco : Nom cpi'on donne aux enfans en leur adressant la parole ; ce
qui revient à , mon fils, mon enfantôou beco cal pa ana tan bitë ; holà !
mon petit, il ne fautpas aller si vite.
BECO-FÎ&O ; Un becfigue.
BECUD ; Qui a le bec gros et
pointu. Au figuré , babillard, qui
a du caquet ; raisonneur. Es uno
bëcùdo ; elle a bon bec , elle a la
langue affilée.
BECUD ; Pois chiche.
BÉ-D'ÂOUCO , terme de boucher;
La semelle, qui est une des tranches
du cimier. Voy. Mòlo.
BÉDÉ , ou tëdé; Petit-petit : terme
de berger, pour appeler ses moutons.
BÉDEL ; Un bedau. — Le boyau
gras.
BËOÊLO, ou vëdêlo; Une génisse.
* BÊOË.NO ; Bedaine.
* BEDIGANO ; Vigne sauvage.
�.jK
B E L
: Une bégude, la bégude,
d'un tel endroit : bouchon, ou petit
cabaret de campagne , où les voyageurs se rafraîchissent en passant.
BÉi ; Aujourd'hui.
BÈIRA. v. 1. Couchette , lit de
repos. ( Grabatwn. ) Els lèits , é en
ias béiras ; r in lectulis et grabdtis". )
OÈISSA, baissa , v. L Foulon, b. 1.
{ baissatbr ).
BEIT; Vide, qu'on e'crivait il n'y
a pas long-temps, vuide; ce qui induisait en erreur les provinciaux qui
Oîit peu de secoars pour la prononciation. Paredle réforme serait à
désirer pour la très-grande partie
des lettres muettes ; telles entre
autres que les lettres doubles dont
on n'en prononce qu'une.
BEJHI , bëjho. Voy. Béit. Las malâoiitiês s'amassent itin lou cor për]
ésirê tro ple , pu lêou që për é'strë
tro bejfds.
BEL , beh ; Grand , grande , ou
de belle taille. Sou bels coumo paire
et maire; ces enfans, ces oiseaux
i sont drus comme père et mère! S'és
fa bel ; il a gi andi. — Es bdo ; elle
est fort avancée dans sa grossesse.
A bel tira ; sans cesse.
Bel, en français, s'emploie devant
un substantif qui commence par une
voyelle ou par une h non aspirée. Un
bel ange, un bel homme: autrement
' on dit, un beau spectacle, un beau
style, etc. C'est ici où nos provinciaux prennent le change, en disant
par ex. un bel spectacle.
BÉLARÔIOS ; Des bijoux. Më monstrë loutos sas bélarôios ; il m'étala
tous ses bijoux.
BËLËJHA , ou ëlioussa ; Faire des
"éclairs, ou éclairer. Voy. Ëlioussa.
BËLÊOU ; Peut - être. Bëléou - o ;
peut-être que oui, cela peut être ,
il y a apparence. Bëléou o ! est-il
possible ! C'est selon le ton et les
^àreonstances que bëléou prend ces
diilerens sens.
BELET. Voy. Èliou. Un de nos
poètes appelle Socrute , lou belët
BËGÙDO
BEU
d'as sajhës. — Aco's lou bëlèl ; c'est
l'homme qu'il faut pour faire telle
sottise.
BÉLEZOS; Illusions. Fa dë bëlëzosy
Faire illusion.
BELÉZOS ; Parures.
BÊLicôco. Voy. Picopoâlo. Bëlicoukiè. Voy Fanabrëgou.
BELIGAN, ou briban.Yoj. Pélican.
BELIGAS ; Un vaurien.
BÊLIO. Voy. Ave.
*BÉLÏTRÀLIOS ; Coquineries, turpitudes.
BÈLO , bêlos. A bêlo brassâdo ; A
foi de corps, à brasse corps. —Bêlos y
au pluriel, marque répétition dans
les expressions suivantes : A bêlos
boulëgddos : par troupes. — Par épaulées. A bêlos fes ; par échappées. A
be/os palddos ; pelletée , à pelletée.
A bêlos vëngûdos ; par accès, par
flots, par saillies. Abelos troupëlados;
j ar pelotons.^ bêles un ,à bêles clous;
Un à un , deux à deux. Lous ëntëravou à beles sie.s , à belés dés ; on
les portait en terre six à la fois, et
jusqu'à dix à la fois.
BELOT , masculin de bëlôto ; Enfant qui a quelque beauté.
BELOCN , n. pr. Formé par syncope d'isaup/oun , diminutif d'isabëou. Eu fr. Babé , Isabeau, Isabelle.
*BELOYOS ; Afhquets des femmes;
syn. de bélarôios et de bélëzos.
BÉLUGA , bélughëjlia ; Etinceler,
briller , pétiller. Au figuré, tout li
bëlùgo; il est tout pétillant d'esprit
ou de gentillesse.
' BÉLUGA N ; Le grondin : poisson
de la Méditerranée.
. BÉLUGHE ; Vif, léger , fringant,
pétillant, sémillant. Ce dernier du
st. fam. selon l'Acad.
* BELUGHEJHA ; Etinceler.
BELUGHIÉ ; Une fourmilière.
BËLÙGO , Étincelle, Muette, flammèche : ce dernier se dit des étincelles qui dans les incendies s'élèvent
fort haut ; il parait celtique.
BÉLVËZË, ou hêlbèzë , mirobel,
mirabel) n. pr. et synonymes des
�B E N
tnots français, Beauvoir, Beauregard , Mirebeau , Bellevue, etc.
BÊMI ; On dit un Bohème , quand
on parle de quelqu'un d'un teint
basané, ou olivâtre, ou des gueux
errant par troupes qui disent la
bonne aventure. — Et Bohémiens,
ou les peuples du royaume de
Bohème.
BÉMIATÂLIO ; Troupe de bohèmes ;
des bandits , un tas de canaille.
BEN.ÎJHE ; Bénit, heureux. Bënâjhë që së coufsso ! heureux qui
avoue sa faute !
BENARI , ou bënourl ; Un ortolan.
BEJSAVONDAR , v. 1. Suffire. Benavonda à dia sua maieza ; ( sujjicit
diei maiilia sua ).
BEJNDA uno rodo, terme de forgeron ; Embattre une roue de voi• titre, y appliquer ou y clouer la
bande de fer.
BENË, u. pr. Diminutif de Benoît.
De là l'expression française, un
bon benêt.
BËNËZËT , binazèt, bënëzëct , hënëzit ; Bénit, en v. fr. benoît. En
lat. ( benediclus ). Benèzet est le
nom d'un Saint d'Avignon. Benoit
n'est devenu u. pr. que lorsque son
ancienne signification est devenue
hors d'usage. Ou disait autrefois la
• Benoîte Trinité , notre Benoit Seigneur; et la plante appelée benoîte,
ou bénie par excellence, ne fut aitisi
nommée qu'à cause de ses vertus.
Au surpius , ou appelle bénit ou
bénite , les choses sur lesquelles la
bénédiction du prêtre a été donnée
avec les cérémonies ordinaires. Ee
cierge bénit, l'eau bénite, etc. et
non , béni, bénie.
Le participe béni, bénie , a toutes les autres significations de son
verbe. Le peuple béni de Dieu ,
vous êtes bénie entre les femmes ,
etc. et non, bénit , bénite.
BKMIEBI.X, v. I. Béelzébuc.
BENODÎSSÎOC. A Paris on dit, je
-vais au Salut, au lieu de, à la Bénédiction, Il esj. vrai que le Salut
BEU
,M
n'est pas toujours joint à !a Bénédiction du Saint-Sacrement.
BÉNTÂDO ; Coup de vent, souffle
de vent.
BfiiVTEJHAT,ou vëntëihat; Vente' :
ce qui a du rapport avec le n. pr.
benlajhol , ou vënlajhol.
BENTORIO ; Tourbillon, bouffée»
ou coup de vent impétueux.
BENTOULA ; Lâcher un vent.
BEJÎKRA, bënwddo , ou bën-oura ,
bën-ourddo ; heureux , heureuse ,p
bien heureux , bien heureuse ; ce
qui signifie, qui a une bonne heure ,
ou qui l'a eue.
BENURA ; Kendre heureux.
BEÓOUSSO. Voy. Bëscle.
BÊOUL'AIGO ; Ou hidropdte , ira
abstème, ou qui ne boit que de l'eau,
et mot à mot, un boi-l'cau.
BÊOU-L'ÔLI ; Le ehat-huant. V.
Üdmn. Ne prononcez pas le chatuant, par où l'on emendraitle chat
qui tue , mais le chat-huant ; l'h est
aspirée.
BÊOURË , ou biourë. Mous souliés
bëvou Pdigo ; mes souliers percent
l'eau. Bëourë d'as iuel ; manger des
yeux, couver des yeux. Unfavuglc
i bëurié : un aveugle y mordrait.
Fenv.o që noua manjho , lou béoure
la mantén ; à petit manger , bien
boire. Les chiens et les chats lapent.
On dit siroltra ou boire à petits coups,
et buvoler, boire peu et souvent.
15Ê00RE , ou beurë, v. 1. JVo maniée rë, ici no bec ; (non manducavit,
neque bïbit. ) Mania é beu ; il mange
et il boit.
BÉQI ; Souci, chagrin.
BËRÂOU ; Prune de
Monsieur y
espèce de prune.
BERBËRÎIÎ ; Un vilebrequin .- outil de menuisier.
BËRBENO ; La verveine , du Iat.
( verbena ) ■ plante qu'on mettait
autrefois sur les autels des sacrifices. Elle est employée pour les
points de côté. Elle fait transpirer
la partie , lorsqu'on l'y applique
toute chaude eu cataplasme»
�8o
BE R
; Une vertevelle : anneau
qui assujettit un verrou dans quoi
on le fait couler.
BERÇA , ou ëmbrouisclat ; Ebréché.
Couteau , faïence ëbréchés. Ou dit
égueulé, pour un pot, une cruche,
une bouteille, etc. dont la partie
supérieure ou le goulot est cassé.
Pënchë bërcado ; un peigne édenté.
Lorsqu'on parle d'une brèche faite
à une pièce de menuiserie, à une
pierre de taille , etc. Bërca se rend
par écorné. Coutel berça. Le tranchant d'un couteau dont la trempe
est trop aigre , est sujet à être ebréché. Il ne fait que se reboucher
lorsque la trempe est faible ou
nulle.
BERCADÔRO , ou bérco ; Brèche ,
écorne, ou écornure d'une pierre ;
la brèche d'un couteau.
BERCO-DËN ; Un brèche-dent,
celui ou celle à qui il manque une
ou plusieurs dents sur le devant.
Cette fille est brèche-dent.
BÉRDÂOULO ; Le verdier, oiseau.
BERDÜFÀLIOS; Voy. Bourdifdlios.
BERË ; Chapeau de laine tricoté ,
plat et à bord très-étroit, des paysans de la Gascogne propre. — Bërë,
ou bërëto ; calotte d'enfant, bounet
de femme.
BERË. Voy. Vëri.
BERËGHÂJOIË ; Vendangeur.
BERÉGNO ; Vendange.— bërëgno.
.Voy Bëzëgno.
BERÉMOUS. Voy. Tërinous.
BÉRGAINDEBOS ; Brigand.
BËRGAR. v. L frotter. Bërgants
ils mas ; ( confrinçante s mani bus , )
Í les disciples ] frottant [ les épis ]
dans leurs mains.
BËRI ; Un ignorant.
BËRICÔCO , ou bëlicôco. Voy. Picopoûlo.
BËRICOÛKIÉ , ou bëlicoukié. Voy.
'Fanabrëgou.
BÉRIGOÙLO, OU brigoûlo. Carchojlë
ò. la bërigoAlo ; artichaut à la braise ,
qu'on fait cuire entier sur le gril,
avec du sel et de l'huile, comme on
BËRBÊTO
B E R
fait cuire le champignon d'Erynge;
ppelé brigoulo.
BËRINGHIÊIRO ,
ou bringhiéiro :
Bassin de chaise percée cylindrique ,
à deux anses , et deux fois haut
comme il est large. Bëringhiêiro r
féminin de Bëringhiè , n. pr.
BÊRIO , ou bréto ; Une hotte : espèce de panier qu'on porte sur le
dos au moyen de deux bretelles :
façon de porter les fardeaux, la plus
commode de toutes , et pareille à
celle des crochets affectés aux seuls
por te - faix. La hotte n'est connue
chez nous que sur les lisières du
Gevaudau et de l'Auvergne.
BERJHÊIROTJNËTO , ou prégo-Dîoudë-rëstoublë , ou Câbro ; La grande
mante : insecte ailé et cependant
rampant, du genre des sauterelles ,
à qui les enfans demandent des nouvelles du loup. Cabro , ounfës lou
loa ? Il y en a une espèce singulière,
qui porte une corne sur la tête : son
corps , qu'on prendrait pour une
paille , est porté à plomb sur quatre
pattes , disposées en carré à des
distances égales.
Mante vient du grec , mantis ,
devin , parce qu'on attribue à cet
insecte la propriété de deviner.
BËRKIÊIRO , vërghiêiro ,
ou vërkiéiro ; Une dot, et non , un dot.
Faites sonner le t, une bonne dot,
biens dotaux. L'augment dotal du
pays de droit écrit a quelque ressemblance avec le douaire du pays
coutumier, ou le bien que le mari
assigne à sa femme en se mariant.
Au défaut d'une origine plus certaine du terme bcrtîêiro , il est tout
simple de le regarder comme synonyme de hêrco , brèche : c'est en
effet sur ce pied qu'un héritier , ou
un père de famille, regarde la dot
d'une fille en la mariant ; c'est-àdire , comme une brèche faite à
l'héritage.
BËRLINGÂOU ; Le jeu des osselets.
Voy. Rabidot, bëdin-bëdos.
BÊRLO , ou bùrîo ; Eclat de bois
�B E R
BES
8r
RËROUXIA , ou haroulia ; Fermer
eu de pierres : morceau détaché
d'un plus gros. — Souche , mor- au verrou , ou verroulier, se vejrroulier , se fermer au verrou. •
ceau de souche.
BÊBXO ; Le bord d'un vase. Plë
BÉRTADIÉ , ou vërtadiè ; Vrai ?
dë ras en bêrlo ; plein bord à bord. véritable.
BERTÎSSE. Voy. Sëdigas.
La berle , en français ; plante
BERTOUL, corrompu de , brëdoufr
aquatique ; en lat. ( siurn. ")
BERNA-PËSCÂIRË. Voy. Ghiràou- ou biclwu ; Un cueilloir : petit panier à anse fait de cotons, oud'éclispèscdirë.
BËRÔI , bërôio ; Joli, jolie. V. Rôi. ses, qui sert à cueillir le fruit, à
BËROU , terme de berger ; Le ro- ramasser les châtaignes ; son dimibin d'un troupeau : mouton favori, nutif est, bërtoulet.
BËRTOUL ; Filet à prendre les
le principal bélier, le chef du troupeau , que le berger appelle son anguilles. Voy. Garbêlo.
BËRTOULÂIGO ; Du pourpier. V.
mignard. C'est de ce mouton que
le berger Guillot de La Fontaine pourioulâigo.
parle dans ces vers :
BERTRAN. Le proverbe dit,fazét
J'aurai beau les compter! Ils étaient de bë à Bërtran , JOU lou rëndra ëa
ca. .. . graissez les bottes à un viJ
plus de mille ,
Et m'ont laissé ravir notre pauvre lain, il dira qu'on les lui brûle.
Vilain, en v. fr. roturier, paysan.
Robin !
BERÛGO; Un poireau, uneverrue:
Robin mouton, qui, par la ville ,
Me suivait pour un peu de pain, etc. le poireau est dur et adhérent; la
verrue est molle , pendante et étranBËROU; Le ver des cerises, blanc
glée à sa base. Les poireaux vieu->
et dodu.
nent communément sur les mains;
BËROUL , ou baroul ; Un verrou ,
en lat. ( pessulus ). C'est de ce mot les verrues ,. aux autres parties du
latin que certains auteurs font dé- corps.
Les poireaux du visage , appelés
river le nom de Montpellier ( Monspessuli ) ; colline du verrou, à cause nolime tangere , sont sujets à devede la célébrité du verrou de l'église nir chancreux , pour peu qu'on les
irrite, ou qu'on ait recours aux
de St-Firmiu de cette ville.
Les banqueroutiers y faisaient, charlatans pour les traiter.
BÉS ; Le bouleau : arbre de fudit-on, cession de biens , en présence des magistrats et du peuple taie , dont les menus brins servent
assemblés un dimanche h l'issue de à faire des balais , en b. br. bez.
BÉS, terme de jeu ; Le bord d'une
la messe. Le patient debout, nupieds et nu-tête, appuyait les deux fossette à quoi les enfans jouent.
BÉSC. Voy. Ènvis.
. .
mains sur le verrou de l'église; et,
BËSCÂOTIMË ; Un balcon.
dans le moment marqué, il en détaBËSCLË , ou bëdoûsso, terme dé
chait une qu'il portait sur son derrière , en disant à ses créanciers boucher ; La rate du moutori. Së
d'une voix haute : pago le <Vaqi. Dic- grata lou bésclë ; se châtouiller ,'.ea
v. fr. bascle.
. .
ton qui a passé en proverbe.
BESSÂI ; Peut-être.
De là cette façon de parler, comBESSARÔLOS ; L'a, b, c, ou Crois
mune à Montpellier : vdi t'en prënë
dou bëroul de San Fërtni ; ou fais de par-Dieu.
* BËSSEDO , ou bëssoûzo ; Lieu
banqueroute. C'est de là aussi que
dérive l'expression , moustra lou planté de bouleaux , dérive de bés,
Mou , qu'on dit de ceux qui n'ont bouleau. Le terme boulaie , qui
répond à betsëdo, n'est plus usilë
pu faire honneur à leur* aüaires.
�«2
BES
B E Z
BESTIALËNC, bestialënco au fém. }
que comme n. pr. d'homme. Moussu
de la Bessëdo ; M. de la Boulaie. De Qui tient de la bête. — Qui aime
même les nom spropres. Bouissitiro, les animaux, qui se plaît à les
Bouissië , Verne do , ]Sroziëi e , Nou- soigner, à les nourrir.
BESTIARI , ou bestidou ; Bétail.
garëdo, tirent leur origine de lieux
ISESTTISSO, péjoratif de bête;
plantés de buis, d'aunes , de noyers.
Grosse bête.
,Voy. boûi-vert, nougat édo- , etc.
BESTIETO , diminutif de béstio ;
BESSÎNO , ou loùfo ; "V es se , qu'on
ëcrit différemment de vesce, graine Une bestiole. — Un ^insecte. Les
insectes n'ont point de chaleur proet plante légumineuse.
L'expression précédente, propre pre , ou autre que celle de l'atà cette ventosité, est basse, de même mosphère , et à cet égard ne diffèque le verbe qui en est formé. Les rent point des végétaux.
BÊSTIO. LÀ digherou pa, béstio
honnêtes gens évitent de l'employer.
Le proverbe dit, pardoulos deJenno, që Jas ; on ne lui demanda pas,
es-tu chien, es-tu loup. Es besiio
bessîno d'azè.
BÊsso ; Bête sauvage. Quand on jhus q'as iuéls ; il est bête comme
crie au loup , on dit, pdro la bësso ; un cochon , ou il est comme enfonce jusqu'aux yeux dans la bêtise.
prend garde au loup.
BETO ; Bonne humeur. S oui p a,
BJÉSSOU ; Un jumeau, des enf ns
jumeaux, des cerises , des pommes dé bêto ; je ne suis pas en train ,
jumelles. On appelle également ju- ou d'humeur de rire. Éro pla de
meaux , les en fans d'une couche qui bëto; il était en belle humeur.
BETÔR&O ; La courte-queue , le
excèdent le nombre de deux, le troisième jumeau. Cette femme est ac- gobet : espèce de grosse cerise que
couchée de quatre jumeaux , et non l'on confit à l'eau-de-vie : le guindon
gémeaux, qu'on ne dit que du troi- du Poitou est une espèce délicieuse
de courte-queue.
sième signe du Zodiaque.
BEVËD.URIA. V. 1. Excès de vin.
Si les en fans sont femelles, on
BESADÂ ; Folâtrer , se jouer. Il
dit jumelle, nom qui est aussi un
terme d'art, et se dit de deuv pièces n'est pas synonyme de vëziada.
BEZAGÙDO ; La besaiguë ; instrusemblables qui vont ensemble dans
la plupart des instrumeus des arti- ment de charpentier , taillant par
sans ; les jumelles d'un pressoir à les deux bouts, et tout de fer.
BESALA ; Faire des rigoles pour
huile, d'un tour à tourner, d'un
l'arrosement des prés ; dérivé de
étau de serrurier, etc.
bëzal, ou bèivoxy.
BËSSOU, et en v. fr. Besson ; terme
BEZALIÊRO; Rigole de pré;
et
hybride, ou composé de termes de
deux langues; savoir, du lat. bis, non, besalière; la principale rigole
deux fois , et du v. fr. on , om, ou qui amène l'eau à un pre, et qui
hom, homme ; eu sorte que bésson , la distribue aux rigoles inférieures.
BEZAMEJNS ; Baiseniens, st. popuou bës-hom, dit pour bis-hom. , est
le m£me que, deux fois homme ; laire , et qui n'est d'usage qu'au
c'est ~%- dire , double homme ou pluriel. Tan de bèzamens ; bien de>
double enfant, ou plutôt double coiuplimens.
BEZÀOU , ou bëzal ; Rigole d'arenfantement.
rosement. — Tranchée pour îeceBËSSOUHÀDO ; Accouchement de
jumeaux ou de jumelles, de deux voiri'eau de la pluie d'un terrain en
ou plusieurs jumeaux. A fa très pente et la .détourner dans un ruisbèssounàdos ; elle est accouchée seau. — Mare pour abreuver 1«
bétail.
îrçis fois de jumeaux.
�B E %
Bizlou, ou boutddo ; Le Liez d'un
ftftouliti à farine, et non béai; barbarisme qui défigure ce terme, et qui
est moins supportable que de dire,
feesau.
Le hiez est un bassin où l'on
amasse l'eau d'un moulin ; le canal
qui l'y apporte est l'arrière-biez.
BËZËDOU , ou vëzidou ; Visible.
— Objet dont on peut supporter la
vue. — Manifeste. N'ëro pabézédou ;
il faisait pitié à voir.
BËZKGNO , ou vërègogno d'alië ;
Un ail, une gousse d'ail ; c'est
un caïcu , ou un des tubercules détaché de la tête , qui renferme plusieurs gousses ou petites têtes ,
sous des enveloppes communes. V.
Boussêlo.
\■
L'ail qui avait mis Horacenœ si
mauvaise humeur , est la thériaque
des paysans ; il ranime l'estomac ,
et divise les glaires. Ail fait au
pluriel aulx , selon l'Acad. et ails,
selon l'usage le plus reçu.
BEZIADOÏÏËW ; Doucement , mignardemeat , avec délicatesse.
BËZIAT. Voy. Fëzia.
BËZONHA , v. 1. Besoin, nécessité.
No dë bëzonha , o dë tristeza ; non
avec tristesse, et comme par force.
BËZONHÀR. , v. 1. Avoir besoin.
No bëzonhats ( non indigelis J.
BËZONHOS ,
Nécessaire. Eu
des ni bëzonhos ( necessarium existimavi ).
BËZONHÔZO , v. I. Chose dont on
a besoin. Lunhci câousa dë fais ,
êissës aquëstas që sa bësonliosas ;
( nihil oneris quam hœc quœ suni
necessària
BËZOUCH ; Une serpe.
BËZOUGNA , ou bëzogna ; S'occuper , travailler.
BËZOUN. ACO Jtîï dë bëzoun ; on
a besoin de cela, ou cela sert à quelque chose. Es bë dë bëzoun ; il est
bien nécessaire. — Il est fort heureux que cela soit ainsi. Tou so
që-z-a lifdi dë bëzoun ; tout ce qu'il
a lui est nécessaire, ou il a besoin
I
B
i A
m
de tout ce qu'il a. S'éro dë lësoun y
s'il le fallait ; et non , s'il était de
besoin. Ce dernier terme ne va
qu'avec l'auxiliaire avoir.
Ou dit aussi, cet arbre a besoin
d'être taillé ; et non , de tailler. Ces
vitres ont besoin d'être lavées ; et
non, de laver. Ou lui fournit tout
ce dont il a besoin ; et non, tout ce
qu'il a besoin , etc.
Les colporteurs sont dans l'usage
de dire , avez-vous occasion de telle
marchandise ? au lieu de , auriezvous besoin de, etc. C'est un anglicisme qu'ils tiennent des colporteurs Anglais , dans la langue
desquels occasion signifie besoin; au
lieu qu'occasion eu français est toujours pris pour rencontre, conjoncture de temps et de lieu.
BËZÛCARLES ; Vétilles, bagatelles»
niaiseries.
BÉZOTJCOUS , bë/kicons ,
esredidâirë, oupatroanfaughet ; Vétilleux,
minutieux, qui se disent des choses
et des personnes ; ouvrage vétilleux,
ou minutieux , qui exige , à cause
de son extrême petitesse, de menus
détails et de la patience. Un homme
vétilleux ou minutieux ( ce qui se
dit en mauvaise part ) , s'amuse a
de vaines ou à de. légères occupations , ou s'arrête à des minuties.
BËZÎTGO ; Niaiserie. — L'instrument des gens désœuvrés , appelé
vétille , qui est un enlacement d'anneaux difficile à délier. C'est de cet
instrument que dérivent, be'zuké ,
bèzucous , etc. et les termes français
vétilleur , vétilleux, vétiller.
BËZUKË ; Un petit vétilleur , un
cogne-fétu , un tatillon qui se tue
à ne rien faire.
BËSUKËJHA ; Vétiller , s'amuser à
des riens. — Pignocher , ou manger
négligemment, faire semblant de
manger à petits morceaux. Fni pa.
që bëzuqèjha a tâoulo ; il ne fait que
pignocher, il ne mange que pour
s'amuser.
BiAFÔao. Crida bicfàro ; Donnée
M
�B I D
84
B I A.
Tergiverser-.
l'alarme , crier au' meurtre ; c'est obliquement.
Bi ALA ; Bêler. Les brebis et les
comme si on disait , sortez, ou
moutons bêlent ; au figuré , biala
dehors , du lat. via , foras.
Bill ; Esprit, adresse. A déliai; caouqun ; admirer, regarder avec
il est adroit. IS'douriës pa lou biâi des yeux de complaisance , ne pas
dë. . . tu n'aurais pas l'esprit de. . . se rassasier de voir quelqu'un. Fedo
Jhan-san-hiâi ; maladroit. N'a pa që bidlo për un moucel ; brebis qui
ghës dë biâi ; il est maladroit, il bêle perd la goulée.
BIALOMBU ; Le bêlement
des
n'y entend rien , etc., et non , il a
du biais, tu n as point de biais, etc., brebis.
BIÀHDO , ou biondo ; Biens , postefme impropre dans ces expressessions, richesses.Araza dë bidndoj
sions , pour ne rien dire de pis.
comblé de biens.
BIÂI , se rend de bien d'autres
BlÂOU. Voy. Grandou.
façons. Sabë soun bidi ; je connais
BIARDA ; S'enfuir
précipitamson goût. — Je sais l'allure de telle
.
chose. Aco's soun bidi ; c'est sa fa- ment.
BIÂRNO ; Temps pluvieux.
çon d'agir, de penser , c'est son
BlÂsso , ou bidto ; Besace. Prêch»
humeur, son caractère. Prênë cdoucun dë soun biâi ; prendre quelqu'un për, la bidlo ; il prêche pour sa bepar son faible, s'accommoder à son SUCti,.
BTBOS ; Les avives. Voy. ôros.
humeur, le gagner adroitement. Es
BIBOTIS ; Chut. Voy. Mutus.
ioujhour d'un bidi; il est toujours
Bic; Un mercier, d'où est formé
de mêine. Donna lou bidi à qicon ;
tourner un ouvrage avec adresse , le nom suivant.
BICARÉOU , ou bicarel, diminutif
y donner une bonne tournure , le
tour de main. Prënë uno cdouso dë de bic ; Petit mercier , ou porteJ)iài ; prendre une chose du bon balle.
BICHÉ; Petit broc. pr. bro. bichet
côté. Boutas aqëlo tdoulo dJaqël biâi ;
placez cette table dans ce sens. Më en fr., certaine mesure de grains j
soûi vira dë toutes biâis ; je m'y suis en grec, bikos, pot à anse.
* BICHO ; Panier à anses.
pris de toutes les façons. D'un bidi
BICHOU. Voy. Bértoul.
ni d'âoutrë ; en aucune façon. Aco
BIDÂLBO , ouravissdno ; La viorne,
■prën un bon biâi; cela tourne bien,
cette affaire prend une bonne,tour- la vigne blanche : plante sarmennure. I-a biâi ; il s'y prend bien. tcuse des haies ; clematis vitalba , L.
BIDÂSSO ; ChétiVe ou misérable
Soûi pa dë biâi ; je ne suis pas en
main, ou placé commodément. D'un vie.
BIDAT , ou vidai ; Rangée de ceps"
bifiiou d'doiilrè ; d'une façon ou d'aude
vigne.
tre , etc.
BlDOÛRLË , clapo , ou kêirado ;
Biais est français dans les exemples suivans : couper de biais , c'est- Sonnaille de mulet, grosse sonnaille ,
à-dire , eu biaisant. Sauver le biais ou gros grelot que les muletiers
d'un mur avec une lisière de bois. attachent au cou du chef de file des
Biais est reçu eeiiu toutes les fois mulets , qui a plus d'expérience ou
qu'on veut marquer quelque détour de docilité, et que les autres mulets
pour arriver à ses tins : c'est en suivent volontiers.La sonnaille,dont
conséquence qu'on dit qu'il faut ou ne met le battant en branle qu'à
biaiser en traduisant certaines ac- un demi-quart delieue du gîte, sert
tions du prochain , et enles jugeant. à avertir les gens de l'hôtellerie de
se tenir prêts pour aidera décharger
* BiÂissu ; Adroit.
les mule ts, et pour apprêter à manger.
BIAIZEJHA ; Diviser : être posé
�B I M
B I G
; Des arates : harnais
de bât dans quoi on porte des gerbes ou des choses fragiles , telïes
que du verre , de la poterie , etc.
BIËLIOS , ou buèlios ; Les eiFdures,
les franges d'une robe usée, et qui
s'en va eu loques , ou qui est effilée,
soit d'usure , soit à dessein avec 1er:
doigts et en la déchirant.
BIÊRO ; Brancard pareil à celui
dont se servent les pénitens pour
les convois funèbres , et d'où l'on
tire le corps après le convoi, pour
le mettre dans la bière, ou ( caisso )
pour l'enterrer : on prend tous les
jours l'un pour l'autre; on dit bière,
au lieu de brancard, et caisse, au
lieu de bière.
BiÉROüJt ; Un biberon : petite
écuelle à bec à l'usage des malades.
BIGA ; Troquer , échanger, troquer but à but. Ou dit aussi en fr.
biguer une carte, ou la changer.
BIGALS ; Moucherons. - Cousins.
BIGAR ; Un taon. — Un frélon.
pr. ton.
BIGATÀÎÏO, v. 1. Lin javelot.
BIGMOU ; La truble : filet de pêcheur en forme de capuchon pointu,
ou de chausse d'hypocras. On tient
la truble ouverte , au moyen d'un
bâton plié en arc , et porté de chaque bout par une perche : ks perches servent à fixer la truble au
courant d'eau d'une rivière, ou à
l'entrée de quelque trou où le pois-*
son se retire, et d'où on le châsse
avec la perche appelée tro»hie»u.
Bignou , parait être le même- que
le n. pr. Bigïion.
BÎGO; Un pointié : longue solive
«le brin , soliveau de brin, et eu
terme de marine , une bigue : petite poutre longue et grêle, ordinairement de bois de sapin , b. lat.
biga.
BIGÔT , bigos, ou bigoit : Un boyau,
nn bident : outil de vigneron. —
Binette.
BIGOT ; Fourche coudée pour
charger le fumier.
BIÍÏGTÍOS
85
; Se dépiter, enrager.
BiJHons ;La térébenthine liquide
en consistance de sirop : remède
universel pour les habitaus de la
campagne.
BÎLÂTO ; Une bicoque,.
BILIKTO ; Billet de logement, et
non , biliette. Ou dit loger par billets , entrer par billets. Billet;, d'opéra , billets d'enterrement, etc.
BÎLIO ; Un garot avec quoi on
garotte ou l'on serre la corde d'un
oallot , d'une charge de mulet ; et
non", une bille.
Le garot d'un cheval est la jonction des os des épaules au bas de
l'encolure de la crinière.
On dit la bille d'une chape
d'église attachée à un des bords de
l'orfraie , et garnie de crochets; et
une bille , ou petite boule d'ivoire
pour jouer au billard.
Î5ILIOT ; Un tricot : bâton gros
et court ; et non , une trique.
BILIOU , terme de scieur de long;
Une bille : poutre équarrie et coupée
de longueur , pour la débiter en
chevrons , etc.
BILIOUS , ou jhdisso ; Des lupins,
appelés en Dauphiué, des poiious ;
plante qui sert à fumer les terres ,
et dont la fève, ronde et plattc, est
bonne à manger , lorsqu'on lui a
fait perdre son amertume dans une
lessive où elle aura trempé vingtqiiatre heures.
BÎLO ; La pituite , qui est ou visqueuse et glaireuse, ou épaissie et
recuite, comme de la colle d'amidon
avec quoi on lait l'empois j c'est ce
qu'on entend communément, lorsqu'on se plaint de la bile, qui rarement est la vraie bile, ou une liqueur
jaune contenue dans la vésicule du
fiel , dont la sécrétion se fait dans
le foie, et qui sert à la digestion.
BIMBAR6-I.OS ; La berlue : éblouissemeut de' la vue.
BÎMË ; Jet ou scion d'osier. Ea
lat. vimen.
BiaxoûîuÊiRo. Voy. Fijh&ro'
BIGOUTA
�S6
B I R
, ou bi d aigo ; De la piquette. Voy. Trempo.
ISiws ; Joncs : plante qui croît
dans ies lie - humides.
Bioc.fi ; Vide. — Le fond d'un
tonneau.
tîiôau, bwïoit ; Un bœuf. pr. ben.
Les boeufs meuglent; leur cri s'appelle mugissement.
La femelle s'appelle vacb; les veaux
et génisses , vëdels et vëdélos.
U'IOULK , ou gftri , ou brave ; Un
bouviilon ; jeune bœuf d'un âge
moveu entre celui du veau et du
bœuf. En v. fr. bouvelet, ou beuvelet, n. pr.
BIRA. Voy. Fira.
BIRADIS , ou viradis ; Dispos,
qu'on tourne , ou qu'on peut tourner aisément.
BÎRÁBO ; Peur, «motion. — Secousse ou maladie de peu de durée.
A agu une forlo birâdo ; il a eu une
rude secousse. Voy. Virâdo.
BINÍDO
BïRO, sajhèlto, quarello, passadou,
matras ; v. 1. Flèche ,dard, javelot.
BÎROU , ou biroùno ; Une vrille ,
et non , un perçoir , qui est impropre , ni un amorçoir , qui est la
plus petite espèce de tarière ; ni
un foret , qui est un instrument
tout dilïérent, ni un avant-clou,
ou une percerette , qui ne sont pas
des termes français reçus.
Le gibelet est uu petit instrument
emmanché comme la vrille et de
cette taille ; mais la pointe de sa
mèche est ronde, et non cannelée,
et l'on s'en sert en h appant ; au
lieu que la mèche de la vrille est
cannelée en vis, et que l'on ne
s'en sert qu'en tournant.
Ou appelle aussi vrille, chevreuil
ou fourchette, les filets de la vigne
tortillés en tire-bourre , qui servent
de mains aux sarmens , pour se
prendre aux coips qu'ils rencontrent , et soutenir par ce nioyen
leur h uit en l'air , ou au-dessus de
terre, dont la trop grande humidité
lui serait contraire.
B I S
La plupart des plantes rampantes
ont de pareils organes pour s'élever;
et au défaut de pareils filets, la tige
se tortille elle-même ; et ce qui est
bien remarquable , la plante dont
la tige se tortille de droite à gauche , ne prend jamais le change
pour se donner une direction contraire , qui sera propre à une autre
plante. Voy. Èmpansèla.
BIR ou est formé de bira on vira,
A d'iuéts dë birou ; il a de petits
yeux de cochon.
BIROULA ; Mettre une virole au
manche d'un outil, au bout d'une
canne, etc.
BIROULËT , ou wiroulët ; Le je»
du volant.
BIRODIVIÊIRO ; Une tarière , une
bondonnicre, un amorçoir. Ces outils
sont des vrilles en grand : la mèche
de la bondonnière est la plus large ;
celle de l'amorçoir , qui est la plus
menue, sert pour commencer le
trou, ou pour amorcer.
BIROÙSTO. Voy. Crouchou.
Bis. On dit ici qu'un prêtre a
le bis ; au lieu de dire avec l'Académie , qu'il a la permission de biner , ou de dire deux messes dans
le même jour , mais dans deux eudroits fort éloignés l'un de l'autre.
Donna lou bis ; donner la permission de biner, et non, donner le bis.
Bîr-BË, v. 1. (Episcopus pontijex.)
Cové lé bisbë sën'èscrim ëssér ën aissl
co bdilë dë Dau;> (oportet episeopum
sine crimine esse , siciit dispensatore m Dei ).
BISBIL ; Chuchoterie. — Bisbille,
querelle ou dissension. Ces gens-là
ont toujours quelque bisbille. Acad.
En ital. bisbiglio ; bruit sourd.
BISCACHÈOU ; Uu biscotin.
BiscAi'îí ; Un Biscain , ou habitant de la Biscaie. — Un Basque.
— Rasso biscaïno ; méchante race.
On appelle aussi biscain , une peaw
de mouton en laine.
BISCÂIRË ; Un biais. Coupa de
biscàirë ; couper de biais u»e éto.fle»
�B 1 Z
BLA.
8?
au lieu de la couper droit. Parë dë sauvage , dout 1s bec et les pîeùs
biscriirë ; uu mur de biais. Canton sont rouges , et la chair ptus noire
de biscdirë ; encoignure eu faux que .celle des pigeons ne volière.
* BIZOUER ; Bise, veut coulis.
équerre. Sauver le biais d'un mur.
Bizous ; (&ifs des grosses mouBiscAR ; Un égrillard. El biscarches carnassières, qu'elles pondent
dël ; un oeil fripon.
sur la viande , et que la chaleur
BISKAL, v. I. Episcopal, ou appartenant à f Évêque.
de l'été fait «'«tare.
BLA. Lou bla a fa d'iw ûéi , d'un
BÍSÍ'AT , r. 1. ( Ejnscopatus ) Ël
bispat de lui r:cëpia doutrë ; { epis- des ; le blé a rendu ou rapporté
copatum ejus accipiat aller ). Qu'un six pour un , dix pour un : et non ,
autre prenne sa place dans l'épis- il a fait d'un six, d'un dix , etc. ;
purs gasconisnies.
copat.
BLAC.AS , ou blnco ; |Jn chêne t
BÎSPE , y. I. Evêque. Lo bispë dë
un jeune chêne-blanc : arbre de
~Ncmsë ; l'Evèque de Mismes.
futaie , dont on croit que la vie est
BÎSPRË ; D'un goût sur , revêche ,
ou acide. On le dit au figuré, des d'environ trois cents ans. L'espèce
personnes d'un naturel acariâtre. ordinaire porte quelquefois dans
Bisprë, est le même que visprë, nos provinces des noix de galle.
BLACAS , ou bldco ; Jciïîie chênedont le diminutif est vis prou , visvert qu'on ceorce pour faire le tan »
proûno, n. pr.
et du bois duquel on fait du charbon.
BISSESÏ ; Bissextile. Lou pagardi
BLACASSOU ; La jeune raine de
ïannâdo d~'âou bissest ; je le payerai aux calendes grecques , c'est-à- chêne-blanc.
BLACHI , v. 1. Bassine, ou cuiller
dire , tard, ou jamais.
à seau.
BISÏÂLIO ; Une saisie. Fa la bisBLADIÉ , v. I. et n. pr. molin
tdlio ; saisir , faire une saisie.
bladié ; un moulin à farine. Le marBISTOUQÊ. Voy. Brésco. Un bistoquet, en fr.,' instrument de jeu de chand blatier est celui qui transporte
le blé d'un marché à un autre.
billard.
* BLÂI; Blaido; an n'ai, ilétri.
BisTOURTiÉ ; Un rouleau : instrument de pâtissier ; et non, bis- Ramo blâido ; rameau flétri.
BLÀIMÉ ;
Calomnie. Leva un
tptier.
bldimê ; calomnier.
BITÂLIO ; Provision de bouche,
BLÂIÎNEIHA ; Brouir.
victuaille.,
BLAKE.IHA ; Plier.
BITSEJHA ; Biffer. — Griffonner.
* BLA-MARÉ ; Le maïs , le blé
BIZALA ; Gercé.
BIZALTA , ou bisala ; Labourer un
d'hule ; et non , le g«?s millet, qui
.;st uu genre très-diií'éreiit. On l'apchamp coup sur coup.
pelle aussi blé de Turquie, d'où
BIZEL ; Biseau : angle impercep
tible , ou talus forme sur le bord il nous est venu inir.iedir-ïtement
avec le nom de maïs. —Zea mays.L.
du plan d'une glace de miroir, su:
celui des verres de lunettes de Ve- Le mot bla-niarè paraît corrompu
le blé marin, ou qui vient au-delà
nise , sur le bout des outi.ls , tels
que le fermoir , sur le dos d'une des mers.
Cette plante est d'^lic-irs natulame de couteau , etc.
relle eii Amérique, doyt les habiBIZEL est quelquefois svnonyme
de bidi. Donna lou bizel ; Donner le tons , qui n'ont point m mnnioc r
tour de main , le coup d'adresse, etc. fout leur nourriture ordinaire- Nous
n'avons en Europe , au rapport de
BIZES. Voy. (iavel.
Catçsbi 5 que la petite espèce : 1»
BIZET ; Ramier : sorte de pigeon
�88
BLA
BLA
BLÂWDO. Voy. Talabrêno.
grande s'élève jusqu'à quinze pieds
BLANQËJHA ; Paraître blanc, être
de hauteur.
Un épi de maïs porte le plus blanchâtre.
BLANQËT , terme de pharmacie;
souvent environ 600 grains, dont
mie douzaine foisonne autant que L'ongiient Rhasis.
BLAKQKTO ; La blanchette : plante
tous les grains ensemble du meilleur épi de froment. C'est dommage maritime, espèce de kali, ou soude ;
ue le pain qu'on pourrait faire en lat. Chenopodium joliis subulatis
on grain aussi fécond, soit pesant semi cylindraceis-. - La blanquette ,
et indigeste , et ne puisse servir que petite figue d'un jaune pâle et trèspour des paysans robustes , ou pour sucrée. — La blanquette deLimousj
vin blanc estimé.
engraisser la volaille.
BLANQINOUS ; Blanchâtre.
Appuyez sur l'ï tréma de maïs :
* BLÀODJHETAT ; Damasquiné.
autrement vous prononcerez mais,
BLÂOUT , ou blavâirou ; Meurou plutôt, mes.
BLAN ; Monnaie qui valait cinq trissure, fíldout est proprement en
deniers. Trës blan ; un sou trois v. 1. le bleu, ou couleur bleue. Blavê
deniers. line nous est resté de cette et blavët en dérivent, et l'on sait
dénomination en français,que celle que les meurtrissures prennent une
de six blancs, qu'il faut préférer teinte tirant sur le bleu.
BLAQIÊIRO , ou blachéiro ; Lieu
à celle de deux sous et demi.
BLAN. fa un viajhë blan ; Faire planté de chênes-blancs. Ces noms,
un voyage inutile , ou aller à faux dérivés de blacas , sont aujourd'hui
n. pr.
dans quelque endroit.
BLASMËZO , v. 1. Crime. Sënès
BLASAS, n. pr. de Ueu, dit pour
blasmëzo; ( sine crimine).
■planas ; grande et large plaine.
BLASSA ( sè' ) , ou abourda ; Faire
BLAXCAIRAS , ou blacâiras ; Terre
forte et limoneuse. On appelle de une fausse-couche , ou avorter ; et
même les lits de rochers calcaires non , se blesser. On emploie devant
qui se calcinent et s'éminent à les dames la première expression :
l'air, et qui sont propres à cette d'ailleursles personnes de î'arteteeux
espèce de terrain où croissent plus qui aiment à se servir de termes
communémei.t les chênes - blancs ; propres, disent , avorter : ce qui
convient aux personnes comme aux
dérivé de blacas.
bêtes, soit que Favortement arrive
BLANCÂOU ; La guigne blanche :
espèce de cerise de couleur de cire, aux premières par un accident ou
dont un côté a une teinte de rouge ; par un crime ; ainsi on dit, un coup
ee coté est celui qui a été exposé, a fait avorter cette femme : cette
co;nme dans d'autres fruits, au so- fille s'est fait avorter; et non, faite
avorter.
leil et à la rosée.
Le terme languedocien, blassa ,
Bj.ATtcAïuÉ ; Blanchisserie de cire,
plus usité que blancherie. — Blau- ne répond point au français, blesqueríe , n. pr., ou rue de la Blan- ser , ou au coup qui cause de la
douleur ; et l'on offenserait étranquerie.
gement une fille qui n'entendrait
BLAIÎCASSI ( Sén ) ; Saint Panpas la valeur du mot fr. blesser, si
crasse.
on lui disait : prenez garde de vous
BLANCHE , v. 1. Un chamoiseur.
blesser. On dit à la place, së fa
b at. blanquerius.
mâott ; il est vrai que le coup qui
BLANCO , Fa bldnco ; Faire fauxbond. En espgl. bolverse en blâneo. cause de la douleur peut oecasioner
par accident un ayortenieut ? comme
BLANDLMEJN, v. I.j Consentement.
Ì
l
�BLA:
peut le voir par cette phrase ; 1
«ette femme s'est tellement blessée
en tombant, qu'elle en est accouchée avant terme, ou qu'elle a fait
une fausse-couche.
BLASSÛRO, ou biassadûro ; Faussecouche , ou avortement ; et non ,
blessure.
BLATÊIRAS , ou bladiiras , augmentatif de bladié ; Grand champ
à blé.
BLASTEMAR, V. 1. ; Blasphémer.
BLATIÉ , ou glatié. IÒOU blatié ;
un œuf clair ou non fécondé ,
dont la mère ou la poule qui l'a
pondu n'a point été approchée du
coq. Ces sortes d'oeufs qui ne valent
rien pour les couvées , sont en revanche beaucoup moins sujets que
les autres à se corrompre : ils sont
encore bous à manger, quoiqu'on
les ait retirés de dessous la poule
après vingt jours de couvée , comme
l'a éprouvé M. de Réaumur..
Il j a une autre espèce d'œufs
qui ne sont pas plus propres aux
couvées, quoique fécondés : ce sont
les œufs hardés , ou pondus sans
coque , et couverts seulement de
leur pellicule molle et souple.
BLAVÂT ; Meurtri , plombé , ou
couleur de plomb , qui a des taches
bleuâtres; dérivé de bldou, oubldvë.
BLÂVÊ , qui
fait au féminin ,
blrivo , signifiait autrefois , bleu.
C'est de là que dérivent les noms,
blavitos , blâou , blaveirou , et le
n. pr. roco-bl dvo, ou rocho-bldvo ;
c'est-à-dire , roche-bleue ; couleur
que prennent les rochers et les montagnes vues dans le lointain. Bldou,
au reste , paraît faire partie du n.
pr. Fontaine-bleau.
BLAVÊIKOU , ou makeirou ; Meurtrissure, d'où le verbe blavêirouna,
meurtrir , a été formé ; dérivé de
iildvë.
BLAYËTOS ; Le Muet, l'aubifoin,
le barbot, le casse-lunettes ; noms
d'une fleur bleue des champs et de sa
plante 3 qui vient dans les terres à blé.
hn
BLE
, ou Blasï, n. pr, Biaise.
— St. Basile.
BLAZÎ , ou bldzit ; Flétri , participe du verbe, blazir; flétrir, faner. — Meurtrir, froisser. C'est de
là que dérive le n. pr. Blazi, et
le verbe ablaziga.
BLÂZO ; La bave , la bourre,
l'araignée des cocons des vers-àsoie : ce sont les premiers î 1s qui
servent d'échafaudage à ce petit
édifice, et qui lui fournissent une
enveloppe qui le mettrait à couvert
des injures de l'air s'il y était exposé.
On dépouille le cocon de cette
bave avant de le filer : elle n'est
pas aussi nourrie que le fil propre
au cocon , et n'est bonne qu'à faire
du fleuret de peu de valeur.
BLÉ , ou bies ■ Bègue. Un parla
blé ; bégayement. Voy. Mlëssèjha, ■
BLË , ou blét ; La blette des
champs ; en lat. blitum.
BLË, ou blël, au féminin, bltto;
qualité de certains fruits qui deviennent mous en mûrissant: pèro bléto,
corgno bléto ; poire et cornouîiîe
molles : c'est le vrai point de maturité dans les cornouiiles , les nèfles
et les cormes, qui ne sont bennes
à manger que lorsqu'elles sont molles : c'en est un excès dans la poire,
qui, en ramollissant, perd beaucoup
de son prix.
Blet , blette , * ou blèque , ea
français, au lieu de mou , sont de
peu d'usage , et ont trop vieilli. On.
ne les trouve que dans les Dictionnaires du dernier siècle.
BLÊDO , ou ôrto ; La poirée ; en
lat. blittum kortense : plante potagère , de même genre que la betterave : elle est adoucissante , laxative , émolliente : on l'applique
extérieurement pour mûrir les abcès après l'avoir pilée avec du saindoux. La poirée croît naturellement
sur les côtes d'Àunis. Costos dë
blêdo ; cardes de poirée , en espgl.
bledos.
BLËOO-RÂBO Í La betterave. . Os.
BLÂZK
�o
9
BLE
B 0 D
; Mèche, lilésë dë cdlèl.%
dit «Fan nez bourgeonné et enlumèche de lampe.
miaé , lui nez de betterave.
BLEZI , blezit , blëzldo ; Usé ,
BI-EOOTÎ ; L'arroche puante : plante
usée. Une camië blèzido ; une chede* champs.
lJi£Sm.E. V. Bësclë , ou bëdoûsso. mise usée , au figuré. N'di rën la
UiÉSskffU, ou pnr/a
Gras- coussienso blëzido ; je n'ai rien sur
seyer , ou parler gras : ce qui arrive, la conscience , elle ne ine repioche
sur-tout aus. provençaux. , dans la rien. Vov- Ablazi.
BLÊZO. Fài dë soun blézp ; il fait
roaoueîation del'r, lettre quis'emarrasse dans leur gosier, et où le bon apôtre, ou l'homme de bien,
plus qu il ne l'est.
elle we roule pas nettement.
BLOUCA ; Boucler, et non , blouLe grasseyement aifecté, ou pour
quer.
faire l'agréable, n'est qu'un ridicule
* BLOUCO ; Boucle vient d'un mot
ajouté à un défaut ; défaut pargrec
qui a la même signification.
donnable lorsqu'il est naturel.
BLOUS ; Pur , sans mélange. Dë
BXKSS£JBA se dit aussi d'une prononciation vicieuse deIV, prononcé vi blous ; du vin pur.
Bo , bou, ou bon. Aco's dë bon
comme uu r, comme lorsqu'on dit,
trie , tria , irlud, au lieu de, Me, fa , ou dë bon dirë ; c'est à faire,
ou à dire. Aco's pa dë bon fa ; c'est
illa , üluJ.
Noos appliquons encore le terme pénible, c'est difficile ; et non , c'est
blêssê/ha , à la prononciation adou- de bon faire , etc. Ëscrilùro dë bon
cie de P/ consonne prononcé Comme lëjhi ; écriture lisible , ou qu'on lit
onzède. Exemple: Zai pour Patrons sans peine. Aco's dë bon veirë ; c'est
St. Zau et St. ííoseph; c'est-à-dire , clair , c'est évident. Lijài bon caj'ai pour Patrons St. Jean et St. mina ; il fait beau marcher dans
ce chemin ; et non , bon, etc. On
Joseph.
Jîi.csTo , ou Nëcoûlo ; Le talc dit de même, la vie est à bon
opaque des Geveunes : pierre tal- marché dans ce pays , et non , il
qucnse,espèeedescíiistequi se fend y fait bon vivre.
Bo, ou bos, v. L Bon. Maestrë
fc phts souvent par lames minces ,
ou par feuillets : sorte de pierre bos ; ( magister bone ). Bo , ou bos
de rirarif n monde, cachée, de même bar ; ( vit- bonus ).
BOBÂOU-LOZÉN. Voy. Luzéto.
que le granit , sous les terres et
BÔBOU dë l'âou ; Le suiu de la
les rocticí·s calcaire», lors du dépôt
des coquillages , puisqu'on n'en toison.
Boc , v. 1. Bouc. C'est de boc que
trouve aucun de fossile dans le terrain de Bieste ou de Talc, non déi'ivcnt bokier , ou bouKier ; bouplus que dans le Granit, Voyez cher , et bocarié, ou boucarié. Voy.
Boucarié.
JLdousa.
BôcHo ; Boule à jouer ; grosse
BLKT ; Mou, faible , mince , plat.
boule.
Jhouga à las bòchos ; jouer à
Bousso bléto ; bourse platte.
la boule, et proprement, à la courte
BLÉTOU ; Clou rivé ci'un couteau,
de ciseaux, de cisailles, ou grands boule. En ital. boccia. — Bôcho. V_
ciseaux des chaudronniers , etc. Le Sdco.
Boco , v. 1. ; Morceau. En itab
clou rivé est quelquefois accompaboccone
, lat. bucella.
gné «fuue rosette d'argent, de naBoni ; Nièce.
cre, etc.
Disent, që li hom d'esta villa franBLKTOUNA *: Clouer la lame d'un
ca/nen
è sës contracts prënou mol/ers
couteau à sou manche , y mettre
d'on si vob an-; é las f èmnas maris
le clou rivé.
E
1
BLÊZE
�BO N
■puescon prénrë
ëls pdiron tieuràr
;
iur /Mas é lur bodas à cui si vollon
gëscontractsdels Seinors. Cost. d'Al.
BÓJHO. Voy. Sdco.
BÓJHOS, teriiies de tripière et de
boudiuière ; Poches ou sacs de la
partie inférieure d'une des grosses
tripes du pourceau , appelée en
termes d'anatomie , le colon. Ce
boyau, qui a d'espèces de poches
«u cellules séparées pair des étranglemens , sert de sac pour faire de
la mortadelle, ou de gros saucissons.
BOLLADA , ou boullada , v. 1. Tripaille.
BÔLOS ; Les limites d'un champ ,
d'un héritage.
Les limites sont fixées , ou par la
nature , telles qu'un ruisseau, une
rivière , une sui te de rochers, la cime
d'une colline , etc., ou bien , c'est
une ligne imaginée d'une borne à
une autre , entre deux possessions
limitrophes , ou contigües. Les
murs , les fossés, les haies sont appelés des séparations.
Dans le langage ordinaire on dit,
les limites d'un champ ; les confins
d'un diocèse , d'une paroisse ; les
frontières d'un royaume et de tout
autre état considérable ; et les lisières d'un bois ; en b. lat. bodula ;
ten espgl. bolas. Voy. Counfroun et
BOR
g*
Bôou ; De l'ocre. — Du bol, ou
terre bolaire. pr. ocre. L'ocre est
la rouille du fer , et principalement
de sa mine , qui en fournit abondamment. Cette terre jaune , qui
devient rouge quand on la met au
feu, a du corps, et les peintres l'emploient à l'huile , comme à la détrempe.
Le bol est une terre absorbante
et uu peu grasse, employée en médecine et chez les dégraisseurs.
BÔOODRÔI. Voy. Bâoudrôi.
BÔOUTO ; Façon qu'on donne a
la terre.
BORAL, v. 1. Une bagarre. — Un
entretien bruyant.
BORC , ou bourc , v. I. Un bâtard.
BÔRDO ; Un fétu, ai uno bôrdo
din moun iue'l ; j'ai un fétu dans
l'œil, ou bien, il m'est tombé une
ordure dans l'œil ; et non , dans
mon œil. Fétu, du lat. festuca.
BÔRDO ,
ou bôrio ; en b. lat.
borda ; métairie. Borderie; du saxon,
bord ; maison dont le diminutif était
bordel.
BÔMI ; Vomissement. Më farias
-vëni lou bèmi ; vous me feriez rendre
gorge. Aco fâi vëni lou bbmi ; cela
BORDEL , b. lat. bordellum ; petite
maison. On appliqua dans la suite
ce diminutif aux maisons de débauche.
La licence des mœurs était montée à un tel point au XIII.e siècle,
qu'on était obligé de tolérer ces
lieux dans les plus petites villes,
où ils étaient relégués dans des
rues écartées qu'on appelait, carie-
fait soulever le cœur.
ras caldas.
terme.
BÔRGNO ,
féminin de borni ;
Femme ou fille borgne. Une borBondoura që vé ë nom. dë Deu ; gnesse est du st. b. et un terme
(Benediclus quivenit in nomine Dei). injurieux. Une méchante , une viBONO-FOÜS , n. pr. qui répond à,
laine borguesse. Cônlës dë ma gran
bonne fontaine. On a dit autrefois , la bôrgno ; contes de ma mère l'oie.
fous, et même ,fou, pour fontaine;
BÔRGNO, ou boâgno ; Bosse, condu lat. fons.
tusion à la tête.
BÔNOS. Es d in sas bòvos ; il est
BÔRGNO, fujhido, ou fus dëmouli;
en goguettes, c'est-à-dire, de bonne La fuite ou le déchargeoir d'un
humeur, et sur son bon dire, ou moulin à farine. On appelle aussi
cette humeur gaie , dans laquelle ce canal par où l'eau s'échappe auou eu dit de bonnes.
dessous d'un moulin, le radier, ou
BONÂOURA,
v.
1.
bonaura, bondeurddo,
Bienheureux , bienheureuse.
�9*
BOR
BOR
t)e là l'expression, borni d'un aifî,
le coursier d'aval. On dit de m; me,
le coursier du côté d'amon, ou le familière à nos Campagnards qui
canal par où l'eau va sur la roue , ont peu fréquenté les villes : exet dont la baie , ou l'ouverture est pression ridicule, lorsqu'on en juge
d'après la signification courante du
bouchée par une vanne , si l'ouverture est considérable , ou par un français , borgne , qu'on croit J
lançoir , ou palâtre , si l'ouverture répondre et qui cesse de l'être ,
est étroite ; comme l'est celle des si l'on rappelle borni à son sens
primitif d'aveugle , clairement marmoulins à touriile.
BÔRio, bórdo , granjho , bastido , qué dans djanciennes façons de parler
languedociennes et provençales.
mas , etc , synonymes des noms
I elles sont celles-ci : Sie's bôrni ?
français , ferme , métairie , censé,
ni vëzès pa ? qu'on dit à ceux qui
masure , ménil, manoir , mense ,
heurtent imprudemment contre quelcloserie de ville en langage normand , et de ker , en b. br. ; en que chose , comme ferait un aveub. lat. boria ; fonds de terre , mai- gle , et où borni est expliqué par,
n'i vëzè's pa ; et lorsqu'on désigne
son de campagne. Borio est dit du
l'argent par, aco që J'ai canta tous
lat. boaria ; étahle à bœufs.
Les parisiens prononcent les mots bôrnis , où le mot borni signifie sûrement aveugle, les borgnes n'ayant
terminés en io , tels que borio , grijamais fait métier de chanter dans
•pio, [olimpio , etc. , en faisant la
les rues pour gagner leur vie, ou
tenue sur Fi, et changeant l'o en
e féminin , comme si ces noms pour de l'argent.
On donne la même signification
étaient écrits de cette façon - ci,
à borni, en appelant de ce nom les
bori-e, gripi-e , etc. ; et cela leur
vers-à-soie, qui, dans le préjugé géest si naturel , qu'il leur semble
néralement répandu partout, pasde ne pouvoir prononcer autresent pour être aveugles. On la donne
ment.
dans
la maxime connue, qu'il y a
Cependantladiphthongue io, telle
des occasions où il faut faire, lou
que nous la prononçons , n'est pas
borni é lou mu , qui répond certaiétrangère au français , témoin ce
vers et deux ou trois autres pareils nement au fr. , aveugle et muet.
Ajoutons encore que les anciens
de l'étourdi de Molière :
poètes provençaux appellent comZenobio Rnberti, dans Naples Ci- munément Cupidon , lou piçho bôrni
tadin.
jîou dë pûio ; parce que Ìe bandeau
Òù il faut prononcer Zénobio , allégorique qu'il porte sur les yeux
comme nous, ou de trois syllabes , est destiné, comme on en convient,
pour la mes ni e du vers , et par à le rendre aveugle. Deux dictons
conséquent prononcer io en une enfin de ces mêmes poètes viennent
;i l'appui de ce sens de , bôrni. Un
diphthongue.
BÒRM ; Morve. Bourmous ; mor- ái'úglé en Frdnso , n'ës që bôrni ën
Prounanso ; et l'autre plus décisif
veux.
)
encore , d'dici à cent ans sërën touBÔRNI , i orlhë, ou borli, masculin de bôrgno , terme pris vulgai- tes bôrnis. '
II paraît donc prouvé que, bortd
rement pour le fr. borgne, d'après
la signification de borni, dans le d'un iuél est le même qu'aveugle ;
languedocier. des villes , où l'ancien et non , borgne d'un œil ; ce qui
langage est beaucoup dégénéré'', et n'est pas plus étrange que l'expresijùi signifiait autrefois , aveugle au sion française, sourd d'une oreille,
dans laquelle on voit seulement que
p: opre , et oBïiát au figuré.
�BOT,
ïe français n'est pas moins défectueux, que le languedocien , da^s
celle de, bôrni d'un iuél.
Nous avons ajouté que bá'-gno ,
féminin àn bôrni , siguiiiait obscur,
ce qui parait justifié par bôrgno dë
mouti, ou fuite de moulin : passage
de l'eau ordinairement fort obscur ;
et par le n. pr. val bôrgno, le infime
que celui de val ëscùro, ou vallée
obscure, ou très-peu éclairée par les
rayons du soleil.
.BÔRO. Voy. Sdgno.
Bos, ou bosc ; Un bo is, une forêt -,
celle-ci a beaucoup plus d'étendue ;
c'est la seule différence de bois à
forêt. Bos dë fusil ; f allût d'un fusil.
Bos vêsti ; du bois en grume, ou
avec l'écorce.
Bos se prenait en v. fr. comme
chez nous pour bois , ou forêts , et
ce terme est pris dans cette signification primitive dans le nom d'une
ville des pays-bas Hollandais , appelée Bos-le-Duc, ou Forêt du Duc.
C'est de bos, ou bosc , qu'ont été
formés les n. pr. hoscat , d'al-bos ,
chai bos , etc.
Bos , ou l'es, préposition de lieu;
Vers. Bos êh là; vers de ce côté-là.
Bos ën a'noun ; là-haut.
BOS-COUMU ; Un communal des
'communes,friche commune, plus
usités que communaux : pâturages
où tous les habitans d'une communauté ont droit de faire paître , et
nou, faire dépaître leurs troupeaux.
BOSTIA, v. t Boite , vase. Frdis
la bostia ëscampec- sobr1 ël cap dë
lui ; et cassant le vase , elle lui répandit le parfum sur la tête.
BOT ; Voeu. — But. — Fossette.
Bos që jhoughën al bot ? Veux-tu
que nous jouyions à la fossette ?
BOT ; Outre , ou peau de bouc
préparée. Nëgus no met lo vino.el
éls bots vels, ; a carias romp lo vi
novel los bots ; el vis ëscampa é ü
bots son perduts ; on ne met pas
du vin nouveau dans de vieux vaisBeaux ) autrement ces vaisseaux se
BOU
.
93
rompent, le vin se répand et les
vaisseaux sont perdus.
* Bou; Un bouc. Voy. câbro.
Bou, ou bàou , v. L Un bœuf.
Bou ; Uu brin. — Un bout. Débassës dë dous , ou dë trës bous ; bas
à deux, ou à trois brins , ou fils. —
Nouza lous dous bous ; joindre les
deux bouts, ou mettre bout à bout
de quoi aller à la fin de l'année.
Bou , ou bo ; Bon. Voy. Bou à
l'article Chanbou.
BOUÂLIO ; Troupeau de bêtes aumailles , ou de bœufs , vaches ,
taureaux.
BOUBIMA , terme de manufacture ;
Voluter , ou dévider du fil sur des
bobines , ou sur des l'usées.
BOUBOURÂDO ; Vapeur chaude et
étouffante, qui s'exhale d'un endroit
chaud et renfermé. — Bourbourddo,
synonyme de, toùfo coup de chaleur : effervescence d'un air renfermé et mêlé de vapeur, occasiouéc par un temps couvert et orageux.
Ces coups de chaleur, si on ne les
prévient, sont mortels pour les
vers-à-soie. Voy. Toùfo.
BOLBOÙZO. A la bouboùzo ; à la
volée , étourdiment.
Bouc ; Figue-fleur, ou figue précoce.
BOUCA , boulca, ablaca ; Verser,
coucher, la plé/ho bouca lous blat ;
les longues pluies versent les blésl)ë blas boucas; des blés versés. Ou
le dit aussi des foins que les pluies
versent, ou de ceux qu'on couche
en s'y roulant, ou en les foulant.
BOUCA , boucassa , ou baekutkn
(.«') ; se rouler à terre, ou sur l'herbe , se vautrer dans la boue , ou
sur le sable ; les cochons et les ânes
se vautrent pour des motifs différais.
BOUCAL ; Le goulot d'une cruche,
d'une bouteille, etc.
BOUCAIIAN ; Du bougran : sorte
de toile gommée.
BoucAKié , et v. 1. Bccarië ; Boucherie, et proprement celle où l'on
tuait principalement les boucs et les
�B O U
BOU
94
chèvres ; viandes qu'on tuait autre- tonera hispànica ; L. ) : c'est par-IÛ
fois plus ordinairement dans les principalement qu'elle diffère du
villages et les petites villes , comme salsifis. Les racines de ces trois
on le voit par l'article suivant de plantes sont un fort bon mets en
sauce et en friture.
las Costumas d'Alest.
BOÛCHO ; Ancien nom delà chèvre.
Vadam ël samëns qê en cërieras
BoticHos; Ampoules qui viennent
■publit'.as li boq^ers lo sanc dels bocs
aux
mains peu accoutumées à mano jhiéton ni uvéisson ( tuent) los
nier de gros outils, et à faire un
bocs en las plassas.
C'est de Coc , ancien nom du travail pénible. En ital. boccia.
Bouci , mes , ou tros. Voy. Foi.
bouc, qu'ont été formés les noms
BOUCINAT ; Entamure faite avec
boqier , ou bokier, et bokeriê , ou
les
dents, ou chose à quoi l'on a
bot/carie', <]'où le fr. boucher et boucherie dérivent évidemment. Les mordu.
BouciiyËJH A ; Couper en pièces,
termes ma zel et mazéliér , qu'on
ou
en morceaux.
rend aussi par boucher et boucherie,
Boùco- FÉsndoo ; Un bec da
ont une autre origine et sont d'un
lièvre.
autre dialecte. Voy. Mazel.
Boùco dé Véstouma : Le creux de
BoCCARD , boucarûdo ; Lippu ,
l'estomac. Il est immédiatement
lippue. D'autres noms se terminent
au-dessous du bréchet, ou l'os fourde mémo ; tel, entre autres, que
chu de la poitrine.
loungaru.
Boùcos ; Les lèvres. L'on entend
BOUCHA , terme de jeu de boule ;
dire par des personnes qui ignorent
Tirer une boule : on lance pour cet
cette signification , j'ai mal à mes
Met une boule contre une autre
bouches, au lieu de, j'ai mal aux
qu'on veut déplacer ; si elles sont
lèvres , en omettant le pronom,
d'un poids égal, et qu'on tire juste ,
la boule lancée perd tout son mou- mes ; parce que ce n'est pas des lèvres de son voisin dont on se plaint.
vement , et le communique à l'autre
On fait la même faute lorsqu'on
qui part , tandis que la première
dit, j'ai mal à ma tête, j'ai mon
reste immobile à la place de celle
bras droit plus gros que le gauche,
qu'elle en a chassé.
etc., au lieu de , j'ai mal à la tête ,
BOUCHAR , masculin de boûcho ;
Anciens noms du bouc et delà chè- j'ai le bras droit , etc.
On dit aussi les lèvres d'un chevre. Le premier n'a retenu que ses
val ; mais on dit, les babines d'un
significations figurées de sale , puant
chien ,d'uu chat, d'une guenon, etc.
et malpropre. Siès tou bouchar ;
Boucos, ou sdouto-bouc. V oyez
tu es tout barbouillé , tout sale ,
Lëngoùslo.
tout crasseux , en b. br. bouch.
BoocouiRAsr, n. pr. de lieu, qu'on
La boucharde , eu français , oudirait composé de deux mots grecs;
til d'un sculpteur en marbre.
savoir, bous ; bœuf, et cMros ; pour- ,
BOCCHARCA ; Sali, barbouillé.
ceau.
BOUCHIN - BÂRBO , ou bouchigos ;
BOO-D'ÌOIÍ-MOIJNDÊ ;
L'intestin
La barbe-de-bouc des prés, à fleur
cœcum , en ternie d'anatomie : boyau
jaune (tragopegon pratense) ; celle
en forme de cul-de-sac , placé entre
dont la fleur est purpurine est le
l'intestin appelé , iléum , et le recsalsifis , que les jardiniers de Paris
appellent cercijis ou salsifis ( porrî- tum , ou boyau gras.
BOUDEFLA ; S'enfler. — Tourner.
ýolìum , L. ). La scorsonère , du
Aco fâi boudefla las boûcos ; cela
même genre que les deux précéfait enlever les lèvres. Cette ébuldentes , a le calice écaiíleux ( scor-
�BOU
BOU
§5
lition lui a fait enlever toute la ragotin : petit nomme gros et trapu.
BOUDÔLI ; Une outre , ou un bouc
peau. Las figos boudëjlou; les figues
commencent à tourner ; c'est-à-dire, à huile.
BOÛDOS ; Une bosse.
à mûrir.
BoUDOÛFLE. Voy. Boudëflë.
BOUDËFLË, ou boudoûflë ; Enflé",
BOUDOÙFLO. Voy. Soudijlo,
fcouffi, boursouflé ; et non , enfle,
BOUDOUGNA; S'élever , s'enfler ,
barbarisme, di mas gdoutos boudëJlos ; j'ai les joues enflées. Souri vi- grossir.
BOUDOUGMO ; Une loupe,et non,
sajhë vën boudëflë ; le visage lui
loupie : excroissance charnue et
bouffit.
arrondie qui se forme sous la peau.
BOUDËFLË ; Tourné : on ne le dit
que des figues qui ont pris la gros- II en vient de pareilles sur la tige
seur , et pour ainsi dire , l'enflure des châtaigniers. On appelle, broussin d'érable, de pareilles excroisde la maturité.
BOUDEFLÌJHE ;
Bouffissure. — sances employées dans la tabletterie.
Hydropisie.
BOCDOÍTGNO ; Bosse, enflure, éléBOUDÉNA; Crever d'embonpoint.
Ès gras që boudëno ; il est gras à vation sur quelque partie du corps,
lard ; et non , au lard. Et propre- causée par uue contusion , par l'enment , il est gras à crever d'em- gorgement d'une glande, en grec ,
bounos , élévation.
bonpoint.
BOUDISSOU , termed'injure ; Grosse
BOCDIFLA ; S'enfler, se boursoufler, Moun dë sës boudijla ; il m'est et petite femme.
BOUDOUL ; Ventru.
venu une ampoule , ou une cloche
BOUDÔÎTRLE. Voy. Toididou.
au doigt. II en vient aus. pieds pour
BOUDOUSCO ; Les écales , ou la
avoir trop marché.
peau détachée des pois qui cuisent.
BOUDÎFLO , boudoûjlo, boûto, boutrigo ; Vessie urinaire d'un animal, — Le marc du miel, ou la cire d'une
gaufre dont on a exprimé le miel.
la vessie soufflée d'un porc.
BouDOüsco ; Bourbe , ou crotte
BOUDÍFLOS ; Les cloches , les amioules qui s'élèvent sur l'eau par épaisse, telle que celle des terres
a chute de grosses gouttes de pluie, grasses. — Bourbier où l'on enfonce,
celles qu'on fait avec l'eau de savon. et d'où l'on a peine à se tirer.
BOUDOUXSOUMA ; Boucher, étouLes vesicatoires produisent des amper.
poules pleines d'une eau claire.
BOUDROC , terme d'injure ; Petit
BOUDIN. NOUS pourtan pa dë boudins ; nos chiens ne chassent pas drôle.
BOUDDFO ; Une toupie.
Un saensemble , nos flûtes ne s'accordent
pas. On dit , faire du boudin, man- t)ot. On fait tourner la toupie en
ger du boudin ; et non , des bou- la fouettant avec un fouet de la.lièrè ; on lance à terre !e sabot
dins.
ntortillé d'un cordon pour le faire
BOUDISSOU , houdoáissou et bouTourner. Le proverbe dit : që së
doutiou, \. I. Un bouchon. Les éco
liers disent à un certain jeu où ils "■ufo , Diou Ion ìríifn, é Vou fdi vira
forment des calottes d'argile, gna coumuno boudùfo. \oy. Hourdët.
BouÉ. On appelle ainsi le rougepa ni tràou ni boudissou ; ce que
les enfans des provinces françaises gorge. Voy. Eouié.
BOUÉMIAN. Voy. Bémi.
rendent, dans le même jeu, par,
* BOUESRUBI ; Le marrube.
il n'y a ni trou ni perce.
* BOUEN-SËDI ; Herbe du siège,
BoBDÔtI , nanët , on boadourlë ;
Uu boiit d'homme j un nabot, un la grande scrophalaire^
Í
�9S
BO Ü
BOU
; La boiserie d'une Donnez-moi ce soufflet ; et non , ces
.
ïnaison, les lambris dont on revêt soufflets.
Il y a des soufflets à deux âmes,
les murailles d'un appartement. Boisage n'est pas usité , quoiqu'on le dont le souffle est continu. On distingue dans un soufflet les deux pantrouve dans Richelet.
Bouizo , ou bôlo ; Les feuilles du neaux , la tuyère , l'âme et la lugrand souchetdes étangs, épaisses et nette , où se trouve une soupape.
BOUFIGA. Aco fdi boufiga ; cela
spongieuses, avec quoi on garnit
le chaises : ces feuilles passent dans fait enlever , ou soulever la peau,
le discours ordinaire sous le nom il y fait venir des pustules , des
ampoules. — Boufiga , ou bdoufga ;
vague de jonc. Voy. Sdgno.
bourgeonné.
Ladrë bdoufiga ; un
BOUFA ; Souffler. — Etre essouflé.
Boufa cou in un lé trou; haleter comme ladre vert, ou avare fieffé.
BOUFÎGOS ; Bourgeons du visage,
un chien de chasse. — Boufa ; manger
sur-tout du nez. — Cloches , amgoulûment et avec avidité.
poules produites par une brûlure. BOUFA , au figuré ; Siffler quelqu'un , rejeter avec dédain ses pro- Aphthes, ou petits boutons blancs ,
positions , s'en moquer. Mi boufè transpareus , douloureux, qui vienliuen ; il me renvoya bien loin avec nent à la bouche , qu'on guérit avec
dédain. On dit de ceux qui ont la de l'hydromel, ou en les touchant
mauvaise habitude de souffler en avec du vitriol bleu , ou de Chypre.
BOUFO
La balle du blé. - Gousse
enflant les joues comme Borée, qu'ils
soufflent les pois : ou les soupçonne de de légume.
BOUFO-FIO ; Un tisonneur , un
vouloir piaffer , et se donner par-là
gratte-cendres.
un air important.
BOUFOUINA ; Plaisanter , railler.
BOUFÂDO ; Une bouffée de vent,
de fumée, d'ail, de vin, de fièvre, Boufounâirii ; plaisant, railleur.
BOUGINÉTO ; Un bai guet. — Une
de dévotion. Loti loumbariéi cVuno
houfâdo ; d'un souffle je le jetterais tache d'huile , de graisse , de cambouis. L'a de tache d'huile est bref ;
par terre.
c'est par-là que ce mot diffère de
BOUFÂIRË ; Un gros mangeur.
tâche, ou travail qu'on donne à
BOUFAL ; Rave bouillie des Ceveimes , sur lesquelles on souffle faire dans un certain temps , ou à
un certain prix en bloc , dont l'a
pour les manger, moins chaudes.
est
long.
BOUTAS , terme de verrerie : Le
BoúGiío ; Souche d'arbrisseau ,
boufiird, ou maitre-souffleur ; celui
qui souiîlc les grandes bouteilles , ou d'arbuste. Le terme boûgno est"
particulièrement affecté aux racines
telles que les dame-jeannes.
BoUFAREL , bo'if'arcou ; Joufflu. courtes, ramassées , grosses et arJnihou-boufarel ; Ange-bouffi. Il rondies de la bruyère , de l'arbousier , du buis , etc. ; en v. fr. bugne,
ressemble à un ange-bouffi.
tumeur , enflure. En ital. bogna ;
BOUFARÔSO , OU bufiko. JVouzf
boufuròno ; IVoix creuse ; et non , tumeur produite par quelque coup.
bouíei'ote , ni bufelette ; noix avor- Voy. Boudoiigno.
août, Du buis , plutôt que du
tée , lorsqu'elle était en bave.
bonis. A agit un chu piëga dïn-s-uno
BOUFES , douriflan ; Un soufflet :
meuble de cheminée , qu'on écrit ficlïo dë boiïi ; il a eu un rien
com ; , soufflet donné sur la joue. entre deux plats. On dit donner le
ai croumpa dé boufés ; j'ai acheté bonis , ou polir.
Boùi ! Interjection de dédain , ou
un s> sifflet ( supposé qu'il n'y en
ait qu'un ) ; et 11011, eles souiilets. de dégoût, Ouais! fi! Boûi! qaco's
BOÜÉZAJBE
�BOt
BOU
ìrè'ìn ! que c'est laid. Boûi! mè' vì'nìs
in bdi ; ouais ! vous m'ennuyez ,
Tous m'excédez. Boûi ! që ses fier !
ouais! que vous êtes fier ! Boûi ! lasso
q'és comêlo ! ouais! qu'elle a un air
niais , ou nigaud ! Boûi lasso , ou
lasseto ! hélas !
BOUIÉ , en v. fr. Broyer ; un bouvier , un laboureur. — Gardeur de
bœufs , on pâtre. — Un escargot.
BOÛIGNOU, on lët ; Le but, le cochonnet , terme de jeu de boule et
de palet.
BOUÎKO , ou bouvino ; De bœuf,
ou appartenant aux bœufs. Lëngo
bouino ; langue de bœuf, sorte d'agaric charnu propre au châtaignier.
De bouine dérive le n. pr. Boine.
BOÔIRA ; Frapper, bourrer , charger de coups. - Së boûira dë vlando;
se gorger , s'empiffrer.
BOÛIRAS et boûirè'; Un bœuf gras.
— Montagnard du Gevaudan.
BOÛIRÈ : Enflé de graisse et de
gourmandise.
BOÛIRO ; Biez , ou canal pour
l'eau d'un moulin.
BOUISSÉ ; Lieu hérissé de buissons et d'épines , en lat. vepretum.
Les familles dont le nom était autrefois , Boûissë, ou Boûissou , l'ont
défiguré pour le franciser en , Boisset et Boisson , comme si ce dernier était une liqueur à boire : au
lieu de Buisset et de Buisson , qui
répondent mieux à boûisset et boûissou.
BOÛISSEL. Le boisseau est en Languedoc la seizième partie du sètier ;
c'en est à Paris la douzième. Voy.
Sdoumado.
BOÛÎSSÉRÔLO ; La bousserole , OH
raisin de renard ; en lat. itva ursi :
arbrisseau rampant des montagnes
froides , dont la feuille, qui ressemble en grand à celle du buis , est
connue pour être un bon lithontriptique : elle est connue aux environs
d'Êspaguac en Gevaudan. On la
connaît aux euvirous de Meirueis
«eus i« Béai ás -, boAUserílio.
1
97
; Champ, ou montagne couverte de buis, ou debouis;
b. lat. buxeria. C'est de boûissiéiroy
dérivé de bùûi , qu'a été formé le
masculin , boùissie. De là sont veuus
les n. pr. La Boissière, Boissier ,
Montboissier, etc. qu'on a cru mieux
habiller decette façon àla française,
que si on eût écrit, Buissier , La
lîuissière, ce qui était plus analogue
à buis , leur primitif français, et
plus rapproché du nom languedocien.
Ces noms, au reste, de même
que celui de Bessëdo , et bien d'autres , oat passé des lieux aux personnes , et sont à peine connus dans
leur première acception depuis les
nombreux défrichemens qui ont
fait disparaître les arbres et les
arbrisseaux d'où ces champs et ces
montagnes tiraient leur nom.
C'est à des causes pareilles qu'oa
peut attribuer l'ignorance où nous
sommes de la signification de bien
de n. pr., tels que Courbés, £ichéiro , etc.
BoÛISSEZO , ou boùissiëiro ; Le
boitillon , terme de meunier : pièce
de bois enchâssée dans le milieu
de la meule dormante et traversée
par l'arbre qui porte l'anil et la
meule tournante.
Bôuissou, ou agrunas ; Le prunellier, ou prunier sauvage, qui
croît dans les haies. C'est avec
son fruit qu'on fait le vin de prunelles , et non, de pruneaux : c'est
de cette sorte de' vin qu'est tirée
l'expression , me véou douna dê vi
dë primo ; ou, il veut m'attraper.
Le Créquier des armes de la maison
de Créqui, est un prunellier.
Les feuilles du prunellier sont
purgatives. Les prunelles, dans leur
plus grande maturité, ont un goût
âpre et revêche.
BOÙISSOU'JÎADO ; Touffe de buissons. Boûissounado , en tant que n.
pr., serait mieux traduit en français
; par Buissoaa.de que par BuhiomJ»}
BOÛISSIÊIRO
�98
BOU
BOU
si tant est cependant que le terme I
languedocien soit ignoble, et qu'il !
faille absolument, et contre toute
raison , le mettre en français.
BOÙITOUZËJHA , ou pànardêjìm ;
Boiter , ou clocher d'un pied, feindre d'un pied , clocher tout bas.
On peut assurer que sur dis. boiteux, il y en a neuf, sur-tout parmi
les femmes, qui le sont de la jambe
gauche. Ce côté est plus faible , et
par-là plus susceptible des affections
qui occasionnât cette incommodité'.
Cette faiblesse serait-elle l'effet de
l'éducation qui défend de bonne
heure aux en fans d'être gauchers?
ce qui donnerait moins d'exercice,
et par conséquent moins de force
au bras gauche et à tout ce côté
par une sympathie dont il y a d'autres exemples.
C'est probablement la même cause
qui fait pencher la tête du côté droit
aux personnes pieuses qui se négligent plus que les autres sur leur
maintien. Les muscles du cou de ce
côté, étant dans une forte contraction pour soutenir la tête droite ;
leurs antagonistes du côté gauche,
plus lâches , ne pouvant balancer
l'effort des premiers, la tête doit
naturellement pencher du côté droit,
à moins d'une attention continuelle
à se redresser.
Par une raison contraire, le côté
droit étant plus fort, plus nerveux
et plus agissant, le bras et la jambe
droits sont l'un et l'autre plus gros
que ces mêmes membres du côté
opposé ; les esprits vitaux, les molécules nutritives se portent sans doute
avec plus d'abondance dans les premiers , et cette exubérance de sucs
se manifesteMissez souvent dans certains sujets sur l'épaule droite, qui
se renfle et s'élève au - dessus du
niveau de l'épaule opposée.
C'est ainsi que les branches d'un
arbre s'emportent du côté qui répond
àune racine vigoureuse quifournit à
ce côté une surabondance do sève.
Verser, répandre. BaS*
jho dé vi ; verse du vin. Boujha est
actif dans ce sens, il signifie aussi,
répandre ; ce sac répand le blé par
Un trou.
On verse à dessein dans un vaisseau , on répand à terre sans 1«
vouloir ; un vaisseau répand une
liqueur lorsqu'il est trop plein. Vous
répandez le vin, votre broc répand ,
prenez garde de répandre.
On diteependant également, verser et répandre le sang , verser et
répandre des larmes.
BOUJHA ( se ) ; Se vider. Aquël
maiáou sè' boujho; ce malade se vide
par bas Boujha lou po dë cambro ;
vider le bassin de nuit. — Së boujha.
BOUJHADIS ; Lgout d'une tuerie
de boucherie où l'on répand le sang
des bêtes, et où l'on vide les excréniens des boyaux.
BOUJHÂIRE ; Mutin , capricieux.
BOUJHÀSSO, augmentatif de bôjho,
et synonyme de poûitrë.
BOUJHE ; Mur de cloison. — Carreaux avec quoi on construit ces
mars.
BOUL, bul, oûndo ; Un bouillon.
Fàou pa q'un boul per aqélos ërbos ;
il suffit d'un bouillon pour cuire ces
herbes. Prën lou boul ; il commence
à bouillir.
BOULAROS ; Du goujon ; poisson
de rivière. — Au figuré , personne
de taille courte et grossière.
Bou LCA , bourca ou bouldouiva.
Voy. Bouca.
BOULDRI ; Meurtri.
BOÙXDRO ; Boue , limon que l'eau
trouble d'une rivière dépose ; la lie,
les fèces d'une liqueur au fond d'une
bouteille. On dit aussi les effondrilles
d'un bouillon, d'une infusion , etc.
BOULE ; Champignon : plante qui
a peu d'analogie avec toutes celles
qui sont connues sous ce nom commun , et dont les semences ne lèvent
que sur les débris pourris des végétaux ; en sorte même que chaque
espèce de champignon paraît affecter
BOUJHA',
�BOU
«ne espèce particulière de ces végétaux pourris.
On peut diviser les champignons
idont les espèces sont le plus multipliées , en champignons laminés ,
tels que l'oronge, le mousseron , le
champignon de couche , etc. ; et en
poreux ou fistuleux, tels que les
agarics, le potiron , le pissecot, etc.
Il y a d'autres genres moins éten->
dus, comme celui tle la morille, de la
.coralloïde , de la truffe, de la vesse
de loup, du clatre, du phallus , etc.
Lorsque les champignons poreux
prennent en peu de temps , à la cassure qu'on en fait, une couleur violette , ils sont vénéneux. On peut
en augurer autant des champignons
laminés,
i.° Lorsqu'en les rompant il en
suinte une humeur laiteuse. 2.."Lorsqu'ils ne portent pas au pied un
cercle ou une sorte de coiiet. ?>.°
Lorsque la peau du chapiteau ne se
détache pas nettement en la pinçant
des bords vers le centre. 4-U Lorsque le dessus de ce même chapiteau
est parsemé de petits flocons d'une
matière blanchâtre et spongieuse,
ou des débris de la coiite qui
couvrait le chapiteau. 5.° Enfin,
lorsqu'il a un goût ou une odeur
désagréable.
Le champignon est toujours un
aliment indigeste, et le meilleur
devient un poison au moindre excès
qu'on eu fait. Une bonne dose
d'émétique est la première chose
à laquelle il faut recourir, et user
ensuite , selon les symptômes , de
cordiaux , tel que la thériaque ; ou
d'acides, tel que le jus de limon ; ou
de caïmans, tels que le lait, l'huile
d'amande douce, etc.
,
HOULKC ; Rsmue-ménage , mouvement , bruit des meubles qu'on
traîne , qu'on porte d'une place à
une autre.
BOLLEDIÊIRO ; Terre à champignons, et proprement, une champignonnière : on désigne par là uu
1.
BOU
9&
endroit dans les champs où les
champignons, sur-tout les oronges,
croissent aussi d'ordinaire que dans
les couches à champignons, et où
on ne les cherche pas au hasard:
une fois que la champignonnière
est connue , on est sûr d'y trouver
des champignons plusieurs années
de suite dans la saison et la température propres à la crue de ce végétal.
La saison propre est la fin de l'été
et le commencement de l'automne ;
et la température, lorsqu'à une pluie
qui a trempé la terre succèdent quelques jours de' bonne chaleur.
La pierre à champignon , qu'on
voit dans les cabinets des curieux,
est une masse brune, dure, légère,
qu'on trouve aux environs de Rome,
formée d'une terre végétale , durcie
et imprégnée de filamens de champignon qui en contiennent le germe,
ou les fait dévclopp'.:r en humectant
long-temps, au fort de l'été, cette
prétendue pierre, qui est une vraie
bouledière ou champignonnière.
IJOULÉGA; Remuer, bouger. Bouttghës pa ; ne bougez pas. J/iamai
noun më bouléghê d'iîici; je veux bien
ne jamais bouger de la place , si...
Boulëga lou Pëipié ; remuer le bourbier. On dit frétiller, en parlant du
poisson. Boidego tau viou ; il frétille
encore. Cette anguille frétille dans
la poêle. La queue lui frétille, etc. ;
dérivé de , boulëc , ou boulég.
BOULËGAMS ; Léger, dispos, îeste— Remue-uiénage.
ISOOLÉCÂCO; Un tas, une troupe.
Uno boul.'rgado dë fennos ; un tas,
une foiumilière de femmes.
BOULÉGÂIRË, boali-ghd ; Remuant,
frétiUant, sémillant.
ROULEGHÊTO ; Sorte de rigaudon
doyit les niouvemeiis sont vifs et
Précipités.
JJOULEJHA , ou voulëjha ; Confiner,
Être limitrophe , être contigu , se
toucher. BouUjhan ; nos champs se
touchent.
bouLÊM/ , bouUmio. Voy. Rémi.
i3 •
�B O Ü
:ioô
BOU
BouxzA. Voy. Bourdoidr'a.
BôuxÊiJOS ; Sorte d'ascarides , ou
BOÙLZÉZ ; Soumet de forge à bag*
rers qui s'engendrent au dos et sous
la peau des mules et des bœufs, on cuîe. — Soufflet à eau de martinets
* BODJI ; Bruit sourd ; du latin
ils ont été jetés par la piqûre d'une
mouche et les œufs qu'elle y a por.dus bumbus.
BODMBA ,
ou boumbi ; Battre s
Bouxi ; Cuver ; on le dit de la
vendange, du vin nouveau qui cuve, frapper.
qui fermente. Pour avoir de bon
BousiBÂîfso ; Bonne chère , crevin, il faut saisir le temps où cette vaille.
fermentation cesse , et tirer tout
BOUMBÂRDA , v. 1. Canon, grosse
et longue pièce d'artillerie. Poldrê
de suite la cuve.
Botiu ; Du bouilli i II est rare que dë boumbdrda ; poudre à canon,
les languedociens mouillent VI de plus grosse que la poudre à giboyer.
Il est parlé pour la première fois
bouilli et semblables ) tels que
sailli , failli, rejailli , tressailli, dans nôtre province du canon et de
enorgueilli, etc., qu'ils prononcent la poudre en i38a. On avait déjà
■communément comme, bouli, culi, employé de l'artillerie au siège du
tressaii, rejaii, etc. Ceux qui tom- château de Rémorantin en i356.
bent dans cette faute , et qui n'ont
BODMBÂRDO. Voy. Couloubrine*
pas d'idée de la prononciation dont
BOUMBASSAL , ou boumbassâou ;
nous parlons , ne peuvent guère Grand coup de poing.
BOUMBË ; Petit homme court, enl'apprendre que de vive voix ; les
préceptes écrits y servent de peu : tassé ^ tout rond de graisse : ( totus
c'est une des prononciations du teres atque rotundus. )
français la plus difficile à ceux qui
BOUMBE ; Un gilet.
n'y sont pas accoutumés d'enfance.
BOUMBI ; Frapper , heurter avec
Ou peut dire cependant que, pour force. -- brocher , ou expédier vite
mouiller VI des mots précédeus , il et à la hâte. — Bondir ; en grec ,
faut faire sonner légèrement Vi sans bombos ; bruit sourd.
le rendre tréma en y appuyant. V.
BQUMBOÙRIÎNÂDO 5 Boutade , cale commencement de la lettre. L>
price , transport.
BOULIDOU , ou linàou ; Cuve de
Boi'iN. ou voun, ellipse mis pour , *
vous ën , ou bous ën. Anas boun j
vendange.
* BOULIGQULO ; Sorte de chamallez-voiis-én. Boun donnai ai, onveun
dounarài > je vous en donnerai.
pignon.
BOULIOUN dë roumâno ; Un bouBOUMADO , ou bounnado. Voyez
lon, ou peson de romaine. Peson Bournddos
se dit aussi d'une petite romaine.
BOUNÂOU , m pr. ; en û\ Bonau. Ce
BOULISSOU. Voy. Carabagnado.
nom dériverait-il de la b. iat. bonna ,
BOULÔFOS. Voy. Pousses.
borne, limite ? Il signifierait celui
BOUXOUER i Une bouilloire ; et
qui plante les bornes, qui déternon, un bouloir : vaisseau de cui- mine les limites.
vre pour faire bouillir de l'eau.
BOUNBOUNEJHA ; Bourdonner. Mas
BOULOUM ; Tas , monceau , padourëlios më boundounêjhou ; les
quet» is« bouloum -, en foule , en oreilles me cornent , j'y sens un
bourdonnement.
troupe , ensemble.
BouLOUKTA , ou voulounta câoilBQUHBOURO. A la bounboûro ; à la
Citn ; Aimer quelqu'un , se porter légère , à la volée.
pour lui de bonne volonté. On aime
BODKDA ; Bondir, rebondir, faire
ies Objets vers lesquels la volonté mi bond.
BoîiffloijvA j Bourdonner , tinter ;
se porte»
�BOU
B O U
on le dit, soit du bourdonnement,
soit du tintoin des oreilles.
BODZVDOU ; Lebondou.il se prend
pour le trou par où l'on emplit un
tonneau et pour le bouchon. Déboudonner, ou ôter le bondon.
BOUNDOULÂOUS ; Bourdons , frelons.
BOUNËTÂBO ; Re'vérence , compliment , salut du bonnet.
BOUJVËTO ; Coiife de bonnet ; et
non , bonnette.
BOUNIÉ , v. 1. et n. pr. Bonnier ;
champ dont on a fixé ou déterminé
les limites.
BOÛJNÎTO. Cabro boànlo ; Chèvre
franche, chèvre motaie, ou qui n'a
point de cornes.
BOUQE dë pèiros , terme de maçonnerie ; Pierre d'attente.
BOUQË dë péous ;
Flocon , ou
toupet de cheveux.
BOUQEDANS (dë) ; En un bouchon.
BOUQETIÊIRO ; La reine d'un bal.
Bouquetière en fr. est une marchande de bouquets, ou de fleurs.
BODRA ; Frapper les rochers avec
une masse de carrier , briser avec
le même outil des blocs de pierre.
Bourrer dans le sens de frapper ne
se dit qu'au figuré.
BODRA (**■■); Se garnir , se bien
vêtir contre le froid ; et non , se
bourrer, qui signifie,manger excessivement. Ver-Vert mourut , dit
l'histoire, bourré de sucre et de
confitures,
'BODRA , ou bourouna; Bourgeonner. Lorsque les boutons de la vigne
commencent à crever, ils se couvrent d'une sorte de bourre , ou
de duvet, De là les termes, boura
et boùrë,
BOURÂDO ; Effort, épaulée , reprise d'un ouvrage. Li vdou fa uno
bourddo ; je vais donner encore un
coup de main à cet ouvrage. I-avén
douna, ou fa uno bôno bourddo ;
nous y avons donné une bonne secousse , un bon branle.
BOUEÂJHO
j La bourrache
}
bçu
rot
diaphorétiquectbon béchique, dont
la décoction est recommandée pour
les toux opiniâtres.
BoiiRAQi ; Grand flacon de cuir
avec quoi certains religieux font
la quête du vin.
BoDRAS , ou bournddo das an fer s ;
La boue , ou la lie dos fosses d'un
pressoir à huile. Ce soiît aussi les
fèces, la résidence , ou dépôt qui
se fait au fond d'un vaisseau où l'on
a mis de nouvelle huile. C'est
l'amurca des auteurs.
HODRAS, v. 1. et n. pr. ; Grosse
étoffe faite d'un poil grossier, ou
d'une espèce de bourre. C'est de
bouras que dérive , bourdsso.
BOL'RASSÂDO. Voy. Ramassddo.
BouRÂsso , ou bourën ; Le lange
de dessous : pièce d'étoffé de laine
dont on enveloppe les enfans au
maillot; c'est celui de tous les jours,
il est au-dessous du lange de parade.
En b. lat. ( borassium ). Bourdsso
dë cadis ; un lange de cadis.
BOCRÀSSO répond dans un sens
général à maillot , et comprend
tout ce qui sert à envelopper un enfant. Ës à la bourdsso ; il est au
maillot.
BODRATIÉ ; Un métayer qui fait
valoir une ferme au profit du maître.
BOURBOÙIRA ; Salir , gâter : du
grec, borboreo ; ( cœno obduco. )
BOURBODXIÂDO ; Des œufs brouillés. — Une farce aux herbes et aux
œufs.
ROURBODLIÂJHE; Un griffonnage.
- Récit, ou raisonnement embrouillé.
Barbouillage eu français ; une mauvaise peinture.
BOURBOULIOUS ; Chipotier
qui
épluche trop, et qui est difficile à
contenter.
BOURBOUSSÂDO , bourboussa t , ou
curêlo ; Le curoir de l'aiguillon :
petit fer plat pour détacher la terre
du soc.
BoûRnALiÉ ; Fermier , métayer ;
dérivé de, bôrdo. En b. lut. bordarius 7 bordelhriuf.
�103
BOU
BOU
leuscs, brunes et sèches , qui les
gros et rustre paysan du haut Ge- garantissent des injures de l'air.
BOURÈ , ou bourët ; Brun , ou
vaudan , ou des hautes Cevennes.
couleur de café.
BOUROEJHA ; Jouer du bâton.
BOIJREC ; Agneau d'un an.
BouRDESC ; Brusque , fantasque.
BOURÈIO ; Un rigaudon.
BoURDBsCÂDO : Caprice, boutade.
BOUUÉLO ; La boureile , ou femme
BOLRBET , ou boiulvjo ; Sabot
qu'on fait tourner en le fouettant : du bourreau. Acad.
BOIJKEN; Drap de grosse toile,
symbole du dernier des moyens
pour faire avancer les jeunes gens , pour porter du foin, ou de la paille.
et auquel on joint pour devise ces — Bon rén. Voy. Bourásse.
BOURÉOU , ou rispâiré ; L'ouvrier
mots latins, (demi animós plagœ. )
BODRDIFÂT.TO , OU bourduja/io ; d'un pressoir à huile , chargé de la
Petites' guenilles , bagatelles. — Fé- mouture des olives.
BOURËTÂIR.0 ; Cardeuse de fleuret
tus , ou brins de quoi que ce soit
qui surnagent dans quelque liqueur , et de bourre de soie. Les deux preou qui vont au fond ; telles que les mières barbes , ou poils qu'elles
eiï'ondrilles d'un bouillon. — Bour- tirent des côtes , sont ce qu'on appelle de la fantaisie : le restant est
du folios ; broussailles.
BOÙRUO ;
Un gourdin : bâton du fleuret, ou de la bourrette , pacourt et plus gros par un bout. En reille à ce qu'on tire des strasses.
BOURÊTO ; Du fleuret , fait avec
v. fr. bourde, d'où est forme bourles débris grossiers du tirage des
don ; bâton de pèlerin.
cocons. Voy. Ëstras.
BOURDOÙIRA , ou boidsa ; RavauBOURÊTO. Voy. Gourito.
der, farfouiller , mettre sens des* BOURGÂDO ; Faubourg.
sus-dessous. — Fouiller, retourner
BOURGAL ; Franc , lovai. Bourgapour trouver quelque chose. Dér/e
bourdoùirés ? Qu'est-ce que tu ravau- lamën; franchement , etc.
* BOURGHIGNOTO; Calotte à oreildes par-là ? M un bourdoùira mas
ftirdos ; ou m'a farfouillé mon lin- les ; coiffé de dessous.
BOURGNOU ,
ou brus ; Ruche à
ge, mes robes. Farfouiller, est remiel.
muer en brouillant.
BOURIÂIRË , ou gazalié ; Métayer,
BOURDOÙLIO; Trouble, confusion.
fermier.
BOURDOUS. iMis très bourdons ; La
BOURIL ; Bouchon , duvet, coton,
ceinture d'Orion , ou les trois Rois.
Constellation de trois étoiles de la cm bouts de fil qui déparent les étofpremière grandeur , disposées en fes , et d'où ou les épluche. Les bas
ligne droite et à des distances éga- de soie et les étoffes jettent leur
coton quelques jours après qu'on
les l'uàe de l'autre.
les a portés.
BOÛROOFÀLIO ; Broussaille. Voy.
BOURIL, OU boûiril , diminutif de
Bourd j llio.
Boúr.É, ou bourou; Bourgeon qui boûirè ; Le ventre , la bedaine.
BOURILIOU , diminutif de boûrë ;
commence à pousser. — ííSil dormant
ou fermé d'une branche d'arbre contre-bourgeon , ou petit bourfruitier. Ces yeux, s'effacent dans geon qui \ient à côté du principal.
un scion de deux ou trois ans. On — Le plus bas œil , ou bouton d'un
les force par la taille à se repro- sarment de vigne. Dans la taille
duire dans les endroits même où il ordinaire d'un sarment ou ne laisse
que le boûrë et le bouriliou.
n'y en avait jamais eu.
BouRiLions ; Cotonneux , plein
Les bourgeons sont couverts par
des sarfeuilles, ou membranes ccuil-1 de bouchons. De la soie cotonneuse,
BoURDAS,"óu b'oûirés; Montagnard,
�BOU
des bas cotonneux, ou qui cotonnent.
BOURISCA
Faire la bête , à un
jeu de carte.
BOUHISCÍDO ; Ànerie , faute grossière. — La bête , ternie de jeu.
BOURISKÈ; Âuon : petite bourrique.
BOURJHA , ou fe.usstlïa ; Fouiller
profondément la terre avec la pioche , ou la mari e.
BOURJHANSÔTO ; La bourjassote :
figue violette , ronde et platte ,
d'un goût exquis. On disait dans la
b. 1. prœdia burgensotica ; fonds
roturiers.
BOURXÏS ; Trouble , confusion.
BOURLOS ; Moquerie.
En i tal.
burla.
BODRMËNEC ; Véreux, vermoulu.
BOURMQUS ; Morveux, dérivé de
horm ; morve.
BOURNÂDO ; Tripailles de bêtes
qu'on tue à la boucherie. — Bournâdo. Voy. Bouras.
BOURNAL , gougournas, ou gagournas ; cendrier d'un four de boulanger.
BOURÎTEL , ou tutel ; Tuyau de
grès , ou de terre cuite ; et non ,
bornau , barbarisme. Une conduite
faite de pareils tuyaux n'est pas de
durée. — Bournel ; soupirail de four
de boulanger.
BOURAIKEL , diminutif de borni ;
Qui ne voit qu'à peine , qui a les
yeux faibles , ou malades , et qui les
cligne au grand jour.
BotTRWtotJ. Voy. Abel, ou aplé.
BOLTRO ; Masse de fer. Masse de
mineur, ou de carrier , pour roaipre les blocs de rocher et les ré:
duire en moellons.
BOUROU. Voy. Boûrë.
BouflOUîvA. Voy. Boura.
BouscARDiÉ , ou bouscassié ; Bûcheron qui coupe et qui dépèce les
arbres dans les bois.
BOUSCARDIÊIRO^ OU
lè'gìlé \ BÛcher : lieu où l'on serre le bois de
,
chauffage* La bouicardiêiro es* dos-
B O ü
10S
tinée proprement au gros bois de
chauffage, et le lëgné est pour les
fagots : c'est ce qu'on appelle dans
les communautés religieuses , la
fagotière.
i
BODSCARÎDO , OU
bouscdrlo ; La
fauvette, connue par son chant peu
inférieur à celui du rossignol, mais
qu'elle fait durer en revanche plus
long-temps. Elle est la plus petite
de son genre. Bile a le dessous du
corps brun et la tête noire. La fauvette et le rossignol cachent sous
l'extérieur le plus modeste les talons les plus distingués pour léchant.
La gròsio bouscarldo ; le torchepot , casse-noisette. Eu lat. Sitta ,
ouPicus cinereus : oiseau de la taille
du moineau. 11 a le bec droit, anguleux , effilé , long de neuf lignes ,
tout le dessus du corps cendré , le
reste bai, une ligue noire qui s'étend
du bec aux oreilles.
Le torche-pot niche dans le creux
des arbres et en rétrécit l'ouverture
avec de la boue.
Bouse A s ; Sauvage , du sauvageon ; de la menthe, ou baume sauvage. Coupa lou bouscas d'un arnottriê; óter le sauvageon d'un mûrier
greffé. Moun cousi bouscas ; mon
cousin bâtard. Un fron bouscas j
iront couvert de poils.
BOUSCAS est dans cette dernière1
expression l'augmentatif dé , bos ;
bois , forêt, signifient élevé sans
culture dans les huis. Ou appelle
m figuré, bouscas , une grande
toufïe dë cheveux qui ombrage le
iront et le rétrécit.
BooscAssié-; Bocager : qui habiteles bois.
BocscATiKiao. V. BowscàrtiMnm
BocssA. Voy. Boussela. Baussa
signifiait originairement, devenir
bossu ; de là l'expression figurée ,
la téro ni boûssë ; que la terre de- vienne bossue de son corps ; c'est-àdire , puisse-t-il crever bientôt.
BOUSSÂDO , ou pé'liot ; La magot
d'un avaro . ou de tout autre q«i
�í.-4
BOÜ
a de l'argent eu réserve pour le besoin.
BOOSSELA , ou boussa ; Nouer ,
grossir, se renfler. On le dit des
©gnons qui ne grossissentjbien que
dans une terre meuble, légère et
bien humectée.
BoussÊxo , ou cabôsso ; Ognon
de lis , de tulipe , de jacinthe, etc.
pr. ognon. Uno boussêlo a"aliés ; une
tête d'ail : assemblage de plusieurs
gousses, ou caïeux , qui ont chacun
leur enveloppe propre, et qui sont
recouverts d'une enveloppe commune. En iat. allii caput.
- Boussi. Voy. Bouci.
BoDssicHOu ; Petit homme ragot,
BOCSSIGNÔLO , diminutif de ,
hâsso ; petite bosse , ou contusion
au front.
BOUSSINA ; Du pain mordu, ou
rongé.
Boussô, ou boussot ; Le gousset,
plus usité que le bourson ; petite
poche attachée au haut de la culotte. Curo-bousso ; vide-gousset.
On portait autrefois le gousset
sous l'aisselle : certains religieux
ont retenu cet usage. L'odeur de
cette partie du corps a pris le nom
de la petite poche. Les iingères le
donnent aussi à un carré de toile
cousu au-dessous du bras d'une
chemise. Voy. Séssou.
BO'USTICA Piquer , aiguillonner.
-t- Tromper.
. BODSTIQEJHA *, Fureter , mettre
les mains partout.
BOUTA ; Mettre une chose quelque part. Ce verbe fait à l'impératif, boûlo, pour le singulier; boutas,
pour le pluriel ; termes qu'on emploie dans îe sens de , va , ou allez,
pousse , avance , continue. Et
d'Alencourt dit même quelque part,
boute-boute , pour, fais fais, qu'on
rendrait eu iat. par , âge âge.
Ces locutions qui sont employées,
.tantôt comme verbe, tantôt comme
interjection , se rendent en fran-
BOU
nous allons donner quelques exenv
pies , pour en faciliter la traduction,
A boutas ! bon ! oh bon , est-il
possible ! ah ! que nous contez-vous
là ! - A bouto, tu té troûmpés ; bon ,
bon, tu te trompes. Boulas, që nés
pa tan néci ; allez , allez , il n'est pas
si sot. Bouto , lâisso lou diré ; ne.
t'embarrasse pas , laisse-le parler.
Bouto , rCajhés pa pâou ; là là , rassure-toi, oubieu, va, ne crains rien.
Bouto q'ou sabés bé, me , ... oh que
tu le sais bien , mais ,... etc.
On dit aussi , boulas që vous djhë
pa ris di ; prenez que je ne vous aie
rien dit. Lous cabris boutou dë bdnos ; les cornes commencent à pousser aux chevreaux. Aqél ëfan bouto
di dëns ; les dents percent à cet
enfant. Së boutet à rirë , o u àploura;
il se prit à rire, à pleurer. Bouta
davan ; chasser devant soi l'ennemi,
ou le bétail. Bouta man ; mettre un
tonneau en perce. Bouta à trempa ,
ou à refresca ; mettre tremper, mettre rafraîchir; et non, mettre à
tremper, etc. S'ësbouta toudè fd/igo,
il s'est rempli de boue, etc.
On voit par ces exemples que les
temps du verbe bouta , que bien des
languedociens rendent souvent par
ceux de , mettre , peuvent rarement
s'associer ensemble , ou être expliqués l'un par l'autre.
Ce verbe , au surplus , était autrefois français : on eu voit des restes
dans les expressions , boute-selle ,
boute-en-train , houte-tout-cuire.
C'est de bouta qu'on forme le terme
de pratique débouter , qu'on rendait
dans les actes latins , par , debotare ,
debotavimus, et debotamus ; comme
s'il eût été question de tirer les
bottes à un plaideur.
BOUTÂOO ; Le premier lait d'une
femme après sa couche : il est clair,
peu nourrissant, ou tel qu'il le faut ;
il nuirait au nouveau-né , s'il était
pins substantiel : de plus , il est légèrement purgatír 'ì et par-là très$m Ú9 bien d'autres fajous , dont propre à procïíW les premières
�B 0 Ü
B Ô 0
ÎOS
déjections, ou celles du meconiitm. Cucurbitacées. Les pépins de la pasj
Voy. Pego.
tèque, de la calebasse, du potiroa
BOUTÂDO. Voy. Bèzdoui
et du melon, sont ce qu'on appelle
BOUTADOU. Voy. Broucadott.
les quatre semences froides, em-»
BOUTAR , ou vêissel ; Une tonne.
ployées en pharmacie.
Boutar est l'augmentatif de boûto ;
BODTÊRLO ; Petit tonneau de demî«omme tonneau est le diminutif de muid. -- Boutérlo , ou bardoit-lon;
tonne.
une brinde : baril propre à charrier
BOUTARÎGO ; Une vessie. Voyez
sur une bête de somme, du vin, de
Boudijlo. Boutarigo est le féminin l'eau ou de l'huile.
de boutarig ^ ou boularic n. pr.
BOUTICÂÏRË , au propre , Boufr
BOUTË ; line greffé , un tuyau de qüier, ou homme de boutique.—Un
greffe, terme d'agriculture ■ virole apothicaire. Ces marchands de drod'écorce de franc , qui a un ou deux gues médicinales étaient, au XIIL8
yeux, et qu'on insère sur un scion siècle , en même temps marchands,
écorcéde sauvageon, pour le gref- ciriers , confiseurs , épiciers , etc. ,
fer en flûte. En b. br. ibout ; greffe; même dans les grandes villes; preuve
en ital. boucciolo , ou bucciolo.
ou que ces grandes villes n'étaient
* BOUTËL ; Lemollet de la jambe.
pas de l'étendue de celles d'aujour* BOUTKUA ; Mettre une liqueur
d'hui , ou que les besoins du luxe
en bouteille.
étaient alors bien moindres.
BOUTÈLIA. Voy. Raca.
Apothicaire est formé du 1. apoBOUTÉLIÉ , ou cougourlië; Un plant
theca, boutique ; ce qui est bieii
de courge , ou de potiron.
rendu dans notre, bouticâirë; homme
BOUTËLIO dërasin; Grain de raisin.
de boutique.
BOUTËLIO ; Un potiron ; et non,
BOUTIGNA , rëboutigna, ou boutijla*
une bouteille : très-gros fruit d'une Voy. Fougna.
plante potagère rampante. Le potiBOUTI&JVÂDO ; Bouderie. — Mutiron a la forme d'une boule aplatie nerie.
de la queue au nombril, ou par les
BOUTIGNÂIRË ; boutignous ; Boudeux pôles, comme le globe terres- deur, capricieux, mutin.
tre. Il y a tel potiron qui ferait la
BOUTIOLOS D'AIGO; Hydatides en
charge d'un homme robuste. Le terme de chirurgie. Voy. Boudijlo
potage au potiron est rafraîchisBOÛTO, ou fusto ; Un tonneau,
saut et lun bon aliment. Sour cou- une futaille ; ce dernier se dit d'un,
m'uno boutëlio ; sourd comme un pot. vaisseau de douves qui a servi, ou
On confond sous le nom général qui doit servir à contenir un liquide.*
de boutëlio , la citrouille et le po- sans aucun rapport de mesure de ce
tiron. La citrouille est un grand liquide qu'il contient : autrement
ovale allongé de la tète à la queue ; c'est un muid ou un tonneau.
ou même, un gros cylindre d'enOn dit en conséquence , j'ai proviron un pied et demi, de couleur vision de futaille, et j'ai tant de
verte, arrondi par les deux bouts, muids, ou de tonneaux. Trdouca.
et légèrement relevé dans sa lon- uno boiìto ; mettre un tonneau en
gueur à côte de melon. Les feuilles perce. Gros coutnuno bouto ; gros
de la citrouille sont profondément comme un muid.
découpées. Voy. Marëzo et les artiUn tonneau est composé de doucles , cournë et tougoàrlo.
ves et de deux fonds ; il est relié
BOUTELIOU ; Le pépin d'un des
avec des cerceaux qu'on arrcte avec
fruits des plantes précédentes, et du pleyon d'osier ; la bondonnière
des autr«s de cette jtamille, appelées est percée à la plus grande cambrure
i
�6
TO
BOU
BOZ
B o v Z A S Q É ; Une bamboche ?
de la douve supérieure ; c'est sur le
fOnd de devant qu'on met la cannelle homme de très - petite taille. Cet
au dessous de la barre, et les faussets homme, dit-on, est proprement
au-dessus ; on couche les tonneaux une bamboche.
BOUZAS, augmentatif de bouzado,
sur le chantier ; on les en gerbe sur
se dit au figuré , d'une copieuse déd'autres tonneaux , etc.
En espgl. bola, b. Iat. buta. C'est jection d'excrémens humains, telles
de boûto qu'est formé le diminutif que celles des vendangeurs et des
bouteille, de même que bouteiiler, scieurs de long.
BOUZESO ; Rencontre, accident,
ou bo uti 11er, et l'a u gmen ta ti f, bou ta r.
heur. Maln-bouzëno ; malheur, maBOUTO ; Une outre de peau de
bouc. — Bouto, ou boutrigo dë por. lencontre. I-a douna la malo-bouVoy. Boudiflo. — Bos dë bouto buuto. zeno ; il lui a porté malheur. La
malo bouzégno ti vêgno ; la peste te
Voy. Brouküiddo.
crève.
BOUTO-CÔIRÈ ; Le frère ou la sœur
Les termes heur et bouzëno ne
coupe-chou: terme de dénigrement
qu'on donne au frère cuisinier ou il sont usités que dans leurs composés.
BOUZIGA , ou frëdouna ; Essarter
la sœur cuisinière d'une maison reun terrain, le défricher. On dit
ligieuse.
essarter, et non, faire un essart,
BOUTO - TRËMPIÊRO ; Un muid à
encore moins , une défriche.
piquette.
BOUZIGA; Fouiller, labourer, se
BOUTOU ; Un bouton ; — le moyeu
d'une roue de voiture.- Boutou d'uno dit des pourceaux, des sangliers qui
visëto ; le noyau d'un escalier en vis. retournent un champ en le fouillant
On doit dire à un tailleur, je veux ou qui le labourent avec leur grouin,
à mon habit des boutons d'or ; et dont le bout est armé d'un cartilage
non, un bouton d'or; et des bouton- qui équivaut à un outil de labour.
BOUZIGA , au figuré ; Gâter un
nières d'argent; et non, une boutonouvrage, le bousiller. Açò's bouziga ;
nière , etc.
c'est bousillé ; ce n'est que du bouBOUTOVÎLO ; Contusion, cicatrice.
'A dal constat uno gran boutovîlo iji- siilage.
bousiller, au propre ; bâtir avec
gagnet une nêit al siejhë de Përgam.
de la bauge ou de torchis ; et origiLa Didon de Bourgoin.
nairement avec de la bouse de bœuf
BOUTRÎGO; Voy. Boudiflo.
ou de vache ; ce qui est l'étymologie
BOUTS ; La voix.
BouvE;Lebouvereuil, la pivoine; de bousiller.
BouzuHO, ou boitzigo. v. 1. et n.
en lat. atricapilla : oiseau de la taille
pr.
Formé de la b. Iat. bosiga ; défridu moineau, et dont le poitrail est
cramoisi, le bec noir, court, gros, chement , essurt.
Bouzo ; Du crottin de cheval,
un peu crochu.
Le bouvet en français ; sorte de d'âne , de mulet ; de la bouse de
bœuf et de vache.
rabot à faire des rainures.
Box. v. 1. Boue. Caousâ no pode~
Bouvîso, ou bbu'mo ; Terme colrosa és, esser touls (ôter), les pëcats
lectif; bêtes à cornes.
BouzA ; Fianter. On le dit des për sanc dé taour é dé box. ; il est
chevaux, ânes, mulets, bœufs, etc. impossible que le sang des boucs et
Bouza ; calfeutrer avec de la bouse des taureaux eilace les péchés.
Bôzo, ou sêsco ; La masse-d'eau :
de bœuf.
plante des marais, dont les feuilles
BOUZÂDO ; Tas de crottin que les
quadrupèdes précédées rendent en servent à garnir (es chaises; eu luttipha. \oy. BouëiM.
K^e fois.
�B R A
B R A.
Î07
bandage, pour les hernies, ou descentes de boyaux,
pcr dërocar muralhas ; machine ou
LJn hrayer est aussi une bandouengin pour abattre les murs.
lière à laquelle est attaché un sachet
BRABËJHA ; Tancer , quereller.
de cuir pour porter plus aisément
BRAC , Pus : humeur putride qui
sort d'une plaie, d'un abcès , d'un une croix, une bannière.
La brayette est la fente du devant
ulcère.
de la culotte ; et le brayé, le linge
BRAC , v. 1. Boue, bourbier. El
qu'on met au derrière des petits
cex dix al Fariseus ; braç pdouset
sobr'el meus iilhi, é lavêi, é vei; enfans qui se salissent.
BRAIETO ; La primevère des prés
l'aveugle dit aux. Pharisiens ; Il me
mit de la boue sur les yeux, je me à fleur jaune. Primula qfficinalis. L.
lavai, et je vois ; (et non, j'y vois), Elle fleurit au printemps ; sa fleur
a une odeur très-suave , elle est
BRACAWA , lëssina , ou tanat ;
Bariolé , moucheté , ou diversifié trop commune pour être recherchée.
On fait avec la primevè.e à fleur
de couleurs rudes et tranchantes.
Des haricots bariolés. Un habit rouge, uue conserve pour les maux
bariolé de vert et de bleu ; un de tête. L'oreille d'ours est du genre
serpent tavelé de noir et de jaune ; des primevères.
BRAIETO ; Un culottin , ou petit
une peau de léopard mouchetée.
Nos potiers^ie terre bariolent avec enfant en culotte.
BRAIOS , ou braghios. On dit, ma
du vernis les assiettes destinées pour
culotte, et non, mes culottes, ni
les paysans.
une paire de culottes , si on ne
BRAFA ; Goinfrer; manger beauparle que d'une seule. Së nës tra
coup et avidement; brifer, st. b.
braios nëlos ; il s'en est tiré sain et
BRAFÂIRË ; Briféur. st. b.
sauf, et non, sauve. On dira pour
BRAFO; Goinfrerie, st. populaire.
pour une femme , saine et sauve.
BRAGÂ ; Piaffer, faire piaffé, ou
ostentation de ses meubles, de son On disait autrefois, bagues sauves.
BRÂIOS d'uuo . crôio ; Les reius
épuipage, de ses richesses, etc.
d'une voûte; ils en soulagent la
BRAGÂ. Voy. Braia.
charge lorsqu'ils sont vides , et l'on
BRAGALOU; L'œillet bleu ; en lat.
apkyllantes : plante avec laquelle peut y faire des caches ; on les remon enveloppe les fromages des Ce- plit ordinairement jusqu'au couronvennes , pour les rendre , dit-on , nement. Braios , en v. fr. bragues.
BRAKEJHA; Apostumer, suppurer,
cras et de bon goût. La racine de
l œillet bleu sert à faire des brosses. dérivé de brac.
BRAM ; Cri. — Désir. Bram d'azë
BRAGARD. V. 1. Gentil. Bragarmonlo pa âou ciel ; Dieu n'écoute
domën ; joliment, galamment.
pas des prières injustes et déraisonBRAGARDÎZO ; Piaffe, ou ostentation. Tout ce qu'il fait n'est que nables, en b. br. bram , bruit ; en
ital. brama ; désirer.
piaffe.
BRAMA ; Braire. Les ânes braient,
BRÂGO de couioul ; Voy. Braiéto ;
les bœufs et certaines personnes
Fleur des prés.
beuglent, les loups heurlent, les
BRAIA ; Prendre la culotte , la
donner à un enfant, la remettre taureaux mugissent. Les cerfs en
rut raient, dans 1er. autres temps
après qu'elle a été lâchée. Së braia
mettre sa culotte, et non, ses cu- ils brament, les chiens aboient, le
lottes. Bragat, ou braia ; qui a mis renard et les petits chiens glapissent. Bramo cownun biòou ; il ne
sa cidolte , qui est en culotte.
BRAIË ; Un bravé, ou plutôt, un. crie pas, il heurle. — Brans dë dol<,
i4
x
BÒZO. V.
1.
Ung bozo ; SO es,lnjhin
�io8
BH
B R A
ui déterminent les divers sens de
brandin et de brandinas.
B
Sous brasses
van , brandln-brandan ; il va les
bras ballans. Ce balancement des
bras pendans est alternatif comme
le mouvement des pieds ; et il est
si naturel, qu'onne s'en abstient que
par une attention continuelle.
B
; Fainéanter, battre le pavé. — Gueuser.
B
; Le gobe-mouche:
petit oiseau , du genre et de la taille
des becíìgue.
B
: Branle.
B
; Brandiller, brauler,
être agité.
BRAMLADOO ; Une balançoire.
B
 ; Un réjoui, un gros
réjoui.
* B
; La bergeronnette
jaune.
BRAJSSOULA ( së ) ; Se brandiller
dans une chaise.
B Â
; Un taureau. For coum'wx
brdou ; fort comme un taureau. En
b. br. braw ; vaillant, fort. C'est
de brdou que dérive le fr. brave. Le
sentiment qu'on a de sa force inspire souvent la bravoure. La férocité qui porte aux plus grands attentats part du même principe. L'âge de
la plus grande vigueur, est celui
des grands exploits et des atrocités.
B
Ë
; Crotter. Brdoudié ;
un bourbier.
B
, ou brdouto ; Crotte,
ou boue battue. — Crasse , ordure.
B
; Crier à pleine tête ,
ou à perdre haleine.
B
; Barbouillé , sale ,
crasseux.
B
; Havi, desséché par le
feu , rissolé. On le dit d'une pièce de
rôt qu'on a laissé trop long-temps
au feu, et du bié trop mûr, que
la chaleur du soleil détache de la
balle. En ital. abruzzare.
B ÂSKE., ou brdstë; Cassant, fragile. Brasco ; cassante. En b. br.
souvent le tau et tes circoastauces bresc ; cassant.
v. L gémissemens, cris de douleur
et de tristesse.
B
Â
, au figuré ; Un bray ard,
un gueulard. Ce dernier du st. b.
de même que le verbe gueuler.
* B
; Le braire des ânes.
" B
; Un crie-famine , un
affamé qui crie famine sur un tas
de blé.
* B
; La gratiole, plante
purgative.
B
,n. pr. , augmentatif de
hrdnco ; Grande et large brandie.
B K
Branler, secouer. Branda,
un doubrë ; secouer un arbre. Aqël
iùou brândo ; cet œuf cloque. Si
branda dins uno cadiéiro ; se balancer, se dandiner sur une chaise :
( posture qu'une personne bien élevée ne se permet pas dans une bonne
compagnie. ) Lou Jërë d'à'ou chival
branda ; le fer du cheval loche. Las
çampdnos an tout iuêi branda ; on a
fait brimbaler tout aujourd'hui les
cloches. On dit aussi, on ne fait que
sonnaiiler chez ces moines. Branda
las cdmbos ; brandiller les jambes,
par désœuvrement et par défaut de
contenance. Fas pa që branda las
cdmbos ; il ne fait que battre le
javé. Branda las dourelios ; secouer
es oreilles.
B
; Eclairer , luire , brûler.
Un foc qè brdndo ; un feu brillant,
ou qui jette une grande flamme.
\Fouio la nêit lou calël brdndo ; la
lampe brûle toute la nuit.
, ou dourëjha ; Secouer.
Fou lou brandighérou ; on le secoua,
on le pelota comme il faut, st. fani.
en cspgl., blandir.
B
, adjectif verbal ; Achevé,
terminé , bâclé. Aco foughé léou
brandi ; cela fut bientôt bâclé.,
B
; Secousse, saccade ,
branle. — Beprochc, mercuriale.
B
, et son augmentatif,
lirandinas ; Fainéant , désœuvré ,
batteur de pavé. — Grand vaurien.
— Brandinas ; grand flandriu. C'est
RAM
IRÉ
RANDIÏÍ-BRAKDAÏÍ.
RAMADISSO
RAMO-FAN
RAMO VACO
RAKCAS
R
RASDIKEJHA
RAKDO-L'ÂLO
JN'DAJ
RANDOU
RAÎSDOBLA
RAMLE-G
I
RAXLO-CUÏO
R
OU
Í
RAJNDA
RÂOCD
JHA
RÂOUDO
ÎÎRAKDI
RÂOULIA
RAOUÏOUS
I;A»DI
RÀOÜZI
RAMDÎDO
RAWDIN
R
�B R A.
BRASQK
; Raboteux , rude
B R A.
au
toucher.
; Un échaudé.
; One brassée ; ce mie
peuvent tenir les bras ouverts. Une
brassée de bois. Arapa à bélo brassddo ; prendre à brassée , prendre
quelqu'un par le corps , ou à foi de
corps.
BRASSÂDO, OU brassât ; Embrassement, où embrassade ; et non,
brassade, pour l'action d'embrasser.
L'embrassade est chaude et se
fait entre amis ; l'embrassement est
cérémonieux et plus tranquille. On
disait autrefois , accolade ; on le dit
encore dans le st. fam.
BRASSÂOO ; Un brassard : instrument de joueur de ballon. — La
artie de l'armure qui couvrait le
ras d'un gendarme.
• BRASSARIÉ, v.l. ; Travail des bras,
travail de la terre ; b. lat. brasscria.
De là le français , brasserie , brasser , brasseur de bière.
BRASSË.THA ; Gesticuler, remuer,
agiter les bras , comme un orateur.
— Travailler des bras.
BRASSIÉ ,
v. 1. Journalier qui
travaille des bras , d'où s'est formé
par corruption le n. pr. Brëssië.
BRASSIÊIRO ; Une lisière pour soutenir les enfans à qui on apprend
à marcher. Èfan à la brassiêiro ;
enfant à la lisière.
BRASSIÈIROS dë rdonbos ; Les manches pendantes : bandes d'étoile attachées derrière les robes desen fans :
elles avaient originairement le
même usage que la lisière ; elles ne
servirent ensuite que de parade ;
on en mettait aux vestes des jeunes
laquais ; la mode en est passée,
i
BRASSIÊIRO ; Bras de rivière.
Brassières en français,chemisette
de femme qui couvre les bras et le
haut du corps. C'est aussi un© chemisette qu'on met aux enfans pendant la nuit, pour leur tenir le
corps en état. Voy. Soursë.
B»AYAJI£JM j Médiocrement , rai*
BRASSADÊÒU
BRASSÂDO
E
109
sonnabletneut, ni trop , ni trop peu.
Bravamën-t-vbë ; bel et bien, honnêtement.-Gaiement , de bonne grâce.
BRAYATÂLIO; Troupeau de bœufs;
dérivé de b>-dou.
BRÂVJÉ , Se dit généralement des
qualités de l'esprit et du corps. Es
brdvë ; il est honnête , intelligent,
leste, adroit, robuste, bien fait,
de belle taille, de bonne mine et
bien portant. Uno bravo filio ; une
tille de mérite. Uno bravo fënno;
une honnête femme. Sîs bravés ?
se porte-t on bien chez vous ? Es
brave coum'un sòou ; il est frais , il
se porte tout au mieux. Sérias bë
hravë, së, . . vous seriez bien aimable , si. . etc., et jamais notre bfâvê
ne signifie le brave, français, quoiqu'il paraisse eu dériver. C'est le
besoin d'un mot pour qualifier nos
guerriers , qui nous l'a fait employer
en languedocien , dans le même sens
qu'en français. Nous disons : es
brdvë eoiimo César ; il est brave
comme César ; et non , comme un
César.
BRÂVË ; Un vertu. — Un bouvillon;
bravo ; une génisse.
BRÀVÊ , ou bravët , diminutif de
brdvë ; Gentii. LV de gentil est muet
au masculin s'il n'est suivi d'une
voyelle. Le féminin , gentille , se
prononce comme fille.Gentilhomme
au pluriel se prononce, lé jantizdm.
Gentil était autrefois synonyme,
de, noble. En lat. ingéniais. Ou disait, gentille âme, gentille dame,
comme les Italiens disent d'une
femme de qualité , gentil donna.
BRAVÉ.TIIA ; Brusquer , braver ,
laver la tête à quelqu'un.
BRAVËTS" ; Certaine qualité de terrain limoneux qui n'est ni trop léger , ni trop argileux.
BRAZAS I Grand brasier , feu de
reculée.
BRAZIÊTBO ; Un brasier ; grand,
bassin de tôle , ou de cuivre , où
l'on met de la braise pour échauffée
uae chambre ; et noa, brasiÊre.
�B R E
iTo
B R E
BaAzr/cA, ou brazukëjha • Tison- et qui négligent les grandes : mais
ner , ou fourgonner le feu : remuer
sans sujet la cendre , la braise et
les tisons.
BRAZUCÎDO ; Une grillade de châtaignes. Fa uno brazucddo ; faire
une grillade , ou faire cuire des
châtaignes à la braise.
BRECA dë mél , v. 1. Gâteau , ou
rayon de miel. Els H prësentero una
pars de péi rausti, è brëcas dëmel,
ê cum maniée dënant ëls , el prën
las sabras é dec ad ëls ; ses disciples lui présentèrent un morceau
de poisson rôti et un rayon de miel ;
après en avoir mangé devant eux,
il prit ce qui restait et le leur donna.
BRÊDOUISO ; Du coton ,
ou de
l'éciisse, terme de vannier : lame
mince , d'une gaule retendue , propre aux ouvrages de vannerie. Apsuyez sur l'o de coton , pour ne pas
e confondre avec le coton dont on
fait du fil et des étoffes.
L'éciisse est toute sorte de bois
de fente propre à être plié ; comme
l'éciisse des miuots , des caisses de
tambour, etc.
BRËGÂDO ; Troupe , camarades.
BRÊGO ; Querelle, noise. Cêrca
brêgo ; chercher noise , faire une
querelle d'Allemand , ou sans sujet,
pr. Krël. En espgl. brega ; querelle, en gallois, breg ; rupture.
Î'RËGOU ; Babiiie : lèvre de certains animaux.
BREGOUS ; Querelleur , hargneux.
Chi ~brègous a las dourclios vërmëtioûsos ; chien hargneux a les oreilles déchirées. On dit encore proverbialement , à hargneux, étable
à part. b. lat. Ùrigosus.
BRÉL. \oy. Brouliët, ou brouille t.
BHEJIBA ; Se ressouvenir.
BiiÊrf ; Du son , ou ce qui reste
dans le sas de la farine sassée. Destrëch non brëh è largan à la farina;
un ménager de bouts de chandelles,
ou celui qui vend le son et qui
donne la farine. On le dit des avares qui lésinent sur les petites choses
Í
la lésine qui ne tend qu'à avoir
de quoi donner plus largement aux
indigens, n'a que les apparences
de l'avarice. En b. br. bien ; son.
En prononçant le terme brën ,
comme bran ( ce qui est la prononciation française ), il signifie excrément humain. Ou dit en Flandre ,
une fosse à bran; du bran de son,
ou de gros son ; du bran de scie ;
de la sciure de bois ; du brandevin,
ou de l'eau-de-vie.
C'est par les circonstances qu'on
distingue le son de la farine, d'avec
le son de la voix , et de son , pronom possessif.
BRËNÎCO ; Une miette de pain.
BRËSOUS ; Syncope de , bérenous^
vénhmux.
BRËKOUS ; Embréné, sali de bran,
BRËOU , ou breu , v. Bref, court*
En brëou tëmps ; en peu de temps,
ou dans peu : ce qui est le même
qu'en bref temps. — Brëou de sacramën ; formule de serment.
BRËOU ; Une amulette , ou un
brevet : sachet, ou nouet, que les
personnes crédules portent au cou,
comme un préservatif contre les
maladies et les fâcheux accidens.
Les amulettes qui ne contiennent
que des caractères écrits dans des
brefs , ou petits billets , ou des matières qui n'ont pas de rapport naturel avec l'effet qu'on en attend ,
sont un reste d'idolâtrie très-condamnable :ceux qui renferment des
drogues médicinales ne servent le
plus souvent qu'à faire des dupes
et à enrichir les charlatans.
On dit du présent d'un avare :
në farâi un brëou ; je ferai une
relique de ce qu'il m'a donné. En
lat. brèves sententiœ.
BRËS, n. pr. Sën Brës ; St. Brice ,
dise;oie de St. Martin.
BRÉS ; Berceau d'osier , manne
d'enfant au maillot.
BRKSC ; Chasse à la pipr'e.
'
BKESCAM&ÎUO ,
ou br
Le
�B R E
BRI
briscambille , jeu de cartes qu'on
ne connaît presque plus.
BRESCAT ; Grillage , fenêtre , ou
jalousie.
BRÊSCO; Une gaufre de miel, un
gâteau de cire fabriqué par les abeilles ; les rayons de miel, ou ceux
dont les cellules en sont remplies.
— De la cire brute. En ital. bresca ;
en h. br. bresc ; cassant : vient du
celtique.
BRÊSCO , goâro, bistouqë, ou sdoutarel, Bâtonuet. - Le jeu du bâtonnet.
BRKSPALIA , ou bespralia ; Goûter; dérivé de besprë ; soir , aprèsdîné , qui est le temps où l'on fait
cette collation.
BRÈSPÉ. Voy. Vesprè. Brespddo ;
soirée.
BRÊSPO; Veille. La brêspo dë~Nadal ; La veille de Noël. Bréspos ;
les vêpres : l'office du soir.
BRESSA; Bercer, donner le branle
à un berceau.
* BRESSÂIROLO ; Une berceuse.
BRÊSSO ; Cabane portative
de
bsrger : celle qu'on appelle fourddo
est construite de paille , ce qui a
quelque rapport à fouerre , ancien
nom gaulois de la paille. — Brêsso ,
féminin de brés , est un berceau
en grand.
BRESSÔLO , diminutif de brés ;
Berceau de menuiserie.
BRÉSSÔLOS, ou bressos. Voy. Gar-
gastiéiros.
, il. pr., dimin. de brës.
Voy. Bêrio.
BREUMÈN , v. 1. En peu de mots;
BRÉSSOU
BEÈTO.
( breviter. ) Breurnën nos doutais ;
(breviler nos audias. )
BRÈZA; Dégoiser. — Fredonner ,
grin gotter.
BREZA , Chassera l'affût.
BREZAINO ; Faux poids.
BREZËGOS ; Aphthes : petits boutons
qui viennent à la bouche des petits
enfans et qui les empêchent de téter.
BRÉZEGOU ; Le houx-frelon. V.
Perboéissè.
lkszsju ; Gronder , mm-murer
iti
entre les dents , ou tout bas , marmotter. — Braire.
BREZII. ; Menu gravier. Delà le
n. pr. , Brëzis ; terrain graveleux.
BRËZIL ; Le poussier : menu charbon du fond des sacs à charbon.
lÏRÉziL ; Le gazouillement des
oiseaux.
BRÈZILIA ; Gazouiller, gringotter.
Ce dernier se dit des petits oiseaux
qui, avaut de chanter à plein gosier , gringottent , ou fredonnent
à note basse , pour s'essayer, et afin
d'ajuster , pour ainsi dire, leur instrument. — Brèzilia , au figuré; dégoiser. La cigâlo brëzdio.
BRÈZILIA ; Briser, concasser. —«
Fracasser.
BaÉzio , ou brëzié ; Bocher graveleux , tels que ceux d'où l'on tire
les meules communes de moulin et
celles à aiguiser, qui sont d'un grain
plus fin et plus uniforme. Brëzié s
dérivé de brëzil, ou grèzil.
BRËZUQET. Voy. Brazuqët.
BRIÂLIO ; Canaille.
BRIAN ; Un ciron.
BRIBANDËJHA; Gueuser,mendier.
Formé de briban, gueux. En ital,
birbante.
BRICÂLIO;
Miette : petit morceau.
; Tuile platte ; brico vernissado, brique vernissée de différentes
couleurs, avec quoi ou couvre les
dômes des tours, les flèches de clochers. On appelle également brico,
celle qui sert à bâtir , et qui est en
carreaux longs et épais de 1/2 à 3
pouces. Il y en a de plus épaisses ,
destinées
particulièrement
aux
tuyaux de cheminées , appelées des
BRÎCO
patès.
BRÎCO , ou brîzo ; Miette. — Pas
cap dë brico ; poiat du tout, nulle-
ment.
BRICOU
; Un peu , un petit brin.
; Mettre en petits
BRICOUNËJHA
morceaux.
BRIDA , au figuré. Sên bridas ;
nous jeûnons. Brida tdaë; croquer
1
k marmot.
�ru
BRI
B R O
une bonne séance. Brivddo est féminin de briou.
BRIZAL ; Menus fragmens. Brizal
dë car bou ; du bris de charbon de
terre , du poussier de charbon de
bois. Les doreurs sur métaux ne se
servent que du poussier pour chauffer leur ouvrage.
BRIZÂOU ; Sarrot de toile grossière, en forme du large scaputaire
qui couvrait les épauies des religieux qui travaillaient à la terre ;
( car c'est là la première destination des scapulaires ) et que portent les paysans du haut Languedoc.
BRIZËTO, brikéto, dimin. de briso ;
Un brin, un tant soit peu ; et non,
un petit peu , expression aussi ridicule qu'un grand beaucoup.
BRÎZO , ou brico ; Miette , brin ,
morceau détaché d'un plus grand.
Douna mën uno brîzo ; donnez-m'en
une miette. N'douras pas uno brizo ;
tu n'en auras point. En v. fr. tu
Briso.
BRIGOULA ; Briser , mettre en n'en auras mie. N'agbët dë las brizos; il en eut des éclaboussures. Ont
pièces.
dit proverbialement , s'il «l'arrivé
BRIGOÛLO; Champignon d'Erynge,
telle chose, n'douras dë las brizos ;
ou de panicaut.
s'il pleut sur moi, il dégouttera sur
BRIRÈTO , diminutif de brico ;
toi. Brizo est différent de bribe ,
petite miette.
• BRISÊTO,brizélo, briso,brico, etc., ou reste de pain , de viande, etc.
BRÎZOS; Châtaignes , ou bajannes
accompagnés d'une négation, se
rendent par , point , nullement , brisées, celles qu'on a brisé en les
battant. Il faut dire , brises, si l'on
point du tout.
n'aime mieux dire , le bris des châBRILLO ; Ris ; terme de boucherie :
glandes qui sont sous l'œsophage. taignes. Qan. vëndés las brizos ?
On les nomme dans les veaux, ris Combien , ou à combien les brises ?
BRO, V. 1. et n. pr. Pays. — Bro ,
de veau.
ou abro ; bord , rive.
BRINDA ; Boire.
:
BRÔCO ; Bâton , bûchette. Lou
* BRIJMDO ; Hôte.
toucarié pa ëmb'uno brôco dë quatre
BRINGKIÊIRO. Voy. Bêringhiêiro.
pans ; il ne le toucherait pas avec
BRÎOU ; Petit intervalle de temps.
des pincettes. Brôco , en termes
Briou est dit pour , brîou.
BRISTOULADÙRO ; Rougeurs du d'agriculture ; une bouture , une
marcotte de figuier , ou de quelvisage provenant du hâle.
qu'autre plant d'arbre.
•• BRISTOULAT; Hâlé, brûlé du soleil.
C'est de , brôco , qu'ont été forBRIVÂDO ; Séance, séjour de peu
de durée. I-avën fa uno bòno bri- més les mots , broches, tant celles
udrfo ; nous avons été assez de temps à tricoter ( qui furent d'abord dea
à cet ouvrage, uous y .ayons fait bûchettes ), que celles à faire rôtir
Un bridon : il a une trèsmenue embouchure sans branches.
BRÎDO , terme de tailleur et de
couturière en linge ; Un arr êt , ou
espèce de gance de fils redoublés,
qu'on met sur les manches des soutanes , des soutanelles, des habits
de deuil, et au bas de la fente des
chemises d'homme.
La bride d'un cheval est composée de deux rênes , d'une têtière ,
d'une muserolle , qui est la partie
de la têtière placée au - dessus du
nez , d'une sougorge , d'un mors
brisé , ou entier, terminé aux deux
bouts par des bossettes, d'une gourmette attachée au haut des branches
de la bride, dans un trou qu'on
nommé l'œil, etc.
BRIDODLA ; Crier.
BRIDOIJLO ; Corde de genêt.
IÏRIGNOUN ; La petite prune de
mirabelle.
* BRIGO , ou brico ; Miette. V.
'
BRIDEL ;
�BRO
la viande ; il y a môme , dit-on , des
bâtons d'un certain bois , dont les
fibres sont naturellement torses ;
en sorte que la chaleur les faisant
détordre , fait tourner le bâton suffisamment pour rôtir une grive,
qu'on y aurait embrochée.
BRÔCO-KÎOU ; Le jeu de broch'en
cul. Jhougan à brôco-kîou ? Ceci
n'est-il qu'un jeu ?
BRÔDO ; Paresse , fainéantise. As
iuéi la brôdo ; tu as aujourd'hui un
point de paresse. Du mot grec , tardif, paresseux.
BROU , ou brout ; Un brin détaché d'une plante. Brou de vioulié ;
nn brin de giroflée. C'est de , brou,
que dérivent , broutël , broutou ,
broutouna, broutiéiro, et le français,
brouter.
BROU , terme de boucher ; Un
haut côté de poitrine , ou la pièce
du poitrail d'Un mouton, qui répond
au grumeau dans le bœuf.
BROUCA ; Planter de bouture , ficher en terre : manière prompte de
multiplier certains arbres , tels que
l'osier, le saule, les crossettes de
figuier : plus le bois est tendre, plus
il parait propre à prendre de bouture ; le tissu lâche de ses fibres facilite davantage le développement
des germes des racines.
C'est un phénomène bien remarquable , qu'un bout de saule mis en
terre y pousse des racines et rien
autre. Ce même bout aurait poussé
à l'air des branches, des feuilles,
des graines; ces deux élémens, la
terre et l'air, font développer des
germes très-disparates ; et ce qui
augmente la merveille, ils tirent
irobahlement du même point de
'écorce ces deux espèces de germes,
ou ce qu'il nous plaît d'appeler des
germes ; terme dont nous nous servons , comme de bien d'autres, pour
couvrir notre ignorance, et pour
vouloir expliquer les choses les plus
obscures. '
BROC cA dë aébos ; Planter des
f
BRO
ni
ognons à la broche ou au plantoir.
BROUCADOO ; Un afiché, ou un
soutien : petit bâton creux par un
bout pour soutenir une des broches
ou aiguilles à tricoter ; ce qui facilite l'ouvrage des tricoteuses.
BROUCADOU ; Un brochoir, marteau de maréchal.
BROUCÔ , ou broucot ; De la broquette : petite espèce de clou pour
attacher des choses délicates. Acheter un cent de broquettes. eu espgl.
broca ; petit clou.
BROCDA ; Lambiner.
BROUGNOU. V. 1. Voy. Issdn.
BROUJHOU ; Bruit de la mer. —
Brouhaha, ou bruit confus du peuple , ou de la multitude.
BROUKËTO, ouluqêto; Allumette;
menu bâton de chènevotte, soufré
des deux bouts. —Bûchettes ; menus
brins de bois.
On dit d'une femme près d'accoucher, et qui ne compte plus, a
ëscampa brouqëlo ; elle ne compte
plus ; et non, elle ne se compte plus.
Façon de parler qui tire son origine
de l'usage où l'on était de compter
par différentes hoches qu'on faisait
sur une bûchette, qui tenait lieu
d'ahnanach.
BROUKETOS; Des jonchets: petites
lames de roseau, minces et menues,
qui ont servi de dents d'un ro, ou
ieigue de tisserand, et avec quoi
es enfans jouent. Jhouga à las brouketos ; jouer aux jonchets: on enlève
à ce jeu , avec une touche, chaque
pièce de jonchet qu'on a fait tomber.
BROÛKIÊ , brokié , ou baralië ; Un
boisselier ; et non , un broquier :
artisan qui fait des futailles de basbord , telles que des seaux, des
baquets, des brindes, des barillets,
des cornues et autres ustensiles
pour le ménage , faits de douves ;
dérivé de, broco, ou bâton de saule
refendu, avec quoi nos boisseliers
font des douves.
Les boisseliers sont plus proprement encore CCUÜ des provinces du
Í
�-*Î4
BRO
B B O
iiord du royaume , qui courbent au balle qui part d'un mousquet, otí
feu des formes, ou éclisses de chêne, d'une pierre lancée avec force. Las
ou de hêtre, dont ils font des caisses bâlos brounzissiën ; les balles nous
de tambour, des boisseaux , des sifflaient aux oreilles.
BROUNZIDOU , ou broimzidoáiro ;
mines, des seaux d'une pièee, etc.,
et les ustensiles précédeus faits de Un loup : instrument d'écolier fait
d'une lame de bois , ou d'un bout
douves.
d'ais mince , attaché au bout d'un
BHOUKIÊIRO. Voy. Miniê.
cordon , qu'on fait tourner avec
'BROUKILIADO; Fagot de broutilles
ou de bûchettes; ramassis qu'on fait vitesse : ce qui produit dans l'air
dans un bois ou au fond d'un bûcher. un frémissement et des modulations
BROULIADURO ;
Échauboulure ; singulières.
BROUMZIMËJV; Le sifflement d'une
vescence du sang.
halle, le frémissement d'un loup,
UROULIAR. Bien de languedociens
disent, le brouillai d'une lettre, au le bruit d'une étoffe criarde, tels
lieu du, brouillon, ou le papier sur que certains taffetas.
BROCWZINÂIRE ; Grondeur , qui
lequel on jète les premières pensées,
et où l'on fait des ratures; ce qui est marmotte.
BROUSSA ; Tourné. Le lait est
différent de brouillard, ou papier
gris qui n'est point gommé, qui boit sujet à tourner, ou à se grumeler,
et qu'on met sur l'écriture, pour la lorsqu'il est mêlé d'eau , lorsqu'il
est passé , ou qu'il est joint à quelsécher promptement.
que açide. Une liaison faite avec
BROULIET, ou brel; v. 1. Bosquet.
— Jeune bois, en b. lat. brogiolum , des jaunes d'œufs, tourne de même,
diminutif de, brogilus , d'où dérive ou si broûsso , si on la met à un
trop grand feu. en b. br. broulach ;
le n. pr. Broglio. Voy. Brueil.
tourner.
BROUK-BROUN, ou balin-balan. Es
BROUSSAS; Une bruyère, ou
intra broun-broun ; il est entré hurluberlu , c'est-à-dire étourdiment et en champ couvert de bruyères.
BROÛSSO ; Une touffe de bruyère
petit-maître.
de la petite espèce. Brousso razieiro;
BROUKDEL ; Un quignon de pain.
la petite bruyère basse, rampante.
--Un grignon de pain.
La fleur de bruyère est astringente
BROUJNDILÎOS ; Fagot de ramilles,
de ramassis, de broussailles, plutôt et fortifiante ; on la prend en tisane
que, brossr.illes : mot générique qui pour les dartres érysipélateuses des
convient à plusieurs sortes de sous- jambes, b. br. broust ; buisson, b.
arbrisseaux, tels que trois ou quatre lat. brouscia.
BROUSSO - SÂLSOS ; Un mauvais
espèces de bruyères; et de plus, les
genêts , lés cistes, etc. Broundilio cuisinier.
BROUSTIA , Sérancer, ou passer
est le diminutif de, broûndo.
le chanvre, ou le lin, par le séran,
BROUNDO ; De la bourrée , des
brandes; fagots de broussailles qui qui est le peigne des chanvriers.
BROÛSTIO, OU broustitiro ; Petite
brûlent aisément. Les potiers de
terre échauffent leur four avec de boite de sapin : elles sont faites de
la bourr ée , ou des brandes, et les lames minces de sapin refendu. Cdon
boulangers avec du fagot, b. lat. couniuno broustia ; chaud comme
une étuve : et si l'on parle des perbronda.
sonnes , on dit, chaud comme une
* BROUMIOU ; Ruche de mouches
caille , ou comme un moineau, b.
à miel. Voy. Brus.
lat. bruslia ; b. br. broustel; jeune
BROUNZI , ou brounzina ; Siffler;
c'est l'espèce de sifflement d'une bois aisé à refendre.
�BRU
BROTIT;
Î
'
BRU
n5
Bourgeon. Voy. Boutou.
BRUCA ; Broncher , heurter conBROUTE , broulél, ou pignel, di- tre quelque chose.
minutif de , brout ; Un trochet,
BRUCÂDO ; Une bronchade , un
qui est un bouquet de fleurs , ou faux pas.
de fruits qui tiennent à un même
BRUEIL , ou bruèl, v. 1. et n. pr.
brin , et qui sont sortis d'un même de lieu très-commun , ou fort rébouton, ou bourgeon. Un beau tro- pandu, en v. fr. Breuil, brouil , et
chet de cerises. On dit dans le même brel : un bois, une forêt , un parc
sens , une glane de poires, qui vien- de bêtes fauves. En b. iat. Broilum,
nent , comme les cerises , par bou- brolium , brogilum , bruillus. De là
quets , ou brochets ; en espgl. brolon. le n. pr. Broglio. On (lisait , un,
■ BROUTIÈIRO. Voy. Vijhêiro.
bruèl de sapin. De là le u. pr. de
BROUTOU , v. 1. Bourgeons, bou- Saint-Jean-du-Breuil, et les noms de
tons de fleurs. - Brocoli.La seconde l'ancien frau ais , Breil, breuil, du
syllabe de brocoli est brève. — Brou- lirueil, qui sont devenus tout autant
tou ; bube.
de n. pr. et dérivent , ou sont
BROUTOUNA , v. 1. Bourgeonner.
peut-être contemporains du grec,
Broutounat; bourgeonné, couperosé. bruein ; bourgeonner , pousser des
Lous doublés broutaûnou.
rejetons.
BROUZEN , n. pr. de lieu. Dom
BRUGHF.IRÔLO , et par corruption ,
Vâissette convient, d'après lescou- burgheirôlo ; n. pr. de lieu ; dimi'ectures de M. de Madajors , de nutif de, brug.'iiêiro ; petit champ
'Académie des Inscriptions , que couvert de bruyères de la grandele Prusianum dont parle Sidoine espèce.
Apollinaire, et qui était une maison
BRUGHIÊIRO ; Unebruyère, champ
de campagne de son ami, ïonuance couvert de bruyères. De là le ri; piv
de Féreol, préfet des Gaules , ne Bruyer , la Bruyère.
peut mieux être placé qu'au lieu de
BRUGOS , biujhas , bruc, brouc ;
JSrouzén, dans le voisinage d'Âlais ; Pays de bruyères.
il y a non-seulement l'analogie
BRUJHAS ; Champ couvert de la
des noms , mais de plus , la dis- petite espèce de bruyère à fleur
tance de Clermont ( d'où écrivait pourpre en grelot.
Sidoine ) à Prusianum, ou Brouzéit ,
BRUJHAS. Voy. Talabrêno.
\
et la position de ce dernier lieu
BRCLIA; Pousser, poindre. Voy.
dans une plaine liante sur les rives Naisse.
'■• ...
du Gardon. L'un et l'autre paint ,
BRUMA; Ecunœr, jeter de l'écume,
marqué par Sidoine, ne peuvent en être couvert.
:
convenir qu'au Brouzën , situé daus
BRLMA, en style poétique ; Fumer.
la banlieue d'Alais.
Uno dtigo que brumâvo dal sanc qa
BRU; Bis : du pain bis. Ce pain sourlié dë la pldgo.
est trop bis. Un pâté à pâte bise.
BRÙMO; Ecume , flegme, pituite*
Bru est dit pour , brun.
Cassa la brûmo dal palmoun ; ex-i
BRU ; Bruit et bruissement. Ce pectorer. — Brûmo ; brouillard ,
dernier est un bruit confus , tel que bruine.
celui des flots <le la mer , des voBRUMOS dë boutigo ; Marchangues d'uue rivière , du bruit sourd dises de rebut.
d'une chute d'eau, du vent qui
BRUQETS ;
Mousserons : trèsagite les arbresd'uue forêt. Le bruis- petits champignons du genre des
sement d'oreilles est passager ; ou laminés , très-estimés pour Jes saul'excite en appliquant un corps so- ces, en ital. brugnoli.
'
".
lide sur la cyi'uiiie.
jfweiUs».
BRUS j l& bruy ère à balais», braiide,
�m
BUG
bruyère à ramer les vers-à-soie.
Donna mè un brus ; donnez-moi un
brin de balai , ou un brin de
bruyère. En b. br. bruc; b. lat. brüscia , brodssaille.
BRUS, ou brës d'abël ; Une ruche
à mouches , ou pour les abeilles. On
les fait avec quatre ais assembles,
QU avec un tronc d'arbre creusé :
on les construit aussi avec de la
paille , du jonc , de l'osier , et l'on
dit en conséquence , j'ai cent paniers dans mon rucher.
C'est dub. br. ruse, écorce, d'où
notre, brus , et le français, ruche ,
paraissent dériver. On fait les ruches avec l'écorce entière d'un arbre, ou avec un tronc d'arbre si
bien évidé , qu'il n'y reste guère
que l'écorce, ou rûsco.
* BRUSCO ; Le genêt épineux ,
l'ajonc.
BRUSQIÉ. Po brusqiè ; pain bis ,
pain de recoupes. Brusqië est corrompu de, busquié, eteelui-cidérive
de bûsco , ou pailles du pain bis.
* BRUSTI ; Une brosse.
BRUZI ; Faire du bruit, résonner , retentir, gronder. Lou tro
bruzis ; le tonnerre gronde. Bruzi
paraît être synonyme de , brounzi.
Br.uzou i Bruit sourd , dériv é de ,
bruzi.
Bss ; St. : particule pour appeler
quelqu'un secrètement , ou dans
un lieu où l'on doit parler à voix
basse.
BUALIA ; Éclaircir. — Nettoyer ,
balayer.
BUBOS ; Les bubes, ou pustules
du chiguon des enfans négligés.
Renouvela las bûbos ; rappeler un
souvenir triste i ou douloureux.
Boc ; Un ergot ^ un chicot d'arbre i tels qu'on en voit sur ceux
qui sont rabougris. — Chicot d'une
dent cassée, tm Une écharde , ou
picot qu'on prend à quelque doigt.
Il m'est entré une écharile dans la
main j je ih£ suis blessé à un picot
«ta cette boche : lu remède est l'es-'
B U G
traction prompte au moyen d'uni
pincette.
BUCÁDO^ ou ëskinsadûro ; Un accroc: en ital. buccato; percé.
BUCH, n. prid'uri canton du Bourdelais. en v. fr. bœuf: surnom du
Captai de Buch.
BUCHÊT , ou poUnchinpêrlo ; La
poussette : jeu d'enfant, auquel Celuilà gagne, qui, eu poussant son épingle du bout du doigt, la fait chevaucher sur celle de son adversaire.
Voy. Butéto.
BUDA ; Vider , verser.
BUDEL j v. L Boyau.
BUÊHÀ ; Séparer avec un balai
la balle d'avec le blé.
BuÉuos. Voy. Biclios.
BUFA ; S'irriter » bouffer décolère.
— Se moquer.
BUFAL ; Bouffée de vent, soufflet de cheminée.
BUFALIÉ ; Une bassinoire.
BUFALIÊIRO ; Fanfaron.
BuFAjxiÉ; Voy. Trùllë.
BUFAR , v. 1. Soufflet, doulan bufan ( fiante austro ) ; par un vent
du midi.
BCFEC ; Creux, vide. Kozë bu/eco;
noix creuse. — Buf ce ; vain , inutile.
BUFO-BRJÊW ; Un bavard.
BÙFOS ; Les fesses.
BtTFRE ; Le buffle ; bœuf sauvage
d'un aspect hideux , commun dans
la campagne de Rome , où il sert
aux charrois et nu labour. Bûfrë }
peau de buffle apprêtée, dont on
fait des vestes à l'épreuve de la
halle. liëpassa lou bûfrë ; étriller
quelqu'un.
BUGADÂ 5 Lessiver , blanchir ,
mettre à la lessive, d'où est formé
le terme, bugadié ; cuvier à lessive;
en v. fr. huer.
BCGADÎÊIRO ; Une lavandière ; et
non, une laveuse : femme aux gages
d'une blanchisseuse, et celle qui
va laver à la ri\ ière. Elle est différente à Paris de la blanchisseuse
qui fait la lessive, qui sèche et repusse le linge dans la maison : c'est
�B U R
ti7
Mur de bujhë ; un mur de cloison ,
ou de refend. Un bouge est une
petite chambre à côté d'une plus
chisseuse de menu linge.
On prend ici mal à propos la grande à laquelle elle communique.
BUJHË ; Une pierre de taille.
laveuse pour la lavandière : la preBèlUO, Voy. dissddo.
mière lave la vaisselle; et lorsqu'elle
BUL. Voy. Bout.
écure les casseroles , les chaudrons ,
BULLÂDA , ou budclldda , T. I.
c'est l'écureuse , ou le souillon de
Tripaille.
la cuisine.
Vëdam që li mazëlier non cscamOn appelle , blancherie , le lieu
où l'on blanchit la eire ; et blan- pon las bulladas o dutrcs cdousas
chisserie, celui où l'on blanchit les pudëns ; é aisso pëdam à tots homs.
toiles au moyen de lessives, et de De las Cost. aVAl.
BDÔOD, O bûou, v. 1. Voy. Biiou.
l'exposition au soleil et à la rosée ;
BURÀDO ; La crème qu'on tire de
l'on dit, le blanchissement des toidessus le lait de vache , et dont on
les , et le blanchissage du linge.
fait le beurre,
BUGADIÊIRO , au tiguré ; Terme
BÛRÂIRË ; Beurrier : qui fait le
injurieux et équivalent de , haranbeurre, et le marchand beurrier.
gère.
BURATÂIRÉ ; Burataire, ou tisseBCGÂDO,OU ruscddo ; Lessive, La
lessive , dans le sens de bugddo , se rand de burates , ou étoiles de laine,
prend pour le linge encuvé et dé- qu'on appelle aussi bures , ou bugraissé , ou pour l'action de l'en- reaux.
IÎÛRÂTO ; De la burate : étoffe
cuver , de le dégraisser , en le coulant à froid et à chaud. C'est dans de laine. — Et plus ordinairement
ce sens qu'on dit, faire la lessive. étoffé de fleuret, ou des plus bas
La lessive signifie aussi l'eau qui débris de la soie , que fabrique le
sert, ou qui a servi à la couler , et burataire. Bnrdto est dit pour, bouui est imprégnée de sels lixiyiels ralo , et celui-ci dérive de , bourêlo.
BÙRÉ ; Du beurre; et non,bure.
de la gra /elée.
3 e la cendre , ou
Dans ce second sens, lessive répond Voy. Burel.
Ou fait le beurre dans un vaisà notre , lësslou.
C'est avec ces sels qu'on décrasse seau de bois appelé baratte, dans
le linge ; ils sont les dissolvans de la lequel on bat la crème dans de l'eau
graisse , ou de la transpiration hui- avec la batte à beurre , jusqu'à ce que
leuse du corps ; ils s'y unissent la crème s'épaississe. Un bûrë ; un
étroitement, et composent un mixte pain de beurre. I-a cousta soun
pareil au sayon que l'eau détache bûrë; il lui en a coûté bon.
Il faut prononcer de même , beu ;
facilement du linge. En celtique ,
bttgat, en y. fr. buée, qui signi- et non , bu, dans un beurré ; sorte
fiait aussi , abreuvée, et c'est du de paire ; dans beurrière , marmême, bugat, que dérive notre , chande de beurre ; dans beurée
ou tranche de pain sur laquelle on a
imbuga,
BcGÀpo-.èt lessive se prennent au étendu du beurre , et dont on fait
figuré, poiir la perte qu'un homme une tartine , en y ajoutant des anchois , du persil, etc.
fait au jeu.
On dit au figuré d'un vieillard ,
BuG4toou, diminutif de, bugddo ;
Petite lessive. — Cuvier pour la ës ëncdro ën tou soun bûrë ; il est
encore vert et vigoureux.
lessive.
BUREL ; Brun , do couleur tirant
BUJH'B, OU boujhë; Un bouge :
line gaj fte-robe ; et non, une bouge. sur le brun.
b U J
fe plus souvent la même personne
dans les provinces. On dit, blan-
�IIR
BUS
; De ia bure : étoffe gros-
B U Z
busqué ; bâton d'ivoire, on dé ba*
sière d'un brun noirâtre , et .dont leine, et originairement de bois ,
s'habillent ordinairement les ramo- queies femmes mettent dans le corps
neurs de cheminée et certains reli- de jupe pour l'empêcher de plier.
gieux. Cette étoile est faite de laine Buse est le masculin de notre, bùsco'y
de brebis noire , "et sans autre tein- comme pièce de bois.
BUTA ; Pousser, heurter. Buta lou
ture.
tën ; pousser le temps avec l'épaule.
BURCHIÉ , n. pr. en v. 1. Habitant
Butter, en français ; viser à un
d'un bourg.
but. — Butter un arbre , ou une carde
BÎ RJHA , ou bour/ha; Fouiller. —
Fourgonner. De là le n. pr. Burjhas; d'artichaut ; y élever au pied une
butte de terre ; c'est ainsi qu'on
défrichement , endroit fouillé.
butte les céleris et le fénouil pour
BURLO. Voy. Birlo.
les blanchir et les attendrir.
* Bas ; Buste,
Ou butte aussi un mur , ou une .
BUSCA , terme de
couturière ;
Echancrer : on echancre une jupe, voûte dont on veut empêcher la
un tablier ; ce qui n'a rien de poussée , ou la prévenir, en les apcommun avec le français, busquer, puyant d'un mur buttant, ou d'un
ou mettre un buse dans un corps arc-boutant.
BUTÂDO ; Secousse, heurt, choc ,
de jupe, ou à la busquière d'un
et
même poussée. — Butddo ; une
corps de jupe.
épaulée , un branle. I-di donna uno
BUSCAIO , ou bùsco ; Une bûche
de bois à brûler , qui est, ou par bôno butddo ; j'ai donné un bon
quartiers ou en rondins,et qui est, branle à cette affaire , un bon coup
ou de bois neuf ou de bois flotté. de collier ; j'ai poussé bien avant
Buscdio est dit pour, bnscaio , ou cet ouvrage , je l'ai bien avancé.
cayo , qui signifie , pièce de bois. Vouna uno butddo ; reprendre un
Cayp en v. fr. est le même que , ouvrage. A bêlos bulddos ; par repièce, et l'on dit encore dans le pa- prises , par épaulées.
BUTAVAIV , ou butoman ; Un boutois lorrain , enne caye de buos ; une
toir
de maréchal , avec quoi ils papièce de bois.
Le bois à brûler, coupé dans un rent le dessous du sabot d'un cheendroit ombragé , ou à l'exposition val. Cet instrument agit en poussant.
BUTËTO; La poussette. V. Buehët.
du nord, brûle difficilement, et la
BUTÎDO , ou moucarêlo ; Une chibraise qu'il produit s'éteint dès qu'on
quenauda.
le retire du brasier.
BUTO-RÔDO ; Une borne; et non ,
BASCALHA , ou buscalla , v. 1. Ramasser des bûchettes. — Couper du bute-roue , barbarisme : pierre en
cône tronqué , qu'on établit au coin
bois , ou des branches d'arbre.
d'une maison qui fait face à deux
BuscALlÂDO. Voy. Brouk'diddo.
Busco ; bûche , bûchette, brin rues, ou aux parapets des ponts ,
détaché d'une bûche. — Paille, ou pour empêcher que ces coins et ces
brin de balle d'orge, ou de paumelle, parapet» ne soient dégradés par
qu'on trouve dans le pam bis fait ■l'essieu des roues. On «yi met aussi
de ce grain , et dont on a passé la sur le bord des grandes rtrates , pour
marquer le chemin dans le temps
farine au gros sas.
C'est de Buse , ou de Bùsco que des neiges, afin d'empêcher,les voidérive le fr. débusquer , ou faire tures de s'écarfer.
BUZAC , ou buzarc ; Buse ; oiseau
sortir du bois.
BUSKIÊIRO , ou bus ; Un buse, ou de proie. — Le milan.
BUREL
�c
C A B
CA , ou cat ; Chat. Sdouto couconsonne est rude à pi{^ I
taoncer dans les mots français , lors- \ rrìun ca magrë ; il saute comme un
qu'elle vient après une voyelle , i daim , ou comme un cabri.
CABAL. Voy. Cabdou.
comme dans , action. Les langueCABALÉT dé San Jhorjhi;lie chedociens adoucissent ces mots en suptrimant le c non - seulement dans val fondu : jeu d'enfant.
CABALÎSTO ; Fermier judiciaire.
eur idiome, mais même en franCABALÎSTO ; Un aisé ; et non,
çais où cette lettre doit sonner fortement : tels sont les mots suivans , un cabaliste , qui est impropre. Les
spectacle , accent , docteur, hinc- aisés d'une communauté sont ceux
mar , spectre , confection , acte , qui, n'ayant point de biens fonds ,
épacte , octobre , etc., que les lan- mais des effets mobiliers, sont mis
guedociens , ou ceux qu'on appelle au rôle des aisés , et taxés comme
à Paris d'un nom général, gascons, tels. De là les expressions suivantes,
prononcent comme, espétacle, acent, coumpes cabalîsto ; rôle des aisés.
doteur , hinmar , aie , espétre , ; Sodi tro don cabalîsto ; on m'a trop
épate, etc., au lieu qu'il faut faire ; imposé au rôle des aisés,
Cabaliste en français signifie, sasonner le c , comme si ces mots j
étaient écrits , spektacie, akcent, j vant dans la cabale,
j
Ce terme est cependant reçu dans
hinkmar, etc.
Il en est de même des mots où ' les acceptions précédentes , comme
Vx tient la place de deux c ; comme < français , dans notre province , et
dans, vexer, excès , excellent, etc. ! c'est une raison pour n'en pas emet des suivans , où Vx tient la place i ployer d'autre lorsqu'on craindrait
d'un g et d'un z, comme exécrable , j de n'être pas entendu.
CABAN ; Cape de Béarn, manteau
exemple , exempter, etc., qu'il faut \
prononcer comme s'ils étaient écrits de berger.
CABANEL , autre n. pr. qui se rapvekcer, ekcès , ekçellent , egzécrable , egzemple, etc. ; et non, comme, proche du précédent, s'il n'en est
vécer, écés , ésemple, écélent, ésé- même le diminutif.
CABANIEIRO; Une laitière; femme
crable , etc. , prononciation qui se
rapproche de L'italienne comme la qui trait le lait et qui le vend.
CABANIS , n. pr. d'homme. Seraitprécédente.
ce l'ancien nom de ceux qui habiCA , v. 1., ou eau ; Chien. Li cas,
li edi ; les chiens. Dë foras li edi ë taient les cabanes ?
CA'JANTOU. Voy. Càlos.
li fâililer ; qu'on mette dehors les
CABÂOU , cabal , ou Paffë. en y. 1.
chiens , les empoisonneurs et les
e ichauteurs. C'est ce que disait à Capal, catel, chatel, avër. en v. fr.
haute voix un diacre dans l'église, chevaie , chevelage. Dans la b. lat.
lorsque le sacrifice allait commen- capitale, caplale , cabale, capitalis
cer. Vëiats lës cafs ; gardez-vous summa , cavagium , guagnagium ,
des chiens , c'est-à-dire, des idolâ- catellum , pecus , etc.
Ce terme , qu'il ne faut pas tratres, li cas vënia é licava las pla •
gas di lui ; les chiens venaient duire par, cabau , mot barbare,
VJETTE
Í
lécher les ulcères du Lazare.
s'entead eu général des effets ma-
�Tso
BAC
biliers , et plus particulièrement du
bétail d'une ferme de campagne ,
sur-tout des bêtes à laine et de celles
de labour , avec ce qui est nécessaire pour les nourrir ; c'est-à-dire,
le foin , la paille, etc., et pour faire
travailler ces derniers : savoir , les
instrumens de labour, les charrues,
les harnais, etc.
On dit dans ce sens-là, «n tel
est riche en biens fonds et en mobilier. Ce dernier terme répond en
général au mot cabâou. Voici des
explications particulières. I-a un
Jbr cabâou din-z-aqël mas ; il y a
un bétail considérable dans cette
métairie. Es bë ën cabâou ; elle est
bien meublée , ou bien fournie en
bestiaux et autres meubles. Cabdou
est donc la garniture d'une ferme
ou d'une métairie.
CABÂOU , se prend aussi d'une
manière vague pour, possession ,
ou héritage, pour l'avoir, ou ce
qu'on a vaillant. Mo's tou moun
cabdou ; c'est tout mon avoir. Il
se prend aussi pour toute sorte de
denrée, pour le fond de boutique
d'un marchand. Le proverbe dit , à
picho cabdou Diou li vàou mdou.
CABÂOU , dans le premier sens
ci-dessus , dérive de la b, lat. caballus ; cheval, et dans les autres significations précédentes , il dérive
du lat. capitale.
* CABARÉ ; Cabaret , auberge.
Voy. loujkis.
CABARET , n. pr. dit par corruption de cap-arët ; tête de bélier. Le
Château et le Pui àe.' Cabaret , au
diocèse de Carca ssonne.
CABAS ; Un cabas : un des termes
que nos compatriotes ne soupçonnent
pas être français, pr. Caba, On le
dit au figuré et par dénigrement
d'une femme sur le retour de l'âge ,
ou de celles qui, depuis qu'elles sont
mariées, sont trop négligées dans
leur ajustement, soit par indigence,
soit rar les distractions que caujppt les soias d'un ménage , etc.
BAC
Il ne faut que quelques année»
de mariage à une fille fringante
du bas peuple pour lui ôter toute
envie de lire , ou pour s'acabassi.
CABÂSSO ; Maîtresse branche qui
fait une partie considérable de la
tête d'un arbre, et qu'on a coupée.
— Cabâsso ; tronc d'arbre étèté. en
espgl, cdbeça ; tête. Cabâsso est dit
pour , capdsso, augmentatif de ,cap.
CABASSOL ; Les issues d'un chevreau ; la tête, les pieds.
CABASSU , n. pr. et v. I. Homme
à grosse tête; dérivé de, cabésso.
CABASS'JDO, ou caroiijhë ; La jacée
des prés : plante à fleur pourpre, en
lat. jacea nigra pratensis.— \j'd jacée
à fleur jaune. Cabassûdo est le féminin de, cabassu,
CABÊCO ; La chevêche , femelle
du hibou,
1er tan que lé caùs , le cfiot ê la e«™
béco
Trataon à Viseur dë tours minus
afaSj
]S që la tristo nêit për moustra sous
lugras,
Bel gran calél dèl cël amagdbo la
méco.
Goudouli.
CABEDË, OU cabêdo ; Le chabot î
poisson de mer à grosse tète.
CABÉJHA , ou capèjha ; Tourner
çà et là la tête, regarder de tous
côtés, — Ne se montrer que par le
haut de la tête.
CABEL ; Cheveu, — Tuyau de blé.
CABF+LAJPÔRA. Y. 1, Chevelure,
CABÉS I ou cabëssial ; Le chevet
d'un lit, le côté où l'on met la tête
et le traversin. Le chevet est aussi
la partie extérieure derrière le
chœur d'une église, d'où est formé
le nom ehevecier, dignité dans quelques églises,
CABESSAL,OUcabëssâou; Torchon
ou chiffon tortillé qu'on met sur la
tête pour y porter un fardeau avec
moins d'incommodité. 4* La poche
d'un manœuvre ou d'un porte-faix,
petit saç demi-plein de paille dottfc
�C A B
C Á B
ils SC éoiffent la tête, pour appuyer
plus mollement sur leurs épaules le
fardeau qu'ils y portent. Les crochets des crocheteurs de Paris facilitent bien autrement le portage,
Quelque bon citoyen eu devrait bien
introduire chez nous la mode.
CÂBËSSIÉ ; Le dossier ( et non ,
dorsier) d'un ht, ou Fais placé du
côté de la tête entre les deux pieds,
ou colonnes de ce côté. — La pièce
d'étolïé qu'on met eii dedans à la
tête du lit et qui fait partie de la
haute garniture, est aussi appelée
dossier.
CABÉSSO, La tète. Prononcez le
premier ê de tête long : c'est par
là que ce mot diffère de tete, ou
tette, qui est le trayon ou le petit
bout par où les animaux tètent.
Bono cabésso ; bonne tête , bonne
caboche, en espgl. cabëca.
CABESTAN. Ce terme n'a rien de
commun avec le tourniquet de ce
nom, qui sert à tirer des fardeaux,
Cabëïlan est Un n. pr, corrompu
de, Cap éslan, (caput stagnij : nom
d'une petite ville du diocèse de Narbonne, située au bout d'un étang.
CABËSTRË; Un licou, plutôt qu'un
licol : il est composé d'une têtière et
d'une longe. Le mot chevêtre n'est
usité que pour une pièce de charpente , qui soutient les solives couples à l'endroit d'une cheminée,
pour donner passage au tuyau et
empêcher que l'àtre ne pose sur le
bois à cause du feu. Le chevêtre
porte sur les solives d'enchevêtrure,
en espgl., cabestrt ; du lat., caput
stringo , dont on a fait, caput strin-
CABILIÉ
,
tat
cabiliéiro ; Du ruban dé
du rouleau; et non, du cliCvilié,,
qui n'est, dans ce sens, rii languedocien , ni français.
Quand on ignore les termes propres à cette dernière langue, il vaut
mieux sans contredit n'eu employer
que de pur languedociens, que de
s'exposer à n'être pas entendu et de
se faire moquer de soi, en fabriquant un nouveau terme, qui n'est
qu'un barbarisme. Et dans le casprésent il est sans comparaison plus1
supportable de dire, par exemple, a*
un marchand de ce pays , donnez-'
moi du cabilié, que du chevilié, qui
se dit d'une chose attachée avec de*
chevilles.
CABILIÉ est dit par corruption deT
capillié ; terme qui se rapproche du
lat, capilli, cheveux. II n'y a pas
bien du temps que les femmes se
servaient de cette espèce de ruban,
pour tresser leurs cheveux, qu'elles
tortillaient ensuite au sommet de la
tête, comme le font encore en Italie
les femmes du bas peuple.
CABILIEIROS, féminin decabiliés;
Rubans de diverses couleurs qu'on
proposait dans le dernier siècle au
bout d'un bâton pour prix de coursa
à de jeunes filles qui couraient nupieds dans un champ en chaume,
El l'on disait, couri las cabiliêiros*.
On les courait aux fêtes patronales,
CABILIÉJHA ; Pointilier. Cabilioüs;
pointilleux, en lat. canllari, cavitfil,
lator»
C ABINE ; Ce terme répond le plus
souvent au français; armoire, meuble de menuiserie à deux ou à quatre
battans ou guichets ; au lieu qu'un
gium.
CABT; Serré j rangé* Së cabi, cabinet, en français, est une petite
s'établir, ou se marier. On disait en pièce d'un appartement»
CABIROL. Voy. Cabrdou.
b. lat. cabïmenlum ; établissement.
CABIRÔLO; Une chevrette.—Ui:g
Cabi, au figuré, perdre, égarer.
CABIFOL ; Un écervelé, une tête cabi'iole ^ qui est an propre le saut
d'un chevreau.
de linotte.
CABIROU , vabrtou, le même que
CABILÂDO. Voy. Cabessal.
le n. pr. Cahiron; un chevron. Ceux
CABILIÂDO ; Pointillé , chicane,
qu'où vo.it dans les armoiries de
tìu lat. cavillaliti
�122
C A B
quelques grandes maisons du royaume , doivent leur origine aux tournois. Les chevrons servaient, de
même que les pals, à la_ barrière
qui fermait le champ de bataille.
CABISCÔOU ; Capiseol : dignité
chez les moines qui l'ont conservée
en devenant chanoines : ede répond
à celle de grand chantre. On a dit
également en lat. caput chori, et
caput scholœ.
CAB0B.NO ; Tanière , repaire de
bêtes.
'
CABÓSSO ; Tête. — Tête d'ail. —
Clou de rue d'un fer de cheval,
dont les moutagnards garnissent
leurs sabots.
Ou dit au figuré d'une bonne
tête , ou d'une personne sensée ,
«'est une bonne caboche.
CABÔTO. Voy. Cabëdë.
CABODESSO D'ÉLI ; Ogn'on de lis.
*CABOUSSEJHA ; Menacer de la tête.
—Dodiner, se dodiner en marchant,
ou balancer la tête de droite à gauche
ou de l'avant à l'arrière, comme ou
le fait faire à certains màrmousejis
de plâtre, au moyen d'un balancier
Caché dans le corps de la figure.
C ABRÂ ou. Fighiéîro - Cabràou ;
figuier sauvage, en lat. capri ficus.
Ses figues ne viennent jamais à maturité ; on les fait mûrir à Naples,
au moyeu de la caprification pratiquée dans l'Archipel , et teile
qu'elle est décrite dans les voyages
de Tournefort.
CABRAS ; Troupeau de chèvres ,
qui ont un bouc à leur tête.
CABRI ; Un chevreau ; et non ,
un chevreuil, qui est le mâle de
la chevrette , dont les petits sont
appelés , faons, comme ceux de
la biche, pr. fan. Les biches et les
chevrettes faonneut. pr. comme il
est écrit. Ou dit aussi en fr.- cabri,
dans ces façons de parier, il saute
comme uu cabri, un quartier de
cabri. Acad.
CABRIDA ; Chevroter , ou mettre
feas de petits chevreaux. ; et uou,
C A B
chévrider. On dit au figuré, chevroter, aller par sauts et par bonds ;
et qu'un homme chevrote en chantant, lorsque c'est par secousses et
en tremblotant, ou que ses cadences
sont trop dures.
*CABRIDAN ; Le frelon. V. Grdoulë.
*CABRÎOULA; Faire des cabrioles :
dérivé de cabri, les chevreaux faisant cette sorte de sauts avec beaucoup de grâce et de légèreté.
CABRIÉ; Un chevrier, ou gardeur
de chèvres.
CABRIÊIRO ; Etable, ou parc à
chèvres.
CÂBRO ; Une chèvre.
CÂBRO , ou crâbo ; Une échelle
à pied, pour cueillir les fruits et
la feuille des jeunes mûriers.
CÀBRO ; Chevalet des scieurs de
long ; il soutient le baudet sur
lequel porte la bille qu'on scie.
CÂBRO ; Le pou des aines, ou le
morpion, cette vermine honteuse
que les honnêtes gens évitent de
nommer par le second de ces noms.
CÂBRO ; Une chevrette . meuble
de l'âtre d'une cheminée de cuisine,
où elle sert à soutenir les pots.
CÂBRO, en termes de magnagnerie ; Papillon femelle : on connaît
à la forme arrondie des deux bouts
des cocons des vers-à-soie qu'il en
sortira, pour l'ordinaire, plus de
papillons femelles que de mâles ,
appelés boucs. ,
Me jarias vëni câbro ; vous me
feriez chevroter, ou perdre patience.
Acad. Li çoûrou coûmo las cdbros iC
la sdou ; ou y court comme au feiuCABRÔOU , ou chabroou ; Le chevreuil, mâle de la chevrette, quà-^
drupède très-dilférent du chevreau.
Les petits bois ou cornes du chevreuil, sont cylindriques, droites et
brauchues. Chabrol, n. pr. d'homme , francisé de., chàbrôou.
CABROU ; Un chevron, pièce de
charpente d'une couverture tie maison. Les chevrons portent sur les
arêtiers. Voy. Cabirou et j/iazêuo..^
�C A. B
G A C
j23
CABUSSAT. Voy. Cabus.
C ABU CEL; Le couvercle d'une huCABUSSÉT , ou cabucët ; Un pro*
«hé , d'une tabatière et de toute autre boîte ; et non , couvert. — Lou vin, une culbute.
CABUSSÔLO ; Le têtard. Voy. Azl*
cabucel dë la lêsto ; le crâne. CaCABUSSOUS. Voy. Cabus^
bucel fait au féminin cabucûo ; le
CACÂI ; Le caca ; terme de nourcouvercle d'un pot, d'une écuelle ;
et non , couverture, en b. lat. ca- rice', ou de garde qui, pour détourpilulum ; petite tête , ou chapiteau. ner les enfans de toucher à quelque chose, leur crient, cacâi! fil
CABUCELA ; Couvrir un pot, un
ou c'est du caca , du grec , edeos ;
plat, une huche , etc.
mauvais.
* CABUCËLOS ; Cymbales. Jhouga
CACALACA ; Le coquerico d'un
de las cabucëlos.
coq ; et non, coquelicot : terme imaCABUCÉT; La petite poule d'eau,
de la grosseur d'une bécasse : elle giné pour exprimer par onomatopée,
a le ventre cendré , le dos brun , ou par imitation, non le nom , mais
de longues jambes , les doigts pal- le chant d'un coq. lit cette imitation
més. On l'appelle aussi le râle d'eau. suit en fr. comme en languedocien,
la mesure des tons de ce chant ; saCABUCET ; Une culbute.
voir, deux brèves entre deux lonCABUDÈOU ; Peloton , dérivé de
cap, et corrompu de, capitéou. Le gues, pr. cocrico. '
CACALACA , ou pantoujlëto ; Le
jeu de viro-viro cabudèou.
mufle de veau : anthirrinum majus ,
CABUS , eabussal , cougadiiro ,
ouadûro, proûvo , ou proubdjho , li plante qui croît sur les vieilles mutermes d'agriculture ; Un provin , railles , et qui donne un fort beau
bouquet de fleurs irrégulières et
dérivé de cabussa.
pourpres , auxquelles il ne manque
C ABUS, ou capus ; Un chou blanc,
nu chou cabus. Le premier plus usité. que d'être plus rares pour être recherchées.
CABUS ; Une plongée , ou l'action
On peuten dire autant de la grande
de plonger. Un plongeon n'est pas
français dans ce sens-là. On dit digitale , ou du doigtier à fleur pourbien , faire le plongeon, ou imiter pre, confondu avec le mufle de veau
un oiseau de ce nom ; et non, faire sous le même nom languedocien , à
cause de leur ressemblance, quoiun plongeon.
que de genre différent. Voy. gan dë
CABUSSA ; Plonger dans l'eau , jeter à l'eau, noyer, b. lat. accabus- JSoslro-Damo.
CACALACA ; Terme de coiffeuse ;
sare. Cabussa est dérivé de cabësso,
oacabëço, et celui-ci du lat. caput: le bec des anciennes coiiies.
CACALÂOUZO. Voy. Cagarâoulo.
iarce qu'en plongeant on se jette à
CACALAS, cacalâssës, ou ëscaldsses.
'eau la tête la première.
Eclat de rire. Faghel un gran cacalas^
CABUSSA, au figuré; provigner la
vigne. — Faire la culbute. — Casser il partit d'un grand éclat de rire.
la tête. Cabussa dë la fenestro, tom- On pourrait faire dériver ce terme
ber d'une fenêtre la tête la première. du grec , cancalao ; rire à gorge déployée, s'il n'était plus simple de le
CABUSSÂIRE; Plongeur. Ceux dans
qui le trou ovale demeure ouvert , l'appeler à la ressemblance qu'a le
comme il l'est dans le sein de lanière, cacalas avec le son du cacalaca du
ieuvent demeurer long-temps dans coq.
CACALASSA ; Eclater de rire ; faire
'eau sans perdre la respiration.
des éclats de rire.
CABUSSÂOU, cavilddo, on chassai.
CACARÔCO ; Une taie à l'œil. —
Voy. Cabussal, et sacol.
La cataracte.
CABUSSAR, v. 1. Plonger. -Précipiter,
i.
Í
Í
�CAD
G A. D
CADACC , n. pr. dit par conufS»
Presser, servei'. Pla cacha
Fun su lâoalre ; bien serrés l'un lion de , cap-acut, ou agut. en lat.
capul aculuin ; chef pointu. Le d de
contre l'autre.
cadacu est une lettre euphonique
CACHA ;, Couper quelque chose de
dur avec les deïits, casser un noyau, substituée au p de cap , qui donneune noix, écacher des olives, ou les rait de la rudesse à ce terme.
CADÀI ; Le chas des tisserands )
écraser à demi pour les confire.
coiïe faite avec du pain bouilli t
* CACHA, signifie vieux, fort et
pour en coller les pièces de toile.
piquant AMIS froumajhè cacha.
Un l'appelle aussi le cati, et l'on
CACHA; blesser, pincer, frapper.
Se cacha tous des; se pincer les doigts. dit donner le cali , ou catir une
Coucou më càcho ; quelque chose me pièce de toile.
CADALIECH ; Un bois de lit.
blesse au pied, par ex. li nòou cacha
CADÂOULA ; Fermer au loquet.
dè bunos ; il a eu de rudes coups ;
CADÂOULO, ou sisclàt ; du latin ,
Tient du celtique.
cadere.
Le loquet d'une porte ; et
CACH.ÂDO ; Coup, tape.
non , la clauche. Le battant d'un
CACHADÙRO ; l il pinçon, meurtrissure ; violente pression qu'on a loquet est cette pièce de 1er dont
reçue dans quelque partie du corps : la queue est attachée lâchement il
comme lorsqu'on a eu les doigts pris un ciou , et dont la tête passe dans
entre les ba'.tans d'une porte, ou lecramponnet et ferme dans le menentre deux pu i. es : un pinçon est ton net. On ouvre , ou l'on hausse
aussi une petite contusion qui laisse certains loquets, en prenant la poiune marque noire sur la peau. 11 s'est gnée de la porte et eu appuyant
fait un pinçon avec des ciseaux , du pouce sur le ponçoir. Levas lai
caddoulo ; haussez le loquet. Boutas
avec un marteau, etc.
la caddoulo ; fermez le loquet , ou
CACHADÙRO ; Blessure, ou écorcluire. De là le proverbe, âou dèbasia au loquet.
On dit d'une personne active ,
ttvëzou las ctichndûrosagissante , qui n'est pas long-temps
* CACHO-DK* ; ïîiscotin dur.
dans la même place, es toujheur en
CACIÏO-FIO. Voy. Cdìèndáou. ~Cacho - fio , ou gacho -fio ; Présent l'ér coum'uno caddoulo. C'est de capour la collation de la veille de Noël. ddoulo que sont formés les n. pr.
CACHO - FOUÈ ;
Chambrière de Cadaule , Cadole , et Cadoule.
Le Dict. de l'Académie fait un
cbarrcUe : gros bâton pendu au
brancard d'une charrette , qui sert article de cadole , et dit, nom que
k la soutenir et à soulager le limo- les serruriers donnent au loquet
nier, lorsque la charrette chargée d'une porte : cela peut être , mais
ce sont des serruriers gascons ; et
est en repos.
si l'on voulait accueillir dans un
CACHO-MÂLIO. Voy, Digneirôlo.
dictionnaire français le patois des
CÀCHC-MOÜHÉ ; Coup de poing sur
diiïércns ouvriers de province dont
íe nez.
les boutiques de Paris fourmillent,
CÂCHO-KÎOU ; Oiseau niais d'une
il faudrait changer le titre de cet
nichée , ou qui n'a que du duvet.
ouvrage, qui ne contient pas à beauCACHOU , ou cachoulin ! Interjeccoup près tous les termes français
tion de douleur. Foin ! aki !
de l)on aloi.
CACHODHA ; Mentir. Bou n'avez
On ne devrait, ce semble , emcachoura ; vous avez menti.
ployer en français les termes d'un
CACOFOÛMIO ; Cacophonie.
langage étranger, que lorsqu'on en
C1Ï>A , v- 1. Chaque. Cada dia ;
manque de propres pour exprimer
conque jour.
134
CACHA;
I
�CAD
fes mêmes olioses ; et notre dictionnaire pourrait en fournir de cette
espèce ; mais le français loqueï
étant exactement synonyme de ca dole , mot francisé de notre caddoulo; adopter des termes de cette
espèce , c'est moins enrichir la langue, cjuela surcharger inutilement.
CADARÂOU , ou câtarâou ; Le ruisseau des rues, ou toutautreruisseau.
Ce terme paraît être grec d'origine
et formé de kntareo ; couler.
CADA-OS , T. I. Chacun , ou chaque-un.
CADÉ; Le puîné, ou le second
de deux, ou de plusieurs eufans; le
cadet , en français, se dit du plus
jeune, ou dernier né : on donne
encore ce nom à tous ceux qui viennent après l'aîné. Ainsi dans une
famille de dix enf'ans , il y a neuf
cadets. Cependant ce nom s'applique
plus proprement au plus jeune d'une
famille, qui est le cadet de ses
frères.
On disait autrefois en languedocien , capdèl, diminutif de,ca/>,
moindre, ou petit chef, chef subalterne : ce qui est la vraie origine
du fr. cadet.
CÂDB ; Chaque. Cad'un; chacun.
Cad'an ; chaque année ; rè cadojês ;
à chaque fois. Cadun paraît avoir
été originairement le môme que ,
cap-dé-un. On peut en dire autant du
français , cha-c-uu, corrompu de ,
cap-dë-un.
CÂDË ; Le grand genévrier à baies
rouges , ou le cade : arbrisseau qui
s'élève quelquefois assez haut pouravoir droit au nom d'arbre.
C'est de ses racines qu'on tire ,
par le moyeu du feu ouvert, l'huila
empyreumatique de cade , très-fétide , bon vermifuge et dessiccatit
qu'on emploie aussi pour guérir les
brebis de la gale.
La tige du cade donne par incisions , dans les pays plus chauds , la
résine appelée sandaraque , base
des plus beaux Y«i'uU. Oa dit fygu-
C A D
Ü5
rément , Pou faghé dai'ala d'dou
cddë ; ou le déjucha ; ës davala.
d'dou câdë ; il est mort.
CÀDE-MOURVis. Voy. Mourus.
CABEDI , cadediou ; Jurons abrégés de, cap-de Droit, qui reviennent
an même que le fr. du st. populaire,
tèliguienue, et qui ne sont au fond
que le j- renient, tête-Dieu, déguisé.
Cadëdi q'açò's cdoit ! [es e que c'est
chaud !
La sévérité des peines portées
par nos rois , contre les jureuri et
les blasphémateurs , arrêta le mal
en partie, et produisit les jurons,
ou blasphèmes déguisés. L>e là les
cadëdis , cadébîou , cadélion , caiâ~
non pa-de-Diou et bien d autres de
différens genres.
La cour royale de Fiismes, de son
côté , défendit dans le XV.e siècle,
de jurer , për lou vénirët lou cap,
lou fèjhë, lou cor . é las pldgos de
Diou , de Mario é clas Sans , sous
peine , pour la récidive , d'avoir la
langue percée. Ménard, llist. de
Nismcs.
CADSOIÉNO ; Autre juron où ïe
nom de Dieu est encore plus déguisé, et qui semble être copié de,
capo dë Diana des Vénitiens, qui
disent aussi , për Diana , pour ne
pas dire , për Dio.
CiDÊiRA , v, 1. Cbiiisc, chaire.
CADÉL, cagnol , chadel, gousset;
Jeune et petit chien.
CADIÎL ; Chaton, ou folles fleurs
de certains arbres queies botanistes
appellent; amantaeées : tels sont: le
chêne, le noyer, le châtaignier,
le coudrier , l'aune , le peuplier, le
mûrier, le saule, etc., en Lit. catcllus.
On juge de la récolte des châtaignes par le nombre des chatons femelles qui restent sur l'arbre après»
la chute des chatons nrUes. Voyez
Maistro. — Cadel , pris pour un
chaton d'arbre, parait être corrompu de , candel , ou candëlo ;
clwudcile, à cause du la forme de
�ii6
CAD
C A F
la plupart de ces chatons , entre I pièce de cadis. J'ai fait faire uné
autres du noter, du coudrier , du pièce de cadis. Ca est bref dans
cadis , de même que dans Cadis. »
peuplier, de l'aune, du saule.
port et ville d'Espagne, dont on
CADIÎXA; Chieuner, si l'on parle
des chiennes qui mettent bas. — fait ici mal à propos Va long.
CADISSÍIRÈ
Tisseur de cadis.
Pousser des chatons, s'en couvrir ,
si c'est des arbres à chatons dont Tisseur est le nom général des ouvriers qui font des étoffes de laine.
on parle.
CADIUÊISSO ; Une cosse de pois,
CADÉLÂDO; Portée, ou ventrée
d'une chienne. A fa très cadêlddos ; de fève , de haricot et autres léguelle a mis bas tr ois fois. Cado cadé- mes qu'on écosse ; au figuré, pica
Iddo ës ëstddo dë très ; elle a eu su la cadiuêisso ; frapper sur le dos
de quelqu'un. A bàno cadiuêisso ; A
trois chiens de chaque portée.
a de bonnes épaules.
CADËLAN , OU cap dë Van ; Le
CADÓSCO ; La chevêche , oiseau
premier jour de l'an.
CADÈLAN ; Un anniversaire , ou nocturne.
CADUW, OU cascun ; Chacun.
un service pour un mort au bout
CAFARÔTO ; Antre, caverne nade l'amiée du décès. St. Ambroise
turelle
ou artificielle.
parle de l'usage où l'on était de son
CAFÉTIÉ ; Un limonadier, une
temps de faire un service pour les
morts , non - seulement le jour de limonadière ; le maître ou la maîl'enterrement, le corps présent , tresse d'un café. On dit limonadier ;
mais le troisième et le trentième et non , cafetier , pour éviter au
féminin l'équivoque de cafetière ,
jour de la mort.
qui est prise pour le vaisseau où l'on
CADELAS , ou cadelar ; Un jeune
et gros chien. Au ligure, un blanc- fait le café.
CAFIO , carfuoe, ou ca fouie ; Un
bec , une jeune barbe.
chenet ; partie principale d'un feu,
CADELÎOU ; Une tète folle, tète
verte , homme violent et emporté. ou garniture de feu. — Cajio ; un
contre-hátier , ou grand chenet de
CADÊLO ; Une jeune chienne. —
Le charançon : insecte ailé qui ronge cuisine à plusieurs crampons sur
lesquels on peut faire tourner plules blés.
sieurs broches à la fois.
CADENA d'dou col ; Les vertèbres
Le terme hâtier, autrefois usité
du cou, ou le chignon.
en français , a de l'affinité avec le
* CADENAS ; Cadenas.
languedocien , âslè ; broche d'où
CADENIÊIRO. Voy. Chaâênèdo.
hâtier était formé , de même que ,
CAJBÈNO. Frë couniuno cddëno dë
contre-hâtier , ou le long chenet
pous ; froid comme un laridier.
incliné et appuyé contre l'àtre d'une
C VDËNOÛ ; Un chaînon , ou ancheminée.
neau de chahie.
Le landicr est un grand chenet
CADEsorjy ; Juron étranglé , ou
arrêté à mi-chemin par une sorte ile cuisine debout et qui porte au
sommet un fourneau , ou espèce de
d'ellipse, lin le mettant tout au long,
c'est, capdë. .. noun pa dë Diou ; réchaud. Le terme cafio est un
abrégé de l'italien, capi-fuoeo.
ce qui ressemble au juron , par In
CAFIRA , ou cajldra ■ Tordre le
mort !...
cou. Cafira est dit par corruption
* CADTÈIRO ; Chaise , chaire à
de , cap.vira. C'est ainsi que, canu
prêcher.
mus et cammarlin sont dits pour
*GADIÊIRÂIRË ;Faiseurde chaises.
cap-mas et cap-martin,
CADIS ; Du cadis : espèce de gros
CAFIRA , ou çajhica ; Mettre en
drap gris ou blanc 7 un cadis ; uns
�GAG
haut ce qui était en bas, et réci- CagarAouléto, sor tas oanëlos, etc.,
proquement; comme on le pratique tout comme ceux de Paris leur chanpour une jupe , ou un tablier usé tent de même en prose rimée : copar le bas. Cafira ; retourner de limaçon borgne , montre-moi tes
même un drap de lit. On le retourne cornes , etc.
Ce n'est pas le seul exemple de
lorsque le milieu étant usé, on décout les deux, lés , pour placer sur dictons d'en fans adressés à d'autres
les bords du drap ce qui était au animaux , et qui se transmettent
d'âge en âge dans des langues et
milieu et réciproquement.
des pays diiférens , comme si ces
CAFOUIÉ. Voy. Cafio.
enfans avaient été à portée de se
CAGA ; Aller à la selle ; et non,
à selle. On applique ce même terme, copier , de se communiquer leurs
un peu grossier , à une fusée qui idées , comme le pourraient faire
s'éboule, parce que le fil est trop ceux d'une même vdle.
Rabelais appelle les limaçons des
lâche et n'a pas été pelotonné assez
caqueroles
; il en forme le mot ,
serré sur le fuseau.
caquerolie , pour dire , une maCAGA ; Mépriser , se moquer. Të
caghë ; je me moque de toi. Hou sure.
CAGARÂOULOU , OU cagarn'oulë ;
caghéri tout aco ; je me moquai de
diminutif de, cagardoulo ; Un petit
tout cela.
* C AG A-MELËTo, au figuré ; Trem- escargot. — Un jumeau, très-petit
pot ii bouillir , ou à mettre au feu,
bler de peur.
qui tient environ un demi - setier,
CAGÀDO, au figuré ; Une cacade,
un pas de clerc , une folle entre- ou une prise de bouillon pour un
prise qui a échoué. Cacade, du st. b. malade, il faut dire en français, un
cagraulou.
GÂGADOU , cagadoùiro ; Latrines
CAGARÊLO; La mercurieîle, ou la
publiques, telles qu'il y eu a en
foirelle
: plante purgative, dont on
proveuce, hors des villes ; ce qui
contribue à diminuer la malpro- l'ait le sirop de longue-vie, et le
miel mercuriel. Elle entre daus les
preté de celles-ci.
CAGADÙRO; Une chiure de mou- lavemens purgatifs.
CAGARÊLO , ou cagarôto. \oyez
che , de puce, etc. On dit , la coPëcàlo
et Migou.
lombine des pigeons, la fiente des
CAGAROÙSTO ; La diarrhée.
chiens , etc.
CAGNAR ; Abri exposé au soleil.
CAGAIRE. Mino dë cagâire ; viLe français n'a pas de nom propre
sage , ou grimace de constipé.
pour rendre, cagnard : car l'abri,
CAGAL ; Une chiure ; au figuré ,
un avorton, un petit bout d'homme. proprement dit, met à couvert de
ce qu'on veut éviter : au lieu que
CAG'ÀOU-LIÉ ; Un chie-eu-lit. st. b.
petit enfant qui a coutume de se le cagnar expose immédiatement
salir. Un chie-en-lit. se dit aussi d'un au soleil que recherchent ceux qui
carême-prenant , ou masque mai s'y mettent.
CAGNAUDIÉ ; Un cagnard , un
équipé et qui court les rues en carfainéant, un paresseux.
naral.
C4c,j\o ; Une chienne. — Mine '
CAGARÂOÛI.0 ; Un escargot , ou
refrognée,
air de dégoût, ou dédailimaçon à coquille. Le terme coligneux. Fa la cdgno ; faire la mine,
maçon est peu usité.
Les amateurs de coquillages ap- dédaigner , se soucier peu d'un
pellent limas les limaçons de mer. mets qu'on présente, et montrer
Nos enfans disent en chantant à un I à son aspect un air dédaigneux
limaçon qu'ils tiennent à la main ; I comme le héron de la fable.
�fcaS
GAI
, on q'mo ? Quelle, laquelle ? Cdgnë ; quel? lequel?
CAGMOTO ; Une cagnote : cornette d'étoffe , ou de cotonnée. —
Cagnâlo ; petite cliierme.
CAGOCBI ; Le bon-henri : plante
potagère , l'épinard des montagnes
froides. Il est pérenne. en latin ,
chenopodium folio triangulo.
CÂGO - DIGUÉS , cago-du , cdgoprin , cdgo-sèc, càgo-mdlios ; Tout
autant de noms d'injure qui répondent à , pince-maille , taquin, vilain , ladre , etc.
GAGO-FÊRE. Voy. Caral.
CAGO-MIÂLIOS. Voy. Cdgo-iignês.
CÀGO-MÔRTO. Voy. Cargo-cêlo.
C AGO-KIS, cacho-niou, coucâirou ;
tago-niou ; Le culot , le plus petit
oiseau , ou le dernier éclos d'une
nichée. Au figuré on appelle culot ,
le dernier né , le plus jeune , ou
le cadet de tous les enfans d'une
famille. C'est aussi le dernier reçu
dans une compagnie. On appelle
enfin culot en métallurgie , ce qui
reste au fond d'un creuset où l'on
a fait l'essai d'une mine.
CASORÔTOS , ou pëcôlos dë magna ;
Du crottin du ver-à-soic : bon amendement pour le jeune plant d'ognon. Chaque crottin cylindrique
est moulé régulièrement en rosette
à cinq côtés. Il est dur, sec et noir
dans l'état de santé de l'insecte.
CAGOT , nom qu'on donnait en
Béarn et dans la Gascogne proprement dite , à certaines familles
qu'on croyait infectées de temps
immémorial delà lèpre , ou ladrerie.
CAGO-TRÈPO ; La chausse-trape ,
ou chardon étoile. Voy, douriôlo.
CÂILA, ou cdilar, n. pr. dont la
signification est peu connue. Cependant il est rendu dans lab. lat. par ;
caslare. Et il est dit dans un ancien
acte d'hommage , nec illo castello ,
nccillo caslare, nec illafortalisa, etc.
d'où l'on peut conjecturer que , càila
ét 'tune sorte de fortification. C'est
Ìe, cdjla que dérive j cdilania ; reCÎG?ÍO
c
A
r
devance qu'un vassal payait à soa
seigneur.
CÂIMÂ ; Languir de misère. De
là est formé le v. fr. caimander j
mandier.
CÂIHA; Gémir , craquer : on le
dit du bruit aigu d'une porte, d'une
voiture , d'une machine , qui ne
sont pas graissées à l'endroit du
frottement. Les nourrices disent
qu'un enfant , cdino, lorsqu'il fait
des cris immodérés , que rien ne
peut apaiser.
* CAÏO ; Caille. Keï dë caio ; Râle
de genêt. Le râle d'eau s'appelle en
languedocien , rasclè.
CÀIRA, ou câirat; Carré , anguleux , ou de forme angulaire.
CÂIRA ; Perché, élevé. Au figuré,
difficile à croire ou à comprendre.
Më la bdilèt câirddo ; il me la bailla
belle.
CÂIRADÉS ; Des pois carrés : espèce de gesse.
CAIRE ; An"le saillant d'un bâti—
ment, d line armoire , etc. — La
carne d'un volet, d'une porte, d'une
planche, etc.
CÂIRÊ ; Un coin ; Cërca për toutës
lous cdirës ; chercher dans tous les
coins. £s për caires è për cantons ;
il est par voies et par chemins. Èn
tou cdirë; en tout sens. Uno cdno dë
pdrë en ton cdirë, une canne carrée
de muraille. Ana dé cdirë; aller ou
marcher de côté, faire des zigzags
comme les ivrognes. Coupa dë càirê
ou dë biscdirë ; couper de biais , au
lieu de couper droit. — Cdirë; carreau : terme de jeu de cartes.
CÂIRË, ou cazë. v. 1. Tomber, du
lat. cadère.
CÂIREL. v. 1. L'a ffùt d'une arbalète.
CÂIREL. v. I. Sorte de trait ancien,
appelé en français , garrot, ou carreau , synonyme de foudre, dont la
fable armait le bras de Jupiter, b.
lat. quarellus , quadrillas.
CÂIREL ; Une fronde. — Un passement pour le bord des habits, as»
des chapeau^
�C A I
Voy. Flouriè. — Cairiè ;
vn torchon , un essuyemain.
CÂIRILIÊIRO , ou flan ; Sorte de
trou appelé meurtrière, dérivé de,
ca>~el , ou cdiret ; trait ou flèche
qu'on tirait à travers ces trous.
CÂlROû , ou can tou ; Terme de
maçonnerie; une encoignure, pierre
d'encoignure.-Un carreaude pierre :
pierre de taille approchante de la
forme cubique.
Moellon, caillou,
pr. encognure.
CÂis ; La mâchoire.—Les dents.
Baula lou càis en dësubranso ; l'aire
chômer la mâchoire , c'est-à-dire ,
jeûner. C'est de cdis qu'est formé,
eâissdou.
GÂis. v. 1. Quasi.
CÀissA ; Terme d'agriculture,
chausser un arbre.
CÂISSA., cloussa , ou panmdia ;
Taller. Le blé talle, lorsque ses
racines se fortifient en hiver, et que
sa fane s'épaissit avant que les tiges
ou les tuyaux s'élèvent. Un grain
bien tallé, ou cdissa , produit à lui
seul plusieurs épis , lorsqu'il est à
une distance convenable des plantes
voisines , et qu'il a été bien servi
par les pluies pendant que la plante
était en herbe.
CÂISSA , se dit aussi d'un cheval
ragoté , et d'un peLit homme court
et gros.
On dit aussi dans le sens de cdissa
pour , taller. Cette oseille a bien
tassé ou bien multiplié.
CÂISSA , au figuré ; lìajrsíer ses
affaires. AqëloJenr/o-Sës bë ccussddo ;
cette femme a bien fait ses orges
dans cette maison, st. fam. c'està-dire, elle s'est bien meublée, bien
nippée.—Elle y a pris de la carrure
et de l'embonpoint.
CÂLSSÀOU , ou cvjssal ; Dent molaire , ou dent mâehelière.
CÂiss îou , ou cuieissâou : Une
.genouillère de cardeur de laine et
de ramoneur de cheminée : morceau
de feutre ou de peau attaché sur le
genou, pour garantir la culotta dans
ÍÀIRIE'
C A î
i»9
cette partie. Cdissâou est dit ici pour
cuieissâou, formé de cuieisso ; cuisse,
qui n'est pas bien loin du genou.
Clisso; Une caisse, un coffre de
paysan. — Cdisso dë rnor ; une hier*
( qu'on écrit et qu'on prononc»
comme bière, sorte de boisson ) ;
et non, une caisse. Cercueil est uu
terme plus noble ; on le dit de la
bière des honnêtes gens, soit qu'elle
soit en bois ou en plomb. Cette
dernière est cependant plus coinmunément appelée, cercueil.
CÂissou , diminutif de, câisso ;
Un chétron : petit compartiment,
ou petite caisse avec son couvercle
propre, pratiqué à l'un des bouts
d'un grand coffre. — Cdissou a"uno
rôdo dë sëgno ; godet d'un chapelet
de puits à roue.
Un caisson en fr. est Hne graœle
caisse qui sert à porter les munitions d'une armée. On voit par là
que caisson est un augmentatif qrâ
ressemble à notre diminutif, caisson.
C'est ainsi que sallon est un augmentatif de salle, comme jambon l'est
de jambe ; carafon , de carafe ; saucisson , de saucisse ; fronton, de
front ; ballon , de balle, etc. etc.
CÀITÎOU, cditîvo ; Chétif, chétive , ou misérable.
CAÎTIUS , ou editious, v. L Chétif. - Captif.
CÂITIVIÉ ,ou mëndrigoulot ; Malingre , chétif , languissant : et
proprement, cacochyme. Acds un.
câitivié ; c'est un emplâtre ; tout
malingre, tout cacochyme. Ci vdi
pa dë câitivié ; il n'y va pas de mainmorteCÂITIVIÉ , Se prend aussi pour,
misère , ou mésaise. Ès mor dë editivié j il est mort de pur malaise ,
ou de misère. Tira soun vètitrë dë
câilivié ; se refaire à une bonne
table d'une précédente mauvaise
chère.
CÂITIVIÉ ; Saleté, ordure, malpropreté , telle qu'on la voit cht»
les pauvres geus.
�Î3O
CAL
C A t
CUtTivouS a ies mêmes significa- reau, un carreau de terre cuite, qiïé
tions que, câilivié, et l'un et l'autre font les tuiliers , ou bnquetiers. On
se rapprochent de l'italien, cultivo. donne plus particulièrement ce nom
* GÀizA , n. pr. corrompu de , à des carreaux de pierre , taillés au
marteau d'une forme à peu près
Kaizar, César.
cubique , dont l'usage est passé deCAJHARÔCO ; Une hutte , ou pepuis l'établissement des tuileries ,
tite loge.
CAL , ciiou , chat, càa'cu , OU cha : et qui ne subsistent que dans les
exemples de dift'érens dialectes pour porches et les corridors des rez-dechaussée.
Pimpersonnel , il faut.
CALAMAN ; Le faîtage d'un toit,
CAL ; Présure pour faire cailler
l'arêtier
, ou la plus haute pièce
le lait. Cette présure est du lait aigri, caillé et desséché dans la cail- de charpente qui le forme : elle
lette , ou estomac d'un agneau , s'étend d'une ferme à l'autre. L'arêtier porte sur le poinçon , et c'est
d'un chevreau, ou d'un veau.
Les fleurs de la cardonuette ser- sur l'arêtier que les chevrons , ou
rent au même usage , ainsi que nos jazènes , portent par le haut.
On appelle, tuiles faîtière», celtous les acides, et les alcalis même ,
les qui couvrent le faîte , ou le faîdans une suffisante dose.
tage: elles sont creusées en gouttière,
CAL. Nozë ën cal. Voy. Edvo.
et sont plus grandes du double que
CALA ; Se taire , se soumettre ,
mettre pavillon bas , bouquer. Lou nos tuiles creuses, ordinaires.
* CALAMAKDRIF. : La germandrée.
Jnghè cala ; il le fit bouquer. CalënCALAMÂNDRO ; De la calmande :
sidou ; taisons-nous. — Cala ; mettre
étoffé de laine lustrée d'un côté
dedans, en espgl. callar.
comme le satin.
CALADA ; Paver, pavé. — CarreCALAMÉLA ; Jouer du chalumeau.
ler, carrelé. Voy. Calddo.
CALAMÉN, V. 1. Silence. No douCALADA , au figuré ; Jonché. La
lêro nêro caladddo ; la terre en lorghi à la jëmna sëgnoriar ël baro,
mais ëssër ën calamën ; mais de deétait jonchée.
meurer en silence. Prègam qè ab
CALADÂIRË ; Un paveur.
CALÂDO ; Le pavé des rues. — lalamën obrant, manio lur pan;
Un pavé de rue. Pavé, en ce dernier nous les conjurons de manger leur
sens , est pris pour une des pierres pain en travaillant en paix.
CALAKDRAS;Grand benêt: grande
qui fait partie de ce qui en est l'assemblage , qu'on appelle de même , personne de mauvaise façon.
CALÂITORE; Kon drille, bon compavé.
C'est une faute ordinaire de dire, pagnon , homme de débauche , plaile pavé d'un appartement, lorsqu'il sant , gaillard. — Jeune apprenti
est carrelé avec des carreaux de marchand.
CALATÎDRËJHA. Voy. Calëndrëjha.
terre cuite. On dit alors , le carCAL.ÂNDRO ; La calandre , ou la
reau , t< mber sur le carreau ; et
non, le pavé. Et l'ouvrier qui car- grande alouette non hupée : oiseau
rèle est le carreleur ; et non , le qui siffle joliment.
On reconnaît toutes les espèces
paveur.
On fait une recherche d'un pavé d'alouettes à l'ongle très long du
pour eu réparer les flaches , c'est- doigt de derrière.
Une calandre est aussi une maà-dire, pour eu boucher les trous ,
les enfoncemens , et remettre des chine pour lustrer les étoffés, ouïes
calandrer. Et l'ouvrier est appelé }
pavés où il en manque.
CALADOIT , ou mahou ; Un car- calandreur.
�CAL
CALAVEN.
CALCA
,
Voy. Aven.
chdoucha ; fouler. — Pa-
trouiller.
CALE ; Falloir, être de nécessité,
de devoir , de bienséance.
CALÊCHOU ;
Une chaise , une
chaise roulante ; et non, une calèche , qui est une grande voiture de
campagne à trois rangs de sièges
l'un derrière l'autre , qui vont en
s'élevant plus haut l'un que l'autre
rers le fond, et qui sont à six places ; au lieu que la chaise n'a qu'un
fond à deux.
On entend fréquemment un misérable jeu de mots au sujet des
chaises roulantes qu'on appelle ,
rouantes , sans doute pour dire une
gentillesse : si c'en fut une dans la
bouche de celui qui le premier joua
sur ce mot, il faut convenir qu'airès des millions de redites, c'est
a plus fastidieuse des platitudes.
CALCIÉS , ou gardldos. Voyez
Í
Cdoussié,
••
CALÊL , caUou, calën ; Lampe à
queue. Au figuré, lé gran calci dêl
vél ; le soleil. Cald et higrës se prennent souvent chez les poètes pour ,
les yeux.
CALENDÂOU, caclw-fio , souc de
Naddou , ou Tré/éou ; La bûche de
Noël : grosse bûche qu'on met au
feu la veille de iNoël , et qui est
pour le menu peuple de la campagne,
une occasion de superstition. — Ca.
lënddou ; pain de miche.
CALÊNDOS ; La fête de Noël. Për
calendoi ; à Noël ; et non , à la
Noël : faute ordinaire, pareille à
celle de , à la Pàque ; an lieu de ,
à Pâques.
Le terme , calêndos, au pluriel,
est une suite de la manière de compter les jours du mois de nos ancêtres , sujets des anciens romains ,
dont ils avaient pris les mœurs et
le langage. Ils disaient au vingtcinquième jour de décembre , octavo Cttlendas ; c'est-à-dire, le huitième jour avant les Calendes , ou
CAL
i3t
avant le premier jour de janvier.
Lorsqu'ils furent devenus chrétiens , ce jour étant pour eux le plus
remarquable entre les huit autres
qui portaient le même nom de Calendes , il fut appelé absolument ,
Calendas , et ensuite, Calêndos,
CALÈNDRÉJHA
,
Ou calandrëjha ;
Sauter , se réjouir , se donner dtt
bon temps , comme le faisaient sans
doute , à la fête de Noël , les bons
drilles de l'article Caldndrë. — Galëiidréjha ; dégoiser.
CALHIBA , ou cabilia ; Cheviller ,
ou mettre des chevilles.
* CALIÂDO ; Caillé.
CALIÂOU , ou cdirdou ; Un caillou.
Voy. Codou.
CALIAS ; Un caillot de sang, on
de quelqu'autre matière caillée.
CALIBA ; La cheville du pied.
CALIBÂDO. Voy» CaUou.
CALIBARI. Voy. Charivari,
CALIBÔ ; Des caillebottes, ou du
lait caillé en grumeaux. On fait du
fromage de caillebottes qu'on tire
du petit-lait bouilli.
CALIBOUTA ; Grumelé, caillé en
grumeaux. Le sang se reproduit ek
caillebottes dans certaines maladies,
il en arrive quelquefois autant au
lait des mamelles. Le baume des jardins y est alors recommandé. Voy.
Mênto.
CALIË , caliol, ou calhol , garel ;
ííigarré : bœuf de deux couleurs ,
bœuf pie , blanc et noir. — Calië $
mollet.
CALIÊTOS , ou galiitos. Voy. Fri-
candëou.
CALIGNA ; Coqueter , courtiser *
faire l'aimable auprès des femmes.
Caligna à co dë pouns ; faire l'amouf
à coups de poings.
CALIGNAIKË ; Galant, amoureux.
Caligna et c.digndirë sont dits pour ,
galina et galindirë, dérivés de, gai ;
le coq , dont on connaît la courtoisie. Les mots , galant, et galanterie , ont la même origine , c'est-
à-dire , de uotre terme ,
gai,
n
�i3î
C A M
CAL
Une forte chaleur , une
vapeur chaude, un air étouffant.
Voy. Boubourddo.
* CALIO ; Caille. C'est également
le nom d'un jeu de collège.
CÂLIO ; Une truie.
CALEOL. Voy. Catïè. — Nous dm
caltol ; nous sommes perdus.
CAJLÎOO , calibddo , ou récaliou ;
De la cendre chaude, de la cendrée
qu'on fait avec du poussier, ou menus débris de charbon,qui produit
une chaleur tempérée , uniforme et
'de durée.
CALÎOU", Un pourceau.
CALLABLAMEN , v. I. Connivence.
CALLAT ; Un cailleîeau , ou jeime
«aille.
;
CALLO ; Foin ! malepeste !
CÂLO ; Un abri proprement dit,
où l'on est à couvert du vent qui se
tait, pour ainsi dire, dans un abri ;
car le mot, cdlo , dérive de Pespgl.
callar ; se taire. — Cdlo ; une cale ,
où les vaisseaux sont à l'abri du
vent. — Calo ; un calus.
CALO S , cabantou , ou ianos ; Trognon de chou , ou de quclqu'autre
plante. — Branche dépouillée de ses
menus brins. Calos ressemble assez
au lat. caulis ; tige. On a dit autrefois , comme une injure , trou de
chou, le même cpietrognon de chou.
Ou dit aussi, un trognon de pomme.
Voy. Rouzigou, — Èajkanos calossos ;
baiànes à demi-cuites.
CALOUBJDO ; ExhauiTaison. —
Passion de l'âme, la concupiscence.
CAXOVREN ;
D'un tempérament
chaud et bouillant.
' CALS ; Le chas , ou trou d'une
aiguille.
*
CALS ; La chaux. — Une cage à
poulets.
CALS-QË, V. 1. Quiconque.
CAT-"J , ou sardous , Jtd» cah'do;
lîrebis attaquée d'une maladie qui
lui rend la tête lourde , lui fait jeter
de la sanie par les naseaux. File
•est oceasionée par des vers dont une
mouciie a déposé les œufs au fond
CÀLEMAS ;
des naseaux : les vers éclos iflorfí
tent dans les sinus frontaux à la
racine des cornes et y font du ravage, jusqu'à ce qu'ils sortent sous
la forme de mouches.
CALU , ou sup ; Myope , ou qui
a la vue basse , et à qui il faut, pour
voir clair, des lunettes à verres concaves. Ce défaut vient leplus souvent
d'une trop grande convexité de la
prunelle. Une conformation contraire dans cet organe produit les
vues presbytes. Calu , du lat. calìgo%
ou du grec , caluplo ; je cache.
CAMAIA ; Noircir , barbouiller
de noir, tacher. La vigno së camdio ;
le raisin commence à tourner.
CAMAJNTOU , ou cabantou. Voy.
Calos.
CAMARA ; Cloison , ou mur de refend. — Lambris , ou plancher de
simples planches.
CAMB.ÀDO. \oy. Ourdrë. — Vno
cambddo ; un saut, une gambade.
CAMBAJHOU , ou cambicou ; Un
jambon. Le nom languedocien , qui
a l'apparence d'un diminutif de
ccmbo , en était autrefois un augmentatif, et signifiait, grossejambe.
A l'égard du français jambon , voy.
Cdissou.
CAMBALÊTO,
OU
cavajéto-foiimboj
Le jeu du cheval fondu, qu'on fait
de cette façon-ci : Quelques enfans
courbent le dos,, la tête appuyée à
la queue l'un de l'autre, de façon
que leurs camarades puissent, ea
prenant de loin leur escousse, sauter et monter à cheval sur leur
dos, etc.
Tumbe , en espagnol , signifie ,
culbute , de même que cambaUto ,
ou cambalôlo, en languedocien ; ce
qui fait une expression composés
lie deux synonymes de deux langues différentes. Voyez-en des exemples â l'article Macari.
CAMBAT.IA ( së ) ; Mettre ses jarretières. Cambalia , ou cambolia est
formé de, cambalic, dit pour , cambo-lian ; lien de jambe , ou jarre-»
�C A M
tière ; ce qui fait des expressions
aussi courtes qu'énergiques.
CAMBALIÈ ; Jarretière , qui n'exprime pas le lien du jarret, comme
cambaliè exprime celui de la jambe.
L'usage de trop serrer les jarretières a causé , dit le célèbre M.
"Wmslow, de très-fâcheux accidens.
pr. jartière.
CAMBALÔTO , ou cambareléto ;
Culbute. Fa la cambalAlo ; faire la
culbute. Fa faire la cambalòlo ; culbuter quelqu'un , le faire culbuter.
Cambalôto est pris aussi pour le
saut périlleux des sauteurs, en ital.
tombolata.
CAMBARÉLÊTO ( dë ). Voy. Dëscambarlous.
CAMBAROT lOUgambarot ; Le cambarot : douleur au poignet, et quelquefois au coude , à laquelle sont
sujets certains artisans par le fréquent e xercice de ces pa rti es. — Ca m barol ; bracelet d'écarlate , qu'on
croit être le remède , ou ,le préservatif de cette, indisposition. En ital.
gamba-rotta. On a appliqué au bras
ce qui avait été dit d'abord de la
jambe.
On appelle aussi, gambarot, ou
cambarot , la souche d'un vieux
chêne coupé par le pied.
CÂMBÉ. Voy. Candi.
CAMBEJHA. Voy. Pènnëjha.
C iMB£~ro ; Le mancheron d'une
charrue. Il est surmonté et terminé
par le manche.
CAMBÊTO ; Petite jambe. Fa la
Cambêto; donner du croc-en-jambe ,
ou donner la jambette. Aua d uno
cambêto ; aller à cloche-pied.
L'Académie appelle une jambette,
un petit couteau île poche dont la
lame se replie dans le mauche.
CAMBI; Change, échange, b. lat.
cambiare.
CAMBIADOR, V. 1. Banquier.
CAMBÏÂIRE; Changeur, troqueur.
— Volage , inconstant.
CAMBICOU. Voy. 'Cambajhou.
€A.VIBIHÎÊIR.O. Voy. Canabiêiro.
C A M
8
i33
; Changement.
CAMBIOUTEJHA , verbe fréquentatif ; Changer souvent.
CAMBIS , v. 1. Change. Qi profeilara d l'orné si lot lo mon gazdgna ,
mdis la sua arma sofrë dëstrosimëfi.
O quai cambis dara hom për la .sua.
arma. ( Aut quant dabit homo com~
mutationem pro anima, sua. ) .
CAMBITOR ; Boiteux, hincroche.
CÂMBO ; La jambe. Le grand et
le petit os de la jambe , que les anatomistes appellent, incub a et iepéroné. Pode pu leva lus cdmbos ; ja
ne saurais mettre un pied devant
l'autre. Donna las cdmbos à un efan ;
vêtir un enfant , ou lui donner la
première robe. Cet enfant, dit-on,
devient fort, il est temps de le vêtir. Sëmblo që me pitsou cronto la
cn'mbo ; quand j'entends de pareils
propos, il me semble qu'on me pèle
le nez.
■ CAMBOU i n. pr. Voy. Chambou.
CAMBOVIRA;
Culbuter, renverser , mettre sens dessus-dessous, x
Faire tourner le viu. Lou s tros fan
cambovira lou vi. — Cambovira , au
figuré ; trépasser.
CAMBRÂDO , terme de magnaguerie ; Chambrée, ou nourriture de
vers-à-soie : certaine quantité de ces
insectes élevés dans une ou plusieurs
pièces sous la conduite d'un chef
de i'éducation, appelé magnaguier.
CÂMBRO, ou membre. Lue chambre n'est qu'une des pièces d'un appartement qui en a plusieurs de
suite, qui servent les unes aux autres et fout partie d un tout. Ainsi
une chambre et un. appartement ne
sont pas des termes synonymes ; et
un religieux qui n'a qu'une cellule ,
ou toute autre personne qui n'a
qu'une chambre pour tout logement,
dirait très - improprement , mon
appartement.
C A JIBROUL , ou c«m/»r;of//;L'éehauboulure : maladie qui arrive ordinairement aux enfans par une eifervesceuee de sang.
CAMBTOMËN
�<a?4
C A M
, ou corne! ; Un chameau.
- Un nigaud , un badaud. Sénfòsso;
nous sommes en grand nombre ,
est, dst-on , la devise du chameau
de Dëziers.
CAMÎ LÈJH A ; Badauder, ou s'amuser à regarder' des choses qui n'en
valent pas la peine.
CAMI. ES à la fi dë cami ; il est
à la fin de sa courte.
CAÏÎIAS ; Chemise de grosse toile,
telle que les charretiers mettent en
guise de surtout , par-dessus leurs
habits.
CAMISA; Aller, faire son chemin. Fara deman bon camina; il
fera beau marcher demain ; et non ,
bon marcher. Caminas coume sëdtou;
marchez comme il faut.
CAMEL
CAMINÂDO , cominddo, oaclnstro;
Maison] curiale, ou presbytéraie. —
Réfectoire': Voy. Clastro.
CAMIJNÔLO. Voy. Careirou.
CAMÎZO. ES ën cor dë camizo ; il
est en chemise ; et non, en corps
deehemise, quoiqu'on dise , le corps
de la chemise séparé des manches
et sans rapport avec celui qui la
porte. Es pu prés la car që la camisa ; ma peau est plus proche que
ma chemise. Mettre quelqu'un en
chemise ; Àcad. ou le ruiner ; et
non , à la chemise.
CAMLZÔLO ; Une chemisette.
CAMPAS; Un hameau. Voy. Cappias*
CAMOUN. Ce nom propre est
rendu dans les anciens actes tantôt
par , cavus mons; moutagne creuse,
ou caverneuse : tantôt par, calvus
mons ; montagne chauve, ou pelée,
sur laquelle il ne croît point d'arbres qui en feraient comme la chevelure. Et enfin par , calidus mons ;
chaud-mont, ou chau mont, ou
éaumon, lesquels à leur tour conviendraient à un volcan , ou une
montagne qui a jeté dans l'ancien
temps des flammes.
GAMPA&NO. Je vais à la campa-
C À M
pagne. On dit aussi, un tel est i
sa campagne ; et nos armées sont
en caftipagne.
ÇÀMPAGKÔULË , ou vinona ; Le
champignon de couche, le seul
qu'on connaisse à Paris, et que les
ardiniers y font venir dans toutes
es saisons sur des couches de litière
et de crottin de cheval. C'est le
même qu'on trouve dans nos prés
où quelque cheval a fienté. Il a un
cercle , ou collet au pied ; le dessus
du chapiteau est blanchâtre; le dessous gris de lin, plus ou moins
foncé , selon qu'il est vieux ou récent; et il est vieux du matin au soir.
Ce champignon est du genre des
laminés. Le même joui' qui voit
eciore les champignons de ce genre
dans nos champs, les voit se flétrir;
il faut les cueiiiir dès le matin pour
les avoir dans leur fraîcheur : c'est
une plante éphémère ; ses progrès
ont été trop rapides pour être de
durée. Ou la compare avec îaison
à certaines fortunes dont elle est
l'emblème le plus naturel.
CAMPASÉJHA ; Brimbaler les cloches, st. fam.
CAMPASEJHÀDO; Plein un clayon.
CAMPAJNÈJHË ,
ou lëvadou ; Un
clayon , une clie, un éveutaire ,
uuccharpeigne: sorte de panier plat,
ou de plateau en carré long avec
un rebord ; il est fait d'osier, ou
de cotons , et très-commode pour
sécher les fruits au soleil et pour
élever dans leur première jeunesse
les vers-à-soie.
CAMPAIVETO ; La fleur du petit
liseron ; plante rampante. Voy. Courëjholo. — Campaiiët0.\ro\'.&ap?!éto.
CAMPAJVIÉ ; Un sonneur, un ca- >
rillonneur ; et non, un clocheron,
barbarisme commun, comme bien
d'autres, parmi les gens de lettres.
Les sonneurs imprudens s'exposent beaucoup en sonnant pour les
orages , lorsqu'ils attendent pour
les écarter que la nue soit sur le
gne i doit-on dire > et non, en cam.- clùcuer. Si le son des cloches fait
�C A N
fendre la nue, la foudre tombe sur
le clocher et tue le sonneur.
CAMPÂNO ; Une cloche. Elle est
attachée au mouton par ses anses
qui tiennent au cerveau de la cloche. Lorsqu'en tirant le bras où
tient la corde, on met la cloche en
branle, le battant pendu à la belière frappe sur les pinces.
Le tourillon, ou l'essieu du mouton, tourne dans les po'ttailkrs:, ou
crapaudines de fonte, attachées au
belfroi, ou charpente des cloches.
Les abat-vent des ouïes d'un clocher
empêchent le son de se perdi e, etc.
CAMPAOCRIÔLO ; Champ couvert
de la plante appelée chaussetrape. Vov. douriôlo.
CAMPAROL. Voy. Arciélous.
CAMPARÔLO ; Grande et ancienne
collerette de femme.
CAMPEJHA , acoursa ,
coustëjha,
ou acouti; poursuivre quelqu'un , le
galoper, courir après lui. Ldi campejha à co dépë'uos ; je l'ai poursuivi
à coups de pierres. — Campejha ;
Chasser , dissiper.
CAMPEJHA ;
Aller quérir, aller
chercher bien loin.
CAMPESTRE ; Terrain inculte et
agreste ; un lieu champêtre. — Pays
montueux. Un le dit par opposition
au pays de plaine.
CAMPIS ; îîâtard, enfant trouvé.
En v. fr. champis, ou avouètre, du
lat. campus ; comme si l'on disait,
(filius campi J ; de même que les
anciens disaient, (films terne. J
CAMPIS; Fripon, malin. — Brusque.
CAMPISSÂDO ; Frasque , impertinence. — Friponnerie.
CÂMPO. Douna la campa ; donner
lâchasse. A la edmpo, à la campa :
cri de guerre des enfans qui se
battent à la fronde, et qui répond
à , avance, avance , ou , à moi, à
moi. Voy. Tabo.
CAN , la can , la chan ; champ.
Can a plusieurs composés devenus
p. pr. tels que, can-bou a can-rëdoun,
CAN
can-rtoli, can-fégous , can-salado ,
etc. Voy. Chattibau.
CAN dë lëspitalé ; Champ, ou domaine des hospitaliers de St.-Jeau,
aujourd'hui Chevaliers de Malte.
Il v a plusieurs endroits de même
nom et appartenant auxmêmes maîtres : ce sont de grandes plaines suide hautes montagnes appelées,.
câousès ■
CAN-CAN ; fa un gran can-can.
Faire un grand quanquan de quelque chose. Acad. pr. Can-can.
CANA ; Mesurer à la canne. On
dit auner, pour mesurer à l'aune.
CANABASSARIÉ ; De la toilerie, ou
marchandise de toile.
CANABASSIÉ , ou candidirë ; v. I.
Marchand qui réunissait le commerce des chanvriers-filassiers, et
celui des merciers qui vendent de
grosses toiles. Eu italien, cauapa;
chanvre.
. CANABÈRO; Un roseau, une canne.
CANASIÊIRO ; Une chèucvièrc.
CANABOU Î Le chènevis : semence
ou graine de chanvre. Le chanvre
femelle sur lequel ou le cueille passe
pour être le mâle, parce qu'il est pins
haut, plus gros, plus vigoureux,
plus vivace que le vrai mâle, qui
est plus faible, plus petit et d'une
plus courte vie, mais dont la filasse
est plus fine. Les femelles des plantes
ne suivent point l'ordre qu'on voit
parmi celles des animaux.
Le chènevis est employé en cmu'ion pour les maux des reins et de
a vessie : lorsqu'on le met sécher
ivcc toute la plante pour le faire
mûrir dans le gevbier, il répand
'ne odeur forte qui porte à la
iête.
* CANADËLO ; Le charençon.
CANÂOU ; Un chéneau rte couverture de maison. La raison de ce
nom , chéneau, est qu'on les fait de
chêne du côté de Paris; on les fait
de fer-blanc en Languedoc. L'eau
des chéneaux se vide, ou par une
descente générale où toute l'eaa
�*3ff
CAN
s'engouffre, ou par plusieurs petites
gouttières qui rejettent l'eau de ta
jsluie dans la rue. Nos chéneaux et
JSOS gouttières sont soutenus par des
erocliets de fer.
Les gargouilles sont des gouttières
en pierre de taille saillantes, qui
rejettent de même l'eau des toits ou
des terrasses des grands édifices,
tels que les tours, les églises.
Nous nous servons à la campagne
de ehéneaux de bois, propres au
j*»ys, pour donner le sel aux brebis,
et pour faire passer l'eau d'une fontaine , d'une colline à l'autre.
CANÀOULO ; Sorte d'écliaudé :
fong gâteau fait sans œufs pour le
manger en carême.
* CANAR ; Un canard : il y en a
de plusieurs espèces décrites dans
les livres d'histoire naturelle : leurs
oeufs , leur chair , leurs plumes ,
leur fiente, sont un bon revenu de
la basse-cour. L'édredon ou , par
corruption , Vaigladou, duvet trèsehaud et très-léger, se recueille sur
le canard d'Islande, qu'on appelle
CAN
Fon dTun'digo cdndo ; fontaine d'ea«
claire.
CANDEL, grumel, ou eabudéoa ;
Un peloton de fil. Candel est corrompu àecapdel, diminutif de cap.
CANDÉLETO , ou daubrë drë ;
L'arbre fourché. Fa la candéleto ;
faire l'arbre fourché , ou cul pardessus tête. Mé fané fa'irë t'doubri
drë ; je ferais pour lui l'impossible,
je me mettrais pour lai en quatre.
Les espagnols disent de même ,
hazer la candelilla.
CANnÉLiÉ, Le mot chandelier se
dit également de celui qui fait les
chandelles, de celui qui les vend
et de l'ustensile qui les porte. Les
cliandeliers, pris dans ce dernier
sens, s'ils sont d'église, portent au
haut de leur tige, un bassinet pour
recevoir la cire qui dégoutte ; le
bassinet est surmonté ou d'une fiche
ou d'une bobèche. L'une et l'autre
de ces deux pièces portent quelquefois une bobèche mobile qu'on met
dans l'embouchure des chandeliers,
lorsque le cierge est trop menu et
qu'il chaneèle dans l'embouchure.
eïder.
On appelle chandeliers à plaqua
CANAR ; Un barbet et sa femelle,
une barbette. En espgl. cagno ; un ceux qu'on pend à un clou dans
les montées, comme on eu pend
chien; et non, un chén.
à bras dans les églises et dans les
CANASTEL , canastélo, et bandsto,
une corbeille, du lat. canistrum. Le galeries; toutes choses qui passent
diiniuutit'est canasleldu ; eorbillon. de mode, et qui , dans certains
On les fait d'osier, ou de cotons. endroits, sont remplacées par les
giobes de cristal , par- les lampes
Voy. Brëdoûh.
à réverbère.
CANATOU ; Pourvoyeur qui, dans
CANOÈLO; Chandelle, cierge. Les
lesgi'andes métairies, jorte le repas
chandelles
sont de suif, les cierges,
aux travailleurs.
de cire, de même que les bougies.
CANAVERA. V. 1. Roseau. Që issis
vëzër ël desert ? Canavera dët vënt Les cierges sont pour les églises.
moguda'-, qu'êtes-vous allé voir dans Deux sortes de bougie ; celle de
le désert ? Un roseaa agité par le table pour les chandeliers , ou pour
les bougeoirs , et la bougie filée,
vent.
CÀNCËS
Espace de terre qui pliée en petits paquets.
Ou appelle flambeaux de po'ng ,
reste à labourer aux deux bouts
d'un champ où la charrue à tourné, les grands cierges que portent les
et qu'on ne peut labourer qu'à la ■ marguiliiers , auxquels ou attache
quelquefoisdes écussous de fer-blanc,
maille ou au louchet.
où l'on peint les symboles d'une
CÀNCHOU. Voy. Grouchou.
confrérie t ou les armoiries d'na
CÀSDE; fui' j clair, transparent.
�CAU
Weigneur. Lorsque les flambeaux
sont faits de plusieurs mèches grossières enduites de cire de rebut,
ou même de poix-résine , ce sont
des torches qui sont, de même que
la bougie et les cierges, l'ouvrage
du cirier ; et non, du chandelier.
GANDÉLO* , est un terme commun
à plusieurs arts et métiers. Cheï
les charrons, c'est l'arbre , ou l'axe
d'une meule de moulin à farine.
C'est sur cet axe-, ou pivot de bois,
qu'on enchâsse celui de fer, sur
lequel porte la meule tournante au
moyen de l'an il. Voy. Nadilio.
CANDÊLO ; terme de charpenterie :
Le. poinçon posé debout sous l'arêtier , et qui porte par le bas sur l'entrait d'une ferme. — Cd«dêlo, terme
d'architecture; le noyau d'un escalier en vis, ou en limaçon, sur
lequel se réunissent toutes les marelles comme à leur centre. C'est
aussi le pied droit du milieu des anciennes fenêtres croisées en pierre
de taille : elles ont donné le nom
de croisées aux fenêtres qui ne le
sont plus.
* CANBÊLO. On appelle encore
de ce nom les stalactites qui se
trouvent dans les cavernes et lieux
souterrains, et celles qui se forment
aux gouttières lorsqu'il gèle.
i GAWDÊLOU ; Petit bout de bougie
filée. — Petit peloton de fil.
* CANDËLOÔSO ; Nosto Damo la
Candélouso: La Chandeleur. Quand
il fait beau ce jour-là, dit un proverbe, l'hiver dure encore 4o jours;
' et s'il fait mauvais temps, on peut
croire, au contraire, que les froids
sont passés.
CANDÊOUS , ou barjhêlouns. Voy.
Bar hilios. \
CÂNDI, ou cambë ; Le chanvre
qu'on fait rouir, ou macérer dans
de l'eau pour en détacher l'écorce,
ou la filasse. Canabis salivan. L. On
le sème dru , afin qu'il s'étiole , ou
que le brin soit menu, élancé et
saas kauches. C'est la pratique
qu'on suit en grand pour les bois
de futaie.
Le chanvre a les deux sexes SOT
des pieds différens. Ou n'arrache
les brins mâles, improprement dits
femelles , que lorsque les fleurs épanouies ont eu le temps de laisser
tomber leur poussière sur les fleurs
femelles pour les féconder ; autrement le vrai chanvre femelle, qu'.om
arrache le dernier, et qui, depuis
la fécondation, s'est élevé beaucoup
plus haut, ne donnerait point de
graine, ou n'en donnerait que de
stérile.
La feuille de chanvre est astringente et dessiccative.
CÀJSDOU ; Abonnement. Jimitn
doit cdndou ; s'abonner avec un
maréchal-taillandier, qui s'oblige
à ferrer, traiter, penser les chevaux d'une ferme , d'entretenir et
réparer les outils aratoires , à tant
par an, ea argent, ou en denrées.
* CAHEBAS J Mauve sauvage, «a
alcée.;
CAHÊIO ; Une haquenée. Si bêngut sus la canéio dë San Francës^
il est venu sur la haquenée des
cordeliers , qui voyageaient autaèfois à pied, un bâton à la maia ,
comme les apôtres.
Voy.
CANËJHA.
CAHEL ; Un
Cana,
tuyau de roseau, —
Une bobine de navette. — Un êtaï
à épingles.
CAHEI.A ; Se former en tuyau.
CAKËLIÉ ; Une cannaie : iïea
planté de roseaux ; et non , «m
cannelier, qui est l'arbre, ou ar->
buste de Ceyian , de l'écorce duquel
on tire la cannelle, ou cinnamonwv
CAHËLIÊIRO , ou candie ; jLe troa,
de la cannelle d'un niuid.
CAKÊLO ; Un roseau; et nom„
une cannelle , ni une canne : se*
dernier terme dit un rapport à «m
bâton sur lequel on s'appuie, qui
est le plus souvent, ou un roseau,
ou un rotiug, dit jonc des Indes
Orientales : mais ua roseau n'est
�t38
CAN
point par lui-même une canne ; il
ne le devient que par l'usage qu'on
en fait.
C'est avec du roseau qu'on fait
les dents des ros, ou peignes de tisserands , les anches des hautbois et
t!es bassons, c'est-à-dire les languettes qu'on embouche pour jouer de
ces instrumens. On dit en français ,
la cannelle d'un muid. Voy. èiico.
CANET, n. pr. de lieu, se prenait autrefois pour, une cannaie,
©u lieu planté de roseaux, b. 1.
ca/ietum , sive arundinaceum.
Ducange fait dériver ce mot de,
casnus ; d'où dérive à sou tour,
casnetum , le même que quercelum ,
lieu planté de Chênes , que les
picards appellent dans leur patois
quesne ; d'où ont été formés les
n. pr. Duquêne et le Quènoi, ville
forte de Hainaut, appelée en lat.
Casnetum, ou Quercetum. Le n. pr.
Quènel a la même origine et n'est
qu'un diminutif de quêne ; jeune,
ou petit chêne.
CANETO ; Un caneton ; le poussin
de la cane ; oiseau aquatique de
basse-cour. Le halbran est un caneton sauvage.
CASLTO, terme de rubanier; L'é>au!iu : petit bout de roseau sur
equelon envide la trame des rubans
et qu'on loge dans la poche de la
navette.
CANFIÉGOUX. n. p. Terre brûlée:
champ où le feu a passé et a tout
embrasé.
f
CANIFÉS.
Carnifés.
. Voy. Ên'go.
CANIS , canisso ; Raboteux, escarpé. — Revèche, âpre.
CANÎSSA ; Lambris de roseaux,
ou de claies de roseaux. — Canissa
unpu-z-dou; lambrisser de roseaux
un galetas , ou le plus haut étage.
CANÎSSO ; Une claie de roseaux.
- Une barbette, ou femelle de barbet, ea espgl. canizo.
' CAJSITOÜRTIE j Un plant, ou pied
de violettes.
CANÎLIO
C A N
Âso, Femelle du canard. Voy,.
ce mot.
CÂNO ; La canne: mesure de longueur. Celles de Montpellier et
d'Àlais sont de six pieds un pouce
et six lignes ; en tout soixantetreize pouces et demi , ou une aune
et deux tiers : en sorte que trois
earu.es sont équivalentes à cinq
aunes moins six ligues , de Paris.
* La cano se divise en huit pans.
Voy. ce mot. Celle d'Alais vaut
1,989 mèt. La canne carrée vaut
par conséquent 3,956 m. carrés.
* Ciso ; Mesure n'huile , vaut à
Alais 9,^2.1 lit. V. mësùros nouvilos.
CAJVO ; Un roseau. Rascla dë cdnos, au figuré ; garder les manteaux.
CANONÊJHÉ, v. 1. Chanoine. Le
lat. Canonicus rcgularis , ou chanoine régulier, sont deux termes
synonymes ; puisque le terme , canonicus, dérivé du grec , canon , signifie , regularis ; et par tant chanoine régulier est le même que ,
régulier. Voy. Mac*ri.
On voit par là que le simple nom
de chanoine avertit ceux qui le portent , que pour avoir changé la
forme et la couleur de leur habit,
en se sécularisant, ils ne sont pas
moins obligés à la régularité de
mœurs et de conduite , qui fait
spécialement l'âme et l'essence de
leur état.
CÂNOS ; Les fleurettes du vin :
ehancissure blanche , espèce de
moisissure qui nage sur le vin mal
bouché , et où la partie aqueuse
domine dans une trop grande proportion. C'est ce qui sort le premier
d'une bouteille et le dernier d'un
muid. On dit au figuré, ës k las cdnos ; il est à sec, on au dernier sou.
en lat. canus ; blanc.
* CANOU ; Canon. — Canou dë
soufrë ; Un bâton de soufre.
CANOU ; Un tuyau d'orgue , de
fontaine, etc.La tuyère d'un soufflet.
C ANOusi/aJ doussels ; Les tuyaux,
ou les plumes en tuyau des jeunes
*C
�CAN
C A. N
eîseaux. Les oiseaux.de cette nichée,
dit-on, n'ont eucore que des tuyaux ;
ils commencent à les pousser : ce
sont les grosses plumes naissantes
des ailes. On dit aussi du blé qui
n'est pas épié , qu'il n'est encore
qu'en tuyau.
CANOUNA ; Être en tuyau , monter en tuyau.
* CANOUNÀDO ; Coups de Canon,
décharge de inousqueterie ; la canounâio a dura tou lou mati ; le canon
a tiré tout le matin ; aômën pa pus
la canounddo ; nous n'entendons plus
le bruit de l'artillerie.
G ANOUNÂDO ; La conduite d'une
fontaine, faite ordinairement en
tuyaux de grès, ou de poterie. On
appelle canaux, ou conduits , ceux
qui sont couverts. Mais en parlant
de la totalité de ces canaux, on
dit, la conduite de cette fontaine a
coûté tant.
On appelle aqueduc , les conduites de grande construction, soit
qu'elles soient soutenues sur des
arches , comme celles du Pont-duGard et de Cas erte , château du roi
de JNapIes, soit qu'elles soient souterraines.
On fait aussi des conduites avec
des arbres de brin percés , plus solides que les tuyaux de terre cuite ,
ou avec des pierres creusées eu gouttière , dont on forme par leur assemblage une rigole ; ou enfin , par
différentes couches de mastic l'une
sur l'autre ; ce qui était la construction des anciens aqueducs des romains.
* C A NOUNGË , fi-anc is é de ca n on ge.
Voy .Canonêjhë , qui est le vrai
moj languedocien.
CAÎÎ'JURGA, v. 1. Être admis, ou
reçu au rang de chanoine, b. lat.
canourgarii sive in canonicum recipi.
C'était autrefois la dévotion des
laïques de cette province , d'être reçus après leur mort chanoines de
quelque église, au moyen d'une aumône convenable. Les cbiiuomes de
i.
1S9
ce temps-là étaient sans doute , pour
la plupart, de saints personnages ,
et les bons laïques croyaient que
de leur être associés dans ce monde ,
pouvait contribuer à partager leur
bonheur dans l'autre.^
CANOÛRGO. n. pr. Église de chanoines , ou toute autre construction
faite par eux.
CA.N-RËDOUN. n.pr. Champ rond,
ou arrondi.
CAN-RÎOU. n. pr. Champ arrosé
par des ruisseaux, en lat. campus
irriguus.
CAN-SALADO. n. pr. de lieu. Ce
terme répondrait-il au lat. campus
salinus , ou terre d'un goût salin ,
pour être imprégnée d'alun , ou de
vitriol ? Le nom propre , pâoumo
salddo serait dans le même cas. Ce
qui en fait douter , c'est qu'on a dit,
can salddo pour, carn salâdo ; viande
de porc salé.
CANSAT ; Malade , maî-en-point.
— Las, recru , fatigué.
CANT, V. 1. Combien. Cant pai
avê ^ Combien de pains avez-vous ?
Cant pus ; combien plus.
CANTA. Canta clar; avoir la voir
sonore et agréable. Las fdios cantou prin ; les filles ont la voix~aigaë.
Canta fa plôourè ; chanter , ou Je
chaut fait pleuvoir ; mais c'est le
chant des psaumes , accompagné
de ferventes prières. Cette façon de
parler doit être très-ancienne, puisque Sénèque dit quelque part : ( An-
tiquilas credebat attfahi imbrcs cantibus. )
CANTA , se prend quelquefois
pour, sonner, ou résonner. Aqël
pla canto dou roui ; ce plat fêlé sonne
creux. Cette tuile n'est point fêlée ,
elle résonne bien.
Pour ne pas confondre dans la
prononciation résonner avec , raisonner , il faut ouvrir un peu plus
la bouche à la syllabe rai, qu'à ré.
Il y a des gens qui ne raisonnent
pas , ils ne font que résonner.
On dit d'une marchandise qui a
18
�i4o
ÇA'N
haussé de prix : Fdou canta pu nAou)
il faut coucher bien plus gros.
CANTAR, V. 1. Une absoute , un
service pour les morts. C'est dans
ce sens qu'on trouve ce ternie dans
les vieux registres des notaires des
Cérènnes ( Duo solidi, pro uno cantaré ) ; deux sous pour une absoute.
CANTAZOUS ; Disposition à chanter. Soui pa en cantazous ; je ne
suis pas d'humeur, ou en train de
chanter.
«
CÂMTË , cûgnë , ou cun ? Lequel ?
Canto , cùgno , ou cûno ? Laquelle ?
Cdnlés , cûgnês, ou cûnës ? Lesquels ?
CANTEL ; Le chanteau d'un pain ,
l'eutamured'un pain ordinaire, celle
d'un pain bénit. On dit aussi , le
chanteau d'un manteau , d'un fond
de tonneau , d'une meule de moulin , etc. : c'en sont des pièces en
forme de segment de cercle.
C ANTÉL (de); De champ : on le
dit de la situation d'un corps plat
pore debout sur la tranche , ou sur
la partie la plus mince , comme le
sont des livres sur les tablettes
d'une bibliothèque.Bouta dé cantel;
poser de champ, en b. br. cant ;
l'épaisseur d'une planche.
CANTO-PERDRIS , ou trintanélo :
Le S.'-bois , le garou à feuille
étroite : arbuste de nos landes, dont
Péeorce est caustique. On l'emploie
fraîche eu cautère derrière les
oreilles, lorsqu'il faut donner aux
humeurs un écoulement. Têro dé
canto-përdris ; un terrain sec et
aiide. Daphne laureola , L.
CANTOU ; Coin, angle saillant ,
carrefour.— Ruelle. Cap de canton;
coin de rue. Au figuré. A vira lou
canton ; h tète lui a tourné.
CANTOUNÂUO ; Ordures entassées
«n un coin.
CANTOUHIÊIRO ; Femme de mauvaise vie.
CANTODRLËJA ; Fredonner , eu
gringotter un air, une chanson ; la
chanter à voix basse et, comme ou
dit , eutre les dents.
C'A 0
ou cantitrlo; Tête,
bon sens. A bàno canloûrlo ; il a du
bon sens. — Cantoùrlo , ou mouníno',
ivresse. A la cantoùrlo ; il est ivre ,
la tète lui a tourné.
CANÚLO ; Tuyau de seringue ; et
non , qnenulc , qui est un barbarisme , ni canule, qui ne se dit que
dz l'espèce de tuyau que les chirurgiens mettent, dans les plaies profondes , pour en faire égoutter la
sanie , ou dans la piqûre faite avec
le trocar aux hydropiques , pour
faciliter l'écoulement des sérosités.
CÂoti, ou eu ? Qui iuterrogatif.
Cdou pico ? qui est là ?
Ciou , cal, chdou, ou câoulé} Le
chou. I-a fa sous cdous grasses; il
y a fait ses orges, st. f. J.-a cdous é
cdous ; il y a fagots et fagots. Cal
cabus ; chou blanc , chou cabus.
C.*,OU, cal, cald , chaou , chald ;
Chaud , chaleur.
Cette différence dans la prononciation d'un nom qui signifie la
même chose, vient de dialectes
diftérens. Et l'on observera que ,
parmi ces dialectes , celui qui est
propre au pays des montagnes se
distingue des autres par la prononciation de notre ch, dans les mots
tels que, clidbro , charavira , chassôgno , cha chanta , fa chald , etc.,
ce qui sonne mal à l'oreille des habitans des plaines et des villes , qui
traitent ce langage de grossier.
Mais cette prétendue grossièreté
est mie affaire de goiit, sur laquelle
il n'y a qu'une personne désintéressée et. sans préjugé national, qui
puisse bien décider : il est du moins
à présumer que les pays 1 'plus
éloignés du commerce des TIRCS et
de la fréquentation des étrangers ;
tels que le sent les povs de montagnes, ont l'avairiage d'avoir mieux
conservé l'ancienne langue et d'en
avoir moins altéré la prononciation,
que dans les plaines plus fréquentées , parce qu'elles sont plus traversée» de grandes routes.
CANTOÙRLO,
�CAO
On convient en effet que l'altération de l'idiome d'un peuple est
d'autant moindre, que ce peuple a
été plus confiné : c'est parce que
la nature a , pour ainsi dire, isolé
le pays de Galles, entouré de montagnes, qui le séparent comme d'une
barrière du reste de l'Angleterre ,
et que la basse Bretagne était comme
une espèce de cul-de-sac de la Gaule
et de l'ancien pays des Celtes ; c'est,
disons-nous, pour cette raison que
la langue celtique s'est mieux conservée dans ces contrées que partout ailleurs.
Ce que nous venons de dire de
la différente prononciation et du
changement de la syllabe , ca en
celle de, cha , a lieu pour le changement qu'on fait de même de la
voyelle a, en celle de o, dans les
mêmes mots et les mêmes endroits
ti'écédens : ainsi dans les cantons
es plus isolés des montagnes , si on
y dit , chdou , par ex. au lieu du
cdou , ou du cal des plaines , on y
prononce aussi, bajhôno et chaslôgno , par ex. au lieu de , bajhàno et
casttig io. Et il est à présumer que la
première de ces prononciations ,
qu'il plaît à quelques personnes d'appeler grossière, et qui nous paraît
donner à un mot plus d'emphase ,
est de la plus haute antiquité.
Pour revenir aux termes qui font
le sujet de cet article, chaud et chaleur ne s'emploient pas indifféremment. Chaud est toujours adjectif,
il vient après un verbe et ne doit
point être joint avec un autre adjectif. Ainsi on dit très-bien , j'ai
chaud, il fait chaud , souffler le
froid et le chaud ; et non, j'ai un
grand chaud, ni il fait un grand
chaud , etc.
Chaleur est un substantif qui va
très-bien avec un adjectif, soit devant , soit après le verbe. Ja crains
la chaleur , la chaleur est étouffante , ou sent nue extrême chaleur , etc.
-~
Í
CAO
xii
ÇÂOTJ , chai, cha , chdou ; Il faut.
Ne dites pas, il fallait que j'aille",
ou que j'a'las, que je vins, que tu
aimas, que tu reçus, etc., mais que
j'allasse , que tu vinsses , que tu
aimasses , que tu rerusses , etc.
CÀOUCA , ou calca ; Fouler le
grain ; et non , le dépiquer : terme
très-impropre , et mène peu usité
dans la signification naturelle , qui
est, ôter le chagrin, adoucir, calmer. Ce gain, ait-on , Fa dépiqué
de toutes ses pertes. Voy. Escoudr'c.
Càouca lou bla à l'âiro ; fouler le
blé à l'aire ; et non , à F i ère , qui
est un lourd bai barisme. On dit ea
proverbe : Li vâi dë tou sowi cor
coumo las cdbros can cdoucou ; il y
va de cul et de tête , comme une
corneille qui abat des noix.
Le terme , fouler ne se trouve
pas au sens de càouca , dans le Dict.
de l'Acad. parce qu'on ne foule pas
le grain à plus de cent lieues audessous de Paris , mais qu'on le bat
en grange dans tout le nord du
royaume. C'est la raison , pour le
dire en passant , pourquoi il manque dans cet ouvrage , bien d'autres termes qui ne laissent pas d'être
français. Càouca. eu lat. calcaré.
CÀoucÂno, ou soulâdo et calcado ;
Une airée , une séance de foulage ,
ou la quantité de gerbes qu'on foule
eu une fois, eu une ou deux réprises. On dit aussi, line airée de
froment, pour la quantité de gerbes
de ce blé qu'on iriet en une fois
sur l'aire. Avén fa dos câoucddos ;
nous avons fait deux airées.
CÂOUCÂDO , ou calcddo. Voyez
Cdoucâjhë.
CAoucÂGJVO. Aco's cdoucàgno ;
cela n'est pas malaisé.
CÂot C.AJHË ; Le foulage du blé :
l'action de le fouler. A cousta tan
dë cdoucâjhë ; il ena coûté tantjv.ur
fouler. La pàlio l'âou pa lou cdoucâjhë ; le jeu ne vact pas la chandelle.
CAoucij. ; Lâche , mou , pesant.
�CAO
'ifc
CAO
— Butor. Gròsso cdoucâlo ; grosse mouvement de colère. L'a tuia su
bête. — Uno cdoucâlo ,une bégueule.
CÂOUCÂLOS ; Des corneilles.
CÂOUCALOUS ; Malingre, maladif.
CÂOûCAZou;La saison défouler;
"le foulage. Vou pagarâi pêr càoucazous ; jejvous payerai au foulage des
grains, à la saison des aires, ou
quand nous foulerons , ou absolument , au foulage.
CÂouco , ou gdotigo ; Un plumasseau, une tente faite de charpie
pour mettre sur une plaie.
CÂouco ; Quelque, pour le féminin. Câouco J&nno ; quelque
femme.
CÂOUCUS ; Quelqu'un,quelqu'une,
un quidam.pr. kécun , kécune , keke
chose , un kidam. Un quelqu'un,
un quelque chose , au lieu de, quelqu'un , quelque chose, sont des
expressions vicieuses. Le bel usage
ne souffre pas non plus , un chacun,
au lieu de , chacun.
CÂOUDËJHA , terme de blanchisseuse. Couler la lessive à chaud.
L'eau de la lessive doit être chaude,
pour extraire plus facilement les alcalis de la cendre et les dissoudre :
sans quoi ces sels ne pourraient
s'unir à la graisse du linge et s'en
charger. La graisse elle-même doit
être fondue par la chaleur pour se
détacher du linge et s'unir aux sels
lixiviels. Le coulage de la lessive
est une vraie opération chimique.
CÂOUDËJHA ; Battre , ou brasser
une liqueur chaude pour la refroidir ; on bat le thé , le café, en les
versant alternativement de la tasse
dans la soucoupe. — Cdoudéjha ;
faire chaud.
CÀQUDËJHÂDO ; Un réchaud, une
chaude. Donna uno cdoudejhâdo ;
donner un réchaud à la lessive ,
c'est-à-dire, la réchauffer avec de
nouvelle eau chaude.
* CÂOUDËTOS. Voy. Tè'los.
CÀOUDIÈIRO ; Chaleur, forte chaleur.
CÂOUDO ;
Promptitude , premier
la cdoudo ; il l'a tué dans un premier mouvement de colère. On disait en v. fr. tout ému de chaudecolle.
* ClotlDÔLO das jhusiious ; Pain
azime, ou sans levain.
CÂOUFËJHA , verbe fréquentatif ;
Réchauffer , chauffer à plusieurs
l'éprises , en appliquant des linges
chauds sur quelque partie du corps.
CÂOUFI.IT , ou confit ; Plein ,
farci, entièrement plein.
CÂouMÊiRO ; Une tannerie ; et
non , calkière , barbarisme. On apprête les peaux des boeufs et des autres animaux dans les tanneries avec
du tan , ou de l'écorce moulue de
chêne qu'on met par lits, ou qu'on
stratilieavec les peaux dans les fosses
au tan ; ce qui s'appelle , tanner.
Lorsque le tan a servi, c'est de
la tannée.
Les peaux, avant d'être tannées ,
ont reçu d'autres apprêts, entre autres , celui de la chaux pour les dépiler.
CÂOUKIÊIRO est dérivé de, câou;
ou a câou. Voy. A câou.
CÂOOKILIÀDO. Voy. Coucouliddo.
La touffe, ou huppe de plumes relevées sur la tête de cette espèce
d'alouette, représente grossièrement
une coquille : de là le nom de,
cdoukiliado.
* CÂOÙLA ; Un plant de choux.
On les cultive en grand dans les
Cevenues, pour l'engrais des cochons.
CÂOULA ; Figer, cailler.
CÂOCLÂDO ; Du caillé.
CÂoeLAT. Ce terme qu'on trouve
dans un tarif du prix des denrées,
au Xli.e siècle , serait-il synonyme
de, caulado ? Mais pourrait-on dire,
comme il est porté dans ce tarif :
Lo câoulat si vën à sësliés , o a eiminas ?
CÂOULË-BRU ; Le chou vert.
CÂOULËJHA ; Effeuiller un ebou.
Les arbres fruitiersiju'on effeuille,
I
�CAO
»p
CAO
CÀOt'SSA uno âissddo , uno r£lio,
ou qu'on dépouille de leurs feuilles
au temps de la sève , ne produisent etc. Recharger une maille , un soc
presque que des feuilles l'année
d'après : c'est ce qui arrive aux mûriers cueillis pour les vers-à-soie et
aux. autres arbres rongés par les
chenilles , formé de , câ'oulé; chou.
CÀOULICHOUS. Voy. Têto-iêbrë.
GÂOUXÎLIOS ; Les rejetons d'un
chou, par lesquels on prolonge sa
durée ; ce qui le rend de service
une année de plus.
CÀOUIIAS , ou cdoumagnas. Voy.
Chdou masse , dérivé du grec, câouma ; de même que, cdoumië ; sensible au chaud.
CÂOUNIT ; Trépassé.
CAOUPIZA , ou cdoussiga ; Marcher sur quelque chose , la fouler,
y mettre le pied. M'avez cdoupiza ;
vous m'avez marché sur le pied; et
non , vous m'avez marché dessus.
Cdoupiza; foulé aux pieds.
CÂOÛPRÉ ; Tenir , être contenu.
'Aco li po pa cdouprë , cela n'y saurait tenir. Po pa cdouprë clin sa pel;
il ne saurait plus tenir dans sa peau.
Au figuré , U podë pa cdouprë ; cela
ne peut entrer dans ma tête, ou je
ne saurais le comprendre, en espgl.
caber.
CÀOUQÍLIO ; Une trompe. C'est
en architecture une coupe de plusieurs pierres taillées et appareillées
avec art pour porter solidement en
saillie une partie d'édilice , tel que
le coin d'une maison.
CÂous , ou cdoussêno. V. Acdou.
CÂOUSSA ; Chausser , buter un
arbre, un pied de céleri. Së câoussa
d'un pendoutrë ; se méchausser ,
ce qui n'arrive pas avec les souliers
qui vont indifféremment aux deux
lieds. Ou se méchausse , en mettant
e pied droit, par ex. dans le soulier ou le sabot du pied gauche.
CioussA Vâiro ; Glaiser une aire
à fouler le blé, pour en rendre le
sol ferme et uni ; c'est ce qu'on fait
encore mieux au défaut de glaise,
ayee de la. bouse de baeu/.
Í
de charrue , ou tout autre outil : y
appliquer de nouveau fer pour
l'élargir, ou l'allonger et l'acérer
de nouveau.
CÂoûssAiîÈîíTA , v. 1. Chaussure.
Jhon disia , no so digns desliar lo
corës dë la cdoussamënla di lui. Jean
disait, je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers.
CÂOUSSÂNO ; Bride , licou.
CÀOUSSAT. Voy. Câomsié.
CÂOUSSATARiÉ; Bonneterie,chausseterie : fabrique de bas, de bonnets. On appelait autrefois les bas,
des chausses. De là le nom , haut
de chausses , ou la culotte. Crtriéiro
dë la Cdoussatariê ; rue de la Chausse ter ie.
C ÎOUSSE ; Un causse : haute montagne , ou suite de montagnes terminées par une plaine de plusieurs
lieues d'étendue, sur laquelle s'élèvent pourtant des buttes et des colliues , mais où il est très-raie de
trouver des fontaines.
Les bords des causses, ou de ces
plaines élevées , sont très-escarpés
et représentent la tranche, on l'épaisseur de différentes assises, ou bancs
de terre et de rochers dont les causses sont formés : ces bancs et ces
couches de terre parallèles à l'horizon , sont de nature calcaire : c'est
par là qu'on les distingue dans Je
pays de ce qu'on appelle, la montagne, dont le terrai u et les rochers,
de mica-schista et de granit, sont
entassés irrégulièrement, et ont
île? productions différentes et une
tout autre fraîcheur que les causses.
Ces causses paraissent être une
des parties du globe qui n'a point
éprouvé de bouleversement depuis
le dépôt des différentes couches de
limon , devenus dans la suite bancs
de rochers calcaires , dans lesquels
on voit, non-seulement à la surface
de la plaine , mais à différentes hau| teurs , des coquillages fossiles : ce
�ï44
CAO
«pi est un phénomène remarquable,
qu'on n'a que peu ou point expliqué
jusqu'à présent , et dont cent naturalistes ont parlé.
C'est sur les causses des diocèses
«le Mende , d'Alais et de Vabres,
qu'on fait, avec le lait des brebis
«fui y paissent, le fromage appelé
«le. Roquefort. Causses , du latin ,
toutes.
CAODSSËKAR ; Habitant des causses.
CÂOÏTSSÎDO , on caicido ; Le cliar«iou hémorroïdal. en lat. circium arw&nse sonchi folio.
CÂQUSSIÉ ; Chaussure;: nom générique qui comprend non-seulement les souliers , les sabots , etc.,
mais une espèce de guêtre , ou gros
Èas de paysans sans semelles.
CÂOUSSIGA. Voy. Cdoupiza.
C Î.OUSSIGÂDO , L'action de marcher sur le pied de quelqu'un. —
Cdoussigddo , v. 1. foulé aux pieds.
CÂOUSSIGAR , v. 1. Fouler aux
.pieds, mareher sur quelqu'un. Moutas compankas ëntorn lui ëstans ; ën
aissi që me si lor së cdoussigavan ;
E.ne grande foale était autour de
Jésus, e:isorte qu'ils marchaient les
uns sur les autres. En cant maïormënl vos pëssatsmerirpëior tormënts,
lë Ml de Deu doura cdoussigat ;
combien pensez - vous que mérite
de plus grands supplices, celui qui
aura foulé aux pieds le Fils de Dieu;'
El cdoussiga lë Irulk dë vi ; ( ipse
calcat torcular vini. )
CloüssiGAR , v. 1. Regimber.
Dura eâoiisa ës à tu cdqussigar cou ■
ira Vagulho ; ( contra slimulum caleitrarc. J
C îoussiGïré ; Un chaufournier :
il fait cuire la pierre à chaux, cassée
en morceaux en la stratifiant avec
du charbon fossile. Il y a tel four à
chaux dans nos cantons qui brûle
sans s'éteindre depuis plus d'un siècle. Le feu sacré des vestales n'était
pas plus perpétuel.
CÀOUSSIJSÂDO ,
ou calcinâdo ;
CAP
Chaux détrempée des tanneries et
tirée des plains , ou fosses où
l'on fait dépiler les peaux. L'Académie dit, la palmée : espèce de
chaux dont les tanneurs se servent
pour enlever le poil de leurs cuirs ;
notre cdoussinddo serait donc en
français, de la palmée. — Cdoussinddo est aussi de la chaux mêlée
avec les cendres des manufactures
de savon.
CÂODSSOÛ ; Chausson ; et non ,
chausson de pied : expression vicieuse , pareille à «elle de, cor au
pied : ce dernier mot est de trop
dans l'une et dans l'autre.
CÂOUT'A-CÂÒUTO ; En tapinois ,
en catimini , ou tout doucement.
l-andvo cdout''-à-cdùuto ; il y allait
en marchant sur la pointe des pieds.
CÂODTÉLOUS ; Pointilleux. — Fâcheux.
CÂouyi, Chdouvl ; ou Cal-vi, n.
pr. Chau-vin , ou Cal-vin.
CÂOUZAR. v. 1. Persécuter.
CÀOÜZAR. v. 1. Chausser.
CÂOUZAS. v. 1. Chausses. Dënancinh lë, é cdousa las tuas cdouzas ,
(prœcingete et calceatecaligas tuas};
prenez votre ceinture et mettez vos
souliers.
CÂOuzË. .Moussu
cdouzë ;
Monsieur.... chose, pour dire,
Monsieur un tel, dont on ne se rappelle pas le nom.
CÂoiTZËjMO. Voy. Cdoussêno.
CÂOUZÎDO ; Choix, élite.
CÀODzîsco ; A. la bonne heure,
passe pour cela.
I, À ouzo. I-a toujhour câouzoti
ioulro à fa ; il y a toujours quelque chose à faire ; et non , chose
ou autre , qui est un anglicisme.
Parlo , së sie's bono cdouso. Si tu
es de Dieu, parle. Conjuration que
font ceux que la peur a saisi dans
l'obscurité, pour quelque bruit
qu'ils ont pris pour celui d'un revenant.
CAP, OU , ca ; Tête, bout, extrémité, de quelque chose. Cap dè
�CAP
tan; Le premier jour de l'an. "Voy.
Ca. N'a ni cap , ni cënléno ; cela n'a
ni têle, ni queue. On le dit au propre d'un écheveau qu'on ne peut
démêler. Ni a pas cap ; il n'y en a
point. Pas cap dëboussi , oudébrico)
point du tout. Pas cap ; aucun ,
aucune. Pas cap d'ôrnë cjë bisco ;
nul homme vivant. Tu siés cap é
cdouzo ; tu es l'auteiar de cela. Entré
capéco; entre œil et bât, c'est-àdire , entre tête et queue : expression dont on se sert eu parlant de
la taille d'un gros poisson.
Les dérivés de cap sont, capcl,
capélë, capëlï, capêlëlo , cape/ha ,
capâjhë, capëlan, capitulo, capitàni,
capigna, capêlo , capeirou , etc. etc.
CAPÂJHË. V. L Capitation. h. lat.
eapagiitm.
CAPARASSOU , ou fdat ; L'émouehette. — Caparaçon.
On metenétéeten voyagel'émouchette sur un cheval, pour le garantir des mouches. On le couvre
eu hiver dans l'écurie , du caparaçon, pour le défendre du froid. Ne
confondez pas l'émouchette avec
l'éinouchoir. Voy. Mauscal.
CAP AS, ou tesiâsso , augmentatif
de , cap , grosse tête, forte tête ,
bonne.caboche.
CAP-BAL; En bas,
en enbas ,
de haut en bas.
CAP-BAS; Fin, rusé, sournois,
qui va la tête baissée.
CAPBILIA ; Culbuter, précipiter,
tomber la tête la première, du grec,
calaballo.
CAP-BIRA; Tordre le cou, retourner : mettre en haut ce qui était
en bas. Voy. Cafira.
CAP-D'ÂOUTAL : Fête majeure.
C U'-DÉ-CANTOU ; Coin de rue.
CAH-DE-CCSTO ; Point le plus élevé
d'un coteau ; point culminant d'une
route.
CAP-OË-DETS , et son dér. cadedis ;
Le bout des doigts.
'CAP-EK JIIOUVES , le même que,
Abat dé la jhouincsso ; le chef de la
CAP
i|5
jeunesse, que les .romains apps-,
laient, prínceps juventuiis.
CAP-DE-YÎLO; l'extrémité de laviife.
CAP-D'OSTAL ; L'aîné, le chef de
la maison.
CAP-DUEIL , ou cap-devlii ; v. L
La principale maison d'un domaine»
d'un fief, qui en faisait, pour ainsi
dire, le titre : ce n'était quelquefois
qu'une tour seigneuriale. Telle était
l'ancienne tour de Narbonne, appelée par corruption , capitole.
CAPEIROU. Voy. Basai.
CAPEIROU ; Chaperon. V. Cap'èlS.
GAPÉJHA , ou tëstëjha ; Monti'er
le haut de la tète ou le bout du nez,
pour épier sans être aperçu. Ou le
dit aussi d'un furoncle qui commence à se former.ou à prendre
une iête.
CAPËJHA ; Dandiner la tète ea
dormant.
CAPEL, capéou; Un chapeau, ea
v. fr. un chapel, une petite chape,
— Une couronne, dérivé du lat.
eappu. On se couvrait la tête d'une
petite chape ; son diminutif est ,
chaperon. C'est de là qu'est formé
le français, chapeau, et même le,
chapelet , en tant qu'il imite une
couronne à mettre sur la tète et
à la couvrir, ce que faisaient les
couronnes fermées. Edou-capel ;
mauvais bruit, calomnie.
CAPELA ; Couvrir d'un chapeau.
CAPELÀDO , ou dés capëlâdo ; Salut
du chapeau, coup de chapeau. Fa.
uno capëlâdo ; Oter le chapeau ,
saluer quelqu'un : cela ne vous coûtera qu'un coup de chapeau.
CAPËLAN, chapelan , chapëlô Prêtre , abbé , toute sorte d'ecclésiastique séculier, en v. fr. prévoire
et prouvaire. Vers la fin ou XV.*
siècle on disait en français dans
notre province , un chapelain ; au
lieu d'un prêtre. Le mot capclan , de
même que, chapelain, chapelle, et
le lat. capellauus, dérivent du laî.
cappa , chape ; c'en sont des diinu».
( bruvior ouppa.J
�ï46
CAP
C A P
C'est par l'idée intermédiaire dè
couronne, que le chapeau a donné
l'origine au chapelet, vulgairement
dit patenôtre, ou couronne de la
vierge.
Le chaperon qui tenait autrefois
lieu de chapeau, s'enfonçait dans
la tête par cet endroit marqué d'un
petit bourlet eu anneau de deux
pouces de diamètre. H y a bien loin
du chaperon de nos consuls et du
chapelet de nos nouvelles mariées,
à une coiffure de tête , à quoi l'un
et l'autre servaient il n'y a pas deux
siècles, en celte , cabell ; chaperon.
CAPELETO , coucarélo , ou campaMcunla d'dou consta das capélan;
Monter en fauconnier, c'est-à-dire, neta ; Le nombril de Vénus ; plante
grasse qui croit sur les vieux murs
du côté droit du cheval.
CAPELAN , en termes de magna- ombragés et humides. Sa feuille
gueiïe ; V er-à-soie mort d'une ma- ronde ressemble à un petit chapeau
chinois. Elle tient par le centre à
ladie qui le fait devenir noir.
un pédicule qui sort immédiatement
CAPELAN ; Poisson de mer appelé
de terre. C'est une plante rafraîen lat. gaddus.
CAPELAN ; Le carthame, ou sa fran chissante. Cotylédon umbelicus , L.
CAPELÎNO ; Une têtièrebâtard, dont la semence , appelée
CAPÊLO , ou chapêlo ; Sorte de
graine de perroquet, est une bonne
nourriture pour cet oiseau. La fleur jeu de mérelle, auquel les enfans se
de carthame sert aux teinturiers du divertissent eu sautant à clochepetit teint pour les jaunes et les pied et en poussant un galet sur
ponceaux. Carlhamus tinctorias, L. les divisions d'une échelle tracée à
CAPELE , ou chapèlë ; Petit cha- terre , ou sur un carreau.
* CAPÊLO ; Chapelle.
peau , couronne , chapeau d'une
GAPELU , capëlâdo, capurla , ca~
mariée : le chapeau de fleurs , ou
de roses, tout pareil à celui de cer- purlddo ; Huppé, huppée. Poule huptaines d'entre les coiffures dites à pée , une alouette huppée , ou qui
la grecque. Ce n'est aujourd'hui porte sur sa tête une touffe de pluqu'une simple couronne de myrte mes relevées, ou une huppe ; ce
que la mariée porte le jour de ses qui est aussi le nom d'un oiseau
noces, ou le plus souvent qu'une huppé , appelé autrement , puput.
On peut dire aujourd'hui d'une
cocarde d'un riche ruban , attachée
au - dessus de l'oreille ; ce qu'on fille d'un bas , ou fort médiocre
n'imaginerait pas avoir été un cha- étage , dont la tête est surmontée
peau dans son origine , pas plus d'une haute coiffure à la grecque ,
que le chaperon des consuls et au- que c'est une personne très-huppée,
et lui appliquer le dicton languedotres gens de robe.
Cette cocarde , au reste , est le cien : Eniploumâdo coumuno miàlo
privilège des seules vierges , ou de limoniéiro.
CAPÉTO ; Mantelet d'enfant. —Un
celles qui se prétendent telles.
Carga lou capëlë ; se faire noter, paysan.
CAP-GROS ; Un têtard. Voy. nzê.
se perdre de réputation , se donner
CAPIGNA, capigncjha, 014 carpéna
«ui mauvais chapeau.
On appelait, capellani, les clercs
qui gardaient la chape de St.Martin,
comme la principale relique que nos
rois faisaient porte:1 avec eux à la
guerre. On appliqua ensuite ce nom
à la châsse et même au petit édifice
qui contenait celte relique, et qu'on
appela chapelle , sainte chapelle : et
les prêtres destinés à la servir furent
appelés, capellani, chapelains ; comme qui dirait, gens de la chape, ou
tle l'édifice de la chape. Or, chapelain est le même que, cap clan.
On appelle en fr. par dénigrement
un pauvre prêtre , un capelan.
�GAP
se picoter, se pointlller, se
disputer. —Se battre, être en noise,
ou en castille. st. fam. On le prend
communément pour les picoteries,
on petites querelles qu'ont entre eux
les en tans, et qui ne vont pas plus
loin qu'à se prendre aux cheveux ou
à la tête, du lat. caput. Ces femmes,
dit-on en ee sens, se pointillent continuellement : elles ont toujours quelques pointilleries , quelques picoteries. Àcad. On disait en v. fr. rioter.
CAPIGNOUS , ou capigné ; Pointilleux, hargneux, querelleur.
C APILI A ; Culbuter, tomber la
tête la première.
CÁPIOL. V. 1. Chef ou capitaine.
CAPITALIÉ. V.,1. Entrepreneur.—
Fermier.
CAPIT km-, Capitaine; et non,
captaine : mauvaise prononciation
que nos prétendus élégans ont copiée de quelque anglais.
CAPITEL, ou cabucel; Couvercle:
tout ce qui Couvre, tout ce qui tient
lieu de tête^ tel qu'un chapiteau de
colonne. Capitel est le masculin de
'{si ) ;
capilêlo.
CAPITÊLO ; Hutte ou baraque de
vigne : très-petit bâtiment voûté et
terminé en cône, principalement
destiné à mettre à couvert un cuvier
en maçonnerie, où l'on égrappe la
vendange pour en faire les charges
des mulets ou des charriots.
CAPITOL, V. 1. Le point principal.
CAPITOL, V. 1. Chapitre : assemblée des principaux habitans d'une
ville. On appelait, ii capitals, les
membres de ces assemblées, enb.lat.
Càpitularii, ou domini de capitulo.
La lettre de la reine Blanche aux
consuls de Toulouse portait en titre :
Vilectis de capitulo, etc. C'est ainsi
qu'on appelait capitale de Montauban , le collège des consuls de Montauban.
- C'était le ternie courant; il fut
l'origine du nom de capitouls, que ì
prirent au commencement du XIV >' ■
siècle, les consuls de Toulouse: nom
- *■
-I.
CAP
_ i4
7
qui ne vient pas de celui de capitale,
mais du lat. capitulant. Voy. l'ilist,
de Languedoc.
CAPITOU ; Ferme d'un chapitre.
CAP-MAS , ou cammas ; Chef-lieu
d'un domaine , celui qu'habite le
maître ou le seigneur. — Chef de
famille. Caput domûs.
CAPOU , terme de boucherie ; La
boîte à la moelle : pièce de l'épaule
du bœuf, à laquelle le ;.rderon et le
collier se joignent. C'est au-dessus
de la boite à ia moelle qu'on trouve
la veine grasse.
CAPOU ; Le chapon d'un potage
maigre : morcéau de pain bouilli.
— Celui d'une salade , ou croûte,
frottée d'ail.
. * CAPOIT j'Chapon.
* CAPOU, OU capoun; Capou, d'où
l'on a fait le verbe , capoima , qui
se dit également lorsqu'on fait des
chapons : deux choses très - différentes,
CAPOU LA , ou côussi ; Hacher
menu, couper en morceaux, découper avec des ciseaux. Capoula.
coumo d'erbêlos ; hacker comme
chair à pâté, b. lut. capulare. Va
déçret. cité par Dueaage porte ces
mots : Caput de'nfaris capiiletur.
CAPOULOCIV ; Voy*. Êseapoutotm.
CAPOCIVADOU ; Eu âge d être chaponné.
CAPOUTA ; Donner des coups sur
la tête, — Tapoter.
CAPSÂÎVA ; Le licou d'une bête
de somme.
'CAPTAL; Ancien nom de dignité
des plus illustres maisons d'Aquitaine. Il répond à, chef. Le Captal
de Buch est aujourd'hui le plus
connu par notre histoire. ÏSuth ,
ou buçf, le hiême que, bœuf.
CAPTALIER
,
o déoiUëtnën
:
v, 1.
Débiteur. --'Êntrepveneur, fermier.
CAFUcrajtfij'ib'; Secousse de la
tôle, que faioaiëiit pour la dcccnvrir
ceux qui porta teu t des.capucfcons./*<i
dë citpncMitdilos vdandiiieven avant
la tête , ou de côté eu dormant."
�tfa
CAR
CAR
; Un capuchon , un capuce ; et non , un capuçon. Le capuchon des chapes d'église a conservé à peu près son ancienne capacité. Nos neveux verront un jour
celui des moines et des religieux se
rapetisser, et réduit enfin à la petite poche du camail des chanoines,
autrefois assez ample pour couvrir
la tête et le visage ; ce qui n'était
pas du bel air.
CAPDRLÂ ;
Huppé. Capûrlo ;
huppe d'oiseau.
CAPUZA ; Charpenter, menuiser,
tailler du bois en menus morceaux ,
l'amenuiser. -- Dégauchir , équarrir
une pièce de bois. Les scieurs de
îoug équarrissent leur bille avant
de la scier. Un menuisier dégauchit
une pièce de bois avant d'y passer
la varlope.
CAPOZADOU ;
Atelier où l'on
charpente des pièces de bois pour
différons usages.
CAPUZÂIRK ; Équarrisseur. Le proverbe dit : Vâmi ntdi ëstrë près d'un
CAPÛCHO
eag. . . . què près d'un capuzdirë.
et
clnere
agere
pœnitenlldnt.
J
; Prendre le bras de quelqu'un , lui donner le bras ; et non,
carrer, terme très-impropre. On
dit, se carrer , ou piaffer ; se redresser , se pavaner, marcher avee
une affectation de vanité et d'arrogance propre aux petits maîtres qui
portent à l'église ces airs qu'il*
quittent devant un supérieur ordinaire. Së card counCun châfrë ; se
pauader comme un coq d'Inde. —
Së card; s'asseoir, se mettre à l'aise.
CARABAGNÂDO -, parabastddo , ou
boulissou ; Une batelée, une prodigieuse quantité.
CARABÀOUGTÎA ; Creux. Un arbre
creux , ou creusé de pourriture.
CARABÂOUGNO ; Le creux , la car»
vite d'un arbre pourri.
CARÂ
CARABÂSSO.
Troumpa la carab/isso^
frauder la calebasse , ou la gabelle.'
CARAEÊNO. Voy. Canélo. Le terme,
carabine dériverait-il de carabêno ?
CARABIJNËJHA ; Mener quelqu'un ,
le traîner après soi dans diff'érens
endroits pour lui faire compagnie.
Porter un enfant, ou quelqu'autre
chose dans diff'érens endroits.
CARÂDO ; Une charretée , plein
un charriot, une voie de bois , de
foin , etc. pr. chartée.
CARAFRACH, V. 1. et n. pr. Brisetête , ou plutôt brise-face, d'après
l'étymologie de ce nom, composé
de , cdra et fracho , du lut. frango.
Carafrach est l'ancien nom des fourches patibulaires de A'ismes.
CAPUZÎLIOS ; Copeaux , gros ou
menus , que la cognée détache
d'une pièce de bois.
CAR ; La chair, la viande. Ce dernier terme marque toujours un rapport à la chair en tant qu'aliment.
On ne dit pas en montrant un gigot
cuit ou cru, voilà de bonne chair ;
mais, de bonne viande. Quand on
fait la dissection , on sépare la chair
des os ; et non , la viande. Car
CARÂIRÔOU , cardirol , careirou
cVdoussel, terme de nourrice ; du
nanan. Es pu près la car që la ca- et caminoi ; Un sentier ; et non, un
mizo ; ma peau est plus proche que viol.
CARAL ; Un carrelet : filet de péma chemise. Acad.
cheur. II est carré et soutenu aux
CAR-DK LAS ARMOS; Le charriot,
la grande et la petite ourse : deux quatre coins par deux bâtons en
constellations qui paraissent tour- croix , dont le milieu est pendu OR
attaché au bout d'une perche.
ner autour de notre pôle boréal.
CARAL ; Ornière ; trace que les
CAR A , v. 1. Mine , visage. No
vulhas jhujhar segon la cara ; ne •roues des voitures l'ont sur la terre.
Les ornières sont d'autant plus projugez point selon les apparences.
fondes , que la voiture est plus charCÀRA , v. h Ciliée. Ën car» è ën
ctnëresea Jq>' pëiijdjnsa ; ( in eiliçio gée «l queies jaules sont plus étroi-
�CAR
fe's. — On dit, la voie, ou le train
d'un carrosse , d'une berline , c'està-dire, une légère tracsque laissent
leurs roues sur un chemin.
CARAL dë fabrë , ou cago jêrë ;
Le mâchefer , ou les scories qui se
détachent du fer dans une forge ,
et dont il forme des masses spongieuses. On appelle fritte, dans les
verreries, un pareil commencement
de vitrification. Le charbon de terre
qui contient trop de bitume, brûle
le fer, ou le réduit en scories, en
le dépouillant de son phlogistique.
CARAMÂKDO. Voy. Calamândro.
CARAMEL , ou caramélo ; Tuyau
de blé , chalumeau, flageolet champêtre fait avec un tuyau de blé , ou
d'écorce d'arbre. — Caramel ; scion,
ou jet vigoureux d'un arbre. — Caramel dë cordos ; un paquet de cordes de jonc. Fa pëta soun caramel ;
jouer du flageolet, en lat. calamus.
s). 1. calamellus.
CARAMÔTO , caramodo , ctvàdo ,
salicà , langoustin ; La chevrette de
mer, petite langouste crustacée, du
genre ou famille des écrevisses.
CARAMCA ; Du calencar ,
toile
peinte de Perse.
CARANOVO , n. pr. corrompu de
cazo-nóso ; Maison neuve : de même
que , cara viêlio ; vieille maison.
GARAOU , ou caral ; Ruisseau des
rues. - Ornière de charrette , voie ,
ou train de carrosse. Voy. Caral.
Coupa cardou ; traverser quelqu'un
dans ses projets, Voy. Cadaràou.
CARAS ; Un tombeau. — Un radeau.
CARAVÈN ; Précipice.
CARAVIRA ; Troublé , étourdi ,
étonné. Soûi tou caravira ; je ne
sais où j'en suis.
CAR
149
changer de parti, dérivé de caro j
face , et de vira ; tourner.
CÀRBË , ou cambè. Voy. Candi.
CARBBNAIL. Voy. Canabiêiro.
C ii'. BO ; L'anse d'un pot , d'un
panier , d'un chaudron.
CARBOU ; Du charbon , de la
braise. Nous confondons ces deux
derniers termes , parce qu'ils ont
un nom commun en languedocien.
Les charbonniers font le charbon
dans les bois , et nous le vendent
au poids.
La braise est du charbon éteint
ou allumé de nos cheminées , ou
des boulangers , et toujours des débris du bois qu'on y brûle. Le charbon allumé entête ; ce que ne fait
pas la braise.
CARBOU ; Du charbon de terre ,
du charbon minéral, de la houille.
On ne la trouve communément que
dans les terrains et parmi les rochers graveleux : plus il est profond
et humide, meilleur il est pour les
forges. Il est ordinairement par veines , ou filons plus ou moins épais ,
parallèles , et séparés l'un de l'autre par un banc de rocher.
CARBOUGNÉ ; Charbonnier qui
fait, on qui vend du charbon de
bois. — Mineur de charbon de terre,
qui tire ce minéral avec le pic. Un
sa carbougné ; un sac à charbon.
D'un sa carbougnë po pa sourti farina blâneo ; il ne peut sortir d'un
sac que ce qui y est.
CARBOUGNÊIRO ; Une charbonnière ; place marquée dans uu bois
pour y faire du charbon. — Carbou*
gnéiro ; le tas de bois artistement
disposé , dont on fait un fourneau
à dem L-couv ert de terre , e t où le
CARAVIRA, charavira , carohirat,
charbon cuit.
ou ëmbéji ; Défiguré , laid , affreux ,
CABBOUGNÊIRO : Mine de charbon,
contrefait. Las counvënsious Van appelée en Flandre , houillère ; d'où
caravira ; les convulsions , ou une sont tirés les n. pr. la Houillère,
paralysie lui ont contrefait le visage. fies Houillères, b. lat. hullce. C'est,
CARAVIRA; Imbécile. Ès un pâourë
dit-on , dans le pays de Liège qu'on
Caravira ; c'est un pauvre imbécile. découvrit en laoo , les premières
CAHAYIRAR ; Touraer casaque > mimis de charbon de terre.' Celles
�I5'Ò
C A. R
de la grand'cojjobe de Trouiîlas ,
et <Je la forêt de Portes , au-dessus
d'Àlais , sont renommées par la qualité et l'abondance de leurs filons
horizontaux , et d'environ dix pieds
d'épaisseur. Mlle , eu saxou, charbon.
Lou carbougnè Joug fié mestre' din
sa carbougnéiro ; le charbonnier est
maître dans sa maison.
CARBOUIYÀDO; Ëtuvée de mouton,
ou de gigot de mouton ; c'en est
une épaisse rouelle du côté de la
noix, lardée de gros lard , qu'on
met à l'étuvée dans une terrine.
Elle devient un haricot, lorsqu'on
y ajoute des navets , ou quelqu'autre
légume pareil.
Une charbonnée , en français ,
est une côte de bœuf, ou un petit
alovau. C'est aussi un morceau de
viande qu'on fait cuire et griller sur
les charbons.
CARBOÍ'WCLE ; Le charbon , maladie inflammatoire que les paysans
superstitieux, n'osent nommer par
son nom , et qu'ils appellent , la
micitdnto , comme ils disent , la
làngo , au lieu de, la couleuvre. Les
vrais noms de ces choses portent
malheur , selon eux, ou sont d'un
mauvais présage.
CARBOUSÉL( bla ) ; Du blé niellé,
ou touché par un brouillard appelé ,
nielle , qui le change eu une poussière noire. Le mais et le froment
y sout très-sujets.
M. Néédam ayant observé au
microscope des fibres de blé niellé ,
cueilli depuis deux ans , s'aperçut
que ces fibres mises dans l'eau ,
reprenaient vie et frétillaient des
deux, bouts comme des anguilles.
On garantit de ceti - rouille le blé
des semailles , en le faisant tremper
deux jours dans une forte lessive
de cendre et de chaux, a laquelle
on ajoute de l'alun dissous.
CARBOUÌNÍLIO; DU poussier : menu
charbon.
CAPVCAGÎJ'A ;
Chercher noise ,
CAR
inquiéter. — Presser, solliciter.
CARCAGÎÎÂIRE ; Hargneux , grondeur.
CARCÀIZË. V. 1. Un carquois.
CARCANÂOUS ; Gros
et vilains
souliers.
CARCAJÎAS , ou carcanis-carcanas.
Voy. Turtanas.
CARCAVELA; Tourmenter, agiter.
CARCAVÊI.O, not carcavèlo ; Noix
dont l'amande sèche branle dans la
coque. Carcavèlo , le même, que ,
cascavélo , féminin de , cascavel.
CARCAVIEL; Décrépit de vieillesse.
Es tou carcaviêli ; il est tout impotent , ou écloppé. Uno carcaviélio ;
une vieille futaille , termes d'injure
et de mépris.
CARCAVIÉLI
, ou acarcavièli ;
Cassé, tout ratatiné de vieillesse.
GARCE, V. I. Une prison.
CARCHÔFLÉ , ou carchôfo ; L'artichaut. On y distingue , sur - tout
dans la grande espèce appelée,
artichaut blanc , non-seulement les
feuilles du calice dont on mange
le bout inférieur ; mais le cul de
l'artichaut, ou la partie charnue en
forme de disque très-large, et le
foin , ou les lilamens qui tiennent
au disque : ce sont les embryons
des fleurons, doni.l'assemblage fait
la fleur de l'articitaut. .Cette plante
se multiplie d'oeilletons.
CAIICHÔFXÉ ; La
cardonnette : .
espèce d'artichaut.
CARCHÔI'LË - n'ÂzË ; Le chardon
aux ânes, cu lat. carduus vulgaris
caule crispo, angiisli-folio.
* CARDÈLO. ; Le laiterou. Sonclius
oleraceus. L.
CARDÊTO , féminin de , Cardet.
u. pr. Le séneçon : plante qu'on
donne à manger aux petits oiseaux.
Ser.ecio vulgaris, L.
CARI)ÎNO, cardi, ou cardounîlin ;
Le chardonneret qui se plaît sur les
chardons dont il beequète la graine.
Le proverbe dit: pêscdiré dé liguo ,
cassdirë dé cardounilio , faghëi'oil
jhamdi bâno cousina.
�CAR
; Le cardon : plante potagère : espèce d'artichaut, dont ou
mange la côte des feuilles qu'on a
fait blanchir , et qu'on apprête à
la sauce blanche, comme les cardes
de poirée.
CARDOÛLIO ; La grande carline ,
ou caméléon blanc : plante épineuse
des pays froids. Sa fleur, qui est oie
IaJtargeur du grand soleil et. qui
y ressemble , est appliquée contre
terre et sans tige: étant sèche elle
sert d'aréomètre aux. paysans qui la
clouent il une fenêtre en dehors, où
elle annonce les variations de l'air
en se fermant , ou se rouvrant ,
selon qu'il fait sec ou humide.
. Sa racine est aromatique. On
mange en sauce le cul de la fleur ,
comme celui de f artichaut de Laon ;
on le mange cru , et ou eu fait de
bonne contkure.
Le nom de carline vient , diton , de Charlemagne , à qui un
ange montra cette pla.ite comme
un bon remède contre une maladie
qui régnait dans son armée , sans
doute dans les Pyrénées , où il y
eut de si beaux faits d'armes.
CARDOCS ; La cardonnette : espèce d'artichaut épineux dont la
îleur sert à cailler le lait.
CAROOÒSSÉS ; L'épine - jaune, en
lat. scolymus : plante à fleur jaune,
commune dans le bas Languedoc.
Ou en mange la raeiue eu sauce et
en friture.
. CARK , ou carlch ; Le charroi, la
voiture. Aco me costo tan dë cari ;
cela me coûte tant de voiture.
CARÎ'.IKOU , caminoi , viol , caminolo ; Sentier ; et non , chemin de
lièvre , ni viol. Ln v. fr. venelle ,
féminin de venel. n. pr. On disait,
enfiler la venelle.
CARËJHA ;
Charrier , voiturer.
AqëC digo carëjho ; cette eau est
bourbeuse. Aqél vi caréjho ; ce vin
n'est point clarifié, il dépose au
fond. On dit au figuré, carëjhou
pa entén; Usas YÍvent pas d'accord,
CARDO
CAR
5T
T
leurs chiens ne chassent pas ensemble.
CARËT;ÏADIS ; Voiture , porté de
dehors, ôli carejhadis ; huile étrangère , par opposition à l'huile du
pays. Lu podagre dit : scûi pa carejhadis ; je ne suis guère allant.
* CAREJHÂIRË ; Voiturier.
CARÊIHE; Sédiment, dépôt d'une
liqueur.
. ,
CARETHG-TËMPÂSTO ; Un portemalheur.
CAREL, ou calël ; Une lampe à.
queue , qu'où peut suspendre à uu
clou. \oy. Dut.
-,
CAREL ;
Petite lèchefrite dans
laquelle on fait cuire de la saucisse.
CAREL , Carré de gros papier,
dont on a relevé les bords comme
ceux d'une lèchefrite , et sur quoi
on place les vers-à-soie qui sortent
d'éelore. — Carel, ternie de pêcheur.
Voy. Caral.
CARÉLIA ; (Eilleté ,
poreux ,
spongieux, plein d'yeux; tel qu'est
le pain bien levé. — Carélia ; plein
de chambres et de soufflures ; connus
le sont les pièces de fonte et les
laves de volcans. — Carëliu ; plein,
de bulles , comme le verr e.
CARELIÂDO ; La jusquiame, ou la
hanebane : plante dont la feuille
approche de celle de l'artichaut : elle ..
est veloutée et ses semences reu-,
fermées daus une capsule en forme
de gobelet , sont grises et très-menues.
Cette plante est uu violent narcotique. Ses racines,qui ressemblent
a celles du panais , ont donné lî«u
à de fâcheuses équivoques : ceux
qui en mangent tombent dans une
profonde léthargie qui se termine
souvent par la mort. Les acides
sont d'abord recommandés , et ensuite les vomit i l's.
On emploie ui ilemcnt les semen - ;
ces de la hanebane pour apaiser
la douleur des dents , eu portant
sur la partie affectée, au moyeu
d'un entonnoir , la vapeur de l'eau.
�*5a
CAR
C A R
1
chaude dans laquelle ou a jeté de
cette graine. Hyoscyamus niger, L.
CARËLIO ; Une lampe à pied.
CARÈLO ; Une brouette. -- Car&o.
Voy. Tirôlo.
CARÈMO. l-ài prêcha set ans për
uno carémo ; j'y ai été sept ans prêcher le carême.
CARBSXIÉ ; Cherté, disette. Ou
dit, de grande disette, grande abondance.
CARËSTIO ; Autour, amitié, charité.
CARËSTIOUX ; Cher , renchéri ;
«rai met sa marchandise à un trop
haut prix.
CARËTAL. Cami carëtal ; grand
chemin, grande route. — Carëtal ;
ornière de charrette.
* CARËTËJHA ; Voiturer.
* CARËTIÉ ; Charretier.
*CARÊTO; Charrette. Carëtoùna,
Son dim. petite charrette.
CARÊTO , diminutif de câro ; Un
masque, un faux visage.
CARGA ;
Prendre. Cette étoffe
prend ( et non , charge ; ) de la
poussière. Carga couni un'abèlio ;
chargé comme un mulet.
CARGADOU ; Le chargeoir : l'endroit d'une vigne où l'on fait les
charges de la vendange.
CARGADOOIROS ; cargastiêiros , ou
èngastiêiros ; Corde k charger : partie de l'agreil d'un bât de mulet.
CARGHJÍ ; Étui à épingles.
CARGHÊTO , trëliêto , vizâdo, ou
àndot ; Une moissine, une viette :
brin de sarment auquel tiennent
deux grappes de raisin , qu'on sûspend à un clou.
On conserve long-temps le raisin,
lorsque , après en avoir fait sécher
la rafle , on le tient dans un endroit
sec , fermé et obscur , sans que
les grappes soient entassées l'une
sur l'autre.
CARGO , ou comovi, terme de
vigneron : une viette , un coursou.
La viette est un sarment taillé sur
le cep, d'environ un pied de lon-
gueur , qu'on plie pour l'attacher
en arc avec du pleyon sur le moignon du cep , ou de la perche.
Le courson est de même un bout
de sarment , mais taillé beaucoup
plus court ; il n'a que deux ou trois
yeux, et fati gue moins le cep que
ne fait la viette.
CARGOCÊLO ; Manière de porter
quelqu'un sur les épaules ou, comme
on dit, en St. Christofle. Porta à
cargocêlo ; porter à cheval sur les
épaules, plus usité que, porter à
chèvre-morte , ou à brise-cou.
Fa cargocêlo , ou ëskino - d'dzë j
Faire à quelqu'un la courte échelle ,
l'épauler , lui prêter le dos pour
grimper sur un mur, sur un arbre :
c'est la situation où se mit le bouc
de la fable , pour aider le renard à
sortir du puits. On disait dans ce
dernier sens en v. fr. combrecelle.
CARGO-PÊLIO , ou salnal ; De la
bruine , ou menue pluie. Tombo dë
cargo - pëlio ; il bruine ; et non ,
brouine.
CARIÂJHË. V. 1. Train de grand
seigneur.
CARIÈIRO ; Rue , qu'on écrit et
qu'on prononce comme rue , plante
d'une odeur forte. Nous sën vis për
carièiro ; nous nous sommes vus
dans les rues , ou dans la rue ; et
non, à la rue ; encore moins , en
rue. Resto ën carièiro Bdoubélo ; il
demeure dans la rue Ilaubèle , ou
bien , il loge chez un tel, rue liaubèle. Je l'ai rencontré dans la rue.
.Dés ëscus së trobou pa à la carièiro ;'
on ne trouve pas dix écus sous les
pieds d'un cheval. Cariëiro , du lac.
carrus ; chemin à charriot; euespgl.
carera.
Ce que les tailleurs d'habits languedociens appellent , carièiro ,
ceux de Paris l'appellent œil ; les
uns et les autres l'entendent d'une
grande caisse qu'ils tiennent sous
leur large table.
Cette équivoque couvre , dit-on ,
les petits krcius dont ou les accuse i
�CAR
lorsqu'un particulier réclame les
rogn ures considérables de son habit,
on lui dit chez nous qu'on a tout
jeté à la carièiro , et le tailleur parisien répond à pareille demande ,
que ce qui lui reste de l'étoffe tiendrait dans son œil.
CARLNCA ; Crier. On le dit du
«ri des roues d'une voiture , dont
l'essieu est mal graissé, et des gonds
rouilles d'une porte.
CARIÔLO ; Brouette. — Civière à
roulette. — Petite charrette couverte
de toile et garnie de bancs.
CARITADOUS , ou variladiè. v. 1.
Charitable , aumônier. — Distributeur d'aumônes, b. lat. caritaderius ;
ce qui n'a aucun rapport avec ce
qu'on entend communément par un
aumônier , ou un ecclésiastique
chargé de dire la messe pour une
communauté , ou chez un particulier , et qui, eu cette qualité , ne
donne pas plus l'aumône que le commun des fidèles , ni pour son compte,
ni pour celui des personnes dont il
est l'aumônier , ou plutôt le chapelain.
CARIVARI , ou calibari. Voy. Charavari.
CARMANVRAN ; Le dimanche de
la quinquagésime et les jours qui
suivent, jusqu'au mercredi des cendres. — Carmanlran ; le carnaval ,
le mardi gras. — Carême-prenant.
C'est au dimanche de la quinquagésime que commençait proprement
l'ancien carnaval,ou [ccarmanlran,
dont le diminutif carmantrilo fut
une extension , et comme le prélude ; mais ou l'étendit ensuite bien
au-delà , puisque ces jours de divertissement , qui, dans l'intention de
l'église , doivent être des jours de
pénitence , commencent à présent
le jour des Rois.
CÎULYUSTRAN ; Carême-prenant:
homme de paille qu'on porte dans
les rues le mercredi des cendres.
Semblo carmanlran ; il ressemble à
»w eui ême-preuant. Ou 1« dit d'une
CAR
.53
personne vêtue d'une manière extravagante. On appelle àJParis ua
chie-en-lit , un masque mal équipé
qui cou>t les rues.
Carême-prenant se dit aussi des
trois jours gras qui précèdent immédiatement le merdretli des cendres. On le prend plus particulièrement encore pour le mardi gras.
CARMANTRAN est le même que,
carême-entrant, ou les jours avant
l'entrée du carême ; et le fr. carnaval est composé lui - même de
deux mots languedociens; savoir;
carn ; chair , ou viande, et aval ;
eu bas , ou à bas ; viande à bas.
V oy. sur la prononciation de quinquagésime le commencement de la
lettre Q.
CARMANTHÈTO ; Le dimanche et
la semaine de la sexagésime. , qui
précèdent immédiatement le dimanche de la quinquagésime.
CARN. V. I. Chair , viande. Cam~
mortal ; viande de bête morte. Carn.
de/noria ; viande passée. Voy. Car.
CARNABIÔOU , ou cornobiôou ; La
vesce sauvage à fleur jaune : plante
légumineuse qui vient dans les blés "
elle n'a qu'une fleur sur chaque
pédicule ; ses grains sont grisâtres
et aplatis, Vicia lutea , L.
CARNACIÉ. V. 1. Cruel , brutal :
ce qui est différent du fr. carnassier , ou qui se plait à manger de
la chair crue , comme certains animaux , ou à manger de la viande ;
ce qui se dit des nommes.
CARNADÙRO ; Le teint du visage ;
et en terme de peinture , la carnation , ou la représentation , par le
coloris , de la chair de l'homme.
CARNAL; Le charnage : temps auquel il est permis de manger de la
viande. On fait meilleure chère en
charnage, qu'en carême. Charnage,
dans cette acception, est populaire.
Voy. Carnën.
CARNEL ; Un créneau.
CARMEN , carnàjhë, ou carnalajhi ; Le charnage, ou la dîme des
�ì%
CAR
agneaux , des chevreaux, etc. , qui
re\ ient au déciniatctir, ou au dinèsr son fermier. Le décimaleur
«iîuîe sur le lainage et le chaînage.
•
CVRMFILIO; Peau de viauue maigre. Toute sorte de YÏande extrêmement maigre.
CARXIFÉS , ou canifes ; Malaise,
inquiétude, souci dont ou est, poulains! dire, bourrelé, ai un carnifjs ;
j'ai quelque chose qui me ronge.
C'est ce que M.n>0 de
Sévi gué
appelait , un dragon. Ma hlle , <iiteiie, j'ai un dragon, du lat. cainijex.
CAP.ÍÍISSOÜ ; Carnosité , eseroissance charnue; telle, par es., que
celle d'un polype.
CARN-MOKTAL ;
Viande de bête
morte d'elle-même, ou qui n'a point
'été tuée. Tug li mazelier una cègnda
én l'an jiwron
dë Dieu, r/ë en
dan , lur eciën
poir'nla. Cost.
CARNOT
sobr'ëls ir. Evangelis
alcuna guisa non vën, carn-mortal ni carn
d'Al.
et carnel. v. I. Uu cré-
neau, ca v. ir. carneau.
CÂRO, ou cara ; Aline , flir du
visage. Bono câro ; bonne mine.
Btio cdro d'ômë ; bel homme , une
physionomie heureuse. Ben pan, bon
vi , e hoiio câro d'ostë ; bon pain ,
bou vin et bonne mine. — Cdro ; uu
ni:iS!jue , du lat. cara.
Ou (lisait en y. 1. chiera , comme
en ital. ciera, ( qui se prononce
comme notre chiera ) , pour mine,
accueil, contenance, semblant. Fabien la plu gran chiera ; ils faisaient
le plus beau semblant. Fa bona chiera;
-foire un bon accueil. De là le français, chère, pxis et confondu avec
le sens de , régal de table.
C'est dans celui de câro, pris pour,
bonne miiie , qu'Ovide, racontant
l'accueil et le repas champêtre que
Piiikuion ct Uaucis tirent à Jupiter
et ii son compagnon Mercure ,
ajoute, ( prœterea vultus accessere
boni); ce qui rend très-bien notre,
C AS
peau, ou le b^at de la forme : et il
a une bonne carre , c'est-à-dire , de
bien larges épaules. Acad.
CAUOBLRAT ,
ou ëmbcfi. Voyez
Caravira.
CABOLIS ; Un carolus : pièce de
monnaie qui valait deu*, blancs ,
ou dix. deniers.
CAKOLO ; Lne brouette.
CAROU ; Espí ce de mé.leil, ou mélange de froment et d'orge. Le
inéteil ordinaire est un mélange de
froment et de seigle. Y oy. C.oussrgal.
CAROUGNÂDO ; Une charogne :
bête morte qu'on jette à la voirie.
On appelle par extension , charogne , toute sorte de viande de mauvaise qualité, ou celle qui commence
à se gâter. Ou en eicepte certain
gibier qui, pour être bon , doit être
vené ; venaison cependant qui est
un commencement de pourriture,
dont on est convenu de n'avoir point
d'horreur; car la plupart des goûts
et des aversions sont uue aùaire
d'opinion et de préjugé.
CAROÙJHË ,' ou Ciip-roujhë. Voyez
CcibassùdoCARPAK ; Bonnet, ou toquet d'enfant : bonnet de quelque riche étoiié,
bonnet de parade , dont la mode
commence à passer : c'était un certificat de jeunesse pour de jeunes demoiselles à qui , pour cette raison ,
ou le faisait porter bien au-delà du
terme de l'enfance.
CABPAXS ; Des coups. Carpan de
p'ênizo ; un souftlet.
CARRECT. V. 1. Impôt, droit de
transport, en lat. \cctigal, de veho.
CÀRÏA. v . I: Acte, registre, pièce
de procès.
CARTABLE ; Porte-feuille , du lat.
cariouolus.
CARÏÀIRÔLO , ou carléirôlo ; Un
quartaut de yra , ou la quatrième
partie-d'un muid.
*CARÏÁIROU ; Quarteron , quart
de cent. Un carldirou d'espingos ;
paquet de 25. épingles- Un carldirou
bóno cdro d'ôxlë.
Ou dit eu ir. la carre d'un clia- de poûmos ; 20 pommes.
�CAS
CUITAT. , ou cartâirou. y. I. Me-
sure de vin qui répondait à notre
pinte d'aujourd'hui. Voy. Pinto. Le
mié cartal est notre miéjho ; et le
cariai était lui-même la quatrième
partie de l'éminal de vin. Tots qê
vin vendon à taverna aion sesleiral,
éminal è cartal. Cost. d? AL
C.ARTÂoud'0/i ; Une canne d'huile.
Elle pèse vingt-une livres. Lou sélié
est le quart de la canne d'huile ; et
le cartâirou en est la seizième partie. Le mot cartdou exprimait probablement autrefois le quart d'un
ce;it pesant, ou d'un quintal : auquel cas la cartdou , qui n'est aujourd'hui que de vingt-une livres,
en pesait quatre de plus. V. Cdno.
CARTËNIÉ. Voy. Qartènié.
CARTIPEL ; Cartel, ou étiquette
qu'on attache sur un sac des pièces
d'un procès , du lat. carta et pellis.
* CARTO ; Quarte , mesure de
superficie de cent arpens ( Voy. ce
mot ) ; elle vaut à Âlais, 4 ares
98,75 centiares.
* CARTO ; Mesure de capacité
pour les grains. = i,285 décalitres.
CARTO-TOÛCHO ; La giberne d'un
soldat , ou le fourniment qui contient de quoi charger un fusil. —
La cartouche , ou la charge du fusil
roulée dans du papier.
* CARTOD ; Carton.
CAS. Il faut dire , au cas qu'il
vienne quelqu'un ; et non , au cas il
vienne quelqu'un. Une personne disait dans une assemblée où l'on proposait des cas de conscience : Permettez-moi, Messieurs, de faire mon
cas ; cette personne voulait dire ,
de proposer un cas, ou mon espèce ;
ce qui est fort différent.
CASCA ; Mettre dedans.
CASCA ; Frapper contre, choquer,
heurter.
CASCAL ; Bruit des noix qu'on
remue : paraît d'origine celtique. —
Le clossement de la poule : cri qu'on
pourrait rendre par, ca-ca-xa-ca-cd,
ce qui est différent du gloussement
1.
CAS
55
I
de celle qui couve et qui semble
dire , glou-glou ; car il n'y a rieu
dans les cris de la voix naturelle
des animaux , qui soit exactement
nos sous articulés.
CASCAL , est aussi le gazouillement
des oiseaux ; et au figuré, celui d'une
assemblée de femmes qui parlent
tout*» à la fois : et en cela , il y a
nombre d'hommes qui sont femmes.
CASCAL. Voy. Rouzigou.
CASCALIA ,011 cascaliéjha ; Closser.
Les poules clossent lorsqu'elles ont
faim. — Cascalia ; gazouiller, babiller , jabotter. On le dît aussi du
gazouillement des enfans qui commencentà former des sons articulés,
et qui ont de la peine à se faire entendre. Cet enfant commence à
gazouiller.
CASCALIA ; Le courcailïet de la
caille : cri , ou chant de cet oiseau,
qu'il fait en trois temps , dont le'
premier pourrait être représenté par
aiie note blanche de musique, etles deux autres par deux crochets.*
Le languedocien abonde en termes
de cette mesure , qui sont ce qu'on
appelle des dactyles en poésie latine.
Le courcailïet ou appeau des cailles, est aussi un sifflet pour attirer
cet oiseau en contrefaisant son cri.
Ces noms sont formés par onomatopée , ou imitation de la chose
qu'ils signifient.
CASCAVEL , ou kiscdbél;-\3ti grelot , ou orne de grelots ; les hochets
des ;enfans, et la marotte de Momus , dieu de la folie. Ce terme paraît être formé de cascal. en espgl.
cascavel.
CÂSPI , ou caspitaine , interjeetion. Dame ! peste !
CASSA-CASSA ; Chat, au chat : Gri
pour chasser cet animal.
CASSÍGNO. n. pr. de lieu très-répandu , et qui, pour cette raison , a
dû avoir une signification que nous
croyons être une chênaie ; son diminutif est, cassagnêto ; son aug.30
�'t$6
C A S
mentatif , cassagnas , eu cassanas ,
tous u. pr. dont le primitif parait
être, cassé; chêne. Voy. Cassënat.
CASSÂIRÉ dé cardouidlios ; Un oiseleur , ou celui qui prend des oiseaux, qu'on distingue de l'oiselier,
ou marchand d'oiseaux.
CASS,4IROL. n. pr. masculin de
cassdirùlo ; auquel ce n. pr. semble
avoir du rapport.
CASSANÂ ,• Attacher , ou coudre
la ceinture à une jupe , à un tablier,
à une culotte , etc.
I CASSÂNO ;
Ceinture de culotte ,
de caleçon , cordon de ceinture ,
de pipe.; Cassàno d'dou col ; le col
d'une chemise, d'une aube d'église.
CASSÁMO ; La noix de galle, ou
tie chêne, appelée en v. fr. casse.
Le diminutií rassa/io paraît êtrecassannlo, et parcorruptiontaiiognoioj
petite noix de chêne.
CASSE , eu vieux gaulois ; Un
chêne-blanc.
,,CASSE\AT. V. 1. Jeune chêne. Il
y a queiqueapparence que cassénddo
À signifie une chênaie, et qu'il était
synonyme de , cascdgno ; et que de
plus , céssênas et cësscnàdo ont été
dits par corruption de , cassenat et
CAS
premiers en riant, faites taire cette
petite canaille ; et ces petites racesià font bien du bruit ; dérivé de ,
bridlio.
CASSIGOULA;
Chatouiller. Voyez:
Cation.
CASSILIO; Le gibier qu'on tue à
la chasse, soit le gros , soit le menu,
comme les oiseaux.
Cisso ; La chasse aux lièvres,
aux lapins , etc. L'a est bref dans
chasse : c'est par là qu'on le distingue de son homonyme , châsse ,
ou boîte de reliques , dont Vd est
long.
Cisso; Un grand poêlon.
CASSO-JHÔIO ; Un rabat-joie , un
trouble-fête ; celui dont l'air grave,
ou sévère , oblige à prendre un ansérieux.
CASSÔLO ; Grande terrine à deux
anses , une gamelle.
CASSÔLO ; De la cassole : sorte
de mets , fait de gruau , ou de riz
qu'on met cuire à un four dans le
vase de l'article précédent. Avèn.
bouta la cassôlo ; nous avons mis
cuire une cassole ; au figuré, lêvat
dë cassôlo ; dégoter , terme de jeu.
îçit pa dé cassôlo ; il n'est pas de
la fête , ou de la partie. Ce mets ,
cassénddo.
11 y a aussi de l'analogie entre très-ancien , était sans doute ua
cassenat et cassanas , autre n. pr. grand régal dans les mœurs simdont le diminutif est, cassanèlo , ples de nos pères.
CASSÔLO , terme de meunier ;
ou cassagnélo , qui aura signifié une
l'auget d'un moulin, placé au-des-.
petite chênaie.
Le. chêne , si célèbre dans notre sous de la trémie , qui verse peu à
Gaule, par le culte que lui rendaient peu le blé sur la meule, au moyen
les Druides , étant un de nos arbres des secousses qu'il reçoit du cliquet.
CASSÔOU. Voy. Ferou d'aguliéto.
indigènes le plus répandu, a dû re* CASSÔOUDO , ou éscuréto ; La
cevoir diiiërens noms, selon les diiiéreusdialectes ,etces noms, autrefois prêle , eijuisetum , plante rude au
communs et appellalifs , devenir n. toucher, dont on fait des bouchon»
pr. de lieu , à mesure que leur si- tortillés, pour écurer la vaisselle.
gnification a été perdue, ou oubliée — Une lavette , ou bouchon de prêle
pour écurer. Les chevaux sont trèspar désuétude.
friands , dit-on , de la prêle, qui les
CASSÈXO ; Un poêlon.
met en appétit. Les anciens eu faiCASSIBRÂLIO ; On dit marmaille
pour les petits enfans ; et racaille , saient boire aux coureurs, dans l'idée
ou canaille pour les persouues de que cette plante détruisait la rate.
ye'wnt plus âgées. 0«. dit aussi des Nom» ayons trouvé sur des veinas
�CAS
de charbon des mines d'Alais , un
schiste qui renferme des empreintes
qui ressemblent à la prèle.
C.ASSOT ; Ladre qui tombe à pièces. — Sorte de cuiller faite d'un
baril d'anchois emmanché d'un long
bâton, a l'usage d'un pressoir à bail e.
CÂssou ! Interjection. Foin! malepeste !
CASSOU ; Un fer d'aiguillette.
GASSOULÂDO ;
Une terrine , ou
plein une terrine de cassole de riz,
ou de gruau, mieux qu'une terriuée.
CASSODLÈTO ; La julienne, plante
à fleur des parterres. II y en a de
plusieurs couleurs qui appartiennent
aux genres hesperis et cheiranthas ,
de L. Le gazon de M a hou est une
espèce très - gentille de julienne.
Cheiranthus mantimus , L.
CASSOUNA ; Ferrer une aiguillette,
ou un lacet.
CASTAGNÂ ; Ramasser les châtaignes ; et non , châtagnes. pr. de
même châtaignier ; et non , châtagnier.
CASTAGNÂDOS ; La saison des châtaignes , celle où on les rainasse ,
et proprement, la châtaignaison ,
terme qui convient encore à l'action de ramasser ce fruit, ou la récolte qu'on en fait ; et non, la cueillette , parce que ce mot vieillit et
qu'il n'est pas applicable aux châtaignes , qu'on ne cueille pas.
Notez cependant que le mot ,
récolte est fort vague, et que celui
de châtaignaison est aussi-bien dans
l'analogie de la langue , que celui
d'olivaison, qui répond à notre ,
«ulivâdos.
CASTAGNE ; Châtaignier. Voy.
Vnoufinênco.
CASTAGNÊIRÎZKS , ou castagndiros;
Ramasséuses de châtaignes, ou absolument , ramasséuses. Nous donnons tant par jour à nos ramasséuses.
CASTÂGNO ; Châtaigne ; et non ,
«hâtagne.
On appelle aussi castâgno , l'ergot
iits pieds de certains quadrupèdes.
C A S
.
i$7
Voy. Bajhdno. —
Castagnou ; un fesse-mathieu.
CASTAKË , castanédd , ou castagncirëdo ; Une châtaigneraie ; et
non, châtanet , barbarisme. Les
châtaigneraies se plaisent dans les
terres légères. Le châtaignier est
un excellent bois de charpente ,
moins sujet que tout autre à la pourriture et aux vers lorsqu'il est a
l'air.
CASTÉLAN. V. 1. et n. pr. Châtelain 5 commandant de château. Caslelati est le masculin de , cdstelànb.
CASTELAS , ou chastelas, péjoratif
de castel ; Château ruiné, ruines
d'un vieux château. La plupart, étant
bâtis sur le sommet des montagnes,
étaient à pierre sèche : la masse
des carreaux pris et taillés sur la
place même , suppléait au défaut de
mortier , dont on ne faisait la dépense que pour une citerne.
CASTÉLE ; Jeu d'enfant, dont
Erasme parle dans ses colloques :
il consiste à mettre à terre trois
noix, ou trois châtaignes en triangle, qu'on couronne d'une quatrième:
espèce d'édifice qu'on tâche d'abattre avec une autre noix qu'on jette
contre , et celui qui en vient à bout
gagne les débris du châtelet.
CASTËLÈJHA , oacastela; Cousiner.
On le dit de ceux qui, pour éviter
les auberges, vont dîner et coucher,
sous prétexte de connaissance, tantôt chez l'un , tantôt chez l'autre.
Il faut un peu d'effronterie pour
aller cousiner. il n'y eu avait point
autrefois , lorsque les hôtelleries étaient très-rares, et que le
droit d'hospitalité était établi presque partout. Voy. Claslrèjka.
* CASTÉLËJHIÂIRÈ. st. f. Tondeur
de nappe.
CASTÉLËS ; Petites tournettes à
l'usage des rubauiers, pour mettre
un écheveau de soie en roquets. Ces
tournettes sont jumelles.
CASTIGADOU ;
Punissable , qui
mérite un châtiment.
CASTACNOU.
�i5«
C A T
CA.T
; Un maître-sire ; an
figuré, martin-bâton.
CASTROU ; Berceau qui sert de
râtelie.- aux brebis.
CASTROU ; Retranchement
fait
dans une bergerie avec des claies ,
ou du fagotage pour séparer une
partie du bétail d'avec l'autre. —
Castrou ; agneau ou chevreau châtré.
CATALA ; Le diable. Në sap mai
që catala ; il en sait plus que le
diable.
CATALANA ; Relever les bords
d'un chapeau avec des agrafes ,
le retaper ; usage qui nous vient probablement des Catalans , avec qui
nous commercions beaucoup autrefois. Le premier usage de laisser
ces bords abattus, que nos paysannes ont retenu , était de défendre ,
ou du soleil, ou de la pluie ; on a
échangé contre une simple gentillesse cette commodité qui rendait
les chapeaux doublement utiles.
CATALANA ; Retroussé. Il n'y a
qu'un troussis à la toque, deux aux
chapeaux à la bostonienne des faraux , trois à ceux dits à trois
cornes.
CATALÂNOS ; Agrafes : nom générique qui comprend deux petits
instrumcns de ni de fer, dont l'un
est le crochet , l'autre la porte, ou
petit anneau , liés quelquefois avec
de la gance, ou ineuu cordon de
soie.
CATAXOÔGNO. Voy. Lounjhêiro.
* CAIAÏLAMJS ; Cataplasme, dont
il ne faut pas faire sonner í's.
CATARÁTOS , ou catardsso ; La
cataracte : qui consiste dans l'épaississemer.t , ou l'opacité, soit de la
cornée , soit du cristallin.
CATARAS ; Un matou : gros chat
mâle , non châtré.
CATÂRI ; Un catarrhe ; et non ,
catète. Ou dit, catarrhal ; et non ,
calarrhcux. Uu l'hume catarrhal,
une fièvre catarrhale. Jlounë de
eut ari ; un grand et vilain bonnet.
CASTIO-FOL
CATARIHOT j
Hypocrite . on faux
dévot : nom donné à une tronpa
deséditieux qui,en 1617, causèrent
beaucoup de trouble à Montpellier,
où ils s'attroupaient dans le cimetière de S.te Catherine.
* CATAS , ou cataras ; Gros chat,
augmentatif de ca.
CATÉCAN ; Dès que. pr. dèqe.
CATÉTOS ; Caresses. Fa catUos ;
caresser, cajoler ,flatter. Dé calétos;
en baissant la tête. Et au figuré ,
avec humilité, en s'humiliant. — On
dit aussi )fa calëtos. V. Cargocélo.
CAT-EVÉS ; Chat acculé et en défense. S'apara coumo cat-ëvés ; se
défendre à bec et à grillés.
CATÎOU , cassiou , coulighê, gratilous , soussëlëghë ; chatouillement*
Fa lou catiou ; châtouiller. Crëgnë
lou catiou ; être chatouilleux.
D'où vient qu'en nous chatouillant nous-mêmes nous n'éprouvons
pas la même sensation que lorsqu'un
autre nous châtouille ? Serait - ce
que nous n'avons rien à craindre
de nous-mêmes , en causant cette
légère irritation aux mêmes parties
nerveuses et très-sensibles ; au lieu
que nous sommes en garde contre
les entreprises d'autrui 1*
CATIOU ; Adroit, spirituel. - Catiou ; trompeur, en v. Pr. cauteleux.
Abriou lou catiou ; avril le trompeur ;
parce que les plus beaux jours de
ce mois sont suivis brusquement
d'un temps froid et pluvieux.
CATITÔRBO , ou cascana. Voyez
Tarlanas.
CÀTO ; La roussette : poisson de
mer du genre des baleines ; elle a
la peau chagrinée , comme celle du
chien de mer, et tachetée comme
le tigre.
CATO-BACNÂDO , au figuré ; Poule
mouillée. Cet homme est une vraie
poule mouillée. — Une chattemite ,
une sainte nitouçhe.
* CATO-M IÂOULO ; chattemite. V.
Ca lo-bagnddo.
CATOUGÏŒIRO
ÇAXOUJSA
; Une chatière.
Sémblo q%
; Chater.
�C A Y
i$9
C A. V
eatcánf ; il me semble qu'on me pèle Une chevauchée, service militaire,
le nez , quand j'entends de pareils milice : droit qu'avait uu seigneur
propos. Le chat est iiu tigre eu pe- de place de se faire suivre à la
tit : ils sont l'un et l'autre de môme guerre par ses vassaux montés à
genre , ils ont les mêmes inclina- cheval.
La force de nos armées résida
tions malfaisantes.
presque uniquement, jusqu'au Xi V.e
CATOUJJÂDO; Une chattée, ou la
siècle dans la cavalerie ; cusorte
portée d'une chatte.
CATOIJS ;
Chatons des arbres , qu'on entendait absolument par,
cavalcada , le service militaire , et
ou folies fleurs.
CATRunAT.fi catmliat ; œil dont que le lat. miles répondait au mot
chevalier , terme synonyme alors de
on ne voit pas bien clair.
cavalier , comme celui de ciieva'eris
CATSA ; Orner, parer.
l'était de cavalerie.
CATSOU , ou ca.vou de courdé'o.
Mais la profession de chevalerie,
Voy. Fsrou d,agul$tpf
comme la qualité de chev«lier,étaient
CATSOUNA ; Ferrer des aiguillettes.
Les aiguillettes, qui ue sont presque aifectés k la noblesse , h l'exclusion
plus d'usage , étaient autrefois très- des roturiers : elle avait seule le
communes avant l'invention des droit de porter l'armure de fer ; savoir : le casque , la cotte d'armes,
boutons, qui les ont remplacées.
les brassards , des cuissards, etc.,
CATUËGNO ; Troupe de chats. Au
figuré , troupe de petits en tans, en qui ne servent aujourd'hui qu'à
décorer les salies d'armes des anciens
espgl. catuêgna.
châteaux , et à attester la qualité da
* CATUSSEL ; La dentelaire. en
leurs anciens possesseurs.
lat. plumbago.
* CAVALE ; Gerbier dressé sur
CAÔS , ou cahus ; Le chat-huant.
une aire ; il diffère de la garbiéiro par
pr. chaùan.
sa forme : celle-ci est ronde et se
1er tan që lé cahus , lé chot è la catermine en cône , tandis que le ca béco
valë est plus ou moins allongé et
Trataon a l'éscur dë lours menus
recouvert en dos d'âne.
ajas.
CAVALE , terme de dévideuse ; Un
Goudouli.
chevalet. Les dévideuses qui se servent du dévidoir à main , font des
CAVA ; Creuser , miner , caver. —
Arracher , crever. Cava tous iuels ; chevalets, lorsque, prenant une broche du dévidoir pour une autre ,
crever les yeux, en ital. cavar.
elles fout croiser , ou chevaacher
CAVAÉR. V. 1. Ce terme répondait
autrefois chez nous au lat. miles, le fil : ce qui brouille , ou mêle
que nous traduisons aujourd'hui par lèche veau.
CAVALERIAR. v. 1. Faire la guerre
soldat : mais ce qu'on entendait au
Xll.e siècle par cavaér et le latin , ( militaré ). Dègns cavalerians ëit
miles , était un homme à cheval, Dfu , no së êmptfyhë ë las sëglas faun cavalier. Ou n'avait point alors zë idas : ( nemo militans Deo , non.
se implicat , etc. ) Quiconque est
d'autre milice. Voy. Cavalcada.
entré au service de Dieu , érite
C A v ALÀIRI A. v. Ì. Armée, en lat.
exercitus. — Mililia. Eissa ora es l'embarras des affaires du siècle.
CAVALËT-SÉS-JHORJHI. Voy. CamJfdit ab l'anjhel grans cavaláiria celestial , lAouzans , etc. Une troupe balèto-loûmbo.
CAVALGADOR. V.
1.
Cavalier :
nombreuse de l'armée céleste se
homme qui monte à cheval.
joignit à l'ange, louant, etc.
CAYALIÊIRO.
Bouta cavaliêiro ;
CAVALCADA , o cavalcada, y. 1.
�•irTo
CAS
CEB
tatif de cazal ; grande et vieille,
ou laide maison , comme eazélo ,
ou chazêlo , petite maison , en est
des' tonneaux l'un sur l'autre. — le diminutif.
CAZALÎSSA ; Une grange.
CavalUiro v. I. vigne dont les ceps
CA/.AME.N rs. v. 1. Chiite , ébonîis.
sont en perches. Voy. Cavalious.
Fo grand cazamënls d'il ( fuit illius
CAVALIÉS. V oy. Vachèirous.
ruina magna ). — Cazamens ; couCAVÀLINS , cav al in o , termes collectifs qui se disent en général des chant.
CAZÂOU ( synonyme de cazal ) ,
chevaux, ânes , ou mulets , etc. apa été pris aussi pour faux-bourg.
pelés solipèdes.
CAVALIOU ; Une perchée, un per- ( In sitburbiis quœ vulgo casatia vo«his , termes de vigneron. Fa dé cantur ) , est-il dit dans un ancien
cavalious ; mettre des ceps de vigne titre.
Le terme français , masure, que
eu perches, ils donnent plus de
grappes que les ceps en tige basse; nous appliquons au languedocien ,
mais le raisin n'est pas d'aussi bon cazdou , s'entendait autrefois d'un
goût. Il faut réparer une telle per- gîte , d'une hôtellerie : et c'est de
masure qu'on avait formé masurier ,
chée.
Pomet rend le mot cavaliou par ou celui qui l'habitait, devenu n.
celui de jouelle ; mettre une vigne pr. le Masurier.
CAZER. V. I. Tomber. La mâisa
en jouelle , relever la vigne sur la
cazec ; la maison tomba. Cdiran ;
jouelle.
CAVILIA , terme de manufacture ils tomberont. Esta , o ca ( stat ,
de soie ; Tra fuser un écheveau de autcadit) ; il tombe, eu il demeure
soie à la cheville d'un trafusoir , ferme. Cdizec dicela gran Babilonia.
CAZER. V. 1. ( Quaternio ) ; Un
pour la démêler à la main et la
disposer à être dévidée. — Chevil- nombre de quatre. Liurans a ir. cazer de cavaers ( tradens quatuor
ler , ou mettre des chevilles.
quaternionibus militum ).
CAVILIÂDO , ou cabiliâdo ; TorCAZINS. V. 1. Ici, ici dedans. En
tillon , ou linge tortillé en rond,
pour mettre sur la tête et sous un v. fr. céans.
fardeau.
CAZÎJCHA. V. I. Caduque.
CEBA ; De jeune plant d'ognon.
* CAVILIO dé jhardiniè Plantoir.
CEBËN, OU cëbënchou. Voy. Sëbèn.
CÂVO , ou câouo ; Chose.
CEBIÊIRO ; Un champ, une planCAZÂCO ; Un justaucorps ; un
che d'ognons , une ognonière ; terre
habit.
semée d'ognons.
CAZAL , ou cazdou ; Une masure,
CËBILIOU ; Poireau de chien. Il
vieille et laide maison, maison ruinée , anciennes ruines de maison. vient dans les vignes où il multiplie
prodigieusement de caïeux. en lat.
CAZAL , ou cazdou ; du lat. caza ;
d'où sont aussi dérivés les n. pr. porum agreste.
CEBILIOUS ; De la civette , ou
Cazall, Cazel , Cazélo , et Chazel,
Ckazelle, etc. On a différemment apétits : très-petite espèce d'ognons
altéré ce nom dans les diiïérens dia- qui viennent en touffe , et dont la
lectes : en sorte que, chêzal, chézos, fane est une des fournitures de sachézo , et en particulier , la Chazo- lade.
CËBO ; Ogncn, du lat. cepa; plante
Diou , appelée aujourd'hui , ChèseDieu. en lat. casa Bel , ou Maison- potagère bulbeuse , qui a le plus de
disposition à l'alcalescence et à la
Dieu , ont la même origine.
pourriture. L'alcali volatil s'y nuiù.CAZÀMS j péjoratif et augmeutonneau engerbé. Dous r'éns dé cava.
ìiiiros ; deux rangs de tonneaux engerbés. Fa dë eavaliêiros ; engerber
�CEK
&ste si fort, qu'il prend aux yeux
lorsqu'on ne fait que couper l'ognon.
Quand deux personnes luttent er semble , celle qui a l'avantage crie
à l'autre, digo cëbo ; c'est-à-dire,
demande quartier, ou grâce. — Cebos
michëlëncos ; ognons de la S*. Michel.
Cëbos rënardivos ; ognons de l'arrière-saison.
L'échalote, la ciboule, la civette
sont de petites espèces d'ognons. La
rocanibole, qui porte au sommet de
sa tige un paquet de petits ognons,
au lieu de fleurs et de graiues, est
<lu genre des aulx.
CEBÔRI ; Porche , portique : lieu
couvert à l'entrée d'une église. Ces
portiques, en ordre d'architecture,
sont très-communs au-devant des
églises de campagne de la Toscane.
CEC , o cex ; v. 1. Aveugle. Cexnasc ; aveugle-né. No pot Vus cex
Vàoutrë cec guizar ; un aveugle ne
saurait conduire un autre aveugle.
Li cec végou ; les aveugles voient ;
et non, y voient. A moûts cexs
donec vëzër.
CÉDOS ; Jeu d'enfant. Ils se touchent légèrementet s'enfuient; celai
qui a touché le dernier, et qu'on ne
peut toucher, a gagné. .
CEGHÊRA , o eëgheza j v. 1. Aveuglement , cécité.
CÈITO ; Moulin à scie.
CELI A ; Sourciller, remuer les
sourcils.
,
CELIOS ; Les cils des paupières.
CENADOR. V. I. Chambre haute
où les anciens mangeaient, en lat.
cœaaculum. Lavada Tabida pausero
la èl cënador.
CÊNAB , o cënhar ; v. 1. Faire
signe de la tête ou de la main. lat.
innuere. Cënec ab la ma ; il lit signe
de la main.
CEN-CARTOS,
ou cën-pêlios. Voy.
Enirëjiel,
CEMDAD. V. 1. Linceul. É cëndad
nêdê ( in sindone munda ).
CÉ5DÓBÌ.ÊS, * c. dèblës ; v. 1. Le
centuple.
CEO*
i»*
; De la cendrée ; 1»
plus menue grenaille.
CÉNDRAS ; Le cendrier d'un fourneau. — Grand tas de cendres.— La
charrée, ou la cendre qui a servi
à la lessive. Cëndias est l'augmentatif de, cendrés; comme cëndrassou^
petit cendrier, en est le diminutif.
* CENDRES ; Cendres.
CËNDREJHA ; Remuer la cendre
sans sujet et par désoeuvrement.
CËNDRILIODS ; Cendreirx.
CENDROUSËTO; Une petite cecdrillon : jeune fille qui ne sort poiufe
de la maison, ou qui ne quitte pas
le coin du feu.
CËNGLÂDO dé vëntrë j Tranchée
de colique.
CENGLOU, ou singlou; Petite
sangle. — Petit cordage appelé ,
chablot, en terme de corderie ,
propre à lier ou à attacher quelque
chose.
CENHËR. V. 1. Se ceindre. TJënanCSITDRÂLIOS
céise ( prœxingit se J.
CËNJHA , ou cinta ; Ceindre ,
formé de cënjho, ou cinto ; ceinture.
CÉNRËS dë vëdéla. v. 1. Ccmhes
de génisse.
CËNTA, ou cinta. v. 1. Ceinture.
CËNTËNO ; La centaine, ou santaine d'un éeheveau. Pour dévider
celui-ci, il faut couper la centaine.
On dit d'un prédicateur à qui ia
mémoire fait faux-bond : n'a p*
pouscu trouba la cëntëno ; il n'a pu
reprendre le fil de son discours.
Aco n'a ni cap ni cëntëno ; cela n'a
ni tête, ni queue.
CÊOD , ou cel ; Le ciel. — Cêou.
Voy. Séou.
CÈOOCLA , ou ërbëjha; Sarcler
le blé, ou les plantes d'un jardin»
— Relier une futaille. Au figuré, a
la tésto mâou cëouclado ; il a ia tête
fêlée, ou le cerveau mal timbré.
CÈOUCLAIIQU ; Serpette à long
manche, pour sarcler.
CEOL'CLE ; Un cerceau à tonneau,
un cercle à cuve : les premiers sont
faits de gaule§ refendues de châtai-
�36*
CER
gnier sauvage. Les cercles à cuve
«ont «l'un gros brin de micocoulier,
oa de membrures de chêne , en
forme de jantes assemblées avec des
chevilles. Ce sont les cercKers qui
font les cerceaux.
CioiICLlÊiRO. Voy. Jourghiéirn.
CEP A ; Receper. On reeèpë les
jets d'un taillis à cerceau, et les
perches d'un saule étêté.
CEPA ; Dodu , bien nourri.
CEPOU ; Petite serrure d'armoire.
— Serrure forte d'un jardin , ou
d'une maison de campagne.
CsaCA ; Chercher. — Aller quérir ; on cherche ce qui est égare ,
ou dont on ne sait pas la place ; on
va quérir ccqu'onestsûr de trouver.
Cërca la gnué pér tous armdzis ;
Chercher midi à quatorze heures.
Cërca dë rdzddos ; dénicher des oiseaux. Ç'anascërca aqi ; bon! qu'estce que vous nous chantez-là ; et non,
qu'allez-vous chercher là , comme
on le dit à Avignon ; quoiqu'il ne
so il question dans le discours d'aucune sorte de recherche. Cërca sa
tùla ; mendier ; gueuser se dit en
mauvaise part des vagabonds valides , des mendians de profession.
CÈnco; Recherche, perquisition.
Ftt cêrcc.
Ci'.nco-srzADOs ; Dénicheur de
moineaux. - Un poliçon , un va-nupieds.
CERCO-POUS; Crochet : instrument
à pêcher les seaux et ce qui , susceptible d'être accroche , tombe
dans un puits.
CERCO-RÊSO ; Hargneux. — Mauvais payeur.
CERÈÌREDO ;
Cerisaie ; champ
planté de cerisiers.
* CEREMOUNIO ; Cérémonie.
CaiiET. n. pr. Forêt de hêtres.
CEREZIN. Voy. Cincërizi.
* CERÎÉ , ou Cëriêire ; Cerisier.
CERITÈRO ; La guigne : espèce de
cerise.
CERNE Ì Sasser , tamiser. du lat.
cernsrc.
!
C E V
n. pr. Sèn Cërnë; St. Cernin , St. Sorlin , St. Saturnin.
CERS ; A eut particulier au Languedoc , et qu'on appelle dans quelques endroits vent du couchant, en
lat. circius : c'est le vent du 1S. O.
opposé au vent d'autan. L'empereur
Auguste lui consacra un autel à
JNarbonue Oh ! qui pourrait avoir,
tiit Panurge , .une vessie pleine de
ce hou vent de Languedoc qu'on
nomme cercle , qui renverse les
charrettes chargées. Cers est un
terme d'ancien gaulois.
CERÏAK. V. 1. Certifié, averti ,
certain.
CÛRTOS ; Certes ne s'emploie que
dans le st. soutenu ; ailleurs il vieillit. Oui cértos : oui vraiment. 6 cèrtos ; oh, pour ie coup, ô cértos, ou
podë /'a fa ; oh , pour cela je ne le
saurais faire. Cértos 6i\ah vraiment.
a çêrto's ; ah dame ! Cei ios mêri dirës
tan ; dame ! vous m'en direz tant,
pr. dam.
CERVELA ; DU fromage de porc ;
et non , du cervelas, qui est un saucisson de quatre ou cinq pouces de
long , que les charcutiers de Paris
vendent cuit et prêt à manger , de
même que le fromage de porc.
CERVELÊTOS ; De la
cervelle
d'agneau, ou de chevreau.
CER\ÈLO, La cervelle.
Il est
toujours au singulier en français.
On ne dit pas , mes cervelles. D'un
coup on lui a fait sauter la cervelle.
On m'a servi à table de la cervelle ;
et non , des cervelles.
CERVI découtel, L'épaisseur d'une
lame de couteau.
CESSÈJNÂDO et cëssënas. n. pr.
Voy. Cassenat.
CESSOU. Voy. Sëssou.
* CÉVENOL ; Habitant desCeveunes, Cevenuois.
* CÉVËBOS; Cevennes , ou Sevennes, montagnes du bas Languedoc qui se trouvent aujourd'hui
dans les départemens du Gard , de
la Lozère et de l'Ardèche. César ,
CËRKË.
�C E Z
C II A.
i63
dans ses commentaires, les appelle les bas et les souliers de ceux qui
ilons Cebenna , et dit qu'elles sé- passent à travers. Les chimistes
parent les He!viens des Auvergnats. l'appellent acide oxalique.
Pline et tous les auteurs latins apCHABLA ; Broyer, pulvériser.
pellent ces montagnes, Cebenna , ou
CHABRËÏO. Voy. Berjhêirouné'to.
Cebennœ ; tandis que Strabon, PtoCHABRÎOXILA ; Grappiller après la
lomée et Festus Avienus écrivent, vendange. Voy. Raca.
Cemmenice, regionem Cimmenicam,
CHABRÎOULE ; Un grappillon.
Cemmeni montes.
CH ABRÓXOS , ou chabriêiros. Voy.
Bochard fait venir ce mot du sy- Faragoástos.
riaque , gebina , qui signifie le som* CHABRÔOU. Voy. Cabrôou.
met d'une montagne , et il ajoute
CHACA; Manger avidement.
que gab , en hébreu , signifie dos.
CHADËNÊDO, OU cadënédo; Champ
Mais malgré cette érudition , il pa- couvert de cades, ou genévriers à
raît, dit Astruc, que gebennœ vient haies rouges.
du celtique Kebenn , qui signifie le
CHAFARÉ , ou sojarë ; Bruit, tasommet d'une montagne. Ou dit,
page, train; Mênou un for chafaré}
dans le pays de Galles, Cefen , pour on fait un grand tapage.
dire colline.
CHÂFRÉ , ou acou ; Un carreau
CEZÊRO ; La cisère , la grosse
de dalle , et autrefois , uue queux :
grive, la grive de Gui : espèce de
pierre à aiguiser, à l'usage des faugrive plus grosse deux fois que l'orcheurs et des moissonneurs, pour
dinaire , et la moins délicate de
donner le fil à leurs outils. Sé caro
toutes.
cou n'un chnfrë ; se cari er , se paOn la distingue à son bec noir, nader comme un coq.
ses jambes rousses, le ventre tout
CHÂFRE. n. pr. Sén Châfrë , ou
grivelé de taches noires sur un fond
Sën Jhdfrë ; St. Tbéofred , abbé
blanc , le dessus du corps roux-cen- de Monastier en Vêlai.
dré , les petites plumes blanches de
CHAGOUTA ; Barboter dans l'eau
dessous l'aile, lat. lui dus viscivorus
comme les canes , les cygnes , etc.
major.
Cabusso din lërec, së chagolo , se
La calandre est après la grande baino- Bergoin.
grive , la seconde en grosseur ; la
CHÂI ; Cave, cellier, chais.
grive ordinaire est la troisième ; le
CHAÎNE ; La genette , la fouine ;
mauvis , la quatrième ; la litome ,
la cinquième. Le lat. lurdtis, nom elle est de la taille du chat, son
de genre , convient à toutes ces es- corps plus effilé est taché de noir,
pèces. Le terme tourdre, qui se son museau est pointu , sa queue
est annelée de blanc et de noir, sa
dit d'une de ces espèces , n'est pas fiente
sent le musc.
français. V oy. Tourdrë.
* CHÂIRË ; Tomber.
CÊZES , cêzërous , ou bëcuts ; Les
CHAL , ou chald ; Chaud , d'où
pois chiches, cicer , L. Ceux de la
le n. pr. chalbos ( commun en Geplus mauvaise cuite s'attendrissent
vaudan ) est formé et si gnifie, chaud
et cuisent très-bien avec de l'eau bois.
où l'on a fait bouillir des épinards,
CHALA ( se ) ; Se divertir.
ou avec de l'eau de pluie et un peu
CHALAMÎNO ; Chalumeau , llûte,
.de sel de tartre.
musette, hautbois.
* CEZIEIRO ; Un champ de pois
CHALAMOCJN. Voy. Calaman.
chiches- Pendant les fortes chaleurs
CHALON ; Un précipice.
il transsude des plantes de pois
CHAJÎAN. n. pr.St. Chauian , évêchiches, une liqueur acide qui bride
que de Rodez, eu lat. Jmantius.
ai
�. Ó'Ü A
i
CHAÌAS, ÓU tuzou; Tisón àllrmé
dont on se sert en guise de torche ,
pour s'éclairer quand ou va de nuit
dans là campagne , du grec ^cámxn^
hhh , piëù.
GHAMBOU i. Can boit , dascambdti,
n. pr. de heu dont le diminutif est,
chambodnët ; l'augmentatif, chamhburkis: Le terme cahbou ( est le
même que, bon champ. Dans le
Gevaudan et les Ceyennes, où les
noms de cette sorte sont très-cofnîîwns ; can , ou la can$ y signifie une
plaine, et l'on y dit bou; pour bon:
Ducange , au mot , cambo ^ rapporte Un passage d'un ancien titre ,
où l'on donne à ce terme une signification approchante. Cambo ( terra
C II Á
champ arrosé. ( Campus îrrigltûf. }
GHAMBOUTA ; Gargouiller : se dit
du bruit que fait une liqueur dans
un vaisseau demi-plein et secoué.
GHASIBRIÊIRO ; Fille de service ,
ternie plus honnête que celui de
servante. On dit par dénigrement,
une chambrière, pour la servante
d'un prêtre et des personnes de
basse condition ; l'honnêteté et l'humanité doivent faire préférer le
noin de fille de service ; dès qu'il y
a une sorte de mépris attaché aux
autres expressions , et sur-tout à
la languedocienne , chambriéiro.
On dit en proverbe : Foi couvto la.
chambriéiro dé Pddto ; il fait comme
le valet du diable , plus qu'on ne
lui commande.
iirùbilis quant rustici cnmbonam voGHAMIGNÊIRO. On dit une chemi6ant ) ; c'est-à-dire, que chambon
née de marbre ; et non , en marbre.
est une terre en culture ou en labeur.
On distingue dans le corps de la
Dans une contrée aussi raboteuse
chemin éc, le tuyau' (et non, canon) ,
et aussi hérissée de montagnes esterminé en haut par la souche , ou
carpées que les Cevennes , les
ce qn'i déborde le toit ; le manteau ,
champs en plaine ^ pour si petits
la tablette surmontée de pilastres i
qu'ils fussent, ont été regardés de
de cadres , de corniches , les jamtout temps comme très-précieux ;
bages, l'àtre,' le contre-cœur, la
non-seulement parce qu'ils y sont
rares j et qu'on les cultive avec foyer.
On trouvé dans une cheminée de
moins de peine, mais encore parce
cuisine, des landiers , des contre5que les pluies y ont entraîné îa
hâtiers , une chevrètte , une crégraisse des collines , et qu'ils sont
maillère, des croissanspoar retenir
par !iî susceptibles des plus riches
la pelle , les pincettes^ les tenailles,
Cultures. On les a appelés ancienle fourgon , et des crampons pour
nement cambou ou bon champ, par
y accrocher la cuiller ; ou cuillère
opposition à celui des coteaux bien
à pot , l'écumoire , le friquet, lei
plus étendus et bien moins fertiles.
fourchettes , les Couvercles à pot ,
Le nom: canbou n'était d'abord
etc. pr. cheminée, chemise , cheappliqué qu'aux terrains de la quamin , etc., comme, chminéj chmisj
lité précédente ; on l'attribua jans
Fa suite aux maisons, aux hameaux chnièn ; etc.
CHAMPOUÏRÂOU.
n.' pr. dérivé
et aux villages dont ces lieux ne peut-être
du lat. campus emporii ;
pouvaient manquer de se peupler ;
et dès-lors,cambou, n'ayaut plus sou champ de foire.
CHANCELA , chancètddù ; v. 1.
Application naturehé et primitive ,
Grillé , grillée , ou fermé d'une
ct'ssà d'avoir le même seus, et degrille. Fort chancelddo ; fontaine
vint nom propre , de nom commun
et appellatif qu'il était auparavant. griiléé. C'est l'origine du nom d'une'
célèbre abbaye du Férigord, appelée
Les composés de canbou /j ou c/iamla Ghancelade , du lat. canceUatus-i
Îoil «sont les u. pr. Chambourêdoun ;
GHAÎSCRE: Lm aphthe; petit bortchamp arrondi. Chambourigdou ,
�C H A
tan blanc, douloureux, transparent,
qui vient à la bouche, et dont on
sp délivre en le touchant de temps
à autre avec du vitriol bleu.
Cl·lANirÉS. VO}'. Carnifcs.
CHANJHA , së chanjlia ; Démérçager, prendre un autre logis et y
transporter ses meubles. Nous sëii
c/uiiijhas aco d'un tdou ; nous ayons
pris un logement chez un tel. Dezempiêi coùro vou ses chanjhns ? Depuis quand avez-yous déménagé ?
On dit cependant,nous changeons
de maison; et non,nous nous changeons. Ayez - vous transporté vos
meubles ? et non, avez-yous changé
vos meubles ?
CHAJNÏJHA ; En parlant d'une chemise, on dit, changer de chemise ,;
et non , changer une chemise, à
moins qu'on ne la donnât pour une
autre : et si l'on a changé trois fois
en un jour , l'on dira , j'ai changé
trois fois de chemise ; et non , j'ai
changé trois chemises. Ana-uous
chanjlia ; allez changer de linge.
Ne joignez pas après Je verbe
changer, les pronoms réciproques
dans les phrases suivantes : je vais
changer de linge ; et non , me changer de, etc. Il faut que je change
de tout, et non , que je me change
de, etc. Allez changer d'habit; et
non, vous changer d'habit. Quand
jpa sue, il faut changer de linge ;
et non , se changer , etc. Je veux
changer de place ; et non , me changer , etc. Toutes façons de parler
vicieuses et traduites mot à mot du
languedocien, dont le génie est
.très-différent du français,.
CHANJHA J Faire dés échanges.
CHASTEL , ou clj-ancel ; Le sanctuaire : espaça entre le maître-autel et ja balustrade , appelée en lat.
pancellum.
CriÂoucH^, aacdouca; Patrouillé,
patrouiller, fouler avec les pieds
quelque matière mouillée, marcher
dans un gâchis, di chàaucha ; j'ai
patrouillé.
Châqucha
de coucous ;
G H A
m
fouler des cocons de graine , pour
les attendrir, les assouplir , les rendre faciles a être charpis et ensuite
filés. La fachiniêiro la clfdouchâdo ;
elle a en le caucliemar, ou elle a
été pressée , ou foulée par la soiv
cière, ou par la vieille.
CHÂOUCHINA, Voy. Maslroulia.
CHÂOUCHÓLOS ;
Soupe au vin.
Fa chdouchôlos ; faire la trempotc,
st. fam.
CHÂOUCHO-VIÉLIO ; Le cauchemar,
l'incub» : maladie qui arrive pen-r
dant le sommeil de la nuit : on sent
une oppression de poitrine , on se
croit serré par un fantôme , on fait
d'inutiles efforts pour .crier, pour se
dépêtrer, etc.
CHÂOUCHO-VIÊLÎO, signifie, foulé,
ou pressé par la vieille ; c'est-à-dire,
ce que le peuple attribue à une
vieille sorcière.
Le cauchemar .est souvent, dit-on,
l'ayant-coureur de l'épilepsie dans
les jeunes gens, et de l'apoplexie
dans ceux qui soiit plus âgés. Une
légère collation, au lieu de souper,
est un bon moyen de préyenir les rêves fâcheux, Je cauchemar et ses suites : un médecin, grand praticien,
assurait qu'on ne l'avait jamais fait
lever de nuit, pour quelqu'un qui
se fût couché sans souper.
CHÂOUDEL ,
ou chàoudelï ; Ua
éebaudé : sorte de pâtisserie. —
Au figuré , fa chdoudels ; terme
de journalier. Voy. Fougdsso.
CHÂOUMA , ou cAouma j Chômer , se reposer, On le dit aij
propre , du repos que prennent les
brebis à l'ombre de quelque arbre
pendant les chaleurs de Ja canicule.
C'est de notre chdouma, que vient
le fr. chômer , ou ne rien faire.
ÇHÂOUMAUOU ; Un chômoir ; ombrage où le bétajl se repps.e » et où
les brebis et les autres bet.es à corne
s'occupent à ruminer.
CfiÁouMÌsso , ou cdoumdsso ;
Chaleur étouffante , chaleur excessiye. Il est probaJjJe que J'air est
�i66
C H A
alors rempli d'exhalaisons qui en
affaiblissent le ressort et le rendent
moins propre à la respiration ;
comme il arrive dans les moufettes ,
où ce ressort est peut-être entièrement détruit. Chdoumo , chdoumadou et semblables , ont trop de
rapport avec le grec kouma; chaleur , pour n'en pas venir.
CHÍOÜPI ; Fouler aux pieds, ou
avec les pieds.
CHÂOURA ; Échauffer , suffoquer
de chaleur. Më chdouras ; vous me
suffoquez.
CHAOURI ; Le prétendu sabbat des
sorciers, doit chaouri ; au sabbat.
CHÂOCRIMA, ou chdoumi ; Faire
blanchir des herbes sur le feu.
Chdourima ; mitonné. — Flétri par
la chaleur.
CHÂOUTA (së) ; Se soucier, s'embarrasser. Cdou s'en chdou? Qui
s'en embarrasse ? lëou m'en chdoutë ;
je m'en moque. lëou m'en chdoutë
bë ! Eh vraiment je m'en embarrasse bien ! M'ën chdoutë coumo dë
mous viel soldés ; je m'en soucie
comme de la boue de mes souliers.
On disait en v. fr. se chaloir,
et encore aujourd'hui dans le st.
fam. peu m'en chaut.
CHAOTJTRÎNO ;
Salope. On dit
également pour le masculin et pour
le féminin , un s:;!ope , une salope.
CHAPA , ou chapi ; Mâcher à vide.
Chapa lu btido ; ronger le frein ,
sou frein.
CHAPE LÉ ; Chapeau de fleurs des
nouvelles mariées. Voy. Capëlë.
CHAPÊOC. n. pr.
le même que
capel, cdpèou , chapeau , du lat.
capella; Petite chq>c dont on se
couvrait la tête, et d'où dérive le
dimiui Vit] capêlrou ; chajreron destiné au même usage dans sa forme
primitive. Ou disait en v. fr. un
chapel de hièvre, et l'on ignorait
que cet animal amphibie , connu
en France dépuis long-temps , et
plus commun autrefois, fût le même que ltì castor. Voy. Fibre.
C H A
; Chapeler la croûte
d'un pain à coups de couteau, pr.
chaplé. — Hacher la viande avec un
couperet, pour en faire un hachis,
ou un godiveau. La gi êie a tout
haché.
CHAPLACHODS ;
Crotales ; deux
bassins de cuivre qu'on frappe l'un
contre l'autre : instrument de musique militaire renouvelé des Grecs
et des Romains , qui le tenaient
des Egyptiens, en usage chez les
Turcs , et depuis peu dans nos
troupes.
CHAPLADIS , Chapladisso ; Débris
de choses cassées ou brisées : chablis , ou abatis des arbres d'une
forêt par un orage. Les bûcherons
ont fait un grand abatis dans ce
bois.
CFIÂPLË. V. 1. Chaplë i è luaria ;
boucherie, carnage.
CHAPLUJV ; Chapelures de pain
qu'on pile et dont on pane les ragoûts. — Les recoupes de la pierre
de taille, pr. chaplure.
GHAPOFRÉZOS Voy. Manjh o-favos.
CHAPOUTA ;
Hacher , couper
avec une cognée. — Battre, frapper.
CHAPOUTA ; Laver , tremper et
remuer dans l'eau. Së chapouta ;
se dodeliner dans l'eau.
CHAPOUTADIS ;
L'action de se
tremper souvent dans l'eau.
CHAPOUTÂRIO ; Guenilles, bagatelles.
CHARA; Causer, babiller , faire
la conversation, en ital. ciarlare.
CHARÂDO ; Causerie , tête à tête,
en h. br. siard.
GHARÂIRE , ou charldirë ; Babillard.
CHARAVARI, OU calibari ; Charivari ; et non , charevari.
CHARAVIRA. Voy. Caravira. —'
Voy. Enlravaca.
CIIARFIEL ; Du cerfeuil : plante
potagère qu'on emploie pour les
bouillons apéritifs. Ses semences
sont diurétiques. Scandix cerejbCHAPLA
fium.
�C H A
C H E
CîIAr.UTT. Mrs chardit de bous
fscnmi ; mais on n'oserait, ou on rie
serait pas si hardi de vous imiter.
CHÂJU, cdri ,
cârë ; Chariot à
deux , ou à quatre roues et 110:1 ,
char: terme du st. soutenu ou qui
ne se dit que des chars des anciens,
iour les triomphes, les combats,
esjeux du cirque. On dit au figuré ,
f
mètre lou
chdri avait
lous biôous ;
tfiT
Être en noise , se picoter , avoir
maille à partir, en espgl. caipir ;
égratigner.
CnARPiiS'OUS , ou ravidas ; Rabougri ; se dit d'un arbre, hérisse
de pointes , de chicots , d'erg-.**
qui piquent ceux qui eu manient
les branches.
* CUARÎTO ; Charrue , et le verbe
chanta , labourer à la charrue, sont
des termes patois et non languedociens : ce n'est que depuis que l'oa
se sert de la grande charrue, quoi»
a emprunté ces mots du français,
On ne labourait autrefois qu'avea
l'araire: et, dans beaucoup décantons du Languedoc, on ne connaît
pas d'autre instrument. Voy. ardirè
et coutrië.
CHASSAGNO, chassogno ; l'augmentatif chassagnaset le diminutif
chassagnëlo , sont les mêmes que,
commencer par la fin.
Nos chariots ont des- ridelles pour
retenir la charge par les côtés ;
un timon pour y atteler des boeufs;
des roues qui tournent sur l'essieu,
composées d'un moyeu dans lequel
les rais,ou rayons sont eminortaisés
par un bout et arrêtés par l'autre
dans les jantes : celles-ci sont liées
par des bandes de fer , fixées ellesmêmes par des clous à bande. — Lou
châri ; la grande ourse.
Le charrier conduit le chariot, cassdgno , cassagnas , cassçgneto.
comme le tombelier le tombereau, Voyez les articles , cassdgno et
pr. tombro.
cassenat.
* CHARIADO ; Ce que porte un
CUASSAL, ckabussal, on cabussdau.
char ; chariado dë bos , dë vëndi- \'oy. Cabëssal.
mio , etc.
CEIÂSTRO ; Une ruche à miel.
CHARITA. La përmiêira charila
CHAT, ckdto, tenir: celtique;
coumenso , etc. Charité bien ordon- Petit garçon , petite fille.
née commence par soi même.
CÜATÀOÜ , ou captdou ; v. L en
CHAREÂIRE ; Babillard.
fr. chatal, cbaptal, chaptel, captai,
*CHARLO-, Le courlis.
tous n. pr. qui signifiaient, chef.
CHARÏHEGOÜ ; Chien
métis, ou C'est de chaplal ou de captai qu'ont
engendré de deux espèces diffé- été formes, capital, capitaine, etc.
rentes.
CHÂTE fSënj; Ste. Agathe, SteCHARNÊGOU , au figuré ; Difficile ,
Aphte , 11. pr. de lieu.
bourru , hargneux, acariâtre , esprit
CHATILIOU ; Une petite lamproie.
rebours. — Esprit cacochyme.
CHATÓÜ ; Loquctte de coton , on
CHÀRO ; Grand flacon d'étahi, ou
de laine cardée , dont les ule:*;es
de cuivre.
enveloppent leur doigt index de la
CHARO ; Gargouillis ; bruit qix
main gauche pour filer ces loquctt-js.
fait l'eau en tombant d'une gaiCHATOU ;
Va fripon.
gouille.
C:i\ZE ,
ou chdzo , et châzos.
CHAROUTA ; Couler à reprises ,
V07. Cazdvn.
goutte à goutte.
CHAZEL , chazélo Voy. Cazdoti.
CHAROUTADO ; Filet d'huile , ou
CnrcHoc ; Un petit coup de mail.
de vinaigre.
CHÈLI ( Sén ) ; St.-Gi!les. n. pr.
CHARPA ;
Gronder, quereller, d'une petite ville. Chéli a été dit par
crier après quelqu'un. — Clabauder. corruption dc/7/e1//, ou geli, qui se
CHARPÎ (së) j o» sê eharpina ; rapproche davantage de Gilles.
�iflS
CHI
La plupart des villes qui sont
#nx enviions de celle qui porte ce
dernier nom, ont une porte appelée de St.-Gillcs , ou St-Jhêii ;
tl'oùl'oij peut conjecturer la grande
vénération qu'on avait pour ce
saint Solitaire ; et la célébrité de
la ville qui possédait son tombeau,
qui était un lien de pèlerinage.
Nous ayons cru sur l'analogie
des-noms que St.-Chéli était le même
que St.-Jhéli, ou St.-Giil.es, Cependant Dom Vaissette assure que le
nom de la petite ville du Gevaudan,
appelée St.-Chéli, est le même que
St.-iiare , ou St.-Ilaire, évèque de
JavouK , ou du Geyaudan , à qui
le vulgaire , dit-il, donne le nom
de St.-Chéli : exemple qui prouverait que l'analogie n'est pas toujours une règle bien sûre.
CHEBA. y, L Semblant * mine,
conte j^ince,
Los del sêti Jazên për sëmblan la
plu gran chéra që home fassia ; les
assiégeaus faisant la contenance la
plus assurée. Adon së son arëculis
en la plu grand citera ; ils s'accueillirent a yee les plus grandes démonstrations. Fa chera për forsa ;
faire bonne mine avec mauvais jeu.
J)e la guerre des Albi geois. V. Cdro,
CHÊSTRÈS ; Champs. P.ëg chéstrës;
parles champs..
CHI , chin , ou gous ; Un chien ;
et non , un chén. O'àimo Marti,
.eimo soun phi; qui m'aime, aime
mon chien. Voy. Ca,
* CHIARIVAKI ; Charivari.
CHIC, Fa chic ; rater. Mon fusil
a raté ; a Ja chic.
CHIÇA , ou c/ii-ica ;lioire , siroter,
coûter le vin. en v. fr. chiquer. De
u le sobriquet , chico-tou-pu.
ÇIIICÂNO. On appelle au jeu de
mail , un jeu de chicane , celui qui
se fait dans des ruelles étroites ,
tortueuses et pierreuses,
CHICASÊTO ; Tricheur , chicaneur , chicanier ; ce dernier du
A- l'an». Acati,
C H I
Cmcîi'È, chichou ; Petit chien,
CHICHIMÊIO ; De la ripopée : mé»
lange de plusieurs vins. Açò's pa\
që dë chichimêio ; ce n'est que de la
ripopée.
CHÎCO ; De la chique , ou soie de
• basse qualité , faite avec du rebut
des. cocons,
CHÎCO , ou chieoit ; Parcelle • petite partie de quelque chose. A ckir
cos é micos ; phiquet à chiquet, on
par parcelles.
CHICOOTA , terme dp plâtrier,
Ruiner une pièce de bois, pu en
hacher la surface pour la rendre
raboteuse pt y faire mieux tenir
Je plâtre,
CHÎFRO, Paré dë chifro; mur de
refend , cloison dp plâtre. Les murs
de refend sont les gros murs dans
œuyre. Un écjiiifre, en fr, , est un
mur qui sert de base à un escalier,
qui en soutient les marches , la balustrade, et les appuis. On dit ua
mur d'échilfre , ou absolument, un
échiffre,
CKÎFRO ; Un chiffre. — L'arithmér
tique. Që vàou dire aqèlo chifro î
que signifie ce chiffre ? et non, cette
chiffre. Aprënë la chifro ; apprendre
l'arithmétiqup ; et non, la chbfre ;
es qui est une double faute.
On dit, apprendre le chillre, on
ia valeur des caractères qui exprir
ment les différeos nombres ; ce qui
est différent de l'arithmétique.
On doit, djt-on , le chiffre arabe
à Gebcrt, areheyêque de Rheims,
qui vivait vers la fin du X..? sjècle ;
l'usage de ce chiffre up se répandit
sans doute quebien lentement, puise
que nous n'avons trouvé que des
chiffres romains dans des titres du
XII.e siècle, écrits en langue ro?
manpe de notre province,
CHIGNAN C Sèn ) ; Nom d'une-abr
baypdu diocèse deNarboune , ainsi
appelée par corruption du nom de,
St. Anian qui en fut abbé,
CHIGNEIRO ; Un chenil : lit ma]
fieffé et en désordre. Ç'e§t un yjraj
�G Hò
fehënil. Chigniéiro , synonyme de
paître, pr. chni.
CHJMA ; Siroter ; boire avec sensualité- — Suinter, couler goutte h
goutte.
CHIMARA ; Chnrbonner une muraille ; barbouiller du papier, ou un
tableau ; griffonner en écrivant. On
a trouvé à íïereülanüm des murs
charbonnés , comme le sont ceux
des prisons et dés corps-de-gai de;
CHIMASADÛKO ; Griffonnage. On
n'entend rien à ce griffonnage i, Ou
à ce barbouillage.
CHIMÂRO ; Grand flacon.
CriÍJÍPO,chimplo, Oublâi ; Adresse^
esprit. Ën chimpio ; du bou côté j
du bon sens.
CHIKCA, chincha ; Tater, goûter.
Jioun chlticaras pas ; tu n'en tàteras pas.
CHINCÏÍOU; Fille fluette et malingre.
CHISCHOÛÎU-O ; L'ortolan. — Le
verdier.
CHÎOU-CÌÌÍOU, OU plou-ptou ; Lé pipi , ou cri des jeunes poussins. Noun
Jara jhàrhâi bon chiou-rlûou; il ue le
portera pas loin, il n'en reviendra
jamais i dit-on , d'un malade;
* CKIOUCHÔLO ; La gourme des
jeunés chevaux.
CÜIPOUTA ; Vétiller , chicaner,
contester sur un rien.
CHIPOUTA ; Gâter , faire mal un
ouvragé.
CIUPOUTÂIRÊ , chipôutous ; Chipotieri vétilleux, chiffonnier, qui
vétille , qui conteste sur des riens ;
«t non, chipoteur.
CHIQÈT j Un grillon; Voy. Grillí.
CiítTA, ou chuta ; Parler bas ,
fchuchoter.
CHO , ou mackôlo , on clugdnël ;
La chouette , le hibou. Ce dernier est uri fermé générique et se
dit de tous les oiseaux nocturnes.
Là chouette est un oiseau de proie
coruu, dont le corps ramassé et
arrondi est delà grosseur du poing ;
ijl varie so» chant lugubre , et cou-
C ï 8
m9
trefait tantôt le miaulement du chat,
tantôt il semble se plaindre et prononcer ahi, ahi. Il est gris, ses œuf»
sont blancs et ronds , ce qui est
très-rare dans les oeufs, l'ovale
étant la forme ordinaire. Il vit de
rats et de souris. Le cho-banu est
lé mo3ren duc;
CHOP ; Mouillé j tout trempé.
CHOTOUJX-BOTOUH. Voyez TûsUi
balûstré:
CHOD! Tirez ! cri qu'on fait aus
cochons pour les chasser, en b. hxii
oücli ; cochon*
CHOUKË , ou sanglou ; Le hoquets
une peur $ une surprise, la fraîcheur
d'un verre d'eau, font passer le
hoquet ordinaire f qui ne vient pas
d'un vice intérieur, et qui n'est
qu'une légère indisposition. Le
hoquet provient d'un mouvement
convulsif du diaphragme, eu auglois
choked ; suffoquer.
CHOIPA ; Mouiller , trembler.
CHOUR A ; Chômer; — Sommeiller,être engourdi , rêver ereux. —:
Tarder, s'amuser.
On le tlit au propre des brebis
qui , dans les grandes chaleurs
d'été, se tiennent immobiles sous une
ombre , la tète baissée , et qui, au
défaut d'aàtre ombrage, se serrent
en peloton ^ mettent la tète entre les
jambes l'une de l'autre, et cependant
ruminent pour mettre ce temps «
profit.
CHOURLA , OU ekourloumela : Bu-"
votter, boire souvent et à petits
coups. — Chourla : laper , qui est la
manière dont les chiens et les chats
boi?ent : ils tirent Peau avec la
langue , comme le font, probablè-»
meut les autres animaux dont k
museau est allongé;
CHOÙROD i, ou fougatou ; Le diablotin: ouvrier d'un pressoir à huîìe^
employé aux plus pénibles offices.
— Chàûrou 5 valet de pressufeur de
vendange; — Aide de garde vigne;
CHOURTA ; Se heurter en se rencontrant avec quelqu'un tête à lèi«i
�tjo
C I G
C Í G
; Dandiner la tête, la
laisser tomber en dormant, dormir
tlebout.
CÎIOUÏ.ÂIRE ; Dormeur.
CHUC ; jus , ou suc. Plë dë chue;
nu ivrogne , un sac à viu. Tira
eêouqii chue; îîoire quelque coup.
CHUCA , ou ehica; Sucer, boire.
CHOUTA
CHUCHÙTO. Parla à la chucltúlo ;
clHïchoter, parler à basse note. Fa
coucou à la, chuchùio ; l'aire quel-
que chose en cachette, ou elau«ieitinemeut.
CHUGHÉXO ; Espèce de petite valérienue.
CHURLUMELA ; Sucer une liqueur
avec un chalumeau.
CIBIÉ ; Un civet : sorte d'étuvée
«L'un lièvre coupé par morceaux. Un
civet de lièvre , un lièvre en civet ;
ml non , civié.
* CiiiiÊmo ; Civière.
CiCA , ou cicap. Ou dis dë soun
0km i il dit cela de son chef. Il l'a
tiré de sou estoc, personne ne le lui
a suggéré. Ou a fa dë soun cica ; il
a fait cela de lui-même , sans le
conseil de personne. Aco vin pa dé
soun cica ; il n'a pas tiré de son cru
cette pensée, ce bon mot. Ajosso
r:ccL ; il a beaucoup de jugement.
Le terme cica , ou cicap, a beaucoup
de rapport avec le lat. sinciput ;
tête , devant de la tète.
* CICOURÊIO ; La chicorée amère,
eichorium intybus , L. : plante apéritive, stomachique , tisane journalière. On la culti ve en grand, depuis
quelques années, comme fourrage.
CIDOULOS. Voy. Tiguos.
CIEL-DUBER , ou dëscouver, terme
d'architecture, qui n'a pus u'autre
nom fr. que celui de, ciel-ouvert,
par où l'on entend une plate-forme
dans l'intérieur d'une maison exposée à l'air et à la piuie , et qui ne
diifère d'une cour intérieure , qu'en
ce que cette plate-forme, ou cielouvert , est au premier étage et sur
une voûte.
CIERUHES (Sën ) ; St. Cyr. en lat.
, ou Qui, icius , fils de Ste.
Julite , et inart\r.
CIGALE ; Un évaporé, un éventé,
têtelégère. - Jeune homme fringant
et sémillant ; dérivé de cigiilo. —
Cigale; petite espice de cigale.
CIGÀLO. La cigale mâle , la seule
qui est pourvue des organes du
chant : ils sont doubles et placés
à la racine des ailes et d'une structure admirable dans leur simplicité.
C'est un instrument à corde , si l'on
peut ainsi appeler, le frottement vif
de plusieurs écailles sèches l'une
contre l'autre , et disposées en calotte , qui se recouvrent l'une l'autre.
Les deux larges écailles extérieures que la ci gaie mâle a sous le ventre , servent seulement aux modulations et aux vibrations de ce chant;
c'est par là que le son s'échappe :
les cigales sont de vraies gastrolates ; elles chantent du ventre , et
l'impression du bruit qu'elles font
subsiste long-temps dans l'oreill'i
après qu'il est fini.
La vie de la cigale , tant mâle
que femelle, estd'euviron huit jours;
elie ies passe et meurt ( de même
que certains papillons ) sans avoir
pris aucune nourriture , dont même
elle n'est pas susceptible : ainji-elle
n'a pas besoin d'aller, crier-fSmiiie ,
comme on pourrait le penser dans
les provinces du nord du royaume,
où cet. insecte n'est guère connu
que par la fable de la cigale et de
la fourmi.
CIGÂOU est le masculin de cigaló ;
mais ceux qui ont voulu désigner
par ces terminaisons les deux sexes
de cet insecte, étaient dans l'erreur ;
celui qu'on appelle cigâou est précisément la femelle ; elle ne chante
pas , et n'a même aucun des organes du chant.
Elle porte à la pointe de son abdomen une tarière avec quoi, vers
la lia de sa vie , elle perce , sur de
menues branches sèches , des trous
Ûlrklus
�C î H
disposés symétriquement en ligne
spirale , dans lesquels elle dépose
des œufs qui éclosent vers la fin de
l'été : les vers qui en sortent tombent à terre , s'y enfoncent peu à
peu à environ un pied de profondeur,
et s'y convertissent en nymphes qui
végètent, qui croissent à la seule
humidité de la terre , comme les
plantes.
La chaleur qui fait mûrir le blé,
fait éclore ces nymphes , ou les rappelle au jour : on y voit sortir un
fort vilain animal tout terreux,
qu'on n'imaginerait pas devoir devenir cigale ; il grimpe au pied
d'un arbre , où il dépouille le masque hideux de nymphe : il déploie
quatre grandes ailes : quelques heures d'exposition au soleil le font
devenir noir, de vert qu'il était
d'abord ; et s'il est mâle, la même
chaleur qui l'a fait éclore l'excite
bientôt à chanter. C'est au temps
de la moisson que la campagne retentit de son chant bruyant et monotone , dont les reprises sont d'autant plus longues , que , pour les
fournir, il n'a pas besoin de reprendre haleine.
Ci&Âou aies mêmes significations
que cigale , son diminutif. On dit
aussi, a dë cigàlos en tcsio ; il a des
rats.
CIGOITGÏA , cigougnëj'ha ; Inquiéter , importuner.
CEGOUGNÂIRÈ ; Importun.
CII.H. v. 1. Ceux.
CÎLIO ; Sourcil. Cîlio-barat ;
homme aux sourcils joints , ce qui
est, dit-on, un signe de méchanceté.
CIMBEL; Cordon, filet. — Cimbel.
Voy. Sirnbel.
CIMBOUL ; Sonnaille , clochette
attachée au cou des bêtes qui paissent , ou qui voyagent , du latin ,
cim b a lu m.
CIMEC.
CIMOUS.
Voy. Cinzë.
Voy. Simous.
CiJiCERizl , cencirizi, lëri-tëri, terido , ou trido ; Le proyer : oiseau
i.
C I O
X-JÏ
dû genre des ortolans, qu'on prendrait , à sa taille et à son plumage ,
pour une alouette. Le proyer est
très-remarquable par une bosse osseuse au milieu du palais , qui lui
tient lieu d'égrugeoir.
Cet oiseau habite les prés, niche
à terre, chante en volant, les jambes pendantes, et par ce chant,
d'oùil tire son nom , il semble dire ,
cin-ci-ri-zi, ou bien , lëri-lëri-tëri ;
car on écrit diiféremment le cri
des animaux et le son des cloches ,
selon qu'on est aiïecté et que l'imagination s'y prête. C'est ï'emberisa^
ou teris des auteurs.
CIJVCÔJN'O , ou èkicôno ; La quintefeuille.
CINTA , ou cënlura ;
Ceindre.
Cinto ; ceinture.
CîMZK « cinzo , cimë , ou cimec ;
La punaise domestique, en lat.cimex :
insecte nocturne qui pousse le jeûne
des années entières sans être incommodé , et qui multiplie prodigieusement : on en garantit le bois de
lit en le frottant vers la fin de l'été
avec de l'esprit de térébenthine qui
fait périt jusqu'aux lentes de cet
insecte dégoûtant : mais on ne les
détruit pas dans tous les meubles
où il est répandu, et d'où il vient
repeupler les fentes accoutumées
du lit : c'est une chasse qu'il faut
souvent répéter pour en être délivré
entièrement.
Les punaises des champs, insectes volans, sont du même genre:
que les précédentes , et se inanités-^
tent par la même odeur.
CÎOCDADA. v. 1. Citoyen. Li cloudada di lui ( cives ejus ) ; ses concitoyens.
CÎOUTA. v. 1. Ville. La clouta dë
Nëmsë ; la ville de Nismes. On disait
croula dans le XÏI.e et le XIII.e
siècles , par une imitation du lat.
cìviias , qui s'appliquait plutôt
uue contrée qu'à une ville. Vielio"clouta ; ville vieille. Ce terme, ains
que le fr. cité qui y répond, es
22
�*72>
C I S
C I V
tontes les terres durcies , qu'oW
resté » la partie ancienne d'une
trouve à quelques pieds de profonville, dont les rues étroites et tordeur , qui paraissent du rocher et
tueuses sont d'un aspect triste dans
cependant se fusent, ou se calcinent
les endroits où l'on n'y a point fait
par la simple exposition à l'air.
de changement. Les grandes villes
Telle est entre autres la marne :
du temps jadis seraient, aujourd'hui
ce fossile précieux qu'on ne trouve
des villes bien médiocres.
que dans les terrains calcaires , et
La doutât es pdouzndo en cdirë ;
qui est une terre durcie , le plus
la ville eu son assiette est carrée.
souvent blanchâtre , qu'on peut raCIRA ; Frotter avec de la cire ;
tisser avec l'ongle comme la craie »
iolir un meuble à la cire ; bougier
qui happe la langue et se décompose
es bords d'une étoile pour l'emà la longue , lorsqu'elle est exposée
pêcher de s'effiler.
G i K A ; Faire de la poudrerie , à l'air.
On peut ajouter à ces caractères
éomme on s'exprime dans quelques
de la marne , que lorsqu'on l'a mise
endroits. On dit sur nos hantes monen poudre et détrempée avec de
tagnes qu'il cire, lorsque des vents
l'eau , elle ne se pétrit point, ou
contraires soulèvent la neige dont
qu'elle n'est point ductile comme
la terre est couverte ; il s'en élève
au point que Pair en est obscurci l'argile.
CÎTRË ; Fou , insensé , sot, imau milieu du jour. Et malheur au
bécile.
voyageur que cette tempête surCÎTRO , ou pastêco ; Le melo»
prend ! il rie suit plus de route cerd'Amérique : plante cucurbitacée 4
taine i il court risque à <chaque pas
dont le fruit ressemble beaucoup
de tomber dans une fondrière et d'y
à l'extérieur de la vraie pastèque ,
périr. Voy. Fournela et Marri.
ou melon d'eau : l'un et l'autre sont
CIRGIIE ( Sën ) , ou Sën Cierghë ;
sphériques, d'un vert foncé et taSt. Cyrille.
cheté par bandes de la tête , ou
CÎRO; La menue neige des hauombilic, à la queue. La chair du
tes montagnes , poussée par le vent.
melon d'Amérique , que l'on confit
CÎRO. Voy. Parpel. Cirous. Voy,
au moût , ou au sucre, est ferme
Parpelous.
et
verdâtre.
ClS , cistre, savèl , ou taparàs ;
La vraie pastèque , ou melon
Roche graveleuse de granit calciné,
d'eau , fort -, commun en Italie , a
qui s'émie facilement et qui sert
dans sa maturité une chair fonalors à la végétation. Cette roche
dante , sucrée ? couleur de rose f
est commune dans les Cevennes.
pleine d'une eau de même couleur1
Lorsqu'elle est vive, ou qu'elle n'est
et très-rafraîchissante. On la man ge
point décomposée , c'est le vrai
crue comme le melon : ses pépins
granit,pareil, à peu do chose près,
rouges , ou noirs , sont une des
à celui des colonnes et des obélisques
quatre semences froides. Voy. Pasd'Egypte,si vantées dans l'antiquité,
et transportés par les Romains à têco.
CÏTROÛIOUN. Voy. 'Api bouscas.
Rome i que ces moumnens embelCIVADO, en v< l. civata ; L'avoine,
lissent encore. Il y a dans les Cepr. avoaue. en espgl. civada ; l'orge
venues des blocs énoi-mes de beau
qui tient lieu d'avoine en Espagne.
granit , dont on ne tire d'autre
CiWADO-FÔLO. Civada cougoûrlo ^
parti que pour du moellon ordiou coughioulo ; La folle-avoine, oa
nal re<
l'averon.
,
CISTÎUS é, augmentatif de cis ; Du
CiYÂDOcte mar i La petite squille <
feif. JNous comprenons sous ce nom
t
�C L A
«ruslacé de la fainUle des ërrevisses , et qui, étant euit, devient
rouge de même.
CIVADIÉ ; Le civadié, ou la sixième partie d'une émine.
* CIVADILLE , ou grano dë capouckin ; Cevadille , graine qu'on emploie pour faire mourir les poux.
Lemery dit que c'est la petite orge ;
d'autres croient que c'est la graine
de la dauphinelle , delphinum-staphisagria.. Comme il nous vient de
la cevadille du Sénégal et du Mexique , il y a lieu de croire que plusieurs graines qui ont la même
propriété ont été confondues eusemCIZÂMPO ; Bise froide.
CIZEL. Voy. Èicdouprë.
CLA , ou clar. Sëmëna cla ; Semer à claire-voie. Las castâgnos sou
claros ; les châtaignes sont clair
semées. On le dit également des
autres fruits sur l'arbre , ou à terre.
CLACA; Manger avidement.
CLACA ; Fripper. -- Claca. Voy.
Braza.
CLAFI , ou clâoufi ; Plein, rempli,
farci, qui regorge.
CLAFI ; Remplir. C'est de clafi
qu'est formé, ësclafi.
CLAM, ou clams, v. 1. Clameur;
citation devant le juge. — Plainte
en matière criminelle ,.demande en
matière civile.
CLAMAR, V. I. terme de jurisprudence ; Porter plainte. Clamarsë ;
se plaindre.
CLÂMË : Ce terme qu'on n'emploie
qu'avec le substantif sant , sert
a exprimer une longue durée de
temps. A plourà tou lou sant clnmè
d'âou jhour ; il a pleuré pendant
toute la journée.
CLÂOU ; Clos, enclos. Ses diminutifs sont, cldouzê , clâouztl ; petit
enclos.
CLÂOU ; Clef, pr. clé. On y distingue la tige, l'anneau et le panneton qui porte les dents.
Lesdilíéí eates ouvertures du pan- ]
C L A
neton de la clef changent selon les
gardes de la serrure , qui passent
par ces ouvertures et qui arrêtent
une clef étrangère. Les clefs percées , ou forées par le bout, reçoivent.dans ce trou la broche de la
serrure.
CLÂOUFIT. Voy. Clafis.
CLÂOUTRIÉ; Cloutier: ouvrier qui
fait des clous , celui qui les vend,
ou le marchand cloutier.
CLÂOUZÂDO. V. 1. et n. pr. Enceinte. — Canton, ou certaine étendue de pays circonscrit par des
limites iixes ; telles que des collines,
des ruisseaux , des rivières.
CLÂOUZË, clâoufel ; Petit jardin,
petit enclos , en v. fr, ciauseau.
CLÂOUZI ; Clorre,
CLÀOOZISSO ; Boîte de berger et
de journalier où ils tiennent quelques mets graisseux, ou mollasses,
qu'ils portent aux champs, ou au
lieu du travail pour leur repas. La
boîte, et le couvercle qui s'y adapte,
sont de bois.
CLÂOUZCGO , ou androûno ; Un
enl-de-sac,
CLAP ; Une pierre ; d'où déri™
vent, clapas , clapassa , clapdira ,
aclapa , aclapassa , claparëdo , et
le fr. clapier.
CLAPA , ou clopa ; Frapper,
CLAPÂIRA ; Jeter des pierres ,
poursui vre, chasser à coups de pierre.
CLAPA^ÈDO ; Champ couvert de
tas de pierres. On en fait des tas
pour épierrer certains champs qu'on
ne pourrait cultiver saus cela.
CLAPAS , ou clapié ; Tas de pierres , ou d'autres choses de grand
volume et entassées ,sans ordre.
Le fr. clapier dérive certaine*
inent de clap. On entend à la vérité
par clapier, certains petits trous
creusés exprès , où les lapins se retirent 5 ou bien une machine de bois ,
ou de poterie, où l'on nourrit les
lapins domestiques , et qui est faite
à l'imitation des clapiers de garenne 3 et Fou appelle ces lapins, Iapiits-
�i74
CLA
de clapier , ou absolument , des |
clapiers.
Mais les clapiers étaient originairement des tas de grosses pierres qui laissaient entr'elles d'assez
grands vides pour que les lapins
pussent s'y retirer; il y en a aujourd'hui de pareils dans nos bois.
Le proverbe dit , las péiros van
as clapas ; le bien cherche le bien ,
la balle va au joueur. Aco's pouria
las pe'iros as clapas ; c'est porter de
l'eau à la mer.
CLAPASSAL ; Grand coup de poing,
de bâton , de marteau, et très-probablement , grand coup de pierre.
CLAPET de couniouèr ; La bascule
d'un comptoir de marchand , par
où l'on jette l'argent. Clapet en fr.
une soupape de pompe.
CLAPETO. digo clapélo ; De l'eau
-dégourdie à la chaleur du feu, ou
du soleil, et qui a perdu de sa trop
giande 'raîcheur.
CLAPTÉ. V. 1. Tas de pierres. Le
proverbe dit : ptiro à píiro se fan
clapiés.
CLAPÎSSO. V. 1. et n. pr. féminin
de clapis , et synonyme de clapas
et de claparëdo , tous dérivés de
■clap , et celui-ci a de l'affinité avec
le lat. lapis. On faisait anciennement précéder du c Yl initial de certains mots : ainsi on disait clapis,
au lieu de lapis ; comme on a dit
Clodovicus , pour Lodovicus , et Cloi>is , pour Louis.
CLAPO, OU bidoùrlë ; Grande sonnaille de mulet.
CLÂPO dé bas. Voy. Èstêlo.
CLÂPO dë counil ; Clapier, ou
terrier que les lapins creusent pour
s'y retirer.
CLARÉJHA ;
Briller , poindre ,
commencer à luire.
*CLARE»SOU. n. p. Fils de Claren.
• CLARJHAS ; La gueuse : terme de
fonderie de fer : niasse , ou lingot
de fer fondu de sept à huit cents
pesant : en remettant au feu cette
espèce de lingot pour le ramollir ,
CLA
on détache des morceaux qu'on fait
passer sous le marteau appelé, martinet , pour en faire , à force de le
battre, du foi- malléable.
On ne peut traiter la gueuse qu'à
un feu violent, le fer étant de tous
les métaux le plus dur à la fonte.
De là notre expression, un fio dë
clarjhas ; un feu de reculée.
CLÂRO,
OU
cldiro-d'iòou. V. Glaro.
CLAROU ; Lueur
CLAS , ou clars ;
, ou faible clarté.
Son des cloches,
tintement, et proprement sonnerie,
volée de cloches , pour un convoi
funèbre, pour un mort ( afin d'exciter la piété des fidèles à prier pour
le repos de son âme ) ; et non ,
clas , ni glas : expression de quelques provinces où l'on dit, sonner
le glas ; et non , indétemiiuéineut,
sonner un glas.
Souna dé cldssës ; sonner pour un
mort. Sônou dë cldssës ; on sonne
pour un mort ; et non , on sonne
à mort. Dé cdou sou aqëlës classes ?
Pour qui sonne-t-on, ou pour quel
mort sonne-t-on ? Volé íous gran
cldssës; je veux la grande sonnerie,
ou la sonnerie à volée. Li sounërou
lotis pickos cldssës ; il eut la petite
sonnerie ; on ne fit que tinter une
où deux cloches. An souna lou përmié clas ; on a sonné le premier
coup , on a fait la première volée ,
on a sonné deux,trois pauses, etc.
L'expression glas est dans le Dictionnaire de l'Académie, comme
bien d'autres termes de province,
qui ne sont pas plus usités à Paris
que celui-ci. D'ailleurs le terme glas
ne convient, même aux provinces
où l'on s'en sert, qu'au son d'une
cloche qu'on tinte lorsqu'une personne vient d'expirer et ne se dit
que de cet instant, sonner le glas ;
et ne peut par conséquent rendre
les diilérenles façons de parler languedociennes qu'on vient de voir,
et auxquelles nous avons joint les
expressions françaises géuéralemeiifc
reçues.
�CLA.
On donne pour étymologie du
terme clas, le lat. classicum : sonde
la trompette. Puèange le définit,
sonde toutes les cloches d'une église:
et il paraît, d'après les passages qu'il
rapporte , que ce bruit n'est pas affecté à la'sonnerie pour les morts.
La vraie étyniofegie de clas est le
grec , clazo, claitgo , clamo ; crier,
appeler.
Ci.ssTREiiU ; Aller de clocher
en clocher ; ce qui revient à castëlèjha, cousiner. Voy. Castélejha.
GLÂSTRO , cominddo ; Maison curi aie , ou presbytérale, un presbytère , par où l'on entendait anciennement Se collège des ecclésiastiques,
ou des prêtres qui étaient le conseil
des évêquos : fonction qui a passé
aux chanoines,qui, par l'événement,
ne sont guère plus conseil que le
reste du clergé.
CLASTRO. Dans la b. lat. clastra ,
du lat. claustrum, cloître. La plupart de ces maisons, occupées aujourd'hui par des curés, l'étaient
autrefois par des moines ; curés
primitifs, ou prieurs de beaucoup
de paroisses dans des temps où le
clergé séculier ne pouvait s'acquitter des devoii's attachés à ces titres.
Ona appelé indifféremment du nom
de cloître , la maison des moines ,
des chanoines, des.simples prêtres.
CLAVÂ, ou calba ; Fermer à clef,
ou à la clef.
CLAVÂ uno crôto ; Mettre la clef
à une voûte , la fermer , chasser
des coins , des écailles entre les
voussoirs de moellon. Clava , au
figuré ; achever , accomplir.
CLÀVA. V. 1. Trace des pieds.
CLAVÂBLK. V. 1. Qu'on peut suivre à la trace. N<> es clavablës so
las vias dë lui ( investigabil.es sunt
vias ejus ) ; ses voies sont incom-
préhensibles.
CLAVÂÎRÉ , ou clavdrl ; Collecteur de tailles. '— Gardien des clefs
des portes d'une ville.
.CLAÌ'ARIÉ j Charge de collecteur.
C L A
— Recette des deniers publics ; te
bureau, dans un hôtel-de-viiie. oùse
fait la recette des tailles.
CXAVEL dë carilo ; Clou à bande.
Clavel de tapissarié ; clou à crochet,
si c'est pour accrocher de la tapisserie à une tringle de bois ; autrement , de la petite broquette , si
c'est pour clouer la tapisserie par
le bas et par les côtés. Clavel
doubla ; clou tortù , ou crochu. Clavel mourti ; clou rebouché , clou
épointe. — Clavel de jkiroujlë; clou
de girofle ; et non , de gérofle.
Clavel-barba t.v A. Via hameçon. On
dit d'un mauvais payeur , n'di pa.
pougu déroba ni fér'è ni clavel ; je
n'ai pu en tirer ni sou ni maille.
CLAVELA ; Clouer. Les tapissiers
disent:clouter, lorsqu'ils garnissent
un fauteuil de petits clous dorés à
tête de champignon.
CLAVELÂDO , ou palouzo ; La raie ,
la raie bouclée : poisson de mer
plat , rampant, sans écailles , da
genre de ceux qui étaient interdits
aux juifs. La peau d'une espèce de
raie porte tout le long du dos des
osselets arrondis comme la tète d'ua
clou. De là le nom de. clavélddo ,
donné à toutes les espèces.
Ce poisson a la bouche dans la
partie inférieure de son corps, ses
yeux percent eu haut et en bas ; il
peut voir par conséquent de ce*
deux côtés , sans se déplacer.
C'est avec de jeunes raies que les
charlatans font l'animal fabuleux
appelé basilic.
CLAVELE ; La détente d'un fusil :
le déclin est Se ressort que la détente fait lâcher. La détente est
couverte par la sougarde ; lorsqu'on
appuie le doigt index sur la détente , le chien , qui porte la pierre
entre ses deux mâchoires , va frapper la batterie ; laquelle en s'écartant découvre le bassinctetl'amorce,
et donne un passage aux étincelles
qui enflamment cette dernière, d'où
le feu se communique par le trou
�i76
CLE
de la lumière à la charge du fusil.
CLAVÉLIÉ. Voy. Cldmitrié.
* CLAVIÉ ; Crochet garni d'un
anneau et d'une chaîne que les femmes portent à la ceinture. Originairement il servait à suspendre des
clefs comme son nom t'exprime ;
aujourd'hui il ne sert guère que
pour attacher les ciseaux , et l'on
l'ait beaucoup de crochets destinés
à cet usage, qui n'ont pas d'anneaux,
quoiqu'ils conservent toujours le
iiom de clavié.
CLAVIÊIRO. V. 1. et u. pr. Champ
■entouré , ou clos de haies, en v. fr.
eloserie, d'où est tiré le n. pr. CIosier , ou Clousier.
CLÉ , cluech , clech , .ou glots ; De
la gerbée, du glui ; ou paille longue dont on a secoué le grain. On
donne à manger aux chevaux de la
gerbée dont les épis contiennent
quelque peu de grain : le glui est
de la paille longue de seigle qui
sert à garnir les chaises , à faire
des paillassons, à couvrir les chaumières , à lier la vigne aux échalas, etc.
CLÉCTJS ; Du michon. st. fam.
c'est-à-dire , de l'argent.
CLJEDA. V. I. Fermer, ou entourer
de claies.
CLEDAS ; Grande claie.—Grande
porte à barreaux, ou à claire-voie.
CLÉDAT; Balustre. Cledat déféré;
treillis de barres et de fer maillé. —
Clédat ; ceint , ou entouré de claies
* CLEDIÉ ; Homme qui est chargé
de transporter au séchoir appelé
clédo, les châtaignes que les ramasseuses recueillent, et de veiller à
leur dessiccation et à tout ce qui
a rapport à cette récolte. Voy. Piza. ]
CLÉDO ; Porte à barreaux, clairevoie. — Claie d'un parc à brebis.
— Ridelle d'un chariot , d'une
charrette. — Claie de gardes à battre la laine et à mettre sécher les
châtaignes.
CLËDO ; Un séchoir , ou un suoir
.à châtaignes : espèce d'étuye en
CLE
usage dans les Ce venues où l'an
met sécher les châtaignes au feu et
à la fumée, pour les dépouiller de
leurs coques et les garder plus longtemps. Elles portent sur des claies
de gaules , d'où le nom clëdo est
tiré, ou sur des set tous. V. ce mot.
CLEGNA Í ou cranca. Clëgna las
ëspatdos ; plier les épaules. — Hausser les épaules. On les plie lorsqu'on
reçoit avec soumission des ordres
contraires à ses inclinations , ou
des nouvelles fâcheuses. On les
hausse , pour marque de mépris
ou de compassion.
Ou a vu à Paris un homme qui
pliait les épaules au point de saisir
avec les deux bouts de ses omoplates , ou palerons , une corde
avec laquelle on le soulevait de terre.
CLEGNA , cligna, ou cranca lous
iuels ; Fermer les -yeux ; cligner,
ou fermer l'œil à demi. — Ciller ,
ou remuer les paupières. — Clignoter , les remuer fréquemment et
coup sur coup.
Les oiseaux elignotent par une
paupière intérieure , tandis que
l'extérieure est immobile ; la première est une membrane jcpii est
entre la vraie paupière et la cornée;
elle clignote de droite à gauche. On
l'appelle en lat. membrana nictans.
CLER , ou clerjhoun ; Enfant de
chœur.
CLERG, clerjhë, ou clerghë ; v. I.
Clerc , ecclésiastique. — Savant ,
homme de lettres. Un gran clerg ;
un habile homme , homme de beaucoup d'esprit. De là le composé
mâou-cler , ou maucler ; ignorant,
petit génie.
C'était au temps où la noblesse
se piquait de ne savoir ni lire, ni
écrire ; manie dont nous avons vu
des restes , même au commencement
de ce siècle. Les seuls ecclésiastiques étant lettrés , remplissaient
toutes les charges ; celles même qui
demandaient le moins de litljjra-
lure.
�c
h
o
De là non-seulement les conseil- sèment de la poule qu'elle prenctlers-clercs , les clercs cle procureur ; durant la couvée et l'éducation des
Biais les charges clans la cour cle poussins : dès que ceux-ci sont denos rois , telles que celles cle clercs venus poulets , ou lorsque les code nappes , clercs de la livrée , chets commencent à bégayer d'ans
voix rauque leur coquerico , la poule
clercs des écuries , etc.
Non volem që hom prendan las oublie son gloussement , sa qualité
de mère , son intrépidité pour tout
persdnas das clerghës< Cost. d'Al.
CLÉSC , ou clés ; Coques d'œufs , ce qui peut nuire à sa famille : elle
ne connaît plus ses poulets ; et chancoques de noix. Voy. Crouvèl.
geant à la fois d'inclination comme
. CLIGNÊTO , ou cughët. V. Plughi.
CLOC ; C'est par onomatopée de langage , elle les sèvre à coups
l'expression du bruit que fait un de bec et les force à chercher leur
verre d'eau jeté à terre avec une vie comme ils l'entendront, et à sa
passer d'elle à l'avenir.
certaine adresse.
On dit en proverbe : es tou cloucoy
CLÔCO ; Tintement , un coup de
ou poul ; elle ne fait que geindre,
cloche.
en ital. chioecia.
CLOPA J Frapper.
CLOUCI , ou cloussi. Voy. douCLOS , clôssës ; Noyaux de pèches,
cha. — Clouci ; se plaindre de quelde cerises , etc.
CLOS dë la man ; Le creux de la que infirmité.
CLOIIFA. Voy. Coujla.
main, en b. br. don.
CLOUQA ; Tinter , fairfe sonner
CLÔSCO ; Le crâne de la tête, la
caboche. A cërbêlo ën closco; il a une une cloche ; en sorte que le battant
bonne caboche. -- Clôsco. V. Clésc. ne touche qu'un côté des pinces.
CLOUTST , diminutif de clot -r Une
CLÔSSKS ; De la basse monnaie :
fossette. Lous cloutëls dë las gdouau propre , des noyaux.
los ; les fossettes des joues, en v. fr.
CLOT ; Fosse , tombeau , creux ,
les gélasins. — Cloutèts. Voy. Golis.
cavité , enfoncement.
CLOUTOU. Voy. Croutou.
CLÔTO , ou croto ; Pièce voûtée ,
CLOUVîsso , ou clàouvisso ; Une
ou cave.
came : coquillage bivalve cle la méCLOTS. Voy. Clé.
diterranée, bon à manger.
CLOUCA ; Fermer l'œil.
CLUCA , clitcha , caga , ou cluta.
CLOUCIIA , ou ëskinla ; Sonner ,
tirer le cordon d'une sonnette ; et Voy. Pluga. — Cluca ; éteindre la
non , clocher ; ce qui ne convient feu, et au liguré , mourir.
C.LCGHËT , OU cluq'él. V. Plughê.
qu'aux boiteux, b. lat. clocare.
Co , cùs , codel, ou gous ; Un
CLODCHA , clouca, cloussi, ou acourouca ; Glousser, en v. 1. clocar ; chien. Voy. CM.
Les chiens ont un attrait singucri de la poule qui couve , ou qui
mène des poussins. Nôsto galino lier pour les charognes desséchées,
cloùcho ; notre poule couve , ou de- au point qu'ils dédaignent d'ailleurs
mande à couver ; elle appelle ses d'y mordre ; ils s'y couchent , s'y
roulent dessus , ils y frottent leur
poussins en gloussant.
museau à plusieurs reprises ; et il
CLOUCHÂDO ; ou cloucàdo ; Couvée d'œufs de poule. — Une troupe paraît que c'est toujours avec un
nouveau sentiment de plaisir.
de poussins.
Ce qui approche de cette odeur
CLOÚCHO^ ou clouca', Une glousse,
une couveuse, une poule couveuse , que nous appelons infecte , a pour
une mère-poule. Le nom cloûclw euxles mêmes délices ; et nous avons
sst formé par imitation du gious- vu un chien se rouler de même et
�t-jB
C O
se frotter sur le pavé où l'on avait
répandu de la vieille huile de pois
son , dont la puanteur saisissait de
loin l'odorat, et que le chien ne se
lassait point de flairer. Il ne faut
pas plus disputer des odorats que
des goûts ; et notre espèce en offre
d'aussi extraordinaires , dont nous
pourrions citer des exemples.
Le chat en a de bien décidés et
du même genre que ceux du chien,
dont l'objet cependant n'a rien de
dégoûtant, puisque c'est pour une
plante aromatique d'une odeur forte
sans être d'ailleurs désagréable ;
c'est le marum , appelé pour cette
raison , herbe au chat : cet animal
s'y frotte et s'y vautre de même ;
et les curieux qui en ont dans leurs
jardins ne peuvent la garantir des
caresses du chat, qu'en la couvrant
d'une cage , ou calotte de fil de fer.
Co , ou cop ; Fois. Un co i-avié ;
il v avait une fois. C'est par ou
commencent les contes de peaud'ùne, ou de ma mère-1'oie..^co'f un
cot'erun ômë ; c'est un hasard , qui
ne tire pas à conséquence. — C'est
un conte fait à plaisir. — Co ; coup.
Co , ou èsclajidou ; Une vanne.
— Une écluse. — Un épanchoir, un
déversoir , une abée.
L'épanchoir , ou pertuis d'une
chaussée , ou d'un canal de moulin , est la baie , ou l'ouverture par
où l'on fait passer l'eau qu'on a de
trop. On bouche l'épanchoir avec
une vanne qui s'élève , ou qui
s'abaisse entre deux coulisses.
L'écluse s'ouvre comme une porte
ordinaire. On bouche avec une
vanne l'abée d'un moulin , lorsque
l'ouverture en est trop large : autrement , on la bouche avec une pale,
ou un lançoir.
On ne se ferait pas entendre dans
ce pays-ci , si, dans le discours ordinaire , on disait, allons aux vannes , ou aux épanehoirs ; aii lieu de,
aux cos : on doit regarder ce terme
et d'autres pareils comme des n. pr.
0 O G
et affectés , qu'il ne faut pas changer dans la conversation.
Toumba lou co ; abaisser, ou abattre la vanne. Les meuniers qui ont
trop d'eau dans leur biez , la font
échapper par un épanchoir , ou un
déversoir.
Co , ou couô ; Queue. Co dë CBÎJO;
la fane ü'jn ognon. Co de rdinar ;
le blé de vache : plante qui vient
dans les blés, et dont les sommités
sont d'un rouge cramoisi. Nriouras
palaco d'ûno ; tu n'en auras pas une
miette; Erou ëstacas à la co l'un dë
Vdoulrë ; ils étaient attachés queue
à queue , ainsi qu'on se tient au
jeu de la queue leu leu.
CÒBK. v. 1. Désireux, lat. cvpidus.
COIÎEZEJHAR, o cobëzër. v. 1. Désirer, convoiter, regarder avec de mauvais désirs. Mouti iust calmée jltëro
vëzër so që vos vëzéts , e no o viro.
COBËZËSSA. v. I. Convoitise , cupidité , concupiscence. Cobëzëssa dë
laghêsa ; convoitise pour satisfaire
des désirs impurs.
COBHAR. v. 1. Recouvrer. Lo coms
dë SanJ/'iëli cobrat Tolosa ; le comte
de Saint-Gilles recouvra Toulouse.
CêBBÊ, ou sobrà. Dë cùbrë ; de
relais, en réserve , de reste. Fâoa
ave coucon dë côbrë ; il faut toujours
avoir quelque chose en réserve , ou
comme on dit , une poire pour la
soif, en espgl. cobro; misa couvert.
COCIIIOZAMEJ;. v. 1. du dë coùclio
en coùcho ; à la lui te.
Côco , terme de nourrice ; Des
châtaignes, des marrons, en espgl.
cuca.
Côco ; Pain mollet au sucre et
aux œufs , qa'il faut appeler , des
coques , n'y ayant point d'autre
nom français.
Cocos , terme de nourrice des
poules. Ce nom viendrait-il du grec
kokkos ; le grain qu'on leur présente en les appelant i'
Côtroui Voy. Cot/cdrou.
CODIL,'ocôid. v. 1. Coudée. Quai
ë dë vos cossirans që vusca aiuslar
�COL
à sa forma u codil? ( Quis veslrum
cogitans potest adjicere ad slaturam
suam cubitum unum ? )
CÓDOU , codé, ou caldda ; Uu
caillou , une pierre, lat. cautes, b.
làt. codulus , codale.
COFËRMADÔIRO. v. 1. ( Ad conJirmandum ).
. v. 1. Encourager.
. v. 1. Consoler.
COGAMEN. v. 1. Eu cachette.
GOGOL. Voy. Couglûou.
CÒGO-MÓRTO , ou cdgo-môrto. V.
COFERMAR
COFORTAR
■
Cârgo-célo.
. v. 1. Cuirasse. Les premières furent faites de cuir.
CÔIRATIÉ , ou corëcomdirë ; v. 1.
Tanneur , dérivé de côir ; cuir.
CÔlRAzÂlRË. Voy. Curatie".
CÔIRE ; Cuire. — Côirë
cuisson ;
;
et non , cuison. Aco vôou pa dë
côirë ; cela demande peu de cuisson.
Ce pain manque un peu de cuisson.
Bouta côirë ; mettre un pot au feu.
Fréro bouto-cûirë ; le frère coupechou , terme de dénigrement , le
frère cuisinier des religieux. Aco s
pa ëncaro cuié ; ce n'est pas viande
prête.
On dit également , cuire et cuisson ; et non , cuison , pour la douleur qu'on ressent à uu mal.
CÔIRË. V. 1. Cuivre.
CÔISSËÎÏDEDÛ'RA. V. 1. ScisSlire ,
déchirure.
CÔÎTA. v. 1. Hâte. Ab gran edita;
en diligence.
CÔITARSE. v. 1. Se bâter, se dépêcher.
CôirosAî.rëx. v. 1. Eu diligence.
COL dë moutou ; Du collet de mouton pour faire de la tisane, ou ce
qu'on appelle , des bouillons frais.
COL-DÉ-PÉ ; Le coude-pied , ou
la partie supérieure du pied. Coudepied est tout un mot.
COL dë péro ; Cou de grue , ou
long cou. - Torticolis, au propre et
au figuré.
COL-TORT ; Cagot.
torticolis ,
hypocrite.
i.
CÔIRASSA
COM
175
; Rompre le cou.
COLÂDO. v. 1. Soumet. Baterolo
COL-TRINCA
de coladas ( colap/ds céciderunt ).
CoLADlAR. v. 1. ( Colaphizare ) ;
Donner des soufflets.
COLCAMËN del solelh ; v. 1. Coucher du soleil.
CÔLE , ou colrë ; Chômer une
fête. Dë qi festos colèn ? De quel
Saint faisons-nous la fête?
COLESTS. v. I. Prosélytes.
C01.F.R. v. 1. Servir, honorer ,
rendre hommage. Dêofts no és coûts
dë mas umanas ( manibus humanis
non colitur Deus ).
COLGAR, V. 1.
COLHÉT ,
Coucher.
o coliêt ; Vidangeur de
retraits.
CoLioL.
Voy. Calië.
COLLABLAMES. V. I.
Connivence.
Donar collablamê.n ; conniver.
COLLÈVO , ou coidívo ; Une bascule. La posýaghc collévo, é mi fou~
rer dou sôou; la planche lit la bascule,
et je me jetai par terre. — Collêvo ,
ou balansadou ; une brauloire. —
Collêvo , ou col'êbo. Voy. Levo-kiou.
CÔLo ; Bande, troupe, compagnie
d'ouvriers , de camarades qui vont
deux à deux , trois à trois. Les
scieurs de long sont toujours trois
de bande ; dë còlo. — Bada la còlo j
donner une cassade.
COLOM. v. 1. Pigeon , colombe.
COLRE. Voy. Côlë.
COMA. V. 1. Quasi.
COMANDÂIRË. v. 1. ( Prœceptor') ;
Maître.
CoMBiROtis ; Les environs.
COMDIERS. V. 1. Terme qui paraît
répondre à calandrier.
COMEL ; Sot, nigaud.
CoMiNALOMEN. v. J. En commun.
CÔMO ; Un comité : officier préposépour faire travailler la chiourms
d'une galère.
CoMONiMÉN. v. I. Avis , avertissement.
COMONRER. v. 1. Avertir.
COMPANAJHË. v. 1. ( Pulmentum ) ;
Morceau friand. Avis companajhë ?
a3
�tB'o
c d ri
( Numquid habetis pulmèntum ? )
(lisait Notre-Séigneur à ses disciples occupés tlé la pêche : il ne leur
demandait pas vaguement par là
s'ils n'avaient rien à manger, comme
on le traduit en français ; mais s'ils
avaient un mets quelconque qu'on
lie mange communément qu'avec
du pain ; tel par ex. que du poisson :
ce qui est lé sens du pulmehlum ,
ou pulnien tarin m de l'Evangile, bien
rendu dans notre companajhë , et
dont il n'y a pas de terme propre
en français ; si ce n'est l'expression
du Poitou, de pousse-pain. Voyez
Coumpandjlië et pildnsà.
COMPANHA. v. 1. Troupe , fouíe.
— Société. E cum pujliet la cOmpanha ( et cum ascendissèt tùrba J.
COMPIS
; Revêehe , quinteux ,
CON
que par là dès bassines de cuivré
des confiseurs. — Cônco. Voy. Bâchas, en lat. concha. en grec, konke*
COSFIEGS. v. 1. Confitures.
Coáis ; Méchant. — Capricieux,
bizarre , de mauvais naturel.
COÏVOR. v. 1. Consolation. Era
Complida del conort dël Sant Èspërit ; elle était remplie de la conso-
lation du Saint-Esprit. Rarnabas ,
surnoinmé , fd del cûnort ; fils de
consolation.
COHORTAR. v. 1. Consoler. Mouti
dels luseus eran vënguts à Martd
ë Maria që las conàrlésso dë lor
frdirë; plusieurs juifs étaient venus
iôur consoler Marthe et Marie de
a mort de leur frère. Cohortat sëfram
; ils seront consolés.
CoNQtlÉRËMËN
J Acquisition.
En ribieiras , è ëls palus traslug»
rétif.
a liir obs, 0 ad obs dël cornu puescon
COMPISSADO •, Ruadè.
colli arëna , é draps issugar, è laCOMPLIR, V. 1. Remplir. — Achever. Co ac complido ; comme il eut vdr ; è dëguns hom për dëgun conquérëmën që n'aia fat, non o puescó
achevé.
niëdar ni per long uss : ëmpëro
COMPRA, v. 1. Marché ; ou achat.
Compra palmada ; marché conclu salva tota ora la rason del tëmplë.
par le frappement de la main^ en- Dë las Cost. d'Alt
COKRAZIER. v. 1. Le cellérier d'un
couvent.
Côssou , et en v. 1. Cossôl ; Consul, dont la première syllabe est
brève. On dit, lorsqu'on se rencontre dans la même pensée avec queld'Ai:
qu'un , âourian fa-t-un cbnsou ; nouS
COMPRÂIRËN. v. 1. L'acheteur.
aurions fait tin pape.
Comprar; acheter.
CÔJÌTÊ ; Compte , nombre. Ld
COMS. v. 1. Comte. Vescoms ; viconië
das mamans fo V. mila dë
comte. Lo vescoms de Beziers.
COMUGAR. V. 1.
Communier. Il baros ; le nombre de ceux qui manéstdit dans un traité entre le comte gèrent fut de cinq mille. Moûts
de Eoix et celui d'Armagnac , eu contés dë crëzents fo convertits ( nù-*
l3^9, comiighén la hòstia sagrada merus credénlium conversus est). Fa
tre le vendeur et l'acquéreur.
Én la compra, palmada donadtt ;
ië Y una dë las parts s'en vol partir,
H dësena part dël prëz rësema la
palmada ( fait tenir quitte ). Cost.
a lor partida për tnièi.
CoMUNALHA , comunalhansA ; v.
1. Communication, lat. communia.
Dë la fazènda dë la comunhala no
us vulhats oblidar ; souvenez-vous
Jdi contés ( faclus est numërus J.
*Co]\TË; Conte. Conté dë ma grau
la borgnó ; Conte de ma mère-Ì'oie.
. v. 1. Se comporten
COMTËKËRSË
Së conlënran ; ils se comporteront.
COJNTËROGAR. V. 1. Interroger*
de faire' part de votre bien atix auCONTRA CORRË. v. 1. Aller autres ( tommunionis nolile obliviscl ).
devant. Contra correc az elas, poúi'
CÓNCÒ i Ou counco ; Bassine de
«rtisine sans anses ; elk m diffère j ad elas \ il alla au-devant d'elle*.
�COR
. I. Boiteux , qui a
les membres desséchés. Li contrait
COSTRAIT.
V
van ( claucli ambulant ).
CONTRAST, v. J. Différend, dispute. — Opposition , contradiction.
Ses contrast ; sans opposition.
CONTRASTAR, V- 1- Résister. Deu
eontrasla als orgulhosos C ZM/s SUperbis resistit). M la cara contrastar;
COR
i8i
et au figuré. L'a caritats dë Deu è's
ëspanduda èls noslrës coràjhës ( chantas Dei diffusa est in cordibus nostris ).
CORÂJHË , o cor ; y. 1. Cœur, esprit ( animus ). Dë cordjhë ( ex
animo ) ; de bon cœur, - D'u cordjhë ( uno animo, unanimiter ), Li
quai co dauzisso lëvëro la vots d'u
cordjhë ( qui cum audissent levaverunt unanimiter vocem ) , ou dans
l'union d'un même esprit. D'à cordjhë âouzënts ; ils écoutaient avec
une même ardeur. Mais tuit Jdit d'u
cordjhë ( animœquiores facti omîtes ).
CORATER , o coreier ; v. 1. Cor-
résister eu face.
CONTRO, ou cranta ; Auprès, tout
auprès.
CONTROBANDDR ; Contrebandier ;
et non, contrpbandeur. On appelle
faux-saimiers , ceux qui fout la contrebande du sel ; et cette espèce
de contrebande est le faux-saunage, royeur.
du v. fr. sau , qu'on prononçait,
CORAZÀIRË. y, 1. Corroyeur. Nos
sdou ; et non , sô ; sel.
tanneurs sont aussi corroyeurs ,
* CONTRO-PÉS ; Contre-poids.
lorsqu'ils corroycut les peaux des
COPAS , ou capas ; v. 1. Augmen- empeignes, pour les assouplir ayee
tatif de cap ; grosse tête , bonne de l'huile de baleine.
çaboche , bonne tête.
CORCELS. v. 1. Cruel. Nafra corCOPËT , ou capët
v. 1. et n. pr. ccls ( vulnus sœvum ).
diminutif de cap ; Petite tète de
CORCIFER. V. \. Qui porte la croix
peu de cervelle : ce' n'était pas le C'crucifer J.
défaut du chef de la troisième race
CORCOCÉI-O ; La croque-au-sel.
de nos rois, le célèbre Hugues Capet. Manger un ognon , une raye à la
CÔPIO ; Crémaillon qu'on attache croque-au-sel;c'est-à-dire, cru,avee
à une crémaillère.
du sel.
ÇOPO-PAN , ou talio-soûpa ; CouCORDËIANTS. v. 1. Curieux.
teau à débiter , couteau de boulanCORDOLOU ; Crève-cœur. lat. cor-!
ger fixé par un bout, au moyen doliuni.
d'un anneau , sur un tranchoir. On
CORËCOIIÂIRË. b. lat. cûiralerius.
fait agir ce couteau comme un le- Voy. Curalië.
vier dé la seconde espèce , pour
CORÉDURA. v. J. Couture. La go-?
couper un pain , ou par quartiers , nela éra sës corëdura f eral túnica
ou par tranches minces.
inconsutilis ) ; sans couture.
COR. y. 1. Cœur ; c'est de cor
COREIADA. v. 1. Fouet (fuigellum).
qu'a été formé , coxajhe , et le fr. Corëiada dë cordëtas ( flagcllum de
courage.
funicuUs ). '
COR ; Du chanvre en cordon :
CORES. V. 1. Courroie , cordon de
manière d'habiller la fdasse de chan- souliers (corrigia çnlceamentorum).
vre du premier brin.
CORFAEI ; Disparaître , anéantir.
COB ; Un corps de jupe ; et non,
— Voy. Ëstabani.
un cor, qu'on pourrait prendre pour
CÔRGNO , ou aeurni ; Une corun cor de chasse.
nouille , fruit du cornouiller . 11 est ,
CORA. v. 1. ou coras. Voy. Coâro.
dans sa maturité , d'un rouge foncé
CARAIAKSA. V. 1. Animosité, fu- de vermillon. On fait avec les correur , colère.
nouilles mêires , ou molles , une
,fioR4JHË, T. }. Cœur , au propre
gelée astringente et rafraîchissante.
�i8â
COR
Né dòunariêi pa uno c&rgno ; je
n'en donnerais pas un clou à soufflet. FÙOU pa uno côrgno , en parlant de la force de quelqu'un ; il
ne vaut pas un coup de poing, st.
fam.
CORN. v. 1. Trompette ( Tuba ),
Lo Fil dé Deu trametrà los seus anj/iélés ab corn , è ab gran vots ë
aiuslera los ëlëjhits dels ìr. vents é
dé' las sobiranëssas dels cels cuiro
als terminis de lor ( mittet angclos
suos cum tuba et voce magna el congregabunt eleclos à quatuor ventis
à sunimis c/elorum usqìie ad íermi-
COS
Cos , cassés ; Corps. -- El es cos
il est mort, il est perdu.
CossABSTS ( conscius ) ; Qui sait
en soi-même, confident. - Coupable.
Nient so à mi cossabëts ; ma conscience ne me reproche rien ( nihil
nuhi conscius sum ).
COSSERV. v. 1. Camarade au service d'un même maître.
COSSIRANS. v. 1. Pensant, considérant.
nos eorum ).
CORNAR. v. 1. Sonner de la trompette. L'almoina no vulhats cornaila corn dènan tu énganador.
CORNOBIÓOIJ. Voy. Carnabiòou.
CORNOVÏ ; Une víetle , ou sarment
taillé à environ un pied de longueur.
CORONBA. v. 1. Colonne. Pêirë,
Jhài -ie ë Jhon li quedi ero issir vist
corona as dèHa ffïeïa ; Pierre, Jacques et Jean, qu'on regardait comme
les colonnes de l'église.
CORONES, V. 1, Cadavres.
CO-ROOJHO ; Le rossignol de muraille , eu le rouge-queue, en latin ,
phœnicurus, ou rulicilla : petit oiseau de chant du genre des rossignols , difficile à élever. On le distingue à la queue et au croupion
d'un roux ardent. Il paraît au printemps dans les villes et les villages.
CORS. V. 1. Corps. Pina di cors ;
punition corporelle.,Suspëna décors
é d'avec; sous, peine d'amande et
de punition corporelle.
CORSAN. L'ai prëga coum'un cor
san ; je l'ai prié comme Dieu. Enleva coum'un cor san ; enlevé comme
un corps-saint, ou comme un cahor-
COSSIRAR. v. 1. Penser , considérer. Pirqë cossirats mal ë vostres
cors ? Që ës pu téqùs causa , etc.
( Quid cogitalis mala in corde ves-^
tro ? Quidest facilitis dicere , etc. ).
COSSIRER. V. 1. Pensée.
Ca vi
lelisu los cossirers dë lor ( videns
Jésus cogitaliones eorum ). Li mal
cossirers ( cogitaliones malce ).
COSSIROS. v. 1. Inquiet ( sallicitus ). No vulhasëssër cossirosi à l'ëndëma : quar la dias dë l'ëndérna ës
cossiros assimëtris. Eu die à vos që
no sias cossirosi dë la vostra arma •
që manjhests; ni del vostre cors, qual
cdousa sia vëstit ; doncs no ës pu
l'arma quel maniar , etc. .
COSSOL, ocossoul; v. 1. V.Cônsou.
COSSOLER ; Exhorter.
COSTI , ou coustdj/ié ; Coût, frais,
dépens.
; Un coteau.
Côsro ; Un jonc , ou bague de
noces sans chaton , ni pierrerie.
COSTOS ; Côtes de cocons de tirage ; filasse , ou fleuret de soie.
COSTO
Voy. Frizoun.
t OSTOS ; Les montans , ou la
charpente d'un clayon,d'une manne
et autres ouvrages de vannerie.
CÔSTOS ; Nervures des feuilles de
plante. Càslas, ou couslflos ; des.
cardes de poirée , ou la nervure des
feuilles de celte plante.
CCSTREJTS. v. 1. Pressé, mis à
ou cour las se ; v. 1.
l'étroit (coarclatui). Costreits so ; je
Grande et vilaine cour.
suis pressé ( eoarrior ).
CoRrJIZAMEN faziftls ; v. 1. ( CuCOSTUMAS, V. 1. Mœurs. — Stariosè agentes ) ; se mêlant de ce qui
tuts , usages , ordonnances.
ne les regarde point.
^ :
tfiïo 4i Ww » Cotisation, ou
COJWJ'ÏQ. Y. Ì. Carniptioa.
i
£ain.
CORTÂSSO,
�cou
imposition pour faire cote, ai fa
çrouza ma cMo ; j'ai fait rayer ma
cotisation. L'o clé cote français est
bref dans ce sens; il est long dans
côte, ou osseneut, dans cote,
rivage, penchant de montagne, etc.
CÔTO; Une cale, ou écaille de
quelque chose pour assurer, par ex.,
le pied d'une table qui vacille.
Cou A, cnuga ; Couver des œufs
pour les faire éclore. Au figuré ,
couver des yeux quelque chose qui
tient au cœur ; comme le curé Messire Jean-Chouar qui couvait des
yeux sou mort.
, COUA ; Choyer, mitonner un enfant. — laissa coua un afa ; laisser
mitonner une affaire. — Coua; muser , tarder, s'arrêter.
COUÂCHO ; La lavandière : petit
oiseau du genre dés hochequeues ;
il fréquente les rivières. On compte
deux sortes de lavandières, la blanche et la cendrée : elles ont une fort
ietite tèie , le bec mince et droit,
es jambes longues et grêles. La bergeronnette est de ce genre. Voy.
Í
Galapdstrë.
. CpuÂDÒ ; La couvée des œufs :
elle est d'autant plus longue que la
coque en est plus épaisse et moins
poreuse. Celle des œufs de poule dure
vingt-deux jours. Tous les oiseaux
donnent à leur couvée à peu près
le même degré de ehaleur, qui est
environ le 3/5.e degré du thermomètre de tléaumur.
CouADur.o. Voy. Cabus.
CòoÀLlòs ; Le couvain : ce'ui de
vers-à-soie, ou les œufs tardifs h
éclore. — Les vers-à-soie tardifs et
de rebut.
ÇOUAR , ou cou d ; en termes
de cuisine , ta quasi, ou une queue
de mouton : pièce de viande du
quartier de derrière d'un mouton,
à laquelle tient la queue.
COUASSÎÉ ; Le berger des agneaux
qu'il garde séparément pendant environ huit mois : après quoi oa les
réunit àtt troupeau.
COU
ÏS3
Cóu.ísso ; Une cuiller à arroser;
faite d'une portion de calebasse
emmanchée d'un bâton. Voy. azàîgadoùiro.
COOAT. n. p. Sën Couat ; St. Caeufat ; prieuré aux confins des diocèses de Narboune et de Carcassonne.
CotiiËs ; En vieux, avide. Coubèzlo;
gloutonnerie.
ÇotiBËZBjHA ; Désirer, convoiter.
* COUBEZENSO ; Convoitise.
COÔBLBl Une couple; et non,
un couple.
.
Une couple est la réunion de cfeni
choses de même nature , niais qai
ne sont pas faites pour être nécessairement ensemble. Une couple de
louis , de bœufs , de bouteides, ëtcC'est la différence de couple à paire,
ce dernier terme désignant deux
choses faites l'une pour l'autre ; une
paire de bas, de gants, etc.
Lorsqu'on parle des animaux qui
vont ensemble pour le labour, tels
que les mules, les bœufs , on rend
le terme coublë, par attelage ; on
dit aussi au figuré , et ironiquement, voilà un bel attelage.
Quand couple ne dénote qu'un
nombre,ilprendleféminin, comme,
une couple de louis : on le met au
masculin, lorsqu'il se dit de l'assortiment d'un homme et d'une femme.
Voilà uu couple bien assorti, c'e it
au beau couple.
On rend différemment coùblës
Jans les façons de parler suivantes.
Un bë dë dous coùblës ; une ferme ,
ou un domaine de deux charrues.
4 qi gna për dous coùblës ; il y a là
pour le labourage de deux charrues.
COUSES! , ou coulilu, et dçuolissët;
Une solive. Les solives sont des pièces de brin , ou de sciage, dont on
l'ait les planchers; celles de sciage
sont débitées clans un gros troue
d'arbre, comme le sont nos coùblës ,
et nos jazénes, OU jhazënos.
Les solives qui ne paraissent pas
et qui sont enduites de plâtre, doiTèat être ruiàçes et tamponnées.
�i84
COU
c'est-à-dire , hachées et traversées
de chevilles, pour retenir les panneaux de maçonnerie , et avoir sept
pouces d'entrevous, ou être séparées d'autant l'une de l'autre.
COÛBLO ; Troupe de mulets.
* COUCÂIRQU. Voy. Cagonis.
COUCVLÂNO ; Comédies que les
paysans représentent dans certains
villages.
•
COUCAREL ; Agréable , genLil,
éycillé. — Coquet, galant.
COUCARÊLO, oacapeléto; Le nombril de Vénus. Voy. CapelMo.
COUCÀRO ; Bavolet ; coiffure de
paysanne.
COUCÂROU , couedro , cècou , et
çouedras ; Gueux, mendiant, un vanu-pieds ; qui n'a ni bien, ni naissance. N'ës jhalous coum'wi côcou dë
sas biàssos; il en est jaloux connue
un gueux de sa besace. Le terme
français coquin , paraît dériver de
notre côcou.
Le féminin de gueux est une injure atroce, et l'on doit dire uue
mendiante, lorsqu'il n'y a que de
la gueuserie. En espgl. cucaro. en
y. fr. truand , gueux ; truanderie ,
^gueuserie. eu b. lat. trutanus, trudanus , Irulenirus, trudenn.es ; c'est
de couedro, qu'est formé , acoucara;
acoquiner.
ÇOÇCH ; Coi. Esta couch ; sp taire.
Fa couch; faire mettre ventre à
terre.
COUCHA ; Chasser , toucher devant soi un âne, un mulet, un troupeau de moulons. Çoucho la Lestio;
touche ta bête. Coucha- Voy. È/itancha.
* COUCHADO ; Gîte d'un voyageur , fin d'une journée de route ;
coAciio , couche ; sourti de coucho ;
relever de couche.
COOCHÀIRO. Voy. Lëvan.
COUCHO , ou coùilo ; Hâte. Dë
couch' n cnâcho ; à la hâte. Aller en
grande hâte. Le terme hâte, n?est
plus guère usité que dans ces façons de parler ci-dessus ; daus les
COU
suivantes, on rend coucho par t
presse, ou être pressé. Avis coiU
cho ? êtes-vous pressé ? ai coûcho ;
je suis pressé, etc. en v, fr. çouoche ; court, vite, tôt, tout à l'heure.
COUCHOCHA; La litorne, ou grive
de genévrier, en latin turdus püaris,
ou tricas ; espèce de grive dont le
nom couchocha est une imitation de
son chant ; elle diffère peu de la.
pisère.
La litorne a les jambes noires , le
dessus du corps et le croupion blancs,
le reste jaune. Il ŷ a des Iitornes
toutes blanches , ou de couleur jonquille très-clair.
* COUCHO-CHI ; Le bedeau ou ls
suisse d'une église , par dérision;
* COUCHOLO, ou chioucholo ;
la
gourme.
Coucno-pÂotTRË ; Un chasse-coquin ; on les. appelle à Paris , ar-r
chers de l'écuelle.
COUCUOÙIRAL ; Vin précoce fait
avant la proclamation des vendanges ; fornfé de coucha ; hâter.
COUCHOÙJRE ; De bonne cuite ,
qui cuit facilement. Pêzës cauchoûires; pois de bonne cuite.
CÒOCHOUS ; Hâtif , empressé,
diligent. —• JFait à la hâte.
CoiiaiuRO ; Les affanures , ou le
blé que gagnent par jour, les moissonneurs et les batteurs , au lieu
de l'argent qu'on leur donne ailleurs,
Coucou ; Cocon , ou coque de
ver-à-soie.— Cmicou, en terme de
nourrice ; un cruf. — Coucou ; une
oronge en boule , ou à demi-déyeloppée. — Coucou , et son dimjnutif
coucounë ; un bouton de rose.
COUCOUGJNÊÌRO ; Un coquetier :
petit yaisscau en forme de salière ,
pour y poser un œuf cuità la coque.
Un coquetier est aussi un marchand
qui porte à la ville des œufs , du
beurre , de la volaille.
GoucquGijÊiRO ; L'ovaire d'une
volaille.
CoucouLIÂDO,
QU
câouqiliado ;
Le çocUeyis , ou la grosse alouettg
�COU
COU
Ï83
hüfipée. L'ongle de son doigt de der- bêtise Ou de bonté d'âme du còtá
rïèré est deux fois plus long que les de la fauvette ; mais point d'infidéautres, du lat. cucullatus , à cause lité dans l'un ni dans l'autre.
de la hiippé de cet oiseau qu'on pourCocu , en français, est un terme
rait prendre pour Un capuchon, en dë dérision un peu libre, qui se dit
éspgl. cùgidada. en lat. aldUda cris- de celui dont la femme manque à
lala galerita viarum. Ëlle cherche la foi conjugale.
sa nourriture dans lé crottin des
Coucus ; Le pain de cocu, ou
Chemins.
lé museari : plante bulbeuse qui
CoucouitiR ; Une bouilloire, un donne un bouquet de fleurs en pyra-<
coquëinar.
mide , et dont les petites fleurs sont
COUCOUMË , iatarot ; Fossette à
en grelot. Ou appelle plus commujouer. Jhouga doit coucoumë ; jouer nément , ail de chien, le museari de
à la fossette.
nos vignes, ttfacinthus museari. L.
COUCOUMEL , Coucoumilo. Vòy.
COUDASKÉJHA ; Caqueter. On le
Capélêio.
dit au propre du cri de la poule qui
COUCOUNÎÉ ; Coquetier : marsort de pondre : il est difficile de
chand d'œufs et de volaille. —- Coit- savoir si ce sont des cris de joie, ou
couniê. \oy. Jhan-fënno.
de douleur , ou bien de jactance.
COUCOURÈLO ; La petite violette :
COUDÂT.- Pan coudat.Yoy. AmalL
figue qui mûrit vers le milieu de l'été.
COUDESAS , péjoratif de coudëno ;
Les nourrices appellent leurs nour- Grosse et vilaine peau. Au figuré ,
rissons , rhouri coucourel, nia coucou- personne sale et crasseuse.
rélo ; mon poupon , îïia pouponné.
COUDËNO ; La couenne $ ou la
COUCOUROUCOU ;
Le coquerico peau du pourceau.
Coudëno est
du coq. Voy. Cacalaea.
encore un sobriquet de dénigreCoucu ; Le coucou ; et non , ment qu'on donne à l'âne 4 dont la
le cocu. Le coucou est un oiseau peau, ou le euir est heureusement
dé la grosseur du pigeon ramier ; pour lui fort dur et peu -sensible.
il est cendré sur le dos ^ blanc et Ari, coudëno! lui erie-t-on, pour le
tacheté par-dessous, la queue est faire avancer. On dit au figuré , ës
fort longue, le bec noir, droit, tou coudéno ; il est sale et crasseux.
pointu ; il se nourrit de vers. Son
COUDER, V< 1. et n. pr. Petite place
nom est line imitation de son chant, au-devant d'une maison de campaet par cette raison oh conclut que gne i où il croit de l'herbe, du gazon,
son nom lat. cuculus se prononçait et où les ponies et les agneaux vont
coucoulous.
brouter. — Couder ; jardin , ou petit
Le coucou ayant lui seul entre tous , enclos également attenant au manoir
les oiseaux , l'estomac placé sous les du maître, en v. fr. le ponrpris*.
intestins j né saurait couver sans (Locus, disent les Auteurs , mûris
nuire a sa digestion et s'incommo- nul vallis cônelusus). On trouve aussi
der : il laisse cô soin à la fauvette , dans un ancien titre : pratum, siva.
dans le nid de laquelle le coucou codercuni ; dites un couder.
femelle va poudré ses œufs, après
COUDÈRLO ; Sorte de champignon.
avoir mangé ceux de la fauvette
COUDÏÉ ,- colidial, coudiou , et couQu'elle y trouve ; et celle-ci couve, tiûn ; un cofiu , ou éitii à que ix, ou
de la meilleure foi dft monde, ces queue , dans quai les faucheurs
œufs étrangers, et élève les petits mettent tremper lsur carreau de
qui en écloseut, comme si elle eu dalle , ou pierre à aiguiser.
était là mère : il y a de la tricherie
COUDIS-COUDÂSCO : Ternie imak part du «Qwesju, trop de giné pour imiter ie cri de la poule
�tSf>
cou
G 0U
«nií vient Je pondre : on le rend en mulets, ou l'espèce neutre des mon-'
fr. par cocorâqv.r, imitation (le ce cri, ches à miel, sont chargés d'abécher
comme coudis-coudiisco , et qui ne ces vers jusqu'au temps où ils clole rendent pas plus l'un que l'autre. sent eux-mêmes leur alvéole , pour
CounÔLO ; Sorte d'échaudé; pain se métamorphoser d'abord en chrysalide et ensuite en mouche.
azvme, ou sans levain.
Lorsqu'on châtre une ruche, on
GOUDOUGMA ; Le cotigiiac en pasa
soin
de né pas loucher aux gâteaux
tille , ou en tabjettes ; de la gelée ,
ou marmelade de coing ; de l'eau du couvain, qui sont l'espérance de
cette industrieuse république.
de coine.
COUETO; diminutif de couo; petite
COUDOUGTTÊ ; Le cognassier ; et
non , coigner. Il sert h marquer les queue. Couéto dè lupin • plante gralimites d'un champ par sa durée et ininée appelée en lat. gi amen alopar sa facilité à venir de bouture. pecouros spica rotundiore.
COÛTA ; Coiffer, et au figuré ,
COUDOUGJSÊIRO ; Haie de cognasattraper, duper.
siers.
COUFAL , ou bacéou ; Tape , ou
COUDOÛISSA ; Coudoyer , presser.
claque
sur le derrière. — Soufflet
COLDG'JLOUS. v. 1. et n. pr. Lieu
pierreux, couvert de pierres et de sur la joue.
CouFESSA. De edou oufisso? â
cailloux ; dérivé de côdou. b. lat.
qui se confesse-t-il:' et non , de qui
wdidus.
confesse-t-il ? Coufèsso d'un tâou ; il
COUBOÛMBRË ; Le concombre; et
non , cocombi e : fruit potager très- se conf esse à un tel, ou il va à conpropre à ru fraîchir dans la saison où fesse à un tel. Vous êtes-vous conil mûrit : d'ailleurs , aliment indi- fessé,:' et non , avez-vous confessé ?
— Cour, fessa un liec/t ; sabouler un
geste et fiévreux , lorsque habituellit. st. b. faire à la hâte et néglilement on le mange cru.
* CouDOUl!Bi.E a'azë ; Momoràica gemment.
COUFETO ; Coiffe, bonnet de nuit.
elalerium. L.
— Fn coujtto ; s'enivrer.
GOUDOUN; Le coing, dont le sirop
COUFI , Confire , dont les temps
est astringent et fortifiant , et la
gelée recommandée pour le dévoie- suivaus , nous confisons , je confisais , etc. doivent se prononcer
ineat. C'est par son duvet que ce
comme, s'ils étaient écrits , nous
fruit diffère principalement de la
confiions , je confizais ; et non ,
noire. Le terme coudoun est corcomme, nous coulissons, je confisrompu du latin cotoneum malum ;
sais , etc. faute ordinaire qu'on fait
pomme , ou fruit cotonneux.
encore en prononçant , contisseur ;
COSJDOUS ; La surcharge d'une
lieu de , confiseur.
bête de somme; et proprement, un au COUFI
; Mitonner , faire 'mitonpetit sac de charbon qu'on met en
ner la soupe. — Se coufi ; se mitontravers sur le bât entre les deux
ner. — Choyer un enfant, choyer
sacs de la charge. Boula pér coudons;
des yeux sou trésor. — Coufi d'ourmettre par surcharge.— Coudons;
gkiel ; bouíìi d'orgueil. Coufi dë
berger eu second.— Passe-volant.
sucrariés ; bourré de sucreries.
COUDRÎLIO ; Un camarade. —
CouFiN ; Coin v recoin.
Mar-maille , ou troupe de petits
COUFI MEKS , ou counfiegs; Des
-en fans appelée aussi, coudrilio.
dragées,
en ltal. confetti.
COUÉÏI ; Le couvain des abeilles,
COUFLA , boudufla ; On dit enfler
©u les embryons dè ces mouches
un ballon , souffler une vessie , l'enattachés au fond des alvéoles des
fler avec un chalumeau. On souille
layons qui leur sont destinés. Les
�C B 15
f ta boucherie , les bœufs , les mou-
C 0 Ü
f?j
CouGA; Couver. Avalisco l'amour
tons morts , pour les écoreber plus që tanlis dè mais coûgo. lîergoiu*
aisément. La pasto s? confio à la
COUGÌDO. Voy. Collado.
pastiêiro ; là pâte qui 1ère renfle et
COUGHÎOÛ. en v. fr. couiot, cogal
?
boursoufle dans la huche. Les légu- càiig/dol, cous , ou cos. h. lat. cugus.
mes et les chàtaignes-bajanes, ren- Voy. la fin de l'article coucu.
flent beaucoup en cuisant ; së coûCOUGHÎOULO, oubrago dë couioui;
■fiou : les mêmes gonflent l'estomac, La primevère jaune , primula felou coûjlou. Së coûjlà dë bitdlio ; rís , L. Voy. hraiito :. plante qui
segorger, s'enipifï'rerde niangeaille, fleurit au mois de mars, temps oit
Ou dans le st. b. lester la bedaine. le coucou commence à chanter.
Au figuré, së coujla -, s'enorgueilCOUGHÎOULO Î L'averon, ou là
lir , sé rengorger , faire , comme folle avoine.
on dit, le gros dos, l'homme d'imCOUGN A , cougnddo ; Beau-frère ,
portance, piaffer. Secoâjlo ; il piâffe bèlle-sœur , du lat. cognatus, eii
avec ses beaux habits.
esugl. cugnddo.
Coujla caoucus ; souffler aux oreilCOUGNÉ , ou cun ; Uri coin, eu v.
les de quelqu'un, l'aigrir , l'irriter , I; cung , cogn. Issarta dou cougnë ;
l'indisposer contre un autre ,. l'exci- greffer en fente.
ter à la vengeance.
GouGSÊmo ; Une frondière i
COUFLÂJHE, aa frëladis; Une creuëige entassée par le vent daus un
vaille ; et non , un gueuleton, st. b. profond ravin : lorsque ces aítìaá
* COUFLÂJHE * dit mot confié ;
sont récens et que la surface n'ed
gônflé. A manjhia sóíírì cdufiájftê ; est point gelée, si un cavalier égaré
U a mangé tárit qu'il a pu.
y aborde , il s'y enfonce coirttiS
COÙFLE,OU bjudù/lë; Plein , remdans un gouffre et disparaît lui et
pli , dodu , enflé. Es coùjlc couniun son cheval. Il y a telles frondièiëà
pèzoul ; il a le ventre tendu comme dans les hautes montaguës qui n<è
un ballon. Les vents 4 les borbo- fondent jamais. Les monceaux de
rygmes réudeut le veutre tendu.
neige qui roulent du bruit de ces
Au figuré, es coùjlè ; il est piqué, montagnes sont ce qu'on appelle des
il est outré. Soùi côùjlë ; j'ai le lavanges.
cœur gros, j'en ai le cœur tout gros.
COOGO , ou coûo ; Qitcue d'iiii
COUFLÎJHÉ , ou coufiadisso ; Gonanimal, p'aldrio mai lirgous'sa lé diaflement d'estomac , enflure. — L'ac- ble për la coûgo. — Congo ; un coin )
tion d'eufler. Au figuré ; ressenti- ou un angle. Dë coûgd d'ël ; du cohi
ment.
de l'œil.
* CouFLo-CduQi ; Mets grossier
CouGorntiÉ : Pied de caurgi» j
et nourrissant. Lespommcsde terre^ Ou de. calebasse; La feuille de \A
les châtaignes , les pois chiches et courge longue est veloutée et seiiê
les haricots , sont aitisi nommés le musc. On dit au figuré , azaigti
par quelques personnes qui se pi- fou cougourlié ; boire ^ s'enivrer ;
quent de faire meilleure clïirc.
et d'une fille qui n'a pu se marier 5
COLTFO; Grand cabas de feuilles
à resta dou cougourlié ; elle est detlé palmier à mettre des drogues, meurée pour la prisée.
des denrées qui nous viennent du
COUGOURLIÉ - siouvÂraû! ;
Là
levant par la voie de Marseille ; hrioine , ou couleuvrée : plante
Une coufe.
rampante et sarmenteuse doiit Jâ
COLGA ; PîDvigner , coucher uri
feuille ressemble à celle d'une pecëp , ou un sarment à terre. — Cou- tite calebasse. Sa grosse et k'ngùë
gadûros ; des provins.'
raéíne est tin parrain hydrago"§ii«;
ii
�\H
COU
COU
Lorsqu'on la réduit en pâte et qu'on l'on s'accoude en avant : l'aceotort'
l'applique en cataplasme , elle éva- d'un confessional, où le prêtre s'accue les sérosités des tumeurs. Ses soude en s'appuyànt de côté.
* CO<JIÉ ; Collier. Lorsqu'on parle
baies rouges sont purgatives. Briod'un attelage d'une ou de plusieurs
nia aspera , X.
bêtes , on dit, par exemple , una
COUCOURLÎJHË ; Folie $ sottise ,
caréto à très coûiés ; une charrette à
imbécillité.
trois bêtes. Gnia për dous coûiés ;
* COUGOÛRLO; Courge : nom générique , dont les espèces princi- il faut deux bêtes pour traîner cela ;
pales sont la calebasse , cucurbita et lorsqu'on parle de cette partie
ïagenaria ; le potiron, C. pepo ; le du harnais appelée proprement le
pepon , C. melo-pepo ; et la pastè- collier , on l'appelle ordinairementque , C. citrullus , L. Les trois pre- couias. Voy. ce mot.
* COUIFO; Coiffe. Cdûifo dënuech j
mières ont leurs feuilles décoapées
en cœur ; la quatrième les a décou- une cornette.
COÛIRÊTO ; Marmite de cuivre.
pées enlanières: onareeonnuqu'eiles
Coùlssi ; Carreau de siège , de
ne se fécondaient pas entre elles. Ces
quatre espèces de courges présen- prie-dieu , oreiller qu'on met sur
tent beaucoup de variétés : les plus un traversin 4 sur un sofa , un cousgénéralement connues sont les cour- sinet d'autel , un oreiller sur quoi
ges proprement dites ou cale- on tricote de la dentelle. — Le moubasses ; les bouteilles, ou gourdes ton d'un pressoir à vendange ; et
de pèlerin , les trompettes , ou cor- jamais coissin , qui est un barbanets , les potirons jaunes ou verts, risme. Coussin est le nom générilos pâtissons , bonnets de prêtre , que dont les précédens,à la réserve
ou d'électeur ; les citrouilles ordi- du dernier , sont les espèces.
COÛISSIGWÊIRO \ Une taie d'oreib
naires , melonnées et musquées ;
les giraumons et cougourdettes ; 1er , ou absolument , une taie , ou
poires à poudre ; fausses poires ; petit sac de toile fine dont on enfausses oran ges, etc. \ oy. Boulëlio, veloppe un oreiller. Ce terme s'écrit
citro, courue, envinadoûiro ,pasiêco, comme taie , maladie des yeux.
COÛISSIMAT ; Calleux , calleuse.
pastissou, pérelte.
S'embrassa coumo dë cougoárlos j On le dit des mains où il vient des
cals •> des durillons.
s'embrasser comme des pauvres.
Couissis , ou coûissinës ; Les duCououu, ou coualios ; Les restes
rillons , ou cals qui viennent aux
d'une couvéé.
mains de ceux qui manient de gros
* COÛIASSO ; Nom d'une sorte
d'olive , grosse , arrondie par les outils, ou qui fout un travail de
main rude et pénible ; tels que les
deux bouts.
Couî-couî ; Cri des jeunes pour- vignerons , les jardiniers , les tenceaux , eïprimé eu grec par, koï- deurs de bois , éie.
CoOiTA , ou ëniancha , oucoucha J
koë ; ou cou'i, coui.
Hâter. Li rt'ôou bdila coûita ; on ni
COÛIDAT ; Une coudée : mesure
lui a point donné de relâche.
d'un pied et demi.
COÙITÎOU , coûitiboul , ou conCOUIDE. Leva lou coûidë; hausser
choûirë ; de bonne cuite , qui cuit
le coude , se griser.
facilement.
COÛIDËJHA. Voy. Coudoùissa.
COÔITÎOU , du coidtioti ; culture.
COÛIDIÊIRO ; Tablette d'appui ,
* COÙITRÉ ; Uneoutre : instrument
Un appui de fenêtre.
COÛIDIÊIRO ; L'accoudoir
d'un à l'usage des boisseliers, pour refeuprie-dieu , où l'on s'appuie et où dre luië pièce de bois, du lat. cuiteu
�COU
cou
; Cafard , cagot.
COUJHÉTO ; Une calebasse. — La
tête. Coujhêio , diminutif de coâjho,
COÜJHI ; Contraindre , obliger,
du lat. cogère.
COUJHO ; Une courge, une citrouille. — Poire à poudre , ou petite bouteille de cuir bouilli où l'on
met de la poudre à giboyer.
COUKE. Apè coukè ; à cloche-pied,
COÜKELS ; Des grumeaux.
COULA , ou cola ; Tirer la cuve ,
ou décuver ; tirer la goutte , ou le
vin de mère-goutte. Coilro coulas ?
quand tirez-vous la cuve ?
COULA ; Chômer , fêter , soîenBÌser un jour de fêteCOULA ; Une alose ; poisson de
mer qui remonte les rivières en
été, et y fraye.
COULADIS , couladîsso ; Coulis ,
coulisse , vent coulis. Coulisse de
châssis , de fenêtre, Clëdas couladis ;
herse , sarrasine : ancienne défense
des portes de ville : on la faisait
tomber entre deux coulisses, Porto
couladîsso ; trappe, ou fermeture en
coulisse.
COULADOU ; Un couloir, écuelle
de bois qui, au lieu de fond, a une
iièce de linge par où l'on coule le
ait en le tirant, — Chaudron , ou
bassine à faire cailler le lait.
COULADOU , ou dral ; Le grand
crible des aires.
COULÂÏBE , ou passouer ; Une
passoire ; et non , un passoir ; ustensile de cuisine qui sert à passer
la purée, le résiné , etc.
COULARÎVO , ou coulas ; Collier
d'attelage , ou de cheval qui tire la
charrue , ou la charrette.
COULAS ; Un carcan, — Un gorgerin, ou collier de chien de berger. — Collier de sonnaille pour les
brebis, Collier de charrette, collier de labour. Voy. Coûië.
COULC ; Couché , ou couchant. A
■goulël coulc ; au coucher du solei}.
COULCA , couga , coulga 5 ou
ihdirë; coucher,
;
COUJHË
f
ïfg
; Fêtable , chômable.
— Vénérable. Li dou bdila coulent %
on lui en a donné à garder.
COULËT. v. 1. et n. pr. Petite colline , diminutif de col, Për valouns
é coulëts ; par monts et par vaux.
COULÎCO , au figuré ; më J'ai vëni
la coulico ; Il me donne le cauchemar , il m'excède par ses propos ,
il me donne des vapeurs.
COULIMPA ; Glisser. Coulimpâdo ;
glissade.
COULIKA ; Glisser.
S'ébouler ;
on le dit des corps qui, n'étant soutenus qu'à demi, coulent sur un.
plan incliné. — Coulina ; défiler ,
s'échapper à petit bruit.
COULITOR ; Nom d'une espèce
de raisin, b. lat. colitor ; propriétaire d'un domaine qu'il cultive.
COULÔBRË ; Dragon, serpent ailé,
tel que les paysans l'imaginent : ils
sont persuadés que les grosses couleuvres s'accourcissent en vieillissant , qu'elles grossissent d'autant ;
et qu'alors elles prennent des ailes :
ce qu'ils appellent sacouloubri.
On applique ce dernier terme à
la maladie qui attaque l'épi du maïs,
qui devient charbonnée. La poussière noire qui se forme dans ses
graines les fait boursoufler et défigurer l'épi, dont ou dit alors , sës
acouloubri. On dit d'une fille libertine , ou simplement, effrontée, açò's
un coulôbrë ; c'est un dragon.
COULOUBRIGNÉ , ou sambu ; Le
sureau ; sambucus nigra , L. Arbrisseau dont les tiges ont beaucoup de
moelle ; ce qui le rend propre à eu
faire de cannelles de muid.
On fait avec ses baies une gelée
astringente. L'infusion de ses fleurs
est recommandée dans la gravelle.
La seconde écorçe est un bon purgatif hydragogue ; appliquée sur
les érysipèles, après qu'on y a fait
prendre un ou deux bouillons, elle
en apaise l'inflammation.
COÛLOUBRÎKO , ou èsclafidmi ;
Une caaoaaière > iustruiucnt d'ccoCOULËST
�i()o
.
cou
jier : bout de tige de sureau coupé
gntrè deux nœuds et vdé de sa
moelle : c'est dans le vide qu'elle
laisse , qu'au moyen d'un petit piston, on comprime l'air entre deux
tampons ; ce qui fUit sortir avec
explosion le tampon le plus avancé.
Ce jeu d'enfant est une bonne leçon de physique sur les propriétés
de l'air , sa çompressdniité , son
élasticité et les effets qu'il produit
lorsque les ressorts bandes s'ouvrent
un passage. Ces effets «ont tout
autres dans la sarbacane , ou canne
à yent.
Une canonnière est aussi une
sorte de tente de toile à deux mâts
en forme de toit, pour le campement des troupes.
Cou LO (JEU ; Un bec de corbin :
ustensile de fer-blanc , sorte de
v cuiller à l'usage des épiciers , des
regrattiers, pour preudre une petite
quantité de drogue , ou de denrée,
au'on veut mettre dans la balance.
CpuLouoNA ; Reculer par poltronnerie , se dédire , saigner du nez.
Coci.oc.GMA.n. pr. b. lat. colònia,
prœdium , coloni habitatio ; maison
de campagne. Habitation d'un colon , d'un agriculteur.
CouLOOG.NÊTp ; Poltron. — Celui
ijui se dédit, qui refuse par timidité , par irrésolution , par crainte
bien ou. mal fondée.
COULOUMIU ; Sorte de feuille de
mûrier bhu.c à mûre blanche ou
noire : elle est mince, médiocre ment
large , soyeuse dans sa maturité ;
c'est une de celles dont les vers-àsoie sont le pins friands ; elle est
pei; différente à cet égard de la sui-
COU
serve plus long-temps sa fraîehaur
dans un long transport ; ce qui est
dans quelques occasions d'un grand
avantag '.
C o :t i. OII.MBA ; Espèce de petit
paniedes, champs dont les vignes négligées sont infectées, en lac. paiiir
CUin spica simptici et molliore.
Ce n'est pas une chose aisée d'extirper certaines plantes annuelles ,
celles même qui n'ont point d'aigrettes , que le yent emporte : il ne
suffit pas de les arracher toutes
avant ta maturité de la graine ; il
faut y revenir pendant bien des
annéesLes semences une fois répandues
et enfouies dans un champ , s'y
conservent long-temps et ne lèvent
que lorsque les labours les amènent
à fleur de terre , ou à la hauteur
qui leur est propre, ou qui leur
convient pour germer. Il y a telle
semeneequi se conserve des siècles
en terre , sans perdre cette propriété , et qui ne l'exerce que lorsque des circonstances favorables à
sa végétation se présentent.
Ou eu vjt un exemple singulier
dans une espèce de plante , qui ,
après l'incendie de Londres , poussa
de toutes parts du milieu des cendres de cette ville , et qu'on n'avait
jamais vue auparavant aux environs
de ses murs.
Le Célèbre Lancisi en fournit un
autre , au sujet des plantes qui
poussèrent sur les terres qu'on avait
tirées du fond du Tibre, eu creusant
le lit de ce fleuve , desquelles ii y
en avait plusieurs qu'on ne trouvait point dans le pays,
COULOUMBAR , où colombar ; Un,
vante.
La fouille-rose : le mûrier qui la carcan.
ÇouLouï.ieÎNo : Fiente de pigeon,
produit se garnit moins de feuille
ÇOULOUA-, eu y. fr. coioiub j un
«Ug je coiomba ;"tuais .elle £st plus
luisante ; et quoique aussi mince , pigeon.
ÇOULCR; Un lit de plumes ; .et
gîté a plus de roideur t ou de .cons^.tanj.·.e., que la femUc de ce 4ŷT- «on , coite ? qui n'est pas usité.
COCM4IREÇÎ Des joujoux, des
•níer .arbre* .et par cet endroit, la
•jf''\iuile r,'.>se sg íìetfi*. ÍUC$Ü3 « ci uni- íojjejg (J'eufaiil:. Jfç prés mxis fgjf».
�cou
COU
ii)t
maires ; il m'a pris
Fdi coumdiris dé tou
mes joujoux. 1
* COUMPAGMOUN ; Compagnon.
; cet entant se Voy. Coumpandjhë,
joue de tout ce qu'on lui donne.
CouMPAGNoa^o ; Fille de boutiFaghëri coumâirë ; faisons joujou , que , ouvrière chez une couturière ,
ou jouons à la madame.
qui a des apprenties et des ouvrières.
Ces jouets sont des pièces d'un
CO'JMPAGNOÙÎIO .; Une compagne.
petit ménage , les meubles d'une Les filles des écoles vont à la messe
.chapelle , des carrossins , des pou- chacune avec sa compagne. Les
pées et tous les ouvrages de bim- femmes se choisissent de même une
beloterie, appelés dcsbimbelots, que compagne dans une procession ; et
font les bimbelotiers.
non , compagnoiie, qui n'est pas
* COOMANDA ; Commander.
français.
COBMABDA ; Fixer , arrêter la
COUMFÂIRË Ë COUMÂIRË ; ComCorde qui serre une charge de mulet. père et commère.
COUMBO ; Un vallon ; lieu bas enCOUMPÂIREJHA ; Se régaler entre
touré de collines, ou de montagnes; compères.
la vallée est plus ouverte et plus ;
COUMPANÂJHË ;
Tout aliment
étendue, ea grec , kumbe , cavité ; qu'on prend, outre le pain et la
en anglo-saxon, combat ; eu b. br. boisson ; ou tout mets qu'on mange
combat. Çoûmbo , l'ait au pluriel , avec du pain, en lat. pulmentum ,
coùmbos, d'où sont formés les n. pr. obsonium. b. lat. companagium ,
las coùmbos; le diminutif, las cown- companaticum. Yoy. Pild'nso.
bélos ; les composés , coumbo-lustés,
C'est de coumpandjhë qu'a été
coumbo-bdoudo ; l'angmcii tatif, coum- formé le IV. compagnon, b. lat. combas , etc. Coumbiës et Descoumbiès panio , companeus , sept conlidjerparaissent en dériver.
nalis ; celui qui mange du pain eu
* COUMEDIEN , du fr. Comédien ,
commun avec d autres à une même
uinsi que cournèdio, de comédie.
table.
CoilME.NSA. Es ël që m'a cotimënsa;
COUMPAKËJHA , ou pitansa ; Man/C'est lui qui est l'agresseur , qui a
ger avec du pain eu une quantité
commencé la querelle, qui m'a at- proportionnée à celle des mets qu'on
taque le premier ; et non , c'est lui y joint, et ménager ce deruier. C'est
qui m'a commencé.
un avis qu'on est fréquemment dans
COUMGSTIÉ. v. 1. Sergent mis en
le cas de donner aux en fans natugarnison chez un particulier. Cou- rellement friands, en ital. commanmëstie, en lat. conviclor.
giare. Coumpandjhë est formé de
COUMITIVO. v. 1.
Compagnie , pan , comme compagnon.
^cortège.
COCMPARANS' A DIRE ; C'est
COUMÔDË ; Aisé , qui est ricli!
comme qui dirait.
dans une condition mediocre. On
COCMPARAZOU ;
Supposition ,
dit, c'est un bourgeois aisé , ou qui exemple. Për uno coumparazou ; je
jouit de quelque aisance : et non , suppose. Aco's pa që për uno coumcommode , qui est impropre.
parazou ; c'est une supposition que
COUMOUL ; Comble. La mesure
jetais, c'est pour donner un exemcomble est opposée à la mesure ple, p'ou ses , për uno coumparazou ,
rase. Aco fdi mai dë coumaid ; cela moun frdirë ; je suppose , pour un mofait plus de volume , ou plus d'ap- ment, que vous êtes mon frère, etc.
parence que de réalité , ou de poids.
COUMPARIÂIRË ; Un co-seigneur.
CQUIIOULA ; Combler.
COUMPËEI ; Contraindre, obliger.
COUMOOLUS ) Le comble, le par~ ppnere ; en lat. compellere.
CociipËs ; Un cadastre ; et non ,
�cou
COI?
■x9%
compois: registre public dans lequel Champ du maître , champ seigneula quantité et la valeur des biens rial , ou particulièrement aifèclé
fonds sont marquées en détail. Ce au seigneur d'un lieu , et qui était
terme dérive peut-être du lat. com- exempt d'impôt. On appelle en effet
le plus souvent du nom de conda■ponere; disposer, arranger.
mine, le champ , ou l'enclos atteCOUMPES ; Le contre-poids d'une
nant , ou fort près du château d'un
horloge.
seigneur : c'est à son égard ce que
COUMPES - CABALÎSTO ; Rôle des
aisés, c'est-à-dire, de ceux qui sont,par rapport au roi , les terres
n'ont que des effets mobiliers , et domaniales.
On a dit successivement campus
point de biens fonds. V, CabalL·lo.
Domini,
camp Domini ; et par la
COUMPESIA ; Enregistrer, ou coucher sur Je cadastre ; et non , com- transposition de Va en o , et de l'o
pesier , barbarisme. — Mettre au en a , comdamini , condamini , et
rôle des aisés, si l'on parle des enfin , coundamino.
Cette étymologie nous paraît
personnes dont on taxe l'aisance.
mieux fondée que celle qu'on pourCOUMPISSA ; Salir d'urine , pisser , ou uriner contre quelque chose. rait tirer de , gondominus ; co-seiSë coumpissa ; se mouiller de son gneur , quoique l'analogie des sons
soit pour celle-ci, bien mieux que
urine.
pour l'autre.
COUMPLAHTA. v. 1. Planter; planCOUJSDIÎRË ; Ranger, serrer dans
ter en plein un champ ; et non ,
complau ter , terme formé de la b. quelque endroit, par ex. dans uno
armoire. — Së coundurë; s'établir,,
lat. complantare.
se marier.
COUMUN ; Populaire , affable ,
COUNFIRMA ; Être confirmé , requi , dans un rang distingué , s'humanise avec ses inférieurs , et leur cevoir la confirmation. Avës iuéi
parle avec bonté et avec une dé- counjirma ? avez-vons été confirmé
cente familiarité ; il v a tout à ga- aujourd'hui ? di counjirma dë mati j
gner à cette affabilité , et rien à j'ai été confirmé ce matin ; et non,
perdre , quoi que l'orgueil en dise. j'ai confirmé : à moins que ce ne
soit un évêque qui parle.
COUMUKAI. ; Des communes ; pâCOUNFISSUR ; Un confiseur, pr.
turages communs d'une , ou de pluconfizeur ; et non , confisseur, par
sieurs paroisses,
la raison que lorsque l'í se trouve
COUNCAGA ( *ë ) î Se fâcher , se
dans un mot français entre deux
dépiter , crever de dépit.
voyelles , elle prend le son adouci
COUNCHA , ou dourëza ; Breneux ,
sale, -f- Salir son linge, y faire des du zède.
Le confiseur et le confiturier font
ordures. Së counaha ; se salir , s'eml'un
et l'autre des confitures ; mais
brener, au figuré. Sësënti councha ;
se sentir coupable. Që ës councha së le confiseur, qui est aux gages d'un
torkë; qui se sent galeux se gratte, maître , travaille dans l'office et
ou qui sera morveux se mouche. pour le compte de son maître : au
On écrit , sale ou malpropre , diffé- lieu que le confiturier tient boutique
remment de , salle, pièce d'un ap- et fait des confitures pour le publia
h qui il les vend.
partement.
* COUKFITÛRO ; Confiture.
COUNCHA est le même que l'anCOUNFROCW ; Les limites
d'un
cien m t , concilier, çn b. br. conchamp, les teuans , les aboutissans
chesa ; souillé.
d'une pièce de terre, d'une maison ,
COUBDAUÎNO. n. pr. paraît être
(Corrompu du lat, campus Domini j d'un héritage ; et non , coufroct,
�cou
•ëascotnsme. Ces deux chemins sont
les tenans de cet héritage ( lous
counfrouns ). Cette rivière est un
des aboutissant de ce pré ^ ou> ce
pré y aboutit.
Les limites qui font une étendue
en longueur d'un champ, d'un héritage , marquent ce qui termine ce
champ considéré en lui-même : les
tenans et aboutissans désignent le
rapport de voisinage avec les champs
voisins.
Ou dit au figuré , açò's un orë
counfroun ; C'est un fort mauvais
voisinage.
CODNFROOWTA. b. lat. infcontaré j
Confiner, limiter, avoîsiner, aboutir , être limitrophe, etc. ; et non ,
confr onter, qui est impropre. Counfroun tan ënsén ; nos terres se tiennent , nos champs se touchent.
Dans les contrats de vente , on dit,
un tel a vendu à un tel un champ,
Confrontant du midi , etc. H faut
dire , qui aboutit du midi à, etc.
Counfrountë ëmb'un tdou ; mon
champ confine avec celui d'un tel,
ils se touchent d'un tel côté ; et
non, se confrontent.
On confronte des témoins dans
une procédure , et une marchandise
avec une autre.
COUWGRIA ; Engendrer,produire.
Ce terme est employé pour la production des plantes et des insectes.
Së Coungria; pulluler. La fougère ,
le chiendent, les puces , les punaises pullulent prodigieusement ; së
còungriou. Las Jënnos cotmgrîou las
niêiros ; les puces s'engendrent et se
reproduisent dans les jupes des
femmes.
CooNiLi A ; S'évader, s'enfuir.
COUMLIÈIRO. v. 1. et n. pr. de
lieu ; Une garenne : lieu à la campagne où il y a des lapins et où l'on
prend soin de les conserver. On
appelle, garenne forcée, un petit
lieu clos de murailles , ou de fossés,
»ù l'on élève des lapins.
On disait couilière dans le temps
COU
tg»
où les lapins étaient appelés de*
conils, du lat. cuniculus. — Coni-.
lière au figuré , détour, subterfuge,
échappatoire.
CotiSJHÉ. San counjhé ; san9
adieu. Je ne vous dis pas adieu ,
mais à vous revoir. On dit communément dans nos provinces : je»
vais prendre congé d un tel qui est
sur son départ ; au lieu de , je vais
lui souhaiter un bon voyage. C'est
celui qui part , et non celui qui
demeure, qui prend congé, ou qui
fait ses adieux ; av ec cette différence
qu'on prend congé , ou qu'on va
prendre , ou demander les ordres „
ou les commissions d'un supérieur ,
ou de quelqu'un qu'on respecte ; et
qu'on fait ses adieux à ses amis, *
ses égaux , à ses inférieurs.
COUJN'OÛISSË. Së counoùi bë që ses
ëstranjhë ; il paraît bien , et non, il
se connaît bien que vousêtes étranger. Së counoûi pa cantë ës lou pu
nêci ; il est difficile de dire lequel est
le plus imbécile. Ce malade a eu
sa connaissance jusqu'au dernier
moment ; et non, il s'est connu, ou
il s'est reconnu jusques , etc.
* CoiJNouissËaiso ; Connaissance.
— Raison. Bànos counoûissënsos ;
bonnes connaissances. Es mor ëmbë
sas counoûissënsos ; il a conservé
sa raison. N'a pa la counoûissënso j
il n'a pas le discernement.
COUNOUL , est proprement une
quenouillée , ou le paquet de chanvre , ou de laine dont une quenouille
est chargée : cependant dans cette
phrase , di fiala dous counouls ; il
faut dire, j'ai filé deux quenouilles.
COUJNSBGJMIJR ; Co-seigneur ; et
non , conseigneur.
COUNSËN , ou coussën ; Consentant. L'i sén counsén ; nous y consentons ; et non, nous y sommes
consens. — Counsën ; complice.
* COUNSOULA ; Consoler. Counsoulassiou ; consolation.
COUNSÊITO. On dit également ea
français , une consultation d'av«-
�ÏC4
Í
C 0 Ù
COU
Cats et de médecins ; et non , une I
1
consulte.
COUIÏTA ; Épeler les lettres ;
comme lorsqu'on dit , a , be , ce ,
de , ef, etc. : il faudrait prononcer,
ou épeler les autres lettres de même,
et employer le moins possible de
sous étrangers à la prononciation
des cor.somies , et dire, par ex. lie ,
au lieu de j ache , el, em , en, er ; et
mieux encore , te , rte, ne, re, se.,
ze ; au lieu de, elle , emnie , enhe ,
erre, izèle ; encore moins, ëllo ,
emma , enno, etc., ce qui est une
source de fautes pour les en fans ,
et de difficultés qui arrêtent longtemps leurs progrès dans la lecture;
CotJiNTA j Un comté ; et non,
une comté. On dit cependant, une
comté-pairie ; la comté., pour la
Fraueiie-Comté. Et l'usagé même
u prévalu de dire le eomta Venaissin, ou d'Avignon, ou absolument,
le comta : partout ailleurs on doit
dire,un comlé ; et non, une comté.
CouHTA ; Compter. On dit d'une
femmeenceiute, së cónto pa pus; elle
ne compte plus ; et non , eíle ne se
compte plus. Së cônto dë iris mè'zës ;
elle est enceinte de trois mois.
Comte et compte se prononcent
comme , conte it dormir debout.
CODSÎTROVÊRSO ; Contradiction.
Fdi toüjhour la Countrovérso ; il ne
fait que contrarier.
C0UKTÚ6SO. Sera pa dë countùgno ; ce ne sera pas de durée. Li
vdi dë co'intùgno ; il y va habituellement. Aco's pa dë countûgno ; ce
n'est pas une habitude.
COUHVÊ.M. Lorsque convenir extrime un accord , on le joint avec
'auxiliaire , être. Nous sommes convenus à tant ; et non , nous avons
convenu. Mais si convenir exprime
le goût, l'inclination, l'on dit avec
l'auxiliaire , avoir , cette maison
in'a toujours convenu.
COUHTOROLLK. On écrit et on
prononce , contrôle , contrôleur ,
contrôler.
COUPA.
On coupe avec un in'striÉ*
nient tranchant : ainsi on coupe
du pain et dû bois avec un couteau 5
une branche d'arbre, avec une serpe,
ou une eognée ; de la toile , une
étoffe , fivec des ciseaux , etc.
On ne coupe pas les chaises, les
dents d'un peigné , une assiette ,
une bouteille , des vitres , etc. ;
mais on brise les chaises , ou quelqu'autre meuble pareil ; on cassé
les vitres , les dents d'un peigne,
celles d'une mâchoire, les assiettes,
les bouteilles , etc. On rompt une
branche avec ies mains ; on déchire
de même du papier , du linge ; et
quand on les coupe , c'est avec des
ciseaux; et si l'on suit un dessein ,
on le découpe. L'on perce un chapeau ; l'on taille la vigne. Mais on
ne se taille point les doigts; on se
les coupe, on s'y fait des entailles,
Të coupardi lous brasses ; je te
casserai les bras. Coupa, dë cur ; couper à cœur : terme de jeu de cartes.
Copë dë trèjlo ; je coupe à trèfle;
et non , je coupe de cœur , etc.
COUPA , au figuré; Coupa lou r<isdjhë; brusquer quelqu'un, lui rompre en yisière , lui couper le sifflet
par une repartie désobligeante , par
un ternie offensant. V'wio pardoulo
vou côpo lou visdjlië ; si on lui dit
quelque chose , il vous plaque au
nez des choses outrageantes , il vous
rabroue^ il vous relance , il vous
repart par quelque brutalité. Fdi
undouro që coùpo lou visdjhë ; il
souffle une bise qui perce , qui cingle le visage. Coupa lou mourtié ;
eorroyer de nouveau le mort'er.
Coupa din la car vivo ; couper dans
le vif , etc.
COUPA , en parlant des couleurs )
trancher. Ces deux couleurs tranchent trop, c'est-à-dire, qu'elles
font un trop grand contraste ,
qu'elles devraient se rapprocher par
des nuances , ou être mieux assorties , plus analogues.
Coui E j ou coule ; Le chignon dé
�cou
«ou, ou le derrière du cou terminé
en haut par la nuque, ou le creux
qui est entre la tête et le chignon.
C'est au haut du chignon et de la
nuque que commence le ti gnon des
femmes, ou la partie des cheveux
qu'elles ont derrière la tête, qu'elles
abattent, qu'elles relèvent, qu'elles
tressent eu cadenettes , etc. etc. ,
selon l'étiquette du mois, de l'année , ou que le vent de la mode
souffle, en espgl. cogole. Coupé est
dit pour capèt. Voj. Copët.
COOPÈOU , ou coupel ; Copeau ;
et non , coupeau : les copeaux que
font la varlope des menuisiers et la
plane des tourneurs, sont en rubans
roulés en volute. Ou fait aussi des
copeaux avec un couteau , une cognée , etc.
COUPÎO ; Une assignation , un
exploit.
Cot'/po ; Un brasier de tôle , ou
de cuivre ; et non , une brasière.
GOUPO-VEDÎLIOS , OU sëgli ëtnbounils ; Couteau de sage-femme.
COCQA ; Cocher , entailler , faire
la cannelure à un fuseau.
COUQEL ; Grumeau de fait, ou
de quekju'autre substance grumelée.
Couqcla ; grumeler.
COUQÊTO ; Coiffe de velours, ou
de taffetas.
GooQlJN'A , ou couqinëjha ; Gueuser ; quémander, en faire métier.
Couqiiidjhë ; gueuserie , misère ,
pauvreté.
COUR. Ou doit dire , il a bouche
à cour ; et non , en cour , et mettre
sur l'adresse des lettres, à la cour ;
et non , en cour ; comme on dit ,
avocat au parlement ; et non, en
parlement.
COOR ,
courte. Tou cour ê tou nét ;
en un mot comme eu mille , sans
détour , ouvertement. C'est mon
dernier mot. Cdoucuno li sëra coûrto;
tant ira la cruche à l'eau, qu'elle
s'y cassera.
COORÂDO , ou courad'dio; Le mou,
ou poumon de bœuf. — Celui du
COU
i95
mouton. Voy. Pérdris. — Courddo ;
la fressure du bœuf. Voy. Lëvâdo.
Courddo et couradüio ,. désignent
des viscères du voisinage du cœur.
Voy. Couré.
ÛOURAL. Voy. Pèbërou.
CODRÂWTO ; Le dévoiement , le
flux de ventre , la diarrhée : ce dernier est un ternie de médecine. Dévoiement est plus usité. La courante
était une danse du dernier siècle.
COURATÂJHE ; Le courtage , ou
droit du courtier.
* COURATËJHA , et faire courutëjka ; Vendre , ou faire vendre païdes courtiers , ou des courtières.
COURAÏIÉ , et son fém. Couratiêiro ; Un courtier, une courtière.
On l'appelle sansal dans les échelles
du levant. Couralié est corrompu de
gouralié, dérivé de goura.
COURBÂTAS , courbas , ou gorp.
On confond sous ces noms deux
espèces d'oiseaux de même genre ;
savoir , le corbeau et la corneille.
Le vrai corbeau, en lat. corvtts ,
est de la grosseur d'un dindonneau,
ïl a deux pieds de long et quatre
d'envergure, ou du bout d'une aile
à l'autre. Il est tout noir , mais la
queue et les ailes ont un reflet bleuâtre. Ses petits sont bons à manger.
On garnit les sautereaux des clavecins ejes dards deses grosses plumes. Lorsqu'il crie on croit entendre
quelque son approchant de , colas.
Il vole seul ; c'est par là encore
qu'il diffère de l'oiseau suivant. Il
est défendu en Angleterre de tuer
les corbeaux , à cause du service
qu'ils rendent en mangeant les charognes.
La corneille, en lat. cornix nigraT
à laquelle nous donnons plus communément le nom de, courbalas,
est plus petite que le corbeau. Elle
a dix-neuf pouces de long et quarante pouces d'envergure : les pattes blanches. Elle est Carnivore et
frugivore , c'est-à-dire, qu'elle vit
de charogne et de grain.
�t96
C DÛ
C O Ü
Lés corneilles chassent aux oi- percé sùr l'épi encore tendre ; <5a
seaux et. ont le nez très-fin. Elles le serrait dans le grenier avec l'œuf,
Vont par petites troupes de trois ou ou le ver de l'insecte ; des savans
quatre , plus ou moins. C'est par se morfondaient inutilement pour
là qu'elles diffèrent des grolles. V. trouver un remède à ce mal ; une
femme fort ignorante les mit sur
Grâlio.
COURBÀTÀS est un péjoratif d'hor- les voies et les tira de peine : elle
reur , ou de mépris , à cause des vit des essaims de petits scarabées
charognes dont se nourrit cet oi- sortir de nuit dés greniers et voler
seau et qui le font puer. L'épitliète vers lés terres à blé, où ces insectes
diablatas , que les enfans ajoutent à piquaient lés épis et y déposaientun couplet injurieux qu'ils crient un œuf. On prit des moyens pour
après lui lorsqu'ils l'aperçoivent, arrêter ces volées dé charançons ,
est assortie à cette idée de mépris et le fléau Cessa.
COURCOUSSOUNA ; Piqùé, ou rongé
qu'oïl en a.
de vers , vermoulu;
COURBES et son augmentatif courbessas. ni pr; dont on désire la siCOURDA ; Toile et serviettes ès
cuisine tissues en façon de coutil;
gnification.
du corda. — Cou"da. V. Courdéla*
COÛRBO ; Une jante de roue.
COÔRCHO, ou acowcho ; Traverse,
COUKDÂDO. Voy. Courdelâdo.
chemin de traverse , sentier ; cheCOURDALËNO j Asthmatique. Atmin des gens de pied, lorsque la taque d'asthme.
route, ou le chemin des voitures
COURDEJHA, terme de jardinage ;
fait des détours. Les coûrehos sont tracer. Le fraisier multiplie beaudes ruelles , ou des sentiers ; et tou- coup en traçant, c'est-à-dire , en
jours le chemin le plus court , ou étendant à fleur de terre ses fils ,
la voie pour àccoureir, pour abrè- ou ses dards , qui poussent des
racines à chaque nœud ; ce qui proge'
,
Gagna la coiircho ; prendre le duit autant de nouveaux plants; Le
Sentier, ou la ruelle. Coupa dë coûr- chiendent trace beaucoup entre deux
cho ; prendre le plus court, couper terres , courdéjho.
par le plus court, en lat; compendium.
COURDEJHA, terme de boulanger ;
COÔRCHO, terme de magnaguerié ; Filer. On dit que la pâte de froUn courte ver-à-soie qui s'accourcit ment , ou touseîle , file , lorsque , eii
et se change ea fève sans filer. Les eu prenant du tas une poignée ^ il
courts portent quelquefois Un grand eu découle d'espèces de longs corpréjudice à une éducation.
dons j comme de toute autre maCOURCOUSSOU ;
Petit homme tière gluante et visqueuse qu'on
courbé et rapetissé dç/vieillesse , manie , et qui prend aux mains. La
ou de caducité. Soui vèngu cour- pâte de farine de seigle ^ au concoussou couniûno cagaldouto, dit un traire , est courte et ne file pas ;
courdëjhô pa.
dé nos poètes.
CQURCOUSSOU , ou coùscaul ; Le
COURDEL ; Cordeau de maçon et
charançon du bois. Voy. Coussou. de jardinier.
— Le charançon du blé que cet
COURBËLA ; Lacer un corps de
insecte ronge lorsqu'il est dans l'état jupe avec un lacet. Lacer un corde ver, et avant de se changer en set , un corps de baleine , eu pasÈcarabée.
sant la fer à lacet dans les yeux d*
11 n'y a pas long-temps que cet ces habillemens.
insecte faisait des ravages dans une
. CÜCREEÍA ; Étoffe de laine gros*
proviace du royaume : le blé était sière.
�cou
, on courdádo ; Chapelet de différentes choses enfilées.
Çourdëlddô dë nougalious , dë couCous ; chapelet de cernaux ; chapelet de cocons de graine, etc.
COURDJÏLO ; Un lacet , féminin
de çourdel, et diminutif de cordo.
COCRDÎL , autre diminutif de
côrdo ; un cordon de sonnette, d'une
targette , d'un loquet , etc. Plôou
coumo dë çourdils ; il pleut à seaux.
Plëga soun courdU ; déloger , plier
bagage, c'est-à-dire , mourir.
CQURDILIA. ; Du treillis : toile
grossière dont on emballe les marchandises , et dont s'habillent les
paysans de certains cantons.
CoiiRDOUOrîiÉ. Ce nom languedocien est un terme nouveau, moulé,
comme bien d'autres ( depuis la
décadence de notre langue ), sur le
français , cordonnier , qui n'est pas
lui-même bien ancien et qu'on neConnaissait pas même au XV.e siècle , où celui de saba fier était seul
usité. Cordonnier fut dit par corruption de cordouanier , c'est-à-dire,
sabaticr qui employait le cuir de
Cordoue , qui passait pour le meilleur , et qu'on tirait de cette ville
d'Espagne. Voy. Sabaliê,
Les cordonniers trouvent chez
les marchands de erépin les outils
suivans de leur métier ; savoir : le
.couteau à pied dont ils taillent l'empeigne et les .quartiers sur l'escofrai ; la râpe pour ' diminuer les
formes ; le tranchet ; le marteau à
tête de champignon, pour brocher
les semelles ; la pince à tête dente
lée , pour monter Jes souliers ; les
clous à brocher ; l'asti.e pour lisser
le dessous des semelles ; le bonis
pour lisser les talons ; l'alêne ; le
tire-pied ; le compas pour prendre
mesure ; le maehiuoir pour ranger
les points ; les bisaigles et les rcgloirs pour lisser le tour des semelles quand elles ont été redressées;
le petit couteau , ou relève gravures ; la broche pour cheviller les
ÇOÛDËLÀDO
C O U
iç)7
tâtons ; un ligneul cusoyé avec des
soies de sanglier ; un carrelet ; un
chausse - pied ; la forme brisée ;
l'embouchoir pour élargir les bottes.;
la manique pour se couyrir la main ;
la gueuselîe pour mettre le noir ;
le cache-botin pour serrer le peloton de fil ; les soies de sanglier, etc.,
outre la table appelée veilloir.
CoüBPOüGXK ; La punaise-à-aviron qui nage entre deux eaux et sur
le dos : particularité qu^ex prime
son nom grec , nothonecta. Deux
de ses jambes lui servent d'aviron
pour s'élancer par secousses ou nagées : leur mouvement imite de loin
celui des bras d'un cordonnier qui
tire le ligneul.
Cet insecte, qu'on ne soupçonnerait pas être une mouche , passerait toute sa vie dans l'eau à nager
à la renverse, si cet élément ne
lui manquait jamais ; mais les eaux
dormantes qu'il recherche à cause
des moucherons qui s'y reposent et
dont il vit, et celles qui ne sont
pas renouvelées , sont sujettes Q.
tarir : lorsque cet accident arrive ,
notre punaise se ressuie en sautillant à terre ; elle déploie d'abord
après deux ailes , et vole bien plus
vite qu'elle ne nageait , pour se
rendre dans une niaie du voisinage et reprendre son premier métier , le seul qui lui donne de quoi
vivre.
CouRnouKE ; De la gance : pefit
cordon de soie pour border un habit,
pour relever les bords d'un chapeau.
CouotBA ; Coudre. Ce verbe a
quelques temps qui ne nous sont
pas familiers ; tels sont ceux des
exemples suivans : Ma maîtresse
voulait que je cousisse toute la
journée , je ne cousis cependant
qu'une heure. Jupiter cousit Bacchus dans sa cuisse ; et non , je
cousus , nous cousùmes , il cousut,
que je coususse , etc. Voy.* cslaud.
Les composés de coudre se conjuguent de même ; et l'on doit dire,
�IQ8
COU
il décousit ses sacs et les recousit
ensuite.
COCRDURIÉ , ou sartrë ; Tailleur
d'habits ambulant, tailleur de campagne.
COÜRDÜJUÈIRO dë camisos ; Couturière en linge.
COURDÙRO ; Couture en surjet,
en arrière-point. Dëmoura për las
courdûros ; demeurer pour les gages.
COTTRÊ. n. pr. et terme de boucherie , le même que poûmo ; cœur
de bœuf, cœur de mouton,
COUREOIS ; Courant. Lié courëâis ; lit à roulettes ; et non, à poulies. Coiirêdis. Voy. Couriòou.
COUP.EDÎSSO ; Coureuse , femme
de mauvaise vie.
COURËDOU ; Corridor , galerie ,
ou longue allée qui conduit à plusieurs chambres dégagées l'une de
l'autre. Tel est le dortoir des religieux. On dit corridor ; et non ,
courroir. — Courëdou ; roulette
d'enfant. — Nous , ou nouzël courëdou ; un nœud coulant.
COURËGÎ-ÔLO. Voy. Gargamélo.
COIJRËGÛDO ; Course. — Kscousse
pour mieux sauter. \ oy. Van.
COURÈIRË. V. Couriòou dë déimié.
COUREJHÂDO ; Un coup de courroie , ou d'étrivière.
* CÛUREJHO ; Courroie.
CouREjeo ; Bande , ou lisière de
terrain qui borde un champ.
COUREJHÔLO ; Le liseron , ou volubilis , cónvóì'phhìs 'arvensis et C.
sepium , L. ; plante rampante qui ,
pour s'élever, se tortille sur les plantes voisines. Ses fleurs en cloche,
blanches , pourpres , couleur de
rose, sont si éphémères, qu'elles
passent dans une matinée. Le volubiiisordinaireune fois enraciné dans
«ne allée de jardin ,■ il est presque
impossible de l'extirper , à moins
d'en passer toute 1 h terre à la claie.
Couni,.TTiOïis , diminutif de Cou-,
rëj/to ; ?*JS courroies', Ou les éordons des souliers , qui ont précédé
la*mode des boucles.
j
COU
; Lieu planté de
Cornouillers. Voy. Sangldnédo.
COUHGRÉ ; Le cornouiller ; arbre
à fruit rouge , aigrelet et astringent. Voy. Càrg-no. Le bois trèsdur du cornouiller est recherché
pour les ouvrages du tour.
CouRGKË - SAïïGLË , ou acurgnë ;
Le sauguinier , ou cornouiller femelle : arbrisseau de môme gente
que le cornouiller , et dont les jeunes jets , ou les baguettes , si propres à battre les habits , servaient
autrefois chez les Romains pour le
supplice des verges : c'est de quoi
étaient formés les faisceaux des
licteurs , qu'ils portaient avec la
hache devant les consuls, pour marque du droit de vie et de mort
qu'avaient ces magistrats : supplice
qui était précédé de celui des verges , pour ceux qui n'étaient pas
citoyens romains. C'est à quoi fait
allusion notre adjectif sangle , et le
nom de , sànguinier.
La baie , ou fruit de ce dernier,
est ronde et noire. Celle du cornouiller, rouge et ovale , est bonne
à manger , lorsqu'on veut sp rafraîchir et se resserrer le ventre.
GOURIÔLO ; Une fille trotteuse,
ou qui est souvent par voie et par
chemin , qui aime à faire de longues , ou de fréquentes promenades.
Les- féminins de coureur et de
courtisan , sont des injures atroces,
et ce serait mal traduire couriôlo ;
qui n'a rien d'offensant, par celui
de coureuse , qui est ce qu'on peut
dire de pis à une. femme.
COURIÒOU ;
Un trotteur , qui
aime à faire des courses , ou à voyager , qui va et vient, et se trouve
rarement ait logis. — Un batteur
de pavé , mi coureur : ces deux
derniers termes se prennent en mauvaise part ; à moins qu'on n'entende
par coureur , un domestique qui
court à pied devant le carrosse d'un
seigneur.
COUKIÔOU , ou couriol ; Le dîmeuiy
COLIRGTÎARÊDO
�cou
«u dixmeur ; et non , dîmier : journalier qui, dans le temps où l'on
percevait la dîme, on ttixme, !:i
courait, la comptait, la recueillait ;
homme qui était aux gages du fermier de la dîme.
COURIÔOD , ou courëdou ; Roulette d'enfant : machine roulant* ,
où les en fans se tiennent debout,
COU
i9,
Coûro ris , couro ploûro ; tantôt il
rit , tantôt il pleure.
COÛRO, ou plutôt q'oûro , est corrompu de që oûro , ou qal oûro ?
à quelle heure ? quand, et non , à
quand ?
COUROC ; Corvée ; certain service
qu'un paysan , ou un tenancier devait autrefois à son seigneur.
COURÔLO ; Tresse de cheveux èn
forme de couronne sur la tête des
femmes : usag?. qui subsiste en Italie , chez les femmes du bas peuple,
et qui a passé de mode depuis longtemps dans nos provinces , où les
têtes des femmes sont plus changeantes, en lat. corollo; couronne.
Yoy. Cabiliêiro.
COÜROÚBIOS ; Des caroubes ; gousses du caroubier , arbre des pavs
chauds. Cette gousse est remplie
d'une pulpe douceâtre dont lès enfans s'accommodent, et qu'on donne
aux chevaux en Espagne. On présume que ce sont les siliques de la
parabole de l'enfant prodigue de
l'Evangile.
Pour éconduire un importun indiscret , on répond à ses questions ,
lorsqu'ils commencent à faire quelques pas : ils les font dans la roulette , sans risque de tomber et de
se casser la tête.
COURNALIÊIRO dë sëmdou ; Anse
de cornue.
COURSÉ ; La courge-longue ; fruit
potager : espèce de calebasse longue de deux ou trois pieds , et cylindrique, qui va en amenuisant de
la base, qui est le gros bout , à la
tête un peu étranglée et renflée en
boule.
Lorsque la courge-longue est sèche , vide et percée des deux bouts ,
elle sert d'instrument , ou de cornet à bouquin , qu'on embouche
par le petit bout. Voy. Cougoûrlo.
Une courge est aussi un bâton
au moyen duquel les aides-maçons
portent à l'atelier deux seaux d'eau dë coüroúbios.
pendus à chaque bout de la courge,
COUROUÏÏDAJHË : Manière de bâtir
qui porte sur les épaules de l'aider en charpente, avec des remplissages
maçon.
de brique et de plâtre.
COÛRHÊLI. v. 1. et n. pr. Cornu.
COUROÙNDO ; Une solive.
CouRKiFuSTiBüLA ; Troubler, fâCOUROQET ; Petit morceau de
cher , inquiéter, affliger.
sucre , ou autre bonbon.
COL'RMUDÂDO , ou sëmalddo ;
COÜRPOÚISSOO ; Diilieulté de resUne cornue d'eau , de vin de ven- pirer pour avoir trop mangé.
dange , etc.
CODRQICHA ; Presser , serrer ,
CoüRj\unrx ; Un volet : petit ai- mettre les pieds sur la gorge.
carré sur lequel on trie de menues
COURSE ; Brassières : habillement
choses. On l'a trié , dit-on , au vo- de femme , espèce de petite camilet. — Cournudel , diminutif de sole de futaine , de basin , ou de
cournûdo. Voy. Sëmalou.
molleton, qui tient le corps en état
COURJÍÛDO. Voy. Sëmdou.
et qui va à peine jusqu'à la ceinture.
COÛRO ? et en v. 1. coras : adverbe
COURSIÊIRO. v. L Le chemin des
de temps ; quand ï et non , à quand. rondes.
Coûro vëndrës ? quand vieudrezCOURTÎNOS ; Les pentes d'un litvous ? Coûro që s'tëgo ; dans quelque qui pendent du tour de l'impériale ,
temps que ce soit , ou n'importe ou du ciel de lit. On appelle aussi,
clans quel temps. — Coûro ; tantôt. pentes, les bande^ d'étoile attaché*»
�soo
COÜ
; Chatouiller,
Voy. Coùlsë.
Cou§st ; Hacher , coupef menu,
Coussi l'ourtéto ; hacher les herbes,
Coussi coumo d'erbeltos ; haché comme chair à pâté.
Coussi ? Comment , comment
donc:' Coussi von poin tas ? comment
vous portez-vous ? Coussi! së marido?
quoi donc ! il se marie ? Coussi-qicon ; d'une façon ou d'autre , de
quelque façon ; ou ài jacoussi-qicon ;
je l'ai fait d'une certaine façon ,
d'une façon ou d'autre , ou tellement queîlement , comme j'ai pu,
M ën sourlirdi coussi^qicon ; je m'en
tirerai d'une ou d'autre manière,
Coussi-qicon ; enfin , à la tin , etc. ;
et non , comme quelque chose , ce
qui ne signifie rien. Coussi që sié i
étourdimeut, à la légère, sans attention. Së bo fu\ès , bo fngas pa
coussi që sié ; si vous le faites , ne
le faites pas au hasard. Ou di fa
coussi që sié ; je l'ai fait à l'aventure. Coussi sên , qan sën mor ! ce
que c'est que de nous !
COUSSEDO , coussêdro , cousséro ,
On voit par ces différens exem©il coursera. Voy. Coulsë.
ples que notre coussi, diffère entier
COUSSEGAL ; Du méteil; mélange
renient du couci français dans ces
de froment et de seigle. Lorsqu il façons de parler. Il se porte couciy a deux tiers de froment contre
couci. Nos affaires vont couci-couci.
un de seigle , c'est du passe-niéteil ;
COUSSILIOU ; Brassières , ou caet non, du conseigle. On dit, du misole des petits enfans , pour les
blé méteil , du pain de méteil. en
porter la nuit.
h. br. scgal ; seigle. Voy. Mesclo.
COUSEÔLO, Voyez Licqfrôio,
COUSSËGAS ; Corps faible , gâté ,
Coussou , ou cussou ; L'artison :
pauvre corps.
insecte qui ronge le bois. — Le chaCoussËJHA, acoifssëjka, ouacassa;
rançon , ou la calandre : insectes
Courir après , poursuivre. -- Chas- qui] rongent , le premier , les blés ;
ser quelqu'un.
et l'autre , les légumes. Ces difféCOUSSELIA. On dit quelquefois
rentes espèces sont du genre que
d'un ton ironique et pour détourner les naturalistes appellent, dermestes.
de faire quelque chose , i'ou cousCoussou ; La vermoulure que
sélië ; je voudrais bien voir , en
l'insecte rongeur renddu bois, dont
sous-entendaut, si tu oseras faire telle il a extrait un suc nourricier. Ce
chose. Ainsi l'expression languedo- sont les excréineni : on les met
cienne est plutôt une défense qu'un aux écorchures qui viennent aux
consei : ft la française , plutôt im plis des membres des jeunes enfans'
défi qu'un désir. On dit prendre, dodus , et qu'on dessèche par ça
pu suivre les conseils de quelqu'un;
, moyen,
• .. .
...
fit non., se conseiller de , etc.
aux tablettes d'une bibliothèque.
Les soubassemens d'un lit, sont
les pentes qu'on met au moyeu de
tringles de bois au bas du lit ; ils
ìendent à terre et font partie de
a basse garniture.
Courtine, en v, fr. rideau de lit.
COURTIOL , ou cpurtiàou , au féminin, courtiolo; v. I, et n. pr. Courtil , coui tille , courtillis ; verger ,
)etit jardin , clos de murs ou d'une
îaie, attenant à une cour, ou à
une basse-cour de campagne.
On appelait eu v. fr. courtiilcr ,
ou hortenn, et en lat. olitor , celui
qui prenait soin d'un jardin. De là
le nom d'ortolan ; oiseau qui se
plaît dans les jardins , et celui de
courtilière , ou taupe-grillon , qui
ravage les jardins. Voy. Ëschirpë.
COURTI^OU j Dameret , damoiseau.
Cous , cogol. Voy. Coughiou,
COUSCOUL. Voy. Courcoussou.
COUSCOÙLIOS ; Les gousses , les
cosses des pois, des fèves , etc.
Í
|
COU
COÛSSËRGHÏJHA
COüSSÏÈRO.
�doü
GOÜ
aot
Le terme vermoulure se prend
CotiTA, acouta ; Caler , mettre
également pour les trous et les gale- une cale sous les pieds d'une table qui
ries que les vers font dans le bois , vacille. Caler les roues d'une charcomme pour la*poudre impalpable rette i pour l'empêcher de reculer;
qui en sort : ouvrages des dents et
COUTÂOU , ou coûtai ; Un chassede la digestion de ces insectes.
îïiulet , muletier , meneur de cheCOUSSOUNA ; Piqué des vers.
val , voiturier , chanieur de vepi
COUSTA. San dirë që vSon , ni që
dange , du lat. cotta ; habillement
t&sto ; sans s'embarrasser de rien. de grosse toile que les voituriers, et
COUSTALA ; Coteau , colline.
en particulier'les charretiers, porCOUSTA ; Les hanches , vraies au
tent par-dessus leurs habits. —•
factices : ces dernières sont de la Cbtttâou; coteau, colline.
façon des femmes, qui, pour se renCOÜTAREI.. n. pr. dérivé de la b,
dre plus aimables , se font des han- lat. cota ; cabane , habitant de caches de deux paquets de guenilles : bane. .C'est de là qu'on donna le
cette femme , dit-on , n'a point de nom de cotarel et de coteraux à des
hanches. Ce défaut oblige les hom- brigands qui infestèrent la Franca
mes à porter les bretelles. L'A de sous le règne de Louis VIL
r
hanche est aspirée.
COÛTE. V oy. Coupë.
COUSTELÉTOS , terme de bouche* COUTEL ; Un couteau. Coutëlë,
rie ; Carré de côtelettes;
son diminutif , et coutëtas ; grand
COUSTÊLO ; Côte d'animal j côtecouteau , ou sabre.
lette.
COUTEL , terme de jardinage 5
GOUSTËTOS ; Cardes de poirée.
Un plateau de pois , ou de haricots
CouSTËzi , ou cusca ; Soigner un nouvellement délleurh ; cosses tenmalade , un enfant , un vieillard ; dres deces légumes, dans lesquelles
!
les traiter délicatement.
les grains sont à peine formés. Soti
COCSTIC , coustico ; Un cautère ,
pa që dë coûtais ; ces pois ne sont
pierre à cautère , drogue caustique. encore qu'en platean.
Le feu est le cautère le plus efficace.
COUTEL ; Le contre d'une charCOUSTIÉ ; Qui est de côté , qui
rue : instrument de fer fixé obline va pas droit. Ses coustié ; vous quement au-dessus du sóc pour
i
donnez de côté.
fendre la terre de sou tranchant.
COUSTIÉ ; Habitant des côtes, ou
COUTELÂDO , ou couleliâdo ; Coup
des coteaux.
de couteau.
Les jardiniers appellent côtières,
GouïELÊiR A. v. 1. Fourreau d'épée^
les planches de jardinage placées gaine de couteau.
le long des murs, et que nous apCouTEuÊiRo ; Plante de blé eix
pelons improprement, banquettes: fourreau, ou dont'l'épi est enveloppée
terme synonyme de , trottoir , qui des feuilles du blé. — Cosse de pois
se dit d'un chemin relevé le long en plateau. Voy. Coutel. Le terme ,
d'un pont , ou d'une rue , pour le coutelière, pour un étui à couteaux,
passage des gens de pied.
n'est plus guère d'usage.
COUSTILIOUS , ou ëscoublddos ;
* COUTELO , bërbëlûdô , ardélo ,
Côtelettes de porc salé.
anëdo , alëdro ; Le grand narcisse
CorsTOUZi. Voy. Coustëzi.
des prés à fleur blanche , dont lu
COUSTRE, Resserré,mis à l'étroit.
couronne du nectaire est bordée de
t- Forcé.
•
rouge. Katxïssus poet'u us. /..
COUSTRËGJÎÉ ; Resserrér, mettre
C'est à cette espèce de narcisse
à l'étroit. Qmsirineho ; gèue , ëon- qu'il faut rapporter la fable de ce
b«au Rareiss» qui , épris de ses
�202
COU
COU
De là le nom coulissés , ou la Iaina
de queue de mouton qui est de la
plus mauvaise qualité.
COUTOUNÎJNO ; De la cotonnine.
COUTRAUA ; Élaguer.
* COOTRKJHA ; Labourer avec la
charrue , dite colitrtS. Voy. ce mot.
* COUTRIÉ ; Instrument aratoire,
plus simple que la grande charrue ,
sans avant-train et sans roues ; par
conséquent moins cher à établir et
qui demande moins d'entretien ; il
est aussi facile à conduire que
['araire , et fait un meilleur travail ;
il creuse de plus profonds sillons ,
coupe les racines et renverse sens
dessus dessous la terre d'une raie
dans la raie voisine : on n'y attelle
que deux mules dans les terrains
légers ; quand la terre est forte et
sèche, et qu'on veut piquer davantage, ou eu met une seconde paire ,
ou deux bœufs.
On ne peut guère bien décrire le
coutrié sans figures ; je me bornerai à désigner, eu languedocien et
en français , les principales parties
dont il est composé :
COUTELOU. Lou jho d'al coutelou;
La chdoussddo , qui remplace le
le jeu de cache-eache mitoulas. Coudëntàou et l'ëstèbo de ['araire ( le
telou signifie ici le petit couteau
sep ) , glisse dans le sillon et supqui sert à ce jeu.
porte la relio ( le soc ) : celle - ci
COUTÊTO ; Jeune, ou petite poule.
est plus forte, plus grande, aplaAu figuré , une poulette , ou une
tie et tranchante du côté droit ,
jeune fille , du grec , cottoi ( galliqu'on appelle l'alo ( l'aile ) ; à la
nacei ).
chdoussado sont attachés , devant
COUTÎGHË , ou casslou. V. Caliou.
la cambélo ( l'âge ) , et à celle-ci ,
* COUTIGSA ; Chatouiller. Voy.
le bassegoû ( la flèche ou timon ) ; du
Catiou.
côté opposé est fixé le manipou ( le
* COUTILIOTJN ; Cotillon. On apmancheron ), fait d'un morceau de
pelle jupe, en français , le cotillon
bois fourchu qu'on peut tenir des
de dessus.
deux mains. L dourëtio ( oreille )
COUTINÂOU ; Gentil, joli, propre,
part d'une enchancrure faite à l'aile;
COUTISFOTJN, ou coutinflourt, terelle est contournée de manière à
me de mépris , qui se di t d'ordinaire
soulever et à retourner la bande
d'une femme mal mise et qui se
de terre détachée par le soc. Les
donne des airs de demoiselle. Ma
tëndios sont deux tiges de fer qui
dourndizélo dë coutinflourt.
attachent la chdoussado à la camCOUTÎOU , ou coudiou. V. Coudiè.
bélo, et, au moyen de la cldou ( un
COUTIS , se dit d'une chose difficoin ), soulèvent la rëlio , etrègleut
cile à démêler , comme des cheveux
son enittirei Dans quelques coutriés,
qu'on n'a peigné depuis long-temps.
charmes , mourut de langueur, et
fut changé par les dieux, en une
fleur qui porte son nom.
COOTÊLO ; L'iris , ou flambe ,
dont il y a beaucoup d'espèces : la
racine de celle à Heur blanche qui
porte le nom d'iris de Florence ,
sent la violette , et communique
cette odeur à toute une lessive.
*COUTÊLO, oucoutêou ; Le glaïeul
à fleur pourpre irrégulière, dont
la racine est bulbeuse, en lat. gladiolùs commuais. t.On prétend que
sa racine , employée en cataplasme ,
est très-bonne contre les tumeurs
scrophuleuses. •
COUTELOU ; La mauviette : petit
oiseau du genre des alouettes et de
la grosseur d'un moineau. Il a la
tête huppée , la queue courte , la
paupière inférieure nue , les narires couvertes de plumes , une raie
blanche au-dessous des yeux.
Les mauviettes perchent, vont
par troupes et sont grasses en hiver.
Ou met leur chair au rang des viandes noires.
�cou
ïës ìèndlos ont été remplacées par
une pièce de fer, fourchue par le
bas , pour recevoir la queue , ou le
manche du soc , qu'on soulève alors
au moyen d'un écrou.
COUTRILIÂDO ; Troupe , assemblée , coterie. — Coutriliâdo ; une
batelée.
COUVER,; Toit, ou couverture de
maison. Le comble en est la partie
la plus élevée. Il y a des toits en
appentis , ou à un seul égout. Les
toits eu dos d'âne en ont deux , ceux
à pavillon, quatre. Le toit à la mansarde a un comble de brisis , ou
brisé , pour faciliter des cellules
habitables sous le toit. Le comble
est couvert de grandes tuiles faîtières.
Le mot couverture est plus général que celui de toit : ce dernier ne
se dit que des couvertures faites
avec de la tuile. Il y a «les maisons couvertes d'ardoise , de dalles,
de plomb , de bardeaux , de chaume , etc.
COUVER à téoulè-vis ; Couverture
à claire-voie ; ce qui ne convient
qu'à celle qui est formée par 'nos
tuiles creuses , ou eu gouttière,
posées immédiatement sur les chevrons , et qui laissent entre elles
des jours et des échappeinens à la
fumée. Ou dit , à claire-voie ; et
noa , à claire-vue , ni à tuile-vue.
COUVER ën tërâ.sso ; Couverture
en plate-forme , faite avec un corroi de mortier. Vov. Cru.
COUVERTOU , ou cuberton ; Le
lange de dessus , ou celui de parade
des enfans au maillot. —La couverture de parade , ou le couvre-pied
d'un lit. — Un couvercle.
COUVIDA ; Inviter, prier ; le terme
convier vieillit. On dit , je suis
des priés; L'on déprie quelquefois
ceux qu'on a priés.
COUVIDA, se dit aussi pour, régaler. Couvido ; paie quelque chose,
tlo:ine-nui de ce que tu manges.
Nous a pu couvida d'un vûrë dë vi ;
I.
C 0 V
3
90
il ne nous a pas seulement offert
un verre de vin.
COUVINËN. v. 1. Convention.
COUZËDÙRO , ou couzëzou ; Cuisson , sentiment douloureux. On dit
aussi , cuisson , pour l'action de
cuire quelque chose au feu : et dans
aucun cas, cuison.
CotiziÉ. v. 1. et n. pr. Cuiseur ,
ou celui qui fait cuire.
COUZIGNÉ. en v. fr. Queux. Couzigné Macari ; cuisinier de Hédin ,
qui a empoisonné le diable. VovL
Macari.
COUZIGNÊIROS ; Les pléiades , les
hyades, ou poussinières ; constellation de sept étoiles dont une est
disparue. Couzignêires est un mot
corrompu de poussinières , qui exprime l'assemblage de ces étoiles ,
comme celui des poussins autour
d'une poule.
La connaissance que nos paysans
ont des étoiles est aussi étendue
que celle des premiers astronomes :
ils en font à peu près le même usage ,
qui est de distinguer , par leur inspection , les différentes heures de
la nuit, à quoi ils ne se trompent
guère.
COUZINA , ou couina ; Apprêter à
manger , faire la cuisine. —- Cousina. Voy. Bajhana.
COUZIMËJ'HA ; Se cousiner , se
traiter de cousin ; ils se cousinent
sans être parens.
CovÉ. v. 1. Il faut, ( oportet. )
Cové vos ëssër assuavals : ( oporte t
vos sedalos esse ) ; vous devez de-
meurer en repos.
CoviNABLAMEN , e no covinablamën; v. 1. à temps et à contre-temps.
COVIMABLK. v. 1. (aptus) ; Propre.
COVISEN. v. 1. Complot. Far covinëiis ; se concerter , comploter.
COVIT. v. h Invitation. Cum jas
covit apela pdoubers , dëvols , contrait ; à bën dourals seras që no an1
don gazardono à tu ; et vous serez
heureux de ce qu'ils n'ont pas le
moyeu de vous îe rendre.
26
�2t>4
GRE
GBABIDA;
Languir, être malade.
— Crabida. Voy. Cabrida.
CRABIME. Pourla dou crabimë. V.
Çargocélo.
CRABOT
; Un cautère.
CRACHADÎSSO. V. Èscrachadisso.
CRAN ; Incrustation pierreuse qui
se forme dans le bassin de certaiues
fontaines : espèce de tuf massif et
pesant dont la base est un corps
quelconque.
CRAN ; Bizarre , opiniâtre.
CRANA ; Endêver , se dépiter.
* CRÂNCO , ou cranc ; en v. 1.
erans ; un crabe , un cancre, en lat.
eancer.
GRE
, ou crac ; L'esturgeon ?
grand poisson de mer , remarquable par un rang de plaques osseuses
qu'il a tout le long du dos.
CRËBA ; Crever. — Aboutir , percer. On le dit d'un abcès qui perce ,
qu'on fait aboutir.
CRËBA ; Celui qui a une deseente
de boyaux , ou absolument , une
descente , une hernie. On ne l'appelle ni un relâché, ni un crevé.
Ce dernier se dit par dérision d'un
gros homme ; un gros crevé, une
grosse crevée. Lou cor më crëbo ; le
cœur me fend , cela fait fendre,
ou crever le cœur.
CRËBADEL ; Dépiteux, qui boude.
CRËBADÙRO ; Une hernie , une
descente aux bourses , à l'aine. Les
femmes sont sujettes comme les
hommes à cette dernière , qu'il est
important de contenir par un bandage. L'A de hernie est aspirée.
CRËBADÙRO; Rupture , fente, crevasse.
CRËBASSI ( San ) ; Une crevaille.
st. b.
CRËBO-CABALS. Voy. Baracdou.
CRÊGNË ; Craindre. Coucon dê
crêgnë; quelque chose de malpropre,
de malsain , de dangereux. Un
nidou dë crêgnë ; un mal , une maladie contagieuse qu'on doit craindre
de prendre. Soûi pa dë crêgnë ; je
ne suis pas pestiféré. Uno bêstio dë
crêgnë ; un insecte vénimeux. Érbo
dë crêgnë ; herbe vénéneuse. Dë lënzôous dë crêgnë ; des draps , ou malpropres , ou malsains, pour avoir
servi à un malade. Aco's-l-i dë crêgnë'} y a-t-il du danger à se servir
de telle chose, à la toucher, à la
prendre, à l'avaler , etc.? et non ,
cela est-il à craindre , ni de craindre ? purs gasconismes. — Té crêgnë
pa ; je ne te crains pas.—Aqël mêstrë
sëJdi pa cregnë ; n'en impose pas. —
CRÉA
Les premiers naturalistes classèrent les animaux de ce genre entre
les poissons et les coquillages avec
lesquels ils vivent ; d'autres les placèrent depuis entre les vers et
les insectes. Us diffèrent des
poissons et des molusques, parce
qu'ils ont des membres articulés ;
ils ressemblent assez aux insectes ,
ont des antennes comme eux, mais
ils respirent par des branchies , ont
le cœur musculaire , et engendrent
ilusieurs fois. Les pêcheurs appelent crabes, tous les crustacés dont
le corps est arrondi.
CRANTO ,• Quarante, pr. comme
ca-rante ; et non , comme crante.
On fait la même faute dans quarantaine , quarantième , qu'il faut
prononcer comme ca-rantaine , carantième. Les prières des quarante
hcures,ou plutôt les quarante heures.
CRÂOU , la crdou d'Arles ; la
crau , etc. du grec, craouros-} sec,
aride.
CRÂOUC ; Creux , vide.
CRÂOUMO ; Crasse , malpropreté
des mains.
CRAPÁRI ( Sën ) ; St. Caprais.
CRASSÎ ; Sécher , s'ennuyer, sécher sur pied. leou me crassissi pêr
mo d'il ; je sèche d'amour pour lui. Crêgnë Vdovdou dë la tubërûso, lou
CRASSO-D'OLI ; La lie de l'huile , gous de la cëbo ; je n'aime pas l'odeur
son sediment, ou en termes de chi- de la tubéreuse, le goût de l'ognon,
Aco's dé engnë ; c'est malpropre,
mie , ses fèces, en lat. amure».
f
�GRE
Viqëlo coulou crën ; cette couleur
GRE
so5
CREISSOU , ou crëissëns ; Les doun'est pas solide.
leurs , ou les glandes des croissanCRËGÛDO , ou crëis ; v. 1. Le croît,
ces : douleurs que les jeunes gens
l'accroissement. — Une alluvion ; ressentent quelquefois au temps de
limon , terres , sables qui accrois- leur croissance , aux aines , où ces
sent un champ sur le bord d'une glandes sont placées.
rivière. On trouve fréquemment
CRËMA; Brûler. Ou dit au figuré,
dans les cadastres , crëgûdo , sive Aco crêmo doit lun ; c'est une chose
sdouzêdo.
criante. M'ën a fa iino që crêindou
CRÊI , ou crêissën ; Le croît d'un
lun ;Nil m'a fait un tour pendable.
troupeau. Le croît, ou la croissance, M'ën a dit ûno që crêmo dou lun ;
se dit de la taille. Un tel a fait tout il m'a dit une injure atroce , une
son croît, il a toute sa croissance , calomnie affreuse , un trait abomiil est encore dans l'âge de crois- nable , etc.
sance. Cet âge finit le plus souvent
CRËMADOU , ou crëmassous ; Un
à celui où commence la puberté.
sécheron : pré situé dans un lieu sec
CRÊIRË , ou crêzë. Fdoucrêirë që...
et qui n'est arrosé que par la pluie.
il est à croire que , ou il y a appa- C'est aussi un quartier de pré dans
rence. Soùi bë dë crêire ; on peut, un terrain sablonneux , qui sèche
ou l'on doit m'en croire , s'en rap- plutôt, et où l'herbe ne peut croître.
porter , s'en fier à moi, à ma parole,
CRËMAL ; Une crémaillère. Il y
à mon témoignage. Es un ômë dë en a à hoches , ou à crans , et à ancréirë; c'est un homme vrai, digne de neaux. On voit aussi dans les Cefoi, qu'on doit croire sur sa parole. venues des crémaillères à potence,
CRÊIRË ; Être docile , obéissant,
qui tournent sur un pivot, et au
respectueux. Moun ëfan më vàou pa moyen desquelles on amène un chaucrêirë ; mon enfant se moque de dron au milieu d'une cuisine. Fdou
moi , ne fait rien de ce que je lui fa un1 osco dou crëmal ; il faut faire
dis, c'est un mutin, un libertin, etc. une croix à la cheminée'.
Prétexte ordinaire de certaines veuLe crémaillon est une petite créves qui veulent se remarier. ,
maillère qu'on suspend à la grande ,
CRÊISSË ; Croître, pr. crètre. Noun
pour faire cuire quelque chose à
crêi ni noun crëbo ; cet enfant ne côté , en grec , kemaslos ; pensilis ,
profite point. La ribiêiro crëi ; la ou dérivé de crëma.
rivière hausse , ou croît.
CRËMAZOU ; Le fer-chaud, ou le
CRÊSSËDOR.V.1. Auteur ( auclor).
soda : cuisson avec sécheresse qu'on
Crëssëdor dë la fë, ( auclor ftdei. sent au gosier , pour avoir mangé
Auctor, ab augendo ) ; un vrai au- certaines choses indigestes ; telles
teur augmente la somme des con- que les châtaignes bouillies. Les
naissances.
yeux d'écrevisse pris en poudre
CRÊISSER. V. 1. Ajouter, croître ,
apaisent sur-le-champ cette douleur.
augmenter.
CRËMEL , ou crdounel ; Une cage
* CREISSOU ; Cresson, pl. II y a
à poulets.
plusieurs espèces de cresson qui
CRËMËZI ; Cramoisi ; et non , craappartiennent aux genres cardamine moisin. Sëdo crëmëzino ; soie craet sysimbre. L. Le cresson de fon- moisie. Un visage cramoisi, ou une
taine est le plus généralement connu: trogne enluminée , qui n'est pas
on le mange en salade et sous le toujours l'eftet de l'usage immodéré
rôti. Il est apçritif, incisif, rafraî- du vin , ou des liqueurs.
chissant : c'est ua excellent antiCRÊMO - SÂBDOS. Voyez Rabinoscorbutique.
sdrdos.
�sofì
C R I
C R E
, pris du français
craindre. \oy. Crêgnë.
CRÈNTA : Craindre, appréhender.
CREJ\TO ; Timidité , mauvaise
honte. Poitrla criinto ; intimider ,
imposer , inspirer du respect.
CREMTOKS ; Timide. Es pire* që
crêntous ; il est fort timide.
CRESPÎNO; La taie , la sa gène ;
en termes de boucherie , le fdet ; en
termes de cuisine , la toilette ; et en
tenues d'anatomie, l'épiploon : membrane graisseuse cpii flotte sur les
boyaux. C'est avec quoi on couvre
les rognons d'un agneau habillé ,
et un présent de boudin.
CRESIHSÎO , ou cnfâre ; La coiffe :
membrane que quelques enfans portent sur la tète en venant au monde,
et dont on dit : Es nascu ën la crësjiiiio ; il est né coiffé.
Les membranes que les anatomistes appellent amnios et chorion,
qui enveloppent le fœtus dans la
matrice , forment cette coiffure : si
le hasard fait que l'enfant se présente en venant au monde ayant
sur la tête un lambeau de ces membranes qu'il a déchirées , on a imaginé qu'il ncpouvait manquer d'être
Le ireux.
La coiffe de ces peaux touche de
plus près l'enfant au moment de sa
naissance, que l'influence des astres :
mais la prétendue vertu des uns et
des autres ne gît que dans l'ignorance et la superstition des siècles
grossiers où ces vertus ont été inventées.
Le ternie crépine , en français ,
est une sorte de frange tissue et
ouvragée par le haut.
CRESPU. On dit des cheveux crêpés ; et non , " crépus. La tète des
nègres est cotonnée , et le poil en
est, doux et moelleux comme la
laine d'un agneau.
CMÎSSES ; Les lisières d'une terre
à blé. Fa tous ci éssës ; labourer à la
main les endroits où la charrue n'a
•$m passer j tels que ceux des lisiè* CRÌbìDRE
res , et le pied d'un arbre ou d'uu
rocher.
CRESTA , et en v. 1. crasta ; châtrer un animal. — Châtrer une ruche de mouches à miel, ou retrancher les gâteaux à 'miel dont elles
peuvent se passer , sans risque u en
manquer aux beaux jours d'hiver
ou d'automne , où elles n'ont pas
d'autre ressource pour vivre.
CRÉSTADAN , ou crëstia ; v. 1.
Chrétien.
CRESÏADOÛRO; Sifflet dechâtreur.
CRÉSTÂIRË ; Un chàtrcur de bétail. Ce sont les chaudronniers ambulans, appelés drouineurs, qui font
cette opération, qui contribue à
l'embonpoint de l'animal : leur sifflet est pareil à celui que les peintres et les sculpteurs mettent à la
main du dieu Pan, ou des faunes
et des satyres.
CRËSTIANA ; Baptiser.
CREST'U. 5 Un pan de muraille aigu.
CRESTO ; Crête. Crèslo dë gai ;
crête de coq ; rhinantus crisla
galli. L.
CRËTA ; Gâté , entiché , entamé.
On le dit des fruits , sur-tout des
châtaignes-bajanes. — Crëta ; marqué de craie.
CRËTJHAT ; Cicatrisé. Crêljhë ; cicatrice. Vov. Crtouda et Crioudo.
CRÈTO ; Petite miette de quelque
chose. Ce terme n'est usité que dans
cette expression : Gna pa créto
aiouso ; il n'y a pas la plus petite
miette , ou la moindre chose.
CRETOUJV , créloiino; Les miettes
de suif, ou de graisse qui restent
dans la chaudière où on les a fait
bouillir. \oy, Grdontou.
CRËZËDOR, ou crëzéirë ; v. 1.
Créancier.
CREZINÂDO , crin, ou acrindou ;
Le faite , le comble d'un édifice ;
la partie la plus élevée , couverte
de tuiles faîtières.
Cra. v. 1. Poil , cheveu. Bar si
nòirisca cri, douta es a lui ; m dis
la jëmna si nóirisca cri , gloria ës
�C R O
C R I
à lëk ( fir si nu'riat comam , ignomínia est i7//,etc. )I1 serait honteux à
l'homme de porter de longs cheveux;
il est honorable à la femme de les
porter longs.
Ce point de discipline, rapporté
dans St. Paul , indique l'ancien
usage des premiers chrétiens , de
porter les cheveux courts : usage
qui s'est longs-temps soutenu dans
tous les états , et que les ecclésiastiques n'ont fait que perpétuer un
peu plus long-temps que les laïques.
Certains religieux ont poussé
plus loin cette régularité en ne laissant autour de leur tète qu'une étroite
bande de cheveux très-cours : ce
qui est la vraie couronne ecclésiastique ; nom qu'on applique fort improprement au disque , ou cercle
nu , ou rasé du derrière de la tête,
où il n'y a aucune forme de couronne , encore que le disque soit
bien rasé et bien arrondi.
CRICO-LARDE ; Le jeu de croquelardon. Les enfans qui y jouent coupent en petits morceaux quelque
chose de bon à man ger, par ex.
une pomme: ensuite un de la troupe
qui s'était bouché les yeux , taudis
qu'un autre avait touché un des
morceaux, se met à les croquer un
à un , jusqu'à ce qu'il tombe au
morceau touché, auquel on l'arrête ,
et c'est à un autre à faire, ou à
croquer.
CRIDA; Gronder. Foughêrï-bëcridado ; je fus bien grondée. Dë që
cridas tan ? qu'avez - vous à vous
fâcher ? Fdi pa që crida ; il ne fait
que criailler après moi. Crido ëmb'aqel chi ; chasse ce chien.
CRIDA ; Publier à cri , ou à son
de trompe. On voit par le mot,
crida ; crier, l'ancienne et unique
faconde faire les publications, pratiquées encore dans les villages. On
dit au figuré, crida soun vi ; afficher sa honte , publier sa turpitude.
CRID.ÍDIS ,
cridadêsio. Voyez
Cris.
CRIDAIRE
205
; Grondeur , criailleur,
criard.
CRÎDOS ; Le ban des vendanges ,
la publication des bans de mariage:
An.fa las crîdos; on a publié. On
dit au figuré de certains nouveaux
fiancés , q'an vëndimia avan las
crîdos.
CRIN.
Voy. Crèzinndo.
; Cicatrisé. Ës lou
criouda ; il a le visage tout cousu ,
tout cicatrisé ; tels que ceux qui
ont eu une petite-vérole confluente.
CRÎOUDO , créottjhë , crëljhè ; Une
cicatrice , petite couture, ou élévation de chair calleuse qui se fait
sur la peau et qui subsiste après la
guérison d'une plaie.
CRIKÉTOS. Voy. Triqétos.
CRIS , ou cridadis ; L'action d'appeler quelqu'un de fort loin et d'une
voix forte par un cri non articulé,
en v. fr. hus. b. lat. huesium. De
là le n. pr. Huet, ou Appelé, et
Huat , autre n. pr. Criard. Fa un
cris , ou aluc'a ; appeler quelqu'un,
en v. fr. hucher. De là le n. pr.
iluché , ou d'Huche, Appellé.
Les cris des animaux reçoivent
dift'érens noms en fr. .le cheval hennit , la brebis bêle , le cochon grogne, l'épagueul jappe, le lapin glapît , le serpent siffle , la grenouille
coasse, le corbeau croasse , l'aigle
et la grue trompettent, la cigogne
craqueté , la poule caquète , le
paon criaille , la poule d'Lide et le
poulet pioient, etc. Voy. Brama.
CRIS ;, Grouderie , réprimande,
reprocBé.
CR-ÎSTÏAT. v. 1. Chrétienté.
CRISTÔOU ( Sën ) ; St. Christophle ; et si c'est un nom de lieu ,
St-Christol.
CRO ; Crochet des cueilîeurs de
fruits , ou de feuille de mûrier.
CRÔCO; Espèce de cuiller de bois
à long manche, dont on se sert au
jeu de mail pour lever la boule.
CRÔCO ; Sorte d'exclamation qui
répond à, dame !
CRÎOUDA
�208
C R O
; Ecornifieur , parasite qui rôde les cuisines.
CROCO-MELÊTOS ; Mandians qui
rôdent dans les poissonneries.
CROLAR. V. 1. Branler. Crolava
lo cap ; il branlait la tète.
CROS , clot , ou so ; Fosse pour
un mort, fosse à fumier , trou pour
planter un arbre. — Vallon ; et
non, creux , qui est impropre et
ne se prend ordinairement en fr.
que comme adjectif ; dent creuse,
ventre creux , fossé creux de deux
pieds, colonne creuse, antre creux.
CROS. V. fr. Croix. Le féminin
de cros est ,
Cuôsso ; Potence des personnes
estropiées ; et non , crosse , qu'on
ne dit que de la crosse d'un fusil
et du bâton pastoral d'un évêque ,
dont la forme était pareille anciennement à celle d'une béquille : telle
est celle qu'ont retenue les évèques
recs ; telle était aussi celle que les
P. de St. Antoine portaient en
broderie sur la poitrine, et qu'on
prenait pour un T majuscule bleu ;
c'était uue croix en forme de béquille.
Ou disait dans la b. lat. crocia ;
croix, d'où a été formé le français,
crosse , qu'on aurait dû écrire plutôt , croce.
CRÔTO, arabdout, ou clolo ; Une
voûte. — Cave , pièce voûtée.
Les voûtes sont ou à plein ceintre , ou à anse à panier , ou surbaissées, et quelquefois entièrement
plates, ou à la gothique , avec des
nerfs saillaus et des ogives qui sortent des arcs doubleaux , entre ;
lesquels se trouve le plein , ou j
pendentif. Les voussoirs sont des
pierres propres à former la voussure de la voûte.
On fait avec du gravois, ou avec
de la maçonnerie, le remplage des
reins , ou côtés qui soutiennent la
voûte. Ces côtés portent sur l'imposte , sur laquelle posent les voussoirs , qui ue conuneaceut à se
CROCO-LAR
f
C R O
courber que vers la troisième assise
qui est en pierre de taille.
L'extrados de la voûte est la partie extérieure et convexe, Ordinairement brute, où dont les queues
des pierres ne sont pas coupées également, comme, le sont celles de
l'intrados, ou de la douelle intérieure. Le ceintre se dit de la courbure de la voûte et de la charpente
qui sert à la former , ou à la construire , etc.
CROUCA ; Accrocher , prendre
avec un crochet,ou avec un croc,
gaffer. On gaffe le bois flotté.
CROUCA; Emporter, enlever , attraper. Croco Caco ; attrape. C'est
ce qu'on dit à quelqu'un qui a reçu
un coup bien mérité, et qu'on ne
plaint pas.
Croco t'aeo cJiambriêiro rëzoulgûda
Qi noun vol ajliuda , noun li cal pa
d'djhûdo. Théâtre de Béziers.
CROUCAREL
; Propre à saisir. A
lous iuèls croucarels ; il a les yeux
fripons , ou coquets.
CROUCENTELO ; Le croquant des
os. En termes d'anatomie, un cartilage : partie souple, élastique ,
qui termine certains os. La croucënlêlo dë la palcto ; le croquant, ou
la corne du paleron, ou omoplate ,
en termes d'anatomie.
Le mot tendon se prend pour
certains os de la poitrine demi-cartilagineux , et pour le bout d'autres
os encore tendres. Les tendons
sont croquans et pleins de jus, ou
île moelle.
CROLCHÉ ; Clavier à chaînette. Il
ya des claviers à anneau et des claviers à chaînette. Les femmes pendent à ces derniers des ciseaux ,
ou un couteau , une pelote, et autrefois une bourse en peau. V. Clavië.
CROUCHË ; Un fermoir de livre.
Agrafe qui sert à fermer un livre , des tablettes, la bille d'une
chape , etc.
CROUCHOU , ou canchou ; Un quignon ; et non, cliiion de pain. He
�C R O
409
on morceau de l'entamure du côté
le plus cuit.
CROUS. ES à la crous dë Jhêsu ;
il est à la croix de par-Dieu. Fa
sa crous ; faire sa marque. Les notaires disaient autrefois des personnes non lettrées : ne sachant signer , a fait sa marque. Poudes li
fa la crous: vous pouvez rayer cela
de vos papiers.
CROUSSI , crouci ; ou grëzina ; Craquer quelque chose de dur , ou de
sec ,qui fait , croc sous la dent. Les
amandes à la praline et les bajanes
croquent sous la dent. Les moules,
les laitues mal lavées croquent de
même , ainsi que le pain lorsqu'il
y a du sable , ou de la terre mêlés.
CROUSSI , ou cruci, en v. 1. crucir;
Craquer. On entend craquer les os
de ceux à qui on donne la question.
— Croussi ; grincer. La rage et la
douleur font grincer les dents ; et
non , des dents , quoiqu'on dise le
grincement des dents. Le cri aigre
de certains outils avec quoi on racle
sur certains corps, les font grincer
de même. On dit aussi d'une porte ,
ou d'une machine dont les mouvemens sont gênés , qu'elle crie ou
gémit. Croussissou. en espgl. cruxir.
CROUSTÂDO ; Une tourte : pièce
de pâtisserie ; une tourte de béatilles, de pigeonneaux.
Uno croustâdo est en français uns
tourte ; et une tourto en languedocien, est en français une tarte, telle
qu'une tarte à la crème. On prend
presque toujours l'un pour l'autre.
La tourte est différente du godiveau, en ce que celui-ci est une
pâte de chair de veau hachée menu
v
et mise en boulettes.
CRousTAS,augmentatifdecroáiío;
Large croûte, ou gale qui se forme
sur une plaie.
CROÜSTE , croustis , ou crauqët ;
Une croustille pour boire un coup.
— Le grignon, ou croûtelette ; petit
morceau de pain d'uue couleur ap: Le griguondu pain, pétissante.
C R O
confondez pas dans la prononciation, quignon avec guignon: du lat.
crustum ; en patois lorrain , la croucho do pan ; la croû* du pain.
CROUCHOUNA ,
ou crouchëta ;
Agrafer, ou attacher avec une
agra fe.
CROUCHOUÌYA , adjectif. Pan crouchouna ; pain fait à cornes , pour en
multiplier les quignons.
CROUMPA ; Acheter. Croumpa est
dit pour , compara , du lat. compararé ; acquérir. Le proverbe dit,
që bo lou cròmpo, bo lou bêou ; qui
bon l'achète , bon le boit.
L'usage de conclure un marché
entre le vendeur et l'acheteur ,
en se frappant dans la main , est
très-ancien. On l'appelait au Kl. siècle, dans notre idiome, compra palmada ; et cette convention manuelle
valait un contrat. Dites, j'ai acheté
cela à bon marché ; et non, bon
marché, gasconisme.
CROUMPO ; Achat, empletteàprix
d'argent.
CROÙPO. On met, ou l'on mène
quelqu'un en croupe sur le cheval
qu'on monte. On y met en croupe
un porte-manteau ; mais on ne porte en croupe ni l'un ni l'autre ; c'est
le cheval qui les porte de cette façon.
Ainsi ou dit très-correctement,mener
quelqu'un en croupe, ce cheval porte
bien en croupe , j'ai mis ma fille
en croupe, je l'ai prise en croupe.
Sous le règne de François Ler les plus
grands seigneurs menaient leurs
femmes en croupe à la campagne ;
et non, les portaient en croupe.
L'auteur gascon d'un excellent
ouvrage dit, que Louis XI fit son
entrée dans Toulouse , portant la
reine Marie d'Anjou sa femme en
croupe: il fallait dire menant, ou
ayant en croupe , etc. Il est rare
qu'un gascon ne montre quelquefois , comme l'âne de la fable, un
petit bout d'oreille qui décèle son
CROIÎJËT
�aïo
C R O
C R O
Croustiller, mâcher phe des n. pr. ne doivent point
être attaqués ni querelles , lorsqu'ils
de la croûte de pain.
sont autorisés par un long usage,
CROUSTOLEVA , ou trèboulil ; Du
pain gras-cuit: paiu morfondu qui ou par d'anci#ás tities , autrement,
a été surpris par la chaleur du four, lorsque ces changemens sont une
dont l'effet est de séparer la croûte innovation faite à dessein , ils doide la mie. Fîsajhë croustoléva ; vi- vent être faits avec les formalités
sage couperosé, gâté de bourgeons, prescrites par les ordonnances. V.
de rougeurs , d'échauboulures. Râ- Délëouzë.
CROUZADOU ; Une bivoie , ou le
telais , qui n'était pas délicat sur
le choix des termes, dit rondement, carrefour d'un chemin. La bivoie
est proprement le lieu où deux chevisage croûte-levé.
mins aboutissent, pour n'en plus
CROUTA , Voûté , voûter.
faire qu'un ; et c'est dans cet endroit
CROUTOO , ou cloutou ; diminutif
de crôto ; Un caveau , un cachot , que ce chemin , pris dans un sens
un cul de basse-fosse ; et non, cro- contraire , fourche.
Le carrefour est l'endroit où deux
ton.
chemins se croisant , aboutissent et
CROUVEL , pëliéou , ou clos ; La
coque , ou l'écaillé d'un œuf cassée tendent à des endroits diiférens.
Les voyageurs s'égarent souvent
en deux. Une coque de noix , ou
d'amande. Ou dit, une écaille ; et dans les carrefours, sur-tout dans les
non, une coquille d'huître ; et une bivoies , ou lorsque le chemin qu'ils
suivent fourche, et les laisse dans
écalle de tortue.
Les œufs bardés sont des œufs l'incertitude s'ils prendront à droite
ou à gauche , faute d'un poteau
sans coque.
Lorsqu'on enduit la coque d'un qui leur indique le chemin. Ces poœuf récemment pondu d'une légère teaux, bien plus nécessaires que les
couche de graisse fondue, ou d'huile, pierres militaires , déviaient être
il se conserve frais plusieurs mois. un des premiers objets de l'entretien des chemins de traverse et des
CROUVILIA ; Courbé.
grandes routes.
CROUZ A ; Rayer, barrer un compte.
CROUZADOU ; Le croisillon d'une
CROUZÂDO ; Croisade : manière
de filer , ou tirer la soie en faisant croix , ou la pièce qui en traverse
croiser les fils , pour les lisser et horizontalement l'arbre , ou le pieddroit.
les dessécher.
CROUZAS , augmentatif de crous ;
CROUZÂDO ; Croisade : ancienne
Large
et grande fosse. — Large valligue contre les infidèles.
lée. Crouzas était aussi le nom des
CROUZÂDO. n. p. d'homme qu'on
prononçait et qu'on écrivait au- Croisés, ou de ceux qui s'enrôlaient
trefois , Crozade , à en juger par dans ces anciennes milices appelées
un cadastre écrit en langue vulgaire Saintes , ou entreprises pour la redans le XV.e siècle. On mettait un ligion.
CROUZË , diminutif de cros ; Peo là où nous mettons aujourd'hui
un ou , pour tous les n. pr. et pour tite fosse, petit trou, petit vallon.—
La fête de S.te Croix, rangée parmi
beaucoup de noms appellatifs.
Ainsi on y voit écrits les noms les saints grêleurs. V. Fachèir'wus.
* CROUZELU ; Creux enfoncé.
Suivans , Rodier , Rovière, Crozade,
* CROUZÈTO ; La poussette : jeu.
JVoguier , Domerghe , Borel , Lois
CROUSTÉJHA,;
Solier , Arbosset, Sosléle, Roquette,
Coder , le moliu , un broquier , etc.
Les changement dans Forthograi
Jhiouga à ht crouzèto.
CROUZILIÊTO. Fa la crouziliëto ;
donner du croc-en-jambe.
�CRU
CUI
Tournant,
ou tourbillon fait en entonnoir renversé à la surface d'une eau dormante , qui s'échappe par le fond,
comme il arrive, par ex. immédiatement au-dessus d'uu moulin;
CRUCHI ; Froisser. — llompre ,
briser avec éclat.
CRÙCO-MERLUSSO ; Le jeu du cheval-fondu.
CRCÉLOS ; Les écrouelles.
CRUS ; Cru. Du v in de mon cru.
Ce mot s'écrit et se prononce comme
le participe du verbe croire , et
comme l'adjectif cru , crue , opposé à cuit; ils sont toujours brefs :
et les uns et les autres se prononcent dilféremmciit de creux ; profond , ou vide.
CRUS ; Du (il écru. Sëdo é telo
crùso ; soie et toile écrues, ou qui
n'ont point été décrusées : telles
sont les pièces de toile qui n'ont
point passé par le blanchiment que
donnent les btiâtrdièrs , et lès soies
qu'on n'a pas fait bouillir avec du
savon. On dit décraer le fil, en
faire le décrûmeut. ; deerurser la
soie , en faire le décrusemeut. Dict.
de Commerce.
CRUSCA ; Écraser. Fa crusca ; faire
craquer. .
CRUSSI. Voy. Croussi.
CRUVEL ; Le crible aux bnjanes ;
tissu de menus cotons , ou lames
minces de gaules retendues , qui
laissent entre elles des voies carrées
où ne peuvent passer que les bris ,
ou petits tragftienS des hajaues.—
Cruiwl ci'arau ;' crible 'c fil de 1er.
CRUVKLA. v. t Cribler les bXjttties
avec le crible à claire-voie, en espgl.
, en v. 1. castagnas
an rusca, ; châtaignes sèches en coque , ou avec de la peau , appelée
crouvël ; d'où dérivent, cruvel, cru-
CRUBÉLË,
OU
rëmoutzs ;
vela , cruvelë , cruvélúclos,
CRUZEJHA ; Craquer , ou crier
entre les doigts : terme oc manufacture. Un echeveau de soie ce rue
doit craquer entre les doigts, lorsqu'on le manie, si la soie est de
bonne qualité : dèou cruzëjha.
Cu. v. 1. Qui. Dë eu ; ou dë cdou j
de qui.
CUBRË-CAP ; Voile de mousseline ,
mouchoir de tête.
CUBRE-CIÎL ; Ciel de lit.
CuBRKMËN. V. 1. Voile.
CUBRIMEJI. v. 1. Manteau.
CUER , ou cuier. Fa de citers ; allonger les bras en bâillant. On dit
dans ces occasions , que les cuirs
seront à bon marché , iorsque les
veaux s'allongent.
CUFÈLO ; Cosse de pois, ou de
fève.
CUG. v. 1. Je pense : temps du
verbe , cuiar , ou cujha ; penser,
croire.
CUGA , ou eut a. Voy. Pluga.
CUG AMEN ; Secrètement.
CUGHÊTOS. Voy. Plûgos.
CUGJNA; Enfoncer.
CUIAR. V. 1. Penser. Qual cuinis
që sia aqueslë êfaitl que pense
vous que sera cet enfant ? — Qui a,
sêra-ti donat ;
jKolia' traspassar ad êls ,
mais
elis
që viro lui anant sabré mar , cujhero
qè fos fantdouma é cridero.
Voyez
Cujha.
; Les criblures de
, bajanes.
" CRUVEI.E , diminutif de cruvel ;
petit crible. — Un sas. F.t rira l u
eruvelé; faire tourner le sas, qui
est une divination par le sort :
et partant un reste d'idolâtrie,
i.
é qui no a , negueis
co që citia avèr sera tout dé lui. —
acrevillar.
CRU\ËLADÛROS
211
CRUVËLÛDOS
i
;
* CttlË', ou lié; Cuit, participe
du verbe cAirë, se dit au figuré^
d'une sorte ce malaise. Ëro ter cuié.
CUIÉCHO ; Une cuite, une tournée : terme de boulangerie. Ql. luit
à ce four trois cuites par jour. Je
n'ai ue farir.c. que pour une cuite.
Ve-ifs dé bono cuiécho ; des pois qui
cuisent bien , et non , de bonne
cuit
a7
�irs
C U 1
CmÈissiou; Genouillère de cardeur de laine.
CûiÊisso DE NÔzË ; Un quartier
de noix, ou de l'amande d'une noix.
Les quartiers sont séparés par le
zeste. — Lou dëdin de cuiëisso ; le
tendre, en termes de boucherie.
On voit dans les deux mots précédens , comme dans le suivant ,
des exemples de tétraphthongues ,
ou de syllabes de quatre voyelles
qui sonnent toutes les quatre en un
seul temps dans , cuiêi.
CUIÊISSUT ; Qui a de grosses
cuisses.
* Cûio DË RA ; Nom d'une lime
ronde.
Lee jardiniers appellent aussi cûio
dé ra , deux plantes de parterre de
diiïerens genres , Vama.ranlhuscp.itdatus , et le persicaria orientalis. L.
CÛIO DË RÂINAR ; Le blé noir ,
ou blé de vache, en lat. melampyrum purpurascente coma. Le sommet
de cette plante , qui croît dans les
blés, fait un panache d'un rouge
cramoisi. Ses grains , qui ressemblent à ceux du froment, sont caustiques.
CUJHA ; Faillir , penser, di cujha
mouri ; j'ai failli à mourir, il a failli
être pape. Après failli, dans le sens
de manquer , il faut toujours mettre
l'article à. H a failli à tomber ; et
non, il a failli tomber, ni de tomber , qui sont des gasconismes. Mais
dans , di cujha li donna, on dit sans
article , j'ai pensé lui donner.
CUJHA , est le même que le v. fr.
caider, ou estimer , penser , dont
les composés étaient, outre-cuider,
ou présumer , et outre-cuidauce ;
présomption , arrogance.
* CUJHAISSO ; Présomption, bonne
Opinion de soi-même.
* CULASSO DE FUSIL ; Culasse.
CULÊFO. Voy. Cufêlo. On appelle
aussi cuhjo, la peau des grains
de raisin et celle des châtaignes.
Fa cuHfo dé qicon ; mettre une
chose sous les pieds.
C U R
CULHÎCIIA. v. I.
CULI , se prend
Collecte.
presque toujours
pour, récolter et pour recueillir.
J'ai recueilli cent salméesde châtaignes. Voy. acampa, pour les temps
du verbe, cueillir.
CULSDO ; Récolte , plutôt que
cueillette, qui vieillit, di agu una
bôno culido d'oulivos ; j'ai cueilli
beaucoup d'olives, ou j'en ai fait
une bonne récolte. Bôno culido dë
razin ; bonne vendange.
* CULIÉ , ou culieiro. V. ce mot.
CULIÊIRAS ; Le poche - cuillier ,
ou la palette : oiseau de mer palmipède , espèce de canard blanc remarquable par son bec qui représente
une spatule. Il vit dans les étangs
de nos côtes avec d'autres oiseaux
étrangers comme lui, tel entre autres que le flamant.
CULIÊIRËS ; Cuillerons de châtaignes , ou châtaignes avortées ,
dont les panneaux de la peau , collés l'un contre l'autre, sont creusés
en calotte.
CULIEIRO , ou culié; Une cuiller ;
et non , une culié , encore moins ,
un culier Cuiller est féminin. Faites sonner l'i, mouillez 1'/, et prononcez fortement IV final, comme
si ce mot était écrit , cueillère.
C'est une prononciation vicieuse de
dire , cuillé.
On distingue dans la cuiller, le
cuilleron , le manche et la feuille
qui le termine , au revers de laquelle
on grave des armoiries.
CULIEIRO ; La lèye d'un mail ,
opposée à la masse.
CUN , Coin , quartier , quignon.
CUPA ; Accuser , blâmer , du lat.
culparé. Soun pëca lou cùpo ; son
crime l'accuse. Sa conscience le lui
reproéhe.
CUPO ; Faute. Bouta la cûpo su
qdoucun ; rejeter la faute sur autrui.
On dit dans le même sens, douna
la cûpo, ou la coupo , du lat. culpa ;
faute, coulpe.
CUR d'uuo crous d'or ; Le coulant
�C U R
2i3
ont été tannées et desséchées.
Les cuirs forts , ou de semelle ,
pour être bien tannés, doivent avoir
été dix-huit mois , à différens intervalles , dans le plein , et Une année
de suite dans le tan : autrement ,
ils s'avachissent, ou s'étendent au
porter, et tirent l'eau facilement.
Curaliê est dit pour, cuiératié, dérivé de , cuier.
CURËTO ; Une rouanne : outil de
sabotier pour parer le dedans d'un
sabot. La rouanne est un peu courbée par le bout, qui est tranchant
xles deux côtés.
CURETO , ou bourboussddo ; Le
curoir d'un aiguillon de laboureur,
avec quoi il détache la terre du soc.
CURIASSA. v. 1. Sollicitude. Voy.
C U R
d'une croiij.d'or que les femmes
ortent au Cou : ou hausse , ou
on baisse à volonté le coulant
F
qui est fait ordinairement en cœur.
On dit, un coulant; et non, un
glissoir , qui n'est pas français ; ni
même une glissoire , qui est un
chemin tracé sur la glace pour y
glisser par divertissement.
CURA; Curer un puits, curer une
fosse d'aisance. Cura un pèissou,
uno gal'mo ; vider un poisson , une
volaille, en ôter la poche, le gésier,
la tripaille ; partie des apprêts pour
l'habiller avant de la mettre à la
broche. — Cura uni? poûmo ; cerner
une pomme , une poire avec la
pointe d'un couteau : on fait le
cerne pour enlever le cœur où sont
les pépins , les écailles qui les couvrent, le pourri , le vermoulu. Cura
lous valus ; relever les fossés.
CURA,adjectif; Vide. Fénlrècura;
estomac vide , ventre plat. Cura
Curiozëtad.
CURÎLIOS ; La vidange d'un poisson , celle d'un oiseau, tout ce qu'on
jette en les vidant.
CCRIOS , euros,
v. 1. Empressé ,
plein de zèle, d'affection; {sollicitus).
coum'un brus.
CURÂIRË dë pous ;
Qi a moller curios ës d aquelas causas që son dél mon ; celui qui est
Cureur de
puits ; c'est avec une drague qu'il
enlève les immondices du fond.
CURÂLIOS; La tripaille d'un poisson , d'une volaille.
CÜR'ÀOURELIO , ou dourëliêiro,
talio-përo ; un perce-oreille ; insecte
vite à la course , qui porte une
pince au derrière. Il n'a que des
moignons d'aile , dont il ne peut
faire aucun usage. Le nom de perceoreille n'est fondé que sur un ancien faux préjugé.
CURATIÉ , eu v. 1. corëcomdirë ;
Tanneur : ouvrier qui travaille aux
tanneries, ou à tanner les peaux
dans une fosse à tan , après en avoir
fait tomber le poil avec de la chaux
détrempée dans la fosse appelée,
le plein. Lorsqu'on a tiré les peaux
du plein, on les lave à la rivière ,
on les palme sur le chevalet, c'està-dire , qu'on les pèle, qu'on les
écharne avec le couteau tranchant.
On quiosse avec une pierre à aiguiser les peaux des empeignes qui
j
marié s'occupe du soin des choses
du monde.
CURIOZËTAD. Y. 1. Soin, inquiétude.
CURONIS. Voy. Cagonis.
CURO-PRIVA; Un vidangeur, un
gadouard, un maître des bassesœuvres , et dans le st. fam. un maître fi-fi, qui vide une fosse à privé
avec une drague , des seaux , desbarriques. Cette sorte de gens s'accoutument à la puanteur et n'en
sont point affectés. Ils n'ont à se
garantir que des moufettes de certaines fosses.
CÙROS. v. I. Soigneux, attentif.
CUROSAMEN. v. i. Avec soin.
CURUN ; Les curures des fossés,
des puits , des mares , qui sont un
bon amandement pour les terres
sèclies, après que ces différentes
vidanges ont été long-temps exposées au soleil. Les agriculteur^ ne
laissent pas perdre les curuies ces
�2T4
C
C U S
poulaillers, «les pîyeotiríiei's, ni le
l'ianier du gadoue, ou de matière
idéale, supérieur à tout autre. Les
jardiniers l'appellent, poudrette ^
lorsqu'il est sec et réduit en poudre.
CCSCA ; Parer, former, arranger,
■mettre eu ordre. ~ Cnaca ; soigner
un malade , le .-ervir ; soigner un
enfant, le -vêtir, le déshabiller, le
remuer , ie taire manger.
Cussou , ntswa, V. Coussou ,
coussouna. C'est de cussou qu'est
forme le n. pr. Cussou.
D A C
13
€ T
; Sécher de langueur.
CUSTODIO ; Le coirre, la capacité,
ou l'espace renfermé sous les côtes
d'un animal.
GUSTÒOO ; Fourreau de pistolet.
Custode, en fr. se prend pour le
paviilon qui couvre le vase d'église ,
appelé ciboire.
CUTA ; Cligner. — Fermer les
yçux. Voy. Plnga.
CUTÀIHÊ ; Le colin-maillard, ou
! celui qui, à ce jeu , se bouche les
I yeux.
j
CÙTOS. Voy. plágos.
A, ou da- : Donner. íêpú têdari ; j
je te donnerai. Dàou-h qicon ; donne- 1
I
lui quelque chose.
DA. Prvrw 'Jè ela ; la datte, on
prune appelée de da : elle est obiongue. Sa chair est aigre et dure.
D A BALA , ou davata ; Descendre.
JJnbala un cavuiic ; démonter un
cavaHer. Dahnlo Ions ëscaliês de qâïr.ë en qâlri■ ; il descend les degrés
quatre à quatre.
DADALÂDO , ou davalâclo ; Descente. Le primitif de davata et de
das'aiddo semble être le lat. vallis ;
vaiîée, ou lieu Iras.
DABA.\TAL , oïl davantdou. Voy.
Fàndâou.
DABAKTIÊIKO ; Une devantière :
sotte de jupe de cheval ouverte devant et derrière , et que les femmes
portent lorsqu'elles montent à cheval, jambe d-j-cii, jambe de-Ià.
DAKEG Àii'js, ouu avfgqaos Ouelquéfois.
DACIÉ. n. pr. et en v. i. Cóìlectenrde tailles, en ii.a!. dazio ; impôt,
douane.
DACHV-DABAN ; Dorénavant, déîiOrnv:i. , à l'a - enir.
D'ACO, génitif du pronom nco ,
cela. Il se prend quelquefois abso-
CUSSOU^À
D A L
lument et dans un sens vague pour,
chose, lorsqu'on veut exprimer ce
dont on ne se rappelle pas le nom.
Bâila mè moun d'aco ; donnez-moi
mon
chose ; et non , mon
de çà.
DAGA , ou daghfjha ; Poignarder.
DAGANUS. v
I. Hydropique.
I) ÂlCl-Eî^FORO. Vë%è aco d'diciên-f-órò ; je vois cela d'ici ; et non,
d'ici en hors. ü'dici à pdou ; dans
peu.
DALI , ou ddouli ; Sus, courage.
Voy. douta.
DALIA ; Faucher les prés , les
avoines , ete.
DALIÂJHE , ou daliazousi Le fauchage ; l'action de faucher. J'ai
payé tant pour le fauchage. On dit
aussi, j'ai payé tant pour trois journées de fauche, ou pour tant d'hommes de fauche.
DAXIÏJHÍ ; La fauchaison : la
saison où l'on fauche.
DALLÂT RE ; Un faucheur.
D A 1,1 O ; Une faux. On l'écrit
comme l'adjectif faux , ou non vrai,
pr. fô. Les taillandiers fabriquent
et vendent les faux. Jco's ion pica
dê laddlio ; c'est 1k où gît le lièvre ;
c'est le nœud, ou le point de ia
�D A L
2i5
difficulté. Pica uno dâlio ; rebattre la , de , rien qui dût flatter la vanité de ceux qui en faisaient préune faux, en éspgl. hadalla.
DALMAS. n. pi', en fr. Dumas , qui céder leur nom : et si le petit-fils
est une partie de nom , ou plutôt de Jean dal mas , devenu riche ,
un surnom séparé , pat ex. du nom sembla vouloir faire oublier son
Pierre , avec lequel Dumas a un grand-père , fort honnête paysan ,
rapport d'appartenance. Pierre du en mettant son nom en français ,
mas ; Patrus de manso ; Pierre de et signant Jean de la métairie , ou
la métairie ; et par contraction , de en le défigurant autrement par le
retranchement , ou l'addition de
la Métrie.
Le nom propre Dal-mas , ou Del- quelque lettre , c'était une vanité
maf. nous fournit l'occasion de par- blâmable qui faisait causer : mais
ler des articles, du , de la , de , elle était d'un autre genre , doHt
des , etc. dont bien de personnes nous parlerons ailleurs.
Les nobles qui avaient de simsont jalouses de parer leur nom ,
comptant par cette police addition ples fiefs , ou des terres titrées ,
de se donner une apparence de no- ajoutèrent à leur nom de baptême
le surnom de ces terres ; et l'on
blesse.
Ces articles ne marquaient dans voit dans les actes latins du Xll.e
leur origine d'autre dessein, dans siècle, Àrmandus de dndusa. Johanceux qui les plaçaient au-devant de nes de Alesto. Bernardus de Duraleur n/>m , que de désigner le rap- fort , sans d'autre dessein que de
port de leur personne au lieu où dire , un tel d'un tel lieu, ou seiils avaient pris naissance, ou à celui gneur d'un tel lieu.
Mais comme on abuse de tout,
qui leur appartenait, ou dont ils
les articles de , du , de la , que les
étaient voisins.
Un homme, par ex. appelé Jean , nobles ont continué de prendre en
avait un mas , ou métairie ; ou l'ap- français, ont passé peu à peu dans
pela Jean d al mas , ou du mas , le préjugé vulgaire pour un signe
pour le distinguer d'un autre Jean distmctit de noblesse. Et dès-lors
son voisin , qui n'avait pas un pouce il n'y a eu si petit bourgeois qui
de terre, et avec lequel oa aurait n'ait voulu décorer son nom de quelpu ie confondre. Un autre nommé qu'un de ces articles : et cela , sans
Jacques, habitait près d'une porte aucun prétexte , on quoique ce nom
de ville qu'il était chargé d'ouvrir ne désignât aucune propriété de
et de fermer : ou l'appela Jacques fief, ni aucun rapport d'habitation ,
de la Porte. Un troisième appelé d'origine, ou de voisinage entre la
Pierre, né au viliage de Maubus, personne et la chose nommée par
était venu habiter la ville : il était le surnom ; ce qui eût mis les artitout simple que ses voisins ,. qui cles à l'abri de toute critique.
Cependant cette mode a pris , et
avaient parmi eux d'autres Pierres,
appelassent celui-ci Pierre de Mau- l'usage a fait disparaître ce qu'il y
bos, etqi|p lui-même, dans la suite, avait de contraire même aux yỳgles
allongeât ainsi sou nom, pour se du langage , en mettant quelqueconformer à un usage reçu, et sans fois l'article de ( qu'on regarde
plus de prétention qu'un bon capu- sans doute comme le plus noble ),
cin , qui, étant né à Rémorantin , là où il n'en faudrait point du tout,
signe , sans penser à mal , Frère même pour les personnes les plus
qualifiées ; et où tout au plus, i'on
Jean Pancrace de Rémorantin.
Il était convenu jusque-là , qu'il aurait dù mettre les articles du ,
n'y avait dans les articles du , de de la, le; en sorte qu'on signât, par
�ai6
D A L
ex. Pierre du Rocher , Jean du
Ilois , Jacques de la Rive, François
le Roux, etc. ; et non , Pierre de
Rocher , Jean de Bois , Jacques de
lîii'e , François de Roux, etc., et
encore moins qu'on écrivit simplement , de Rocher , de Rives , de
Iloux , etc. , ce qui choque autant
le bon sens que le langage.
Autre usage reçu qui n'y est pas
moins contraire, et qui ne remonte
pas bien loin : on ne se borne pas
à l'article qui précède le surnom ,
et qui sera , si l'on veut , celui
d'une seigneurie ; on en place un
autre devant le vrai nom, ou celui
de famille , qui n'eu est pas susceptible , puisqu'il ne marque ordinairement aucun rapport de propriété,
de seigneurie , de demeure , de
voisinage ; et qu'il cesserait même ,
ce semble , d'être nom de famille,
s'il marquait aucun de ces rapports :
ainsi lel qi i s'appellera, par ex. Jacques Sabatier de Valorio, signera
sans façon dans un contrat , Jacqnesde Sabatier de Valorio, comme
si son nom de famille , Sabatier ,
était, c anine celui de Valorio , un
nom de terre : il ne manquerait,
pour ajouter aux prétentions de
noblesse, que de signer, par un renfort d'articles , de Jacques , de Sabatier , de Valorio, etc. etc-. M. de
Peti t J e in, ah ! gros comme le bras,
dit Racine.
O.i a d'autant plus de tort en
cela , q îe ces petites vanités , le
plus souvent sans fondement , ou
sans le prétexte même d'un petit
lief, sont tôt ou tard punies : le public i:e manque guère d'en faire
justice ; il remonte aux ancêtres
«le ces nouveaux nobles , et il ne
va pas bien loin pour trouver une
naissance obscure , ou fort commune, qu'il leur aurait pardonnée ,
sans la faire connaître , si , au lieu
de courir anrès une chimère, par
une suite de l'opulence que leurs
pires leur ont laissée , ils s'étaient
D A 0
contentés , Comme eux , d'être d»
modestes honnêtes gens ; ou bien ,
s'ils avaient aspiré à s'illustrer païdes talens et sur-tout par des vertus.
DAMNAMEN. V. 1. Jugement.
DÂMO, ou béou-Foli ; L'e(fraie ;
espèce de chat-huant blanc; le
hibou d'église, : oiseau de proie nocturne, qu'on appelle aussi, oiseau de
mauvais augure : il á un cri effrayant
qu'il pousse en volant. Ses œufs
sont blancs ; il chasse les rats, et
fait de la tête des gestes d'arlequin.
Ce hibou est de taille'moyenne;
il a trois pieds d'envergure, tout
le dessus du corps blanc , ies pattes velues jusqu'aux ongles, qui sont
longs et crochus ; le ventre pointillé de noir ; le dessus du corps
moucheté sur un fond roux , point
de cornes ; la fraise blanche bordée de roux ; deux doigts devant r
et autant derrière, et un ongle
denté en scie.
Le chat-buant blanc habite les
trous des bâtimeus élevés et boit
l'huile des lampes des églises. Son
cui ordinaire est un sifflement qui
ressemble à celui d'un serpent, et
quelquefois au ronflement de l'homme, pr. eba-uan ; et non , cha-tuant.
DÂMO ; Une batte de jardinier,
pour aplanir la terre , briser les
mottes et assurer, ou affermir un
corroi de glaise , ou de mortier.
DÂMO ; Une hic , ou demoiselle
de paveur, pour battre et enfoncer
le pavé.
-DAMOUSSA. Voy. Amoussa.
DAMPNEJHA. V. [. Endommager ,
porter dommage.
DATÍ. V. 1. Tort, perte , dommage , du Iat. etarnnum.
DAN , ou an , dambë , ou amhë •
v. 1. Avec.
DAXJHÊIROTJS. line faut pas employer en français le terme , dangereux , lorsqu'il peut être tourné
par , être à craindre. Ès danjhêirous q'aco tombe ; il est à craindre ;
et non, il est dangereux que telle
�D A Ó
chose ne tombe. On dit très-bien ,
Ì1 est dangereux , ou il y à du danger d'aller dans cette maison. Aqèl
mul/iou es danjheïrous ; ce malade
est en danger, ou en péril de mort;
et non , il est dangereux. Car un
homme n'est dangereux que par le
mal qu'il peut faire , et non par
celui qu'il peut recevoir. iY'<?f pa
danjhürous ; il est hors de danger.
On dit d'une femme grosse : es'
dan/héirciUo ; il y a du danger de
la frapper, ou son fruit est en daaer de périr. Et celle qu'on menace
ans cet état, dit, soùi danjhéiroûso ;
ce qui est le même que de dite :
prenez garde à vous, je suis grosse ;
vous risquez beaucoup de me frapper , etc.
DAMA ; Damner, pr. dané. Danna
coumûno rcibo ; damné comme Judas , ou comme la poule à Simon :
on voit que ràbo est dit par corruption d'Arabe ; ce dicton a été
fait eu haine des Sarrazins , appelés
aussi Arabes, qui tirent de grands
ravages en Languedoc , sous le règne de Pépin , et que son fils Charles Martel défit entièrement.
D'Àou ; Vers. D'dou pèr tou ; de
tous côtés. Ddous - segos ; vers le
temps de la moisson.
DÀOUBASSÎOU. A ma ddoubassiou ;
imprécation dérivée du verbe dauber ; battre sur le dos, et qui signifie , je veux être assommé, si
'
DÂouccs - COPS ;■ Parfois , quelquefois.
DÀOCDË , ou Ddoudié. n. pr. le
même , par corruption , que le lat.
Ueus-det , ou Deus dedil ; Dieudonné, ou donné-Dieu.
L*ÁOUFÌ:I,£N ;
Dauphinois , ou
habitant du Dauphiné, dont le féminin est Ddoufinénco.
DÂOUFIKÉN, ou sardous ; Lemarronier, dont les premières greffes
nous furent apportées probablement
du Dauphiné.
* DioüFÏNEXco ; Le marron : espèce particulière du châtaigne. Oii-
§
D AO
»17
vier de Serre les appelle sardonnes ,
du pays d'où elles viennent ; il paraît, d'après leur nom languedocien,
que nous les avons tirées du Dauphiné. A Paris , on appelle marrons
toutes les grosses châtaignes , parce
que l'on n'y envoie des provinces
que l'élite des denrées ; et qu'au,
défaut des vrais marrons , on fait
passer souvent sous ce nom les plus
grosses châtaignes franches , qui ,
pour le goût, ne valent pas les plus
petites.
L'Académie définit ainsi les marrons : espèce de grouse châtaigne
bonne à manger. Nous avons ,
comme nous venons de le dire ,
d'aussi grosses châtaignes que le
marron, auquel cependant elles sont
inférieures, quoiqu'on les mange de
même : car dans nos provinces méridionales , il n'y a que de châtaignes franches de différentes espèces , toutes bonnes à manger : les
marrons en font la moindre partie,
mais la plus recherchée et la plus
chère.
Le mot châtaigne est un nom générique , comme celui de cerise ;
ils comprennent l'un et l'autre différentes espèces : ainsi le marron,
la pélegrine , la sabio , la rabeirèse ,
la coiitinelle , etc. sont des espèces
de châtaignes grosses ou petites ,
le volume n'y fait rien.
La définition de l'Académie au
mot châtaignier , n'est pas plus
exacte que celle du mot marron :
elle définit ainsi le premier : grand
arbre sauvage qui produit des c!iâ~
taignes. L'idée qu'on donne par là
de cet arbre est fondée sur ce qu'on
ne voit dans les forêts du nord du
royaume que des châtaigniers sauvages de haute futaie , qui ne produisent que de petites châtaignes,
que, pour cette raison, on dédaigne
de manger, et qu'on abandonne ,
de même que les faînes de hêtre,
aux bêtes fauves.
Si le rédacteur du Dictionnaire.
�2i8
D A Q
de l'Académie avait été à portée
de voir nos châtaigner aies , ou celles
du Limousin et du Périgord , il
aurait dit simplement au mot châtaignier : arbre qui produit des châtaignes , ce qui aurait convenu à
toute sorte de châtaigniers grands
ou petits , francs ou sauvages.
DÂOULI-DÂOULI. Voyez doutodouto.
DÂODMÂJHB. On dit, c'est bien
dommage; et non , il est bien dommage. Pourla ddoumdjhë ; porter
prépidice.
JJAOÙKT , de la oûnt. Ountë. , où.
Daoûnt Pavès vist ? où l'avez-vous
vu? Dë la oûnt éro ; là où il était.
DÂOURADÊTO. V. Érbo ddourddo.
DÀOURÂDO ; Dorée. Cet adjectif,
féminin de ddoura , est devenu le
nom fr. et substantif de la dorade :
poisson de mer qui remonte les rivières , connue l'alose et d'autres
poissons, et dont les éc illes ont un
reilet couleur d'or. On voit dans
ce terme languedocien , devenu
français, les légers changemens
que cette transformation exige.
DÀODRASSÌOU ( à
ma ) ; juron
corrompu de celui de l'article précèdent, dddtwassïdu,
DiouRUROs ; Les bagues et joyaux,
d'or et d'argent , qu'on appelle ,
bijoux, dans une condition relevée ;
et non , dorures , qui est un gu.iconisnie. On dit dans un contrat
de mariage , les bagues et joyaux
évalués tant, eu b. lat. jocalia.
DÂOUSSÎTO ; Tout de suite.
DÂOUTRA GUISA. v. 1. Autrement.
Ddoulra guisa që faran cil II qe sou
batëiadi; ( alioquin quid fucient qui
baptisanlur J.
DAPAS ; Pas à pas. Dapassët , ou
dapocët ; à petit pas.
DAFASSIÉ ; Lent, tardif. Përrnenddo dapassiéiro ; promenade douce,
tranquille.
DAQI-EJN-DIT
ên-drëg.
v.
,
o en-d rit , o daqi-
I. Ensuite, après , pu
puis. lat. deindè.
DAT
De ce point-cî
jusqu'à celui-là.
DAQ'INTRAQI ; A tous coups, à
tous momeus.
* DAQÎO ; Jusques. Vël cap daqio
as avtds ; de la tète aux pieds.
* DARBOUSSIÊRO , ou èndourmidoûiro ( Voy. ce mot. ) ; La pomme
épineuse , datura stramonium. L.
Ses semences prises par le nez causent un assoupissement léthargique
qui peut devenir funeste : elles produisent le même effet quand on les
brûle dans un endroit clos ; c'est
cette propriété qui lui a fait donner le nom d'herbe aux sorciers.
Prises intérieurement, les graines
ou les feuilles excitent des vomissemens convulsifs : son odeur nauséabonde porte à la tête. Storck
l'a appliquée avec succès à la folie
furieuse , à l'épilepsie et à toutes les
maladies contraires à la léthargie.
DARDALIOU. V. 1. et n. pr. Ardillon de boucle.
DARUÈ?«O ; Pièce de deux liards.
DARE, ou dëlras , en v. 1. darrein ; derrière.
DARÊIUEX , ou dardic ; Tardif.
Frúcjio dàreirê'ricà ; fruïtde î'arrièresaison , s'il vient après tous les autres. Et on V ppellc taidif , s'il
vient après ceux de son e'spêcé.
DAR'KKLÀI ; Dorénavant ; et non,
d'hors en avant.
DARIÊRA. V. 1. En dernier lieu ,
enfin ( riovissimè ).
DARIES , ou dëtfas ; Derrière.
Danès de bouligo ■ arrièi e-boutique,
Où magasin. Variés , dit-on , au
cocher dont le derrière de la voi-'
hue est .chargé de polîcons ; fi appose derrière. Diùus en variés ; en
dérider lieu, à t enduriés , ou h
Vëndarè ; derrière l'épaule.
* DAQI-ËN-LÂI ;
DARJSA'C
DARÀI
,
, i'Jarno. V. Ama ,arno.
ciardigo ; Tardif. Se da-
rriigo ; s'arriérer.
; Déraciner , arracher.
, ou d'util ; La datte : fruit
du palmier daciilifère : nom qui
DARRIGA
DATES
�D A V
s'écrit différemment de la daté
d'une lettre.
Les dattes nous viennent du Le
vant et des côtes d'Afrique : on
élève en plein vent, dans quelques
jardins, le palmier à fruit qui pro
duit les palmes du dimanche des
rameaux : mais ce fruit ne mûrit
pas chez nous.
DAVALA. Voy. Dabala.
DAVALADOU ; Une descente.
DAVAN ; A vant, auparavant. On
dit, je Pal vu avant vous ; et non
auparavant vous. On me l'avait dit
quelques jours auparavant ; et non
quelques jours a van t. Chauifons-nous
avant de sortir ; et non , auparavant
de sortir , ni avant sortir. — dou
bel davan ; vis-à-vis. On dit, vis
à-vis de l'église; et non, vis-à-vis
l'église. — Anas à soun davan ; pré
venez-le , allez au-devant de ce qu'i
peut désirer , de ce qui peut lui
plaire.
DAVANCB-OÍÍRO; Prématurément,
avant le temps prescrit * ou ordinaire. Mï fara mon ri davanch-oûro;
il hâtera ma mort, il abrégera mes
o urs.
DAVAN-DARTÉS ; Sens devant derrière. A bouta davan-dariés ; il a
chaussé un bas à l'envers, ou sens
devant derrière.
DAVAN'ÏIÉS ; Naguères , ou il n'y
a pas long-temps. Naguères n'est
d'usage qu'en poésie , ou dans le st.
soutenu.
DAVANTIEIRÂSSO ; Voyez Avan-
cìens la font longue , d'après lé
génie de leur langue.
DÉ ; Article languedocien , qui
répond , selon les circonstances ,
aux articles français * de , des , du y
de la , de V, etc. Nous ne pouvons
mieux faire connaître ces circonstances que par des exemples.
Le détail des raisons dans les-*
quelles il faudrait entrer , nous me*
lierait trop loin et supposerait même
des notions grammaticales , qui ne
se trouvent guère dans le commun
des lecteurs. Ces exemples serviront
à faire apercevoir nos provincians
des fautes oit ils tombent fréquemment , et du besoin de recourir à
une bonne grammaire , pour y . ni*
ser dans les principes , toujours plus
sûrs que la meilleure routine.
tiéirdiSO.
DAVEGÂOOS. VOV. AvSgndos. en
espgl. àvegadas ; parfois.
DÂVI ; Un sergent : outil de menuisier ; il est tout en fer et composé de deux crampons , dont l'un
appelé la main , est mobile sur une
barre de fer : ils servent à tenir
serrés fes ais d'une pièce d'assemblage ; tandis qu'on les cloue ou
qu'on les cheville.
Le n. pr. David en fî\ a la première syllabe brève ; les languedo- ;
i.
Exemples :
Donna me dë pan , dë vi , ai
vianda ; donnez * moi du pain , du
vin , de la viande ; et non, de pain,
de vin, etc.
Mettez l'article , de , ou d', apostrophé, après les adverbes de quantité. Ainsi dites , combien d'hommes , beaucoup de pain , peu de
viande , trop de vin , autant de
inonde , que de soldats tués ! etc. ;
et non, combien des hommes, beaucoup de pain , peu de la viande,
trop du vin , que de soldats tues !
autaut du monde.
Exceptez l'adverbe , bien , après
lequel on met les articles définis ,
du , de la , de l\ et au pluriel, des.
Exemples : bien du plaisir, de
l'amour , de l'esprit, des hommes ;
et non , bien de plaisir , bien
d'amour , bien d'esprit, d'afiàires ,
d'hommes. On dit cependant, bien
d'autres.
Mais lorsque bien , est devant
un adjectif suivi du substantif, il
faut dire, bien de sa vans hommes ,
bien d'habiles gens , etc. ; et nou ,
bien des savans hommes , etc.
Lorsque la phrase est négative ,
servez - vous de l'article indéfini,
a?
�»20
D E1
de, sur-tout après la particule,
point , qui nie plus que la particule ,
pas. Exemples :
D E îi
Colas. L'omë ddou sa , jënno âê laicëriêiros ; l'homme au sac , la femme
aux cerises , etc. Il y a sur ces différais articles des exceptions à faire
qu'on peut apprendre par la lecture des bons auteurs.
DËBÂDOS ; En vain , inutilement.
Dëbâdos ou voudrias ; vous auriez
beau le vouloir. — Dèbddos ; peutêtre. — Sans doute.
DËBALA. Voy. DësbaÎa. — Vëbalën.
Voy. Dësbalën.
DËBALÂOUZI ,
ou abaldouzi }
Etourdir, étonner , consterner.
DËBALÂOUZÎDO ; Nouvelle qui
trouble, qui consterne.
DËBLÂOUZÎDO , ou virddo ; Dérangement de santé subit et de peu de
durée.
DËBANA ; Dévider ; on dévide en
tirant le fil de dessus une bobine ,
ou une fusée , pour le mettre en
écheveau, au moyen du dévidoir,
ou bien en mettant en peloton le
fil d'un écheveau. en espgl. devana.
en b. br. dibuna. en ital. dipannare.
DËBAHA , ou désbana ; Casser les
cornes à une bête ; au figuré , vâco
dëbanâdo ; bête épaulée , ou fille
qui a fait une brèche à son honneur. — Dëbana ; dépêcher un ouvrage.
DËBANADOU ; Un dévidoir , ou
atelier de dévideuses.
DËBANADOÛROS. Voy. Ghindrê.
DEBANÂIRË , barâirë, ëscavel , ou
dëbanadou ; Un dévidoir à main
pour mettre une fusée , ou le fil
d'un fuseau en écheveau.
Cet instrument est composé d'un
bâton , ou montant traversé dans
chaque bout d'une broche ; en sorte
que celle d'un bout croise l'autre ,
ou traverse le montant dans un
sens contraire à celle du bout opposé.
DËBANÂIRO , ou dëbandirizë ; Devideuse.
* DËBAKDA ; Déchaîné.
Nous n'avons point devin. Je n'ai
pas de peine à le croire. Il ne fait
de bien à personne , il n'a point
d'argent. Je n'ai jamais eu de remords. Cette femme n'a pas de
grâce. Je n'ai pas de temps de reste.
11 n'a pas d'esprit. Il ne fait de
mal qu'à soi-même. Qui que ce soit
n'a vu de loups-garou. Sans croire
faire de vers , il en fait en parlant.
J'ai eu la fièvre sans avoir mangé
de figues ; et non, nous n'avons
point du vin , de la peine , de l'argent , des remords, de l'esprit, etc.
Nous ajouterons que lorsqu'un
nom substantif est seul , ou bien,
qu'il est suivi de son adjectif, on
dit au nominatif , du pain , de la
viande, me suffisent ; des accidens
fâcheux, du pain excellent ; au datif : je suis réduit à du pain, à de
la bière. J'ai a flaire à des ouvriers
habiles ; à l'accusatif : il faut avoir
du manège , de la souplesse, des
amis. Employer des gens pauvres.
Mais si l'adjectif précède le substantif, on dira :
i.° Au nominatif : de bon pain,
d'excellent vin, de fâcheux accidens ; et non , du bon pain , de
l'excellent vin, des fâcheux accidens.
2.0 Au datif: avoir affaire à d'habiles ouvriers, être réduit à de mauvais pain , à d'insipide viande ; et
non , avoir - affaire à des habiles
ouvriers , être réduit à du mauvais
pain, à de l'insipide viande.
3.° A l'accusatif t employer de
grand papier , de belle cire, enrôler de beaux hommes ; et non, du
rand papier , de la belle cire, des
eaux hommes , etc.
Enfiu , lorsque l'article , dë, marque propriété, il se rend en français par, a , au , aux. Exemple :
Açò's dè moun couçi ; c'est à mon
DÉBARA. Soun fusil
débaré ; SOU,
cousin ; et non , de mon cousin.
C'est la vache à Çolas ; et non, de fusil partit. Li dèbaré u;i co dè pis-
f
�D E 15
toute; il lui lâcha un coup de pistolet, en espgl. desparar ; lâcher ,
décharger , décocher.
DËBARIZA ; Dévalisé. Au figuré ,
foa. — En désordre.
DËBASSÂIRË; Bonnetier, chaus«etier, fabricant de bas. La dénomination de bonnetier , ou chaussetier-bonnetier, est la seule connue
en français , soit pour exprimer
l'ouvrier qui fait les bas au métier,
soit pour le marchand qui les vend.
L'ouvrier qui fait des bas pour le
roi prend le titre de bonnetier du
roi : et ce bonnetier ne fait pourtant que des bas.
Il faut malgré cela , pour être
entendu dans nos provinces , dire,
fabricant de bas ; comme on dirait avec raison , fabricant de souliers , si le nom de cordonnier y
était inconnu. Ces artisans commencèrent par faire des bonnets an métier ; d'où leur vint le nom de bonnetier. Mëstié dë dëbassâirë ; métier
à bas.
DËBASSARIÉ ; La bonneterie, ou
la profession de bonnetier, ou la
basserie , si ce terme était reçu.
DEBASSËS-D'MSTRÎOU; Bas en chaussettes , ou à étrier , ou chaussettes
à étrier.
DËBËFIA ; Défigurer , gâter, rendre dilibrme. Së débèfia ; se contrefaire , se rendre dilibrme par trop
d'affectation.
DÉBÉUTRAT. Voy. Dësbëlitrina.
DÈBÉUDIA; Cueillir un fruit avant
le temps. Au figuré, éveiller trop
matin.
DËBËRGOUGHA J Effronté , impudent.
DÉBÉS , ou vés ; Vers , adverbe.
DËBIGOURGUA. Voy. Êmbdougna.
DËBIGOUSSA ; Contrefait, tortu.
Voy. Èmbigoussa.
DÉBISSA ; Détruire , mettre à bas.
DBBÎÏO ; Débit ; et non , débite.
Çe vin a du débit , ou se débite
hiea. ,
ûisuA ; Tirer au sort, dé/
D E D
aif
cider quelque chose par le sort.
DÉBOR DE CËRVFX ; Enchifrenement, fonte d'humeurs , débord
de cerveau. Acad.
DËBODCASSAÏ ; Mal embouché ,
libre dans ses paroles.
DËBOULIC ; Endiablé , méchant.
DEBOURËN , OU dëpërën ;
Un
fripe-tout : destructeur qui fripe,
qui use ses hardes en peu de temps.
DÉBOUTA ; Enfoncer , rompre ,
mettre à bas.
DËBOUZIGA ; Défricher. Voyez
Roumprë ; dérivé de bos, et de la
particule privative , dë ; ainsi dëboziga , ou dëbouziga est proprement
ôter ou retrancher le bois d'un
champ.
* DËBRAILLA ; Déculotter , mettre culotte à bas.
DÉBRËMBA ; Oublier. Dèbrëmbiè ;
oubli.
* DËBROUTA ; Ebourgeonuer une
greffe d'arbre.
DEC ; Borne , limite. V. TermS.
DÈCAN. Voy. Dugan. Dccana. V.
Dugana.
v
DËCAZËMËIÎ. V. 1. Ruine.
DECËBEMÉN. V. 1. Illusion. Dëcëbëmën dë las manëntias ; illusion des
richesses, ò lu plës dë toi ëngan , e
dë toi dëcèbëmën ; homme plein de
toute sorte d'artifice et de fourberie.
DËCËBRAR. V. I. Priver Ipsas fortissas non lë las tolre , në non le
dëcèbrë ; extrait d'un acte d'hommage.
DËCÊBRË ,
ou afinar ; V. 1.
Tromper.
DËCHICA ; Déchiqueter : tailler
en petits morceaux.
D Ë c EÏ u c A ; Exprimer le suc ,
épreindre.
DECÔSTO; Tout auprès.
DÉCOUPA ( së )
Se couper dans
sa déposition.
DËCOURA ; Réciter par cœur. —
Déclamer.
DÉJ>ÂOU ; Dé à coudre. On l'écrit
et on le prononce comme dé à jouer j
et si l'on fait l'è ouvert, c'est alors
�aaa
D E F
'la prr'position dès. Dès - lors , on
hn dais ; espèce de poêle. Le dé
sert à pousser le cul de l'aiguille,
en espgl. dedal.
DE n£ PÉL ; Un doigtier fait ordinairement de peau. On appelle
aussi doigtier , tout ce qui sert à
coiíì'er un doigt blessé , ou à y faire
tenir un emplâtre.
DE-DELÂI ; Au-delà , par-delà ,
de l'autre côté. La giuié dë-dëlâi ;
l'avant-dernière nuit. Van dë-deldi ;
l'avant-dernière année , ou il y a
deux. ans. Dë-déldi l'digo ; delà lu
rivière , ou au delà de la rivière ;
et non , de delà , etc. On dit de
Blême , delà les monts.
* DEDKMTA ; Ëdenté.
DE DESSÂI ; En deçà ; et non ,
de deçà.
JDEDUCH ; Récit , narration.
DEFALHIR. V. 1. Finir.
DEFEMMA. V. 1. Difïàmer. en lat.
fama privaré.
DEFE.NDOR.
V.
1. Tuteur.
DEFET ; Eu effet.
DEFLFSSÎOU; Fluxion.
DEFÔRO. ES
- Affliction.
ana dëfôrp ; il est
absent, il est en voyage. Il est allé
à la campagne , ou à sa campagne,
s'il n'est allé qu'aux environs de la
ville qu'il habite. On ne dit, en
campagne, que du mouvement des
troupes.
Ou dit aussi, Monsieur est en
ville , c'est-à-dire , il n'est pas au
logis. Et Monsieur est à la ville ,
c'est-à-dire. , il n'est pas à la campagne. £$.aria dëjôro Frdnso; il
est hors du royaume, il est dans les
pays étrangers.
DEFÔRO, oufAro ; Dehors, pour
dire , sortez. Ou dit aux chiens ,
Jôro ; tirez. Souries defôro ; sortez ;
ei non, sortez dehors , pléonasme ;
de même que son opposé , enti ez
dedans.
DEFRA. V. 1. Dedans. — Dessous,
ci-dessous.
DEFCJHI y Refuser. — Nier , disconvenir.
DËC.ALIA
D E G
; Perdre , gâter, prodi-
guer. Voy.
DEGALIV:
Estrassa.
,
drgaiiou , dëgatiboul ;
Dépensier , prodigue.
DEGAKSA. Voy. Dësratalana.
DEGÂOUGKA ; Décontenancé. —
Dëgdougna cdoùcun ; contrefaire
quelqu'un. Sé"digàmtgnu ; se contrefaire , se rendre difforme par trop
d'afféterie.
DEGÂOUG-NÂIRÏ: ; Moqueur.
DEGÂOUGÏÍÁDO ; Geste de mépris ,
ou de mutinerie. — Rebuffade , ou
refus accompagné de paroles dures.
DEGARGALIA. Voy. DëbëlitHnai.
DEGARGAMELA ( së ) S'égueuler
à force de crier. V. Dêsgargam'èla.
DEGAROUTA ; Partir avec explosion. — Claquer , faire du bruit
avec explosion , comme celle d'un
coup de canon ; dérivé de garot ;
trait d'arbalète qui n'est décoché et
ne part qu'avec bruit. De là l'expression , pêto qc dëgarôlo , en parlant
d'une fronde qu'on fait claquer.
* DEGAS ; Dégât.
DEGASTADOR. V. 1. Vorace, gourmand. Hom degastador é bevedor
de i>i ; homme de bonne chère.
DEGASTAR. V. 1. Détruire, consumer. Uegastat dë vermës ; rongé de
vers.
DÉGATIGNA ( së ) ; Se chagriner.
DEGATIGJNAAIEÎ; ; Chagrin, inquiétude.
DÉGATIGNODS ; Chagrin, inquiet.
DEGAVAL ; Mauvais ménage. —
Dëgavaliéiro ; mauvaise ménagère.
DEGAVALTA ; Détruite , gâter ,
perdre par mauvais ménage.
DEGHERT ; Affecté, contrefait.
DEGHILIOU. Voy. Moukë.
DÉGUISA; Un masque, un carême-prenant.
DEGLEINDÉ , ou dëglaio ; Propre
à quelque chose.
DEGLENDË- V. 1. Dispos,ingambe.
DEGLKZI , adalit, ou adèti ; Déjoint, bâillant, entr'ouvert. Ce cuvier est tout déjoint ; les douves
bâillent, elles sont déjoiates. Aqèl
�D E
G
fera ës dëglëzi ; ce seau
est tout
tléjoint de sécheresse , les douves
baillent, elles sont déjoiutes : vient
du celtique.
On dit aussi , ce cuvier a des
voies d'eau , il a besoin d'être
abreuvé. La sëcarèsso J'ai dëglëzi ;
la sécheresse fait crevasser les futailles. Së deglèzi ; se déjoindre,
bàiíler.
Dfi&LËzi , au figuré ; Défait ,
desséché , exténué de maladie ,
abattu. Soùi tou ièglëzi ; je n'en puis
plus de faim , de soif, etc.
DEGOLAR. V. 1. Décapiter.
DEGOU. Voy. Tech.
* DE&OUBÎA ; Rendre ce qu'on a
mangé , ou bu de trop.
* DEGOULA ; Précipiter;
DEGOULIA ; Avaler avec avidité,
dévorer. — Së degoulia ; se démener.
«Ecarquiller les jambes.
DEGOOLIÂDO; Une grosse réjouie.
DEGOUSTA ; Oter , ou reprendre
ce qu'on a donné.
DEGOUSTO-DEGOUSTO. Voy. Garo-
D E J
223
dëgùno ; Aucun , aucune. Dëgun ,
joint à une négation, se rend par,
personne. Gna pa dëgun ; il n'y a
personne. Dëgun noun âouzara ;
personne n'osera. Për dëguna ocasion ; dans aucune occasion.
Personne est féminin , si ce
n'est lorsqu'il signifia , nul ; auquel
cas il est masculin , et mis au singulier. Personne oserait-il nier ?
DÊME , dênië , ou déoumë ; La
dîme, ou dixme ( on ne prononce
point l'a: J. — La dîmerie , ou l'étendue de terroir sur lequel on avait
droit de dîmer, ou dixmer ; car on
prononce dîmer et on l'écrivait de
même il n'y a pas long temps. Cet
x , qu'on ne prononce pas , est introduit depuis peu , sans doute pour
raison d'étymologie.
DÊIMIÉ , ou déomndirë ; Dîmeur,
fermier qui levait la dîme.
DEIOTS. V. 1. Dessous. Vos es
d'aquest mon ; vos es dèiois , eu so
desober ; ( vos de hoc mundo estis ,
vos deorsum estis; ego de supernis
sum. ) Dëiots. Abialar ; ( sub Abiagararo das an/ers.
tar. )
DÉGOÛTA , ou tëcha ; Dégoutter.
DEIUSAR. V. 1. Jeûner. Co tu dëiuOn écrit avec deux tt, les tuiles
dégouttent; et avec un seul, dé- nas ung to cap ab oli è lava la cara ;
goûté des vanités du monde : le që no sias vist als omet dèiunants ;
cheyrou est pour suppléer l's de mal al to pdïrëqè èn rêscosl rendra à
l'ancienne orthographe , dégousté. tu ; ( cum jejunas unge caput luum
el faciern tuam lava , ut no» videaDEGRÊOU ; fâcheux , pénible.
ris liominibus jejunans ,sed patri tuo
DE&RUDA"; degrudadou , etc. V.
gui reâdet in abscondito. )
Gi'uda, etc.
DBIDIÎS. V. t. Jeûne ; (jejunium. )
* Ü10RUÏ.1A ; Écaler des noix :
Co oresso cum dèiuns , ( et cum
écjsser des légumes.
Orasfent cum je/nnaticn:bus. )
DEGU; Le dû ; ce qui est dû. Je
DÊJHALADOU ; Un grand feu, et
ne vous demande que mon dû. —
V'gu ; v. 1. personne ( nemo J. Voi. proprement, un dégetoir.
DEJHIMGAWDAB. ; Défaire ce qui
&ègun.
est fait.
DEGUISATS. V. 1. Divers. DéguiDETHITAR. V. 1. ( Abjicere ) Dësais inalamëns'. ( varii iangores. )
Deguisats tënlulios ; diverses tenta- jhit ën iota laghessa > ( abjicienles
tions. Comënséro parlar ab dëgnisa- omnem immundiliam. )
DEJHOUCA ; Déjucher. — Dénidas lënguas ; (cœperunt loqui 'váriis
cher , déloger.
litiguis. )
DEJUOÙGNÈ. Voy. Dësjhougnë.
DÉGULTA ; Disloqué. Voy. Dësfa ,
DEJHOUT ; Dessous.
OU Dëspâoupa.
D&mu \ Jeûne, privation d'aliJDÉGUS ; dëgus, et au féminin ,
�DEL
mens. — Dëjhu ; à jeíin. Es dëjhu ;
il. est à jeùn.
DKJHUNA ; Déjeuner , est proprement rompre le jeûne. Dëjjtuna
signifie dans quelques endroits du
haut Languedoc , jeûner, comme
en ital. digittfmre.
On dit communément dans nos
provinces, je ne déjeûne jamais le
matin ; au heu de dire, je ae déjeûne jamais , sans ajouter , le matin. On fait la même faute pour
le souper. Je ne soupe , dit-on ,
jamais le soir. Â l'égard du déjeûner, c'est un pléonasme autorisé
dans notre idiome, d'où il est littéralement traduit ; et notre phrase
du souper est l'italiénisme : Non
ceno mai la sero , qui n'est pas une
faute chez les Italiens , dès que
l'usage l'autorise de même.
On dit, nn déjeùner-dîner. Àcad.
et non , un déjeûner-dînatoire. pr.
déjeûné-dîné.
DELAGASTA; Arracher.-Distraire.
DËLAMBRA. V. 1. , ou dëlëmbra ;
Oublier.
DÉLARGA ; Sortir , déloger , se
lever, sauter du lit. — Lâché, répandu. — Dëlarga. Voy. Jlaia.
DELATA ; Causer , dégoiser. —
Se répandre en injures , exhaler
sa colère.
DELÊIT. V. 1. Déliée ( voluptas ).
Amador dë lor dëleits ; ( voluptatum amatores. ) En dëleitsfo ; ( in
deliciis fuit. )
DEL
On peut sur ce sujet établir pour
règles qui ont très-peu d'exceptions :
i.° Que les n. pr. des personnes
originaires d'un pays , ont une signification dans le langage de ce
pays : ce langage , à la vérité, est
quelquefois si ancien ( comme beaucoup de ceux de notre Roman ).
qu'on en a perdu la signification.
2.0 Que les n. pr. ont une signification dans une langue connue,
mais étrangère à ce pays-ci ; ceux
qui les portent y sont étrangers ,
ou leurs ancêtres l'ont été.
3.° Que les n. pr. qui ne signifient rien dans aucune langue moderne , doivent passer communément pour noms factices, ou faits
à plaisir , ou simplement altérés
ou défigurés pour certaines raisons
bonnes ou mauvaises ; ou bien ces
altérations ont été faites innocemment , par laps de temps , par un
long usage de la prononciation publique , sans que le possesseur du
nom y eût aucun intérêt, ni d'autre part que d'avoir suivi le torrent , ou de s'y être laissé emporter.
C'est ce qu'on peut dire en particulier du nom Délouse ; mais on
distingue ordinairement par la nature de l'altération, si elle a été
faite à dessein, ou par hasard, y.
Boûissiêiro, Dalmas , Massobiòou
Crouzâdo , Mdourél, etc.
DELIOUGA. Voy. Bélouga.
y
DELIURAR. V. 1- Délivrer.
DELIVRÂNSO. Bêlo d livrdnso '.
n. pr. d'homme qu'on
rendait en lat. par , de ilice ; de belle dépêche ! dit - on , lorsqu'on
lieuse , ou du chêne-vert. On le est débarrassé par le départ , ou
voit toujours écrit de même en par la mort d'un fâcheux , ou de
deux mots séparés dans les anciens quelqu'un qui, sans être fâcheux,
cadastres languedociens; Andriou était à charge.
DÈLÎOURË , ou dëslifiurë ; v. 1.
dë Ltauzë.
On défigure ce nom au point de Libre, exempt. — Dëliourë é dëspale rendre méconnaissable en l'écri- cha ; v. 1. expédition , dépêche.
DËLOUGA , ou dëliouga ; Déboîvant , Déleuze , ou Délouse ; ce qui
ne signifie rien : et cependant les ter , disloquer, luxer.
DËLÙBI ; Le déluge. Après jhou
n. pr. ont eu dans leur origine une
signification , et celui-ci en a une lê dèlûbi; après moi le déluge ; propos de gens qui ne tiennent à rien.
Icès-counue.
DELÊOUZE.
�DEM
, ou diman ; Demain. —
Dë ma ; bien à la main : on le dit
d'un outil.
DEMÀIRA ; Sevrer , tirer d'auprès
de la mère. Voy. Dëstëta.
DEMÂISSA , dëmâoucoura. Voyez
Dësmdissa , et Mdoucoura.
DËMANTALIA. Voy. Dëslrantalia.
DËMARGA ; Démancher. — Détraquer , déranger.
DÉMARIMA ; Affligé , éploré,
éperdu.
DÉMARMALIA % Écarter. - Brouiller , déranger.
DËMEIST. V. 1. Voy. Demest.
DÉMËMOURIA , ou dënembrat ;
Oublieur , qui oublie facilement,
qui a perdu la mémoire , qui ne sait
ce qu'il fait, ou ce qu'il dit.
Étourdi, tête à l'évent. — Imbécile.
DÉMÉHATS. V. 1. Poussé, porté.
DËMA
•
D E H
*5
2
raron los enemis; ils attendirent
l'ennemi.
DÉMORMALIA.
Voy. Dëslrantalia.
Apparence ,
manifestation, apparition, AdëmosDEMOSTRAMËN. V. 1.
tramen ; (_ ad ostentionem. )
DËMOUNTA ; Piquer , impatienter,
mettre hors des gouds. Aco lou
dëmànto ; cela lui fait perdre patience.
DEMOURA ; Tarder. Ount as tan
dëmoura ? où as-tu tant tardé ? As
bë dëmoura ; tu as bien tardé.
DËMOURA; Finir. Démoliras; finissez donc. Vos pa dëmoura ? Veuxtu finir i' Avalisco, dëmàro ! fi, laissemoi !
DËMOURA. On doit employer dans
les phrases suivantes l'auxiliaire,
être. Il a tout perdu, il ne lui est
rien demeuré. Il est demeuré quaEre. dëmënats dë diable, ën dëslreit ; tre mille hommes sur la place. Ce
( agebatur à demonio in deser{um. ) prédicateur est demeuré court ; et
DÉMËNËSCÂI ; Déchet , diminu- non , a demeuré , etc.
,Ne confondez pas dans la pronontion.
DËMËNTRË QË. V. I. Tandis que , ciation , demeurer avec démurer.
On demeure chez soi, on démure
ou pendant que.
une porte qui était murée.
DEMËSCONTE. Voy. Mënëscôntë.
DËMOURRA ; Ëgueuler un broc ,
DËMESCOULA ; Casser la coche
d'un fuseau. Fus dèmëscoula ; fu- une cruche.
DEMPIÊI. Voy. Dëzëmpiéi.
seau qui n'a point de coche , ou
DEMUSCLASSA ; Épauler , ou romd'entaille.
pre les épaules.
DËMËSPËZA; Diminuer de poids.
DËI\t. On dit bien le mal de dent
DEMEST ; parmi , entre. — Du
milieu , du fond. Dëmest la tero ; est fâcheux : mais il faut dire, j'ai
des entrailles de la terre. E më dis un grand mal aux dents; et non ,
duno voués që sort dëmest la tero. un grand mal de dents. Aqël ëfan
DËMËZI ( së) ; S'ennuyer. Së dè- fâi las dëns ; les dents percent à
mëzis ; il lui tarde de... Së dëmëzi. cet enfant, il lui perce une dent ;
et non , il fait, ni il met une dent.
Voy. Mërma , du lat. demo.
Gna pa pèr ma pic/iôlo dën ; il n'y
DËMIÉ , dëmiéjho ; Demi-plein,
a pas pour un bon déjeûner, ou
demi-pleine.
pour ma dent creuse. Fou manDEMINGA. V. 1. Diminuer.
DËMISSODÉRO.
On écrit et on jharié ëmbë sa pichôlo dën ; il vous
prononce , dimissoire ; et toujours mangerait avec un grain de sel.
On divise les dents en incisives ,
au singulier, obtenir un dimissoire ;
en canines, ou œillères, et en moet non , des demissoires.
DÉMOKIAR. V. 1. Être possédé du laires : la couronne seule en est
démon. Dëmonia éforsena; (demo- émaillée. Dans certains sujets l'âge
seul en fait émousser la pointe,
nium habet et insanit. )
DEMORAR, V. 1. Attendre. Demo- selon le temps où elles ont poussé.
Í
�5^6
t> Ë "N
Les incisives s'émoussent, ou se'
creusent les premières : elles le sont
toutes à cinquante ans. Les molaires s'émoussent de même vers l'âge
de soixante-dix ans ; à quatre-vingts
ans , elles ont toutes perdu leur couronne.
Il j a des sujets chez qui les dents,
au lien de s'accourcir, semblent
s'allonger en se déchaussant par la
racine : et ceux-ci ne sont pas ordinairement si sains que les premiers.
DENAKT.V. 1. Avant. Denan anan;
précédent. Denan azordënan ; prédestinant. Dënxn essë ; gouverner.
Dènan-pâouzal ; ( prœposiius.) Dènan vëzèn ; ( pruderss. )
DËJÎAKTOIIRA , ou
dëvérdë ha ;
Cueillir avant le temps.
ÜÈríÀou ; En haut, le haut. Loti
dëndoud'aqël ouslàou l't'ou pa lou dë
bas; l'appartement haut de cette maison ne vaut pas le rez-de-chaussée.
DE.VÂOUS ; Un haut-de-chausse ,
ou une culotte.
DÊNAzicA ; Sans nez, ou celui
à qui on l'a coupé. Les camus ont
un nez ; mais ou très-court, ou plat,
ou épaté.
DEJNEIAR. V. 1. Nettoyer, purifier.
Aco që Deu dënëiët lu no diras ôre ;
( quod Deus purijicavit , tu ne commune dixeris. ) Dénèians për fe ;
(Jide puri/icans. )
D E Q
l'on dénoue un nœud : Alexandre ne
put le trouver dans le nœud gordien.
DENTA , /Î!
ou bouta dèdèns. Aqël
les der.ts percent à
cet enfant. La dentition est le temps
où les dents percent.
DEJNTADO ", Un coup de dent.
DEJVT.ÌOIÎ d'ardirë ; Le sep d'un
araire : il est de bois taillé en pointe,
et soutient le soc au moyen des tèn—
goujha dênlo ;
dios.
* DÈou ; Dieu, cap dë Deou ;■
juron , tête de Dieu.
DÊOUTÉ ; Une dette. La dette
active est ce qu'on nous doit ; la
passive , ce que nous devons : le bilan d'un marchand qui fait faillite,
contient ces deux sortes de dettes.
Dourmi coumun viil dêoulë ; dormir
comme un loir, ou comme un sabot;
sorte de jouet qui tourne sur son
centre sans paraître bouger de la
place.
DEOCTÊ'RË , ou dëoutëirën ; v. I.
Débiteur. Voy. Tnrbiu.
DEPARTEMEJÎ.
V. 1.
Discessio.
I. Dénombrement. — Contestations.
DÉPARTIR, V. 1. Se retirer. Si së
DEPARTIMEKS.
V.
départ ,
dëparca ; ( si discedit,
discedat ); s'il se retire, qu'on le
laisse aller. Dèparto lormeleis ; ( se
segregant) Départis ël Èvanjâéli \
choisi pour annoncer l'Évangile ;
v.I. Denrées ; c'est- (segregatits in EvangeUum. )
DE PER Àl TÀou; dubë dë për di
à-dire, denerées, deniérées, ou
choses qui s'achètent avec des de- tdou : oui vraiment.
DE-I-ER-EL ; De lui-même , sans
niers , ou à bas prix ; telles que les
l'aide de personne.
menues denrées.
DKPERES. Voy. Dèbourën.
DÉNËMBRAT ; Fou, malavisé.
DE-rER-EKCREiRË , ou dè për par
* DENIÊIUÔLO ; Tire-lire ; pot
de terre dans lequel les enfans ou ën ; Pour' rire , par jeu. Es de për
les garçons d'atelier amassent, sou ëncrfit ë ; ce n'est pas tout de bon,
à sou, une petite somme qu'ils ce n'est que pour r ire.
DE PÉS ; Debout , ou sur pieds.
retirent en le cassant.
DE-QE ? Que ? quoi
Lorsque
DENOLS. V. 1. Genoux. Jhitat së
dëqè sert à interroger , il se rend
à dënois ; ( procidit in genua. )
par, que, quoi, comment donc ;
LÎËNOOGAI.IA. Voy. Nongalia.
et non , par de quoi. Dëqè voûtés ?
DÉNOLIL ; Le genou. Dë noulious;
que voulez-vous ? Dë që pensas ? à
à genoux Voy. Jhinoul.
quoi peusez-vousi" Deqe-z-cs? qu'est
DENOUZADOU ; L'endroit par où
DË^ÎÈIRADAS.
\
�D Ë ft
lèêque cíest? Scioupifyhé pà <teqï diré)
il ne sut que dire. Dëqè? quoi :' comment i' je ne vous euterds pas.
De quoi est très-impropre dans
eés occasions , à moins que , dèqë
ne puisse se rendre par, de quelle
chose. Sabë pa deqe disivn ; je ne
sais de quoi ils S'entretenaient. On
dit encore , de quoi s'agit-il ? de
Quoi' parlez-vous :' il ny a pas de
quoi. Mais, dans ce cas, lorsque deqè
est suivi d'un verbe, Comme dans
ces phrases : deqêrizés? dëqe parlas?
il faut dire, de quoi riez-vous ? de
quoi pariez-vous :' et non, de quoi
vous riez ? de quoi vous parie/ ?
Sabe pa drqè thé léit ; je ne sais qui
me lient que ; et non , ce qui me
tient. — Oèqë sén qan sén mort !
ce que c'est que de nous !
DERABA , ou araba ;
Anrachfcr ;
«t non déracher. Tfdi pa poitghu
dëraba ni firè ni clâvel ; je n'eu ai
pu tirer ni deuier ni maille.
DERAB IIIIE ; Anuchis : l'action
d'arracher un arbre.
DERABO-DEN ; Un davier : outil
pour arracher les dents.
DERÂ'IIÏ'A'Ì v. t, à la dérdina ; En
dernier lieu.
DEKAMI30UI,TA) Démêler; débrouiller. Y OV-. Dezëniboulia.
DERAXCA ; Ruer , jeter avec impétuosité. Dërancu un co de pèiro ;
Jeter une pierre. Un co dë potin ;
donner un grand coup de poing.
DERAKCA ; Tirer hors , dégainer,
ou tirer l'épée, arracher avec effort.
'— S'enfuir, s'échapper.
DERAÎVTELA ; Ôtér les araignées.
DERAIÎTELABOC ; Un houssoir.
DERARAJVA plaga. v. li Dernière
plaie.
DKIÎAZTOAR. V. 1. Déraciner.
DEUUÊZE. VOV. ËÎidnèvii
DERESOUXOIE ; Déterrer, exhumer un corps. .
DEREC , h dèrëc ; De suite.
DERECAP, OU areirë ; De nouveau,
derechef; es dernier vieillit.
DEÎIÊIRAL, ou derer ; v. 1. DçrI.
R
DES
ni-j
mer. Mouli primor seran dërier i.
( Multi alitent primi erunt novissimi. )
DEÌUGA , ou derënga ,
dërèg;t ,
dariga: Déraciner , arracher.
DEROCS. v. 1. Ruines.
DEROMPEMEÎ). Interruption. Sënè's
dërompèmën ; sans cesse.
DEROCCA, et en v. I. dirocarỳ
Abattre, renverser.
DE-ASSOGAR. v. I. Avorter.
DE,:H\D4OULA ; Tout ballant ouvert, por'o desbaddonlddo ; porte
ouverte des deux battahs, ou tout
battent ouvert.
DËJBAIJÂOULA; Crevassé, bâillant,
entrouvert: on le dit sûr-tout des
lignes que la pluie tait eatr'ouvrir»
DËSBALA (>e); Uebdier. — Se
•nrecipiier.
DESQALEN ; Précipice.
DESBATA ; Dessoler : ôier la sole
d'un cheval. Ou dit au liguré, si
dèsbala ; Gpu.rir à toutes jambes.
DESB'ÉLI'TKÍNA ; Débraillé; óu mal
boutonné, mal ajusté, eu désordre.'
Dés/ièlitriítd·/o ; femme décolletée.
DESBËROULIA ; Otcr le verrou.
—- ûësbêroulia ; sans verrou.
DESBIÂISSA ; Gauc'ae, maladroit,
sans adresse. — Dégingandé , qui
n'a ni maintien, m façon.
DESBLAZA ; Débaver des cocons,
en ôter le dessus, la bave, ou la
bourre.
DESBOUCHINA ; Déchevelar, de>
coijièr une femme par viôlehcé ;
et non , éeheveler ; quoiqu'on dise ,
une femme échevelée , ou qui a
les cheveux épars et en désordre.
Tel ést le deuil des femmes du
bas peuple de INaples , au moment
où elles viennent de perdré leur
mari : elles courent dans les rues
les cheveux épars , crient et heurlent comme des bacchantes, -s'arrachent de temps à autre ies cheveux , et donnent enfin les marques
de la plus grande alilictUm.
* DESBROUSSA , vient de brotisso.
Voy. ce mot. Il ci oit non scu'emeut
des bruyères, mais des ronces, des
»9
�àa8
DES
DES
cistes et d'autres arbrisseaux parasi- chose rare, gna pa për lous dêscdouS}
tes daus les châtaigneraies) les arbres n'en a pas qui veut.
DESCÂOUQILIA ; Mettre à sec, ou
èn soutirent; et les châtaignes qui
tombent dans ces toulï'es se perdent ; gagner à quelqu'un tout son argent,
on les fait arracher, ce qu'on ap- et proprement, lui enlever ses copelle dësbroussa ; la terre se trouve quilles. Certain coquillage appelé
remuée , et reçoit mieux l'action de coris , tient lieu de monnaie dans
les îles Maldives.
l'air et de la pluie.
* DËSCÎOUSSA; Déchausser.
Divse. v. 1. Plat, du lat. âiscus.
DÉSCAPËLÂDO ; Salut du chapeau.
DESCABËSTRA ; Cheval délicoté ,
DESCARA ; Défiguré : visage haou qui n'a point de licou. — Cheval échappé. Au figuré, un libertin, gard , hideux. La dëscarâdo mor ;
jeune homme violent et emporté. l'affreuse mort ; dérivé de , caro j
C'est un cheval échappé , ou il fait face , et de la particule privative,
dës.
le cheval échappé.
DËSCARÏA ;
Rompre l'anse d'un
DËSCABËSTRÂDO; Femme, ou fille
effrénée , sans honte , sans pudeur , panier, d'un chaudron.
* DESCABËMA ; Manger de la
une dévergondée. Ac'os uno dëscabëstrâdo q'a pissa vërgoûgno ; c'est viande après le carême.
DËSCAR&O; Déblai. Bêlo dëscârgo;
un cheval échappé qui a toute honbeau déblai, dit-on , lorsqu'on est
te bue.
débarrassé d'un fâcheux.
DËSCADÂOULA ; Hausser le loquet.
DESCARNA , terme de tanneur ;
La porto es dëscaddoulddo ; la porte
Echaruer : ces artisans écharnent les
n'est pas fermée au loquet.
peaux sur le chevalet; les écharnuDËSCADËNA; Déchaîner, déchaîné.
res, les orillons, les cornichons ,
DËSCALABRA ; Fou , éventé , ecerles bouts de peau qu'ils retranchent
Velé.
avec leur couteau , servent à faire
DÉSCALADA ; Arracher , rompre
le pavé. — Arracher les carreaux la colle forte , qu'on vend en petits
de terre cuite, ou de pierre d'un carrés , d'un brun foncé , luisans et
cassans.
appartement.
DËSCARKA ; Oter la chair de desDESCALAAIPÂDO ; En passant. —
sus les os. Les chirurgiens décharDe biais.
nent les corps, pour en faire des
DESCAMBALIA ; Sans jarretières.
Së dëscamhalia ; oter ses jarretières. squelettes ; et les charcutiers , les
os des pourceaux, pour en faire de
DESCAAIBARLOCS ; Jambe deçà,
jambe delà. On dit aussi , être à la saucisse.
DESCARNA ; Déchausser. Les dencheval sur une poutre ou sur une
muraille', et dans le st. fam. être tistes déchaussent les dents qu'ils
à califourchon. Cette femme en- veulent tirer ; on déchausse aussi ,
fourche un cheval comme ferait un ou on cerne un arbre qu'on veut
arracher. Les torrens déchaussent
cava Lier.
DËSCÀOU ; Nu-pieds ,
aller nu- les arbres, en mettant à nu leurs
pieds, marcher pieds nus. Es tou des- racines. On dit aussi d'un homme
cdou ; il. est sans souliers. Un pe extrêmement maigre , ac'os un desdëscdou ; un va-nu-pieds , un pied carna ; c'est un vrai squelette.
DESCASSA ; Mépriser , faire pe»
'poudreux. Carme descâou ; Carme
de
cas.
déchaussé ; et non, déchaux. Es
DESCASSANA ; Découdre, ou dé'j'a emb'acocouiiL un chiàana dëscdou;
il est fait à cela comme un chien tacher la ceinture d'une culotte ,
à aliçr nu-têle. On oit aussi d'une d'une jupe ', etc.
�DES
DES
55
9
D És CASTRA ; Éloigner, chasser , cons, les détacher du rameau , ou
congédier, et proprement, étranger, de la bránde.
lï a étrange les importuns qui veDËSCOUFA. Voy. Qésçûpiki,
naient chez lui. Un chat étrange
DESCOUFÉS : Ce terme, qui semles souris d'une maison.
ble signifier , non confessé , est
DÉSCATA ; Découvrir, ôter la
pris cependant pour, intestat. Mou ri
couverture d'un lit, le couvercle dcscovfcs ; mourir intestat, et far
d'un pot. — Dêscata lou péi ; écail- conséquent sans faire de legs à
ler le poisson.
l'église ; ce qui dans les temps d'ignoOESCATALAKA , ou dësgansa ; Dé- rauce , était regardé par beaucoup
croc lier les agrafes d'un c'aapeau, de pasteurs , comme une espèce de
en abattre les bords. Capel dcsca- crime.
talana ; chapeau rebattu , chapeau
DÉSCOUFÉS. Voy. Coubës.
clabaud , ou qui fait le clabaud.
DËSCOUFLA ; Désenfler , rendre
DÉSCAZA
Tirer quelqu'un de sa flasque. — Désemplir , ramollir. Au
maison.
figuré , sa dèscoujla ; ouvrir son
* DESCE^CHA ; Oter la ceinture.
cœur-, le décharger de ce qui lui
* DESCKALANDA (ig); Perdre ses
pèse ; donner l'essor à son ressentichalands.
ment ; exli a 1er , évaporer sa bile;
DESCHALAÎJDÀIRSJUÎÌ g«tte-métier.
soulager sa douleur , son dépit , en
DÉSCHA VILLA. Toj. &ëiëmboulia.
plaintes , en reproches, en pleurs ,
DÉSCLABA , ou dësclava ; Ouvrir en injures. Fâou që me dèscoùflë ;
avec la clef, la tourner pour ouvrir. j'ai le cœur groi, il faut qu'il déDÉSCLABELA; Décloîier, arracher bonde.
les clous ; on décloue des planches;
DESCOUMBRA ; Déblayer.
on décloue aussi un cheval encloué,
DESCOUKFÔRJIE ; Difforme.
en arrachant le clou qui le faisait
* DÈSCOUSFOÜRTA ; Triste , dé'
boiter.
couragé.
DÉSCLOUSCA
Séparer les coquilDESCOONOÛISSË ; Méconnaître.
les des moules , les écailles des huîDESCODNSOÜI.A : Affligé, désolé.
tres , etc. Ou ouvre au feu les gros
DESCOURAR. ^'oy. Mdouconra.
coquillages dont la force d'un domDESCOURDA ; Oter la corde, déine ne pourrait venir à bout.
lacer.
DJESCLOÜSCA ; Ëcaler des pois ,
DESCODROÉIIIA ; Décorder , dédes noix. — Casser la tête à quel- toriiller une corde.
qu'un , lui donner un grand coup
DESCOCRDELA ; Délacer : terme
sur la tête.
homonyme de , délasser.
DESCO , ghtrbo , ou gnirbë ; CorDESCOURDURADIÏRO ; Une decoubeille d'éclisse, ou de cotons, b. Í. surc. Ce n'est ni une déchirure, ni
desca ; dérivé du lat. disais.
un accroc ; mais une simple découDESCOUA ; Ecourté ; on le dit sure.
d'un cliien , d'un cheval écourtés ,
DËSCOUVER , terme de boucherie ;
ou à qui on a coupé la queue ; et Un haut côté de mouton, ou < óted'un pot émanché , dont on a cassé iettes de mouton : la partie qui est
le manche , ou la queue ; le ternie , sous l'épaule et qu'on découvre eu
écalé n'est pas usité.
ôtant celle-ci. Le haut côté qui conDÉSCOUCA ; Écosser des pois , dé- tient les principales côtes, fait un •
rober des fèves.
••
bouillon peu nourrissant.
DËSCOULLFA , ou déscuUfa ; ËeosDESCOUVÊRTO ; Un vide. Qil dit
Sér des légumes.
de quelqu'un qui manque dans une
OJSSCQVCOOÎÎA ; Déramer des co- { société dont il faisait l'agrément,
�&3S
DES
DES
ou de celui qui n'est plus dans un Lou gro së dëscuf,!o ; Le g^ain sort,
emploi qu'il remplissait avec dis- par trop de chaleur, de l'épi , ou
tinction , frii tino bêio dèseouvèrtu ; de sa balle.
DESCUSCA ; Défiguré , 3éfi&àrér
il laisse un grand vide.
le visage à quelqu'un par uné blesDESCREZER. v. f. iNier. Discrepo
la rèsurëlio; {negant resurreelionem.) sure, une inenrtrissuie. Es ton descusca ; il est tout meurtri, tout baDESCP.ISTIAUA f së J ; Renier son
baptême, apostasier.-Pester,crier, lafré, Descusoà un lïouhrë ; dépaier
se tourmenter , formé de cristiana ; ua arbre en rompant, en cassant
les branches qui formaient, ou qui
baptiser.
DËSCROBCHETA ; Décrocher , dé- paraient sa tête ; c'est ce que font
grafer , détacher une agrafe , e»' les voleurs, la gièle, les ouragans.
défaire le crochet. — Crocheter «ne Ciïsçú est le primitif de dëscusca.
DESI:TG. v. 1. Désir.
porte.
* DESE.MEA.NÌSTA ; Oter les paDESCR(UCIÎOU3A ; Couper les quignons d'un pain. Etjuigtiònfer n'est niers de dessus un bât;
* DESESOAVACIIA ; Se délivrer de
pas usité. — Dégrafer, oter une
qu'Btqne chose arrêté au gosier.
agrafe.
DIÎSESTA-ÍÍ;. r. i. Absent. DésisDE.,CROUSTA ; Êci-oûtor le pain.
— Lcailier un enduit déplâtre. Les tais de cors ; ' absuns corpore. )
DESÉSTÀNSA. v. I. Absence.
tableaux peints sur bois , ou sur
DJESFA , ou dèsjàirë ; Détruire ce
cuivre sont sujets à s'écailler ; së
qui était fait. — Dësfa loufio ; dédèserousta.
ranger lé fea , detiser les bûches.
DESCROUTOU'ÉR ; Une décrotoire;
et non , un décrotoir : brosse à - Dësfa las outivos ; pressurer les
ôter la crotte, un polissoir , ou olives. Couro dësfarës ? Quand presbrosse de la cire. Le terme , brosse serez-vous ? — Dès faire dë pùzès ;
est générique. Ou dit, la brosse écosser des pois. — Dësfa tous coudes habits, des souliers, lies pei- cous ; détacher les cocons des brangnes; petite brosse..do pèche, ete. des. — Dësfa dë nôzës; éealer des
noix. —, Des fa un douta ; déparer
DESCRUYÉLA ; Écailler un oeuf
dur , éealer des noix , des châtai- un autel après la fête.
Së dés fa ; se décoiffer , détacher
gnes , eu ôter la coque.
les épingles de son liehu, de sa baDESCRCZA dë jiou ; Déeruer du
fil éeru, déeruer de la toile neuve , vette , ete. ; et non , se défaire, ce
de la toile rousse. Décruscr les cô- qui est le crime des suicides, ou de
ceux qui se donnent volontairement
tes , les strasses des cocons.
DESCIHÎZÂDO ; Un
lavage , un la mort. Un tel s'est défait. Cette
bouillon clair. Un bouillon n'est fille a défait son fruit. On dit cequ'un lavage, lorsque la viande n'y pendant se défaire d'un importun,
n cuit qu'a demi , ou que peu de ou d'une chose dont ou n'a quo
viande a nagé dans une trop grande faire , ou s'en débarrasser.
Së dësfa loti bras ; Se démettre ,
quantité d'eau, ou dans un trop
grand pot. Il ne faut donner que se disloquer le bras. L'os de sa cuisse
ciu lavage à certaius malades. Le est débilité, et en terme d'art, est
potage du dimanche n'est souvent luxé. Adouba un bras dcsfa ; Remettre un bras démis.
Vjue du lavage.
DÈSI'ÂÎ i o. v, L Aboli, non avenu.
DtsernÉfï, v, 1. Révélé. 'Dëscubri'J'oins lus iotras costumas sion dissi
mën ; v. |. révélation.
DESCLTKLA, déscoufii ; Décoiffe.!'. 'dèsfdilus , l'jàdon ; que tous les.au-
— jÊcwsw » <S3acier rcarelc-ppc trÜ íîgìeincàs
ba
ííuíafe «óicqj
�DES
•
DES
2§.t
abolis et demeurent sans force. Cost. tel, par ex., que la prune. On dit
aussi, les amandiers sont défleuris au
tfjt.
mois d'avril. Déflorer signifie autro
DESFÀ OUFILA ; Effiler, éfaufder :
chose, et n'est d'usage qu'au palais,
défaire un tissu fil k fil.
* DESFOUSSA ; Défoncer. Le Diet,
Uásf.-ÌRDO ; Désordre. — Carde l'Acad. dit qu'il signifie ôter les
nage , tuerie.
douves qui servent de fond à uu
ÏÎESF'ËCI ; Ennui , dégoût , mal
au cœur. Aco fdi véni loa dësfëci ; tonneau ; lësfounsa uno boûlo a le
c'est lion iblement dégoûtant. Loa même sens ; mais nous ne pensons
pas qu'on puisse appeler douves,
dèsfeci niarapo ; ^je m'euuuie à périr. Më Jazés véni loa désjèci ; VOUS les planches qui forment le fond
me donnez le cauchemar, l'amou- des tonneaux, ou autres futailles.
DESFOLRTÙJXO ; Malheur , accirous dës/écîj'unignciu' amoureuse.
dent
factieux. Diou më gardë dë
DEJFÈCI , selon l'étvmoiogie (àtiue ( déficeré)} Défaillir, signifie, dësfàiirtûhô ; Dieu veuille me prédéfaillance à la vue d'un objet dé- server , me garantir de fâcheux
aecidens. De pôoudë dësfouriùno ;
goûtant.
de peur de flcheux aecidens.
DESFECIGAB ; Causer du déplaisir.
DESFROOSZI ;
Défroucer , dé'
DESFE.:LJHA ; Se dépiter.
plisser.
* DESFER \; Uéíỳchèc té fer , ou
DESGAFA ; Décrocher. SI dësgafa ;
la ferrure. Dësjfji;a uno viélio porto;
se dépêtrer.
mon,? chival s'éïs dësfërn.
DESGÂOULA ; Gâter , détruire le
DESFÈRO ; Les quatre fers d'un
jable
d'un tonneau. Voy. Odoidë.
cheval mort, qui sont sa dépouille.
DESGARGAMELA (.së); S'égosiller,
DESFÈTO. Jhamdi taio desfeto ;
ou n'a jamais rien vu de pareil, s'enrouer à force de crier.
DÉSCOULIÂIIO , et son augmenon ne vit jamais telle fête, je ne
m'étais jamais trouvé à pareille fête. tatif dësgouliaflasso ; Esmnie libre
dans ses manières et dans ses proDE s FIAI, A; Déclarer quelque
«chose , déceler ce qui était secret, pos , femme mal embouchée. Et
le trahir, le révéler. — Dénoncer dans le st. b. une franche égueuguéfqft ua. S'és definia ; il a tout iée. Eu b. br, dësgulia ; montrer ,
déclarer.
déclaré, il s'est trahi lui-mime.
DESGROUSSA ; Dégrossir un ouDF.SFIALA ; Lui!"!' de V10U5 linges,
du drapeau , en faire de lu cîiar- vrage ; l'ébaucher ; et nou , le dégrosser : terme de tireur d'or, pour
pie, éfuuiiier un ruban.
;tire,
faire passer le lingot par les
DÌSFJCIÒÉS ; Ci) igi-in.
iilières. Les imprimeurs dégrossisDiìSFiÈrrA ; Eili uiiler un ajbre,
en cueillir la feuille , ou l'en dé- sent les épreuves avant de les faire
passera l'auteur ; et non, dégrosscnt,
pouiller.
DESJHOÇGIVÉ { Dételer les bêtes
DESFILTRA, OU dès/tel ira. Yoy.
■le
trait \ et uon , les désafeler.
de /iida , ou effiler. — Au.figuré ,
DESKK , et son féminin d és ket o '}
dé hirer la Mputstiori dé quelqu'un.
diminutifs de deiko ; Un coibillon:
DKSFIZA. Hë drsfizë ; je quitte lë
jeu ou li partie , c n'en sais plus, il est d'osier et évr.sé eu forme d'g
c'est-à-dire , à proprement parier , plat.
DÈSLioecA ; Disloquer.
je vous rends la foi que vous m'aviez
DESEÎOFRE ; Libre , exempt.
donnée , ou la promesse que .vous
DKSM'ÂOÛNA ; Décarelcr: ôter le»
Éo'aviez faite , ou je renonce k la
carreaux de terre cuite d'unie
Convention qui était entre nous.
fteSKOTSA ; JDcûjurii- uu fruit ; chujabrd Vov. Mdom*
�23«
DËSMÂIRA.
DES
Voy. Dësmama.
DESMÂISSA ; Disloquer , ou luxer
la mâchoire , la casser , la rompre.
Et dans le st. b. casser la gueule.
Le cheval de la fable mit, d'un coup
de pied, en marmelade les mandibules et les dents du loup qui voulait
faire le médecin. En v. fr. démantibuler.
DËSMAMA , ou dësmâira ; Sevrer,
tirer de la mamelle , ou de la mère.
— Sevrer une marcotte.
DKSMAWADÙROS ; Vers-à-soie sevrés , ou ceux qui, pour être tardifs,
ou langaassans, sont mis à part.
DÉSÎV AZA , ou dësnazar, ou ënnazicd ; Couper le nez.
DÉSPAÍLA ; Epauler , rompre ,
disloquer l'épaule.
DESPAMPAXA ,
ou dëspampa ;
Épamprer la vigne, ébourgeonner
le sauvageon d'une jeune greffe.
En ébourgeonnant on détache les
jeunes bourgeons qui commencent
à pousser , et qui n'ont que quelques pouces de hauteur. On épampre les scions ou sarmens qui ont
un pied et au-delà de longueur.
DESPAMPANADÛROS ; Pampres détachés de la vigne.
DESPAMPAX.URE ;
Épampreur ,
dbourgeôn rieur.
DÊSPAMA ( së ) ; Disparaître, se
dérober.
DESPAXTOUÏ.TA ; Démaillotté : enfant au maillot qui a les jambes
et le corps libres. — Débraillé ,
qu'on dit aussi-bien de la femme
et de l'homme dont la poitrine est
découverte , que du désordre des
vêtemens de la ceinture en bas.
DESPÂOCPA (së) , ou së dëgnidia ,
Se démettre la main , le poignet, ou
la paume de la main ; se démettre
le pied , ou se le fouler simplement.
DÊsp.ÂorPERi.A (së) ; S'arracher
le cil des paupières. Au figuré,
ploûro që. së. déspdoupérlo ; il pleure
à chaudes larmes, ou à s'arracher
les yeux.
DÉSFAR ; A part, mettre à part.
DES
— Dëspar aco q'avié ; outre ce qu'il
avait, sans compter ce qu'il avait.
DËSPAR.A ; S'en aller , s'enfuir. —
Dëspara ; tirer un fusil , faire une
décharge de coups de fusil. — Débuter , commencer.
DÉSPARÀOULA ; Prodigieux, excessif, et proprement , inexprimable. Loti bla ës à un prés dëspardoula ;
le blé est hors de prix, ou à un prix
excessif. Chêro déspardoulddo: grande chère où tout est en profusion.
DÉSPARÀOULA (së); Se dédire,
retirer sa parole. Eu v. fr. se déparoler.
DËSPARËXTA ; Mourir, quitter ,
perdre ses parens.
DESPARIA. Voy. dè'zaparla.
DESPARLA ; Déraisonner , extravaguer ; et non, déparler , qui est
cesser de parler. Un babillard ne
déparle pas , ou ne cesse pas de
parler. En espgl. sparlnre.
DËSPARTÈXSO ; Départ.
DÉSPARTI ; Partager. Së desparti',
se séparer.
DESPARTI , ou desperti ; Le goûter, ou la collation de l'après-dîner.
De Là le verbe , dëparlina.
DËSPARTIDO ; Séparation.
DESPARTIXA ; Goûter , ou faire
la collation de l'après-dîner qui est
eh hiver, pour les journaliers et
tous les paysans , le second des deux
repas qu'ils font au lieu où ils travaillent, ou pendant qu'il fait clair,
corr. de vespertina , laire la collation du vesper.
DÉSPARTIÜ. v. 1. Chasser, séparer. Dësparlic los orgulhosos. ( Uispersit superbos. ) Dëspariira los a
ënti'ëlor; (separabit eos ab invicem.)
DËSPARTISSÎOU ; Séparation. —
Partage.
DESPASSA , terme de couturière;
Défiler une aiguille enfilée d'une
aiguillée de fil.
DESPAZIMEXTA ; Plancher dégarni de carreaux , ou décarrelé.
— Décarreler, du lat. pavimenlatus}
carrelé.
�DES
DES
233
DËSPIÊI, d'ëmpiêi. \oy. dëzëmpiéi.
; Boiteux. Siège et
DÉSPITA; Défier. Së sou dëspitadis
banc boiteux , ou qui manquent
dë btourë ; ils se sont défiés à qui
d'un pied. Voy. Pëcoul.
DËSPÊILA; Ouvriravec une clef, j boirait davantage.
DESPITA ; Dépiter, dégoûter. —
ouvrir ce qui était fermé à clef.
En dèspilan d'el ; malgré lui, en
Dérivé de péilë.
DESÎÊITRINA , dëspéitrinddo, dës- dépit de lui.
DESPLEGA ; Etaler, et non déplier.
péitrolia , dëspêitroliâdo ; Qui a la
poitrine découverte. Voy. Dësbili- Les merciers , les marchands qui
courent les foires étalent dans les
trina.
places. On dit cependant déplier
* DESPËLIA ; Écorcber.
* DESPE^SO , et le verbe dëspënsa, une étoile. Etaler est proprement
mettre sur l'étal, ou le banc.
pris du fr. Dépense.
Së dësplëga ; se décoiffer , ôter
DESPÉNSO ; Un garde-manger :
lieu pour serrer la viande et les la coiffe du jour, et prendre la corautres choses servant à la nourri- nette de nuit.
DESPLËGO ; Étalage.
ture : lieu dans la maison d'un parDESPOUDÉRA. V. 1. Estropié, imticulier où l'on serre ordinairement
le fruit , la vaisselle, le linge qui potent , paralytique. Dérivé de poservent pour la table : on le nomme derós : puissant.
DESPOÛGÎVE. Së dëspoûgnè; cesser
office dans les grandes maisons,
et office dans ce sens est féminin. de pondre. Les poules cessent de
Une grande office, et bien éclai- pondre au temps de la mue et dans
les grands froids.
rée.
DESPOUSCHA; Épointer, émousser,
DËSPERTËMÏR. V. 1. ( pertinere. )
No a tè dëspêrtcmia ; ( non ad te casser la pointe. Epointer un cauif ;
une éguille épointée.
pertinet. )
DËSPOUPA. Voy. destëla.
DESPERTI. Voy. Dësparti.
* DESPOI TA , Oter une plante, ou
DESPËSCA ( së ) ; Se dépêtrer d'un
chemin bourbeux. Et au figuré , seulement la terre d'un vase.
DESPOUTA ; Egueuler, casser les
d'un importun.
DÉSPÊSSA. V. I. Charge, minis- bords , ou le goulot d'un vase, d'un
vaisseau de terre , de verre. Doûrco
tère , dispensation.
DESPESSÂ ; Mettre en pièces. — dëspoutâdo ; cruche égueulée ; dérivé de pot , lèvre , bouche.
Démaillotter un enfant.
DÈSPOUTËNSIA , ou
dëzoundra.
DESPESSËZI ; Clarifier , rendre
C'est proprement faire d'un arbre
coulant et liquide.
BËSPEZOUILL A ; Epouiller , une potence , en l'ébranchant mal
s'épouiller, se délivrer des poux. à propos; le défigurer, le déshoLa civadille en poudre est souve- norer , comme l'expriment les auraine contre cette vermine. On dit teurs d'agriculture , et les ordonnances qui appellent, déshonoré ,
épucer et s'épucer pour les puces.
DÉSPICHOLS ; Quinteux. — Diffi- un arbre ainsi maltraité.
DESPREZA ; Dépriser ; et non ,
cile. — Dédaigneux. Es dëspichoux ;
déprécier.
il a des quintes, de l'humeur.
DESPROUFITA ; Gâter,
perdre ,
DESPIÉ ; Dépit. Mdou dëspié siës
tu fa ; tes fièvres quartaines , ou dissiper, mal employer, dépenser
peste de l'impertinent, le languedo- inutilement. —Dëspronftta qdoucun;
cien a rapport au latin ( Faclus dûs maltraiter , outrager quelqu'un.
DESPROUVEZI (se); Se dessaisir,
iralis ) ; engendré dans la colère
des dieux, ou en dépit dm dieux. se dégarnir. Dësprouvêzi dë tou j
DËSPSCOULIA
�,34
DES
DES
dépourvu de tout, ou à qui tout
manqué.
* DKSQTLIA ; Abattre des quilles
au jeu ; a âisqûia lou jio d nou primië co.~- Au figuré, signifie tuer,
se sauver , s'en aller.
DESRATA; Ératé: au propre, celui à qui on a été la rate ( si tant
est qu'on rote ) ; au figuré , gai ,
enjoué. — Rusé , retors.
* DESRIBLA , Dériver.
* DESROUBILLA ; Dérouiller. Voulant, comme l'auteur de ce Dictionnaire , y ajouter, quand l'occasion
s'en présente , des observations intéressantes ou quelques procèdes
utiles , nous donnerons ici les divers moyens de préserver les métaux dé la rouille.
Ou chauffe jusqu'au rouge les
pièces qui n'ont pas besoin d être
polies, et on les frotte avec oc la
corne , ou des plumes et de l'huile.
Pour les pièces polies, après les
avoir bien lavées avec une lessive
alcaline et les avoir essuyées , on
les place sous un moufle au milieu de charbons de bois ardens,
et on les fait passer par différons
degrés d'oxidation, connus des ouvriers sous les noms de couleur
paille, fauve, bleue et grise. Dans
cet état elles soat le moins sujettes à se rouiller.
Le procédé suivant, imaginé par
M. Conté, a l'avantage de n.e pas
exiger cette haute température qui
déforme les pièces, détrempe i acier;
il peut s'appliquer sur le cuivre comme sur le fer, et conserve leur poli.
On commence par laver les pièces
avec une forte lessive alcaline , puis
avec de l'eau, et on les essuie bien.
Ou prend du vernis gras , de copal
à l'huile bien btanc , et de i'essence de térébenthine bien îectiïiée,
moitié de chaque ; et avec une éponge bien propre qui n'eu contienne
qu'une petite quantité , oa eu passe
légèrement sur la . îèce qu'on veut
préserver, en ayant soia de ne pas
repasser lorsque l'essence est évâ*
porée.
Les machines de physique sur1
lesquelles on applique ce vernis peuvent être maniées et plongées dans
l'eau sans aucun inconvénient. Ori
l'employa avec succès, à l'armée
française eu Egypte , sur lés fusils
qui se rouillaient très-vite avant
cette petite opération.
DESSA É DESSA. VÌ 1. Des deux
côtés.
DSSSAGROUNLA;Ebranler, ébranlé.
Dlïssil ; Avant. Li pode ra-z-ana
déssdi dilus ; je n'y puis aller avant
lundi. Dèssdi që vêngo ; qu'il ne soit
de retour. Dèssdi est proprement,.
eu deçà.
DESSALA Viscòlo; Dire le secret,
ou les nouvelles de 1 école. Dessalât;
découvert. Dessala est dit par corruption du fr. déceler. V. Dësjiala*.
DESAXFLOURA ,• Ecrémer , prendre ì'eiite, la fleur, ou ce qu'il y
a de plus beau.
DÉSSAOLFRÉ; Ignorer. — Oublier.
— Si dèssdoupre. , se tromper. L'an
dêssâoupégu ; on l'a oublié.
DESSAPARTI ; Séparer ceux qui
Ôter la selle , ou desst homonyme de déceavrir ce qui est caché,
ci , ou détacher ce qui
plâtre, ou autrement.
(Bl IKT; Pareil.
■LOLRA. Vov. Dèzenlourai
FAT ; Insensé, ou qui a
í
:
:
'
DESSILIA; Eîimé, usé. — Déchiré.
On le ait d'un habit en loques, d'un
linge qui s'en va en charpie , et d'un
livre fi ipé. Eiimé dit plus qu'usé,
eu espgi. kilo ; til. Ùëshitlado.
On uit en fr. dessiller les yeux ,
ou les ouvrir. On devrait écrire ,
cdeseiiier ; dérivé de cil; poil des
[paupières qui se collent par là chassie
et
e bouchent la vue.
SSIHJKE ; Délivré ,
exempt,
f
�DES
; Arracher le souches
d'un champ , l'essarter»
DESSOURELIA ( së ) ; Se déhâler.
Ou se déhâle à l'ombre et dans un
long repos.
DESSOUTA; Supplanter quelqu'un.
DESSOUSTÉRA ; ou dëssaulara ;
Déterrer , tirer de terré.
DESSÙBRE; Dessus. Aqël chi m'a
pissa dëssûbrë ; ce chien a pissé sur
moi ; et non , m'a pissé dessus. Il
faut dire de même , vous me marchez sur le pied, ou vous marchez
sur moi ; et non, vous me marchez dessus. Il plut sur nous, il
sauta sur lui; et non, il nous plut
dessus ; il lui sauta dessus, vous
crachez sur moi ; et non , vous me
crachez dessus, gasconismes fréqueus , dont on ne se doute pas.
On dit cependant fort bien : si ce
plancher est mouillé, c'est qu'il y
plut dessus , et semblables.
DESSUS-DESSOUS ; Sens dessus
dessous.
4
DESSUS-EX-SUS ( Uva ) ; Oter le
dessus, enlever la surface, écrémer.
DËSSUZA C së ) ; S'essuyer, se
frotter lorsqu'on sue ; et non , se
dessuer , gasconisme ordinaire chez
les prédicateurs.
DÊSTALËMTA ; Apaiser la faim ;
la faire passer. — Faire passer l'envie
de quelque chose; dérivé de talen.
DESTALISÂRIOS. Voy. Iragnddos.
* DÈSTANCA ; Oter la barre. Voy.
DËS50TJCA
Tanco.
* DESTAPA
; Déboucher, décou-
vrir.
DÈSTARARAGNA ,
ou ëstiragna ;
Housser , abattre les toiles d'araignée.
DESTËNHABLË. V. I. Extinguible ,
ou qu'on peut éteindre.
DESTEXHER.
V. 1. Teindre. —
Déslénlo ; éteint.
DES L'ÉOULISSA ,
ou dësléoula ;
Découvrir une maison , eu enlever
la tuile.
DESTERMËNA, OU dëslrëmëna ; Dé-
DES
a35
violent , emporté. —
Së dëstërmëna; se perdre, se précipiter.
Dëstërmëna ; gâter , dissiper. — Tourmenter, vexer.
DESTESTA. Voy. Ëscabassa.
DESTETA , ou dësmama ; Sevrer
un entant, le tirer de la nourrice ,
l'accoutumer à manger.
DESTETADOU ; En âge d'être sevré , ou, pour ainsi dire, sevrable.
DESTIMBOURLA ; Détraquer, détraqué , mal timbré.
DESTÔSSÉ, oadësblësfa; Détordre.
DESTOURA ; Dégeler.
DESTOURBA ; Distraire. Il faut
dire , je me distrayais ; et non ,
distraisais; Je ne veux, pas qu'où me
distraie; et non, distraise.
DESTOÙRBI ; Obstacle, empêchement, contre-temps, incident, embarras , occupations , siqet de distractions, d i agu de dësloùrbis ; j'ai
eu des affaires, des embarras. J'ai
été détourné par bien des choses :
le bruit, les enfans sont un sujet
de distraction , ou de , dèstourbi,
pour un homme de lettres, env. fr.
tiétourbier.
DESTRA ; Arpenter. Voy. Destrë.
DESTRAGT. V. 1. Contraint par
corps ; emprisonné.
DESTRAGNA ; Etranger quelqu'un,
le chasser par un accueil froid,
désaccoutumer, déshabituer.
DESTRÂIMER. V. 1. Contraindre
par corps. Dëstragl , participe de
déstrâiner ; contraint.
DESTRÂIRË ; Arpenteur.
terminé ,
DESTRANTALIA , dëmantalia , dëniarmalia ; Détraquer. Une horloge
détraquée.
DESTRÂOU , maniâiro, apio , pigdsso. Voy. Piolo. Dëstrdouest pro-
prement un outil de la main droite..
DESTRAPAT. V. 1. Détendu.
DESTRAR. V. 1. Terme d'arpenteur; destraire, ou plutôt, mesurer,
ou arpenter au destre , estimer au
désire.
DESTRASSOWA ; Eveiller en sursaut , réveiller avant le temps , iu3o
�36
2
DES
DÈS
; Pressureur dé
vendange. Maître pressureur.
DESTRÊIKËR. V. 1. Contraindre,
forcer. — Dëstrèt ; v. I. Contraint,
forcé, obligé.
DESTREIT. V. 1. Désert.
DËSTRÊITAMËNS. 1.1. Étroitedëstnr.
ment,
sévèrement, rigoureusement,
DESTRASTOULA ; Ruiné. Ousldou
déstrastoula ; maison ruinée , et fortement. Dëstrêitamèn vëdam; nous
comme si on voulait dire , où il ne défendons sous des peines rigou*
reste pas môme de tuilots ; dérivé reuses ; ( districte veiàmus. )
DESTRËMÈNA. Voy. Dëstërmëna.
de trëstoulo.
DËSTRENHÉMESTS. V. 1. TourDÊSTRË ; Borne marquée d'un dis
mens , tribulation. El mon donrëts
romain X.
dëslrènhëments ; Vous aurez bien k
. DÊSTRE , terme d'agrimenseur ;
Mesure de terrain qui est la quatre- souffrir en ce monde.
DËSTRËNHËR. V. 1. Serrer, étrancentième partie d'une salmée. Il
gler.—Renverser
par terre, (elidere ,
à dix-huit arpens carrés, ou quatre
cannes et deux empans carrés ; ce di!o,niare. )
DËSTRËSSA. V. 1. Tourmeiîs i miqui fait un peu plus de quatre toises
sère. Sëra dëstrëssa dé jhënt ; (eril
carrées. Voy. Sdoumadddo.
in terra pressura gentium.) Përja
DÊSTRË , se prend aussi pour la
perche avec laquelle on mesure le confesio dél so dë la mar ë dë las
terrain, et qui est, selon le pays , âigas që sobrë vënran ën iot lo mon ;
les peuples seront dans la conster^
plus ou moins longue.
nation par le trouble que causera
DÈSTRË , ou dêk trë ; Cheval de
le bruit de la mer et des flots ;
bataille, en v. fr. dextrier.
(pret confusione sonitus maris).—
DÊSTRE. n. pr. en v. fr. Déstre ;
En dëstrëssa ; dans les extrêmes
côté droit, à dextre , à droite.
afflictions. De là le fr. détresse,.
DËSTRÊ , ou irêl pëlvi; Pressoir
DËSTRËSSEZI; Étrécir; On étréoit
de vendange, pressoir à vin. Vide
dëstrê ; vin de pressurage, ou absolu- un habit trop large.
DESTRIA ; Éraillé, éraiîler. Tirer
ment , du pressurage, qu'on dit par
Opposition à , vin de mère-goutte. avec effort Une toile, ou une étoffe,
en sorte que les fils se séparent. Ad
DÉSTRÉCH, dëstrêcho ; Étroit,
figuré , dëstria ; décousu. Un disétranglé.
cours décousu , ou peu lié , peu
DESTRËCHA^ destréila; v. 1. Contrainte. — Exaétion, ou levée in- suivi.
DESTRIADÛRO ; Érailîure. Défaut
juste de deniers.
ordinaire aux crêpes, aux mousseDESTRÊCHO , ou dëstrcchono. Nozë
lines , dont les fils de la trame se
dëstrêcho ; noix angleuse,
rassemblent en paquets et laissent
* DËSTRËÛXAJHE ; Pre surage.
des vides. C'est de FéraillurC que
DESTRÊGNE ; Ranger , serrer une
chose qüi traîne , ou qui occupe un provient l'usure de certaines étoffes.
On appelle , œil éraillé, celui
trop grand espace; ranger un apdont
la paupière trop ouverte , ou
partement , vider Une placé quelretournée en dehors , montre le
conque. — Etrécir.
rouge de dedans.
DESTRÊGNE ; Pressurer la venDËSTRIAMÉN, ou dëslridnsa; y. 1.
dange. Fazetl dëstrégnë ; nous pressurons , où plutôt , nous faisons Discernement (disëreiio.) Dêslriansa.
despertis > le don de discerner les
pressurer.
terrompre le sommeil, romorè celui
il'un enfant , eg sorte qu'il ne peut
se rendormir à l'heure accoutumée.
Péxlrassouna , ou dêsirësouna, semble être tiré du lat. extra somnum,
en sous-eiitendant, ponerë. en ital.
DESTRËGKÊIRË
�D E T
.esprits. Dëstriamën dë soi ; différence des tons.
DESTRIAR, V. 1. Séparer, distinguer , mettre de la différence. Péus
no dësiriec ; Dieu n'a mis aucune
différence.
DESTRIC , Embarras , trouble ,
empêchement.
DESTRIGA; Détourner, empêcher,
arrêter. — Së dëstriga ; se hâter ,
diligenter, se diligenter.
DÉSTROSI.MÉX. V. 1. Perte , destruction. Quai profeit ës à l'ômë si
gazagna tot lo mon , e dëstrosimén
Ja à sa arma ; o që dara cambis për
sa arma; ( quid prodest homini si
totum mundum lucretur , animas verò
suce detrimentum patiaturetc.
DËSTROSIR. V. 1. Agiter violemment. — Détruire.
DËSTROOTA;
Demaillotter. —
Dépaqueter.
DESTRÙSSI ; Destructeur , dissipateur , qui fripe , qui gâte en
peu de temps ses habits , ses meubles. — Manjho coum'un dëstrûssi;
il mange comme un ogre, ou comme un chancre.
DESTROSSI. Voy. Eschirpë.
DESTVJDA ;
Eteindre. Dëstudas
aqël foc ; éteignez ce feu.
DËT. V. 1. Doigt. Ab lo dël escri-
D E V
s37
lui Éro dëtrëncnts ( dissecabantur )r
ils étaient transportés de rage.
DETRIADAMEN. V. I. Différence.
DETRIAR. v. 1. Discerner. 'Quai
të dëtriet ? qui met de la différence
entre vous ?
DEU, 6 Dcou ; v. 1. Lo Fil de Deu;
( Filius Dei. ) — Dèou. u. pr. Vilajhë dë Dëou.
DEUMAH. * a dcoumar; Dî-mer;
( decimare. )
DËVANCIÈS ; Ancêtres , et non,
auteurs, ni prédécesseurs. Les prédécesseurs sont ceux qui ont prér
cédé dans quelque charge , dans
quelque emploi. Les auteurs, terme
de jurisprudence, ceux de qui on
tient quelque droit : au lieu que les
ancêtres sont ceux de qui on des->
cend par la naissance.
DËVARIA , Troublé, oublieux,
qui ne sait ce qu'il fait, qui fait tout
de travers et sans réllexion. Soûi
tou dëvaria ; je ne sais où j'en suis.
DËVËDAMËN. V. 1. Défense. De
là Je terme, dëvës.
DËVËDAR. Défendre , empêcher ,
prohiber.
DEVÊIRË ; Débiteur, redevable.
DEVÉDER. V. 1. Diviser.
DE \ ÉMDOR. V. 1.Futur, ou à venir.
Notari li prësën , o aqil që son dëvënidor , in dëgun luec , për dëguna
causas që noton
DËTAHB ; Marchand détailleur ; ocusion aquëlps
et non, détailler. Marchand qui vend adënan sis ë sëcrél son dichas, non
en boutique, par opposition à mar- sian dëstrëgs dë manifestar al seiner
chand grossier,qui vend en magasin. ê a la cor t. Cost. d'Al.
DEVËRDËJHA, OU dëvërdëga , Ôter
DË-TOT-ËN-TOT ; Entièrement ,
via ; ( digito scribebat. )
absolument.
DETRAS ; Derrière. Aqël misldoit
dono su lou dëtras; cette maison a
issue sur le derrière.
DESTRAZÉMEX ; Médisance.
DETRENCAR. V. 1. Déchirer , mettre en pièces ; ( discerpere. )
DËTRÉJVCAT ; ( discerplus. ) Mais
douzënls aquestas enousas ero dëtrëncats ën lor corajhës ; ayant ouï
cela ils crevaient de dépit en
«ux-mêmes. E ëscrussio en lui las
ŷmts; et grinçaient les dents contre
la (leur du fruit, le défleurir. On
défleurit les prunes en les maniant.
Cette fleur de certains fruits est
une transpiration farineuse qui se
fige sur leur peau comme une poussière blanche.
DËVËRBËJHA ; Cueillir un fruit
avant le temps. Au figuré , marier
une fille avant le temps requis, ou
l'âge mûr.
DËVERGOUGNA ; Effronté , dévergondé.
DÉ vis, dëvézo) Un défense, nuo
�238
D E Zi
D E X
défense : terme des eaux et forêts ;
et non , devois. On l'appelle aussi,
eu termes de coutume, un lieu défensable : bois, pâturages en défens, ou en défense ; une réserve.
C'est un lieu où il n'est permis
qu'à certaines personnes , telle que
le propriétaire, de faire piître tes
bestiaux. On a dit dans la b. lat.
et première syllabe des termes suivans.
DÈZADIÉN ; Inconvénient, accident fâcheux.
* DEZASÌILIA ( së ) ; Oter , quitter ses habits.
i
DËZABILIA San Ptirë për abilia
San Jhan ; Découvrir St. Pierre
defensum, defecium, devesium;d'oa
l'on a fait </«>ès , qu'on fait dériver
aussi du lat. divisum. en espgl.
deliesa. ftivès , participe de dëvëdar.
Le mot du présent article nous
fournit l'occasion de faire remarquer la nécessité d'une accentuation
qui fût relative à la prononciation
qui nous est propre- Le même mot
a trois sens diflérens , selon qu'il
est différemment accentué. Dëvës ■
un défèiis. Dëvës ; tu dois. Dëvës ;
vous devez.
DËVEZIR. v. I. Diviser. Për sort
dcvëzis ; ( sorte distribuït. )
Ditvfe/.o , la dèvêzo. n. pr. féminin de- dëvës.
DEVIGNA ; Deviner. Dëvignoundëvignas ; je vous le donne à devi-
ner , en dix, en cent ; ou bien, devinez ce que c'est, etc. La divination regarde le passé et le présent;
la prophétie , l'avenir.
UËVKWNÂIRË ; Devin ; et non ,
divin : quoiqu'on dise, divination,
pour l'action de deviner ; et non,
îleviuation : dans les phrases du st.
fam. on dit, devincur , devineresse. Es un dëvignâirë dë Mounlalimar ; c'est un grand astrologue ;
il deviue les fêtes quand elles sont
passées.
DEVISTA ; Découvrir , apercevoir le premier. .
DEVOL. V. 1. Estropié; et non,
extropié. eu lat. debilis.
DEX , ou dès; Dix. — Dex; bornes, limites d'un champ qu'on marquait autrefois d'une croix de St.
André, ou d'un dix en chiifre ro- !
main X.
DEZ , ou des ; Particule privative
1
pour couvrir St. Jean.
DËZABIUIÉ ; Petite armoire faite
en bureau , ou en forme de crédenee à deux volets ; et non , déshabillé, qui signifie tout autre chose.
ÛËZADORDENAAIEJS. V. 1. Lxorbitamment.
DÉZAGSAFA; Décrocher, dépendre.
DEZACROTCHA ; Décrocher ; et
non , désaccrocher.
DEZAGHÎCI ; Déplaisir. — Niche ,
pièce faite à quelqu'un.
DËZAGREA ; Tirer les mauvaises
herbes d'un champ.
DËZÂIRA ; Défigurer. Dëzdirat ;
désagréable, sans grâces ; dérivé
d'dirë ; air.
DËZAMANA ; Désaccoutumer , se
désaccoutumer.
DËZAMPARAR. V. 1. Abandonner.
DÉZANA , ëzanat , ou dëzëntutat;
Défait, pâle, exténué de maigreur ,
desséché , blasé , sans force , sans
vigueur. — Dëzanat d'arjhën ; dépourvu d'argent, sans ua sou.
DEZANIZA ; Qui a perdu son nid.
Au figuré, désorienté.
DEZ.ÂOURËLIA ; Eeourté ; un chien
écourté , ou à qui on a coupé les
oreilles. Ecourté s'applique aussi à
ceux dont les cheveux des faces
sont trop courts et les oreilles découvertes. On vous a un peu trop
écourté ; et non, essorillé, qui vieillit, et qui valait pourtant mieux.
DËZAPARIA , ou dësparia ; Dépareiller , déparier.
On déparie en ôtaat l'une des
deux choses qui faisaient une paire.
On dépareille en ôtaut l'une des
deux , ou de plusieurs choses pareilles qui allaient ensemble , sans
cependant faire une paire. On dé-
�D E Z
tarie des gants ; on dépareille des
ivres en plusieurs volumes , lorsqu'on perd un gant , ou un volume.
DEZ APARIA; Séparer, désaccoupler des chiens.
DEZAPËZA ; Harassé , recru , outré de fatigue, ou de lassitude. Soûi
dèzapèza ; je ne puis mettre uu pied
devant l'autre ; je ne me sens pas
des pieds-; du grec pezel ; la plante
du pied, ou le pied, et du , dëz privatif : ce gui revient à , sans pieds.
DËZASSÊZOTJNA ;
Dessaisonner
un champ , ou l'épuiser en y semant
des grains trop forts pour le terrain , ou en le faisant porter trop
fréquemment. On le dessaisonne ,
ou on le dessole , en sema%t deux
années de suite du blé sur la même
sole, ou le même sol.
DEZASSËZOUKA ;
Dessaisonner
un champ , ou eu déranger l'ordre
des soles , en semtnt de l'avoine,
par ex. où il faudrait «emer du blé ,
ou en laissant en jachère les terres
qui devraient être semées.
DEZASSËZOOTA ; Faire un labour
mal à propos ; lors, par ex. que la
terre est trop sèche , ou qu'elle est
trop humectée.
DEZASSIPA ; Dissiper , détruire ,
gâter.
DËZASSORGA ; Désaltéré.
DËZATALA ; dételer des chevaux.
DEZAVAHTAJHA0<?);Perdre l'équilibre , perdre l'avantage d'une place
où l'on était ferme sur ses pieds.
DEZ AVARI,dëzavartdo} Gâté, gâtée.
_ DKZAVIA ; Dérouté , désorienté.
Ès dezavia ; il a perdu la carte , ou
l'esprit, il ne sait où il en est ; du
lat. via.
■ DEZAZIMA ; Égaré , dérivé d'imë.
DEZÉMBALA ; Déballer.
DEZÉMBANASTA ; 'Décharger les
mannes à fumier , les tirer de dessus le bât.
DEZEMBARASSA ;
Débarrasser ,
vider , déblayer.
DÉZÉMBASTA; Débâter un mulet,
eu ôter le bât.
Î
D E Z
239
, ou dêrcnvisca ; Dégluer, ôter la glu , ou débarrasser
uu oiseau qui s'y était pris.
DËZËMBOULIA , dëramboulia , ou
dëschavilia ; Démêler , débrouiller.
Ou démêle les cheveux avec un
peigne à démêler. On démêle un.
écheveau de fil à la cheville d'un
trafusoir.
DEZËMBRAIA ; Quitter , ôter la
culotte, en lâcher le bouton, mettre la culotte à bas. On ne dit eu
fr. ni culotter , ni déculotter.
DËZÉMBRIÂIGA ; Désenivrer , dessoûler', cuver son vin , faire passer
l'ivresse. Un tel ne dessoûle jamais.
DÉZEMBDLLA ( së ) ; Se défaire
d'une
mauvaise marchandise à
laquelle on avait été attrapé. Ce
terme date du temps où les bulles
étaient tombées dans le décri, ou
le discrédit. Voy. Embulla.
DEZËMPACHA ; Débarrasser.
DEZÈMPAQÉTA ; Dépaqueter , déplier , ouvrir un paquet.
DEZEMPÊITA ; Dépêtrer, se dépêtrer.
DËZËMPËZA ; Désem peser , ou
vider du linge fin du trop d'empois,
en l'exprimant et en le battant entre les mains , pour le distribuer
partout également.
DÉZEMPESCA ;
Tirer quelqu'un
des filets, de la presse : se dépêtrer.
DfiZEMPlÈi ; dëndëspiéi, dëmpiëi,
dëspéissës; Depuis, depuis ce tempslà ; et nou , du depuis, gasconisme,
ni depuis lors; expression usitée à
Genève. L'ái pavis dëzëmpiêi; je ne
l'ai pas vu depuis.
OEZÉMPOÚISOÜSA ; Extirper les
mauvaises herbes dont un champ
est infesté ou rempli. — Donner du
contre-poison, guérir du poison.
DEZEMPURA : Détiser le feu. Voy.
pour l'étymologie l'article Empwa.
DÉZËNCROUZA ; Déterrer ; dérivé
de cros.
DEZËNCUSA ; Excuser. Dëzëncusa ,
est proprement décharger d'une accusation ; ce qui est la vraie étymoDËZEMBËSCA
�î4o
DEZ
Iogie d'excuser et d'excuse ; dérivé
du v. 1. ëncûso; accusation, inculpation. Dësëncusat ; excusé, disculpé.
DËZËÎÎCÙSO ; Excuse ou décharge
d'accusation.
DËZESDOURMI soun pé; Se dégourdir le pied.
DEZËA'FANGA; Tirer du bourbier.
DËZÉNFARDELA; Dépaqueter,
ouvrir ; et non , éventrer un paquet.
DKZËNFOUMSA ; Défoncer une
futaille.
DEZESEOURNA; Défourner le pain,
le tirer du four, ou hors du four.
DËZENGAJHA ; Dégager un soldat,
.obtenir son congé. Ou ne trouve
ni désenrôler, ni désengager, dans
la dernière édition du Dictionnaire
de l'Académie.—Dêzëngajha; retirer
un gage.
DEZE.VGOGUGA ; Dégorger, déboucher un conduit, ou un trou,
tei que celui d'un évier engorgé.
DEZÈNGRANA ; Écosser des pois ,
des fèves,etc. Fâvosdëtëngranddos;
fèves dérobées, ou dépouillées de
leur première peau, comme d'une
robe.
DÉZËNGRUSA ; Egrener des épis
de blé , égrapper des raisins.
DEZEHJHOUKA ; Déjucher, dénicher.
DËZËNÏ.ASTA , ou dëzënasta ; Tirer
de la broche.
DÊZEÌNLIASSA ; Désaccoupîer du
linge.
DEZËWRAMA, dëzembruga, ou
dësfa ; Déramer , détacher les rameaux des vers-à-soie, pour en ôter
les cocons.
DÉZENTËRA; Déferrer, exhumer
un corps ; et non, désenterrer. Exhumer est un terme de pratique ; désensevelir, est ôter la toile qui ensevelissait un mort: ce qui peut avoir
lieu avant qu'il soit niis en terre.
Ainsi déterrer et désensevelir ne
sont pas synonymes, pas plus qu'enterrer et ensevelir. Voyez Suzdri. Il
ressemble à un déterré ; et non, il
jseu.ble uu déseuterré : double faute.
DU
; Ôter la fleur d'u»
fruit : du grec antlws.
DEZÉ-NTODRTIYILIA ; Détordre ;
détortiller une corde, un cordon
tortillés.
PÉZËWTÛRA; Dénicher, fairç
sortir un animal de son trou.
DËZIAT. V. 1. Désiré.
DEZOLAT ; Découvert.
DKZOÜIÍORA , ou disoundm ; Déshonorer, défigurer, déparer.—Dé-,
figuré, cicatrisé, déparé, marqué
au visage : dérivé de oundra ; paré.
DËSOTJÎÎGLÀ fsëj ; Se déchirer les
ongles, les arracher, les ronger en
faisant des vers. Perdre les ongles
par le froid, ou à quelque ouvrage
pénible.
DEZOTJSSA, on descarna; Désosser
et décharner. On prend souvent en
languedocien l'un pour l'autre ; mais
en français, on dit décharner quand
on a la chair en vue en la détachant
des os, comme les charcutiers et les
pâtissiers ; et l'on dit désosser, quand
ce sont les os qu'on veut séparer ;
comme les cuisiniers qui désossent
une tête de veau, et les chirurgiens
qui désossent un cadavre pour eq
faire uu squelette.
DËZOBRANSA ; Oisiveté.
DIABLATOU ; Un diablotin , un
petit diable encore novice. Les diablotins delà tentation de St. Antoine.
DËZSNTOUHA
DIABLE, fou diablë you Jarié bë
lun, së.... le diable vous emporterait bien, si.... Lou diablë të lai
intré; le diable t'étouffe avec cemorceau. Lou diablë vou lou cârë\ espèce
d'imprécation dans le cas de la précédente , ou qu'on ne fait qu'en plaisantant , comme si l'on enviait la
fortune d?autrui, et qu'on désirât que
le diable la lui ravît; ce qui reviendrait à, le diable vous l'enlève ; j'en,
voudrais bien autant. Lou diable lun,
nëvêzë ,• au diable si j'envpis im seul,.
ou si je vois la moindre chose. Loit
diablë noua li dounardi; ( no gli la
daro una maladetla. ) Lou diablë
sitifë.... je yous jure que,.. Q
�b í i
'àìabÌl-z-ó ! oli , je t'en réponds !
DIT*
ail
latin dies lunœ ; et ces mots gardent,
comme on voit, le même ordre en
languedocien qu'en latin ; au lieu
qu'il est renversé dans le français ,'
lun-di : il en est de même des autres
jours de la semaine , tous marqués
d'un nom de quelque divinité païenne , à la réserve du samedi et du
dimanche ; di'ssatë étant l'abrégé de
dies sabbati, et dimmérghë, de dies
Diablezoten fr. est le même que,
je ne suis pas si sot pour cela. Lou
diable la pignastrijfiè ! peste soit de
ton obstination! Loi) diable tous negocis ; au diantre soient les embarras.
DIABLÊRO ; Drôlerie. — Réjouissance Fà la diablêro ; sauter, gambader , faire le diable à quatre.
ÜIA-D'ÓI. V. L Jour-d'hui. Éntro
domini.
al dia-d'Ai ; jusqu'à aujourd'hui.
DIMERGAL. Amés dìmergal , ou
DIAGIIÉ. v. 1. Lévite, diacre.
dimëujhal ; habit des dimanches:
DiARÔOO ; Cri des charretiers
DIMÊRGIÏE , ou dimmérghë ; en v.
pour faire aller leurs mules : du
1: dimergue ; dimanche.
grec dia ; Jupiter et ieros ; sacéri
Donam , që il dimergus^ aissi con
DICNERS. v. 1. Digue. Dicners es
Vober "dë sa loghèr ; (dignûs est opera rius mercede súá.J
DIFAMAR gidrëns. v. I. Corrompre
*u séduire des témoins.
DlGSÊlRÔLtí. Vòy. Dëniiiroïo:
DIGSÈIROU, diminutif de dignê ;
Un pauvre petit denier, un pauvre
petit liard ; car on ne connaît
presque plus, depuis quelques années, que de nom, le denier, qui,
à cet égard, est au rang des maillés
et des pites. Aussi les pauvres disent-ils, donnez-moi un pauvre petit
liard, qui est la dernière mouuase
qu'on fabrique.
Madame de Sévigné emploie un
diminutif de cette espèce dans ces
mots : mais ; disons Un pauvre petit
mot de nia fille. Pr. denier en deux
syllabes, et faites le premier e muet,
pour ne pas leconibudi'C avec dénier,
c'est-à-dire, nier.
DiGOMEKnîoD. Adverbe voulant
dire , faisant semblant. 11 est quelquefois substantif. Qalqë digoméndiou i quelque drôlerie.
* DIÎHERA ; Digérer, aú figuré ,
compatir. Lou podë pa dijhëra ; je
ue piiis compatir avec lui;
DTLUS , ou dilun. Et eu v. 1. lus ;
. lundi. Fa lou dilus ; chômer le lundi,
faire ce jour-là la journée blanche.
Lou boii dilus; la foire aux cochons du
bon dilus, plutôt que du bon lundi.
Le ternie dilus e*t un abrégé du
là léi dis, tugli preisonier sidou tragi
dë las préisos, é quels lais honi rë~
pdousar (et qu'on leur donne ce
jour de reblehe. ) Cosí. d'Al.
DIKAMOL'H
; D'en haut.
Voy. M616.
DÎN-DECUIEISSO.
DiSÂDO. Avén agu uno grande»
iinâdo ; nous avons eu tin grand
dîner ; c'ëst-à-dire , beaucoup de
mondé'à table; et non dînée, qui
est la dépense qu'on fait à dîner
dans Une auberge, ou bien le lieit
où l'on ta dîner eu voyage. Il en
a huit coûté pour la dînée ; et la
diilée sera à tel endroit.
DlSDAR, ou
ghindar ; Le coq
d inde , oiseau domestique apporté
des Indes: Le champ de son plumage est ordinairement noir. Une
touiïe de soies roides et noires, qui
commencent à poindre à la poitrine
du dindonneau mâle, le distingue k
cet âge de la femelle. Le coq
d'Inde glouglote ; il est dangereux
de l'agacer quand sa femelle couve.
Dîjsuo, oii ghindo; Une dinde,
une pduie-dinde ; et non, un dinde :
car si c'est un mâle , on dit uu
dindon , ou un coq-dinde ; et s'il
est tout jeune , mâle ou femelle,
un dindonneau. La poule-dinde
piole. Ü11 appelle diudounier , diudounière, celui ou celle qui garde
lesdiadouneaux.
DiüüocL·iÉ, ou çldndonlié ; Le
�4 <>
?jujubier
D I 0
, arbre îles pays chauds.
DIJSDOÜLO, ghindoùlos ; Les jujubes , qui ue sont bonnes à manger
que lorsqu'elles sont molles , ou
qu'elles ont été poehetées , ou portées dans la poche; et non, pochées.
Les jujubes mûres ou molles entrent
dans les tisanes béchiques, ou pour
la toux.
DÎNER, V. 1. Un denier ; et non,
un dénier.
DIMNA ; On ne doit faire sonner
qu'une n dans dîner, puisqu'il n'y
en a qu'une ; et ne pas dire , comme à Montpellier et à Toulouse ,
allons diu-ner, avez-vous din-né ?
La din-née, etc.
Il y a des verbes qui se déclinent
et qui deviennent des noms ; tels
sont , le dîner, le souper;le goûter,
le manger , le boire , lesavoir, etc.
,
DIHJVADIS, dinhaditso ; Du dîner,
qui concerne le dîner.
DISQIOS ; Jusque; et non jusques,
ni juque.
Diou vou n'doujhë; Dieu vous en
veuille bien ouïr, ou j'en accepte
l'augure ; et en v. fr. Dex, ou Deu,
ou Diex vo en oie. A la gardo de
Diou; à la bonne heure , passe, je
le veux, j'y consens. Së Diou nous
jdi la grdsso dë Vdi ou véirë ; si
Dieu nous prête vie, si Dieu nous
conserve, en lat. ( Si vila comes
J~ueril. ) Rëspëlan Diou é los jhën që
mâouzou ; sauf le respect de la compagnie. Tan që dë Diou po ; de toutes
ses forces. Tëns qëDiou âjha ébéjho;
anciennement. Davan Diou sié-ël ;
Dieu veuille avoir son âme, ou que
Dieu absolve. Diou lou vèjho e
l'âoujho ; Dieu sait ce qu'il est devenu : on le dit d'une chose qui a
disparu tout à coup. Së Diou-z-ou
vôou ; s'il plaît à Dieu. Soûi ana à
la mësso, së Dious ou voou ; j'ai été,
avec l'aide de Dieu, a la messe, ou
j'y ai été, grâces à Dieu.
Jhën de Diou ! bon Dieu '. Diou
më prëngo ; juron dévot qui répond
à, Dieu me le pardonne. Diou
DIR
m'djhûdë ; Dieu me soit en aide f
formule de serment qu'on ne prétend pas faire en disant : douhë Liou
m'ajhudë, qu'il faut regarder comme une expression explétive, ou
pour donner du nombre à une
phrase. Diou vous ajhûde. Dieu vous
gard. Le salut, Diou sdi sië., qu'on
fait en entrant chez quelqu'un , et
la réponse , amdi à vous , q u'on y
fait , répondent assez bien aux sa-"
luts latins que les prêtres font à
la messe, et à la réponse que fait
le peuple et le clerc.
DÎOUJNE ; Terme qui entre dans
quelques phrases qui expriment une
négation et une sorte de serment.
Tel est, lou diounë l'uno së ou sdbëje vous jure que je n'en sais rien ;
ce qui semble répondre au latin,
( me diva luna adjüvel si quidquam
resciverim. )
Dious, d'dou, ou vés ; Vers. —
Dès. Dious la pradarié ; vers la
prairie, ou du côté de la prairie.
Dious ën pèrmië ; dès le commencement. Dious lou soun; vers le bout.
Dious ën dargné ; eu dernier lieu.
DIRE. Aco Jdi bon dirè; c'est fort
aisé à dire , ou, vous en parlez fort
à votr e aise. Aco's un bel dirë; c'est
un grand avantage. M'ou s'àouprës
à dirë : vous m'en direz des nouvelles. Sa që në voou élire ; il sait
ce qu'il eu coûte , ou ce qu'en
vaut l'aune. N'ës pa për dirë , më...
ce n'estpas pour me vanter, mais....
Ou vouliéi bë dirë ; aussi m'en étonnais-je bien. Vòou pa që siego lou di;
il ne veut pas qu'il soit dit. Vou
dîzë pa iêou ? ne vous dis-je pas ?
Që vôou dirë që siëgo sourli ? d'où
vient est-il sorti ?
Që vôou dirë aco? qu'est-ce que
cela signifie ? Qan l'ur ne vôou dirëf
quand le bonheur en dit. Lou bonur
lin vôou dire ; il est en chance. On
dit aussi, le malheur lui en veut ,
ou le poursuit. Digliérè-iëou, dis-je.
Sou dis; dit-il. DigaS) Jènnodas iôous;
parlez donc, la femme aux ceufs:J Bë
�D I T
DOM
243
il fallait
D'iuÊi-Eiv-FÓRO ; Dorénavant ;
voir comme elle se rengorgeait ! et en v. t. d'dici ênant.
Aissi disën ; entre nous , ou de vous
Tug li privilëjhi që d'dici ënant
à moi. A qi gna pa à dirë dizouë ; sërdou dounats à Jhussieus, o à
il n'y a pas à dire , je n'y pensais Cristias që sidou contra rason , sidou
pas. É së më disias quë
vous me cassais. Cost. d'Al.
direz peut-être que
DIUÊLIO. Voy. Duëlio.
- Coucon më dis që
je ne sais
DIVÉSSA. v. Í. Déesse.
quoi me dit que
Coucou m'ou
DIZEDÔIRË; v. 1. Qu'on doit dire;
disië ; j'en avais un pressentiment. ( dicturum. )
Aco's coumo disié Vdoutrë ; c'est
DIZOUKDRA ; Déshonorer.
comme dit le proverbe. Bësëdis që...
Do. v. 1. Don. Li dos ; les dons.
aussi dit-on que.... Vou. pourtas bël Prësëntero li dos ; or,êssès, é mira;
aco Jdi bon àouzi dirë ; vous vous l'or, la myrrhe , et l'encens.
portez bien j'en suis fort aise. Dë do ; gratis.
V&ou à dirë ; c'est-à-dire. Vin fouDOBTAR. v. 1. Craindre. Los ënëré'rou jbusq'à dirë d'oun vënés ; on mics no nos prëzën, ni dobtën ; l'enle battit dos et ventre. Es dë dous nemi ne nous estime ni ne nous
dirë ; il a deux paroles , son dit et craint. Lesitaliens disent, non dubiti ;
sou dédit. Dirë dë nou ; refuser. n'appréhendez pas.
San dirë që vdou ni që cùsto. \ oy.
DODAR. v. 1. Doter ; faire , ou
Përqë, etc. etc.
donner une dot.
Les composés du verbe dire,
DOL. v. 1. Deuil, doléance. Mënar
tels que , contredire, dédire, inter- dol ; se lamenter. Los prisoners së
dire , médire , maudire, prédire, son mëtuls à mënar dol é marimen.
etc., font à la seconde personne du
DÔLSO. Voy. Dâousso. Dàlso,ou
présent de l'indicatif , vous vous gôlso. Voy. Bëzégno.
contredisez, vous vous dédisez,
DOM ,
ou dous ; v. 1. Maître ,
vous interdisez, vous médisez , vous seigneur ; abrégé du lat. Dominus.
maudissez , vous prédisez ; et non en b. lat. domnus. en v. fr. dame :
vous vous contredites , vous vous titre qui appartenait également aux
dédites, vous inédites, etc. A cela deux sexes , et dont les diminutifs,
près ces verbes se conjuguent com- damoisel, ou damoiseau, eu b. lat.
me dire.
domicellus, ou dominiceIIus , étaient
DIRE. V. 1. Dis la mâirë di lui as les titres des fils de chevalier : de
ministère, etc.; inversion, et ancien même qu'on appelait , damoiselle ;
tour de phrase encore eu usage. en b. lat. domicella , ou dorninicella ,
Dis ma maire që.... au lieu de, ma les femmes de la plus haute qualité.
mâirë dis që....
C'est de damoiselle qu'on a fait le
DISSABTE, V. I. Samedi.
•
fr. demoiselle.
DlssÀTÈ. Pouns dë dissdtë; couDamoiseau et damoiselle sont
ture à longs points.
au fond les mêmes que , petit-maîDÎSTRE ; L'autre jour.
tre et petite-maîtresse, mais dans uu
DÎTO; Bonheur, heureux sucsens bien différent de celui qu'on
cès. — Débit, cours. — Enchère. donne aujourd'hui à ces diminutifs :
M'abës lira de dîto: vous avez eu- on rendait aussi ces uomspar , donchéri sur moi.
sel , donsella , ou domsel, domsella^
DÎTO ; Le dire de quelqu'un. En
abrégés de , damoisel, damoiselle.
dito d'un tal ; au dire d'un tel.
C'est dans le sens de dame,
DITTAT ;
Dictum , sentence , donné aux hommes, que vient ,
maxime.
non-seulement le nom de, vidame,
HÍì Jigàs coûmo së cardvo !
i.
�*
»44
DON
en lat. vice-dominus , mais es n.
pr. dam - Martin , dam - Pierre ,
dam-Ville , etc. qui sont les mêmes
que, clame Martin , dame Pierre,
ou le seigneur. Martin , le seigneur
Pierre, ce qui n'avait rien d'étrange,
puisqu'on disait dame Dieu , le
Seigneur Dieu.
Le domnus de la b. lat. était le,
titre des prélats et de quelques religieux qui prennent encore , ou à
qui ou donne le dom, qui en est
l'abrégé : c'était, disait-on, pour se
mettre au-dessous de Dieu, à qui seul
appartient le titre de Dominus. C'est
au reste de domnus, que dérive le
nom de domerie , ou seigneurie.
* DOMÂISÊLO ; Demoiselle. Plusieurs insectes portent ce nom dans
les deux langues: le fourmi-lion, qui
est un des plus curieux par sa manière de vivre, est très-commun au
bord du Gardon et des rivières du
Languedoc.
DOMÈJHÉS.
v. 1. Domestique.
Vënëmic de Vômë doméjhës di lui.
DOMÊNTRË , ou docméntrë.
v. 1.
tandis que , ( dum intereà. ) Docméntrë es dig; (dum dicilur.')
DOMÉZIA. v. 1. De la maison, ou
domestique. Domëzia gleia dè lor ;
( domesticam ecclesiam eorum ) ;
l'église qui est dans leur maison.
D'ON. v. 1. D'où ; ( undè. ) D'on
es ops ; (undè neeesse est.)
DÓXA. v. 1. Dame, L'ancias à la
dona Electa ; le prêtre, ou l'ancien à la dame Electe. E ara préc
të\dona(et nunc prego le domina.)
DÔÎ*A. v. 1. Syncope du lat. domina , qu'on rendait aussi par ,
damna, d'où l'on a l'ait dama, était
le titre des reines , des princesses ,
et celui qu'on donne encore aujourd'hui aux femmes de qualité
en Espagne et en Italie.
Doi\Ai)"R. v. 1. Qui donne. AUgrë domtdor ; ( hilarem datorem J ;
qui donne avec joie.
DOÎSAR; Ordonner^ Donam; nous
ordonnons, nous voulons.
BOR
V. 1. Donation*
o doncs. v. 1. Particules
interrogatives; ( numquidl ergo?~)
Doncas la fons d'una mezeissa dois
dëcor âiga doza é amara? Une fontaine jctte-t-elle, par une même
ouverture, de l'eau douce et de l'eau
amère? Quai causa doncas ? ( cjuid
ergo? J
DOÜDAR. v. 1. Dompter. La lënga
ah us dels homs no pot dondar; (tinguem nullus liominum domarépolest.)
DÛXAZOK.
DOJNCCAS
,
DÔKO , qui est le même que l'ancien , dóna, est chez nous une espèce
de titre pour les femmes du bas
peuple: tels sont, dòno Sdrio , dino
Jhâno , qu'on appellerait à Paris
dame Sari-e, dame Jeanne. Ma dbno
répond aussi à, ma bonne. Ou dit en
proverbe, dòno qè noun manjho, lou
bèourë la souslén ; à petit manger,
bien boire.
DoxzELLA.v. 1. dit pour dornsella?
abrégé de domicella ; demoiselle.
Dôou; Deuil. — Ennui, dégoût.
La car më vën ën dôou ; je suis dégoûté de la viande , je ne saurais
en manger. Sajënno h vèn ën dôou}
il est las, ou ennuyé de sa femme,
il ne peut la souilrir. Më t'en ën
dôou; il me pèse, il me fatigue.
Dôou , est aussi un temps du
verbe suivant.
DÔOURE, et en v. 1. dirrë; Sentir,
éprouver de la douleur, en v. fr«
douloir.Moun dëmë dûou malamen-^e
sens au doigt une vive douleur. Ma
testo më dôou ; j'ai mal à la tête. On
dit en proverbe , q'iuel noun ?>&',
cor noun dôou ; qui ne voit rien ,
ne dit rien.
Dôous , ou dious ; Vers. Vira-vous
dôous iêous ; tournez-vous vers moi.
Uoous lou sêrë ; vers la montagne.
Dôousso ; Cosse de légume.
DOPTAR. v. 1. Voy. Doblar.
DORABLHTAT. v.l. Durée, éternité.
En dorabletal; ( in œternum. )
DORGHÉ; Une oronge, de belles
Oronges. Voy. Roumunel. $ë plùm».
�D 0 U
coum'un dorghc; il se pèle Comme
un ognon.
Dos. v. I. Présent.
DOSTA, dûstar, ou dousta.y.l. Oter.
DOTS.V. 1. Canal, ouverture, tuyau.
DOTZÈ, o dots. v. I. Douze. El
s'énhor donec als sos dotzè descipols
poder dais ëspërils orrës ; sur les esprits immondes. — Dotzë ; v. 1. doute.
DOUÂT , ou dougat ; Un puisard
couvert d'une grille pour recevoir
les eaux pluviales.
DOUBLA ; Plier , fausser, tortuer.
Doubla uno cldou , ou unespâzo ;
fausser une clef, fausser une épée.
Agulio, clavel doublas; une aiguille,
un clou tortue , une épingle tortue. Doubla soun cor ; plier le corps;
et non , doubler , qui n'est d'usage
que lorsqu'on parle de mettre une
doublure, ou le double à quelque
chose. C'est parler pour le moins
très-improprement , de dire, j'ai
doublé la pointe de mon couteau;
au lieu de , j'en ai plié , ou faussé
la pointe, en espgl. doblar ; plier.
DOUBLIS ; Charrue tirée par deux
mules.
DOUCIHOUS ; Douceâtre.
DOUÊLO , ou pos dë douêlo ; Une
volice , ou volige; planche trèsmince de boÏ3 de sapin.
DOUGAU, et en v. 1. mdiran ; Du
douvain , du mairin : bois refendu
propre à faire des douves. Le douvain de chêne et de hêtre, quand il
est débite , est appelé proprement,
du mairin.
DoÙGO, ou doûgos ; Fossé d'un
mur de ville, ou d'un château. —
Le talus de ces fossés. — Le chemin qui les borde autour d'une
ville. Ou disait autrefois en fr. les
douves d'un château, pour les fossés,
en i tal. dogare ; environner.
DOÔGOS
de la bugddo ; Les
actuelles de la lessive , qu'on fixe
autour d'un cuvier pour eu augmenter la capacité.
*DOÙGO; Douve, en ital. doga.
l'Ü douves servent à faire des íu-
D O U
245
tailles ; telles que des tonneaux ,
des barriques et autres ouvrages de
tonnellerie. Doûgo imouroûzo ; douve qui suinte.
* DOÙIÉ , ou douille ; Dquillet: un
doùië est quelqu'un qui se dorlote ,
qui se plaint de peu de mai.
DQOIRË , ou oillo ; Une jarre à
huile , une jarre à verdet ; et non,
urne : ce terme étant aLTecté aux
urnes antiques cinéraires, ou aux
imitations qu'en font les peintres ,
ou les sculpteurs.
DOUMA
; Demain. Dou;:ia passat;
après-demain.
DOUMÂISEL
; Un damoiseau, un
mignard.
DOUMÀISÉLÊNCO
; Une espèce de
demoiselle, qui en prend les airs ,
ou l'ajustement, sans l'être par sa
naissance , ou par son revenu ; une
demi-demoiseUe.
DOUMAISÉLÈTO ; Une jeune ou
petite demoiselle.
DOUMÂISELUN
,
terme collectif.
Lou doumâiselun rf'âou vilajhë ; les
demoiselles du village.
DOUMÊJHE
;
Domestique, ou
privé, se dit des animaux qu'on
tient dans une maison.
DOUMEMICA. v. 1. Dominer , maî-
triser.
DOUMÊÎÎJHË. n. pr. d'homme , 1s
même que le Domingo des Espagnols,
ou Dominique. Lo gloriós mossènhe
San Domênjkë fondador dë los pré'r
dicados.
DoUMERGADÛRO. V. 1. Voy. DoÙr.
minicalûro.
DOUMERGAL ,
ou doumergol ;
L'oronge. Voy. Roumanel.
DOUMÊRGHE. n. pr. d'homme , dit
par corruption de, Dimêrghë ; Dimanche, et lat. Dominica dies, d'oit
Dominique est dérivé ; et par conséquent Domingo et Doumen/hë.
DouMERGHE et doumënjhë , qui
étaient autrefois des noms de baptême , comme ou le voit par les
anciens titres, ont cessé de l'être,
et sont devenus n. pr. de famillej,
�a46
D O U
ou des surnoms , lorsqu'on eut
•perdu leur ancienne signification de
•Dominique , qui n'est pourtant qu'un
"nom adjectif, de même que, Nàdal, Pascal, etc.,comme on le voit
par le lat. dies Dominica , Natatis
dies., et le temps pascal.
DOUMINICALIÉ ; Prédicateur de
la dominicale. Le terme , dominicalier n'est pas plus reçu en français
que ceux d'aventier et de carêinier,
our exprimer les prédicateurs de
avent et du carême.
DoUMlMCATURO , ou doumergadiiro ; Domiuicature : domaine d'un
curé de campagne attaché à la cure.
Le terme, dominicaturene se trouve
dans aucun dictionnaire, pas même
dans celui du droit canonique : il
n'en est pas moins français.
OOUM-MÂI , ou al-mâi ; Plus ; et
non , don plus , ni au plus. Doummdi li dires, doum-mén 4ara ; plus
vous lui direz, moins il fera. Doummâi avance, doum-mdi rèkioul.o ; plus
j'avance , plus il recule ; et non ,
don. plus , ni tan plus. Doum-mdi et
al-mâi sont opposés à , doun-mën et
à al-mên.
DOUAA , se prend quelquefois
pour ruer. Dono vosto miôto ? votre
mule est-elle sujette à ruer ? y a-tîl du danger de passer derrière ?
I (oi \A , dounâdo ; Le bâtard
d'une maison.
II y a une autre espèce de douna,
ou de donné , ou plutôt, d'adonné ,
qui s'est dévoué à une maison , ou
à un particulier , a qui il a fait par
contrat, une donation de tous ses
biens, à la charge d'être nourri,
logé et entretenu pendant sa vie,
et de rendre à la maison les petits
services dont H est capable, vu son
âge , ou ses infirmités. Le nom de
donataire seinbleraiteonvenir ; nous
préférerions celui de lonné.
Doi;\ÀittË ; Libéral qui donne
volontiers.
: DouK-DOUN ; Une grosse gagni.
DOÛÏSOS; Distribution d'aumônes.
F
D O U
— Maisons de personnes ebaritables , où se fait cette distribution.
DOÜR , ou dourc, masculin de
doùrco. \oy. Doûirè.Eu b. br. dour}
eau.
DOURCÂDO ; Plein une cruche ,
une cruche d'eau ; et non, pruchée.
DOÙRCO , doûrno , picharéto , oa
ourjliôou ; Cruche de terre , ou de
grès. En lat. orca. En b. br. dourg/ien.
La poterie de grès est plus dure
que la poterie ordinaire , parce
qu'elle cuit davantage.
Il y a des pots qui viennent du
Levant , qu'on appelle cruches fécondes : ce sont des vaisseaux d'une
terre si poreuse, que l'eau suinte à
travers, et fournit ù la surface du
vase une humidité suffisante pour
y faire tenir de la semence de laitue , et pour l'y faire pousser en
hiver sur une cheminée où l'on
place le pot, qu'on a soin de tenir
plein d'eau.
* Les Chinois,les Egyptiens , les
indiens se servent depuis long-temps
de vases de terre poreux, pour
rafraîchir leurs boissons : les Maures en introduisirent l'usage en Espagne , et ou en construit depuis
quelques années à Paris. Comme ils
seraient très-utiles dans nos départemens méridionaux , nous croyons
devoir en dire un mot dans cet ouvrage :
Les ydrocerames , c'est-à-dire, les
potsqui suent, ont la faculté de r» fraîchir l'eau , parce que celle quitranssude par leurs porcs est réduite en vapeur au moyen du calorique qu'elle
enlève du vase et de son contenu.
C'est ainsi qu'une bouteille enveloppée d'un linge mouillé , exposée
au soleil, perd un partie de sa chaleur propre , comme le savent fort
bien quelques moissonneurs.
D oi'RliA , darda , Irouncha ,
chourta ; Frapper de la corne, cosser , et doguer , selon presque tous
les dictionnaires. U n'y a dans
t
�D R A
«elui de l'Académie que cosser, le
seul par conséquent usité et pré-1
férable.
Se cosser , se dit de deux bêtes à
cornes qui se heurtent de la tête
l'une contre l'autre. Aqel kiôou
doùrdo ? Ce bœuf est-il dangereux?
Frappe-t-il de la corne ? Au figuré,
se dourda ; se heurter, se cogner
la tête contre quelqu'un qu'on rencontre inopinément. Dourda est un
terme celtique.
Dans les réjouissances publiques,
on faisait faire assaut de deux béliers qui s'attaquaient à outrance
dans une place. Ou voit dans les
comptes des receveurs des consuls
de Nismes : ( Pro uno mutoite qui
fuit luctatus ad luctas Sancti Laurentii, nu. denarii. )
DOÙRDO-MOÛTO , ou iocosiâou ;
Un sournois , dissimulé , caché,
songe-creux. — Butor , hébété.
DOURKÉ , ou bandêlo ; Petit broc ;
pr. bro.
DOSJRRKTO , ou gourgouliuô , ou
ourjhouh ; Un cruchon.
DOURKIÊIRO ; La violette longue :
figue noir-violet en dehors et rouge
en dedans^
,
POURMÌR., ou dourméirë ; Un roupilleur.
DOURMÎDO ; La méridienne , ou
sommeil de l'après-midi ; la sieste
des Espagnols, di jat uno i/ôuo dourtnido ; j'ai fait un bon somme.
DOURMTLIOUZO. Voy. C-dino.
DOUR.NET. Voy. Pegal.
DOL'RSIÉ ; Le dossier d'un lit.
DoLTiuiXO ; Le catéchisme; et
non , la doctrine. Faites sonner Y»
de catéchisme et le c de doctrine.
DOUSTA , ou trdirë ; Ôter.
■ Dours. v. 1. Source d'eau.
DOUZIL, ou saniiéto; La broche
d'un tonneau , celle de la cannelle
d'uu.uiui'd eu pei'ce , et p;iüs proprement le fausset, qui.pst au haut,
ou au milieu du fond d'un muid.
Tirer du .vin du fausset. .
DKA , ou bcou ; Mouchoir de tête :
DRE
a47
c'est par l'addition de tête qu'on le
distingue du mouchoir de cou , du
mouchoir de poche , ou du mouchoir simplement dit, dont le mouchoir à tabac est une espèce.
DRA , ou drax. v. I. Dragon. La
gran drax ross aven vu- cap è x.
corns ; le grand dragon roux à sept
têtes et à dix cornes, de l'Apocalypse.
DRA , ou drac ; Le diable , lutin,
mauvais génie. Son féminin est
di-nga ; une fée. en b. br. drouc j
méchant. Dra est grec d'origine.
DRACÀDO, ou racado ; Avinage.
DRÂCO ; Marc de vendange. —
Marc d'oiives. Voy. Ràeo.
DRÂJHE ; Crible de peau dont
les voies sont rondes.
DRAJHIAIRE; Celui qui crible le blé.
DRAL ; Crible de peau à cribler
le blé. Il a les voies ou les trous
oblongs plus étroits que les grains
de froment de moyenne grosseur.
Rdjho counCun dral ; il est percé
comme un crible.
DRALIA , ou drajha ; Cribler le
blé.
DRALIA. Voy. Adralia.
DRÂLIO , ou drdio ; Trace qu'on
fait daus la neige.
DRÂLIO; Chemin affecté aux troupeaux de moutons par des chemins
de traverse , et principalement à
ceux qui vont sur nos montagnes.
— Dralio ; sentier, détour, chemin
de traverse, en ' grec , Dreo ; je
marche.
DF.AHDOL , drandoula. .Voyez
Frandol.
DRAPEL, ballen, ou pëdns: La couche d'tm entant au maiiipt, : petit
iinge carré dont on enveloppe immédiatement un entant, et sui' quoi
il fait ses ordures.
Drapeaux en fr. se dit de ce qui
sert en général à einmaillotter un
enfant. Sécher les drapeaux. Acad.
* DRAPÈOU ; Drapeau d'un régiment. ;
DRE , ou ëndrë ; Debout. Êron
�24»
DRE
toutes drës ; ils étaient debout. Tenez-vous drë ; tenez-vous debout ;
et non, droit; ce qui signifierait que
celui à qui on parle serait courbé
ou voûté. Les pieds me font mal
our m'être long-temps tenu deout ; për m'ëstrë tëngu drë.
Debout s'applique aussi aux choses. Mettez cette échelle ou ce poteau debout.
DRË-T'EÎÎDRË ; Vis-à-vis.
DRECHÉ ; Droitier. Ou le dit par
opposition à gaucher.
On fait prendre aux enfans l'habitude de se servir de la main droite,
plutôt que de la gauche , et même
exclusivement à celle-ci, sur le préjugé que les mouvemens de la première sont plus conformes aux règles d'une bonne éducation ; au lieu
de les accoutumer à être ambidextres , ou à se servir des deux mains
indifféremment ; ce qui leur donnerait un grand avantage pour différens services où la main gauche
leur devient presque inutile , indépendamment qu'elle se rend plus
faible par le non exercice : en conséquence le bras et la jambe gauches sont ordinairement plus maigres, plus petits et moins vigoureux.
DRECIÎÊIRO. Voy. Coûrcho.
DRECHÙRA. v. I. Droit, justice.
E
Éou nilal, promet që tënrai rason è
drëchura à cdoucunas për sonos që
sidou ë d'onqë sidou. Formule de
serment des baillis. Cost. d'Al.
DRËCHURÊIRAMËÎÎ. V. 1. Ëquitablemeut. Jhugar los plags drëchurêiramën ; juger les procès selon la
di oiture et l'équité.
DRECFIURIÉ , ou drêilurié ; Qui
pointe juste , qui tire droit , qui
frappe au but. On le dit aussi d'aue
personne qui a l'intention droite ,
qui aime la justice et l'équité.
DRÊITURA. V. 1. Justice. Quiresl
primëramënt lo regn de Deu é la sua
drêitura é totas aquestos cdousas
sëran à vos aiustadas ; ( quœrite
primum re^numDji et [usiitiam ejus,
D R O
et haie omnia adjiaentur vohis. )
DRÊITURA ; Directes. Voyez Drëchura.
DRÊITURÊIRO. V. 1. Juste , légitime. Drêitura ira mesura ;mesurejustc.
IJRESSIÊIRO ; Sentier , chemin de
traverse.
DREZÊLI , Drëzêri , ou Dëseri
( Sën ) ; St. Didier, en lat. Desiderïus , évêque de Vienne. Ì
DRIGNOUTÎ; Carillon des cloches,
Souna à drignoun ; carillonner.
Les sonneurs ordinaires sont de
mauvais carillonneurs. Pour carillonner , il faut brider les cloches,
ou en attacher le battant à une
corde.
DRILIA ; Fuir.
DRILIASSO ; Bonbance.
DRIS-DRAS; Le brimbalement
des>
cloches.
DRITAT , dritura. y. 1. Justice. Ë
via dë drital ; dans la voie de la
justice. Qi fa dritura, drilurer ês ;
( oui facil jusliliam, jusius est. )
DRITORER , o driturer. v. 1. Juste.
DRITOREIRAMËN. v. 1. ( recte ) ;
très-bien. Dritorêiratuën as iuial ;
( recte judicasti. )
DRÔLE ; Jeune garçon. Dr&lo ;
jeune fille, et les diminutifs, droùlëx
droulêto ; petit enfant , petite fille'.'
Vou mandardi modn drôlë, dit une.
mère ; je vous enverrai mon petit
garçon. Ou dit aussi en badinant,
aco's uno droulêto ; c'est une petite
friponne.
Notre drôlë , n'est pas une injure
comme le drôle français ; et le féminin drôlo , n'a rien de commun
avec drôlesse ; injure atroce pour
une fille ou une femme.
11 y a cependant une grande différence de dire en fr. un tel est
fort drôle, et c'est un drôle : le premier signifie, il est plaisant ou fort
enjoué ; et l'autre est synonyme de
fripon , ou en approche beaucoup.
Dr.ÒMÓs , ou drônos ; Coup de
bâton, coup de poing. J2 báilarát
drônos ; je te taperai.
�DDE
; Épicerie , commerce île drogues. — Profession
d'épicier , ou de droguiste.
DROUGHÎSTO ; Un épicier qui fait
commerce d'épicerie , droguerie ,
grosserie. Le droguiste est proprement un marchand de drogues pour
les arts ; tels que la teinture , la
peinture , la pharmacie : et l'épicier , un marchand de différentes
épices qui servent à la cuisine ;
telles que la muscade , la cannelle ,
les clous de girolle, le poivre , etc.
et même les dragées et les confitures. JNos droguistes embrassent
ces deux professions.
DROULLET , dim. de drôlë ; Gentil , mignon.
DRUBI , ou dubri ; Ouvrir.
DRUDARIÉ. V. 1. Amitié.
DRUDE , et au féminin , drûjho ;
dru, vigoureux ; drue, vigoureuse.
Un arbre est, drudë, ou vigoureux,
lorsqu'il est tout formé et dans
toute sa croissance ; on le dit de
même d'un jeune garçon et d'une
jeune fille. Ces enfans sont dru5.
DRULIÉ ; L'alizier à feuilles blanches.
DRÒLIO ; L'alize : fruit de l'alizier; elle est rouge , de la grosseur
d'une cerise et bonne à manger.
DRULIOU. n. pr d'homme , diminutif de drulié; Petit alizier.
Du ; Dur ; et non , deur.
* Du ; Le grand duc : oiseau de
nuit. Voy. Dûgou.
Duc AN et dugan. n. pr. dit par
Corruption de décan , ou dëgan , dérivés du lat. decanus ; doyen, pr.
doa-iéu. Mossen lou Décan , disaitOn , il y a quelques siècles.
Le mot doyen est un titre de
simple dignité et quelquefois seulement d'ancienneté. Le doyen était
préposé autrefois sur dix personnes,
selon l'étyinologie decanus, du lat.
decein ; dix.
DuÉLANSA. V. 1. ( œmulatio ) à
DROUGHISTARIÉ
duélansa vos amênaréi ; ( ad temulutione-.n vos adducam. )
DUS
;%
; Une douille ; celle d'une
pelle, l'œil d'une cognée , d'une
pioche , ou le trou par où ces outils
s'emmanchent. La duélio d'un candëlié ; la bobèche d'un chandelier ,
qui est non-seulement le trou à
mettre la chandelle ; mais l'instrument qu'on met dans ce trou pour
garantir les chandeliers des gouttes
cie chandelles qui coulent.
DUGA ; Être pensif, s'amuser à
regarder , bayer aux corneilles. Dë
që dùghës ? à quoi rêves-tu ?
DUÉLIO
D uGA N A ,
deganat , dëcanat ;
Doyenné ; maison ou champ du
doyen, b. lat. decanaria.
DUGANEL , diminutif de dûgou ;
et au figuré, nigaud.
DÛGOU ; Le grand-duc : oiseau de
proie nocturne, de la grosseur d'une
poule d'Inde. Il a deux cornes , ou
toupets de plumes à la tête : son
plumage cendré est bariolé de noir ;
ses ailes ont une toise d'envergure.
Il vit de gibier. Son cri , qui est
fort et enrayant , imite le son du
nom , dûgou , que nous lui donnons.
DÛMAS , o doumas, v. 1. La dîme.
DUMATS. v. 1. Dîmé; (decimalus).
DUOLS, o dèvols. y. 1. Boiteux,
lat. débiles.
DUPA ; Inculper , donner tort,
jeter la pierre.
DURARLAMEN ,
1.
o dordblamën. y.
Eternellement.
DURABLE, V. 1. Éternel. Aqëst
iran ën tormën ditrâblë, e li dritorer ën vida duiâblë.
DUR!no. Ëslôfo dë dnrâdo ;
étoffe d'un bon user.
DURBÉ ; Le gros-bec, ou le pinson
royal : espèce de pinson remarquable par la grosseur de son bec conique , pointu et assez dur , o i assez
fort pour casser les noyaux des
fruits. De là le nom de dur-bé. -—
Au figuré, butor.
DUSQIO , ou dusqios ; Jusque.
DUSSES tops ; Quelquefois.
�2&0
E
E C I
VJETTE voyelle est muette dans la
pénultième des temps futurs pareils
aux. suivans, j'aimerai, tu trouveras , je souperai, tu dîneras , etc.,
qu'il faut prononcer comme, jémrè,
tu trouvra, je souprè, tu diura, je
frè , tu chantra , etc.
Les languedociens ( et sous ce
nom on n'oubliera pas que nous
comprenons toujours ceux, qu'on
appelle à Paris gascons ), les languedociens, disons-nous, manquent
souvent de faire sentir l'accent
aigu, et de passer comme muet IV
qui en est marqué ; tel que celui
des mots suivans : différent, opéra,
appétit, conséquent, tragédie, comédie, aisément, communément,
etc. qu'ils prononcent comme , difran , opra , apti, consquen, comdi,
etc., et ils prononcent aitïsi pour
éviter un défaut contraire au précédent : ce qui est tomber de Ciiarybde en Seylla.
Ë préposition de v. 1. en ,
dans.
É la mdiso ; dans la maison. Ë vida
durable ; en la vie éternelle. Co pa
ë sa ma; ( cum pané in manu sua. )
ËBÈJIIO ; Envie : déplaisir du bien
d'autrui. — Envie , ou désir, volonté.
ËBELUC. Voy. Luzido.
EBOZIGAR , ébouzigar. v. 1. bouziga ;
Fouiller, remuer la terre. — Essarter , défricher ; d'où dérive , bouzigo , ou boujijho , v. 1. et u. pr. Essart , fouille , uovale.
ËBRIAX. v. I. ( ebrius. ).
ËBRIAZA, o ëbriaria.
v. I. Ivroguerie.
ÈciEN, soun ëciën , lur ëciën. v. !.
Sciemment, le sachant, eu ayant
connaissance , à leur su , de, leur
pleine et entière volonté , en v. fr.
E G L
bien d'autrui ne prendras à ton
escient.
EFASS dë dos maires ; En fans
consanguins , frères consanguins ,
qui ont un même père et une mère
différente. Ëfans de dous pdirës ;
eufans utérins, frères utérins, sœurs
utérines, de même mère et de pères
différens. L'union est plus rare dans
ces sociétés qu'entre les sœurs ou
les frères germains , ou qui ont le
même père et la même mère,
Ei'ABiTEjHA ; Faire l'enfant , ou
des jeux d'enfant, s'amuser à des
choses puériies.
ËFAMTOU , èfantounel ; Joli petit
enfant.
ËFENHËTAT. V. 1. Dissimulation.
ËFERMS. V. 1. Malade,
i. Bar era.
Sferms dais pés ; ( vir quidam erat
infirmus pedibus. ) Remarquez qu'on
écrivait, un , par le chiffre romain i. i. bar ; au lieu de u bar ;
un homme.
ËFLA , ënfia, ou ujla ; Enfler une
cornemuse. Cette loupe enfle tous
les jours. La jambe lui enfle ; et
non , lui devient enfle. Ujla lé gargaliol ; enfler le gosier.
ËFLÉ ; Enflé ; et non , enfle, faute
grossière. Sas cambos vënou ëjlos ;
les jambes lui enflent, plutôt que,
ses jambes enflent ; et non , deviennent enfles.
ËFRËVOLITS. v. 1. ( infirmus. ) Ës
ëfrëvolits ; ( infirmatur. )
ËGALÊJHË , corrompu d'digalêjhë.
Voy. Ëgoutal.
ËGAÏÂDO ;
Haras de jumens ;
dérivé du substantif, ego.
ËGLACH , ou ëglat ; Peur, frayeur,
en espgl. aglaio.
ËGLAIA , ou
ëglëjha \ Etonner ;
effrayer. --Étonné, effrayé. Crid»
�E IS
ttoum'un êglêjha ; il crie comme
quelqu'un qui est dans les horreurs
de la peur, ou comme si on l'éeor«hait.
ËGLËJHAT ; Enragé.
EGO , ou hêiço ; Une cavale , une
jument ; du lat. equa.
* kxiov , êoûfo, évous, ou jhéoulëls ; L'hièble., tambucus ebulus , L. ;
plante herbacée qui ressemble au
sureau dont elle est une espèce.
Ses feuilles et ses fleurs sont résolutives : on les emploie contre les
jépanchemens d'eau dans la peau.
On fait de ses baies une confiture
bonne pour le dévoiement. Cette
plante croît dans les bannes terres et
en est un bon indice. L'odeur forte
et désagréable qu'elle exhale chasse,
dit-on , les rats des greniers.
ËGOOTAL ; Ecope de batelier : espèce de pelle creuse pour égoutter
l'eau d'un bateau.
Êi. v. I. j'ai : temps du verbe irrégulier , aver.
EIBÂOOCA (s*) ; S'égayer, se dissiper pour se délasser d'une occupation d'esprit.
ÊIDUJHIA ; Corriger, châtier. Les
pareus qui placent leur fille au service d'un maître dans les hautes
Ceveunes , après l'avoir recommandée , ne manquent pas de dire, ëidujhia-la ; punissez-la , châtiez-la ,
si elle ne se comporte pas bien.
ËIGLÀRI ; Accident fâcheux , désastre, alarme , deuil.
* ÊSGRÊJHA , terme de maçon ;
Ragréer.
ËIJHÎNO , ou éizino. Voy. Aizinp.
ËIME. Voy. imë.
Eis. v. 1. impératif du verbe, issir,
Êis dë ta lêra ; ( exi de terra tua* )
ÊISSAC, OU issac ; Partage de bêtes à laine qui se fait entre le propriétaire d'une métairie etîe fermier.
* ÈISSÂDO. Voy. dissddo.
EÏSSAGA , ou issaga ; Faire le partage des bêtes.
EISSALAÎÏCA j Ereinter , rompre
les hanches,
i.
ÊISSAMÌS.
lement.
ËlSSA-ORA.
hora. )
E E A'
à| t
v. 1. De même, pareilY.
1. ( slalim , ipso,
ÈISSADSSAR. v. 1. ( exaltaré. ), ( Exaltaré. ) Lo DSous d'Israël ës~
saussec lo poblé ; le rendit illustre.
Eissdoussar ën gnou ; ( exultare in
gaudio, )
ÉISSEGAT ; Aveuglé.
ÉISSEMENA ; Chèmer , ou maigrir , tourner en chartre.
EissEîi. v. 1. Sortant ; participe
du verbe, issir.
EISSERMEN ; Sarment, bâton de
sarment, fagot de sarment.
ËISSETS , ou disses ; Si ce n'est ,
ou excepté.
EfssiiNiHA
Dépêtrer , délivre]-.
— Dépêcher. — Dégarnir, priver
de quelque chose.
ÊISSÍ.33HE ; Délivré , débarrassé,
exempté.
EissouRBA ; Aveugler.
ÉISSOURDA ; Etourdir, assourdir
à force de crier.
ÉISSOURDOUS ; Étourdissant, importun , incommode , par trop de
paroles , par trop de bruit.
EISSUCH , ëissut , ou è'ssuëh i Essuyé , sec.
EL , iol, iuël ; <Eil. Le n. pr. fignel, dit pour fui-el, ou œil fin ,
en est dérivé par un changénie.-:
euphonique de i'n en gn mouillé :
comme dans, pagne ; au lieu de ,•
panié. Bëlîs êls bèzëns ; devant tout
le monde.
EL. V. I. Lui,il. Êti, eux. Èlmí'zéis ; ( ipsemet ) , lui-même.
ËL. v. 1. En , et dans. Ël mm
nom ; ( m nomine meo. ) El poblà •.
f in populo. J Prëzicans ël désert ,
( in deserto. )
ËLÂISSE. Faëldissë ; tenir au filet,,
tenir le bec dans l'eau ;'expression;,
figurées, pour dire, faire attenure
long temps quelque chose , et ei>
attendant, laisser eu peine.,— ÈH
ëldissé ; faire eudèver ou dépi'.rr
un enfant.
3a
�a5a
E L î
* Eu , ou iéri ; tœ lis. I! y
a
dé plusieurs espèces : le lis d u.mun,
liliiiht Cnndiâum, L. , est originaire
de la Syrie , mais depuis long-temps
cultivé eu Europe pour la beauté
et le parfum de ses fleurs, et pour
ses propriétés médicinales.
Rivales des roses, les fleurs du fes
se distinguent par leur blancheur
éclatante, comme celles de la rose
par leur tendre incarnat. Les unes
se font remarquer par leur port et
leur grandeur, les autres par leur
fraîcheur et leur grâce ; celles-ci
Sont la parure des belles , les favorites de l'amour ; celles-là décorent nos temples, sont le symbole
de nos rois ; leurs, couleurs réunies
composent le teint t!e la beauté , disent les poètes : le lis peint l'innocence de la vierge ; la rose l'anime
à l'aspect de l'objet qui fait tresiaiiîir sou jeune coeur.
Les amateurs cultivent les différentes espèces de lis dits à fleurs droites, à fleurs réfléchies, ou marlagons,
panachés , jaunes , rouges , et bien
d'autres fleurs qui, pour être liliacées , ne sont cependant pas des
lis. Cette famille est très-nombreuse
en magnifiques fleurs. Parmi les
plantes qui la composent, nous citerons le lis rouge-orangé, liemerocalïs fuft>a,
; non qu'il soit des
plus remarquables, mais comme possédant l'avantage de résister à toutes les températures ; de venir dans
tous les terrains ; de multiplier sans
soins , sans culture ; de réussir à
l'ombre et de garnir de fleurs nos
jardins d'hiver.
L'ognon de lis cuit sous la cendre , mêlé avec de la mie de pain ,
est excellent pour hâter la résolution et la suppuration des tumeurs :
c'est un remède habituel de uos bons
campagnards, qui préparent aussi de
Vlìigo iVeli, eu faisant macérer les
fleurs Uulisduns l'eau-de-vie: c'estexCci'«Jiil contre lescor.pures,les meurU'iwutei i facile à faire, et pas cher..
EL I
Les anciennes fleurs de lis , surtout celle du sceptre de nos anciens
rois , ressemblent beaucoup inoins
à celle du lis ordinaire , qu'à la
fleur appelée flambe, ou iris, d'où
notre fleur de lis tire peut-être son
origine.
Ce qui donne quelque couleur
de vraisemblance à cette conjecture
que nous avens autrefois avancée ,
c'est que les Français ou Francs,
avant de pénétrer dans la Gaule
piv,ipremeKt dite, habitèrent longtemps aux environs de la Lis, rivière
des Pays-Bas. Cette rivière est encore aujourd'hui bordée d'une quantité prodigieuse de flambes ( car
Lien des plantes se perpétuent des
siècles dans les mêmes endroits ) :
ces flambes sont à fleur jaune, ce
qui déjà ne ressemble pas au lis le
plus commun , mais à la fleur de lis.
Il était naturel que nos rois ayant
à choisir une kuage^ymbolique qu'on
appela depuis, armoiries, se déterminassent pour la flambe , fleur
commune autour de leUr habitation , et qui d'ailleurs est aussi bella
qu'elle était remarquable. On l'appela , pour abréger , la fleur de lis;
au lieu de, fleur de la rivièrede Lis.
Cette fleur , ou la flambe , se rapporte à notre fleur de lis , non-seulement par sa couleur jaune, mais
encore par sa forme : de six pétales, ou feuilles qui la composent,
il y eu a trois qui à l'alternative
sont droites et se réunissent par la
pointe. Les trois autres au contraire
se réfléchissent en en bas, de façon
que celle du milieu se confond avee
la tige , et qu'on ne voit bien que
les deux saillantes de droite et de
gauche ; ce qui convient encore à
nos fleurs de lis , exclusivement à
celle du lis dont les pétales blanches sont toutes également réfléchies
cubas , lorsque la fleur est épanouie.
On peut ajouter qu'on n'a jamais
dit absolument, fleur de tulipe ,
fleur d'oeillet , fleur de giroflée»
�E M B
Hii de toute autre plante dont la fleur
est ce qu'il y a de principal, ou
de plus apparent : ce qui donne
l'exclusion à l'exemple qu'on pourrait alléguer de la fleur de pécher ,
qui n'est pas dans cet arbre ce qu'il
y a de plus apparent, et qu'on ne
cultive que pour son fruit.
ËLÎOÛ , liou , gldou , igldou et
lambrëc. ; Un éclair, en b. br. elw;
étincelle, en grec , helios ; le soleil.
Rien ne ressemble tant à L'éclat de
cet astre que les éclairs.
ËLioussA , lampa , glovca ; Éclairer. Il éclaire, ireommenec à-éclairer ; ce qu'on ne dit absolument
que des éclairs. — Au figuré,
s'elioussa ; s'irriter , s'effaroucher ,
sauter aux nues.
ËLISSA. Voy. Ësfoulissa.
ËLLÉ. Drë countun elle ; droit
comme un jonc , ou comme un i,
ou comme un pin.
ELM dë salut, v. 1. (galea salutis.)
ÉLSAMËIÎS. v. 1. Ensemble.
En. v. 1. Nous sommes.
ËMAÏËS. v. 1. idoles. (Simulacra.')
ËMBABUR. Voy. Ëtnbabouii.
ËMBABOUCHI , embourdit rëmbëtîugat ; Enchifrené..
ËMBABOUTI ; Enjôler, embabouiner. — Étourdir de paroles.
Ë.UBACOCJSA ; Salé comme un jambon. — Parfumer, répandre une
bonne odeur.
ËMBAISCAR. v. 1. ($') ; Se soucier,
s'embarrasser , prendre souci. Non
vos ëmbdisca de rës.
ËMBÙSSAS. v. I. Lassé, fatigué.
S'ëmbdissar ; se lasser.
ËMBÀISSO ; Embarras , ambages.
ËMBÀISSOS ; Echelette à sac : espèce de châssis en carré long qu'on
attache sur un bât. A chaque bout
du châssis pend un sac ouvert des
deux bouts pour charrier du sable ,
des gravois , etc.
ËMBÂIT ; Étonné, surpris. —
Évanoui , pâmé.
ËMBALA ; Faire des ballots , empaqueter , emballer»
E M B
„53
ËMBALADOÙIÎIO (agûlio); Aiguille
à emballer, aiguille d'emballeur ,
plus courte que celle des maltlas.'iers.
* ËMBALÂIRË ; Emballeur.
ËjrcALÎouzi ; Émerveillé. .-—
Troubler , éblouir.
ËMBALAS ; Civière , un lia- , ou
civière renforcée, du grec , embtdlo.
ËKBÀNASTA ; Charger sur une
bête des paniers , ou mannes à fumier.
ËMBASC. Voy. Bal!.
EMBÀOUGXA , dtbigourgna , escarni ; Contrefaire quelqu'un, pour
le tourner en ridicule. Talent dangereux , peu honnête et peu chrétien.
ËMBÎOUMA ; Terré. S ëmbâouma ;
se terrer, gagner le terrier, se cacher dans une grotte , ou dans un
trou creusé en terre. Les terriers
sont des trous que les lapins creusent pour s'y retirer et pour y
nicher.
Ë:,IBÂOURA ; Effaroucher. S'ëmbâoura ; se troubler , s'épouvanter.
ËMBARA. , abara ; Serrer , renfermer quelque chose. On serre les
choses inanimées, qui d'elles mêmes ne sauraient s'échapper ; on
en Hernie les animaux. Ainsi on ne dit
pas enfermez , mais serrez ce pain ,
ce foin , etc. ; ni serrez , mais enfermez ces brebis. Ëmbara , est proprement ceindre ou clore de barres.
ËMBARA ; Enrayer , ou arrêter une
toiture par les rais , en sorte qu'elle
ne fasse que glisser dans une descente. On enraie une^ charrette avec
une barre , et une voiture avec une
cliainc. C'est à quoi sert la longue
barre suspendue au- dessous des
charrettes.
ËMBARA , en parlant du temps.
Lou tën s'ëmbdro ; le temps se couvre. Es ëmbara dë përtou ; il est pris
partout, ou de toute part.
Au figuré , s'ëmbarë lou cor ; il ea
eut un saisissement de cœur.
Senti l'ëmbara ; sentir le reufcimé.
Ceux qui négligent de changei de
�Ihi
E M B
lio.jçe sentent l'escafignon. Les aisi> Ijes sentent le gousset. Les pieds
sentent le chausson , certains frov -:gcs, le pied de muletier.
ivMBARAGNA, Enclore un champ
tle Laies.
i VIBARTASSA ,
ou ëmboûissouna ;
Lncnger un arbre, entourer sa tige
d'épines pour la garantir des insulti,:rdes passaus.
KMBASTA ; Hâter un mulet, lui
mettre le bât ; et nou , embàter,
qui "au propre signifie faire ùn bât ,
< t au figuré , charger quelqu'un de
quelque chose d'incommode. Un
te! bàtier sait bien embàter. On
ui'a embâté , ou endossé d'un tel,
ii t:n fâcheux , d'un importun. On
ui'l en proverbe : Partis pa toujhonr
f/nan émbdslo; il «e botte de grand
matin pour coucher en ville.
j-'jiiBASTOONA ; Armé d'un bâton.
EMBAT ; Lieu détourné. A C embat ; à l'écart.
ÍÍ.MBÂTRE ; Digérer, faire la digestion.
ÍÍMBK , ambë, ëmë ; Avec. Parlisit'.f êmb'arjël iën ? Vous partez par
oè lemps-là ; et non , avec ce tempsià. en grec , ama ; ensemble.
ÈMBÊFI ; Difforme , contrefait de
visage , qui a la bouche de travers.
J-'arias vëni lotis cas ëmbêfis ; vous
i criez enrager un saint.
EMEEFIA ( Í' ) ; Se contrefaire ,
se défigurer , faire une laide grimacé pour faire peur aux petits
«.i:!«ns. — Se rendre difforme par
M ?»./ d'afféterie ; grimacer pour se
«.îtfûner des grâces.
I.MBEGHIMA ( s' ) ; S'emmitoufler ,
s'empaqueter la tête. Cette femme
■ niitoufle dans ses coiffés. S'ëmiU'0ùn<a dë câoucun ; se coiffer de
«j . i'iu'un.
' MBEGURAT ; Imbibé.
ÜUÍIESHÀSSO ; Folle envie.
Î'MÛEJHÊTO (Ja ) ; Faire venir
ftan.à U bouche. Voy. Légo-tègo.
i 'iîEKL , terme de cordonnier ;
-pièce : morceau de cuir pai^e
E M B
que les savetiers attachent à une
crevasse de l'empeigne. La pièce
est différente de la dresse, ou hausse
qu'ils mettent sous un côté usé de
la semelle.
ÈMBEUÎÎA ; Ensorceler , enchanter, charmer, dérivé de belin.y. 1.
enchan teur.
EMBE LIÏÍÂ IRE , ou bëlin; Enchanteur , fourbe , trompeur.
ËMBËLIKOMËN ; Charme, enchantement.
ËMBËMIA ; Enjôler. — Attraper ,
tromper.
ÈMBËNTA ; Vanner le blé , le venter. Voy. Van et Vëntadoûiro.
ËMBENTO-BOITLÔFOS ; Conteur de
sornettes , de balivernes.
EMBEGUT , ou ëmbéougut ; Amaigri , desséché. Voy. Agani.
ËMBÈOURE , ou fa ëmbeourë : terme de lin gère et de couturière ;
faire boire une étoffe , du linge ,
■ da passement ; les coudre lâches
et un peu plissés ; et non , emboire ;
terme de peinture qui se dit des
couleurs à l'huile qai s'imbibent
dans la toile ; ce qui les rend mates , et le tableau perd son luisant.
Quand il y a trop d'huile dans les
couleurs, elles sont sujettes à s'emboire.
ËMBËRBËZIT ; Triste, languissant.
EMBÈRENA , ou ènvërina dë fel j
envenimé, ou rempli de fiel.
ËMBERI.A. Voy. Ésberla.
ËMBERLUGAÏ. Voy. Embnbouch.it.
ËMBERTOIILIA ; Emmitouflé. On
dit aussi affublé d'un vieux manteau. S'ëmbertoulia; s'emmitoufler,
on s'envelopper la tête et le corps.
ËMBËRUGAT ; Imbibé.
EMBËSC. Voy. Ènvis.
FMBESCA. Voy. Enviscd.
ËMBIGOUSSA ; Mis de travers, en
désordre , mal ajusté.
ËMBINA, ënvina , ou efranki ; A.viner un barillet, une calebasse ; les
remplir de vin pour leur faire perdre le goût du bois. Voy. Racdda.
EaiBÌSADÒûiao. V. Énvinadoûiro.
�E M B
ËMBITJASSA
,
OU
ënvùtassa ; Avi-
ner, abreuver de vin. — Faire sur
son linge une tache de vin.
ËMBÎOU , ambiou ; Avec m#i. Ëmhël , ambcl ; avec lui , etc.
ËMBLÂDO , êmblada ; Enlevé ,
pris d'emblée , de force.
ËMBLÂIMA; Épouvanter, étonner.
- ËMBLAR. V. 1. Ravir , prendre de
force. De là le u. pr. Amblar , et
l'expression française , prendre
d'emblée.
Disem që calqë câousa comprë
Crëstian , o Jhussieux èl mèrcat , o
ën plassan publicam dë persona që
non a sospiécha , si loi era tolta, o
êmblada ; ël sêiners de la causa ëm •
l·lada rfnd el près à comprdirë é
rëcobra ta causa vënduda.
Tots om ë tota femna që aquestas
costumas ëmblara , o tolra ; la maudicio dë Dieu é dë sa mdirë sobre ël
cap doura. De las CoS. d? Al.
Cette ancienne formule subsiste
dans quelques livres, sur lesquels
on écrit : Celui qui le trouvera ,
le rendra , ou le diable l'emportera.
ËMBLÊIMA ; Pâlir , s'évanouir. A
ëmblêima ; il s'est évanoui ; et non,
évanouir , ni, il est évanoui.
ÈMBLIDA
,
embluda, assoublida ;
Oublier.
ËMBOLBËZIR. V. 1. ( incitari-) L'iispërit dë lui ëmbolbëzia ; ( incitabatur spirilus ejus in eo ) j il se sentait
ému au dédans de lui.
EMBOSCA, V. 1. Embusqué, mis
en embuscade ; dérivé de bos , ou
bose ; bois. Caché dans un bois.
Vraie étymologie du fr, embusquer,
fit embûche. Roscat, u. pr. est
l'abrégé d'émboScat.
ËMBOSCAR ( s' ) ; v, 1. Se cache!'
dans un bois , dans un bosquet, s'y
embusquer, s'y mettre en embuscade.
ËMBOÏÏCA,
apastura, ëmboufina ;
Appâter les petits eufans, les vieillards , les malades ; donner de la
pâtée à la volaille , ou l'appâter
jpour l'engranger ; el iiOBj ewbw
E M B
a55
cher , qui est impropre. On embouche un cor, une trompette. II est
si vieux , qu'il faut l'appâter. On
dit aussi , empiffrer un enfant, ou
le faire trop manger.
ËMBOUCHAT ; La baisure du pain.
ËMBOUDRACA. Voy. Ëmbouzouna.
* ËMBOCÉTA , terme de charron ;
Elargir les trous des moyeux des
roues trop lâches, pour y faire entrer à force une pièce de bois, qu'on
perce ensuite d'un trou plus proportionné à l'essieu.
ËMBOUFINÂ. Voy. Émboúirica.
ËMBOÙIRICA ; Farcir de viande ,
se remplir, se gorger. On le dit des
enfan?.
fbiBOthssotiHA. Voy. Ëmbartassa.
EMBOOL dë Jiou , terme de dévideuse ; Un brouillis de fils noués ,
; mêlés, tortillés : paquet, ou peloton de fils brouillés.
ËMBODL ; au figuré , Trouble ,
mêlée , querelle, bagarre, embarras. — Mélange confus.
ËMBOULBRA. Voy. Enfanga.
ËMBOCLÎA, ramboulia ; Empêtré,
embarrassé , qui ne sait se démêler
de quelque chose. — Èmboulia ; mêler un écheveau, brouiller une fusée ; mêlé, brouillé. Flôto dë sëdo ,
ou dë péous ëmhoulias ; écheveau
de soie , toupet de cheveux mêlés,
ou brouillés.. S'ëmboulia ; s'embaiv
casser dans le discours.
Les Polonais sont sujets à une
horrible maladie nommée la plie,
qui fait mêler et tortiller les cheveux ; ils deviennent roides, sensibles , causant dé vives douleurs ;
il en dégoutte du sang lorsqu'on
Ses coupe , etc. en lat. plica Polonica.
EMBOUKÎGOU , ou ëmbounil ; Le
nombril ; reste du cordon ombilical qui s'est détaché à l'endroit on
l'on a fait la ligature. Si cette ligature est trop lâche, les en fans perdent par là tout leur sang ; si elle
est trop serrée, il s'y forme mis
inflammation.
�s56
E M B
E M B
•ËÎTBOURGWA : Éborgner , crever
tige sur nous ; la mère coupe avec
les dents le cordon , sans aucune un œil, le blesser de façon qu'on
précaution , comme sans accident. ait peine a voir clair ; et non , à y
,
C'est au moment de cette section voir. ■
ËMEOUSCA ; Monter un fusil , y-*
que l'enfant,.ou l'anima!, est vraiment sevré , ou séparé comme une mettre un ailût. — S'embusquer ,
marcote , de la tige d'où il tirait se mettre en embuscade. Voy. Embosca .
la vie et l'accroissement.
LMBOUTËLIA ; Entonner une liNous avons connu un hydropique,
qui, à force de se pincer le nom- queur dans une bouteille, ou dans
bril , où il sentait des démangeai- un barillet.
EMBOUTI ; Boursouflé. ïl aie visons , ouvrit par là un passage aus.
sage tout boursouflé, tout embouti.
eaux, et guérit radicalement.
C'est sans cloute faute d'atten- Sardlio éndioutido ; serrure à bosse
tion que des peintres et des sculp- dont le pêne entre dans l'auberon
teurs représentent avec en nombril du moraillon.
EMBOUTI ; Bossuer, faire des bosAdam et (Eve, dont la formation,
rapportée dans la Genèse , exclut ses à la vaisselle de. cuivre, d'étain,
dans leur représentation ie besoin d'argent , par des coups , ou des
du cordon ombilical , et rend au chutes. Crous ëmbouddo ; croix bosmoins inutile et contre lé costume selée.
EMBOUTI ; Cambrer , renfler. Fiale reste , ou le vestige de cet orloâso êmboutido ; quenouille vengane.
true.
EMBOUNNA , ou ëmboulla ; EvenEMBOUTI ; Entonner du vin dans
trer , étriper, ou vider un animal
de ses boyaux. — ftiaîtraiter à coups un tonneau. Embouti dé sdoucisso ;
de poing \ dérivé de bounnddo et j faire c'e la saucisse, dont on entonne la chair dans un boyau, en
de bullddas ; trinàillcs.
ÌiviBou V/:MA : Couper les quignons espgl. êmbittïr ; farcir.
ËiuBOOTi ; Ecacher, froisser. ïýuri
d'un pain.
co dë poun li ëmboutighë lou nas ;
ËMBOURA (<') ; Se bourrer, s'emil lui écrasa le nez d'un coup de
piffrer.
poing.
ËMBOURDIÉ; Un tamisier, mar* Í'JXBOUTÎSDRO :
Bosse à un
chand , ou fabricant de tamis.
ckaudifon. — Bouffissure du visage
* EMBOURDÀDO ; Plein un tamis.
vient, comme ie verbe êmbouti, d'un,
ËMBOÙRBO , csptrf , ou êmbour ;
Un sas qui est ou en soie, on un mot grec , qui signifié , cavité ;
tissu de criu appelé rapateile. Em- fond.
* EMBOÜTIGA ; Renfermer dans
boùrdo groussieiro ; un gros sas.
On sasse chez les particuliers la une boutique ; se dit particulièrefarine dans une huche , en appuyant ment du blé et des denrées qu'on
le sas si r un bâton , ou sur un transporte sur les halles , et qu'on
châssis à sasser : les boulangers rentre au magasin lorsqu'on ne les
la passent dans un blutoir renfermé a pas vendus.
ËMBOUTIGNA ; Bechigné , fâché ,
dans un coffre qui empêche la fleur
de farine de se répandre au dehors. de mauvaise humeur , refrogné ,
Les apothicaires , pour cette même mine refrognée. S'ëmboutigna ; se
raison , passent leurs poudres dans refrognér. en espgl. êmbutijhar.
ËMBOUZËNA , ou ëmbouzouna. V»
un sas couvert. On dit au figuré ,
passer au gros sas, ou ne pas y Esbouzouna.
EMBRAGAR, T. 1. Empêcher. Saja*
regarder de près,
�E M B
fias vos cmbragliét ;
Satan
VOUS
en
a empêché.
ËMBRAÏA ; Mettre un enfant en
culotte.
ËMBRANDA ; Allumer. Ëmbrandal ;
embrasé , tout eu feu. en allemand ,
brand ; tison , incendie.
ËMBRENA ; Embrener, salir, gâter.
ËMEREMA , dit pour ëmbërëna ; Infester ; on le dit des herbes vénéneuses.
ËWBRËNICA ; Emier ,
mettre en
miettes.
'
ËMBSUÂI ; Ivre, soûl. S'ëmbridiga:
s'enivrer. Embridi coum'un por ; soûl
comme une grive. Ou appelle crapule , une débauche continuelle de
vin. Embriaga dépardoulos; étourdir de son babil.
ËMBRIÂIGO ; Le lotier corniculé :
plante des champs à Heur legumiiieuse.
ËMBIUCALIA ; Émier , mettre en
petites pièces.
* ËiiBRtGA; Briser, rompre. Embrigadé partjémiec du pain,de brigo.
ÉMBRIVAMEN. V. i. Violence ;
( impetus. ) Për gran ëmbrivaniën ;
( magno impetu. ) Titit jero ëmbrivamèn ën lui du cordjhë ; ( impeturn
in eum fecerunt uno animo. ) La on
era Vëmbrd'amën dë tëndrëssaut ;
( ubï erat impelus dirigentis. )
ËMBROUCA. Voy. Ëmpansela.
ËMBROLÏSCLAT
; Ëbréché. — Ébré-
cher.
ËMBROUNCA ( s' ) ; Rechigner, se
mettre eu colère.
ËMBRUGA ; Bamer les vers-à-soie :
former entre les tables avec des rameaux des allées eh berceau , appelées cabanes , sur quoi les veis-àsoie grimpent.
EMBRUMA ; Dorer. — Attraper ,
tromper sur quelque marchandise.
Embrumai ; dupé daus un achat.
EMBRUTAR ; Salir.
.
ËM3C ,ou ënjound ; Un entonnoir.
Ëmbu das boudins ; une boudinière.
en espgl. ëmbudo. en i tal. ëmboùto ;
«Uaivé de , boûto. eu v- fr. embu :
E Vî M
^
se dît au figuré â'uil ivrogne ; ës un
ëmbu , bêou conm'un ëmbu.
(>') ; Se mettre en colère.
, ou èmbëgura ; Abreuver.
On abreuve un cuyier béant , ou
de joint , ou quelque autre futaille
crevassée de sécheresse. L'Acad.
dit aussi , combuger. Ëmbuga est
dérivé de , bugddo , féminin de ,
bugd, qui signifie, humecter, abreuver ; de la même façon qu'on imbibe
d'eau le linge de la lessive; du lat.
ËMBUFA
ËMBUGA
imbuere.
ËMBUIXA ; au propre , Charger
quelqu'un d'une bulle , lui adresser
une bulle. Au figuré, attraper ,
tromper.
ËMBUTA , ou ëmbouta ; Entonner
du vin daus un touneau.
ËMEÎI , o ëmec. v. t. Au milieu.
Ëmeg lor ; au milieu d'eux. Sa
ëmeg, stdi ëmeg ■ ( sttm in medio,
si a in niedio. )
. v. 1. Médiateur.
; Se dédommager.
ËMINAL , ëmindou ;
Une mine :
mesure de capacité pour les grains,
les châtaignes , etc. La mine de
Paris contient, comme la nôtre , la
moitié d'un setier, maisclle est beaucoup plus grande. Voy. mësûro.
ËMÎJSO, êimino, ou ëminalddo; Une
mine , mesure contenue de grains ,
de châtaignes, etc. huitième partie
i de la sahnée. La
minese divise en
deux cartes , ou huit boisseaux.
On dit , une mine ; et non , nn
minot, ni une hémine : le terme,
minot , mesure de sel , contient la
moitié de la mine , mesure du
même sel. L'hé.nine était une mesure de liquide des anciens Bomains.
: C'était aussi dans notre province
une mesure de vin pesant trois livres. Gna pa dë bon crëstian , dit
un proverbe , që noun mdnjhë une—
mino dë céndrës din l'an ; il faut
manger nn boisseau de cendres pour
aller en Paradis.
J
'
ËMMÂIGREZI : Maigri, amaigri.
I S'éiiuiidigrczi ■ amaigrir. /
ËMÉTAPÎSES
ËSIÉÎJDAR
(V)
�$58
E M P
. L Réfléchir, ruminer. Après që aghët pro ëmmajhëna ën son cas ; après avoir bien
réfléchi,
ËMMALAJHAT , ënmalagat,
v. I.
Envenimé.
ËMMALI , ou ëmmahgat ; Irrité ,
courroucé. Voy. En inna.
ËMMALJHINA, ou ëmmaligna;\rûX,é.
ËMMAMDA ; Renvoyer, donner le
congé à nn domestique. — Éconduire quelqu'un , refuser ce qu'il
demande.
On observera sur le verbe, envoyer et ses composés , que l'usage
veut qu'on dise et qu'on écrive ies
temps du futur de ce verbe et ceux
du conditionnel du présent, de cette
façon : j'enverrai, tu enverras , etc.
j'enverrais , tu enverrais , nous enverrions, vous enverriez; et non ,
î euvoyerai, tu envoyeras , j'envoyerais , nous envoyerious , etc.
ËMMARIKA. Lou tën ës ëmmarina :
le vent est au sud, le vent de mer
souille , il souffle un vent du sud,
l'avant-coureur de la pluie ; c'en
est même le voiturier. V. Marin.
ËMMASCA ; Ensorceler.
Ce ternie
viendrait-il par corruption du grec,
bascaino ; ensorceler ?
EMMÉRDOBZI ; Sali ,
breneux.
S'ëmmerdouzi ; se salir, s'embrener.
ËMMERSA , ouëmmeisa ; Employer.
— Loger , établir, marier. S'ëmmessa ; s'établir , se marier.
ËMMOUSTA ; Salir de moût, abreuver de moût.
ËMMOCSTOIJZI ( i' ) ;
S'engluer
de moût les mains ou les habits.
ËMÔOÛRÈ , ou ëmùirë ; Emouvoir.
Eniftougu ; ému.
ËMPACH ;
Embarras , obstacle ,
difficulté.
ËMPACHA. Li
ëmpachardi bë që
lou batio ; j'empêcherai bien qu'il
ne le batte ; et non , je lui empêcherai bien de le battre.
ËMPÂCHËS ; Embarras.
ËMPACHO-SËRÀUOS ;
Un brouillon , un fâcheux.
ËMMAJHËNA.
V
E M P
1. S'embarrasser.
Dëgus cavalairians ën Deu , no si
ëmpa/hë ë las séglars fazëndas ;
( nemo militons Deo implicat se negoliis sœcularibus. ).
EMPACHU GAT ; Embarrassé *
brouillé.
ËMPAIT. V. I. Poder sës ëmpdit ;
(Jacultas sine impedimento. )
EMPALA, ou ëmpalissa ; Palissader,
dresser des palissades. — Prendre
avec une pelle. Empala lou pa ; mettre le pain sur la pelle pour l'enfourner ; détourner le pain avec la pelle.
ËMPALIA ; Garnir de paille. Gna
d'orë ëmpalia ; au figuré, il y a du
grabuge, il y a bien des aîfaires.
ËMPALUMA; Pousser dans le bourbier.
ËMPANÉLA ; Duper , faire donner
dans le panneau.
ËMPAUSELA , Ramer des pois ,
des haricots , du houblon : ces
plantes, qui ont besoin d'appui
pour se soutenir et s'élever, s'attachent aux rames avec leurs mains,
ou leurs vrilles ; et au défaut de cet
organe, la tige elle-même, comme
cciie du houblon, embrasse étroitement la rame par plusieurs tours
de spirale de droite à gauche, ou
de gauche à droite, selon l'espèce;
ce qui est un phénomène dont la
raison, comme celle de cent autres,
reste a deviner.
ËMPÂOUBRËZIT. V. 1. (aporialus) ;
appauvri.
ËMPÂOUMA ; Donner du plat de
la main sur la joue.
* EMP_<SOLRA ; Tanner.
* ËMP.ÂOURADOU Eosse à tanner.
ËMIM'OÛREZIT ; Appauvri.
ËMPAPILOCJNÀT ; Ëmbéguiné.
EMPARAR, V. 1. ou apaia ; Protéger, défendre.
ËMPARGAS. V. 1. Empêcher.
EMPASTA , ou ëmpasiela ; Empâté , g'ué. Les doigts empâtés , pâtëux. — Mou comme de la pâte»
EMPASTA. Voy. Èmbouca.
ËMPËGA ; Poisser ,
enduire de
ËMPACHUGAR. V.
�E M P
poix. S'ëntpëga ; se poisser, s'emiêtrer dans la boue , y enfoncer
es pieds. Au figuré , s'enivrer.
ËMPEGNA ; Engagé , obligé, en
lat. pigiwratus.
ËMPEGOUNIT ; Sale, noir comme
de la poix.
ËMPÊISSËLA ; Echalasser, ficher
des échalas.
ËMPÊITA ; Embarrassé , retenu ,
occupé , empêtrée On le dit au propre des chevaux dont les jambes
sont empêtrées dans leurs traits , et
des bêtes qu'on lâche dans les pâturages en leur attachant deux jambes
ensemble , pour les empêcher de
trop s'éloigner, ffénno ën,pë'addo ;
femme grosse.
ËMPËKHËR. v. 1. Frapper , heurter contre ; ( pulsare , illidere. )
Empënhëls Cuss de la porta ; quand
il eut frappé à la porte. Empenls lo
Jlum ë la maiso ; le fleuve est verni
battre contre la maison. Èmpeg à
l'ias ; ( pulso ad ostium. ) Empëiets ;
heurtés. Ënipêihënls ; frappeur, etc.
ËMPËKSAT ; Pensif.
EMPEOU ; Une ente , une greffe.
— Petite eu taille à la main.
EMPÊOUTA , Greiiér un arbre. Èmpêouiddo ; greffé.
ËMPËRÂOU. v. 1. ou ëmpëddou.
Fouga la vigno à l'ëmpërâou ; traiter
du temps qui reste après la journée pour être employé au labour
d'une vigne : marché qui ne peut
, avoir lieu que dans les endroits ou
la journée finit vers les deux heures
après-midi. Du grec , empedao j
pacîscor.
ÈMPËRCÂIRA. Voy. Ëmprëcdira.
ËMPÉRKZI ( s' ) ; Devenir paresseux. Lach ëmpërëû ; lait durci ,ou
grumelé dans la mamelle ; lait qui
se perd pour n'être pas tété.
ËMpËRI ,
ëspallat , ëstlina , OU
pâou-mëtën ; Obéré , insolvable, —
Un gueux , homme qui n'est bon
à rien. C'est ce que les italiens appellent un spiantato.
ËMPÈRI , fa Vëmpëri ; Se faire
Í
i.
E M P
a59
craindre , maîtriser, tenir le haut
bout. — Faire du tapage.
ËMPËRO , ou përo. v. 1. Cependant. — C'est pourquoi. — De plus.
ËMPËÏJÏGAT ; Pris, embarrassé.
ËMPIMPARA ; Orner ,
parer. —
Plaquer , enduire de quelque chose
de mou.
ËMPIMPOTJÎÎA ; Enivrer.
ËMPLASTRA ; Mettre un emplâtre 4
et non, emplâtrer. S'ëmplastra; s'eugluer. Au figuré, embâter, endosser, charger. M'a ëmptchtra d''aqël
ômë ; il m'a empêtré-, ou il m'a einbâté de cet homme.
ËMPLÂSTRË. Emplâtre est masculin , lorsqu'il est pris pour une substance solide et giutiueuse qu'où
applique sur quelque partie malade.
Le diachilou est un bou emplâtre.
Il est féminin , lorsqu'on parle de
la toile, ou de la peau sur quoi on
étend l'emplâtre. Une large emplâtre,
ËMPLÂSTRË, terme d'agriculture ;
Un écussou; sorte de greffe. Issarla
à Vëmpldstrê ; greffer à. l'écusson.
On dit écussonner ,. pour ouvrir
l'écorce du sujet , afin d'y insérer
la greffe , ou une plaque d'écorce
franche qui porte un œil de l année.
La forme de cette plaque lui a fait
donner le nom d'écusson.
ËMPLÂSTRË : Soufflet. Li bdilët un
ëmplâôtrë ; il lui couvrit la joue
d'un soufflet. Té bàilarcii un ëmpldstrë ; je l'appliquerai un soufflet.
ËMPLUN , terme de meunier ; Le
remplissage, ou la quantité de blé
qu'on laisse entre les meules d'une
mouture à l'autre, ou la quantité *
de farine qu'il y doit avoir , avant
qu'il en sorte par l'anche.
ËMPOÛBOULA ; Pourvoir de mauvaise marchandise.
* ËMPOUCHA
Mettre dans la poche.
* EMPOUGNA ; Empoigner , saisir
quelqu'un, ou quelque chose.
li.MPOUIZOüjVA. Tou ion pais liés
ëmpoâizouna, ; tout eu est infecté,
33
�sjfiô
Ë M P
si ce sont des plantes nuisibles ou
inutiles dont en parle. Le pays en
est infesté , si l'on parle d insectes
inalfaisans.
fMPOULioNAT
: Embéguiné.
; Fiole de sirop , ou de
médecine ; et non , ampoule , qu'on
ne dit que pour là sainte Ampoule
qui sert au sacre de nos rois, et
pour les ampoules, ou cloches qui
se forment sur la peau : celles qui
se font dans le corps sont appelées,
FMPOÙLO
liydatides.
ËMPOUKGANÀ ;
ÉMPOURTjj|BLÉ
Fermer le gosier.
; Intolérable.
EMPRECÀIRA , ou èmparqéira; Hypothéqué , engagé. — Obéré, noyé
de dettes , chargé de mauvaises affaires. C'est proprement celui dont
la fortune est précaire , ou d'emprunt , ou dont les biens sont in
jjrticario.
EMPREGNA , terme d'agriculture ;
Féconder , fécondé ; du lat. prœ-
E flf
C'est des Marseillais , dît tf*
Vaissette ^ que les Volees , ancien
peuple du Languedoc , apprirent
la langue grecque , qui devint si
commune parmi eux , qu'on s'en
servait dans les actes publics. L'usage de cette langue se perpétua ,
comme celui du latin , jusqu'au
commencement du sixième siècle.
Le latin était dans notre province
la langue vulgaire comme à Rome.
Les honnêtes gens de ce temps-là
parlaient le grec , ou l'entendaient.
Les gaulois d'origine conversaient
entr'eux dans la langue celtique ,
dont bien des termes se sont perpétués jusqu'à nous par ce moyen.
C'est ainsi qu'aujourd'hui en Allemagne nos réfugiés languedociens
parlent gascon dans l'intérieur de
leur domestique ; français avec les
réfugiés des autres provinces françaises; et allemand avec les anciens
habitans originaires du lieu , et qui
n'entendent pas d'autre langue.
EJX.
Particule languedocienne
qu'on rend en fr. par la préposition à dans les phrases suivantes :
Dë liuën ën liuên ; de loin à loin.
Les maisons de cette paroisse sont
semées loin à loin. Ën Arles,, ën
Aoignoun , ën Jiéiro dë Bëoucdirë ;
à Arles , à Avignon, à la foire de
liéaucairé. Ën Alés , ën cariêiro drècho ; à Alais , rue droite. Van d'à
EMPREGIÎASS. v. h Femme enceiute. Gâi à las ërnpvegnans ; malheur aux femmes enceintes dans ce
•temps-là.
ËMPRÊXDRË ; Entreprendre. Ëmprë> ; entrepris , résolu.
EiiPRÈsE ; Mettre une condition
à un marché.
ËMPI;Û.NE ; S'allumer , prendre
feu. Ëmprës ; allumé, du grec , erndous ën dous , dë qualrë ën tjuatrë ;
prelko ; incendo.
LWREJNHER. v. 1. Forcer. Ëm- ils vont deux à deux, et quatra
à quatre. An un varlë dë dous èrt
■pfenh intrar\ forcez-les d entrer.
dous; ils ont un valet à deux.
EMPRIGOUKDI ; Creuser profonOu dit de même , il saute les dedément , creusé.
ÈaiPunissiKA , ou ëmpuiëga ; Em- grés quatre à quatre ; et non , de
quatre en quatre : mais on dit
puantir , infecter.
aussi, il s'arrête de cinq en cinq
EMPUKÍIZI ; Rempli de punaises ,
jours , et il se purge de quinze jours
eu infesté de punaises.
EMPURA , O» ënliisa , ëmpusa ; eu quinze jours , ou tous les quinze
Attiser le feu. — Au figuré , fo- jours ; et non , de quinve en quinze
menter les divisions , exciter des jours. Il a bouche à cour. Écrire à
querelles. Èinpiira vient mani les- ia cour; et non , en cour ; et de
tement , comme bien d'ituti es de même , avocat au parlement, et
nos ternies , du grec, pur , puhos ; non , en parlement.
; Dernière syllabe de mossènf
le l'eu. '
�EKA
dont elle était l'abrégé, et qui en
tenait lieu ; connue M.r et S.1' sont
les abrégés de monsieur et de sieur :
c'est ainsi qu'on voit dans les • anciens actes les noms propres précédés de cet ën avec lequel on signait <,
par ex. ën,, ën Pêirë Sermon ; moi
Sr. Pierre Eeruiond. L'en était précédé quelquefois d'un ci' apostrophé,
comme ab cossel d'ën Karles , dlën
pîirë Cabano ; de l'avis de Sr. Charles , de Sr. etc.
On suivait le même usage dans
les actes latins ; Pratum d'en Audtmar ; où \'ën était suivi quelquefois d'un autre titre : Èn ël seiner
Raimon Pëlët ; le Sr. seigneur Raimon Pelet, etc.
EN est aussi un temps du verbe
languedocien , êssë. Un pro jhëns
për nos dëfêndrë ; nous sommes assez de monde pour nous défendre.
ËNAINS , ënant , ans , dënant. v.
h Avant, auparavant, b. lat. ( in
ante. )
ËNÂIGA ; Aqueux , imbibé d'eau ,
inondé. Voy. Ëndiza.
ËNÂIRA j Mettre , ou exposer à
l'air.
ËNÂIRA , ou planta , terme d'airier ; Joncher iés gerbes à l'aire ,
les y dresser, ou les ranger pour
les faire fouler par les pieds des
chevaux.
ËNÂISSI PËRO. V. 1. Pourvu , cependant.
ËNÂIZA la candi ; Faire rouir le
chauvre. On le met rouir à l'eau
dans un rutoir , ou une roise , ou
bien à l'eau courante d'une rivière ,
où le chanvre rouit moins bien et
plus tard qu'à l'eau dormante d'un
rutoir.
Il faut un commencement de pourriture pour détacher la filasse de la
partie ligneuse du chanvre : si on
la prévient, le bois ne se dépouille
pas : si l'on va au-delà , la filasse
s'en va en charpie. On fait des essais ; on va à tâtons.
jOii iait rouir je lia à la rosée.
É N S
s(Tr
en b. Iat. rothorium, rnlagium ; lé
rouissage.
fc»A!¥A ( s' ) ; S'en aller. S'ës
ènana ; il s'en est allé, nous nous
en sommes allez , vous vous en
êtes allez , etc. Je m'en allai est
plus usité que je m'en fus. Dites
je m'en allai ; et non, je m'en alla.
On dit absolument il s'en est allé ,
lorsqu'on ne désigne aucun lieu ;
autrement il faut dire, il est allé
à un tel endroit. Ne vous en alliez,
pas, au lieu de ne vous en allez
pas, est un solicisme fréquent ea
Vivarais, et dans quelques autres
cantons de la province.
On vient d'un endroit où l'on
était allé ; et non , où l'on avait
été ; à moins qu'on ne parle d'ura
autre voyage qu'on avait déjà fait
au même endroit : auquel cas , il
faut ajouter quelque chose qui lé
désigne. Par ex. il vient de Paris
où il avait été une autre fois. Si
c'est pour la première fois, il faut
dire, où il était allé pour quelque
affaire ; et non , où il avait été, etc.
Il alla trouver son ami ; et non, ii
fut. trouver son ami.
ËNÂOUJHA , ou ënajhar. v. 1. Eunuver.
ËNÂOUZI ; Exaucer.
Diou vou
n'âaujhë ; Dieu le veuille.
ËNART, ou ëstdjho ; Echafaud
de maçon.
ËKA,STA ; Mettre à la broche ,
embrocher, en v. fr. enhâter.
ËNAVIRO. T. 1. Vers , environ.
Enaviro loi locs d'Asia ; vers les
côtes d'Asie. Enaviro si; autour de soi.
ËîfBaAGAR. v. I. Empêcher.
ËÏÏBRÎMA ; Émier de la mie de
pain.
ËKCA»ÏSTRA ; Mettre le licou ; et
no'i, enchevêtrer, qui se dit d'un
cluval qui a engagé le pied dans
la longe de son licou. Ce cheval est
boiteux d'une eaciiev êtrure.
EncAFOü.iïíA ; Cach;r avec soin.
— Enfoncer , mettre au fond d'une
prùonou d'un tour. Delà sont l'on»
�s6s
ESC
E N C
ËNCÂSTBË
DË
POUS :
Rouet de
mées les expressions : ëncafournocharpente sur lequel on bâtit le
ruin , ën cafarnâoùn ; en prison.
mur d'un puits, et le mur de douve
ËNCAGNA (s') ; S'animer, s'achard'un bassin de jardin. — Encastre
ner.
dë mouli ; châssis de charpente qui
EXCÂISSA ; Au figuré , Serrer
'dans la panse, manger beaucoup entoure le gîte d'un moulin à farine.
Ëncdslrë dë liech; châssis d'un ciel
et avidement.
1
de lit.
ËNCALA ( S ) ; Se jeter dans un
ËNCÂSTRË DË TINÂOU ; Cercle de
lieu d'où l'on ne peut se tirer.
charpente d'une cuve à vin.
ËNCALAT ; Penaud , attrapé.
Nous donnons aussi le nom d'<?nËNCALAT ; Fromage mou , frocdstrë h l'empâtement d'une grue ,
mage frais.
à celui d'un béfroi, on de la charËNCALÊISBA ; Parer, ajuster, du
pente qui porte les cloches d'un
grec, calos; beau.
clocher. Nous le donnons aux raci*' ËNCAMBA I ou ëncambala ; Enjamber; Se mettre à califourchon. naux, ou plate-forme en grillage
de charpente, sur quoi portent les
ENCANT, V. 1. Autant que. Èncant
piles d'un pont, et à un lien de
póiran : autant qu'ils pourront.
ËNCANTÂIRË,
encantador, v. 1. charpente, pour retenir deux maîtresses branches d'un arbre fendu
Magicien.
ËNCANTÂIRË ,
ou incanlâirè ; à la fourchure.
* ËNCEN ; Encens.
Crieur publie.
* ENCHÂSSA ; Enchâsser.
ÊNCÂOUS. v. 1. Persécution.
*ËNCHÂSSO d'uno carélo ;
La
ËNCÂOUSSADOR ,
ëncdoussciirë ;
Persécuteur. Orals për los ëncâous- chape d'une poulie.
ËSCHÂOUTA C s' )
; Se soucier.
sadors.
ËNCÂOUSSAMENTS. v. 1.
Per- M'ënchdoulë bè! je m'en embarrasse
bien ! Dans le st. fam. peu m'ensécutions.
chaut, du v. fr. chaloir, en b. br.
ËNCÂOUSSAR. v- 1. Persécuter. —
Echapper. Encdoussëi la cléia ; je ënchnla ; se soucier.
ENCHÉ, OU inchë; Anche d'un hautpersécutai l'église. Së mi ëncâoussëro, è vos ëncdousséran ; s'ils m'ont bois. Ragna Vë.nchë ; boire un coup.
ËNCHODTA (Î') OU s'ëngourgoula ;
persécuté , ils vous persécuteront.
7
S'enivrer.
ËNCARA. V. 1. Voy. Ëncâro.
ËNCLÂOUZI ;
Clore de murs , de
ËNCARÊIRA ; Mettre sur la route ,
sur le chemin. — Faire prendre palissades.
ËNCLÀOUZI ; Charmer, enchanter,
son courant à l'eau d'un ruisseau.
S'ëncarêtra ; se mettre en chemin. ensorceler, user de magie. Et ëncldoiqi; on lui a donné un sort,
ËNCARESTI, ou ëncarëzi; Enchérir,
faire enchérir, ou hausser le prix. on a jeté sur lui un charme. Les
bergers savent, dit-on , charmer
ËNCÂRO, ënca, inca; encore, en v.
1. inkèras, ëncata. On dit par excla- ou enchanter les loups pour qu'ils
mation , amâi ëncâro! quoi, encore! ne touchent pas au troupeau, et
2V> mdi ëncâro ; il n'est pas encore, qu'ils n'approchent pas même de la
temps. Son diminutif ëncaréto , bergerie. Un gros mâtin vigoureux,
vigilant et bien soigné, est le meilp.a?ncaréto ; attendez un instant.
leur de tous ies charmes.
ËNCJ'STIA, ou ëncasta ; Séparer
ËNCLOUTAT. Voy. Engloula.
les agneaux de leur mère, les sevrer.
lis CLOUTÂT ; Enfoncé dàns un
ËNC*STRÉ ; Pièce de charpente ,
qui , selon ses différais usages, a vallon, dérivé de clol.
ËNCLUMË , ou ënclusi ; Enclume
diff'érens sens-.
�E IN C
est féminin. Une grande enclume.
ÈNCO ; La cannelle d'une cuve de
vendange, celle d'un muid en perce.
Ênco d'uno boûto që tiro. vient du
celtique.
On bouche les cannelles avec une
broche ordinaire , et quelquefois
avec une broche perdue, qu'on ne
>eut tirer qu'avec une clef. Lorsqu'à
a place d'une cannelle on met un
robinet, on le bouche ou on l'ouvre
en tournant la clef.
Au figuré, ana couniun'énco ; aller
fréquemment à la selle, lorsqu'on
est dévoyé. Vdi coum'un'ènco ; il va
comme un robinet. — Et dans un
autre sens, lou fài ana coum'un'ènco ;
il le mène grand train , il ne le ménage pas, il le fait charrier droit.
On dit la cannelle d'un muid, la
canule d'une plaie , le canon d'une
seringue, etc. Il est des personnes
qui s'obstinent à dire , la quenule
d'une seringue , et une cannelle, au
lieu d'un roseau. Voy. Canêlo.
ÊNCO. dë tdmpo ; Tuyau de vidange
d'un bassin , ou réservoir d'eau.
ÊNCÔ , ou aco ; Chez.
ÊNCO ; Ancienne terminaison de
noms propres de lieu qui en marquent la banlieue, le voisinage, ou
l'arrondissement. Tels sont Jndu-
E N C
afi3
ternie de pêcheur;
Étourdir, ou enivrer le poisson. On
l'enivre au moyen de la coque du
Levant concassée et mise dans un
nouet, qu'on introduit dans le* trous
où le poisson se retire. Au figuré,
s'ës ëncouca ; il s'est grisé.
ËNCODDËNIT ; Gras, sale, gluant.
ENCOUGOURLA (Í'); Boire à 1»
gourde.
ÉNCOULËRI ; Échauffé de colère.
ENCOÚLO ; Contre-fort, mur, ou.
pilier butant , éperon: différentes
constructions de maçonnerie pour
soutenir un mur qui déverse , une
voûte qui a des lézardes , et pour les
renforcer.
Les contre-forts sont des murs
contre-boutans plus larges que les
piliers bu tans ; ils différent des contre-murs , eu ce que ceux-ci sont
élevés aplomb , et appliqués à un
autre mur dans toute sa longueur ,
pour qu'un voisin ne souffre aucun
dommage ou incommodité d'un àtre
de cheminée , d'une conduite de
latrines , d'une terrasse , etc.
L'éperon , ou l'avant-bec d'aval
d'un pont , est un massif de maçonnerie appliqué derrière la pile : il
est plus bas de beaucoup que l'avautbec du côté d'amon, lequel sert à
zënco, Salëndrënco , Gardounênco ; couper l'eau de la rivière, et eu
le voisinage, les environs d'Anduze, affaiblir le choc.
des Salles , du Gardon.
L'arc-boutant est une demi-arËNCOBOLAR ; Empêcher , embarcade qui appuie la voûte élevée d'une
rasser.
église. Voy. Buta.
ENCOLAT. Voy. Toámo.
Fa un'encoida ; buter un mur au
ËNCOLP^DO. V. 1. Coupable ,
moyen d'un pilier butant, ou d'un
dévoué, sujet. Encolpat ës dë mort, mur contre-butaut, ou d'un contreil mérite la mort. •
fort. 1
ËNCOLPAR. V. 1. Condamner.
KÎÎCOUNSOUMI ; Endormir.
EMCÔMBRË. V. 1. Empêchement
ËNCOURA ; Encourager , inciter ,
embarras.
pousser.
ËNCONTRADA ; Pays, région. Tfëgus
ENCOURDA ; Enlacer , enfiler. —
pro fêta no ës rêceubuls ë la sua ëncon- Corder, entourer, lier d'une corde
trada ; aucun prophète n'est bien re- un ballotde marchandise, une toupie.
çu dans son pays. Anecsên ën douira
ËNCOURDÉLA; Enlacer des papiers,
ëncontrada ; (peregrè profectus est.) enfiler des cemaux , des cocons ,
ËNCOUBLOS ; Entraves, terme de
des grains de chapelet, des ginv*
maréchal ferrant.
blettes , des perles.
•
Î
ENCOUCA,
�26|
E N L>
END
ËHCOURNÉLIA , ou ëncourna ; Plan- -ceux des trois quartiers précéder».
On dit au figuré de quelqu'un
ter des cornes sur le front, dérivé
qui a joui de la vie : dêou pa plagnê
de cournëli.
sous ëndarëirajhës ; il ne doit point
ËNCRÉIRË. Voy. Dë për ëncrëirê.
avoir regret à sa jeunesse.
ENCRÊIRK (*') ; S'en faire accroiËNDARÊIRÀXIOS ; Les mars ou les
re , être glorieux, présumer de soigrains qu'on sème au mois de mars;
même.
tels que l'orge , l'épeautre , la pauËNCRËZOL ; Incrédule, mécréant.
Als éncrëzols la part dë lor sëra ën melle ou baillarge, l'aroine et les
ëstanh ardën dë foc ê dë solper ; le légumes proprement dits.
ËiVDARÉïiA ; Éreinter.
>artage des incrédules sera dans
ËJJDARIÉS , ou ésarie's; Derrière,
'étang brûlant de feu et de soufre.
arrière.
ËNCRËSTA, terme de maçonnerie;
*ËÎVDARVO, ou ëndervo ;La petite"
Chaperonner un mur de clôture.
ËSCRËSTAMES ,
ou ëncrëstajhë ; douve , ranunculus Jlamula , L., se
Le chaperon d'un mur de clôture, trouve dans les marais et les lieux
ou sa couverture à un ou à deux humides ; elle est très-âcre et ulcère
égouts : lorsqu'il n'y en a qu'un , il la peau ; elle cause l'enflure et la.;
penche du côté de celui à qui le gangrène aux chevaux, et la pourmur appartient. Outre les chaperons riture aux bêtes à laine. L'huile
précédeus, il y en a en bahut, ou d'olive est un boa remède, quand
-dont le contour est bombé. Encrés la, on s'aperçoit que ces animaux ont
mangé de cette plante, et qu'ils eu
dérivé de crêslo.
sont malades.
ËNDACOIÎ. Voy. Ëntoucon.
ËNDAVALA , ou ëngoula ; Avaler.
ËNDAGNÊRO. Voy. Lindagnêro.
Endavalarië un biôouëmbé sas bdnos ;
ËNDARÊIRA, adaréira ; Demeuré
en arrière. S'èndaréira; demeurer il avalerait la mer et les poissons.
en arrière. — Soiii ëndarêira dë dous Endavala san mastëga ; gober. On
ans , dit un fermier qui a laissé gobe un œuf frais.
On doit rendre différemment ënaccumuler deux années d'arrérages ;
davala
dans les phrases suivantes.
je suis arriéré pour deux années. On
dit aussi dans ce dernier sens, il ne Aqëlo paré s'es ëndavalddo ; ce mur
faut pas se laisser arriérer ; et non, a crouié à bas. La brdnco s'ës ëndavalàdo ; la branche a rompu sous
arrérager.
ËwnABÊiRÂJHEs ; On dit les arré- le poids. Aqël jdi m'a ëndafala l ësrages d'une rente, d'un loyer, d'une pdnlo ; ce fardeau m'a démis, ou
pension , d'une ferme ; et les inté- disloqué l'épaule. La pôrlo s'ës ëndarêts d'une obligation , d'une cons- valâdo ; la porte s'est affaissée.
Avaler un bras ou mie oreille,
titution de rente, etc. Les arrérages
ou les intérêts montent quelquefois pour dire, les couper avec une arme
tranchante, n'est pas du bel usage.
plus que le principal.
ËNDAVALA, dérivé d'aval, estproLe terme languedocien , ëndarêi>roment mettre aval, ou en bas. en
rajhès, ne se dit pas du dernier quarat. ad va lie m.
tier , ni de la dernière année qui
ÎTJDËTSÂDOS; Aussi, c'est pourquoi.
viennent d'éehoir : mais seulement
ËMDEC, ëntëc ou ëndêc.o; Tare, vice»
desquartiersprecédens et des années
précédentes : aulieu que 1« français défaut, langueur, vice intérieur.
ËJSDËCA , ou ëndaca ; Estropier,
arrérages, se dit également des uns
et des autres. Ainsi l'on dit , un tel estropié, écloppé,maléficié de quelfermier a payé les arrérages du der- que membre. — Maladif, morfondu.
nier quartier ; mais il doit encore Es ëndëca për sa vido j le voilà 04*
Í
Í
�ÏÎID
E IV D
le reste de ses jours.
Un èjan èndëca ; un enfant noué , S
Un enfant eu cliartre. ai las man \
ëndécados ; j'ai les mains en com- :
iropié pour
-pote. st.. b.
iout
Ës tout èndëca ; il est
contrefait ,
tout
maléficié,
Cet
arbre est entiché, il n'en rechap^pera pas ; ees plantes sont cbétives
et languissantes ; sou endëcâdos. en
Aoubrë èndëca ; arbre euticbé.
-espgl.
ëutécado.
; infecter, empuantir.
. Voy. Éndëc.
ËNDECUSI ;
Cacochyme, corps
(Cacochyme , ou mal constitué. On
le dit aussi tles en fans noués, rachitiquéfe, qui ont l'épine du dos, ou
des jambes contournées, et qui sont,
<>u maigres , ou bouffis et pâles.
ËWDÉGSA. Voy. Ëndinna.
ÈííBfiGNOüs; Délicat, susceptible,
qui a les libres irritables, à qui la,
ËIVDËCA
ÈNOÉCO
-moindre égratignure cause un ulcère. :
ËwDÉLûYiS
,
OU
ëndclubh ;
Le
(déluge.
iÎNDKMËzt ; Envie, jalousie. -.Açò's
për indèmësi; c'est par jalousie.
Ce
dernier
n'est pas synoOn est jaloux d'un
possède, et qn'on ne
ternie
nyme d'envie.
"bien
<ju'on
veut 'pas
partager
Ouest envieux
avec
d'autres.
des avantages qu'un
t^NDENHARsi.
v. 1.
_
a6§
Èndenlterosëj
(indignait sunt.)
ÉSDÈODTA.
Prën lou çami das
ëndêoutas ; il prend le chemin des
écoliers : c'est-à-dire, des chemins
détournés , ou écartés , et les plus
longs.
ÉKDÈRYI, on dërbêzë: Une dartre;
et non, uu dartre ; encore moins i
undertre. Êndêrvi farnous; une dartre farineuse ; et non , un dertre
farineux, eu b. br. derouï. du celt.
ËNDÉS , ou ënder ; Un
trépied ,
ustensile de cuisine ; et non, tripied.
ËSDËVËNI ; Convenir. — S'èndët'ëni ; s'accorder. Ces deux choses
s'accordent très-bien , s'ëndëvênou.
Për dansa, së Jdou ëndëvëni ; il faut
s'accorder pour danser. Lur naturel
s'ë'ndëvèniM ;.' leurs naturels sympathisent. En parlant des rimes , on
dit nco s'ëad.ëvén pa ; cela ne rime pas.
S'ENDËVËNI ; Se rencontrer. L'éi
anardi së s'éndëvén ; j'irai si lfoccasion së présente , si cela se rencontre , ou peut s'allier avec mes
occupations. J'irai peut-être. Së
s'ëndtvén ; s'il arrive jamais. Nous
ëndëvënghërèn ; nous nous rencontrâmes dans la même idée , nous eûmes la même pensée.
liûDËvËisiR. v. I. Arriver ; (acci-
dere, contingere. ) Ëndëvënec së ;
possède, oa • s'attriste c|u'il
les ait et qu'on en soit privé soi-, ( canligil. ) — Ëndévënir ; s'accormême ; ce qui fait la -bassesse ffe der. Përqë ëndëvënec a vos assajar
ce vice que St. Paul met au rang ■l'ëspërit del Sèrihor ? Comment vous
-êtes-vous accordés ensemble pour
■des crimes qui damnent.
tenter l'esprit du Seigneur ?
ËNBEMEZI ; .Arrêté, ordonné. Un.
J
poète fait -parler un malade dans
ÉKDËZEMPARAR. V. 1. Abandonner.
ce sens lïéndëmëzi.
ËNDIABLA (•>' ) ; Se donner au
Carêirou edunouissë bë, tan iëousoui diable.
ËKDnïRË ; Imposer, taxer.
déglêzit ,
ËSDIL ; Le hennissement du cheQ'iJou në spûi dë mous jhours dou
ral. Il hennit pour le besoin déboire,
termë ëndèmèzil.
ou de manger; ou bien lorsque son,
On dit dans un autre sens, ac'os maître qu'il aime le visite à l'écurie,
un ëndëmëzi; c'est une gageure , lorsqu'il est séparé d'un de ses ca-a
marades, etc.
"ou il semble que c'est fui exprès.
EMDILIA, ennilia, ounilia; Hennir.
ENDËNHANSA, O ëndenhamën ; V. 1.
ÈÎUDIMERGA ,
ëndimënga ; EndiIndignation. A-z-endëtihamën j ( ad
manché. $'ës ëndimëi-ga ; il a prjs
indiguationKin. )
'autre
�266
END
son habit des dimanches, son habit
de parade, ou de gala, il s'est
paré comme à un jour de fête.
ËNDINNA
(Í');
S'irriter, s'enflammer. On le dit au figuré d'une
plaie, d'une douleur, d'un redoublement de fièvre. On envenime une
plaie en la grattant ; s'ëndinno.
ËNDINNA ;
Redressé. Ëndinna
coum'uno sardo cuiécho ; redressé ,
rengorgé, tendu.
ËNDÏUÉX, ou anduéchë ; Une andouille de chair de porc — Un saucisson de ménage : espèce de mortadelle des Cevennes. Andouille
paraît être corrompu du dissyllabe,
ëndiuél.
* ËNDÎVO
; L'endive ; chicorium
endeviâ. L.
ËNDORABLÉTAT. V. 1.. Éternité. Qi
mania aquëst pa vioura ëndorablëtat ; qui mange ce pain, vivra éter-
nellement.
ËNDOULÊNTI ; Douloureux ; et
non, douleureux , ni endolori, ai
lou bras tout ëndoulênti \ j'ai le bras
douloureux, je sens une douleur
dans tout le 'bras, âi lou cor tout
ëndoulênti ; je sens un malaise dans
tout le corps. Il a eu la goutte, et il
a encore le pied douloureux.
ËADOULOUMA ; Meurtrir , assommer de coups.
ËNDOUMÂISÉLÊNCA ( s' ) ; S'habiller , se mettre en demoiselle.
ËNDOURMI.
S'ëndourmi lou }>ë ;
s'engourdir le pied. Cet engourdissement du pied, ou du bras , qui
commence par une privation de.
sentiment , et qui est suivi d'un
fourmillement dans la partie affectée , vient d'une compression des
nerfs , qui gêne le cours du fluide
nerveux, âi moun pé ëndourmi ; le
pied me fourmille. Le froid engourdit les mains. La torpille , ou un
coup donné sous le coude , engourdit le bras. Parla-li që noun
s'ëndormio ; parlez-lui , il s'endort ,
c'est-à-dire, vous lui parlez inutilement.
ENE
; La jusqníame,
ou banebane dont les très menues
semences blanchâtres mises dans
de l'eau chaude , donnent à la vapeur qui s'en exhale une vertu assoupîssBnte qui apaise les plus
douloureux maux de dents. UitËNDOURMIDO&IRO
cliiamus niger. L.
ËKDOURMiDOÎriRO , ou darboussiëiro ( Voy. ce mot. ) La pomme
épineuse, l'herbe aux taupes ; datura stramoiúum. L. : plante assou-
pissante comme la précédente. L'espèce qui est à feuille de jusquiame
et à fleur blanche , est appelée ,
herbe du diable, à cause des fâcheux effets qu'elle produit.
Les voleurs font usage de ses
semences noires qu'ils mettent infuser dans du vin , pour surprendre
dans un chemin les passans , et les
voler en sûreté , sans leur ôter autrement la vie : ceux que la soif ,
la chaleur et les offres insidieuses
de ces malfaiteurs assis à l'ombre
engagent à goûter de la fatale liqueur , tombent bientôt dans des
délires et des visions , tantôt tristes, tantôt agréables ; ils se voient
dépouiller tranquillement et souvent en l iant, sans opposer la moindre résistance.
ËNDOURMIDOÛIROS ; Profond sommeil causé par certaines maladies.
— Toute sorte de narcotiques, ou
drogues assoupissantes , et en particulier le pavot, le laudanum , qui
est un extrait de l'opium. A près
las ëndourmidoûiros ; il a pris du
laudanum.
. ËNDRACA. Voy. Adraca.
ËNDRIGNA
( *' ) ; S'inquiéter ,
s'indigner..
ËNÈBI ; Défendre , prohiber ; du
lat. inhibera.
ËNËGHËTI. Fa ënëghëti ; faire eudêver.
ËNEJHA , ënëjhous ; Ennuyer , ennuyeux.
ËMÉMISTÂNSA, v. I. Inimitié.
ËKKT ( Sën ) ; St. Houet : prêtre
�E N F
«Le Toulouse , natif de Nismes. en
iat. Honeslus.
ËNFACHINAT ; Infatué. Voy. Fachin a.
ËNFADËZI ; Affolé, ou excessivement passionné. On ilit en proverbe : à Vèninéli, Vënfadëzi.
S'ënfadëzi ; s'acoquiner.
ËNFAFACHA; Enticjié d'une ojiBion, d'une erreur ; enfariné, st.
fam.
ËNFAFARN A ; Plâtrer. — Tacher ,
salir.
ËNFÂISSA ; Fagoter, et non, enfagoter , barbarisme. Oh , comme
vous voilà fagoté !
ËMFÂISSÀJHJÏ \
Fa gota ge. Le fagotage de cette rame cou Le tant.
ËNFANÉLA : lufeeter, emp.iantir.
ENFANGA -, Embourbé , jeté , ou
tombe dans un bourbier. S'enfanga ;
s'embourber, au figuré, s'engager
daus ui.e mauvaise affaire.
ËNFARSA ; Farinei'. Fariner des
anchoix, du poisson , avant de les
frire. S'enfariner le visage , ou se
le barbouiller de farine. — ;»u figuré ,
il est en fariné , ou entiché de quelque nouvelle opinion.
:
ËNFÂRO ; Coiffe ou peau qui couvre la tète des en fans qu'on appelle
né-coiffes. Voy. Crëspino.
ËN'FAT'RASSA , OU ënfairimeln , OU
ëngarnfala ; Eng.ueniiié , couvert
I
E N G
•?.f>7
pieds des prévenus , ou des criminels.
ËNFIALOUZA ; Charger une quenouille de matières à filer.
ËNFINESTRA (.«' ) ; Se mettre à Ist
fenêtre , mettre le nez à la fenêtre.
ËNFIOUCA ( s' ) ; S'animer , prendre feu. S'ënjiouqé ; le feu lui monta
au visage.
ËMFÎOULA; Entonner une liqueur,
bien boire ; siroter , ou boire à
petits coups. Un. tel entonne bien *
ce qui a plus d'un sens , lorsqu'on
parle d'un chantre.
ËNFÎOULA ; Duper , tromper.
* ENFLE ; Enflé. Voy. Ëflë.
ËNFUJSCA ; Ravir , enlever. Ce
terme paraît être corrompu de la b.
lat. injiscare, in fheum rédigera ;
confisquer , mettre dans le fisc, ou
le trésor.
ENFOLEZFR. V.
1. Ensorceler ;
(fascinaré. ) & no-sënadi Galntienci
c/nal vot ënfole.zicl Calâtes insen-
sés , qui vous a ensorcelé-, r
ËNFOUNIL , ënfourd'o ; Un entonnoir, en iat. infundibidnw.
ËJNFOURCA. Voy Énressa.
* ENFOURNA ; Mettre le pain au
four ; au figuré , manger avec avidité , se gorger.
ENFUMA ( s' ) ; Se mettre en colère.
ËNFUROUNA , ou ënjurnuni : Transporté de fureur ; furibond. S'ënfurouna; s'enflammer de colère. Ce
terme ne s'entend quelquefois que
d'une simple vivacité.
ËNCABIA ; Encager, mettre en
cage des oiseaux.
ENGACHÂ ; Voir , regarder dedans, eu lat. iiijpicere,
ËNGÂCHA, ou gâcha, v. I. Guet.
de haillons, emmitouflé de chiffons.
ËNFECI ; Infecter i empuantir. —
Infecté d'une maladie contagieuse ,
pestiféré. Aqèlo carnbro ëi ënfecido ;
cette chambre est infectée , il y a
du danger de l'habiter.
ESFERA ; E-uclouer un cheval. —
L'enlacer , lui mettre /«i enfêriot,
( Voy. ce mot. )
ËNFÉBIA ; Treillisser une fenêOutra âisso ëslablëm që lug aquèl
tre , la garnir d'un treillis de fer që en Alest vënran për istar, siâau
maillé, d'un treillis de bois, ou de franc é dëslîou.rë dë lot demanda , é
fil de fer.
dë tota déslrëcha publica , o privada^
ËNFÊRÎOS ; Entraves : fers qu'on
që ën gâchas , ni ën cavalcada» non
met aux pieds des chevaux qu'où siâou tënguls dë far M premier an.
laisse paître dans un pré , sans au- Cost. d'Al.
tre attache. — Fers qu'on met aux [ ËIÎ&ACHAR. Y. h Faire le gneï.
I.
34
�458
EHOI
C'est de gâcha que dérivent, agacha , ëngacha , rëgacha.
1
ËNGALAFATA fs J , ou s ëngargala ;
Étouffer, ou étrangler, pour avoir
avalé une arête , ou quelque autre
chose qui s'est arrêté au gosier ;
ne fut-ce qu'une goutte de liquide
qui entre dans la trachée-artère,
elle empêche la respiration. Voy.
Engavacha.
ËNGALIÎÎA (Í'); S'acharner avec
fureur.
ËNGATJ ,
ënjhëns. v. 1. Fraude.
'Ses mal ënjhëns ; sans fraude. Ab
éngan ; par surprise, en ital. inganno.
ËNGANA ;
Tromper. S'ëngana ;
se tromper à sou préjudice , faire
un partage inégal dont on est la
dupe. Êngana ; mal partagé, dupé
dans un partage où l'on a la plus
petite part. S'ës pa èngana ; il a le
coup-d'œil bon, il ne s'est pas oublié , il ne s'est pas mal partagé ,
dit-on de quelqu'un qui, servant à
table d'un mets délicat, le partage
de façon que sa part n'est pas inférieure à celle des autres : ce qui
n'est pas une louange pour un partage de cette espèce , où il est beau
de s'oublier, eu s'occupant plus des
autres que de soi-même.
Vous ënganës pa ; prenez garde
de vous léser, ou de vous oublier
dans le partage. Që partis e s'èngâno , dit le proverbe , ri a pa bono
sëmmdno ; qui choisit et prend le
pire, est maudit de l'Evangile. —
Un tdou nous a èngana ; un tel
nous a affamé , dit-on de quelqu'un
qui aura mangé pour quatre au détriment des autres convives.
On dit à peu près dans ce dernier
sens , èngana un ëjan ; frauder, ou
tromper un enfant, en lui donnant
peu de lait et lui en donnant de
mauvais ; ce qui est tromper ses
besoins, comme il arrive aux. enfans dont les nourrices , devenues
enceintes, continuent à allaiter leur
nourrisson.
E N G
, o ënganâirê, v. i*
Séducteur , hypocrite.
ËîfGÂivo. Tromperie, supercherie*
ËWGÂNO ;
Patte-d'oie à feuille
charnue : espèce d'arbrisseau du
bord de la mer.
ËWGASTOUSSÂ ; Engouer, boucher
le passage du gosier.
ËXGÀOÛBO ; Terre à foulon, pierre
à ôter les taches, argile à dégraisser : terre grasse dont les dégraisseurs se servent pour ôter les taches.
ËNGÂOUCHILIA ; Enjoué Ëngâouchiliadûro ; enjouement, dérivé de
gâouch, et du lat, gaudium ; joie.
ËKGÂOUTA ;
Mettre un fusil e»
ËIS'GAÏJADOR
joue.
ENGÀOUZËNTS. V. I. Réjoui. Ëngdouzënts dël ësgardamën del con—
selh ; ( gaudentes à conspectu con-
silii. )
ËNGÂOUZTLIA ; Rendre gai, mettra
en belle humeur.
ËNGÀOUZIR.
V. 1. Ëngâouzets vos
që li voslri noms so ëscriouts éls celsz
C gauâele quia nomina vestra script»
sunt in cœlis. ) Ëgdouzets vos à mi ;
( congratulamini mihi. )
ËNGARBÊIRA; Dresser un gerbier,
entasser les gerbes, les mettre suc
le tas.
ÈSGARGASSA ( s' ) ; Se gorger, se
remplir de viande jusqu'à s'engouer.
ËNGARLAMDA ; Orné d'une guirlande , environné de quelque chose.
ËNGARNA ;
Couper du fruit par
tranches et le faire sécher pour
l'hiver ; peler des prunes pour le
même dessein.
ËNGAROUMA ,
ëngarata ; Éculé.
Soulier éculé, où dont les quartier»
sont affaissés par derrière. Les enfans sont sujets à éculer leurs souliers; et non, acculer, quiestpousser
dans un coin où l'on ne peut plus
reculer.
ËÎJGARRA ; Blesser au visage. —
Couper , ou blesser le jarret ; offenser un muscle, un tendon, dérivé de gdro et de garou.
ËN&AVAÇÎIA Ci' ) i S'engouer , o«
,
�È N G
se
remplir trop la bouche. S'étrangler avec quelque chose qu'on a
avalé, telle qu'une arête de poisson.
Un bon remède qui réussit dans
cet accident, est de souffler dans
le nez du patient, en lui faisant
fermer en même temps la bouche,
pour exciter l'éternument qui chasse
en dehors l'arête : ce qui l'excite
encore mieux, est du thym pris en
poudre pour ceux qui seraient accoutumés au tabac.
ËjfGAVACHA la clâou din la sardlio ; mêler une serrure.
ËNGAVELA, ou ëngabela ; Ja veler,
lier des javelles de blé, ou de sarmens.
ËHGHENTA; Parfumé, pommadé.
ËNGHËS ; Les aines, en lat. inguina.
ËNGLAJHIAMEN. Voy. Ënglazi.
ËNGLASDA ; Abattre, ou gauler
des glands. — Assommer , ou écarbouiller.
K.NGi.ANTÎvi; Eglantine : fleur de
l'églantier, ou rosier sauvage. Voy.
Agalancië'.
ËNGLÂZI, ou ëglat : Frayeur ,
épouvante.
ËHGLAZIA, OU ëglëjha ; Effrayer.
*— Effrayé , éperdu. — Englazia ;
étourdir.
ËNGLOUTA, ou ënclouta et englouti;
Bossuer , bosseler. Un chaudron
bossué. dérivé de clot ; fosse, trou.
ËJXGLOUTADÛRO; Bosse faite à quelque ustensile de cuivre, d'étain ,
d'argent, etc. L'ënglouladûro , ou
plutôt Vëncloutadâro , désigne directement une cavité , ou un enfoncement causé par un coup, d'où
résulte une bosse dans la partie opposée de l'ustensile bosselé. Ënclouta,
dérivé de clot ; enfoncé , creusé ,
rendu concave.
ËNGLOUTIDOU. Voy. Ëngoulidou.
ËHGÔISSA. V. 1. Dure nécessité ,
iétat malheureux. — Désespoir.
ËHGOÛISSA (S') ; S'engouer à force
de manger.
ËNGOULI; Engloutir, engouffrer,
entonner^ sabler, avaler goulû-
ment.
E Pi G
ËA-GOÛLIDOÛ ;
a'ff§
Uii gouffre. —
Tourbillon d'eau qui forme un entonnoir renversé, où l'air, l'eau et
ce qui surnage s'engouffre. Une
cataracte. — Un avaloir, st. fam. ,
ou large gosier.
ÊNGOURGA ; Submerger : on le dit
d'un moulin. Il est submergé par
trop d'eau, ou lorsqu'elle sur mon te
la roue qui porte les aubes, ou les
alluchons.
Un moulin s'engorge, plutôt qu'il
n'est submergé , par le sable qui
s'élève et s'entasse au-dessous. Bëzdou êngourga ; canal ensablé, OU™
bouché par un ensablement.
ÊNGOURGA ;
Engouffrer. — Se
noyer. — Faire un pâté d'encre.
ËNGOÛRJHË ; Pâté d'encre.
ËifGOOZiLiA ; Gai, enjoué.
ËNGRAFATA; Empêché, accroché.
ËNGRAFIA; Terme de jeu de billard , collé sous la bande.
ËNGRÂI. On appelle ainsi les cochons et les moutons qu'on engraisse.
Ës coum' un por à l'ëngrdi ; il es*
comme un cochon à l'auge.
ËNGRANA ; Engrener au moulin,
où le premier venu engrène ; c'està-dire , met son blé dans la trémie.
— On dit dans un autre sens , lou
mouli s'ëngrdno , quand il n'y a
nm assez d'eau pour faire tourner
la meule, et que cependant le grain
s'y entasse inutilement : expression
dont on fait plaisamment l'application à table pour demander à boire.
ËNGRANA.
— Ëngranêro. Voy.
Èscoubas, ëscoùbo.
ËNGRANA dë manjhánso ; Farci,
rempli de vermine. S'ëngrana ; s'y
laisser gagner. Lié engrana dë punndizos; ht infecté de punaises qui
s'y sont multipliées par les lentes.
On dit ëngrana , non-seulement de
tous les insectes malfaisans, mais
des plantes nuisibles ou inutiles qui
se multiplient, ou qui fourmillent
dans un champ où elles sont comme
naturalisées. Voy. Coulôumba.
EKGRÂOUFIGKA. Voy, Èngrdouta,
�E N J
E N N
en espefcgr%fii)ar< en b. br. crafînnt.
}'>< GRAOÜJÍOÜXIT. Voy. Afrëjkouli.
ÈNGRÂOBTA, grajîgna, oaèngrdoitjigna. Ën gallois , Ysgrafinio ; égratigner. — Déchirer avec les ongles.
Ë]NGRÀODT/iDO, OU grdoufignàdo ;
Egratignure, une griffade de chat,
un coup de patte ou de griffe; l'érailure d'une épingle.
* ËNGRAVA Í Couvert de gravier.
\i>\. Ensabla.
Ëa'GREPEzi ; Engourdi de froid.~
Qui a i'onriée.
ËKGREPIA '*') ; st. fam. Se mettre
à table, dérivé de grépio, ou gripiu ;
manaeoire.
cons) et inventi f pour ceux del'csprit.
Soit qu'on applique le terme ingénieus aux choses, ou aux personnes,
il marque toujours un rapport à
l'espr i t d'invention. Un -homme peut
avoir inventé une machine ingénieuse , et n'être pas pour cela ënjhincous, s'il n'a pas d'adresse dans
les doigts' pour en faire un modèle
.en bois, en carton, etc.
ËMH'ÎÎÏO. Voy. âizino.
ËKJHIPA ; Plaquer du plâtre avec
une truelle , avec la main-, l'appliquer contre un mur. Au figuré
C ënjhin arias ; on serait tenté de le
plaquer contre un mur , ou de lui
appliquer un soufflet. Vos që t'ettjtiipë? veux-tu que je t'applique
un soufflet ?
h.NJHos. v. I. En bas.
ENJHQUCA ; Mettre sur le juchoir.
S'ënjhouca ; Se percher, se jucher.
ËNJHUÉLIA; Etourdir, étourdi par
l'ivraie , qui , mêlée dans le pain
à une forte dose , porte à la tête.
IjJit&È , ou ënqc. S'érè ènqë vous ;
si j'étais que de vous , ou si j'étais
à votre place , je ferais telle chose.
ËNKIÉ ; Trou de la cannelle , ou
trou du fond d'un muid où l'on
place la cannelle ou la fontaine.
EÎÎ-LÂI ; Eu delà. Eazës-vous enliîi ; recalez, rangez-vous en delà.
D'dici ën Idi; entre-ci-là.
ËNLIAMA ; Empaqueter.
ENLÎASSA, ou ënlianna ; Accoupler le menu linge; et non euliasser,
qui n'est pas fiançais, même pour
les papiers , qu'on u'eniiasse pas ,
mais qu'on met en liasse.
EIYLUGRA ; Pocher les yeux, dérivé
de lugrë.
ËNLtrzt ;
Eclairer. — Illuminer.
— Enduire. Voy. Aliza.
Ï&SMALJHIHA. Voy. Emmaligat.
EWHAZIÇA ; Couper le nez. —Ënchifrener.
ËNNÉ&RAT ; Vêtu de noir.
ËNXEGRÉZI; Noirci, sali de noir.
Lou ten s'ènhëgrëzis ; le temps se
brouille , ou devient sombre.
27a
.
ESGRIMA ;
a escrimer.
, ou ënfrougna ; Ilefrogné , qui fait une mine grise.
ËIVGROIJVELA ; Entasser des noix.
ËKGRUMELA ; Mettre en peloton.
ËNGRUKA ; Egrener des
grappes
de raisin , une épi de blé. Engruna
ûuo boûto ; dépecer une futaille ,
Cn démonter les différentes pièces.
Boûto ëngrunàdo ; futaille dépecée,
ou en botte. —Engruna dêpaters;
défiler les grains d'un chapelet. Chapëlës éngrunas ; chapelets défilés.
ËKGRUHA ; Briser , mettre en pièces , ou en cannelle. — Engruna dë
cos ; brisé, moulu de coups ; assommer , rouer de coups. — Engruna ;
publier , divulguer.
ËMGULIA j Enfiler une aiguille.
ÊNGUZA Í
Enjôler. Engusdirë ;
enjôleur.
ËSIKS ; En dedans': bien avant,
bien profond.
.
ËNIOLAR. V. Î. Violer un asile.
ÊNJHÂOURI ; Effaroucher, épouvanter. — Éperdu , effrayé.
ËSJHIMÉRA (.«'); Rechigner , faire
quelque chose en rechignant et de
mauvaise grâce. — Agir par caprice.
ËNJHTSA. Voy. Azrnga.
ËMJHIÎSCOÛS ; Adroit, plein d'adresse : et non ingénieux , qui est
impropre. On est adroit po^r les
ouvrages qui dépendent de la main,
(à quoi ou applique le ternie ënjhin- \
ËSTGROLGKA
�ENR
v. I. (Tcedere, pigritare. ) No te ënoiaras venir entre à
nos; (non pegriteris ventre ad nos.)
ÊNORIGOLARSË ; S'enorgueillir. "
ENPRÊNRE. Avian ëmpres ; ( conspiraverant) ; ils avaient convenu
entre eux.
. E N OI. AI.-M \M.IR.V , (Quemadmodum. )
ËN-QUAN-MAIORMËN
;
( Quanto
magis. )
ËNNÊOUZA ; Neigeux, couvert de
neige, blanc de neige.
ËNNËVOULI ;
Nébuleux, sombre.
On le dit du temps.
ENRABIA ; Esii'agé ,
endêvé. Ce
dernier est populaire.
ËNRACA. Dë vi ënraca ; Du vin
âpre , qui a un goût de rafle , pour
avoir trop fermenté avec le marc.
ËNRACA : Bouché,
obstrué : on
le dit de la cannelle d'un cuvier
de vendange , d'où le vin ne peut
couler, faute d'avoir mis un hitre
en dedans. Voy. Ramo-conil.
*ËNRAJHA ; Enrager.
ËNRAMELA ; Couvrir de feuilles
ou de fleurs.
ËNRÂOÎJKEZF. ; Enroué , qui
a la
voix rauque. S'ënrâoukézi; s'enrouer.
ËNRÀOUMASSA ,
ou griola ; Enrhumé. Ou dit à un enfant qui n'ôte
pas sou ciiapeau: As pôou d'énrdoumassa tous pëzouls ? est-ce que tu
es teigneux ?
ËNRÂOUZELA ; Paré de roses. —
Entourer, envelopper.
ËXVRE; Ën arrière; et non, errière.
ËNREDEZI ; Devenu rotdede froid,
de sécheresse. S'èndèrèzi; se roidir.
pr. rède, rèdir.
* ËNRK&A; Planter
en raies ou
sillons.
EMRÍfe.ÌDO, OU iioUCQ. Voy. sëliou.
ËN RÊIRÉ. V. 1. Autrefois, jadis,
lat. olim.
ËNRÉHA ; Piquer les boçufs avec
la pointe du soc. pr. bœuf devant
une voyelle, et beu devant une consonne. Il en est de même d'üeuf et
semblables. Voy. Nùou.
ËNOIARSE.
ENS
2
t
7
; Engourdi, manchot.
A lou bras ënrëliat , qan cal fa la
cambddo ; il a le bras engourdi ,
lorsqu'il s'agit de suivre sa tâche ,
ou son andain. Voy. Ourdrë.
ËNREMETER. V. 1. S'entremettre.
ËNRESSA lou Jë ; Mettre le foin eu
menions.
ENRESTA , ënrëssa , OU ënfourca
dë cëbos, d'aliës ; Corder , ou tresser avec de la paille, ties ognons ,
des têtes d'aulx. — Enrësla; enlacer.
ËNRÉVIRONAR. V. 1. ( ci/cuire.)
Enrëvironava castels enaviro; (circuibat castellà in circuilu. )
ËNROUNZA ; Pris , arrêté , embarrassé dans des ronces. S'énrou/iza i
s'emoarrasser daus des ronces, On
dit eu patois flamand , aroncé.
^ ËN-SA-BAL , £ dissabal ; Ça-bas.
En-sa-moun ; ça-iiaut,
* ENSABLA ; Recouvert de sable.
Les prairies et les terres auprès des
rivières sont exposées à être submergées : une crue moyenne qui
humecte un pré et y laisse une couche de limon, les bonifie ; mais
souvent, dans les pays de montagnes , un torrent emporte le meilleur fonds , ou le recouvre de sable
et de gravier ; de là le dicton des
paysans cevenuois. Lou Gardon ës
un bon é un mic.han vëzi.
ËNSACA ; et en v. 1. ëssacar: Ensacher : mettre dans un sac. ~ Èn faca ;
entasser , en secouant le sac , pour
[u il tienne davantage. Il faut, dit—
>n, faire de l'exercice après dîner
pour abattre les morceaux, për en~
•aca lou dina.
ËNSACA
; Engoncé. Il est tout
jugoncé. Il a la taille engoncée, ou.
entassée. Cet habit vous enfonce
trop , vous ënsdco.
ËNSACADOÙÏRO; Garot de meunier,
pour ensacher la farine en la foulant
dans le sac.
ËNSACADÔRO ;
Le refoulement.
Lorsqu'on fait tomber de haut le
grain dans une mine , le refoulement e.n augmente le poids d'eu-;
ËNRËLTAT
�Ë N T
usitées par les paysans sont la greffe
en fente , don cougnë; celle en
écusson , l'ëmpldslrë , qui servent
pour les divers arbres fruitiers ;
et la greffe en flûte , doit siblë,
employée en grand pour les mûriers ,leschâtaigniers, etc. V. Ëntë.
ËHTA ; Environ , ou vers quelque lieu.
ËNTACON. Voy. Ënticon.
ËNTÂINA ; Faire endêver. — Èntdihat; mutin, emporté, endèvé.
ËNTAL; Jusque-là.
ËNTALËNTA ; Désireux.
ËNTANCHA , coûila, alanti ; Dépêcher. S'ëntancha ; se dépêcher.
Ëntanclwn ; avançons l'ouvrage.
ËNTÀNCHOS ;
Des mouillettes ;
et non , apprêtes, qui vieillit ;
tranches de pain longues et étroites
gnava amorosamën el poblë ëntro al avec lesquelles on mange un œuf à la
ëndëma. ; ( docebat populum diligen- coque : faire des mouillettes.
ËNTAN-NICAN ; De près ni de
ter usque in craslinum. )
loin , en aucune façon.
ËNSENHORIR ; Rendre maître et
ËNTÂOULAT ; Assis à table.
seigneur.
ËNTAVÊLA , ou alavela ; Mis en
ËNSËN ; Ensemble ,
de compagnie. Vënghèn toutës ënsën ; nous pile. — Empiler.
* ËNTË ; Scion de bois propre à
vînmes de compagnie.
ËNSËNGAT ;
Confiture sèche greffer en fente , ou en couronne.
Voy. Mëno , ënta , issarta.
d'orange.
ËNTEC ; Humeur peccante , mat
ËNSÊRIO ; Envie. Ènsërioux ; enintérieur. Voy. Ëndëc.
vieux.
ËNTËCAT. Voy. Ëndëca.
ËJVSÎDLË ; Une ensuble: cylindre ,
ËNTËLA ; Ourdir la chaîne d'une
ou rouleau autour duquel on roule
pièce de toile.
la chaîne d'une étoffe.
ËNTEMENA ; Entamer. — Blesser.
ËNSOUCOMËN ; Le mouton d'une
Ce fruit est entamé. Ce cheval est
cloche.
blessé, il a une écorchure. ai las
ËNSOURDA, OU assourda ; Assourdir , rompre les oreilles à force de mans toutes ëniëmënâdos ; j'ai les
mains toutes déchirées, si c'est
crier.
par accident , comme pour avoir
ËNSOUVËNË ( s' ); On dit, se souvenir , s'il y a peu de temps ; et se manié des ronces : j'ai les mains
ressouvenir, si c'est un temps fort toutes gercées , ou crevassées, si
éloigné. Je vous ferai souvenir ; c'est par le froid , ou par des engelures, di la gorjho ënlëmënddo ;
et non, ensouvenir.
j'ai le palais tout écorché.
ËNSUCA. Voy. Assuca.
ËNTËNDU ;
Chose concertée ,
ËNT. V. 1. Mais bien plutôt ; et
collusion
secrète.
Aco s un ëntëndu;
en v. fr. ains.
c'est fait à la maiu, c'est un jeu
* ËrfTA ; Greffer. Les jardiniers
languedociens pratiquent les diffé- concerté entre eux.
neutes manières de greiïer j les plus ■ ËNXENDÛDO. y. 1. Interprété»
iji,
ENT
viron une livre : il l'augmente de
trois si l'on secoue la mesure. Avis
pour les revendeurs. Cette hauteur
est réglée dans les greniers à sel.
ËNSÂI; Vers ici. Fazés-vous ënsâi ; Approchez.
ËNSALÂDO ; Salade. Garni la salada. On dit en fr. assaisonner; et
non , garnir la salade.
ËNSANNOÛZI , ou ënsanna ; Ensanglanter. - Sanglant, taché de sang.
ËNSÂOUMADA ; Charger la vendange. Faire les charges.
ËNSÂOUMADÂIRË ;
Chargeur de
vendange. Voy. Grudâirë.
ËNSÂRIOS , ou ënsàrgos ; Paniers
de jonc accouplés.
ÈNSËGNADOR ,
ou ënsëgnâirë dë
la lais. v. 1. Docteur de la loi.
ËNSÊGNAR. V. 1. Aseigner. Ënsë-
�E N T
. I. But , fin qu'on
Se propose. Për venir à lor intenta ;
pour venir à leurs fins.
ËNTËRÂDO ; Convoi funèbre. —
Enterrement , ou inhumation. Le
convoi passera en telle rue. L'enterrement se fera au cimetière.
Inhumer est du st. soutenu. Il n'y
avait que six prêtres au convoi. On
prie les parens et amis d'assister
au convoi et enterrement. Le terme
obsèques comprend l'enterrement,
le convoi et le service qui a précédé l'enterrement.
ËNTËRÂIRË ;
Un fossoyeur. Ce
terme n'est français que pour désigner celui qui fait des fosses ,
ou des fossés ; et c'est parler improprement, d'appeler de ce nom
le journalier qni travaille ou qui
laboure la terre à la maille, ou la
marre , ou dis s ado.
ËNTËRÎGO , ou intrigo ; L'agacement des dents , perte d'appétit, ai
Vëntërîgo ; j'ai les dents agacées. On
dit au figuré de quelqu'un qui a
bon appétit, n'a pa l'ëniërigo ; il n'a
pas les dents agacées.
ËNTÎLÏOS ; Lentilles.
ENTINA ; Encuver le linge, ou
la lessive dans un envier.
ËSTISDA ; Parer , ajuster.
ENT! N.MOU.N A ; Préparer , disposer. Mettre des muids sur le chantier. Mettre du bois en pile.
ËNTIPOÛNA ;
Empiffrer , faire
manger , ou boire excessivement.
ËNTOUCON , ëndacon ; Quelque
part. Je vais quelque part ; et non ,
en quelque part.
ËNTOUPINA ; Mettre au pot. S'ëntoupina ; s'enfermer , se clore
comme dans un pot. — Se dorloter.
ËNÏOURTOUBILIA ; Tortillé , entrelacé.
ËKTRABA , ou entrava ; Entrepris,
embarrassé. On le dit aussi des bancroches , ou bancales , c'est-à-dire ,
de ceux qui ont les jambes , ou les
pieds tortus : on appelle ces derBïers , des pieds-bot.
.ËNTÊNTA.
T
E N T
ËNTRABILIA.
a73
Voy. Ëntravaca.
ËNTRABOOLIA ; Dévider un éche*veau. — Embrouiller.
ËNTRAFËGAT ; Intrigué , embarrassé.
ËNTRÂIGO. n. pr. qu'on rend en.
fr. par eutrague. en lat. inter am~
nés. en v. 1. tramës - aigos ; entre»,
deux rivières et au7dessus de l'endroit où elles se joignent : ce qui
n'est pas ce qu'on entend par confluent , ou conflan , qui désigne la»
jonction de deux rivières ; et non r
la position d'un lieu entre deux rivières , exprimée par , ëntrdigos. ■
ËNTRÂOULA ( s' ) ; S'enfuir.
ËJVTRÂOUZI;Ouïr imparfaitement,
à peine , à demi , entr'ouïr.
ENTRAVA ; Mettre des entraves ,
du lat. trabs.
ËNTRAVACA , ou ëntrabilia
vno
clâou ; Égarer une clef. - L'engager , l'embarrasser dans une serrure. — S'ëntravaca las edmbos ;
s'empêtrer, s'entraver les pieds. Lou*
chipai s'ës ëntravaca din soun cabës~
trë ; le cheval s'est enchevêtré. Sarrilio ëntravacddo ; serrure mêlée.
L'ëntravaca ; la mêler.
ËNTRAVACADÙRO ; Enchevêtrure»
Ce cheval est boiteux d'une enchevêtrure ; du lat. trabs.
ENTRAVESSA ; Mis en travers. Au
figuré., capricieux, esprit de travers , esprit rebours. S'ëntravëssa ;
agir par caprice, par esprit de
contradiction. Es ëniravëssa coumuno bdro dë porto ; il est capricieux comme une mule.
ËNTRAVÈSSADLIRO ;
Caprice ,
humeur.
ENTRE. Pourta ëntrë brassés ; porter à bras. Ëntrë avë dina ; d'abord
après le dîner , ou dès avoir dîné.
Èntrë_ q'ajhét ja ; dès qu'il eut
fait. Ëntrë që ; dès que , en v. fr.
très que.
ËNTRËÏSTC ; La fraise d'un porc ,
ou de quelque autre animal.
ËNTRËBOÛU ; Troubler l'eau. On
dirait qu'elle ne sait pas l'eau trou-
�a74
E N T
bler , ou ënlrëbouli l'âigo. Il ne
met du viu que pour rougir l'eau ,
që për ënlrëbouli l'âigo.
ElN TRËC AMBl BLE. V. 1. Mutuel.
Jials ënirëcarnbidblë caritat ; ayez
une mutuelle charité.
ENTRE CAP É COL ; La nuque.
ENTRÉ CUJHAC ; Téméraire, présomptueux, en v. fr. outre cuidé.
ENTRE-CULI ;
Cueillir avant la
saison.
ENTRË-DODRMI ; Sommeiller.
ËNTRË-DOLS ; En balance. Soui
ênlrë-dous ; je suis incertain , en
doute , en balance du parti que je
prendrai. On dit aussi d'une taille
moyenne, ou raisonnable , ës ënlrëdous.
Lorsqu'on prend dans ce sens le
terme , raisonnable, il faut le joindre au mot taille , pour ne pas dire
comme dans un certain inventaire :
Item , trois cochons , un grand ,
un petit et un troisième , raisonnable ; ' il fallait dire , de taille
moyenne.
ENTREFÊGOS ; Pommes de terre.
ÉNTRËFIEL
,
CëncartOS,
OU
Cën-
E N T
ËKTRËFOÛIRÂIRE
Un
intrigant,
un
,
ëntrajëgat ;
entremetteur
s'insinue et se fourre partout.
las cdmbos âou cel ; Lever les jambes en l'air.
IINTRELUZI ; Luire faiblement ,
ou à demi , luire à travers.
ËNTREMÀOU. n. pr. Synonyme
d'ëntrâigo , dit par corruption du
lat. inter amnes ; entre deux ri-
qui
ËNTRËGA
vières.
; En attendant. — TanEriiremên (je h ses ; tandis
que vous avez la main à la pâte,
st. fain. ou que vous êtes sur la
place , ou eu train de. . . .
ËNTREMIÉCH ; L'entre-deux.
ËNTREMIÉJHO ;
Une trémie de
moulin , de bluteau , de colombier :
vaisseau de bois en pyramide tron-
L'KTRËJIËN
dis
que.
quée.
; Entrefaites.
; Tresser , corder du
chanvre, natter les cheveux. Plus
un cordon a de tords , plus il a de
forée : mais il perd à proportion
de sa flexibilité. Les ter mes ënirëna.
et l'espgl. Irina , désignent le nombre de trois qui est celui de la plupart des cordes , ou des cordons.
ENTRËPÂOUZA ; Mettre en entrepôt , poser eu attendant ; et non ,
entreposer.
ËNTRÉ-QË ; Dès que , ou d'abord
ËNTRËMIÉJHOS
ENTRENA
pélios , terme de tripière ; Le millet,
le livre : troisième ventricule des
animaux ruminans. Il est rempli
de feuillets et de petits mamelons
que les tripières enlèvent en les ratissant. Le livre reçoit les alimens
du ventricule supérieur , appelé le après.
ËNTRËSSÊGNOS ; Marques , indibonnet, et les envoie à la cailces , preuves , titres , enseignes.
lette.
ËNTRE-SÊGNOS ( las ) ; La cein* ENTRËFIOL ; Le trèfle des prés ;
ture d'Orion : constellation compotrifoliitm pratense.
ÈNÏRËFÔIRË
, ou ëntrëfoujha ; sée de trois étoiles c!e ia première
Serfouir, ou béquiiler , ou serfou- grandeur , les seules que le vulgaire
ter la terre : y faire un léger la- distingue, tlles sont placées en
bour avec la serfouette. Un dit ligne droite et à des dislances égales. Ëntre-sëgnos , est le même
aussi , mouver la terre d'un pot de
fleurs ; la remuer avec une bûchette que, les trois signes; du Iat. signum ,qui se prend quelquefois pour ,
pour la rendre plus meuble.
étoile.
ËNTRËFOÈIRA ( s' ) ; S'ingérer ,
ENTRÉ-TAN , ou ënlrëmën ; CeVcntremettre, s'intriguer partout
pendant.
mal à propos, se mêler de beauiijvTRËTËxËNCios : Entretien, concoup de choses où l'on n'a que
versation. - NoiÙTÌtúre et logement.
faire ; et non , qu'à faire.
�r: ii f
. ËÛTRËviJHË , ou doubovi ; Là
Viorne à langé feuille , la vigne
blanche : plante sarmenteuse des
haies.
ËNTRËVÎJHË ; L'herbe aux gueux,
ou la vidrné à feuille étroite ; clëmatis vitalba, L'. ; cette dernière, qui
ést une espèce de la précédente ,
est d'un goût piquant et caustique.
On frotte les irotil secs dés Cevennés, appelés peraldous , avec la
décoction dés feuilles de cette plante
et avec les fouillés fc'les-niènies ;
ce qui donne à ces fromages Un
goût dé poivre plus oii moins piquant. Voy. Pèráld'óus',
Les mendians qui courent le
mondé i gans le plus soüvéut sans
mœurs , et à qui cette profession
plaît sur toute autre , appliquent les
feuilles pilées de cette plante sur
quelque partie charnue de ieur corps,
et y produisent par cé moyen des
plaies qui leur valent , tiit-oii ^ l'e
revenu d'une métairie.
On fait manger de cette viorne
Sèche aux chevaux dégoûtes , pour
lés mettre en appétit.
ÈNTRËZÂUSÏOS ,
teritíe dé boucherie f Le diaphragme des bœufs
et autres bêtes de boucherie : cloison menibranéusé <Jui sépare la
poitrine d'avëc le bas-ventre. Ce
terme viendrait-il du lat. a'rmus ;
épaules ; en sotte que ënlrezdrnios,
signifiât, entré lés épaules , qui est
à peu près la situation du diaphragme '!
Mais ce mot ne signifie-t-il pas
plutôt, entre les âmes, ou au milieu de l'âme ; le diaphragme
étant placé entre les parties les plus
essentielles à la vie. i' Voy: drmo.
Dans le hoquet ; lé diaphragme
reçoit les secousses du mouvement
ConvuUif de l'estomac , et lés eouimunique au poumon. Les blessures
au diaphragme sont mortelles.
LiNTKioA ; Agacer les dents; Èhírígo. Voy. Ëntêrîgol
«NTRINCA ; Mettre en train; Ëo'ù
t:
fw ïs ëntrinca ; le feu est en train
de brûler.
j
ËNTRO. v. 1. Jusque. Entro ën là
fi. ; jusqu'à la fin. — A l'infini, ën~
tro al cel ; jusqu'au ciel. Entro qS
ùi ës nomnat ; ( donec hodlè cogno~
minalur ) ; pendant qué dure ca
temps , que l'Écriture appelle , aujourd'hui.
ËNTRU-CORA, o qora. v. 1. Jusqu'à quand , ( quò usque. )
ËNÏROUCA ; Enfiler , enibroéher:
ËNTROUNI ;
Obscurcir. J.ë cd
s'ëntrou/ns ; L· ciel s'obscurcit.
ËMTUTA ; Enfermé dans une ta'
nière. — Voy. Cabi.
KN-ÚNÒS ; Ën repos, sans remuer.
ËiXV AjiEziR. v. 1. Saisir. Envanéùdà las avia pafar. La peur les
avait saisies, du lat. mvadçre,
ËNY ARAIRA ; Empester , empoisonner. Pu q'envardiro ; il put commë line charogne, dérivé de mrdirë^
ou l'eilebore blanc.
Ou fait périr en quelques hedreá
les nioucues d'un appartement, en
leur présentant sur une assiette
platte une petite quantité de miel
délayé avec de la décoction de vardirë, dont on a chez les épiciers
de quoi empoisonner, pour deux
liards , des milliers de mouches.
ËNYASÏA. v. 1. Envahir.
EN \ ËJHOS ; Envie. Ènvéjh'osd àhà\
des épreintes : maladie du fondement qui fait venir d*inutiles envies d'aller à là selle ; et non , à
selle. On dit, les épreintes, dé là.
dýsséntérie , celle du mal d'enfant:
Les envies sont aussi dés marques due lés enfans portent quelquefois eu naissant, et de petites1
peaux à la naissance des ongles.
ENVERINA, V. 1. Envenimé ; irrité:
dérivé dé vëri.
ËNVËRNISSA. Oii dit vèrnîssèr ;
pour la faïence et les autres vérnis dé ëette espèce, qui sont là
vitrification d'uàe chaux métallique^
ou une couche de verre appliquée
sur Uu corps. Ou dit vernir ìpòttr
�276
EÛU
les vernis qui sont une composition
tenante d'une gomme , d'une résine
dissoute. Le potier de terre , le
faïaucier vernissent la poterie, et
le vernisseur vernit une tabatière ,
un carrosse , etc.
ËNVELA ; Entrepris , ou résolu
légèrement.
ENVELA ; Déjeté , cambré , tourmenté ; se dit d'mie pièce de bois.
ENVIA, V. 1. Zèle.
* ËNYINADOUIRO ; La gourde , ou
calebasse à coque dure, à fruit
renflé , dont les nageurs se servent
pour se soutenir sur l'eau en attachant un de ces fruits sous chaque
aisselle. Celles qui sont étranglées
par le milieu s'appellent gourdes de
pèlerin. Voy. Bouteille On prépare également , et on tient du vin
dans les gourdes rondes sans col,
appelées calebasses , comme le fruit
du calebassier , auquel elles ressemblent. Voy. Congoûrlo.
ËNVINASSA ; Taché de vin.
ENVIROULA; Mouler, entortiller.
EN vis , énvisc , besc, êmbesc ; La
glu, qu'on fait avec des baies de
i^ui , et plus communément avec
la seconde écorce des jeunes tiges
du houx , long-temps macérées
dans l'eau, en lat. viscurn.
ENVISC A , 'éfnbiicá ; Faire des
gluaus, ou engluer de petits bâtons.
Cet oiseau s'est englué.
Eou , ou eu , ou j/ieu. v. 1. Moi ,
ou je. — Lui. Eu, ou éou jkou ;
moi , Jean.
EOÙFO ; Ukie'ble ; plante. V'. lïgou.
ËOUNAS ; Grande et large plante
de lierre qui couvre tout un mur ,
ou toute la tige d'un arbre ; il ne tire
point de sue des corps sur lesquels
il s'applique, et ne fait à cet égard
aucun tort aus. arbres : et à l'égard
des vieux murs, il est plus propre à
les soutenir qu'à causer leur ruine.
Le lierre était consacré à Bacchus,
à cause, dit-on, de l'usage où l'on
était de faire de son beis de» tasses
où l'on faisait boire les hydropiques
E V A
et ceux qui étaient sujets à la gravelle, comme un moyen de les guérir,,
ou de les préserver de ces maladies.
EOUNO , Vèoitrto ; eûro, ou lédro ;
Lierre, ou feuille de lierre. Cette
feuille, appliquée sur les cautères,
sert à les entretenir par sa fraîcheur,
qu'elle conserve long-temps sans se
flétrir.
Les baies de lierre que les grives mangent sont purgatives, et
communiquent cette vertu aux
excrémens de ces oiseaux, qu'on
recueille sur une tranche de pain ,
tandis qu'on les cuit à la' broche.
La résine qui sort de ses tiges est
résolutive.
ËOUZË , ëhë , éouë ; L'yeuse, et
plus communément le chêne-vert ;
quercus ilex, L. ; arbre qui donne
un excellent bois de chauffage, et
dont les menuisiers font l'ailût de
leurs varlopes. C'est avec l'écorce
des chêneaux , ou jeunes chênesverts , qu'on fait le tan pour tanner
les cuirs. Les pourceaux nourris de
ses , glands ont la chair ferme et
de bon gofit. Une bonne glandée
est une récolte précieuse pour certains pays.
On trouve en Espagne une espèce
de chêne-vert dont les gland* sont
bons à manger : c'est sans doute
l'espèce dont se nourrissaient les
hommes de l'âge d'or , où l'on
faisait, dit-on , si bonne chère ,
sans le moindre apprêt. Le gland
de ce pays-ci est d'ailleurs pour
l'homme un aliment détestable.
ÊoçziÊiRO, ou ëhiéiro ; Une chênaie , ou bois de chêne-vert.
EOCZÎNO ; Gland de chêne-vert.
Car d'ëouzino ; chair ferme de pourceau nourri de ce gland.
LPÂTO ; L'épacte : terme de calendrier. Faites sonner le c d'épactei
qui est la différence de l'année commune lunaire à l'année commune
solaire. Cette différence est de onzG
jours : ainsi , puisque nous avons
celte année 1776 neuf d'épacte „
�Ë R B
E R B
%jn
aiîTUS en aurons vingt l'aimée pro- 1
*ERBO dë las dëns. Voy. ëndourChaîne. Qan tcnën d'èpdto ? com- midoûifo.
bien avons-nous d'épacte ?
ERBO dë l'ënrëliadArn ; L'herbe à
, ou âirë ; air. A près un èr ;
à l'humidité de l'air, à un
air frais , à un vent coulis; et non,
il a pris un air.
ER ; Ressemblance. L'i dòno d'èr ;
il lui ressemble.
ËRAL. U. pr. b. lat. Eralchts ;
Hérault.
ËRBEIHA ; Sarcler. — Mettre au
foiirivige, ou au vert. — Herboriser.
''Jstfáírros, ou mèmido ; Fines herbes pour le potage , pour la salade.
ERBO dël'abélio. Voy. Erbo d'dou
tnêou.
* ERBO das agacis. V. Barbajhôou.
* ERBO de las alouëtos ; La íiíipendulc , spirea.Jilipendula , L.
ERBO apëgdnto. Voy. Panaldlio.
ERBO bat Ado : Le -flomis : plante
à fleur labiée, dont les feuilles sont
le plus souvent couvertes de duvet.
Phiomis hcrbnvertti , L.
* ERBO dë las bërûgos-. L'héliotrope, heliotropium europeum , L.
*ËRBO das canaris ; Le mouron,
anagallis arvensis, L.
*ËRBO de las cardounilios; Le séneçon , senecio vulgaris , £.
*ÈRBOdêsanto Cléro; L'éclairé ou
lachélidoine, ckelidoniunii'ulgari1 L.
ERBO d'dou hûr ;
L'ambroisie :
espèce de patte-d'oie aromatique
tjui croît le long des rivières.
ERBO de las cin' côstos; Le plantain à feuille étroite, plantàgo minoi\
L- : plante vulnéraire, résolutive.
On l'emploie pour le crachement de
sang, les pertes immodérées des
hémorroïdes , des mois , ou menstrues, etc. Voy. Planlajlië.
ERBO ddourddo , ou d douradëlo ;
Le cétérac ; espèce de capillaire qui
Tient à l'ombre sur les vieux murs ;
sa feuille est crénelée sur les bords :
elle est recommandée pour les maux
de poitrine. Son nom lat. asplenium,
indique qu'on la croyait bonne pour
ËR
il a été
la ratei
éternuer, achillea ptarmira , L.
ERBO dé Vè'AfëRafhê ; L'herbe an
charpentier , ou la mille-feuille ,
achillea îhillêjolixm , L : excellent
vulnéraire astringent et bon résolutif , dont nous avons éprouvé
les admirables effets. Sa décoction
est recommandée pour les plaies
intérieures : pour en faire usage
sur Celles qui sont extérieures , il
faut en écraser les feuilles avant de
les appliquer comme un cataplasme
en pâte ; et c'est ce qu'on doit
faire de toutes les plantes qui ont
peu de suc, et qu'on applique au
même usage.
ERBO d'estan ; La girandole , ou
le lustre d'eau, en lat. chara ou hara :
plante aquatique des eaux dormantes,
qui sent la marée ; elle est rude au
toucher, et par là propre à écurer
la vaisselle.
*ÊRBO dq Sênt-Èstiêinê; La circée
blanche , circ'èa alba , LERBO de Vas fêbrës ; La petite centaurée des prés à fleur pourpre , centaurea centauroïdes, L. On ne connaissait point en Europe de. meilleur
fébrifuge avant l'introduction du
quinquina : on le donnait seulement
à plus forte dose que cette écorce
d'un arbuste du Pérou.
La petite centaurée, qui n'a rien
de commun avec la grande, tire
comme elle son nom du centaure
Chiron , célèbre médecin des temps
héroïques, et maître d'Esculape.
ÊWÎO d'dou féjhë ; L'hépatique de
fontaine : espèce de likën, qiu n'est
qu'une lame verte diífércmmcnt découpée et appliquée sur un corps
humide , où elle tient, par plusieurs
filets qui sortent de toute sa partie
inférieure. On croit l'hépattqiie bonne contre les maladies du foie, du
lat. hepar.
*
Les likens , ou lichens, sont des
plantes qui n'ont ni tige r ni brau-
�E R B
}1B
piiés , ni feuilles , et qui sont presque toutes dépourvues de racines :
.elles ont, la plupart , la propriété
singulière de reprendre vie, lorsqu'après avoir été long-temps desséchées , on les humecte de nouveau.
Tel est sur-tout le nos toc , qui
pst une lame gélatineuse, lorsqu'elle
est en vie , toujours différemment
goudronnée et bosselée , et qui occupe, alors dix fois plus de place
que lorsqu'elle est sèche. Ccttelame
jest simplement posée à terre, sans
y tenir par aucune sorte de radicule
ni d'application intime , comme [es
pejrelles : elle meurt et elle reprend
Vie plusieurs fois dans l'année ,
comme les likens ordinaires , selon
que le temps est sec, ou qu'il devient
pluvieux. Le noitoc est moins plante , pour ainsi dire, que les iikens,
tjui le sont déjà eux-mêmes fort peu5 ERBO dè la gravêlo; Turquette;
herniaria glabra, L. On l'employait
autrefois dans îesmaladies dés voies
urjnaii.es.
ÉRBO-grtpo ; La plante grèpe, ou
laitue de lièvre : espèce d'/neracium,
pu herbe à l'épervier, qui entre dans
les'salades d'hiver.
ERBO d'hiver ;
Un
herbage.
Acheter , faire clore un herbage.
* ERBO de sen-Jhian , ou trëscalan
jhaourié, voyez ce mot; hypericum
millepertuis , L. Plante balsamique
détersive, vulnéraire, très-bonne
dans la phthisip pulmonaire, excellent contrevers. Les anciens lui attribuaient bien d'autres vertus, puisqu'ils la nommaient fuga dernonum.
' ERBO d'dou Idghi. Voy. Mùrtro.
ËRBO dë ta lôco ; Espèce de morel'e , appelée douce-amère, vigne
de Judée , solarium dulcamara , £■ :
plante sarmenteuseà fleur violette et
à baies rouges. Sa tige , souveraine
pour purifier le sang , entre dans
les tisanes pour les nialadies vénériennes.
Lamorelle des boutiques à baies
poires est un adoucissant résolutif.
ERE
On emploie ses feuilles pour les
plaies c'uancreuses.
ERBO nièdicinalo. On appelle simples, les plantés médicinales.
* ERBO d'don meou, ou dé l'abélio ;
Le caille-lait à fleurs jaunes ; ga~
lium ïuteum , L.
t ERBO dé las niéiros ; lïerbe aux
puces; plantàgo psylliwn , L.
ERBO dë Îipsto-Ddmo ^ ou la perlic. "Vov. Panât dlio.
On donne le même nom de yosto-Ddrna à une verge d'pr : plants
annuelle, gluante et fort aromatique.
* ERBO de la ralo ; La scolopendre ; asplenium scolapendrium , L.
Er.BO dë San Roc : C'est un aster
paluslris flore globoso, qu'on a cru.
bonne contre les maladies pestilentielles , pour lesquelles on a recours
à l'intercession du Saint de ce nom.
ERBQ dë la roumpëdûro ; Le sceau
de Salomon: sa racine est employée
connue résolutif pour dissiper les
inilanimations des yeux et les ecchypioses , c'est-à-dire, le sang caillé,
ou extrayasé sous la peau par une
contusion.
ERBO d'dou siejhë ; L'herbe du
siège , ou la grande scrophulaire
aquatique, dont les feuilles sont
un bon vulnéraire qu'on emploie
pour nettoyer les ulcères , et pour
résoudre les tumeurs scrophuleuses ; elle tire son nom du siège de
Troie, où les guerriers eu faisaient,
dit-on , usage pour leurs blessures.
Scro^hularia canina , L.
ERBO ddou lai. Voy. Lè'ngo-câno.
Cynoglossum vulgare, L.
ERÇO dë las tdoupos. Voy. Ëndpurmidoûira.
* ERBO dë las têtjnos; Herbe aux
mamelles ; lapsana, commnnis, L.
ÉROO ddou trpn ; voy. Barbajhôou
?
qui , selon quelques imbéciles ,
prés.erve du tonnerreERE
ou ftérë. y, I. Héritier. Los
?
ères ; les héritiers , et en termes, dç
pratique, les hoirs.
ËRÈJHÉ. y. 1. Hérétique.
�E S B
E S G
279
vétusté et par "une longue humidité
du temps, en b. br. bolsenreim ;
ËRGNO ; Inquiétude , chagrin ,
crevasser.
iBniiui.
ËSBOUZOUNADÙRO ; L'éhoulcment ,
ERMË , pa erm, Voy. Armqs , du qui est la chute delà chose éboulée.
grec , e'rémos ; désert.
On enlève l'éboulis , et on en craint
ERSIOUS , ou ergnous. y. 1. ChaPéboulement.
grin. Ernioûso; chagrine. Ergnous
ËSBOUTRIGA. Voy. Espmitriga.
est bien près du f'r. hargneux.
ËS3ROUTA ; Rompre les branches
ÈRSËS. Voy. Êsscs.
d'un arbre.
ËRÙGO , ou canîlio ; Une chenille:
*r ESBURDA ; Vider un poisson ,
insecte qui passe par les états d'œuf, une volaille.
de ver, de chrysalide et de papillon.
ËscA , ëscat, ou ëscach ; Une
Ce n'est que dans ce dernier qu'il partie , terme de commerce. On dit
a toute sa perfection d'insecte , et une partie de soie , de feuille de
qu'il peut travailler à la multiplica- mûrier , c'est-à-dire , une quantité
tion de sou espèce. Partis coumo las plus ou moins considérable ; et non,
ërûgos ; il est misérable comme une un parti. — Ëscach ; un reste.
chenille, du lat. erodere ; ronger.
ESCABARTA ;
Çhasser loin. —ËSBALÂOUZI, abaldouzi) onèmblë- Perdre , égarer. Ai escabarta mono,
ma ; Surpris, étourdi, étonné, ravi, coutel; j'ai égaré mon couteau. Saun.
émerveillé, tombé des nues. Fou- lach s'ës ëspabarta ; elle a perdu
ghérë tout ësbaliîouzi ; je tombai des son lajt.
nues, en espgl. embelezddo.
ESCABARTA ; Avorté. Cabra ëscaËSEERLA ; Ecorner, ébrécher. On bartqdo ; chèvre avortée.
jécorne une pièce de bois, la carne
Ë.SCABASSA ; Étêter un arbre ; et
d'une pierre de taille, un ouvrage non , le receper. On étête un arbre,
de plâtre , etc. , lorsqu'on en fait en coupant au-dessus de sa tige les
partir une écaille , u" éclat, un frag- branches qui formaient sa tête. On.
ment. On ébrèche les bords d'un recèpe un 'tailljs, en le coupant rez
plat, d'une assiette ; ou égueule de la souche destinée à être recepée;
jm broc , une cruche, lorsqu'on soit que cette souche soit basse ,
fa casse Je bec, QU le goulot.
comme le sont celles de nos taillis
ËSBOUDE N A; Crever d'embonpoint,
de châtaigniers , sojt qu'elle soit
.crever dans sa peau.
iiaute , comme celle des saules qui
ËSBOULDRA ; "Se crevasser , se
apportent des perches.
vider , comme il arrive à une
ESCABASSA, est dit par corruption
pomme fondante , qu'on met cuire ■l'ëscahëssq ; décapiter, en spgl,
a la braise.
cabèca ; tête.
•
ESBOLLIENTA. Voy. Ëser douma.
EscABiiSTRA. 'Voy. Dëscabëslra.
ESBOÜJÚSSA (*') ; Se houspiller.
ËSCABOUR; Sombre, obscur. Jhour
Nos eliats se sont houspjiiés ; së. soi, i'scaboiir ; le déclin dir jour. Li' sërërt
ësboitrassa ; ils ont laissé du poil h
jhnur ëscabour ; nous arriverons,
la querelle. Esbnurassa est propre - à la brune, à l'entrée de la nuit;
ment , arracher la bourre, foire ou plutôt sur le déclin du jour.
sauter le poil.
ESCABOÜRNI (sì) ; S'obscurcir. Lou
ÉsBouzpuîiA,«>n&o«i/rarn;Ebouler, fliour cpumënso à s'ëscahouriii ; lç
crouler ; les berges des riyjères que jour commence à tomber, à devenic
L'eau a soucheyées ? " ou sapées , sombre Voy. Bèrriï.
s'éboulent d'elles-mêmes. Les maiËSCACHOU ,
diminutif d'ëscack ;
Sons bâties de torchis, erputent par . Petite partie, éi un ëscachou dé Idno^
ËRËTAT. ."v. 1. Héritage.
ËRIÉ. Voy. Moundnirê.
�28o
E S C
j'ai une jolie petite partie de laine.
ËSCAFAKMKI. ; Désordre, accident.
ESCAFIT ; Étroit, étranglé.
ESCAFODIRA ; Cacher avec soin.
ESCAGANA (/) ;
Grimacer.
S'égosiller.
ESCAGAROL; on êscoiirpnol; Limaçon.
Un limaçon pond environ quatrevingts œufs au fond d'un trou qu'il
a creusé en terre et où il enfonce
la tête à la profondeur d'environ
deux ponces; il pond ses œufs par
une ouverture placée à côté de sa
bouche: chàque limaçon éclos, lorsqu'il est favorisé d'uue saison pluvieuse , végète, ou grossit et élargit
à mesure sa coquille; en sorte que
dans quelques mois il peut acquérir
toute sa croissance, et être en état
de s'accoupler et depondre: on voit
par là que de la ponte d'un seul limaçon il éelora dans l'année,
si tout vient à bien, 6;4oo petits
à la seconde génératiou.
ESCAGASSA ; Surbaissé , écrasé.
Une voûte est surbaissée , lorsqu'elle n'est pas en plein ceintre
et qu'elle s'abaisse , ou s'aplatit
par le milieu. Un bâtiment est
écrasé quand il est trop bas, et
qu'il n'est pas dans les proportions.
ESCAGASSA ;
Presser quelqu'un
fortement.
LSCAGASSA, est quelquefois synonyme d'amouchouna, àtt accroupi ,
et ii ësfougassa , ou apfati. Nas ëscagassa ; nez épaté. On dit aussi,
s'escagassa dé rirë, se pâmer, ou
s'étouffer de rire.
• ËSCÎGHO ; Un ccheveau de fil.
ËscÀi, ou ëscal ; Un reste, une
petite portiott de marchandise. —
Un échantillon, un coupon. Voy.
Éscapouloun.
EscÂi. v. V. Gauche, côté gauche , du grec , scains ; ( sinisler. )
C'est de là que dérive le nom suivant et M n composé.
EscÂl et ëscâi-noun ; Sobriquet :
c'est comme qui dirait nom-gauche
«jHÌa'estpas le droit, ou le vrai nom.
ESC
Le sobriquet renferme quelque
chose d'iiijurieux : autrement c'est
un surnom, un nom de guerre ,
un nom de religion.
Les noms appelés sobriquets .que
se donnaient autrefois entre eux les
habitans des petites villes et des
villages de nos cantons , et qu'où
répète encore aujourd'hui comme
des plaisanteries dont on ne s'offense pas , étaient les suites des
diíìérens et de l'animosité que les
guéries du temps féodal avaient
fait naître , et qui excitaient les
habitans de deux villages voisins
l'un contre l'autre.
C'est de là que sont venus les
sobriquets : Touchi dëBinôbrë. Assucobemi dë San-Roumxn. Plaj-hdir'g
dë San(-André. Crcbo-bachas d'Andûzo. Escorjko-liitejho dë San Jhan.
Tripià a"Aies. Pico-cëzis dë Mialë.
Voho-bibou dë Sant-Ambrièi. Sàouloronkë dë Sdouvë. Brounzidou dë las
Sdlos. Cigalë dë Sant - [potdîtë.
Touca d'dou Sënl-Jisprit. Brandopinto d'dou Coule. Baraban dë SanC/ieli. Targdirë dë Marktëjbol. Esfoûiro-bari d'Aoubcnas. Coujlo-tripo
dë C Arjliënliéiro. Foutralë dë Bëziés.
Bilidirë dë pïlofor. Pico sëcal dë
Slêfbditff. Galinëto dëBagniôou. Tourtdur dë napo dë Ginouia, Trëbaslnirë
dë Luc. Fdou lëmouen d'Aimarguës.
Passërou dë Souméirë. Escorjlio rèssù
dë Pranla. Manjho mëlëltos d'Uzës.
Vëlachod'Aviguoun. Barbo jourcudo
dë la Cardo. Ëspdiëto dë Cavalicun.
Fïragdmt dë Bcovcâirë. Sourcié dë
B yulëno. Las ôros dë Malalavèrno.
Chiho-tbvpkt dë. . . . etc. etc.
i
; Equarrir.
Équerre. ilâtir à faut
équerre. Planta à t'ésedirë ; planter
en échiquier. Planter en quinconce,
ou de façon qu'il y ait un plant au
milieu de quatre autres.
EsciissA ; Donner un sobriquet*.
ËSCAJHÊNSO ; Hasard , rencontre;
ESCAL ; Écaille. — Èscnl, ou vëri%
l'écalc , ou le brou de la noix.
scÂiRA
ËSCÂIRE;
�ESC
ou ësc.alabra ; Gravir
sur un rocher, montera une échelle,
escalader un mur. Les chats, gravissent aux arbres. On dit dans le
même sens , s'cscalabca. Et au sens
figuré , se gendarmer.
ËscAjLABr.A ; Étourdi.
ÈSCALABSOUS; Scabreux: et non,
escabreux. Les arbres élancés et de
Iwute tige sur lesquels ou grimpe
iliíìicilement , sont scabreux : il en
est de même d'un rocher trop escarpé, d'une montagne trop rapide ;
dérivé d'c\cálo.
ESCALAMPAOOS ( d') ; De biais.
— En passant.
ESCÂLAS ; Ridelle de charrette.
fiscALl,
Voy.
ËsC.ALÂSSÉS.
ESCALBÀIEAT
Caealas.
; Étourdi , léger ,
évaporé.
ËSCALCI
potage.
la soupo ; Tremper le
ESCALDUFA.
ËSCALÊXCIO
Voy. Escardufa.
; Esquinancie.
ËsCALETO ,
OU
lourtdiou a'ou fi'rê\
E S C
281
calier, la rampe de fer ou la balustrade de bois , ou de pierre, le
parapet de maçonnerie surmonté
d'une tablette , et enfin les marches ; lesquelles prennent le talon
en les descendant, lorsqu'elles sont
moulées.
Le mot rampe se prend aussi
pour une suite de marches entre
deux paliers.
On appelle gradins ; et non ,
grédins, les degrés qui sont sur
les autels , et marches, ceux qui
sont au bas et au-dessous du marche-pied. On dit aussi, les marches
du perron d'un hôtel, ou d'un palais , et les marches du métier de
tisserand , etc.
LsCALiUEKGifA ,
ou êscaluda ;
Éblouir.
La prunelle de l'œil est la partie
du corps dont le tact est le plus délicat et le plus sensible , puisque
ce n'est que sur elle que les rayons
du soleil , ou une grande clarté
fout une impression douloureuse ;
en quoi consiste l'éblouissement ,
qui est suivi d'une image qui subsiste quelque temps et que le sens
intérieur de l'œil voit dans la plus
grande obscurité : c'est pour cela,
que l'Auteur de la Nature a garanti cette partie au moyen des paupières qui, de même que l'iris , ne
laissent entrer que la quantité de
lumière qui ne peut nuire à la prunelle , ou à la pupille.
Il n'en est pas de même des yeux
des différentes espèces de mouches
dont la cornée est une écaille dure
et insensible : aussi n'ont-eHes point
de paupières , et elles n'ont besoin
que de brosser la poussière qui
s'attache à leurs yeux.
EscAi.iiiEi«i3fA. Au figuré, aveugle, endurci aux vérités de la reli-
Du croquet : sorte de gauifre plate
et carrelée.
ESCALEro ; Un squelette d'animal
dont on assemble les os , au moyen
de fil d'archal , dans leur situation
naturelle.
ËSCALÈTO ; Le jeu d'une espèce
de mérelle, où Pou pousse, en sautant à cloche-pied , un palet d'un
échelon à l'autre .tracés surla terre.
EscÁLFûRA ; Echauffer.
ËSCALIÉS : Les marches , les degrés d'un escalier. Ce dernier terme
est toujours au singulier eu fr. {'.cl
escalier est bien obscur ; et non ,
ces escaliers. Je l'ai rencontré sur
l'escalier. Et de plus , on n'appelle
escalier , que celui d'un grand édifice : et l'on dit, le degré, ou la
montée d'une maison bourgeoise.
Le terme degré se prend aussi
pour chaque marche en particulier,
dont le dessus est appelé , le giron:
Es CALLA ; Écaler des noix. Les
et non , la foulée.
pois s'écalent en cuisant.
L'escalier et la montée comprenESCALLA ; Ecailler des poissons.
nent la cage, ou bâtiment de i'es- Ecailler tkw 'huîtres, dont les écailles
�ajis
ESC
sont très-différentes de celles des
poissons.
ËSCÂLO ; Echelle. Ce ferme se
prend quelquefois pour, classe, ordre , ou rang des citoyens classés
dans le registre d'un hôtel- de-ville ,
selon leur condition de nobles , de
bourgeois i de marchands , et d'ar-
tisans.
S C
aurait décrié parmi nous ce noní^
qu'on a appliqué aux filles libertines : mais le peuple n'en sait pas
tant que cela , pour faire de ces
savantes allusions."
EsCAMBARLA -Î ou ëscarlamba f
Ecarquiilé , ou qui tient les jambes
écarqùiliées : posture indécente ,
même aux hommes , pour peu que
la compagnie où ils së trouvent
exige des égards. Ecarquiilé, du.
Më farias tnounta dou ciel san-zëscâlos : vous me feriez monter aux
nues , en me tenant de pareils pro- st. fam.
Ou donne aussi lé nom d'ëscampos.
bàrla j à Ceux qu'on soupçonne de
ËscÂLÔ dë récurâire ; Un rancher , un échelier , ou échelle qui trahir leur parti , ou d'être d'un
parti opposé en faisant semblant
n'a qu'un riiontant traversé de ched'être d'un autre. On entend par
villes qui, débordant de deux côtés
là encore ceux qui, hlduférens sur
d'environ un pied, servent d'échelons à l'usage de ceux qui grim- les religions, île sont, comme on
dit, m chair, ni poisson ; qui
pent sur les arbrés , et à celui des
font semblant, selon l'occasion ^
mineurs qui descendent dans les
puits des mines métalliques:
ESCALOBACOU.
ËSCALOUPËTA
Voy. Ratë.
; Effleurer , friser
én passant, toucher légèrement.
ËscAMAcrioa, terme de tîleiise à
la quenouille ; Le peiguon , ou la
partie grossière des cocons de
graine filés , qu'on en sépare , et
qui déparerait la filoselle ou le fil
qu'on tiré de cés cocons.
ËSCAÎIÂNORË? Une marie-chiffon,
st. b. fille , ou femme eu guenilles.
On le dit aussi d'une vieille femme
décharnée , ou d'un vrai squelette.
ËscAMÂiviiRÊ ; Fille effrontée, bile
garçonnière. Voy. Coulôbrë.
ËSCAMANDRAS , son
péjoratif ;
Une dévergoudée.
L'Escainandre est lë nom d'un
très-petit fleuve qui baignait les
murs dé l'ancienne Troie , et ceHii
que porté aujourd'hui un petit étang
du diocèse de JNismes.
Le premier était, selon la fable ,
un lils de Jupiter, qui fut changé
eh ce fleuve, dans lequel les tiiies
du voisinage allaient se baigner ;
p'ir où l'on couvrait les libertés
qu'elles prenaient avec ce demi-dieu.
Ou pourrait croire que c'est ce qui
d'être tantôt de l'une , tantôt de
l'autre .: comme la chauve - souris
de la fable qui se disait au besoin $
tantôt rat , tantôt oiseau. Ou ferait
aujourd'hui une arulee de ces escam-
barlas.
MoutAlà ëscambarlâdo ; morale
relâchée.
EscAMBARLÊTO (fa ) ; Faire la
jainbette , ou donner du croc-enjambe.
ËsCAMBATA, ou ëscambouta ; Rompre les jambes. — Courir à toutes
jambes.
ËSCÀMBI
; Change , troc.
; Un bancroche £
ËSCAMBIÏOURAA
un bancal.
* ËscuiOuTuft ; Escamoteur. V.
Farfantfiirë.
ESCAMPA ; Jeter ; répandre. Jqël
lun escampo l'oli ; cette lampe fuit f
ou l'huile s'en répand ; et non ,
cette lampe répand. Ou dit de même
d'un tonneau, qu'il fuit, escampo.
Mais pour une tabatière fêlée , oii
percée i, escampo lou taba ; le tabac
s'en répand. A escampa brouqëto
dit-on d'une femme enceinte ; elle
ne compte plus ; et nou , ne se
compte plus: Jiscampa d'aigo ; aíkí
�ESC
ESC
a83
& îa selle ; et non, à seiie. Escampa ; naîe , ou l'étalon. On jauge un muid
du lat. campus et de la particule pour savoir ce qu'il contient , et on
étalonne une mine , pour constater
privative , ês.
par une marque qu'on y imprime ,
ESCAMPA, v. 1. Répandre. Frais
la bostia d'alabasier , ëscampec so- qu'elle est de mesure requise.
L'étalon est une mesure publique.
br ël cap dë lui ; ( fracto alabastro
La jauge est une broche de fer.
effud.il super capul ejus. J
ËSCANDALIA , ou ëscandaliza.
Le
ESCAMPADOÙIRO ;
L'épanchoir
d'un canal.
terme fr. scandaliser signifie être
ËSCAMPADOOIROS ;
Los . oreilles une occasion de chata pour queld'une charrue ; deux hâtons plats qu'un , par une mauvaise action,
attachés à côté du soc qui servent ou quelque mauvais propos ; et se
à écarter la terre à d: oite et à scandaliser est le même que s'ofgauche. Dans les provinces du nord fenser , ou prendre scandale. Mais
du royaume , le versoir , qui sert c'est autre chose pour l'éscandaliza
au même usage , est plus large de languedocien.
beaucoup que les oreilles de nos
ËSCANDALIZA cdoucun ;
Couvrir
charrues , et ne rejette la terre que quelqu'un de confusion , le faire
d'un côté.
rougir. — Le décrier en public. L'di
ËSCAMP'ÂIG-OS ;
Décharge du ëscandaliza davan Diou-z-é ton lou
moiindë ; je lui ai fait honte, je lui
ventre.
ai reproché en public telle chose.
* ÉSCAMPÉTO. Prënë dë poudro
a"ësca-npëlo ; décamper , fuir , diPrononcez scandaliser, scandale,
scandaleux , en faisant siffler l's
minutif d'ëscdmpo.
ËSCAMPILIA; Disperser, éparpilinitiale toute seule , et ne dites
ler, répandre partout. — Dissiper. pas , eseandale, escandaleux , etc.
ËSCANDALIÀIRÈ ; Etalonnent'.
fou lous di ëscampilias ; je les ai
* ËSCANDÂLO ; Le scandale.
fait déloger. Ëscampilia ion Jén ;
éparpiller le fumier.
ËSCANDOU ; Perte.
ESCAMPO ; Fuite , évasion.
ËSCANNAT ; Étouffé,
étranglé.
Esc AN A , ou ëscanna ; Égorger. —
ËSCANNO-CAT ; .La usurier.
Etrangler. — Poignarder un mouËSCANTJ , et en v. 1. ëscanlir , oit
ton selon l'usage des bouchers iscantir ; Éteindre, amortir. Au fijuifs, qui tuent ainsi la viande de guré , ëscanti lou sët ; étaucher ou
boucherie et la volaille, pour qu'ii apaiser la soif. Avés alucat un,
n'y reste pas une goutte de sang , gran fuec qê jliamdi nonn si ëscanqu'il leur est défendu de manger. tira. Histoire de la guerre des AlbiOu dit au figuré , më soûi ëscanna geois.
dë crida ; je me suis égosillé à force
ËscÂOTJDA. Voy. Èscrdouma. —
de crier.■Soûi ëscanna dë së ; j'étran- Dë vi ëscâouda ; du vin poussé ou
gle ,ou je meurs de soif, en vlA.scan- tourné. Celui qu'on a tiré au prinnare , o tagliar la canna de Id temps de dessus la lie est moins
gola : cette canna est la trachée- sujet à tourner. Figos é passégres
artère , ou le conduit de la respira- ësedoudas ; figues et pêches avortion.
tées , ou qui sèchent de bonne
heure avant la maturité , sans que
ËSCANÂOULIT ; Maigre , défait,
fluet.
la chaleur ou la sécheresse y aient
ËSCANDALIA , o aliélar; Jauger
aucune part : ce qui esthien prou vé,
un tonneau. — Etalonner un bois- au moins pour les fign.es , sur-tout
seau, échantillonner, ou ronfér;r celles des iiguiers sauvages.
ËSCÂOUDA la viando ; Faire blanune mesure avec la nu tries uig
'36
i.
�aS4
ESC
chir ia viande dans de l'eau chaude ,
pour la faire revenir et la nettoyer
avant de la mettre bouillir.
* ESCÂOUDON d'dou vi ; La pousse
du vin.
ËSCÂOUFAMËN ; Echauboulure ,
ou petites élevures qui viennent sur
la peau.
ESCÂOUFÊTO ; Réchaud. -- Zèle ,
ardeur, empressement. J/iouga d'ësedoufêlo ; se piquer , s'animer ,
s'échauffer au jeu.
ËSCÂOUFËZI ; Odeur de relent que
prennent certaiues choses pour
avoir été long - temps entassées.
Sentis l'éscdoufeú; cela sent ie relent,
ou l'échauUe.
ËSCÂOUFO-LIÉ , on bufaliêiro ; Une
bassinoire , pour bassiner ou échauffer le lit ; et non chauffe-lit.
ËSCÂOUMA. Yoy. Escrdouma,
EscÂOUMÂSSI. Voy. Calimas.
ESCÀOUSEL. v. L Marche-pied.
rA l'èscdounel dë sous pé[s ; ( ad scahellum pedwn suorùm. )
ÊSCÂOUPRE , ou cizel ; Un ciseau.
- Un fermoir : outils de menuisier.
Le fermoir a deux biseaux ou côtés,
le ciseau n'en a qu'un.
ËSCÂOTJSSEL ; Trou, ou fouille au
pied d'un arbre , pour y mettre du
fumier ; c'est un déchaussement.
ËSCÂOUSSELA ; Déchausser le pied
d'un arbre.
ËSCÂOUTA , ou ëscâoutouna ; Pelotonner du fil, le mettre en peloton.
EscÂOUTO, ou ëscâgno; Un écheveau.
ËSCÂOUTOU , cabudel, ou grumel.
Voy. Candel. Amoulouna coum'un
ëscdoulou ; accroupi, mis en peloton.
ESCAPA ; Réchapper d'une maladie, d'un accident. — Lous doubrieos an ëscapa ; les abricots ont
noué. — Coucon m ëscapo ; je suis
pressé d'un certain besoin , que j'ai
peine à retenir.
ËSCAPADOU ; Échappatoire , défaite , subterfuge.
ËSCAPITA ; Décoler, trancher la
tête, décapiter.
ESC
ÊSCAPOTTLA ; Ébaucher, dégrossir*
un ouvrage à la cognée ; et non ,
ie dégrosser. — Escapouta ; hacher ,
trancher,couper. C'est de scapoula^
pris dans ce dernier sens, que dé"
rive le terme suivant.
EsCAPOULOt'N ; Un coupon : petifi
reste d'une pièce d'étoffe.
"ESCARABAT , ou ëscaravach ; Ua
escarbot, ou un scarabée.
Les philosophes de l'antiquité
avaient une grande considération
pour les scarabées ; leurs Ouvrages
sont remplis d'erreurs sur leur origine , leurs habitudes et leurs qualités. On les sculptait au bas des
statues des héros, comme un symbole de leur vigueur ; les Égyptiens
gravaient leur image sous la langue
du bœuf Apis ; ou les trouve dans
leurs hiéroglyphes, et dans les cabinets des antiquaires. On en voit
de diverses matières, en relief, sur
des pierres gravées, et sur des médailles.
Les anciens naturalistes désignaient sous ce nom tous les Coléoptères; les modernes ne le donnent
qu'à un seul genre de cet ordre :
ainsi le cerf-volant, le capricorne,
le rhinocéros, le meunier , le hanneton , la cantbaride , le pilhdairc ,
la jardinière, la bête à Dieu, le
sauteur , le charançon , le scarabée
d'eau , etc., appartiennent aujourd'hui à des genres différons d'une
même famille très-nombreuse dont
le caractère est d'avoir deux ailes
membraneuses repliées et cachées
sous des étuis dits élytres.
EsCARAWLI , OU ëscarabido ; L«
chervi : plante, ou racine potagère.
ËSCARABILIA ;
Un escarbiilard ,
Acad. : homme gai , réjoui , de
bonne humeur. Ëscarabilia coum'un,
ra de gragné ; éveillé comme une
potée de souris. Dans la précédente
édition du Dictionnaire de l'Acad.
«n écrivait escarbiiiat.
Escarbiilard est un des termes
qui ont passe depuis peu du langue-
�E S C
ESC
a85
Societi au français. Ce terme a trop carré long qui porte sur chacun de
de ressemblance avec notre ësca- ses deux montans un rang de bârabilia , pour que certains de nos tons, saillans d'environ deux pieds :
compatriotes eussent hasardé de c'est sur ces bâtons que posent les
l'employer. Nos languedociens font clayons au nombre de sept à huit,
des fautes de français , ou pour lorsque le porte-clayon est debout,
trop se délier de leur langage , ou, ou qu'il est incliné et appuyé conce qui est le plus ordinaire, pour tre un mur.
De s'en pas défier assez.
ËSCARAS
est dit par corruption
ËSCARABILIA ( s' ). Fdou. s'ëscarad'éscalas , augmentatif d'ëscdlo.
bilia, dit-on à un malade , et suriiscARAssou ; r roulage sec de
tout à un convalescent ; il faut caillebottcs , propre aux Cevennes ;
s'égayer, s'évertuer , tâchfer de se il est eu pelote , d'un goût piquant :
ravoir. Coumënso à s'ëscarabilia , ou le râpe sur le potage.
dit-on d'un jeune homme timide ;
ËSCARBOUTA lou jioc ;
Elargir le
il commence à se déniaiser , à pren- feu pour y donner de Pair et le
dre un air dégagé, des manières faire mieux brûler : fourgonner
aisées, à secouer la timidité. — la braise.1
yêiras coumo Vëscarabiliardi ; tu
ËSCARCAGNA ,
ou ëscarlambica ;
verras comme je te retaperai , ou Écarquiilcr les jambes.
comme je te relèverai du péché de
ËSCARCALIA {»') ; Se crever , se
paresse.
crevasser.
ËSCARABÎSSË , ou jhdmbrë ; Une
ËSCARCAS , ou
ëscarcalas ; Gros
écrevisse , de bonnes éerevisses ; et gluant crachat.
et non, bons éerevisses.
ËSCARCHÔFO ;
Pomme, ou tête
La croûte qui tient lieu d'os à d'artichaut.
ce poisson crustacé est en dehors :
ËSCARDASSA ; Carder : au figuré,
le dedans est tout chair : ce qui est étriller quelqu'un, en ital. scardasle rebours des autres animaux ter- sarp,.
restres , aériens et aquatiques. Il se
ËSCARDUFA , OU ëscaldufa ; Bradépouille régulièrement chaque an- sillé , grillé légèrement sur la
née , non-seulement de cette croûte braise. Navet brasdlet ; faire bra^
extérieure , mais de son estomac ; siller une pomme.
et le premier usage qu'il fait de
ËSCARDUSSA ;
Éveillé , gentil ,
l'estomac nouveau , dit M. de Réau- propre. Maure ëscardussa ; joli mimur, est de digérer l'ancien.
nois , physionomie fine , agréable.
Les pattes et les pinces des éereËSCARIÉ ; Gaucher. Étrange ,
visses se déboitent et se détachent difficile, en ital. eschierdo.
fort aisément, comme il arrive aux
Le moyen de rendre droitier un
autres animaux de cette classe , enfant gaucher par naissance , c'est
mais elles se régénèrent de même. de lui lier le bras gauche jusqu'à
C'est la raison de l'inégalité qu'on ce qu'il ait pris l'habitude de se
remarque dans les pattes et les pin- servir du bras droit.
tes de la même écrevisse.
* ËSCARÏLIOS ; Le
jasmin jaune.
ÈSCARÂDO ;* Un escadron , une
ËSCARIOT ; Traître , inhumain.
troupe. On dit en proverbe : Për
ËSCARLA ; Bois fendu.
*na tro për ëscarddos, lous ëstourËSCARLAMBA. Voy. Ëscambarla.
nels sou dégraissas.
ËSCARLMPA ; Faire un faux pas ,
ËSCARAGOL. Voy. Ëscagarol.
un écart, glisser. Voy. Limpa.
ESCARAS ; Un porte-clayon : meuËSCARLIMPÂDO ,
OU Cal l iupudo ;
de magua guérie ; châssis en Faux pas, écart > bronchade. Ce
�2R6
mot
E S C
ESC
rable , l'égra inuire plus légère;
l'une eti'autre consistent dans une
qui sont synonymes , savoir : du
fi aurais , écart , ou escar ; et du excoriation ; il n'y en a point dans
roman , limpado , qui ont le même l'éraflure : elie est causée par un
violent boitement de la peau sur
§ens. Voy. Macdri.
un corps rude au toucher. Un cataLSCARMEMA ; battre, étriller.
plasme fait avec du persil et du
ËSCARMÂISSB (fa ), ou /« escarni;
Mettre quelqu'un en peine, lui met- sucr e pilés , apaise et guérit pressur-le champ les éraflures ,
tre la puce à l'oreille. On t'ait ëscar- que
iutissë, lorsque , pour se divertir s'il est promptemeut appliqué.
ESCARPA. Yoy. Gruda.
de l'inquiétude momentanée de
ËSCARPENA ; Egratigner , déch'quelqu'un , et pour le rendre plus
rer. — S'escarpena , ou s'èsearpina ;
avisé, l'on cache et l'on diffère de
se prendre aux cheveux.
lui donner ce qu'il avait , par sou
ËSCARPI
; Ravir , enlever. —
imprudence , perdu ou égaré , ou
Déchirer, mettre en pièces.
mai placé.
ËSCARPI ;
De la charpie pour
jiscARiYi ;
Averti , attrapé ,
échaudé , battu de l'oiseau. Es es- faire des plumasseaux.
ËSCARPI ; Charpir de la
laine ,
carni ; il y a été pris une fois , il
n'y reviendra plus , il ne fera plus des cocons , de vieux linge , etc.
Yoy. Èspézi.
la même faute, en ital. ëscarnecido ;
ËSCARPII.IA ; Eparpiller.
trompé, en v. fr. écharnir. en lat.
ESCARPINS ; Chaussons de peau
d en de re ; se moquer.
qu'on '.met dans les sabots pour n'eu
ËSCABHI ; Imiter. — Contrefaire.
être pas blessé.
Y'oy. Ëmbdongna.
ËSCARPINA , ou ëscnpëna ; DéchiËSCARNIMEN ; Imitation du geste,
de la voix , pour tournée un absent rer , écbeveler , se tirer les cheveux les uns les autres. — Courir
eu r idicule : ce qui est le but de
cette imitation peu charitable", qui légèrement sur la pointe des pieds.
ËSCÀRPO; La carpe: poisson o'eiu
fait, rire les spectateurs et redouter
douce. Ou connaît le mâle à sa laite,
le '<t!ent de l'acteur.
ou la liqueur qui féconde le frai de
IscARàiR. v. 1. Se moquer. A-zëscarnir ; (ad illudendnm. ) Ëscar- la femelle dans la saison où les
n.nis ; ( deridentes. J. — Escarnir. poissons frayent. ,
ËSCARTÂIRA ; Ecarteler, ou tirer
v. I. blasphémer.
à quatre quartiers.
ËSCARÔLO ; L'cscarole
: endive ,
h'sCAS. Tout ëscas ; à peine, tout
ou chicorée à
large feuille, en
à l'heure. Sor tout ëscas ; il ne fait
espgl. escarola.
que de sortir. Tout ëscas pôdë àouzi;
*!','SCARÓI.O; V. Lachùgosdouvdjho.
à peine puis-je entendre, en v. fr.
ËSCAROUGNA ,
Ou éscardougna ;
Egtatigner , écorcher la peau, ef- écfiars. eu ital. scarso ; manqua.it.
ËSCASSOMEN ,
OU ëscassopeno ; A
fleurer simplement la surpeau ,
peine.—Tant
soit
peu. eu v. fr.
l'érafler. S'es éscardougna loùto ta
echarciicuient. en ital. scarsaminfe;
man ; il s'est déchir é toute la main .
mesquinement. Që ëscassanién sëon se les déchire en maniant des
ronces , des épines. — Escarounia ; mëna , ëscassamën méissonara ; qui
écroùter, ôter la croûte d'une galè ; sème peu, recueille peu.
ESCASSOS ; Des éehasses.
dérivé de cor, et de la particule priËSCATA ; Ecailler du poisson.
vative , es ; ou bien du lat. excorio.
ËscÀro; Écaille de poisson.—s
ËscAKOCGîiÀro ; Eeorchure , éraLa
crasse de la le le.
flure. L'écorcliure est plus cousidéest
compose'
de
deux
autres
�ESC
fis CA VA ; É vider , échancrer ;
terme de ta illeur et de couturière.
Ou évide le collet d'un manteau, le
devant d'un tablier, d'une jupe.
ËSCAVADÙRO: Écbancrure.
ËSCAVÉL; Dévidoir à main. Voy.
Dëbandirë.
ËSCAZÊÎÎSO ; Hasard, rencontre,
événement.
ËSCHALAMCA (s') ; Se précipiter.
ESCHALOM ; Précipice.
KSCHÍRPOS , ou ësrhircos ; Détour,
ou sentier pratiqué dans les pays
montueux, pour éviter, sur-tout eu
hiver, le passage d'un ruisseau débordé, le gué d'une rivière dans
les crues d'eau, ou enfin un mauvais pas , lorsque l'ancien chemin
a été rompu par des ravines ou
des éboulemeus.
Les sentiers ordinaires dans les
mêmes pays accourcissent dans une
descente, en coupant à travers les
détours que fait la grande route :
au lieu que les eschirpos sont le plus
souvent des détours qui allongent le
chemin des gens de pied. D'où dérive cet étrange nom ? d'où dérivent
tant d'autres :' Le temps l'apprendra
peut-être un jour.
ËSCHIRPE. Voy. Talio-cêbo.
ËSCLABISSA ; Assommer de
coups.
ESCLAFA ; Éeacher, écaché, foulé.
—- Epaté. JNez épaté. — Êsclafa.
Voy. Èslàcha.
ESCLAFI ;
Désemplir. Lâcher la
bonde d'un étang. Hausser la vanne
à l'eau d'un moulin. Au figuré ,
ëscl,:fi la parâoulo ; articuler, prononcer distinctement. Ou a tout ëse
clafi; il a tout découvert, tout dégoisé. — S'ësclajï dë rirë ; faire de»
éclats de rire.
ESCLAFI est formé declajï, dérive
de clav, ou cl'aou ; clef, et de la
particule privative , ës.
ËsCLAFlDOU , OU ësclatidov ; Un
épanchoir, une haie, ou l'ouverture
par où l'on fait écouler l'eau d'un
biez de moulin. L'épauchair. est
ESC
aS7
bouché par une vanne qu'on hausse
et qu'on abat. — Ësdafidou. Voyez
Couloubrino.
ËSCLÂIRÂDO. Voy. Êsclarcido.
ËSCLÂIRE ; Clarté.
* ESCLANDRE; Esclandre, insulte
faite publiquement.
ËSCLÀOUS. v. I. Traces; (vestigia.)
Escldous dë la Jë ; (vestigia Jidei) ;
les traces de la foi.
ESCLATA ; Fendre du bois, le
dépecer en quartiers, le faire aller
en éclats.
Esclapa uno fùslo ;
équarrir une poutre. Bas ësclapa ;
bois de quartier , bois refendu , par
opposition à , bois eu rondins. Esclxpa la tévlo ; fendre la tête. Esclapa ; briser.
ËSCLAPÂIRÉ ; Fendeur de bois,
en b. lat. asclend.
ËSCLAPÊTO , OU gniroulëto ; La
petite-vérole volante : celle dont
les pustules, ou boutons sont rares
et ne viennent point à la fois : en
sorte que les premiers éclos sont
secs, lorsqu'il en paraît de nouveaux.
Cette maladie qui n'attaque guère
que les eufans , est beaucoup moins
dangereuse que la petite-vérole ordinaire , avec laquelle on pourrait
la confondre.
ËSCLÂPO ; Grand quartier de bois.
— Copeau. — Eclat de moellon
brut. Au figuré , uno bel'ësclnpo dë
Jilio ; un beau brin de fille. Un por
dë beVëscldpo ; un pourceau de belle
taille , ou d'une forme à devenir
gros et grand.
ESCLARC-DO , ou escldirddo ; Une
cla i iè.re ; espace dans un bois dégar.ii d'arbres : lieu de rendez-vous
ordinaire du gibier.
ËS^.LATA ; Se gercer , se crevasser. Le froid fait gercer les mains
des journaliers qui travaillent à la
terre.
ESCLÂTOS ; Gerçures , crevasses ,
que le froid produit aux mains et
aux lieds des journaliers , et dont
{ le remède est. du suif de ebau»
�s88
E S 8
ESC
délie fondu. Le vent gerce les lèvres eu les desséchant. La fièvre
y produit le même effet. Mëdëci dë
las ë.scldlos ; médecin d'eau douce.
EsCLAVÂBLK. Voy. Clavdblê.
ËSCLAVÂIRÂDO. v. 1. Chauve, ou
rasé.
ËSCLIKSA ; Rejaillir.
ËSCLIQET. Voy. Ësclafidou.
ËSCLO ; Sabot. Èsclos à la bëzagâdo ; sabots parés , ou à la besaiguë. Barkëtos das ësclos ; talons des
sabots. A sous ësclos d'un pé'n âoutrë ; il a méchaussé ses sabots. La
socque des récolets est plus commode que les sabots ; ceux de hêtre
et d'aune durent plus que ceux de
pin et de sapin.
On appelle aussi sabot, la corne
des pieds d'un cheval, et un certain
jouet d'enfant qu'on fait pirouetter
en le fouettant avec une lanière de
cuir.
ËSCLOUPË ; Petit sabot. — La faséole : espèce de haricot qui a la
forme d'un sabot.
ËSCLOÛPÉJHA ; Paire du bruit avec
ses sabots , ou saboter. Marcher
durement et pesamment avec des
sabots. Les scieurs de long sabotent
plus fortement que les autres.
KSCLOUPIÉ ; Un sabotier : l'ouvrier qui fait les sabots. — Celui
qui les porte , le marchand qui
en trafique.
Le premier dégrossit d'abord à
la cognée le tronçon de bois vert
coupé de mesure : il le fixe ensuite
avec des coins sur l'encoche de son
établi : cela fait, il commence à
creuser le trou du pied avec la tarière, il l'élargit et le creuse avec
la cuiller : il pare enfin et finit
le dedans avec la rouanne , dont le
bout courbé est tranchant des deux
côtés ; et il achève le dehors ,
déjà ébauché, avec la hachette et
le couteau à parer.
ËSCLUSSI ;
Une éclipse totale ,
partiale, annulaire , centrale. L'anndda dë l'ësclûssi j l'année de la
grande éclipse , ou de l'éclipsé totale de 1706.
Elle ne fut totale que pour nos
>rovinces méridionales : elle arriva
e la mai à huit heures du matin ,
et fut totale pendant plus de quatre
minutes, selon l'observation de la
Société royale des sciences , qui
date son établissement de cette
époque.
On n'avait point vu depuis environ trois cents ans dans la proviuce,
d'éclipsé de cette espèce : les ténèbres furent tout à coup si profondes,
qu'on ne pouvait se reconnaître les
uns les autres ; les oiseaux de nuit
y furent trompés et sortirent de
leurs trous ; ceux de jour, de leur
côté , gagnèrent leurs retraites , et
les poules entre autres leur juchoir.
Le peuple dans les villes et les
journaliers dans les champs quittaient leur travail, faisaient des exclamations , se croyaient à la fin
du monde, et donnaient les plus
grandes marques d'épouvante et
de consternation , jusqu'au moment
où le premier rayon vif de soleil
qui vint à paraître , rameua le jour
et dissipa les alarmes.
Ésco, ou sinso ; L'agaric combustible , l'amadou : espèce de champignon ligneux qui a la forme d'un
sabot de cheval. Il croît à la montagne de l'Esperou sur les vieux
hêtres qui commencent à pourrir.
On le prépare par différentes lessises pour en faire l'amadou.
On le fait avec la partie supérieure de ce champignon : elle est
spongieuse et susceptible d'une
grande extension. On la réduit en
de larges lambeaux, en la battant,
en l'assouplissant. Un de ses usages le plus important est d'arrêter
le sang des plus gros vaisseaux
sanguins dans les amputations chirurgicales ; et on l'arrête bien plus
efficacement par la simple application de l'amadou qu'avec des tourniquets. Il se forme dans quelque»
f
�t SC
ESC
iùímites i à l'orifice des vaisseaux
tronqués , un caillot qui en étanche
le sang.
On dit, de bon amadou , au masculin , quoique les crieurs des rues
de Paris disent, de la bonne amadou, en espgl. jesca.
I ÈSCOBOLEKS. v. 1. Balayures. Ëm
fati coma ëscabolers d'aquest mon ;
nous sommes devenus comme les
balayures que le monde rejette.
ËSCÔIRË ;
Cuire , ou faire une
douleur cuisante.
ËSCÔIRË ; S'écorcher. Les enfans
qui ont beaucoup d'embonpoint
sont sujets à s'écorcher dans les
plis de leurs membres , pendant
qu'ils sont au maillot. On dessèche
ces écorchures avec de la vermoulure de bois, qui est une poussière
très-fine et un absorbant qu'il ne
faut employer qu'avec prudence,
pour ne pas arrêter trop tôt un
écoulement , quelquefois salutaire,
de l'humeur de ces parties.
ËSCÔISSÊHDRÉ.
v. 1. Déchirer.
Êscôissendëns lor gonelas ; déchirant leurs robes. Maior prëvêirë ëscôissenduda la vestimenta ; ( summus
sacerdos scisso veslimenlo suo. )
ËSCOLÂSSO.
n. pr. Scolastique.
Ste. Scolastique, sœur de St. Benoît.
ËSCOLORIT. V. I. (
ESCOMERGAT.
v.
pallidus. )
Abominable.
Voy. Escumergat.^
ËSCOMOGUT. v. 1. Emu,épouvanté.
ËSCOMÔOÛRË.
v. 1. Emouvoir,
réveiller. Escoméc ; ( excitavit. )
Li Iusiu ëscomogkero ; les juifs soulevèrent.
ESCOPIR, V. 1. Cracher. Ëscopec
1.
el senhor ëls ulhs d'un cec ê demandée li si vëzia lunha rë ; ( expuens
Jésus in occulos cœci interrogavit
si quid videret, ) Co agkes , dilas
atjtiestas cdousas , ëscopit ë léra , é
së.fec hrac dë saliva é ons los ulhs
dél cec ; après avoir dit cela , il
cracha à terre, et ayant fait de la
boue avec sa salive , il l'appliqua
s«r les yeux, de l'aveugle.
ESCORËGDT.
v.
I.
Encouru. -
a&9
COJÙ*
fisqué.
ËSCÔSFI , ou ëscorpi ; Sec, maigre , décharné. — Un enfant rachilique , une femme maigre et étique.
ËSCÔRFI ; Fruit avorté. — Méchant , mutin. Scorzone en ital.
et scorsu en catalan ; vipère.
ËSCORJHO-RÔSSO ;
Un écorcheur
de voirie.
ËSCÔRNO ; Un affront.
Ës COTÓ î Une latte : sorte de
mairin de châtaignier sauvageon
refendu en lames de deux ou trois
lignes d'épaisseur. On s'en sert audelà de la Loire pour y accrocher
la tuile piatte, et pour y clouer
l'ardoise des couvertures de maison.
Nos boisseliers emploient l'escote
pour relier les futailles de bas-bord.
ËSCÔTO dë barjhéirizë ;
Une espade , 'ou espadon de broyeuse de
chanvre ; un échanvroir : il est fait
d'un bout de latte , ou escote en
forme d'espadon tranchant d'un
côté : on s'en sert pour espader ou
échanvrer la filasse de chanvre, ou
en détacher les menues chènevottes.
ËSCÔTO ,
paraît dériver du lat.
excutere ; secouer , qui est l'usage
qu'en font les broyeuses.
ËSCOUATA ; Ecourter ,
couper ,
arracher la queue.
ESCOUBA , ou ëngrana ; Balayer ;
et non , balier. On dit de même ,
balayeur , balayeuse , balayures ;
et non , balieur , baiieuse , balieures. pr. balé-ier, balé-ieur , etc. du
lat. scopa.
ËSCOUBAI.,OU ëscoubas ; Un écouvil'on de boulanger : haillons attachés au bout d'une perche , pour balayer la cendre de l'âtre du four,
après qu'avec le fourgon on en a
tiré la braise.
* ESCOUBETO, diminutif d'ïscoíïbó;
Petit balai.
,
ËSCOUBILIA ; P»amasser les boues
et les balayures des rues. — Chasser, mettre dehors, dissiper.
Ësco\jBiLiÂift£ ; Uu houeur , ua
�290
E S C
ha laveur des rues : balayeur de jardinier qui enlève les boues et le
fumier des rues. b. lat. scobo'erius.
ËSCOUBÎTJOS ,
ou palias ; Balayures , ordures qu'on balaie et
qu'on amasse.
ËSCOIÎBILIOU dë four. Voy.
Ëseotibal.
ESCOUBLÂDOS. Voy. Cousïdious.
ËSCOÙBO, baMjho,baldjhê ,ëitgragnâiro. Èscoûbo de brus ; balai Fait
de brins de bruyère à balais. Ëscoûbo
di sdgno ; balai fait avec le panicule du millet à balais , appelée
sorgo, dont la tige ressemble à un
roseau. Ëscoûbo de jhounhino ; balai de jonc, qui est la feuille d'une
plante gramiuéc d'Espagne. Ëscoûbo de crin ; balai de crin, en lat.
scopa ; en b. br. scub.
ÊSCOCDEN ;
Une dossc : terme
de scieur de long. Planche qui n'est
sciée que d'un côté et équarrie
seulement de l'autre. Ce côte-ci est
presque tout d'aubier avec des Haches. On tire deux dosses d'une
bille. Ëscoudën viendrait-il du grec
ës-atos , dernier ?
On appelle rencontre , ou trait
de scie , dans les dosses et dans les
planches brutes , l'endroit où les
deux traits de scie se rencontrent
vers le milieu de la planche : ce
qui n'a pas lieu dans les planches
faites à un moulin à scie , sciées
d'un seul trait.
ËSCOUDOCMA; Ebrancher unarbre.
ÈSCOUDRE , ou escouti ; Battre le
blé , ou d'autres grains ; et non ,
dépiquer , qui est du français forgé
en Gascogne. Ou bat le blé avec
un fléau. On le bat en grange
dans les provinces du nord. On le
bat ici à l'aire ; et non , ière , barbarisme qu'on commet dans la
croyance que aire ressemble trop
à notre dira, pour qu'il soit français, en b. lat. escodare bladum. en
lat. excuieve.
Ou disait aussi dans la b. lat. ,
difpicare, qui ne signifie pas , dé-
E S G
piquer , mais dénier, on plutôt
épier , ou séparer le grain de l'épi :
ce qui est proprement , aespieare ;
mot corrompu dans dispicare, ou
despicare. C'est de là (pie vient fer*
reur de , dépiquer. S pica ; épi de
blé , est la vraie racine de despicare , ou plutôt espigaré ; épier j
et non, dépiquer.
Ce gascouisme, fort répandu
parmi nos gens de lettres , nous
est venu , avec bien d'autres , de
Toulouse, par la voie des étudians
en droit, qui ne se défient pas des
termes qu'ils eu tendent dire à leurs
maîtres, et qu'ils voient imprimés.
ËSCOCFESTRE ; Maliieur, misère.
ESCOUFIÉ; Uueassiette, ou plein
une assiette de potage, plutôt
qu'une assiettée.
ESCOUFIGSA ;
Serrer, presser ,
entasser. S'ëscou/îgna ; se rencognef ,
se presser, se réduire en un coin ,
ou dans un petit espace. Hscoufigna;
acculé , tapi, rencogné , réduit en
un coin.
ESCOOFO ; Un écrou de pressoir.
L'écrou est un trou cannelé en
spirale dans lequel une vis entre
en tournant : ou le perce avec un
outil appelé , tarau , et l'an dit,
tarauder un écrou.
ËSCOUFRÊIO ;
Un écofrai : grosse
table, ou bout de madrier sur quoi
les cordonniers taillent les empeignes et les quartiers des souliers.
ËSCOUGOUMA. Voy. Ëscoudouma.
EscoClRË. Voy. Ëscourlrë.
EscoùissENDRE ; Rompre à force,
déchirer du drap.
ËSCOULA ; Egoutter , vider, mettre à sec. Ëscoula don jho ; mettre
quelqu'un à sec, lui gagner tout son
argent.
ËSCOULADOD ;
Un égoultoir où
l'on met la vaisselle lavée à égoutter.
— Saladier d'osier à égoutter la
salade.
ÊSCOULADOU ; Un écouloir , ou
euvidoir : instrum.nt de devideuse
de soie, pour envider sur un rochet
�ESC
ESC
291
* ËSCOUWDUDOS. J/iouga à ëscoundPun écheveau; broche de fer
avec un volant qui tourne horizonta- dûdos ; jouer à cligne-mussette.
ËSCOÛPIDOU , ou ëscupiàou ;
Un
lement sur deux poupées portées sur
un plateau de bois ; aéméd'ëscoida. crachoir.
ËSCOUMBRËS ;
Décombres , imËscouRÊsrso ; Course. —- Cours
smondices , plâtras.
de ventre , flux de ventre , diarrhée.
ËscovMÉiïmAiësciimèrasscumergci, — EsCaurëma ; aller du ventre.
iseumëngut\ Excommunié, excomÍ SCOÜRÍDO , ëscourrgùr'o, ou ësmunier ; retrancher de la commu- coùssa ; Course, traite, l-a iwv bôno
nion des fidèles : la plus grande ëscourido ; il y a une bonne traite,
des peines que l'église n'inflige que ou trotte d'ici là. Trotte est popupour des crimes , et qu'elle n'avoue laire.
point autrement.
ËscotrfttLios , êscouradûros, ou
ËSCOÛJMÈJN'JHÈ , ou
ïtscumcrghë ; Jounzilios ; Sédiment d'une liqueur
Excommunication. — Monitoire, ou au fond d'une bouteille , les baqueïnonition canonique. La seconde tiires , ou le viti qu'où amasse dans
nionition, or. fulimnation d'un mo- un baquet sur lequel on mesure le
nitoire est appelée, aggrave ; et la vin , ou dans un vaisseau placé
troisième , réaggrave. Tira un ëscou- sous la cannelle d'un muid en perce.
Ou dit aussi, le.; eubtidrillesd'uiie
mênjkë; publier un monitoire ; jeter,
où fulminer un monitoire , un ag- bouteille de vin , celtes d'un seaa
grave , un réaggrave , après les- d'eau , ou ce qui reste au fond mêlé
quels il est rare qu'où lance dans d'ordures.
ËSCODRJHADOU ; Une éeorcherie ;
les formes l'excommunication.
ËSCOÛI ÎËSSO \
Gageure , du lat. lieu où l'on traîne et où l'on ecorciie les bêtes mortes : c'est le même
totnmiitefe.
ËSCGUMOÛSSA ;
Terme d'airier ; qu'une voirie
ËSCOORJHADÛRO ; ÉcorchurC, craégrener les gerbes : on en égrène
les épis avec un fléau , ou même iiure.
avec un battoir de lavandière , lorsËSCOORH'IFLA ;
Écornifler , ou
qu'on est pressé d'avoir eu peu de chercher des franches lippées , se
temps une bonne quantité de grain. présenter dans une maisou à l'heure
Cette opération se fait en gros et à du dîner , pour être invité. — Flaila bâte; sauf à revenir au battage,
rer un mets.
Ou foulage ordinaire , pour l'acheEcornifler , qui paraît un terme
ver à loisir et avec plus d'exactitude. simple, pourrait bien être le même
que , es-cours-nifler , ou flairer
ËSCOUMPISSA; Saliravecdè l'urine;
pisser sur quelque chose de propre aux courss des cuisine. ,
qu'on salit. Ce chien a pissé contre
ÈSCOURKIFLAIRE ; Un écornifle.ur,
ce meuble. Rdoubo ëscoumpissâdo ; un parasite, un flaireur de table y
robe salie ou gâtée du pissat de qui va dîner où il peut.
quelque animal.3J:it tout ëscoumpissa;
ËSCOURPÎOU ; Le scorpion qui est
ce chien a pissé partout sur moi. plus effrayant par son aspect hideux
On disait autrefois , compisser» et par le préjugé vulgaire , que par
Et l'on dit de certains raisins d'un sa piqûre , qui n'est p;fs plus dattroux qui annonce la maturité, que : gercuse que celle d'une abeille. Oa
j le prend sans aucun risque par
le renard y a pissé.
ESCOUNDOUN. Voy. Rêscounâous* ' le bout de la queue, qui rend soa
ËSCOUMDRE ; INier , cacher. Nou ' aiguillon , ou
sa seule défense ,
pôdës pas ëscoundré ; tu ne le sau- inutile.
rais nier.
{ iNos paysans donnent aussi le
t.
37,
ïâ soie
�ag*
ESC
E S C
nom de scorpion à la grosse espèce
de scolopendre jaune et plate appelée, mille-pieds , qui pique par
les pinces dont Sa bouche est armée.
f'scocssiÊiROS , ou ëscoursiciros.
v. 1. Ramparts d'une ville sur lesquels on se promène.
Ëscousso ; Course, traite. Voy.
Ëscotirido.
Ëscoussou , ou Jlajhel ; Un fléau
de batteur de blé. Ce mot fléau est
de deux syllabes et doit être prononcé comme fié-o, au propre et
au figuré , c'est-à-dire , en parlant
des maux, des calamités que Dieu
envoie pour nous punir , ou pour
rious éprouver : sans quoi on pourrait l'entendre des flots de la mer.
On dit aussi le fléau d'une porte
cochère , et celui d'une balance.
Le fléau d'un batteur de b!é est
composé de la queue qu'il tient à
la main , et du fouet qui porte sur
les gerbes pour les égrener et briser la paille , et qui tient à la queue
par le nœud.
ËSCOUTÂDOS ; Reprises ,
intervalles. Plàou pèr ëscoulâdos ; il pleut
par ondées , ou à différentes reprises. Ëscoulddos ; des ondées de
pluie, une pluie par ondées. Sourtirën à la prëmiêiro ëscoutddo ; nous
sortirons au premier bon intervalle ,
ou dès que la première ondée sera
passée. Dourmi për ëscoutddos ; dormir à bâtons rompus.
LSCOL'T£LA ( s' ) ; S'égorger, se
poignarder , se percer à coups de
couteau.
ËSCOCTËLA, ouëscoutara; Éreinté,
ereiuter, rompre les côtes. Ëscotitëla est dit ici pour , ëscoulëla ;
rompre les côtes,- dérivé de côslo.
ËSCOI;TI , ou abari ; Amener à
bien. On le dit des enf'ans , des petitsanimaux , tels que des poussins,
des vers-à-soie qu'on élève avec
soin , qu'on garantit de maladie
et d'accidens fâcheux. Lous a bê
ëtcotiti ; elle le* a amenés à bien ;
die les a élevés heureusement.
ËSCOUTI
; Remis , rétabli d'une
maladie.
ËSCOUTIFLA ; Payer, compter de
l'argent. -- Donner des coups.
ËSCOUTOUS.
Ana d'ëscoutous;
Etre
aux écoutes , écouter aux portes.
Je t'apprendrai, dit-on , à écouter
aux portes. (Jë vdi d'ëscoutous , douzis sas doidous ; il en cuit aux curieux , ou bien, on est puni de sa
curiosité. On poste , au parloir de
certains couvens de religieuses, une
sœur écoute.
Ëscouzou , ou ëscouzënso ; Cuisson , sentiment douloureux. Je sens
une grande cuisson aux yeux. On
écrit et on prononce cuisson dans,
pain de cuisson , comme dans , je
sens une horrible cuisson dans ma
plaie ; et non , cuison.
ËSCRACH ; Un crachat , qui est
différent de la salive.
ËsCRACHA. Voy. Ëscramacha.
ËSCRACHÀDÎSSO ; Crachement fréquent , ou crachotement. Quant'ëscracha disso ! quel cracheur incommode !
ËSCRAFA ; Effacer. Bouta dou librë das ëscrafas ; mettre au rang
des péchés oubliés. On raie un
compte dans le livre d'un marchand. On barre dans un acte judiciaire des lignes ou les mots qui
y sont de trop. Les juges condamnent une écriture à etie biffée, en
anglais , to cratch.
ËSCRAFADÙRO ; Effaçure, rature.
ËSCRAMACHA ; ëscrussi , ou ëscracha ; Ëcacher , écarbouiller. Ce
dernier du st. b. mais énergique,
si l'on tire l'énergie de la nature
îles sons et du rapport qu'ils semblent avoir avec ce qu'ils expriment.
La ëscramacha la têsto ; il lui a
écarbouillé la tète : écraser est plus
usité dans la même signification
qu'ecacher. On écrase un limaçon
en y marchant dessus ; mais ou
dit, il s'est écaché les doigts.
EschANCA ; Impotent, éeloppé.
ËsCRAKCA ; Ëeaiquillé. Cumin*
�ESC
; marcher comme les canes, en se berçant, eu se dandinant
le corps.
ESCRÂOOMA , ësboulienta ; Echauder. On échaude les pourceaux
pour les dépiler. Escrdouma la
viando; faire blanchir la viande dans
de l'eau chaude , avant de la mettre bouillir au pot.
* ESCRAPOUCHMA , terme trèsexpressif qu'on ne rend qu'imparfaitement eu français. C'est quelque
chose de plus qu'éscracka' , ëscramacha , ëspouchiga , ëspoutriga. V.
ces mots mal traduits par , écraser , écacher, etc.
ËSCRASSADÙRO. Voy. Jhlradoùiro.
ESCRÂSSO ; Papier brouillard.
ËSCRIDAR. v. 1. Publier quelque
chose. Ëscridat ; publié.
ESCRIDASSA ; Huer quelqu'un, ou
après quelqu'un.
ÈSCRIDASSADO. Voy. Badddo.
ESCRIÎÌSÉLADÚRÒS ; Gerçures que
la pluie ou la rosée produisent sur
des ligues mûres.
EicRiKZELA ; Graver sur le bois.
— Ëscrinjela ; gercé. Telle est dans
sa maturité une figue d'une certaine espèce.
ËscRiszELADÛRO ; Gravure, telle
que la font les bergers avec la
pointe d'un couteau sur des sabots ,
sur une quenouille. Ils font leurs
plus belles gravures sur les archets
des berceaux, appelés , ëscrouncels,
d'où ëicrinzela pourraitbien dériver.
On retrouve dans cette gravure
le goût de dessin et la même adresse
rustique que les sauvages d'Amérique mettent dans celles qu'ils font
sur leurs ustensiles , sur leurs iustrpineas , et entre autres sur leur
bouton, ou casse-tête. C'est la gravure dans son origine.
* ESCRÎODRE ; Écrire ; peindre.
ESCRIPTORA, V. I. Les scribes.
ËSCRITÔRÎ ; Écritoire de cabinet,
écritoire de poche. Celle-ci est Composée d'un étui à mettre les plumes , et d'un cornet. Un encrier
Têacranca
(
ESC
2 â
9
est un petit vaisseau de faïence ,
de verre , ou de porcelaine où l'on
met de l'encre , et qui fait quelquefois partie d'une écritoire de cabinet. Ecritoire est féminin. Une
grande écritoire.
Le noir de l'encre n'est que du
fer dissous que la noix de galle
détache du vitriol.
* Nous croyons faire plaisir à
nos lecteurs en donnant ici la recette d'une bonne encre à écrire ,
qui a l'avantage de résister aux
tentatives que des malv.eillans pourraient employer pour l'effacer.
Faites bouillir pendant huit minutes une partie ( en poids ) de bois
de Brésil avec troisjwties de noix
de galle concassées dans neuf parties de vinaigre et autant d'eau :
après avoir passé la liqueur , faites
y dissoudre une demi-partie de sulfate de fer et une partie de gomme
arabique,; puis ajoutez une solution
d'une demi-partie d'indigo dans une
partie d'acide sulfurique:
ËscRiTÙRO dë man ; Écriture.
Lëjhis l'escritûro dë man ; il lit
l'écrituie, les papiers écrits , les
manuscrits ; et non , l'écriture de
main , quoique cette expression
marque mieux l'opposition avec ce
qui est imprimé. Un libre ëscrit à la
maii ; un manuscrit.
ESCROÙISSI , ou ëscroussi ; Fêler ,
endommager une chose fragile.
ESCROUNCEL , ou arësclë ; Archet
de berceau qu'on met sur un enfant au maillot couché dans son
berceau, ou sur une jambe malade ,
pour soulever le lange ou l'éijjjifle
dont on couvre l'entant , ou la
jambe.
ESCRODPAT ; Déhanché, ou dont
les os du fémur sont déboîtés. Les
sujets chez qui ces deux os sont
déboîtés ont les fesses saillantes
qui se haussent et se baissent aîteruative'nient lorsqu'il* marchent : ce.
qui rend cette allure fort incommode et peu espéditive.
�2g4
ESC
iiscRpu'VËLiA dë nôzës ; Écaler des
noix. — Les cerner.
ËSCRUSSI ; Écraser.
ËSCRUSSIR las dënts. v. 1. Grincer
les dents. Lscrussio las délits ën lui ;
ils grinçaient les dents contre lui.
Eseu ; JNoir , sombre, obscur.
ESC
il porte un anneau, ou collet, ver*
le milieu du pied.
LSCUMERA. Voy. Èscoumënjha.
ËSCUMERGAMEJN dit dësconor. v. 1.
Abomination de la désolation. No
intrara ë Ici alcuna câousa laisada,
ni dëgu fazënts èsciimergament ; rien
de souillé n'y entrera, ni aucun de
il v fait noir comme daus un four. ceux qui commettent l'abomination.
ËscuMERGiNSA. v. 1. AbominaÉSCLBERMÈS. v. 1. Révélation.
tion, anathème.
ËSCUDARIÉ ; Écurie , étable. On
ESCCMERGAR. V. 1. Faire des imdit écurie pour les chevaux.
précations.
ËSCUDÊLA. V. 1. Plat. ( Paropsis
l'bCiijviERGAT. v. 1. Scleratus.
catimini. )
ÉSCUMÈRVÍHE. Voy. Escoumênjhë.
ËSCUDEUÉ ; Un dressoir; tablette
ËSCUP ; Crachat.
à mettre des éeuelles et toute sorte
tsCUPÀGMO , ëSCOUpilillO , OU ëSCUde vaisselle pour la table.
pino ; La salive.
*ËSCUDÊLO; Une ecuelle.
L'écume priiitaiiière qu'on trouve
ËSCUDELOU, diminutif d'ëscudélp ;
Un eageron , un eagereau, une fais- au printemps sur certaines herbes ,
selle : espèce de forme ou d'écuelle, est formée par une multitude de
percée au fond de plusieurs trous , petites huiles d'une liqueur visoù l'on met égoutter le caillé , et queuse, qu'un insecte pousse au dedans quoi il prend la forme qu'on hors une a une, et dont il s'envelopveut y donner pour le faire devenir pe. C'est ainsi probablement qu'est
produite la salive sous la forme
fromage.
Le chasseret qui est de bois , blanche d'écume, en sortant des
avec un fond d'osier , sert au mè- conduits salivaires.
Ëscupx ; Cracher. — Rejeter. Le
ïne usage.
bouracan rejette la pluie ; ëscupis
ËSC.UDET ; L'écusson d'une greffe.
la pléj/io. Escuié ; crache.
ËSCULLA; Dresser le potage,
* ËSCUPIDOU ; Crachoir, vient de
tremper la soupe. Au fig. dégoiser,
dévoiler un secr et, lâcher toutes scopein , b. br. en espgl. ëscupit,
ËSCURA lou mèindjlie ; Écurer la
sortes de mauvais propos.
vaisselle. Les écureuses mettent la
ËSCULLA ; Accoucher. Ëscullel un
gros i/an ; elle accoucha d'un gros vaisselle écurée sur l'égouttoir.
ËSCURA ( s' ) ; Expectorer , purenfant, en b. br. èsculla ; verser.
ger la pituite, eu v. fr. émeudr.
*ÉSCUJIA , se dit ce la production
de l'écume , et signifie aussi l'enle- Lous magnas s'éscûrou avan dë fouver. La mer ëscûmo ; la marmito zelia ; les vers - à - soie se vident
avant de filer le cocon.
ëscàmo : ëscuma lou toupi.
ËSCURET ; Un
épithème : sorte
* i isccMABOuiRO ; Une écumoire.
d'amulette ou de topique , qu'on
*ËSCUMEJHA, c'est jeterde l'écume
comme ëscuma. On le dit particu- applique sur la poitrine des enfans
lièrement d'un homme en colère, malades , et qu'où diversifie selon
d'un cheval fougueux , d'un chien les différentes maladies. On peut
mettre au nombre des ëscuréts ou
enragé.
épitbèmes , les aulx , les bouchons
ËSCUMËL ; Le cluseau : champignon du genre des laminés, blan- de liège qu'on pend au cou des
châtre et bon à ni.mger. Le dessus chiennes pour leur faire perdre le
est légèrement pluché ou écailleux; lait.
Jjâi ësêscucmîmo lagorjhod'doufour;
�E S F
E S G
a95
Des personnes dignes de foi assu- bature. -- Mal, ou douleur au brérent avoir vu guérir des fièvres chet. Prënë un ësfor ; s'efïorcer. —d'accès par l'application du baume Èsfors ; les épreintes du mal d'ensauvage mis en épicarpe , ou sur fant.
ESFORCES , ou touloûiros ; Des
le poignet.
forces : grands ciseaux à ressort et
ESCÛRËZÎNO ; Ténèbres , obscurité. Soû\ din V ëscurëzino ; je ne vois d'une seule pièce, pour faire la
goutte ; et non, je n'y vois goutte. tonte des brebis ; et non , la ton»
daille , et encore moins la toison.
ÉSCURETO. Voy. Cassnouda,
Í SCUZA. Naù ni pa fa , amâi që On se sert aussi de cette espèce
m'éscuzës ; excusez-moi, je ne l'ai de forces pour tondre les draps. Le
poil qu'on en tire , appelé tonture ,
pas fait.
ou laine tontisse, sert à faire sur
ËSCUSO. Vou dëmand? ësçûso ; Je
yçus prie de in'excuser , ou vous du papier une sorte de tapisserie
m'excuserez : et non , je vous de- drapée.
ESFORSARSÉ. v. 1. Faire en sorte.
mande excuse , qui est un galimatias , comme l'a remarqué le P. Ësfnrsa vos ; ( satagite. )
ËSFOUGALIA ; Accroupi, à crouBouhours , et dont M. de Sevigné
badine par ces mots : Ma chère petons , ou assis sur ses talons.
enfant, je vous demaude excuse à &ësfougalia , ou s'aclata ; s'accroula mode du pavs. Anas li dëmanda pir pour pousser une selle avec plus
ësaUo ; ailez lui demander pardon , d'avantage.
ËSFOEGASSA ; Aplati,
écrasé ;
ou lui faire vos excuses , ou vous
excuser auprès de lui , ou le prier nez écrasé ou épaté. Ësfougassa j
de vous excuser ; et non , allez lui plat comme punaise. S'ësfougassa ;
s'affaisser ; dérivé de fougdsso.
demander excuse.
ÜSFOÚIRA ( s' ) ;
Aller à la selle
ESDEVENIR, V. I. Arriver, survenir. Se qualqë vegada s'ésdëvenga ; par dévoiement ; et dans le st. b.
foirer. Ce chien s'est vidé , s'et
s'il arrive quelquefois.
esfoûira.
Ï'.SFAÌNÈLÀÏ; Essoufflé, hors d'haËSFOCLISSA , ou ëlissa ; Ébouriffé :
leine.
on le dit des cheveux qui bouffent,
ESFÂOULAT; Flétrir quelque chose.
qui sont hérissés , ou en désordre.
ËSFATA ; Dépecer , déchirer de
vieux tinge, lie vieilles bardes. Ës- Une grande frayeur fait dresser les
fata , est proprement déchirer sans cheveux sur la tête. Vous êtes tout
effort. Ëslripa , au contraire , dé- ébouriffée , peut-on dire à quelques
femmes coiffées à la grecque, dont
chirer avec effort.
les cheveux sont hérissés avec art,
ËSFATR1M.ELA ; Déchirer en lain
au dont le poil sur leur tête horbeaux.
•iblcineut se dresse.
ËSFAZQUUT ; Maigre , exténue
Au figuré, s'esjoulissa : Se courÊSFERLA ; Faire un accroc.
oucer , se gendarmer , monter
ËSFIALA. Aqvlf-i m'a esjiula; Ce
fardeau m'a éreiuté , ou j'en ai sur de grands chevaux. S'ësfou:
:sso për pa rës ; pour un rien il
l'épaule démise.
orend feu, il se cabre, il monte
ËSFLOÛTA , ësflouligna , ou ësjlouIrina ; Décheveier , arracher la au\nues,un rien le métaux champs.
ËsFpuLissÂno ; Fougue , viva7
coiffure. S'ësfloûta , ou s'ë.sfloutigna:
s'arracher les cheveux , se prendre cité , emportement.
ESFREJHIMEÍM ; Refroidissement,
aux cheveux. j?s tout ësflouligna ;
frisson.
il est tout échevelé.
ËSG..4.0ÛZIR , ëfgâomiar, v. !• Sa
ËSFQS ; Un tour de reins, cour-
�ï96
E S %
réjouir. M'en ësgdouzis ; j'en ai bien
de la joie, âicels që s'ësgdouzisso ,
àissi co no ësgdouzëns ; que ceux
qui sont dans la joie soient comme
s'ils n'y étaient pas.
ËSGARDAMËN. v. 1. Présence ,
regard. So ën ësgardamën dël tro dë
lui ; ils sont devant son trône.
ËSGARDAMËN dë léis. v. 1. Observation des lois.
b'sGARDAR. v. 1. ( Respicere , contemplari. ) £ ësgards ë viro si ; ( et
circumspiciens. ) So ësgardadoras ;
Í cnnspiciuntur. )
ËSGARDAR. v. I. Avoir égard.
EsGARGAMELA ( s' ) ; S'égosiller.
EsGLARiA ; Un revenant, un fantôme , et proprement une âme privée de gloire.
ES-GRAT. v. 1. Gratuitement. Ësgrat o rëcèbels , ës-grat o donets ;
( gratis accepistis , gratis date. )
ËSJHAVËJJTA ; Alarmer ,
jeter
l'alarme , épouvanter , intimider.
ËSJHAYJËNTÂDO ; Criarde , criailleuse.
ËSJHIRBA , ou rëssegrë ; Briser les
mottes d'un champ.
ËSKIALASSA ( s' ) ; Forcer sa voix
en criant, s'efforcer à crier d'un
ton aigu.
ESKICH; Un serre , un coup de
presse, pression, l'action de presser.
ESKICHA ; Serrer , presser, exprimer. Èskicha un lirnoun ; exprimer le jus d'un limon , épreindre
des herbes , du verjus.
ESKICHA ( s' ) ; S'efforcer , faire
des eifoits quand on va à la selle,
faire quelque chose avec effort ,
avec peine. — Foicîr son naturel.
S'ëskieha për rirë ; se chatouiller
pour rire , faire un ris forcé , un
ris sardonique , qui ne passe pas
le nœud de la gorge , ne rire que
du bout des dents. Vou sës pa tro-tëskicha ; vous n'avez pas fait un
grand effort de donner si peu de
chose. S'ëskieha ; se serrer, se presser sur un banc , dans une foule ;
ëskicha-vous ; serrez les rangs.
E S K
; Une serrée, âi agu
uno bon' ëskichâdo ; j'ai été bien
serré, bien pressé, j'ai eu une bonne
serre.
EsKicHAMËiî ; Le ténesme ; épreintes douloureuses , envies fréquentes
et presque inutiles d'aller à la selle ;
et non, à selle.
ËSKICHO-GRAPÂOTJ ; Le crapaudvolant, le tette-chèvre : espèce de
grosse hirondelle nocturne qui vit
de mouches et de papillons de nuit
qu'elle prend en volant terre à
terre ; et non , à la volée. Cet oiseau , qui est de la grosseur d'un
merle, est , au dire des connaisseurs , aussi délicat qu'une bécasse.
La corne de son bec est tendre
et courte , mais l'ouverture en est
beaucoup plus large que dans aucun autre oiseau de cette taille :
la mâchoire , ou valve supérieure ,
est bordée de gros et longs poils en
forme de palissade pour arrêter les
insectes volans , contre lesquels il
s'élance et les engouffre dans son
large bec.
Son plumage est tigré de brun
et de roux. Le mâle a des taches
blanches aux ailes et à la queue ;
ses narines sont relevées par un
petit tuyau ; ses jambes , très-courtes , sont couvertes de plumes. Le
doigt du milieu , plus long de moitié que les deux de côté , est terminé par un ongle dentelé eu scie.
Esfiicno-L'ÔLi ; Le jeu de boutedehors.
ËSKICI-IOUS ; Pelotes de cire brute,
dont on a exprimé le miel, en les
serrant et les arrondissant entre les
mains. Qan vënde's tous ëskichous ?
combien les pelotes de cire , ou
absolument, combien les pelotes ?
pr. plote.
ËSKIERS. Fa
d'ësquiers ; Faire
pièce à quelqu'un.
ËSRÎFO , Biais. Ën ëskifo ;
de
biais , obliquement. — En biseau ,
en talus.
ËSMLLA , ou ëskinla ; Sonner, tiËSKICHÂDO
�E S K
rer le cordon d'une sonnette de
porte , ou d'appartement ; et non ,
clocher , qui se dit des boiteux,
ou d'un bâtiment où l'on suspend
des cloches, en espgl. esqda.
ËSKIELO , ou ëskinlo ; Clochette
d'autel , clochette de bureau , sonnette à ressort attachée au mur
d'une maison et qu'on tire avec
un cordon ; les sonnettes des mulets,
les clarines pendues au cou des vaches , du tudesque skella ; clochette.
ËSKIXLOU ; Clochette. — Grelot.
— Petite fille , petit homme.
ËSKIKA ; Ëreiuter. Au figuré , sës
iskina ; il s'est ruiné dans cette entreprise.
ËSKIHÊTO {fa ) ; Être croupier
de quelqu'un, le soutenir.
ËSIÛNO ; Le dos , l'échiné , ou
l'épine du dos depuis les épaules
jusqu'au croupion.
Une maigre
échine , ou une .grande personne
maigre. A bonëskino ; il a bon dos.
Èskino dë por ; une échinée : morceau du dos d'un porc. Une échinée aux pois.
ËSKIJVSA , ou ëskissa ; Déchirer ;
du grec , skiso , ou skizein ; fendre. — Eskinsa. Voy. Abrasca.
ËSIUNSADÛRO , ou bucâdo ; Déchirure, accroc.
* ÜSKIRÒOÜ ; L'écureuil quadrupède , du genre des rougeurs : joli
petit animal, dit Buffon , qui, par
sa gentillesse, sa docilité, l'innocence de ses mœurs, mériteraitd'ètre
épargué : il est alerte , vif, industrieux , s'apprivoise aisément, est
propre, et n'a point de mauvaise
odeur. 11 vit sur les arbres de haute
futaie , saute lestement d'une branche à l'autre , construit un nid à
l'abri de la pluie et du froid , et
fait ses provisions de faîne et de
noisettes dans les vieux troncs ,
pour l'hiver , car il ne s'engourdit
point dans cette saison, comme le
loir.
L'écureuil se tient assis et se sert
ESP
297
de ses pieds de devant comme de
mains ; sa queue touffue se relève jusque sur sa tête et l'ombrage.
Il y a plusieurs espèces d'écureuils ; quelques-uns sont très-bons
à manger ; il y en a de fort gros ;
celui que M. lîosc a nommé capistraie, et ceux de Madagascar et de
Malabar ont environ 65 centimètres
de long. Le palmiste au contraire
n'est pas plus grand qu'un rat. En
Russie il y en a de tout blancs.
On voit dans les cabinets des curieux , des animaux qui ressemblent
à des écureuils ou des chats pourvus d'ailes membraneuses. Les naturalistes les appellent des polatouches et des taguans.
ËSKIROUKEL, ou moûissë ; Le monchet , le tiercelet , ou mâle de
l'épervier ; et non , éprévier : petit
oiseau de proie , qui donne la chasse
aux pinçons , aux alouettes : il a la
tête petite , les jambes longues ,
grêles et jaunes , de même que la
cire du bec. Il a deux denticules à
la mâchoire supérieure du bec. en
lat. accipiter fringillariús.
ËSKITA ; Qui est quitte , ou qui
ne doit rien.
ÉSKIUEL ; Sens , bon sens , jugement.
ËSLABRA : Fendre les lèvres.
ESMOULINA , ësboulina , ou moulina ; Ebouler , rouler : on le dit
d'une berge, des bords d'un fossé
dont la terre s'éboule , d'un tas de
pierres arrondies qui roulent de
haut en bas.
ESPABOULIA. Voy. Parpelous.
ËSPADEKA
( s' ) ; S'étendre en
s'aplatissant, comme il arrive au
pain en pâte , d'abord renflé et qui
s'étend , ou s'élargit en diminuant
d'épaisseur.
ËSPADÂSSO ; Grosse cloche.
ËSPADRAN ; Longue rapière.
ËSPADROUN ; Un espadon. On dit
aussi espadonner ; et non , espadron, ni espadrouner.
ÜSfAütjíòoüs ; Gendarmes , étin-
�8
29
ESP
celles qui s'élancent hors du feu et
qui se divisent en d'autres plus petites , et s'éparpillent en différais
sens.
ËSPÀIMA ; Effaré , épouvanté , du
grec, spasmaS.
ËSPAL ; Un sas. Voy. Ëmboûrdo.
— Un bluteau. iLes sas sont ou de
soie ou de toile de crin.
ESPALAHCA Ereinter , briser, en
ital. ispalancare.
ËSPALARGA las cambos ; Ecarquiller les jambes.
ESPALIA , formé d'ëspal ; Sasser ,
bluter la farine.
ESPALIA est, à proprement parler , ôter les pailles de la farine :
ce qui ne convient qu'à celle du
blé grossier, telle que la paumelle,
dont la balle adhérente se réduit au moulin en de menues pailles qu'on sépare au moyeu tlusas,
comme le son se sépare du froment.
ESPALIADOÙIRO , ou passadoùiro ;
Le bâton, ou le châssis à passer la
farine.
ÊSPALLA , ou ëspanla ; Se disloquer l'épaule , se la démettre. —
Rouer de coups, rompre les épaules, au figuré, ëspallat. Voy. Ëmpëri. en ital. ëspiantato.
ESPALLU ; Large d'épaules.
ËSPALOUFI ; Pâle et bouffi de maladie. Voy. Ëspëloufi.
ESPANDI ; Etaler , étendre. Ëspandi lou linjhë ; étendre le linge ,
faner le foin, l'éparpiller pour le
faire sécher. Flous ëspandtdos ;
fleur épanouie, File commence par
éclore , elle s'épanouit quand ses
feuilles s'écartent du centre ; du lat.
expando.
ËSPABDIDOU ; Un étendoir , où
l'on fait sécher les figues, le
linge, etc.
ËSPANDIDOÛIROS. Voy. Ëscampa-
doâiros.
ËSPANDIR. V. 1. Répandre. La caritats dë Deu è's ëspanduda els nosirës corajhës ; ( cliaritas Dei dijfusa
est in cordibus noslrk. )
ESP
( /' ) ; Plante : gramen avenaceum , panicula-sparsa ,
* ÊSPAHGASSA
etc.
ËSPÂNLO, OU
ëspallo ; On dit
une épaule de mouton ; et non,
une éclanche : terme peu usité ,
même dans la signification qui est
celle de , gigot, ou cuisse de mouton. A la tësto din las ëspdnlos ; il
est tout entassé , il a la taille engoncée. Clëna las ëspdnlos. Voyez
Clëgna.
EsPANPANA. Voy. Vëspanpana,
ËSPAJNTOULÎA
, ou
ëspanjherla ~*
Débraillé.
ËSPÂOUMA uno manâiro ; Forger
de nouveau une hache.
ËSPÂOURI , ou ëspdouruga ; Effarouché , surpris , étourdi. Ëspâouri
un ca ; effaroucher un chat, des
poules , leur faire peur.
ËSPÂOUTIRA , ou trigoussa ; Tirailler.
ËSPARABISSA ; Bouleverser, déranger, détruire.
ËSPARAT ; Madrier : sorte d'ais
fort épais.
* ESPARCË ; Le sainfoin ; hedisarum onobrychis, L. : c'est la plante
qui réussit le mieux pour former
des prairies artificielles , dans les
terrains secs et calcaires; elle donne
un excellent fourrage , très-abondant pendant plusieurs années , et
bonifie les terres qu'on sème en
blé quand on défriche la prairie.
On a francisé le nom ësparcè ou
esparset. Le Dict.de l'Acad. semble
en faire une plante différente de
sainfoin. L'est , y est-il dit , une
espèce de join fort commun en Dauphiné. Le sparset du Dauphiné et
du Languedoc est certainement la
même plante que le sainfoin des environs de Paris. Il n'y a de différence que dans le nom.
Les méprises dans les ouvrages
de la nature de celui-ci, sont trèspardonnables et ne doivent point
surprendre : un lexicographe traita
de tout, et ne peut pas tout savoir.
�EST»
; Souliers de corde ,
bu alpargates : chaussure des miquelets , faite de brins de chanvre
nattés ; du lat. sola sparïhea. Le
sparlum est un chiendent d'Espagne : ses feuilles serfeut aux ouvrages de cdrderié.
ËseARG.'MRA , ternie de maçon ;
Frotter un enduit frais avec Un
linge mouillé , pour boucher les
gerçures qui s'y foiit à mesuré qu'il
sèche.
ËSPAHGNA. Il faut dire : je voudrais vous épargner ; et non , vous
éviter cette peine. Ou évite so même une chose, ét ou ne l'évite
p*as à un autre.
ËSPARGNÉ ; Un h'inet , un g-Uebout. Le binet est composé d'un
bassinet qui porte une ou plusieurs
ointes sur quoi du enfonce un
out de chandelle , et d une queue
qui entré dans ta. bobèctie d'un
chandelier. Ou dit , faire binet ,
ou profiter les bouts de cbsmdellé;
Le martinet sert au même Usage ;
sbn bassinet, beaucoup pius large,
est emmanché d'un bâton pour le
p'drter à. la main.
ÍÌSPARVÍÍZOUS'; Éprcintes, fausses
ènvies d'aller.
ËSPARNAL; Épouvantai!. Un épou
vantail de cheaevière. Voy. Pôr■Cësjrdi.
ËSPÂRO. v. 1. Sorte de trait, ou
javelot. De là le verbe , dëspara ;
tirer , partir avec explosion , faire
une décharge de mousqueterie.
De là aussi le il. pr; ësparou ou
ësparoun , diminutif de , éspdro.
ËSPÂROS ; Les deux madriers qui
forment le plancher d'un chariot.
ËSPAROD ; Un ëcliclon.
ËSPARPÀLIA ; Ecarquiiié se dit
d'une personne assise qui a les jambes et les cuisses écartées l'une de
l'autre. — Eparpillé pour les choses
menues et légères répandues ça et la.
ÈSPARSIÉ ; Une' vanne. Voy. Co.
ËSPARSOU ; Un goupillon , un aspersoir d'église , ou tie bénitier,
ri
ËSPARDÎLIOS
E
ESP
ËSPARX.
s99
v. 1. Écosses de légumes.'
Dèsîava omplir so vêntr'ë dels èsparx.
est-il ditde l'enfant prodigue; (cupiebat implerë .ventreni suuni de siliquis. )
ËSPATÀ ( s' ) ; Sé
dodirier , sé
dorloter , prendre ses aises. — Ëspàlal étendu.
ËSPATARA
( s' ) ;
Se crfucher ^
s'étendre de son long à tèrre. —:
Ësnatuca , Ou. espoterat ; éparpillé.
ËSPÀVO ; Surprise : ce qui u'à
rien de commun avec le fr. épave,
qui se dit des choses égarées. Untí
bète épave , des biens épaves.
i'.'sPAZÈio ; Ancienne et petite
monnaie. — Diminutif d'rs'pdzo.
KSPAZIÉ ; Un fou;tisseur-qui fait
et qui vend des epees , les fourbit
ou les polit. Le terme , armurier
est pius général , et se dit du marchand qui vend, et de Partisan qui
travaille les amie- , et eu particulier les armes à feu ; telles que les
fusils et les pistolets.
ËSPÂ o
crie epée; ffoslo Udmo
dé las sel ë<f>rizos ; Noire-Dame uSi
sept Douleurs.'
ËSPECI IRE. v.' 1.
Uii épicier j
dro ijuiste , apothicaire.
Ësi'Ecios ; Drogues , épiceries.'
ËSPEOIDA; Ëspëdiddiie:
Voyez1
BêzukéjUa et fiezucous.
ESPÈIMA ; Épouvanter:
,
ËS;'ÈIRIGA ; Épierrer un champ ^
un jardin , épierrer à la main Á
la claie ; ou au râtèatì.
ËSPELAGASSA; Déchirer;
ËSPELH. y. 1. Miroir. ( Specillu'm. )'
ËSPELI; Éclore : sortir delà coque i
pour les oiseaux , ou les insectes \
et du bouton , pour les fleurs.
Le languedocien a tous les temps
dé ce verbe qui est très-dé lectueux
en français. ËspAis,- il ëcIÔL. Ëspëlîssou ; ils écloseuf. Ëspélira ; il
éclôra. Ëspèlirien ■ ils écloraienU
Muis pòur les temps suivais français , il faut prendre des détours;
ËspëUgkêrou ; ils vinrent à éc!ore<
Q'ëspëlighësso -, qu'il viut.ii éclore.'-
�Zoo
v
ES?
ESP
. Voy. Ëspëdida.
ËSPËPIDÀIRË. Voy. Bëz'icouS.
ËSPÉRA ;
Attendre. — Patienter.
Ètpëra-vous ; patience , attendez ;
et non, attendez-vous : car on ne
s'attend pas soi-même. On attend
l'arrivée d'une chose, comme certaine : ce qu'on espère, est dans un
avenir incertain. Le bien ou le
mal -ont l'objet de 1 attente. L'espérauce ne se tourne que vers quelque chose d'avantageux.
ËSPÉRAL , êspiral ou ëspirou , ou
alënadou ; L'évent, ou le trou du
fausset, pour donner de l'air, lorsqu'on tire le vin parla cannelle d'un
tonneau , d'ailleurs bien bouché.
ËSPËKAMEM. v. 1. Épreuve ; ( exESPËPIDA
; nous taisions éclore.
; je voulais
qu'ils vinssent à éclore, etc. du lat.
cxpe.llo ; mettre dehors.
ËSPELIA ; Oter la peau , écorcher
un lièvre, un lapin — Déchirer ,
mettre en pièces. — Ëspëtta loin ouliviès ; émonder
les oliviers, les
décharger , les égayer, en retrancher les branches trop serrées , ou
inutiles.
ËSPELIA ; Déguenillé. Un ëspëlia ;
wi gueux, en guenilles.
* ËSPÈLIAKORA ; Yêtu de haillons.
*ËSPELIDOÛIRO ; Cabinet où l'on
fait éclore et où l'on tient les versà-soie dans leur jeune âge.
ËsPKLio-GoraDRi ; Déchiré eu
perimertum. )
lambeaux , couvert de haillons.
ËSPÉRÈCA ; Déchirer ,
tirailler.
Ësi'KLîno; Naissance de poussins ,
Dissiper.
de vers-à-soie, de chenilles. Gna
ËSPERECAT ; Délabré ,
tout déagit uno bôno ëspèlîdo; il en est beaucoup éclos , il y a eu une nombreuse chiré.
ËSPËRËNC ,
ou arkë ; Sorte de
naissance.
lacs,
ou
piège
à prendre les petits
ËSPÈLOUFI ; Mal peigné ,
éche1 oiseaux, au moyen d'im bâton
velé. — Stupéfait.
courbé en arc.
ËSPÊJVCHO. Voy. Arboulan.
ËsPERFounsA ( s' ),ou së përjbun*
ËSPEJÎHER. v.l. Heurter, frapper.
sa ; S'efforcer, s'évertuer.
Èspcnlwr à íuss ; frapper à la porte.
ËSPERIA. v. I. Espion.
Éspënhes , é sera uber à vos ; frapESPERITAR ; Éclairer.
pez , et on vous ouvrira.
ESPERITAT ; Insensé.
ËsPÊûULlO ; Du padou : sorte
ËSPERLEN. Voy. Ëspët.
de ruban de fil.
ËSPERLOUXGAT , ou lon-d'ëskîno ;
ËSPÈOUTIÈ'RO ; Champ à épeautre,
Une longue échine. On le dit par
plus usité que épeautière.
raillerie d'une grande personne,
ËSPÊOUTIRA ; Tirailler, traîner,
maigre et de taille effilée.
tirer par les cheveux.
ËSPERLUCAT ; Gai, vif, éveillé ,
ËSPÊOUTO ; Épeautre ; espèce de
Voy. Ëspérpélugat.
menu froment dont l'épi plat est à
ËSPÊRO ; Attente. — Affût : lieu
deux rangs de barbes. Les grains où l'on se cache eu attendant le
s'en détachent avec la balle sans y gibier. Ana à Vespèro ; aller à l'affût.
être cependant adhérer» , comme
IJ U ca ës à Vespéro ; le chat est au
ils le sont dans l'orge et la paumelle : guet , pour prendre les souris. 11
pour les en dépouiller, lorsqu'on est aux aguets, il guette les souris.
veut manger l'ëpeautre en gruau ,
La précédente édition du Dict.
il faut la monder. Voy. Gruda.
de FAçad. portait ; être aux aguets
L'épeautre, qui est ua des grains vieillit. Guetter, st. b. Ces deux exappelés , mars , est le premier se- pressions sont cependant de mise
mé , et le dernier épié et mûri. On dans les edit. de 1765 et de 1814- La
l'appelle espiote dans quelques pro- première n'a aucune note de vfr
vinces, eu lat. Spella. pr. épôte.
Jïspëlissian
Potdiei q'ëspèlighêssou
O
�ESP
tusté , et l'autre e». marqu 'e pour
"être du st. fam.
On pourrait croire de là qu'il y
a de l'arbitraire dans ces qualifications ; avec d'autant plus.de raison , qu'il y en a certainement
dans des sujets bien plus iniportans que ceux du langage : mais il
est certain par rapport à ce dernier
que le temps et l'usage peuvent ennoblir et rajeunir des expressions,
auparavant ou basses ou surannées.
ËSPÊROS ; Efforts. Fa toutos sas
ëspêros; faire tous ses efforts. Q'aténdë që Viver ajhë ja sas ëspêros ;
qu'il attende que l'hiver ait épuise
tous ses frimas.
ËSPÊROÛ ; Un éperon, pr. épron.
Et à l'égard d'une montagne de ce
nom', renommée parmi les botanistes pour les simples qu'on y trouve,
il faut dire en français , l'Êspérôa ,
et faire sonner l'í.
ËSPERPËLUGA ,
ou esparpëliiga.
Ce terme, dérivé dujsubstautif parpel , ou chassie, et de la particule
privative , «, signifie proprement,
débarrassé de la ciiassie, ou de
tout ce qui en tient heu , eu troublant la vue.
Ou le dit sur-tout des enfans.
Il est certain que, quoiqu'ils ouvrent
bien les yeux, ils ne voient clair que
quelques jours après leur naissance :
leur cornée, trop imbibée d'humeurs,
n'est tout au plus que demi-transparente : lorsque cette humeur s'est
dissipée, ils commencent à voir
distinctement les objets ; ils prennent en conséquence de la physionomie. Ils sont étonnés d'abord , et
ensuite réjouis : ils le témoignent
par leurs gestes, l'air de leur visage , la vivacité de leurs yeux ;
et l'on dit alors au figuré , qu'ils
sont tout ëspërpëlugas , e'est-à-tiirc,
gais , éveillés , réjouis.
ËSPERPELUGA ; Galant. — Brave,
.gaillard. — S'ëspërpëkiga j écartjujl«r les yeux. Acad.
ESP
ËsPERTI , ësnertina.
3oi
Voyez Des-
parti , dëspartina.
ESPESSA. Dépecer, briser.
ËSPESSOUTA ; Rompre le pied.
ËspÉsstr, ou péssuc ; Un pinçon ;
l'action de pincer ïa peau avec le
doigt index et le
pouce. \ous
m'avez fait un rude pinçon : terme
qui répond aussi à, cacJiadûro.
Pinçon est bomonvmede pinson ;
oiseau , et de pensum ; tâche , ou
travail qu'on donne à faire dans
un certain temps à un écolier.
ËSPÉSSUGA , ou pëssuga ; Pincer.
ËSPET , ou ëspërlën ; Un pétard :
sorte d'étincelle , ou d'éclat de
braise allumée, qui s'élance avec
explosion. Les petards sont différens des gendarmes de l'article ,
ëspagnôous : ceux-ci s'élèvent du
charbon allumé sur lequel on souffle. Le bois de châtaignier est sujet
à faire des pétards ; et le,charbon
de chêné-vert, des gendarmes.
EspÉr ; Le bruit ou l'explosion
d'une bouche à feu. — Éclat de
pierre d'une mine qu'on fait jouer.
— Èspë. Voy. Pëtar dëfouë.
ËSPËTA ; Éclater , crever, au fig.
crever d'embonpoint. Es à manne
d'espëia; peu s'en faut qu'il ne crève.
ËSPETACLE ; Esclandre. — Folie ,
extravagance. Arivët un ëspëtaclë ;
il arriva un grand esclandre. Faghé
d'éspelactës ; il fit des folies. Açò's
uno cricuso d'ëspëtaclë ; c'est une
chose épouvantable, pr. spectacle ;
et non, espétacle ; ce qui est une
double faute.
ËspËTACxor* ; Prodigieux, excessivement gros , ou grand.
ËSPETI ; Mordre une châtaigne ,
la piquer , l'entamer , y faire une
entaille pour l'empêcher de crever
avec explosion , lorsqu'on la met
cuire sous la cendre chaude.
ËSPETI ; Crever, germer. A espëti; le grain a erevé pour germer.
Fa ëspëti ; faire germer.
ËSPÉTIDURO ; Entaille , entamure,
crevasse, gerçure.
�.fi»;»
ESP
ESP
; Faire une pétarade, brûle comme des allumettes. Voy.
se dit du bruit qu'on t'ait de la bou- baddfo.
L'huile de lavande e°t une huil^
. çbe , pareil à celui du derrière, pour
essentielle qu'on tire de la lavande
marque de mépris.
Les chèvres font aussi des péta- par distillation et qui est fort chère.
L'oli d'ëspi, ou l'esprit de térérades , tantôt par gaillardise, lorsbenthine
, cuAiu tire aussi par la
qu'on les m ne paître ; tantôt par
la frayeur que leur inspire la vue distillation , mais du suc résineux
du pin , sert au gens de la campadu loup.
ESPEZÎ , OU ëscarpi ;
Déu)êler gne à tuer la vermine qui s'ougemare sur la peau du bétail. On l'em^quelque cho e qui est brouillé ,
démêler un échoeau. — Démêler ploie à d'autres usages , pour la
les cheveux, d'un enfant pour le peinture, les vernis , pour enlever
délivrer des poux. — Charpir de ta les taches des habits , et les garanlaioe avant de la carder, charpir tir des teignes.
ESPIA , ou ispia ; Regarder, voir,
des çopons de graine avant de les
filer à la quenouille. Charpir du examiner.
KSPIÉCLÉ ; Espiègle. Il est adjeccrin pour le rendre propre à renytif et substantif. Cet enfant est mi
boiiier un siège.
ËSPEZI ; Eplucher.
On épluche espiègle, il a fait uu tour d'espiègle.
ËSPIFAL. ,VoyT Alënadou,
les heibes pour eu ôter les orduESPIGA ; Épier, OU monter en épi.
res et ce qu'il y a de gâté. Les ouLes blés sont épiés ; ils ne sont
vriers en soie épluchent les rubans,
jes étoffes où il demeure quelque plus en fourreau. Ou écrit et on
bout de fd qui déborde. Les tail- prononce ce ternie comme, épier,
le»! s qui ont décousu un vieil habit; ou guetter.
ËSPIGÂIRO ,
ou glëndiro ; Une
ont soin d'en éplucher les points.
glaneuse.
Les vanniers épluclieiit de même
ESPIGNA ( s' ) ; Se piquer ; pren£eur ouvrage , eu coupant les brins
d'osier qui débordent et qui le dre une épine. Il m'est entré une
épine au doigt , ou je me suis pique
déparent.
Au figuré, èspèzi ; regarder de aux mains avec ces ronces , ces
hérissons. Më soûi ëspigna. — Préprès , examiner attentivement une
nés garda dë vous ëspigna ; prenez
affairç. — On dit en menaçant,
garde aux épines. Vous ëspignarés;
féspézirdi ; jç te peignçrai comme
Ces ronces vous piqueront. On dit
il iaut.
aussi d'un ton raillèuret au figuré,
ESPEZOUEIA; Epouiller. Les gueux
s'épouillent ou s'épluchent l'un l'au- prenés gàrdo dé vous ëspigna ; pretre au soleil. Èspézof/iia un .doubl é ■ nez garde que cela ne vous gâte la
"
"
éplucher un arbre , eu retrancher taille.'
ËSPÎGWO ; Les épines des rpnees,
du dedans les menues branches
des pruniers , etc. ; les piq^ans du
inutiles,
houx, des chardons, des hérissons
ESPEZOUTA. Voy. Êspëssouta.
de châtaignier , etc. -- Ëspigno 44
ESPI , pu ëspighet ; Paille, qu
brin dé lavande. C'est avec une péi ; arête de poisson.
ËSPÎGNO , au figuré ; Une piepoignée de lavande , pu de paille
de lavande allumée , que les tisse- grièclie,-esprit mordant , satirique,
rands grillent les poils dp leur pièce tjui cherche à pincei\
Le ternie , égiue , lorsqu'on parle
de toile. — OH d'ëspi; esprit de térébenthine ;ct non , d'aspic , ni de de l'homme , se prend pour les
|ayande. Brùlo edumò d'ëspi ; il vertèbres du cou., ou pour I'épinç
ÉsPËTOt'Ri
�ESP
ESP
3o3
; Mettre quelqu'un k
sec au jeu , lui gagner jusqu'au dernier sou. Figure prise des jeux des
en fans où ils ne mettent que des
épingles. — 'fispioula ; òter les épingles , les perdre. Èspioula est dit
par syncope , d'ëspingoula ; dégarnir d épingles, ou dh'tpioulos,
ËSPIPOUSSOUNA ; Éplucher. Espipoussouna la mâissado ; curer les
dents.
ËSPIRA , raspela , raspaliéjha , ou
vërinëjha ; Suinter , transsuder : et
non , trausuder. Ce tquueau suinta
ou transsude par quelque voie imperceptible.
"
ËSPITA. v. 1. Enfoncer.
ÊSPÌTÁOU ; Hôtel-Dieu
ou maír
?
son de pauvres malades. — Un hôpital simplement dit , est une malÇiìoúcazo i*ënjhindrgc démest calqê son où, sans être malade , on est
reçu et assisté à titre de pauvreté.
pspinas- La Didon de Rcrgoin.
ËswacHA-i Regarder."- Guigner, Munjnarié l'êspitaóú amdi lotis p d duou regarder sans faire semblant , res ; il avalerait la nier et les poisou regarder du coin de l'œil , a sons. Fa lou tour dë l ispûàou ; faire
travers une fente, par le trou d'une le branle des gueux. Voyez Grdou(serrure. Êspihçha lou jho de soun mdia.
ËSPLÊCHA. y. 1. Usage, jouissance.
vézi ; guigner le jeu de son voisin,
ËspT.ÊCHos, se dit de dillcreutes
l'épier furtivement , le lorgner.
mesures pour vendre le vin en déPSPIJNCHAIRE ; Un lorgneur.
tail.
ËSPIÎÎGA ; Sauter , gambader.
ËSPLECTA , ou ësplêito. v. 1. Le
Ësi'lNGÀLO , OU éspring/do. v. 1.
Sorte de grande arbalète, b, lat. profit, le revenu , Ja récolte d'une
ferme , d'une métairie, d'une mine.
Spingarda. '
Ësn&CHÊTO ; Du camion ; petite -— Redevance qu'un seigneur se
réservait sur une terre , sur un
épingle a l'usage des coilfeuses.
ËSPIISGKIÉ ;
Etui
ou pelote à domaine.
Ou peut croire aussi, d'après un
épingles.
passage rapporté par Ducangé ,
ËnPiûiOO. Ni dounariêi pa la tfsto
que le mot cxplêla se prend pour ,
d'un' èspingo ; je n'en donne a:
pas un clou à soufflet, un zest , pâturages , bruyères.
ËSPLECTAR. v. I. Exploiter. - Exiun fétu. On dit comme nousinoll
à mot , eu anglais : / wonld no: ger , poursuivre. — Tirer lp revenu
d'une terre.
give a pin's head fort it ; je n'pi:
ËSPLOUMASSA; Plumer un oiseau;
donnerais pas la tête d'une épingle. Nous avons en languedocien et non , pleumer. Les oiseaux se
d'autres pareils anglicismes , ou les déplument pendant la roue, au fiAnglais ont de pareils gasconismes guré , ësplpumassa ; moucher lès
/Ju'Us oiit pris autrefois chez nous. épaules de t|uelqu?uti,, le frotter ,
le peigner.
-~ 4
ËSPI5'TA,OU fspiia. v. 1. Enfoncer,
ËsrÔXDOS ; Les pap3 d'un hais
ËsPioçGA : Épucer.
du dos , composée de vertèbres.
ËSPÎGO; Un épi. - Uneglanedeblé.
ËsviGOS i ou glënajhe ; Gianure ;
pe qu'on a glané.
ËSPILLA ; Piquer avec des épingles. — Parer , ajuster.
ÈSPIIXIÉ ; Une pelote, pr. plote.
Ësptixou ; Un hameçon, pour
pêcher à la ligne.
ËSPINÂOU. n. pr. de lieu, en v.
fr. épinoi, ou épiual ; lieu plein de
buissons , ou de halliers. Ce nom ,
qui est resté à mie ville de Lorraine, nommée Ëspinoi , ne signifie
rien aujourd'hui , non plus que notre, ëspindou. en lat. spìnetum.
ËSPINAS , ou burins ; Un hallitr ,
un buisson. Espmassou. n. pr. de
lieu , en est. le diminutif, lit Èïpinetsso, autre n. pr. l'augmentatif.
ËSPÎOULA
�3<4
E S P
de lit : pièces de bois qui forment
un carré garni d'ais , sur lesquels
ou met la paillasse et les matelas.
Il y a quatre pans , deux de longueur
et deux de largeur ; les deux premiers portent les goberges , ou la
l'onçure qui soutient par le milieu
les ais du fond du lit, sur lequël
porte la paillasse, en lat. esponda.
ËSPÔOU , terme de tisserand ; Un
époulin : tuyau de roseau chargé de
la trame qu'on met dans la poebe
d'une navette. L'épouleuse fait les
époulins au rouet.
ËSPORTÊLA. v. 1. Bourse, en lat.
ESP
sens d'ëspnumpi , un carreau mol-
let, un enfant gras et dodu , une
femme mafflée et rebondie, un pain
renflé et bien levé, etc.
Èspoîracso , ou ëspoûnt.o, terme
de nourrice ; Le trait, ou le jet de
lait. Fa i'ëni l'ëspoûncho ; attirer , ou
faire venir le trait, ou la première
pointe de lait ; ce que les en fans
ne font qu'avec peine le premier
jour des couches , où les voies sont
bouchées : ils pressent la mamelle
des mains et de la bouche pour
attirer le lait.
EspoùîfDO ; Bord du lit du côté
pera. J\To vuUiais possèzir èsportela de la ruelle.
ËSPOURGA ; Emondcr un arbre :
ê via , ni dos goneias ; ( nolite possjdere peram in ma , neque duas cribler le blé , du lat. purgaré ;
nettoyer.
tunicas. )
ESFOURÎOU , èspourlvo; Pur , sans
ESPOSALÎSSI. v. 1. Fiançailles.
ESPOUCHIGA , ëscruisi , ou ëspoiiti; mélange.
ESPOIÎRLA ; Égueuler.
Ecraser, écacher. au figuré, s'ësESPOOSC ; Arrosenient.
pouchigti , ou s'ëspoi/fida de rirë ;
ÜSPOUSCA , ou ëspoulsa dë sdou ;
se pâmer de rire, ou se pouflér
Saupoudrer , ou poudrer avec du
de rire.
sel , le même que , sdou , ou selËSPOUDASSA ; Charpentée, couper
■avec la serpe. Fait à la serpe ; c'est- poudrer. Ëspousca d'digo sëgnado ;
à-dire, grossièrement. - Ëbrancher, jeter de l'eau bénite , ou asperger
couper les branches d'un arbre. — d'eau bénite. Ëspousca Cënsalâdo ;
Tailler la vigne. — Ëspoudassa ; secouer , ou égoutter la salade. Ëscouper avec un instrument tran- pousca ; arroser, jeter de l'eau peu
à peu avec la main , avec la bouchant.
che , pour humecter quelque chose.
ESPOUDRA ; Avorter. Les bêtes
ÜSPODSSA las douiëlios ; Secouer
avortent ; une femme fait une
fausse couche ; et non , des fausses les oreilles.
JiSPOUSSADOU , ou ëspouscadou ;
couches , s'il n'est question que
Saladier
d'osier, ou de fil de fer ,
d'une seule.
Éspoui'iDA dê rirë ; Eclater de pour secouer la salade. Le terme
saladier se dit également de cet
rire.
ustensile de cuisine et du plat où
ESPOÔGÎÎË ( s' ) ; Se fouler le
l'on sert la salade.
pied , ou la main.
LSPOUSSÊTO ; Une brosse ; plus
LSPOÙGJVÉ , terme de boulanger.
usité que des vergettes et qu une
Vov. Poiigiiëjlm.
ËSPOÔILA ; Éreinté ,
ecloppé ; époussette. La brosse des habits ,
. éreinter. S'ëspoûila y s'etforcer pour celle des peignes, des souliers , de
la tête. Vergettes est toujours au
ne rien faire.
ESPOUMPT , ou rëboumbela ; Dodu, pluriel et féminin.
i'spoussou ; Un goupillon , ou
mollai , renflé , potelé , rebondi.
i
,
Cnoutos ëspoumpîdos; joues dodues. aspergés.
ÊSPOUTERLA , cspmita ; Egueulé ,
On dit un ventre, et un lit rebondis.
Une main potelée. Et dans le même et au propre ? qui u'a point de lè-
�E S T
3o5
E S Q
ËSQÎSSAR. v: 1. Rompre, déchivrfis , ou a qui oh les a coupées,
dérivé de pot ou pout ; lèvre. Bichë rer. No ës ësqisats lo rets; le filetespoulerla ; broc égueulé, ou dont ne fut pas rompu, du grec , ski'so.
ËSQIVAR. v. 1. Éviter. Gardais éon a cassé le bec par où l'on verse.
Êsì>ouiE&i.Á.)éspouterlar ; Égueu-^ ësxjivas vos dë iota avarets ; soyez
attentifs , et gardez-vous de toute
1er.
ËSPOUTI ;
Écraser. Espoutit ; avarice. Esqivas las ëscumevgadas
novëlëtas dë vozës ; ( devitans procrevé.
fanas vocum novitates. )
ËSPOUTRA. Voy. Espoudra.
ËSQDERN. v. 1. Moquerie ; ( ludiËSPOUTRIGA , ou ëspoulifla ; Crever , crevasser , écarbouiîler , met- brium. ) - Blasphème. - Médisance.
tre en marmelade. Péro ëspoulri- Li âoutrës an ësproat ësquerns, if.
gddo ; poire pourrie et crevassée batëmèns ; les autres ont souflert
de trop de maturité. — Ëspoutriga. les moqueries , les fouets.
Voy. Troulia.
C'est de ësquern qu'a été^formé
le terme ëscarni.
ËSPOUZÎOU ; Nuptial , qui apparËSSA , o ës-sa. v. 1. Il est ici. lat.
tient aux noces.
adest.
ESPREMÊSSOS ; Ëpreintes. — DysËSSACAR. Vov. È'nsaca.
senterie.
EssÉ. v. 1. Être.
ËSPRÊSSI ; Exprès , à dessein. A
ËssÉ , ou ëstomën ; État. En ho
hel ësprêssi ; à bon escient.
éssë ; en bon état.
ËSPRI-MESSAJHÉ. Voyl Mêssajhè.
ËSSEMS. v. 1. Ensemble. Tuit ësËSPROAR. v. 1. Souifrir. — Eprouver.
sëms ; ( simul ontnes. ) Essëms corëns ; ( concurrentes. ) Asseois nomËSPROBAR. V. 1. Charger d'injures,
nats ; ( cognominati. )
lat. exprobare.
ËSQÉR , ësqêro ;
Gauche. La ma
ËSSENHAR. v. 1. Enseigner. Èssëësqêro ; la main gauche. — Esqèr ; nlians ëvas èls ; ( docens apud eos. )
ËssÉR. v. 1. Être. Eu vulh vos
qui ne vient pas à la main. — A
ëssêr savis ë bë, ë simplës ë mal •'
Vësqér ■ à côté.
ËsQlCH , ësqicha. Voy. Èskich ,
( volo vos sapientes esse in bono ,
Êkiclia.
et simplices in malo. )
ËSQIFOU ; Un esquif. — Un petit
ESSES ; Les êtres d'une maison.
EssÈs , ou érsës ; Des ers , ou de
homme.
la vesce noire : espèce de grain
ËSQILIA ; Fuir , se sauver.
noir qu'on donne aux pigeons , trèsËsQÎNA. Voy. Emperi.
EsQINÊTO. Nada d'ésqinëto. Voy. malfaisant , dit-on , pour les quadrupèdes qui ne ruminent pas.
Rëvëssëto.
'ËssÈs. v. 1. Encens.
ËsQijfo, Dos , épaule. Bira l'ësËSSESSËR. v. 1. Encensoir,
qino ; tourner le dos, s'en aller.
ËsSlLAGAT ; Ébloui.
Me jazës m doit à mas ësqinos ; yous
* ËSSÎOÛ ; Essieu de voiture.
me faites mal aux reins. En ësqinos
ËssiR. v. 1. Sortir. Essisit ( exiitë)
(Cazë ; en dos d'âne. Voy. Eskinp.
Ësso. Pour ën so, y. 1. Esso venËSQIKSA , ou esquissa. Voy. Estre ; (in ventre suo. )
kinsu et ëskinsadûro.
Ëssu, ëssuck ; Sec, à sec , desséËSQIÔL ; Montre , ou signe qui
donne quelque espérance ; bonne cbé. en v. 1. issnt-a.
ËSSUGADOÛ ; Filet à
secouer la
ou mauvaise apparence. .Lotis lias
an. bon ésqiôl ; les blés encore en salade.
ËSTA. Voy. Isia.
herbe ont belle apparence , ou proËéTASAlVi » ëôlciliowii , ëstavàni f
•leüciit b&uuivup.
�EST
EST
3b6
abrìonti , ou corjali ; Pâmé , éva-
noui , se pâmer, tomber en défaillance , s'évanouir. J'ai failli à
^l'évanouir ; et non ; à évanouir.
Je crus qu'elle allait s'évanouir ; et
non , qu'elle allait évanouir.
ËSTABLA ; Prendre des chevaux
à l'attache.
ËSTABLÂJHE ; Droit d'attache. Je
prends tant pour l'attache. L'Acad.
dit aussi, établer , établage.
ËSTABLÂDO ; Fumier d'écurie.
ËSJABLAR. V.
1. Statuer. Outra
âisso, establim ; statuons en outre.
ESTABÓÜRDI , ou
ëstabourni ;
Étonné , pétrifié. — Étourdi par
quelque coup, et sans connaissance.
L'ëstabourdighët ; il lui lit perdre
ion naissance. t
ËSTABOUZI. Voy. Estdbani.
ESTACA ; Un avare.
ÈsTACxi
{s')'. Fous êstacas a an
tenez , ou vous vous
arrêtez à cinq sous sur un marché,
par ex. d'une pistole. Fous êstacas
a uno nissardariè ; vous vous arrêtez à une bagatelle j orí vous regardez à une , etc.
ËSTACADOU ; Fou à lier. Erë ëslacadou ; j'étais furieux d'un pareil
procédé , je ne me possédais pas.
ËSTACÀDÙRO ; Lésine , avarice.
'Aco's pa që d'ëstacadùro ; c'est pure
lésine.
ESTÂCO; Plantard d'olivier ; gros
plant d'olivier très-peu enraciné ,
détaché d'une cépée ; ( matddo ) en
b. lat. èt en anglais, staca; pieu ,
pilotis, eu éspgl. estaca de olivâs ;
plantard d'olivier.
Du terme staca, on disait en v.
fr. estacade ; digue formée de pieux,
de pilotis.
ËSTÂCO ; Lessfe : cordo», ou attache. Mena loiis cids à l'ëstaco; niene;'
des chiens en lesse.
ËSTADÂOU ; Paquet, ou pain de
hougie filée.
ËSTADIS , ou ëstdoudis ; Passé,
hasardé ; se dit du poisson, des
ceufs, de la volaille qui, pour avoir
sùous
-
; YOUS
•'•
- .4
)
été trop long-temps gardés, se séné
altérés, ont perdu de leur goût, ou
même ont pris un léger commencement de corruption , qui les fait
dédaigner èt les rend malsains.
Il n'en est pas de même du gibier
faisandé, ou de la venaison des
bêtes fauves | que la même altération ou une plus forte rèudent îion-'
S julement plus tendres , mais
de
meilleur goîit : ce qui est ùue affairé
de préjugé ou dè convention.
Hasardé dit nioins que passé :
celui-ci exprime le même degré de
putréfaction , que le terme faisandé
appliqué au gibier. Ou dit un gigot
hasardé. Êsladis, du lat. siare. eri
anglais s taie.
ÉSTÌGA,- ëstd/hà. v. I. Maison,
habitation, du lat. sto : lochs , dit
Ducange, (ubi slai aliquis.~) Mudar
êilaga; déménager, ou changer dé
lo
&*' .
,
..
. '
Që li kabitadôr^ can lur plasëra 4
puescon mudar lur ëstaga da qui
parton ab lur causas, sës contrats
dels seiner. Cost. d'Al.
ËSTAGA. V. 1. Salle à manger, en
lat. cœnaculum. en v. fr. éstage. dii
lat. edo, eslo ; manger.
ËSTAGÎÎÂ ; Étamer.
ËSTAGNÂDO; Vaisselle d'étain. ea
espgl. estagno.
ËSTAGMÉ, on ëstdgnadou ; Un
dressoir , un buffet ; tablettes à
mettre là vaisselle d'étain.
ËSTAGKÉ , oit estaignèr ; Potier
d'étain. dérivé d'ësian.
ËSTAIA. v. 1. Demeure. Estaiafa-
rëm ab lui ; ( mansiónërtt apud euni
faciemus. )
; Demeurer.
; 'Échafauder. Les maçons ééhafaudent avec des chasses,
qui sont dés pièces debout, avec
des boulins posés horizontalement
et des ais , ou des madriers qui
portent sur les boulins. -- Estajlid ;
logé. — Échafaudé. — Garni de tablettes.
ËSÎTÂJ»A. v.
1. Habitation, té
ËSTÂIRË
ËSTAJHÂ
�EST
geiìters , o'l loghiers dë maison, o
sos mëssajhës, p<?r
, pot jhitar lo
logndier dë la mdiso, për la ëstdjha
propria. Cost. d'Al.
ËSTAJHAN ,
ou istajhan ; Habitant , locataire d'une maison. Un
tërlblë ëstajhan \ un garnement, un
mauvais sujet, b. lat. slagium ; habitation , résidence. — Obligation où
étaient jadis certains vassaux d'habiter dans le château du seigneur.
ËSTAJHÈIROS ; Tablettes ; et non ,
étagères. Les tablettes sont faites
de deux ou de plusieurs montaus ,
et de plusieurs rayons. Celles d'une
seule planche sont soutenues par
des chevilles scellées daus le mur,
ou par des tasseaux faits île bouts
de planches taillés en consoles.
ËSTÂTHO ; Échafaud de maçon :
les boulins ou les perches qui portent les ais appuyent d'un côté dans
des trous ménagés dans le mur ; ils
sout attachés de l'autre à la chasse
avec un chablot, ou petit cordage.
ËSTAKI. n. pr. Ëustache.
ËSTALIANS , ou lalians ; Grands
ciseaux de tailleur d'habits.
ËSTALIRÂGNO. Voy. Iragnddo.
ËSTAMËJÎ ; État.
ËSTAMPEL.
Fa ëstampel h câouq'un ; tenir tête. — Fa ëstampel. \.
Lëgo-lëgo.
ËSTAN ; L'étain :
le plus léger
de tous les métaux. On le tire des
mines de Cornouaille , et il ne
sort d'Angleterre qu'après qu'on l'a
allié. II se dissout comme l'or à
l'eau régale , et c'est à une dissolution de ce métal qu'on doit la vivacité de l'écarlate.
Le tain est une lame très-mince
d'étain , qu'on applique, chez les
miroitiers , sur une glace , pour en
faire un miroir. On dit , mettre
une glace au tain; et, le tain de cette
glace commence à se gâter.
ËSTAN ; Du fil d'étaim, tiré
de
la laine la plus fine et du premier
brin : c'est avec du fil d'étaim qu'on
fait la chaîne des étoiles : lorsque I
i.
EST
607
Ce fil est ouvré on l'appelle estame,
j en faisant sonner 1'*. Des bas d'estame.
ËSTAïfDAL ; Un tramail : filet qu'on
tend de travers dans une rivière.
ÈSTANGÂ , ou atanca. v. 1. Arrêter , bâcler , fermer. — Ferrer , attacher une serrure.
ËSTAWSÎLIO ,• Correction ,
coups
de fouet, ou de nerf de bœuf. —■
Ëstansilio ; ustensile : qui se dit
de tout ce qu'un hôte fournit à son
locataire , pour lui apprêter à manger à tant par mois.
ËSTÂOUDELS ,
ou banqès ; Des
tréteaux.
ËSTÂOUVIA ,
ou ëstalbia ; Epargner , user d'épargne , ménager.
Estdlbi tous sabatous qan porti las
pantoûjlos.
LSTAR ; ( instaré. ) Estai covìnablamën é no covinablamën , (insta,
opportune et importune ; J à temps
et à contre-temps.
ËSTAR. v. 1. Demeurer.
Ëlmësis
ëstat sol ; ( ipsùm solum manet. )
ËSTAKASSA ; Terrasser , ou jeter
par terre.
ËSTARARÂGNO , ëstarirdgno ,
ou
ëstalirdgno. Voy. Iragnddo.
ËSTARÊÏVCLO ; Une éebarde.
ËSTARIGNA , ou
ësliragna ; Oter
les toiles d'araignée.
ËSTAF.ÏGNADOU , ou ëstarignâirë ;
Un houssoir.
ËSTARLOT ; Un astrologue.
ËSTAS
A
siAou j Chut , paix ,
taisez-vous.
ËSTÊBO , ou ëstébë ; Le mancheron d'une charrue : pièce sur laquelle le manche est attaché, lat.
stiva.
ËSTËBO , au figuré ; Le timon ou
le gouvernement. Ten l'cstëbo ; il a
pris le timon des affaires ; il gouverne.
ËSTÊFES. v. 1. Étienne. Ëstt-f . s ,
baro plë dë jë è dèl Sant Esperit ;
( Stephanum virum plénum fide et
SpirìÌU Sanclo. )
ËsTEK. , OU ëstec. Per aqël ësiek •
�Ë S T
3o3
Ë S T
las ëslilos ën plën miéjhour ; il ro'n4
sur cela , pour cuite affaire. —
éblouirait par ses discours. — Il
Dans cette vue.
vous ferait labourer. — On dit d'un
ËSTEMT ; Maigre , défait, étique.
éblouissement causé par un coup
ËSTEMDCJRO ; Maigreur, langueur.
à la tête , a vis las ëstélos ; il a vu
ËSTÉJ.A ; Étoile. On dit le ciel est
les chandelles ,ou les anges violets.
Lien étoilé, ou semé d'étoiles*
Ce qui empêche de Voir les étoi;
JËSTELÀ ;
Éclisser un membre
les et la lune en plein jour, c'est la
rompu, du greC , stello , slringo.
grande clarté dont on est environné,
ESTELA , ëstélado. Las castagnos
et dont les yeux sont assez vivement
sou bë ëslélâdos ; les châtaignes
frappés pour n'être pas susceptibles
sont tombées- bien dru à terre , elle
d'une plus faible impression ; c'est
en est jonchée ou couverte. Èstêla
la raison pourquoi une grande
est le même que , multiplié , ou
flamme qu'on voit de loin dans la
semé comme les étoiles du ciel.
nuit, n'est que de la fumée penËSTËLIA , ou ëslëliouna ; Teiller
dant le jour. On verrait les étoiles
du chanvre. On le teille à la main,
à midi du fond d'un puits très-probrin à brin : on le brise pour sépafond et d'une étroite,ouverture. Un
rer la teille ou l'écorce , d'avec la
télescope réunit une partie de ces
chèuevotte.C'est le mâle qu'on teille,
et qui sert principalement pour les moyens.
ÉSTËMÏHJDOU ; Un étendoir où
corderies. Ce prétendu mâle est
l'on met sécher du linge.
réellement le chanvre femelle.
ËSTËNILIA ( s' ) ; S'étendre
par
;
ËSTELIA ( s' ) > Se gercer , s'éclaterre.
ter. Lorsqu'on scie une pièce de
ËSTËRASSA , ou ëstierassa ; Émotbois , le dernier trait de scie la fait
ter un champ, en briser les mottes.
ordinairement gercer , ou éclater ,
— Herser.
et ne la coupe pas nettement.
ËSTÈRILIA ( s' ). Voy. Ëstira , ou
ËSTÊLÎO ; Chèvevotte.
Echarde.
s'est
ira.
ËSTÊLIOOSA la rùsco. Yoj. RusËSTERJHER.
T. 1. Secouer. Ëslërhëjha,
jkëm à vos , etc. ; nous secouons
ËsTËLiotrs. Voy. fiarjhilios;
contre vous ( la poussière , etc. )
ËSTÈLO ; Copeau de bois , éclat,
ËSTÊRLË ;
Jeune garçon , jeune
ou écaille de bois coupés avec la
homme
non
marié.
hache , en équarrissant une poutre.
ËSTÊRLÉ ; Stérile, qui n'engendre
— Une cale , ou écaille de bois ,
qu'on met sous le pied d'une table pas.
T
ËSTËR]\ TJ\ Voy.
Ëstournu.
qui branle.
ËSTERPA , ou
ëstrapd. ; Essarter
Uèstêlo de cet article est probaun champ, le nettoyer des ronces,
blement dit par corruption du fr.
des broussailles.
liépandre ,
atelle , ou astèle , petit ais mince
éparpiller.
avec quoi on éclisse ou ou assujéiit
On dit, extirper un cancer, une
l'os fracturé d'un bras , ou d'une
loupe, un polype. Et au figuré ,
jambe , jusqu'à ce qu'ils aient reextirper les hérésies, et leur expris : on met deux ou trois atelles
sous la ligature. Èslélo, ou atelle, tirpation.
ESTERS ; Pur, sans mélange.
dérive du celtique , aslel ; copeau.
ESTERS, V. 1. A l'exception. Êsiert
ËSTÊI.O dë capuzdirë. ; Grand et
las fëninxs ; {exceplis mulieribus. )
large copeau ; et non , coupeau ,
qui est le sommet d'une montagne ; Esters disso ; {prœler id.)
i- sTERYEL ; Tourbillon, vent follet
ni écopau , baibarisnie.
qui fait tourner la poussière ares
£SÍ.ÈLO ; Etoile.
Fou jarië véirë
�EST
tous les corps légers, et les élève
fort haut en colonne. C'est cette
sorte de vent qui, lorsqu'il est plus
violent, produit, sur la mer et sur
les lacs, des colonnes d'eau appelées
trombes, ou typhons, et qui, sur
terre, arrache de gros chênes et
les porte fort loin.
Nos paysans, qui se piquent de
connaître les causes des phénomènes , assurent qu'un esprit malfaisant
agite le tourbillon dans lequel il
s'enveloppe lui-même. Lorsqu'ils
en appréhendent quelque fâcheux
accident, ils crient après l'esprit,
et le chargent d'injures pour l'écarter , à peu près comme les Indiens
heurlent contre le soleil ou la lune
qui s'éclipsent, ou plutôt contre le
dragon qui veut les dévorer.
Sëmblo un ëstërvël; il est, comme
un tourbillon, dans une continuelle
agitation.
Ë6ïBavïï»( Moulinet: instrument
d'écolier, composé de deux noix
percées, dont l'une , qui est vide,
est traversée d'uue bûchette qui
porte à son bout supérieur l'autre
noix, ou deux petits morceaux de
bois en croix qui font le moulinet,
et tournent au moyen d'un fil qui
fait plusieurs tours dans la noix
vide sur la bûchette, et qu'on tire
à différentes reprises.
EsUÊvE, ëstëvënou, ëslefë ; Etienne.
— Sorte de galette , ou de fouace,
qui a la forme d'un marmouset ,
et que les boulangers vendent aux
fêtes de Noël et de S'. Etienne.
Cette sorte de galette avait autrefois la forme d'une couronne , et
les parrains en envoyaient à leurs
filleuls le jour de S1. Etienne , SB
mémoire de la couronne que mérita
ce saint martyr, du grec , stephos ;
Çcoronà,. )
Les estvvës sont peut-être un reste
de l'ancien usage oii étaient les
vassaux de donner i dans ces fêtes
des tourteaux , ou petits pains, à
leurs seigneurs ; ou plutôt lilune
EST
3o9
pratique superstitieuse des gaulois
et des belges.
Notre éstëvë, Vis'evan des Espagnols , Pestephen des Anglais, se
rapprochent plus du latin stephanus , que le français Ètieone. Ou dit
par contre-vérité d'un homme grossier, ës fi couni'un ëslë'vê dé pan
bnr
ËSTIBADOU ; Un moissonneur , un
aoûteron.
ËSTÎBLA , ou tiba ; Tendre , ou
dérider le linge sur la grève, où
on l'a mis sécher. — Secouer un
écheveau de fil, pour en démêler
les brins et les dévider plus aisément.
ËSTIBLÂIRE ; Une lavette., en v.
fr. na étrichoir.
ËsriBLASSA : Etriller quelqu'un ,
lui donner une volée de coups de
bâtou , ou uno ësliblassâdo.
ÈSTIERS. y. 1. Excepté, à la .réV
serve , si ce n'est. — Outre. Ëslicrs
disso ; outre ceci.
- ËSTIFLA ; Siffler,
ËSTIG-ÀNSO ; Intention, vue , dessein.
ËSTIGNASSA ; Tirer , arracher les
cheveax , peigner à rebrousse-poil,
fuiras coùmo l'ëstignassardi ; tu
verras comme je te peignerai , dit-on
d'un ton de menace. Éstignassa est
au propre, arracher la tignasse,
qu'on suppose couvrir une tète teigneuse.
ËSTILLA ; Distiller. Ëstilladou ;
un alambic.
ËSTI.MA ; Estimer , ou priser ;
juger de la quantité ou de la qualité
d'une chose par estime , ou à peu
près et par approximation , en se
déterminant par les circonstances ;
mettre le prix à quelque chose,
ËSTIMA-MLEL ; Préférer , aimer
mieux ; et non , estimer mieux.
ËSTÎMO ; Estimation , ou prisée
que fait un estimateur, d i agu aco
à Vëstîmo^ j'ai eu ce meuble pour
la prisée.
Croumpa à C ëstîmo ;
acheter à l'estimation ; et non à
l'estime. Ou fait la prisée et esti-
�3io
EST
mu non de tous les efïets d'une telle
succession. Faire l'estimation du
nombre de quintaux de feuille dans
jime plantation de mûriers.
ËSTIRA; Repasser.— S'estira, ou
s'êsttre'ia ; étendre les bras , les
allonger en bâillant. On dit de ceux
qui se laissent aller à cette espèce
de convulsion ( qu'il est d'usage
de supprimer en compagnie), que
les veaux s'allongent, et que les
cuirs seront à bon marché', en espgl.
estirar.
ËSTIRAL ;
L'action d'étendre et
d'allonger les bras par envie de
dormir. El Jaghët un ëstiral, un
gran souspir, émb'un badal.
ËSTIRAGHA ,
ou ëstarigna ; Oter
les araignées d'un appartement,
bousser , nettoyer avec un boussoir
la poussière , les toiles d'araignée
des planchers, des murailles , des
tentures.
ËsTlRAGïfÂlRË, ou ëstiragnadou ;
Un boussoir : brosse , ou balai emmanche d'un long bâton, pour abattre les toiles d'araignée. Le terme
boussoir est formé de, houx : arbrisseau dont les rameaux ont d'abord servi à cet usage.
ËSTIRÂIRE;
Lange ou drap à
repasser, ou de repasseuse.
ÉSTIRÂIRO ; Repasseuse de linge.
Elle prend avec la manique le 1er
à repasser.
EST
ou ëstevddo ; La saison de l'été. — Le travail, le gain
que les journaliers font dans cette
saison pour les foins , la moisson ,
le battage à l'aire. Moun ëslivéjhë
m'a vâougu tan ; le gain que j'ai
fait cet été se monte tant, ou mon
travail m'a valu tant.
ËSTIVALA ;
Étriller , ou donner
des coups d'étrivières.
ËSTOBEZËNS. V. 1. Effrayé, étonné.
ËST1VÂ.THË,
(stupens.}
ËSTOBËZIMËHS. v. 1. Ën ëstobëzimën dëpessa'. (in stupore mentis.)
Foro complits d'ësiobozimën , e dë
tobrë puiamën dë pessa ; ( repleti
surit slupore et exlasi.~)
ËsxoBÉziR ; Etre dans l'étonnement. Ëstobëzio së tuit; (stupebant
omnes. ) Estobëzents sè maraviliavan ;
(siupentes admirabantur.')
ÉSTOIAHTS.
v. 1. Amassant peu
à peu.
ËSTOR. v.l. et n. pr. Le trousseau,
ou les hardes qu'on donne à une fille
en la mariant. On disait eu v. fr.
estorer, ou faire le trousseau ; du
lat. instauraré.
ËSTORN ; Rruit, celui du tonnerre.
1ÎSTORSË, ou tôssë ; Tordre le
linge avant de le mettre sécher.
ÈSTÔRSO : Une entorse -an -pied,
à la
cheville.
j Une étuvée de bœuf,
de mouton , etc. De biàou à Vëstoufa;
ËSTOUFA
du bœuf à l'étuvée.
ËSTIRÂJHË; Linge à repasser, ou
*
ËSTOUFA. Tën ëstoufa ;
temps
repassé. — Métier de repasseuse.
étouffé.
Voy.
Toúfo.
ËSTIRGOUGJNA ,
êstirgoussa. Voy.
ËSTOCLOÙIRA, s'ëstouloùira, Voy.
Estrigougna , ou ëstrigoussa.
Ëstouroulia.,
ËSTÎRO ; Torture : question qu'on
ËsroraiA ; Le cœur , la poitrine.
donnait à un criminel.
Baramën d'ëstouma ; serrement de
ËSTIVA ; Passer l'été, faire passer
cœur. Aco fli crëba t'ëstouma ; cela
l'été au bétail sur les montagnes.
On disait autrefois en fr. estiver. fait fendre le cœur, ou le cœur
Ou a banni de la langue, par le non en fend.
Le terme, cœur, se prend souusage , ce terme et bien d'autres
employés par nos pères , et l'on n'a vent en français pour le vrai estoquedes phrases pour les remplacer. mac , ou le ventricule ; comme
On appauvrit le français , on l'é- lorsqu'on dit, j'ai encore tout mon
nerve par trop de délicatesse, ou dîné sur le cœur. A un bon ëstouma;
sous prétexte de l'épurer.
í il a la poitrine bonne, ou une
�EST
bonne voix. Ses duher Vëstouma d'un
ésjor ; d'un effort qu'il a fait, il
s'est éreinté. Gari dë Vëstouma duber ; guérir du mal aux reins.
ËsTOUMA-DUBER ( V) , OU Vësfor ,
dont les paysans se plaignent, est
souvent aussi un rhumatisme , ou
une humeur catarrhale. Et leur
ëslouma bara est quelquefois une
douleur causée par l'enfoncement
du bréchet, ou cartilage xiphoïde ;
enfoncement produit par un coup,
par une pression, ou un effort
violent.
C'est au-dessous du brecbet qu'est
la boûco dë Vëstouma ; c'est-à-dire,
le creux de l'estomac.
EsTouïtDÉjHA ; Cuire à gros
bouillons.
ESTOÛP ÎDO ;
Etoupée : topique
répercussif pour les contusions : on
le fait avec une glaire d'œuf qu'on
épaissit en la remuant avec uu morceau de vitriol bleu : on l'étend sur
un plumasseau d'étoupes qu'on applique sur la partie malade.
L'etoupée est encore un excellent
remède contre la brûlure. On dit
en proverbe : à mdou dë tësto, ësloupddo dë vi,
ËSTOUPAS ; Toile d'étoupes fort
grossière.
ËSTOÙPOS. On appelle étoupes du
sang des cochons, une pelote charnue et spongieuse qu'on forme dans
la bassine où l'on reçoit le sang
de cet animal qu'on égorge ; ou
la forme, disons-nous, en maniant
le sang et en le remuant circulai
renient, taudis qu'il coule de U
plaie et qu'il est chaud.
Le but de ce mouvement de la
main qui tourne en rond et qui à
mesure s'ouvre et se ferme pour
assembler les brins épars de l'étoupe
qui se forme , est d'empêcher le
sang de se figer , lorsqu'on le destine à faire du boudin.
C'est un phénomène remarquable
qu'il se forme par cette seule manipulation , de vraies libres char-
EST
3tr
nues bien distinctes et organisées,
que le mouvement circulaire ramène au milieu de la bassine , et
qui s'enlacent et s'anastomosent
même entre elles, par la pression
alternative de la main, et forment
cette niasse spongieuse appelée
étoupes.
La matière de ces fibres est la
lymphe, le premier des élémêns du
sang , qui, dans l'animal vivant, se
convertit en chair; et qui, lorsqu'elle
se refroidit sans qu'on y touche ,
comme dans la palette, par exdes chirurgiens , sert comme de
présure à cailler le sang, sans y
former de fibres, et d'où résulte
le caillot qui se sépare de la sérosité (autre élément du sang),
dans laquelle le caillot nage.
La pelote d'étoupes d'un rouge
foncé , qui a la consistance de la
chair ordinaire , eu prend la couleur , lorsqu'on l'a faite dégorger
dans plusieurs eaux , et qu'on a
séparé par ce moyen les globules
rouges , ce troisième des elémeus
du sang dont il fait la couleur :
élémens qu'il est facile de séparer
l'un de l'autre par les procédés cidessus.
C'est la lymphe qui, dans le corps
humain , forme les excroissances
charnues contre nature ; telles que
les loupes, les polypes et les caillots
des vaisseaux sanguins tronqués ;
elle s'y organise d'elle-même, le
sang y circule, elle devient sensible et animée, par une régénération sans germe, au moins connu ,
ou bien allégué gratuitement, et
dont nous avons vu des exemples
dans la sève extravaséc de certains
arbres: telle est celle du chênevert écorcé , qui a une tendance pareille à s'organiser de même. Voy.
Sdbo.
ËSTOÛRA, ou ëslouri ; Essuyer,
sécher , dessécher , mettre à sec.
L'aigoual s'ës ësloura; la rosée s'est
{ desséchée, ou dissipée. Ësloura.
�3ia
EST
; vider la bouteille.
lisTOüRADOü, ou ëssugadou. Voy.
lou ftdscou
Ëspoussadou.
ËSTOURI ; Epreindre
E S T
du côté droit pendant son sacrifice.
Un rien arrête l'éternument prêt
à partir , dans celui qui le cherehe
et qui en sent les premières atteintes.
, ou exprimer le suc de quelque fruit, ou
ËSÏOUROULIA, toui oulia , OU ëstoude quelque plante. — Essuyer , loûira ; Exposé, ou épa noui au
sécher.
soleil. S'ëslouroulia ; se câliner en
ÈSTOURÎSSËS; La jaunisse.
hiver au soleil , ou devant un bon
L'ictère qui donne une couleur feu. S'épanouir dans un coin à un
brune , ou basanée ; c'est par là bon abri, à la chaleur du soleil.
que cette maladie diffère de la jau- Voy, Sourëlia.
nisse. On appelle , ictérique , celui
ËSTRAIL , ou ëstral ; Litière. Faqui est attaqué de l'une oude l'autre. ëstral; faire litière, ou prodiguer,
Ou dit de la jaunisse opiniâtre, du lat. stramen; paille, ou chaume.
ËSTRAIL ; Dégât. Ëstralia; gâter.
qu'elle est la messagère de l'hydropisie. — Eslourissës blans ; les pâles- — Rôder , aller et venir eà et là.
eouleurs.
ËsTorjRNAX ; Meule à aiguiser
que l'eau fait tourner.
sansonnet, ou
l'étourneau : oiseau de la grosseur
d'un merle, à qui on apprend à
iarler et à siffler. Son plumage sur
e dos est tigré.de roux sur un
champ noir ; le ventre est tigré de
blanc y les pieds rougeâtres, le bec
droit et long d'un pouce ; les narines larges et ouvertes.
ËSTOÛUKELA ; Oter ce qui est
autour de quelque chose, l'en débarrasser , eu nettoyer la place,
ËSTOORNEL
; Le
Í
ËSTOURHO-BUDELS , OU lourno-budels. Voy. Candelélo.
ËSTODRNO ; Etern urnent. Les éter-
numens modérés, mais libres et sans
.contrainte, produisent des secousses
salutaires dans toute l'habitude du
corps : on se prive de cet avantage
en les étouffant, par une bienséauce
nouvellement introduite dauslecode,
de la politesse, qui a retranché aussi
le Diou vous bënîsco ; Dieu vous soit
en aide, dont on saluait l'éternueur :
souhait remplacé, on ne sait comment, par un coup de chapeau, qui
ne signifie rien. Les Grecs et les
Romainstiraient un présage heureux
ou ftta i heureux, selon qu'on éternuait
à droite ou à gauche. Le grand
prêtre prédit la victoire à Thémisfocle, parce qu'il entendit sxrauer
ËSTRAIN , ëstrainer , o ëstran ; V.
1.
Etranger,
ËSTRÂISSER, ëstrêniar; v. I. PresComandâirë la
companha të dëstranha; (prœceptor
turba le comprimit. ) Estrag ab rëgans ; ( loris astrictus. )
ËSTRALIA ; Rôder, errer çà et là
à l'aventure. Nounfa pa if ëstralia
tou lou mannë a"al jhoun ; il ne tait
ser , comprimer.
que rôder toute la journée.
ËSTRALIA, Voy. Dëgalia ou
EsIrassa,
* ËSTRASGLO-CHI ; Le safran bâtard, le colchique : colchicum automnale , L. Plante vénéneuse qui fleurit
dans les prés dès les premiers jours
de septembre.
ËSTRAKGOCLÎVOS ; Poires d'étranguillon.
ËSTRANHAR, v. I. Être éloigné de
sa patrie ; ( perigrinari. ) Domënlrë
që em el cors, em ëslranhadi del
senhor ; ( dum sumus in corpot e,
peregrinamur à Domino* )
ËSTRAWHAJHE. y. 1. Fort loin ;
( peregre.)
ËSTRABTALA (Ì') ; S'étendre dans
un litËSTRAPA , ou ëstripa ; Défricher,
essarter. Voy. Èstërpa.
ËSTRAS , ou ëstrail ; Dégât, débris. — Chose vile qu'on laisse perdre. Douna à ëslras dë mërea ; donj uçr h yH pris., à marché donné ,
.
�Ë S T
pour rien , pour un morceau de '
pain ; mévendre.
ESTRASSA , ou ësiraïïa ; Perdre ;
laisser perdre , gâter , gaspiller ;
ace?s estrassa ; c'est un ouvrage
gâté. Estrassa lou pan ; laisser perdre le pain.
ESTRASSA sa marchandizo ; Donner sa marchandise pour rien, ou
pour un morceau de pain. On dit
dans ce sens d'une jeune fille riche
et belle, qui a fait un mauvais mariage du côté des biens et de l'alliance , s'ës ëstrassndo.
On dit au figuré , estrassa lou
mdou ; se distraire sur quelque infirmité , la négliger , ni penser pas.
Le célèbre Pascal guérit d'un grand
mal aux dents en s'occupant fortement de la résolution d'un pro^
blême. Estrassa lou lajhi ; tromper
le chagrin. Charmer l'ennui , sa
douleur. S'étourdir sur ses malheurs.
Fdou estrassa aco ; il faut dissimuler cet alfront, ignorer , oublier
cette injure , ne pas s'en occuper.
Gna pa rës që s'ëstrassë ; il n'y
a pas tant de quoi se récrier , il n'y
a rien de trop.
ESTRASSA. Voy. Ëslrifa.
ËSTRASSADÛRO ; Un accroc. —
Dégât , mauvais emploi.
EsTRASSÂNO. Voy. Estrëchôno.
ESTRASSES; Les strasses, le capiton,
bu la cardasse de la soie ; terme
de manufacture : ce qui reste des
cocons dans la bassine d'une tireuse de soie. C'est avec les strasses,
ou capiton qu'on fait du fleuret ,
ou filoseile grossière.
ËSTRÂSSO. Voy. Trdsso , ou papië
de trdsso.
EsTRASSO-rAiiÂooLOs ; Un diseur
de riens. On appelle de même un
fainéant , un ëslrasso-pan. Un paresseux ; un ëstrasso-lënsôous.
ÊSTRE , ou cdousë ; Chose : terme
vagile , qu'on met à la place d'un
nom propre , qu'on ne se rappelle
pas dans le moment. Exemple : Jnas
dire à moussu
Estre , ou a
EST
SiS
moussu... cdouzé ; allez dire à monsieur. .. chose , un tel.
ËSTRÉCHÔNO , ëstrachèno , dëstrëchôno, ou abarë; Unenoix angleuse ,
mieux que , anguleuse.
EST RÉGNÉ , ou dëstrêgnë ; Rétrécir. Voy. Dëstrêgnë.
ËSTRENHEMÈNS. v.l. Grincement j
( stridor. )
RSTRENIIËR. v. L Jeter par terre ;
( allidere. ) 'Èstrenlp ; il le jette par
terre ; f atlidif illum. )
ËSTREICT. v. I. Resserré.
ËSTRËJIA , ou coundûrë ■ Serrer
dans une armoire , ou ailleurs ; et
non , conduire. Éstrëmas aqël pan ;
serrez ce pain.
On dit serrer, pour les choses
inanimées , comme dans l'exemple
précédent. Quant aux animées :
ëstrëmas-voùs , dit-on à quelqu'un ;
rentrez , gagnez le logis , mettezvous à couvert. Estrëmas aqël chival ; faites entrer ce cheval, menez-le à l'écurie. Las galinos së sou
êstrëmados ; les poules se sont retirées. Les limaçons resserrent ou
font rentrer leurs cornes ; ëslrêmou
lur bdnos.
ËSTRËMËNTI (S*) ; Se trémousser ,
frémir , par un mouvement de surprise, s'eifraver subitement, s'émouvoir , trembler de crainte.
ËSTRÊNIAR. V. 1. Presser , comprimer.
ËSTRÊNOS. On ne dit étrennes au
pluriel, que pour celles du premier
de l'an : autrement , on donne
l'étrenne à un marchand, ou on
l'étrenne lorsqu'on est le premier
dans la journée qui lui achète comptant. 11 n'a pas étrenné , lorsqu'il
n'a pas encore vendu. - On étrenne
aussi un habit , lorsqu'on le porte
pour la première fois.
Le mot étrenne est impropre
pour les petites libéralités qu'on
lait aux domestiques. Ou donne
pour boire aux garçons , et pour
des épingles aux filles.
ËSIRICAOO ; Une traite, l-a ûtiê
�3i4
v
EST
bono ëstricâdo ; il y a d'ici là une
tonne traite. Il est allé à tel endroit
d'une traite , ou sans s'arrêter.
ËSTRIFA, ou êstripa ; Déchirer ,
mettre en pièces. — Essarter , défricher une lande.
ËSTRIGOUSSA ,
ëstrigougna , ou
iiigoussa; Tirailler, traîner, tirer
par les habits , ou par le bras.
ËSTRIJSGA; Habillé court et serré.
— Paré , ajusié. S'estringa ; se
faire brave, du lat. distrìngo.
ËSTRINGADÙRO ; Ajustement.
ËSTRÎOU ;
Un étrier ; et non ,
étrieu. Mettre le pied à l'étrier.
Loa cousta dë F ëstrîou ; le côté du
montoir. Courëjho dë 1"ëstrîou; l'étrivière qu'on allonge ou qu'on accourcit d'un ou de plusieurs points. Dëbassës d:'ëstrîou ; des bas à étrier,
ou coupés au pied en étrier.
Etrier est aussi une bande de
fer qui sert à lier une pièce de bois
à une autre, en ital. siaja ; d'où est
formé le fr. estafier, valet de pied
qui tient l'étrier pour aider à monter à cheval.
ESTRIPA ; Éventrer, étriper, ou
ôter les tripes, crever le ventre ,
faire sortir les boyaux.
ESTRIPA ; Déchirer , mettre en
pièces du linge , de l'étoile.
ËSTRIPA se prend aussi pour ëstërpa ; extirper , arracher, en ital.
ëslrapar.
ËSTRIPADURO ; Déchirure.
ËSTRIS. v. 1. Grande mangeuse,
du lat. edo , extrix.
ËSTROLI ; Las , fatigué.
ËSTROGNCHA ; Etroneonner, surbaisser les branches d'un arbre , en
sorte qu'elles ne présentent que
des tronçons. On étrouçonne les
arbres fruitiers pour les greffer en
fente ou eu poupée. — Eslrouncha •
pincer le sommet d'une plante ,
Ou l'écimer.
ËSTROUP ; Enveloppe , maillot.
ËSTROUPA ; Envelopper, emmaillotter, plier.
ËSTROCS. Trinca d'ëstrous j Tran-
EST
cher ou casser nettement, ou entièrement.
ËsTRirc;Félieitatiou, compliment..
Boun ëstruc bous sio ; bien vous en
soit. Sëgns lou bën ëstruc.
ËSTROCI ;
Autruche.
Ësfouma,
d'ëstrûci.
ËSTRUGA. Bën ëstruga ; féliciter
quelqu'un , lui faire compliment.
L'avén ëstruga t dë sa l'ëngudo ; nous
lui avons fait compliment sur son
arrivée.
ËSTRUT ; Instruit, habile. Mal
ësirut ; ignorant. — Mal élevé : de
là le fr. malotru. Për sen Lu à Véscôlo malëslru , dit le proverbe.
ËSTOBA ; Parfumer. — Enfumer,
dérivé de tuba ; fumer. On parfume
par besoin , ou par délicatesse. On
est enfumé par accident et involontairement.
* KSTÜBADO j Fumée , camouflet.
ËSTUBASSA ;
Parfumer , encenser. Parfumé , encensé. — Ëstubassa ; couvert de brouillards.
ËSTÛBO; Une étuve. — Un brouillard. — Un parfum. — Un camouflet, du lat. stufa.
ËSTUCH ; Un étui.
ËSTUCHA ; Serrer , enfermer. —
Èstuchat ; caché , enfermé , emprisonné. Prisonnier.
ËSTÛUIA ; Penser , réfléchir , rêver. - Estudia; être oisif , immobile , sans penser à rien. Dë që ëstudies ? à quoi rêves-tu ?
ËSTDFLA , oufîoula; Siffler.
ËSTUFLËT ; Sifflet , flageolet. —
Un soufflet sur la joue.
*ÈSTUI; Etui. Ëstui dë ciséou , dë
luné tos : celui des épingles s'appelle
carghë.
ËSTDRASSA ; Ëmotter un champ,
le herser.
ËSTX'RIOUIÎ , ou crea ; Un esturgeon.
ËSTÛZI. v. 1. Peine , soin , industrie, en lat. studium , opera. Bën dë
ëstûzi no dëzamparar ; ne rien
négliger. ( Nihil operis omitlere. )
Ëu darêi ëstûzi neiis aver vos sovën-
�Ê V Ë
Ë Z E
9.5
l'évent, qui a de l'évent ; et non ,
vin éventé.
Evis ; \. la renverse , couché sut*
le dos. S'updro coùmo cat ëvës ;
il se défend à bec et à griffes.
EvKSQE ; Ëvesque. n. pr. Faites
siffler Vs. C'était même la 'prononciation du nomeominuu évèque, o£i
l'on a remplacé l'.v par un chevron»
mis sur'IV, comme dans hic.i d'autres
mots accentués de même , et qu'on,
prononçait autrefois comme nous,
qui avons conserver* dans ces noms.
Le mot latin calque sur le grec,
episôopos ; inspecteur) surveillant,
n'était point Jans son origine un,
nom de dignité , mais d'oriiee.
ËviMa. v. I. Eu vain. •
ÍUimmen \ (dabo operam etiam fréquenter habere vos. )
. v. I. Envahir, s'emparer.
. v. 1. priser, enfoncer
les portes d'une maison , commettre des violence.
Eu , o jeu ; et selon l'orthographe
de la prononciation , êou, oii jhéou ;
moi, ou je. êou Jhoan ; moi Jean.
éou so ; c'est moi ; ( ego suui- )
ËVANJHELI; L'évangile, il est fém.
pour cette partie de l'évangile qu'on
dit à la inesse. La dernière évangile ;
ccile d'aujourd'hui est fort io.igue;
autrement il est masculin. Le saint
évangile, celui de St. Jûarc;
ËVAS. v. ,ï. Chez, ( apiul.
) Ml
sépulcre dë lui ës ëvas nos ; son sépulcre est chez nous. Èvas los JuËvousi Vòý. Ègnu.
ieus ; chez les juifs.
ËZA:YAT.
Voy. Dëtana.
ËVÉIA. v. L Ënvie. — Zèle.
EZARBA ; Donner le vert aux cheËVEIADOR.
Y.
1. Zélé- Tuit SO vaux.
ëvëiador dë la leg ; tous sont zélés
EZÉMPLË ; Exemple. Tl est masi
pour la loi.
culin dans , donner de bons exemËVËIANSA. V. I. Jalousie ; ( œrnuples ; mais un maître écrivain doit
latio. J
dire a ses écoliers , voilà une belle
ËVÈIAR. v.I. ( JBmttlari. J Ëvëias;
exemple ; ( et non , exemplaire , )
armez-vous de zèle. Patriarrhas eu ÍVir présentant l'écriture qu'il
évitantes; (/Emulantes patriarduts. ) leur donne à copier.
EvËios. v. 1. ( frétâtes, ) Simon
Prononcez égzemple * et fuitès
Evëios ; ( Simon •Zeloles. )
sonner de inftme le g dans une vie
ËVELA.
V. li ( In ea, in eam. )
exemplaire, et dans l'exemplaire
Le v est ici euphonique. C'est d'un livre. Dans le Rouergué et
comme s'il y avait Ë ela ; ( in ea. ) une partie du haut Languedoc , on
ËVELHEZIR. v. 1. Vieillir.
prononce communément , etzenlËVÈNTÂ. Fi ëvëtitâ ; vin qui sent
ple, par etzauiple.
ËSVAZIAR
ËSVIOLAR
F
FA
ÎJF.
nom de cette lettre est un snbstantif féminin. Une grande ef ; et
non , un grand ëffë ; encore moins,
effo. Elle est muette à la fin des
mots. Ainsi on doit prononcer,
bœuf , cerf J neuf, œuf , clef, etc.
comme beu , çer , UÇu, œu, clé , été;
Cependant lorsque, neuf n'exprime
Pas un nombre j mais, nouveau,
FA
j où récent, comme dans , un habit
y neuf, on fait sonner l'f.
; F A,. A'-, f'<<ë , ou l'irë ; Faire*
I Fazës-i<ous ru lu ; reculez, retirezj vous plus loin. Fazés- vous fit sdi Ì
avancez , approchez. Toutes lotis
jhours që Dions a fa : tous les joiirs
lie la vie. 'S'on ftit , dit-il. S'ouftl*
ziè ; disait-il. lérfaghé h:ë jhours j
�3i6
FA
il y eut hier huit jours, ou c'est aujourd'hui le neuvième jour que. .
et non , hier fit huit jours ; car hier
ne fait point les jours. Diman fara
doits ans ; il y aura demain deux
années que. . . . Fazës vosië cami ;
passez votre chemin. M'a pa di
soidamen : bêstio (fi fas ? il ne m'a
pas dit, es-tu chien , es-tu loup ? Që
fdi vosio fênno ? comment va votre
femme ? Që të fdi fdi-li; comme
il te fera , fais-lui ; ou , dent pour
dent : ce qui est la peine du talion
et l'évangile anti-chrétien si reçu,
que les parens en font des leçons
à leurs eilfàns.
F A C
fênno ; il a fait rage contre S*
femme. Që voidés Jâirë ! dame ! et
non , que voulez-vous faire!
Il faut dire aussi , je ferai faire
cet hiver un habit ; et non , je ferai
un habit ; à moins que celui qui
parle ne soit tailleur. C'est une
porte que j'ai fait ouvrir ; et non ,
faite ouvrir. Cette femme s'est fait
mésestimer ; et non, faite mésestimer, etc.
FA-DË-MËJV ; Se dispenser. Podë
pa fa-dë-mën ; je ne puis me dispenser.
FABOUS ; Haricots , févéroîes.
FAERARIÉ ; Forges , rue des forFdi pa rës që noun siëgo dëfdirë; ges , ou des maréchaux. Et lorsque
il ne fait rien qu'on ne puisse, ou c'est un n. pr. dites simplement,
qu'on ne doive faire, ou qu'il ne la Fahrérie.
FÂBRË , ou fdourë ; Forgeron. —
«oit permis de faire. Aqël mëssdjkë
Maréchal ferrant , ou simplement,
J'ai fosso ineslrês ; ce domestique
change souvent de condition. Fdi un maréchal. Ils parent le pied d'un
cheval avec un boutoir , et ils le
de soun ëntëndu ; il fait l'entendu ;
il tranche de l'habile homme. Aco saignent avec une flamme , sorte de
fdi pa dë rës ; cela ne fait rien ; lancette des maréchaux.
FÂBRË ; Taillandier qui travaille
et non, de rien, ni en rien. N'di
aux
ouvrages de taillanderie ; tels
pa q'à fa d'aco ; je n'ai que faire
de cela ; et non , qu'à faire de cela. que les serpes , les coguées, les
pioches , les fourches , les houes ,
Që fartas aqi ? que faire à cela ?
les boyaux , les louchets, les aisSabë pa që li fa ; je n'y saurais que
settes, les planes, les vrilles, les
faire ; et non, qu'y faire, à si faro !
tarières , les faux , les fermoirs ,
oh je t'en réponds, ou écoute s'il
pleut. Së fdi ëmbë la cassibrâlio ; les fers à rabot . et généralement
tous les outils tranchans , ou couil fréquente la canaille. Fdi bo ; il
est bon. Fdi mâou ; il est fâcheux. pans, des artisans; du lat. faber.
FAERE. n. pr. qui répond au fr.
Fdi bo sdouprë rës , l'on aprèn toitfèvre , ou au n. pr. le Fèvre. Téj/ionr; il est bon de ne rien savoir, etc.
On dit au jeu de billard : je veux moin le nom Or-fè vrc. C'est le même
que, Fdbrë ; autre u. pr. dérivé
•vous blouser à un tel trou ; et non,
vous faire. Je vous blouserai , il de même de, faber.
FABRÈGO ; n. pr. qui répondait
m'a blousé ; et non, je vous ferai ; il
au lat. fabiica ; Forge , boutique
m'a fait ; quoiqu'on dise très-bieu ,
tle forgeron. On a dit d'abord, fafaire une bille , j'ai fait une bille ,
breca , ensuite fabriga , et enfin ,
en la jetant dans la blouse. Fazës
fabrégo.
nië lun ; éclairez-moi. Aqël malâou
FACÊJRË. V. 1. Architecte.
fdi lou sous èl ; ce malade lâche
FACHARIA. V. I. Domaine inféodé
tout sous lui. Lóu bla a fa d'un sié'i,
à moitié de fruits. Ce ï.« aie paraît
d'un iuë , etc. ; le blé a rapporté
être corrompu ce frucharia , le
cette année , six pour un , ou huit
polir un, etc. ; et non, il a fait d'un même quefruc/io.
FACRUÌÌNÉ ,faliliè , ou Jdhilié, et
.sis,, etc. A fa, la poûdro eonlro sa
�F A D
féminin, fackignëiro , facldliéiro,
Jìzliliêiro ; Sorcier , sorcière , ou
fée. Fachignê , du lat. fascinaré; et
fatitië , du lat. fatidicus.
FACHIKA , ëmmasca , ënfaclùna ;
Ensorceler , jeter un sort.
FÀCHO; Chose faite , ou action.
Il n'est usité que oVis le composé,
fnalo, ou malafdcho.
FACHOOIRO ;
Chase , faisselle ,
ou chasseret dans quoi on met
égoutter le caillé , pour y donner
la tonne de fromage.
FÀcios ; Les figures des jeux de
cartes ; telles que le roi, la dame ,
le valet. — Les faces des cheveux.
FÂco ; Une liaquenée : cavale de
snédiocre taille, facile aumontoir,
et qui va l'amble.
FAD , ou fat, masculin àefàdo ;
Sot, impertinent. — Fou à lier ,
extravagant. - Niais, nigaud , câlin.
FÂDA. v. 1. Folle ; (falua ) vierge
folle. Las fadasprëzas las lantézas,
e no prëzëro ôli 'ab lor ; les vierges
folles ayant pris leurs hmpes, ne
prirent point avec elles d'huile.
FADÂ , ou fadia ; Douer, ensorceler. — Ensorcelé. — Ahuri. Cdoucun la fadid ; quelqu'un lui a jeté
un sort. Sëmblo fadia ; il est
comme pétrifié, il est tout ahuri.
Ce dernier , populaire. Féer n'est
usité que dans cette façon de parler
des contes de féerie: Je te fée , et
refée ; tëfddë è të rëfddë; dérivé
de fado, en b. br. fata ; évanouir ,
disparaître.
FADÉJHA ; Badiner , folâtrer ,
•jouer des mains, nigauder.
FADËJHÂIRJE ; Badin , qui se joue
comme les enfans.
FADEJHÀLIOS. Voy. Coumâirës.
* FADËZO ; Sottise.
FADIA, pu ëmmascat. V. Fada.
FADIAR. V. 1. Assigner , ajourner ;
du lat. vadiare.
Por très.ans sërdou passats , lo
crëzêirë ab manàament dë la cort
pot vendre la causa movëdol por ël
âioulor sera fadiats , e se pagar
ijH
HAÏ
3r
7
' dë son déoutë ; së covinëns non ëra.
ën contra. Cost. cf Al.
FADIAT. V. 1. Ajourné , assigné.
FÂBO ; Une fée, une devineresse.
— Sotte, mijaurée , petite-maîtresse.
FADODRLAS, OUfadoúrlo; Nigaud.
— Mets fade , insipide.
FAFIA ; Jabot. Voy. Papa.
FAGHÎNO ; Fouine : espèce de
grosse belette qui étrangle les poulets.
FAGOÜTIÉ ; Fagoteur, boquillon ;
et non , fagotier.
FÂi ; Charge , fagot, paquet. Le
terme, faix vieillit. Fdi se dit toujours de la charge d'une personne.
Fdi dë fë ,dëfielio, dë pdlio ; trousse,
ou paquet de foin , de feuilles , de
paihe. Un fagot de broussailles, de
rama , un paquet de linge. Is'âi
moun f ii ; j'en ai ma charge. Fa
fdi de tou bos ; de tout bois faire
flèche. Pir.ho fdi ë bë lia ; qui trop
embrasse mal étreiut.
F .il. v. 1. ( Omis. ) El méou fdi es
lèous ; ( omis meum levé est. )
FAIAR. Voy. Fdjho.
FÀIDIMËN. V. I. Révolte.
FÂIDIRE. v. 1. Bannir, proscrire.
FAIDIT ; Chassé, proscrit. — Confisqué.
FÂrao ; La fouine , ou martre
domestique. Fdino est le féminin
de fain. Voy. Mario.
FAIÔLO ; Petit bois de hêtre.
:
FÎIRI ; Perdre , égarer,
j
FÀissEiHA ; Porter à plusieurs
reprises des charges de quelque
chose.
FÂISSËJHA ; Charger , peser sûr.
FÀISSÊLO ; Une faisseile ; carré
de jonc, ou de paille sur quoi on
met égoutter le lait caillé.
FAISSÈLO. Voy. Ppulourfias. C'est
probablement de fdisselo que dérive le fr. licelie , dont le primitif
est fdi.
FÂISSËS , pluriel de fdi. à fdissës;
à foison , abondamment.
FÂISSIÉ ; ou fdissilié ; Un portefaix.
�3i8
F A L
Voy. Pagnahm.
FAISSO , acol, ou bancel ; Bande
de ten e en terrasse ; terrasse de
vigne sur un terrain en pente, dont
la terre est soutenue par un mur
de terrasse ; ou de revêtement. Ces
murs sont indispensables sur les montagnes rapides qu'on cultive ; sans
quoi les ravins emportent la terre :
les montagnes des CevenneS des
environs des villes, des vUlaçcs ,
sont coupées en terrasse ou taili ces
en amphithéâtre, en espgl. faissn.
FAisso, ou maliôou ; La bande
d*u:; enfant au maillot, avec quoi
ou l'empaquette comme une momie en espgl. faxu. en lat. fa'scià jj
bande,
'
Fiisso , ou fdisse ta ; La braie ,
'ou couche de iiiige ; drapeau qu'on
met entre les jambes' 'd'un enfuit
au maillot, pour qu'il salisse moins
ga couche.
FAISSOUS ; Incommode , fâcheux ,
fatigant , insupportable , assommant ; dérive de fdi ; charge.
FÂissus, ou /tissons, v. 1. A
Charge ; de là le fr. fâcheux : ( oneFÁISSILIÌOO.
roses. )
FÂITILA,
v.
1.
Poison ; ( venefi-
tium. )
FÂITÏLIA,
v.
1.
Enchantemens ;
( venefteia. )
FÂlTlLlÊiRO. Vov, Fachignéiro.
FAITS, V. 1. Faits , actes. Mis
J" ils dëls apostolos ; les actes des
apôtres,
FAJKAS , augmentatif de fdjho ;
Grand bois de hêtre, De fqjfias
sont formés par corruption les n.
pr. faljhas . fe'jhas ; du lat. fngus.
FAJHEL. V. 1, Fouet, ûë fajhel
bain/. ; (fagellis cœsus. )
F.ÛHo ; Bois de hêtre. — Faîne
de hêtre , fruit de cet arbre qui
est du genre des châtaigniers. De
Jdjfio soijt formés les n- pr, la Fdiho , le diminutif Fajfféiu , et les n,
|>r, fiancis , la Faje , la Faiette,
FALCHIEIRO , ou fûighiêiro ; Fougère, JFtttghin'irg £sf ]§ féfnlnjft
F A L
du n. pr. Falghië. Voyez FCouzi,
FALGHIÊIROS ; Champs couverts
de fougères, en lat. filiertum.
FALGUIREIX, v. 1. Parjure. Faux
témoin.
Donam që tug falguirêns që lur
éciën si par jhuron , dé lur seinhor
sidon pënat , et lur bën siâou publicats. Cost. d'Jt. .
FALHA. V. 1.
Flambeau, brandon,
lat. facula.
t
ludas co aghës rëcsbuda la cornpan/ta, ë dëls Mi'èsqës é dëls Fariseus les sirvëris, véo ab làteënas ,
ab fëflhas; Judas ayant pris une
cohorte et les serviteurs du prince
des p-êtres et des Pharisiens, vint
avec de-, lanternes et des flambeaux.
FALHA- V. 1. Faute, manquement,
FALHAR. V. 1. Faillir, manquer,
se laisser abattre. Us ved falha à.
lUj. ( unurn libi deesf.)
FA LIA ;
Ecorcer des osiers ,
au moyen d'un faâ,ton fendu, pour
les ouvrages de vannerie. Le bâton
s'appelle folié,
FAI.IA; Fêlé, ou légèrement fendu,
FALIÈIRO. Voy, Falghièiro.
F.ÌLìo ; Fente, fêlure, poil d'une
lame de couteau , glace dans une
pierre précieuse,
FÂLIO; Binette, étincelle, flamme,
FALJOU ; Un brandon de foin ,
ou de paille, pour porter du feu à
la campagne d'un endroit à un autre,
pour s'éclairer pendant la nuit, et
pour écarter, par la fumée du brandon , les abeilles dont ou châtre les
ruches.
Ou appelle aussi brandons, les
flammèches, ou matières légères et
enflammées qui s'élèvent fort haut
en l'air dans un incendie,
FALIOUGA. Voy. Jfaliouca.
FALKIÈRO ; Ceinture de culotte,
Voy. Cassdno.
FALOUR ; Sot étourdi. Faloârdo;
sotte. Falourdas, falourddsso; grand
benêt; grande imbécile.
FALSÂOO ; Trahison. Prendre en
trahispji ; ëiij'alsëidp.
�F A TT
F A. N
319
; Gousset ; petite bourse falot de toile qa'on porte à la main,
au moyen d'un anneau.
qu'on mettait sous l'aisselle,
Un fanal est un feu allumé au
FALSOZA. v. I. Fausseté. Estable m
Jërmamen qe falsosas si/iou rësuida- haut d'une tour, au bord de la mer
et à l'entrée d'un port, pour guider
das , é tormëntadas. Cost. à'Al,
tendant la nuit les vaisseaux. On
FALTILHERS : v.l. Empoisonneurs.
Als faltilhers lu part de lor sera en es appelle phares dans les éclielles
ëstanh ardën tU foc ê de saluer ; du Levant. Les vaisseaux portent
[venefiçit pars il forum erit in stagno aussi en poupe des fanaux., ou grandes lanternes.
ptrdenti igné et sulpkure.)
FAA'DALA ,
OU
fandalddo , ou
FAM. V. 1. La faim.
fanddou ; Plein un tablier.
FAMEÎAR. v. 1. Avoir faim. Se
FAÏÎDAOU, OU fdoudnou ; Un tafameia lo tenus enemic, da li à maniàr; si ton ennemi a faim, donne-lui blier : ce terme dérive Aufdoudo, et
à manger. Can tëvim fameianl t dësem signilie ce qui sert à la couvrir. Voy.
a maniar ? (Qitando te nidimus esu- Eiioudo. enespgL/«/</«; pan dérobe. *
FÀNFASTI , ou fantasiï ; Lutin ,
rieniemel pafimns te?) Eco famëies,
vole maniar; et ayant faim, il voulut esprit follet, farfadet : êtres imaginaires. Selon les idées du peumanger.
ple , c'est un follet qui panse les
FAMOLENT. V. 1. fesuriens,) Los
J'amolènts umplec dëbps, cls manents chevaux. Il revient, dit-on , des
laisset vas, ( Esurientes implevit esprits d'ins les vieux, châteaux,
abandonnés; loufantasti i trêvo. Le
bonis, et diviles dtmisit inanes. )
FANABREGOU, bélit'ouqié, picopouliêy fanlasli, ou le gripët, est un génie
ou arignu ; Le micocoulier : arbre badin, quelquefois serviable, qui
très-différent de l'alisier, il vieat à se plaît à faire des niches ; la rouune grande hauteur, en lat. celtis. méco, qui inspire la frayeur aux
On le coupe en taillis , ppur en petits enfans, est un esprit malfaire des cerclesde cuve à vendange. faisant. Ce sont les bons dracs et
L'alizicr produit des fruit? à pépin les mauvais dracs; les dieux lares
appelés alizés ; ce sont de petites ou pénates, et les lémures du pagapommes rouges , charnues , bonnes nisme romain,
FAÜÍGAS; Grand et large bourbier,
à manger : au lieu que les baies du
FANGASSEJHA ; Marcher dans la
micocoulier sont à noyau d'un brun
noirâtre et bonnes seulement à suce! houe, crotter, éclabousser quelqu'un,
FAN'ÜHEJHA , fangoussijha ; S'emfit à faire des tisanes béchiques.
C'est avec les jeunes plants de bourber.
FANGHET ; Une marie-graillon.
micocoulier qu'où façonne à Sauve,
. h. femme sale, mal accoutrée ,
petite ville du diocèse d'Alaisy dés
•t sur qui tout trahie , tout est en
fourches à trois fourchons, de la
forme la plus belle et la plus com- désordre,
FANG'O ; Houe , crotte. La crotte
mode, et telles qu'onn'eu voit point
ailleurs, pour remuer la paille a ne se dit que île la boue liquide
retire et pour faner les foins. Le (u'on fait rejaillir sur les habits.
FAIVGOUX ;
Hourbeux , boueux,
docteur Àstrac , Dubois, préfet A-,:
Gard , et M. De Caudole , ont dé- Un chemin pâteux , une rue bourcrit avec détail celte branche d'in- beuse, une prairie limonneuse. On
dustrie. Voy. Picûpoûlo, du celtique, enfonce dans les endroits bourbeuxi
on ne fait que se crotter dans ceux
fariabren,
qui ne sont que boueux,, ■» Fangaug j
FAXÌOU ; Un falot , grande lanto'ue qu'on noi'to au bout d'^n. bûtoû; glissaat ; prottel.
FALSËT
Í
�3ao
F A O
FANGOÔSO ; La. morue fraîche.
FASJHÒOUS , nom de la viile et
du château du Lauragais , au diocèse de Mirepoix, corrompu du
lat. fanum Jovis ; temple consacré
à Jupiter. Voy. Jhôou.
FANT. V. 1. Un entant. C'est de
fant qu'on a fait le fr. fantassin.
FAKTAR. V. 1. Accoucher. Fantara un fil; elle accouchera d'un fils ;
dérivé de fant, de même que,
fantilidrga , fantounëjha.
FANTASTI. Voy. Fanfasti.
FANTASTI , ou fantasepu ;
Fantasque , bizarre, capricieux ; difficile à vivre et à servir, délicat sur
le boire et sur le manger.
FANTILIÂRGA. T. 1. Enfance. Ab
infantiliarga ; dès l'enfance.
FANTOUNÉJHA, et en v. i.fantottvië/har ; Faire l'enfant, se plaire à
des enfantillages. — Contrefaire
quelqu'un.
FAOU , ou fdi ; Le hêtre : arbre
des climats froids, célèbre chez nos
poètes , dont les bergers ne manquent pas de jouer du chalumeau à
l'ombre d'un hêtre, vu la commodité de a rime champêtre : il n'importe pas que le concert se fasse
dans des endroits où cet arbre soit
très-inconnu des vrais bergers qui
jouent du chalumeau. De là le n.
p. del fJOU. en fr. delfau.
Le hêtre est du genre des châtaigniers. Les premiers hommes se
nourrissaient, dit-on , de ses faînes,
qui ne servent qu'à engraisser les
pourceaux, et dont ou tire une huile
bonne à manger. Le bois de hêtre sert
à faire du mairin pour les éclisses
des cribles, des minés, des caisses de
lambour,et pour les manches de beaucoup d'instrumens d'agriculture.
Ou tire de la cendre du hêtre, de
la potasse pour la fabrique du savon,
du verre , des vernis, de la faïance,
etc. On aspire l'A du hêtre pour-ne
ias le confondre avec le verbe auxiiaire être.
Flou ; Faux, en lat. falsum ,
Ï
F A O
qu'on écrit et qu'on prononce comme
faux, en lat. faix : instrument pour
faucher l'herbe. On dit de l'or faux
et de faux argent ; et non, de faux
or, ni de l'argent faux.
FÂou bë qësiégo vous ; Il faut bien
que vous soyez de mes amis , pour
que je
FÀOUCÊT : Une faucille.
FÂOUDÂDO. Voy. Fandala.
VÀOVDÀOV ,fdoudnl. V. Fanddoa*
FÂOCDÊTO.
Fa fioudëlo ; S'accroupir , s'asseoir sur ses talons.
Les paysannes sont la plupart dans
cette posture à l'église et devant le
feu. en v. fr. faudette ; jupon court.
FÂ OUDO; Le giron : espace de la
ceinture aux genoux d'une femme
assise.
Fdoudo ; la partie de la
jupe qui est sur le devant. Le i»ot
giron n'est pas eu ce sens dans
l'usage ordinaire, et on ne le dit
qu'au figuré, comme dans cette
locution, revenir au giron de l'église.
Dourmié su la fdoudo de sa maire ;
il dormait sur les genoux de sa mère.
Pêrto d'érbos din sa fdoudo ; elle
porte des herbes dans sa jupe retroussée , ou dans son tablier, en
cspgl. falda ; jupes de dessous.
* FÀOÜDO de caréto ; Intervalle
entre la caisse d'une charrette et le
brancard : c'est l'endroit où s'assied
ordinairement le charretier.
FÀOUDO , terme de boucherie ;
Une poitrine de bœuf.
FÀOUFILA , Jiou-basta , ou fiougasta; Bâtir, ou assembler les pièce*
d'un habit ; faufiler , ou coudre à
longspointsl'étollè avec ladoublure.
FAOUFÎLO , ou fialbâsto ; Le bâti
d'un habit, fausse couture à longs
points. Bâti , en termes de menuiserie , est l'assemblage des niontans
et des traverses qui renferment les
panneaux.
FÁÒU-FIO. À fajdau fio ; ce fusil
a raté; et suivant l'Acad. a fait
faux feu.
FÀOUFRACH ;
Une purée de pois'
{ ou de lentilles»
�F A O
FÀOOGNA. Voy. Troulia.
FÍOUGNADOU; Cuve à fouler la
vendange.
FiouGNÀiRE. Voy. Troulidirë.
FÀOUJHÊIRO. Voy. Fe'ouzë.
F ^OUKIÈRO , ou falkiiiro ; Le batcul d'un mulet : pièce de bois courbée eu arc et attachée à un bât de
mulet, où elle tient lieu de croupière, en lat. poslilena.
FÂOULA. v. I. Fable. Savias fâoulas ; savantes fables.
* FÂotMSOUîi ; Faux nom, sobriquet., Voy. Èscdi.
FÀO'JRE. v. 1. Pdaréchal-ferrant.
en fr. Faure, n. pr. Voy. Faire.
FÀOÙRÉ. v. 1. Ouvrier , artisan ;
charpentier , forgeron. No es aquësl
fd de fdourë i ]N'est-ce pas là le fils
de ce charpentier
FÀOUREJHA ; Forger. —. Charcuter, fagoter ; travailler grossièrement.
FAOUSSO-COÎTCHO. On dit : cette
femme a fait une fausse couche ; et
non, des fausses couches, si l'on
ne parle que d'une ; mais on dit
très-bien, cette femme a fait ses
couches à la campagne : on dit ses
couches , parce qu'on a en vue les
jours qu'elle a demeuré au lit, plutôt que l'accouchement même.
FAOÜSSO-CÚIO ,• L'allonge d'une
queue de cheveux.
FÀOUSSO-LÈTRO : terme d'écolier
chez un maître d'écriture, pour
avertir que le mouvement qu'on va
faire ne fasse pas aller de travers
la plume de ses compagnons , et ne
gâte leur écriture. C'est comme
s'il leur disait : prenez garde à vous.
FÀOUTÂ ; Manquer, faillir. M'a
/douta ; il m'a manqué de parcic.
* FÂODTÂ ; Faute.
* FÁOUXÏ:"Ko, ou fdouterio ; L'aristoloche , aristolochia. Nous eu
avons plusieurs espèces , entre autres les moulana, hispidà, sexatilis^
striata ,fasciculata,grandiJlora, carhpestris , rotunda , lòftga. Uarislolochia sipho ne se trouve point dans
FAR
321
nos champs, mais elle est cultivée
dans tous les jardins, où elle forme
des berceaux et tapisse les murs
de son beau feuillage. Toutes les
autres étaient employées comme
utérines , emménagogues , antihystériques , propres à dissiper les
obstructions, utiles dans les affections pituiteuses , goutteuses , dans
l'hydropisie , etc., par les grands
médecins de l'antiquité. Par quelle
fatalité , demande M. le docteur
Kouger, un remède aussi précieux,
et qu'on a partout sous la main ,
n'est-il plus employé ?
FÂOUTERNO est ainsi dit d'un de
ses noms latins, fel terra ; fiel de
terre, à cause de son amertume.
FÀOUZÏL. v. 1. Faucille.
FARA; Ferré , ferrer.
FÀRA. v. 1. Maison de campagne.
— Génération.
FARADÎLIO ; Ferrure , ferraille.
FARAGOUSÏO , ou chabrAlo ; La
framboise : fruit du framboisier; et
non , f'amboise , ni ilamboisier. en,
lat. rubus Idea ; ronce du mont ida.
Cet arbuste est une espèce de ronce
des pays froids, dont les mûres ,
nui sont un manger délicat , servent aussi à faire du ratafia et à
donner au vin un parfum qui le fait
rechercher.
FARÂJRÔOU ; Mot corrompu de
farindirôou. Voy. Fariniè.
FARÂMIO ; L'ogre, ou le moine
bourru ; êtres imaginaires. Voyez
lioumêco.
FARAKDOÎWO ; La farandole : sorte
de danse provençale : longue file de
jeunes personnes des deux sexes ,
qui, se tenant par la main, sautent
en cadence dans les rues , an bruit
d'un fifre et d'un tambourin.
FARÀSSO. v. 1. Torche, flambeau,
brandon de paille.
FARATÊGOS , ou fêratalios. Voy.
Férè-viel.
FARCEJHA ; lioufïbnner.
* FARCI'; Farcir, remplir. Sefarci;
se gorger.
�32i
F A R
FARDALÂDO;
Gros paquet de bardes, dérivé de tardo.
FARDEJHA. Voy. Fatclos, on plega
sasfatétos.
FARDETOS ; Une layette , c'est-àdin , le linge , les langes , le maillot, et tout ce qui est destiné pour
un enfant nouveau-né. Une belle
layette.
FÍRDO ; Habits , bardes, linges ,
robes. On dit au figuré , Ëspoussa
la idrdo ; secouer les puces ; c'està-dire, étriller ou épousseter quelqu'un. Abèn lou malhur su la Jdrdoỳ
le malheur nous poursuit.
FÂRDOS ; au pluriel ; Le trousseau ou les hardes qu'on donne à
une fille qu'on marie , ou à celle
qui se fait religieuse.
C'est defdrdo que dérive le diminutif fardel, d'où l'on a fait le fr.
fardeau j ou paquet de hardes ; et
lev. fr. enfardeler , lier,empaqueter , garòtter un paquet ; et peutêtre le fr. hardes, par le changement de Vf en h.
FARÊLO, la farêlo , uno farêlo ;
v. 1. Petite tour. n. pr. féminin de
farel, diminutif deŷoro, ou^are.
On disait, une farêlo et une jàro.
Voy. FÀrOi ou tour.
FARFANT , ou farfantâirè ; Charlatan , ou discoureur, qui monte sur
le théâtre, en \ia\. farfante ; fripon.
FARFAINÏEJHA ; Faire le discoureur , hâbler, parler avec ostentation , faire le charlatan.
FABFAMTÊI.O , ou parpantélo ; La
berlue. Sous ieuls li fan farfantélo ;
il a la berlue.
FÂR&A, OU fdrgo tìlfdrjho. v.
I. forge. Fargo et Jdrjko , ou large,
n. pr.
FARGÂ , fargar ; v. 1. Forger ,
fabriquer. Fargddo ; fabriqué, au
figuré : Mdou farga ; maladroit.
—- Malbâti.
FARGHIÉ ; fargdiri•', ou farjhiê.
v. 1. et n. pr. Forgeron, en v. fr.
fargeau. b. 1. fwrolus.
FARIBOULÉJBA ; Dire des fariboles.
F
A R
du ïat. fan , et du grec , íoíós
FARÌSEL ; Benêt, nigaud , Giles
le Niais , Jean-Farine.
Ce nom v ient sans doute de l'usage où sont les farceur s de se barbouiller le vidage de farine. Farinetest le masculin de farinêlo ; nom
d'une poire dont la chair farineuse
est la même qu'on appelle à Paris*
poire de la vallée, et qu'il faut
appeler ici ^ une farinèlc.
FARINETO , jhogos et noujsês ; De
la bouillie : elle est faite de fleur
de farine, cuite au four, délayée
daus du lait avec du sucre , longtemps bouillie dans un poêlon et
remuée à mesure. On fait aussi de
la farinetie avec la farine de maïs ,
et avec le petit millet.
FARIWIÉ , ou firdirôou ; L'anche
d'un moulin à farine : bec , ou canal
par où la farine tombe de dessous
la meule dans la huche. On dit
aussi l'anehe d'un hautbois, qui
s'écrit et se prononce différemment
delà hanche, partie du corps humain,
FARISIÊIRO ; Boîte à farine , coffre à farine.
FARISO-FÔLO ; De la folle farine,
Voy. Arjhën-viou.
FARLABICA ; Frelater.
FARLÔCO ; Petit pain de la forme
et du volume de celui qu'on appelle
à Paris , pain à la Reine , et qu'il
faut appeler ici , farloque.
FARI-ÔCOS; Niaiseries, du latin ^
fari, et loqid ; dire des fariboles»
FARHA ; l'uvée de farine qu'on
sert aux pourceaux,
FARNOCS ; Farineux , ou blanc
de farine. Le dessous du pain et
l'habit des meuniers sont fai iaeuxj
Sù.fariné ne se dit qu'en raillerie
des manaus qui se poudrent pour
se faire braves , eu des farceurs
qui se barbouillent le visage «le.
farine. Ëndervi farnoue ; une uar-»
tre farineuse.
Les vers-à-soie sont sujets à untí
maladie appelée miiscardine, qui les
tué, et rend leur cadavre farineux.
�F À §
. FÂR0 ,
on fdra , substantif fémi-
nin, v. 1. et n. pr. tour au haut de laquelle on faisait du feu pour donner
le signal de l'approche de l'ennemi.
, Ce fut au temps de la prison du
Roi Jean , et de la guerre avec les
Anglais ,. vers le milieu du quatorzième sièele , que le vicomte de
jNarbonne , capitaine-gérîeral de la
Langue-d'oc , ordonna de faire ces
signaux et de construire ces tours,
qui subsistent encore pour la plupart , et qui ne paraissent pas avoir
eu d'autre usage.
On appelait , farpï ou fare i farelle , ou faridoU , ces signaux et
les tours sur lesquelles ou les faisait. Le château de la Fare eu Viyarais, qui a probablement une pareille tour, est nommé dans un
ancien titre de io3o , la Fala.
FÀRC , où fara. v;
1. et n. pr.
Maison de campagne.
FAROUCHE ; Trèlts à fleur pourpre qu'on cultive pour les prairies
artificielles;
FARSUJS ^ du fassmi
Une farce;
inélanae d'herbes , de viande et de
nue de pain.
FARTALIÀ ; Cueillir et parer les
herbages, les légumes d'un potager,
pour les exposer en vente.
FAIÏTÂLIO , ou ourloiddin ; Herbes potagères les phls communes ,
comme les choux , la poirée, les
navets , les haricots ; et non, jardinage , qui se prend pour l'assemblage de plusieurs jardins , ou pour
l'art de les cultiver.
Le changement de Y h. en /, et
celui de l'o en a , paraît avoir eu
lieu dans fartalia et faridlio ; en
sorte qu'on ait dit originairement,
horlalia et horlalio ; ce qui se rapproche du lat. horlus.
, F ASSIT ; Farci.
Engoncé j ou
taille engoncée.
FASSOUSOUS ; Façonnier Ou minutieux sur les civilités ; et non ;
Façónneux;
Vóy.
'■ " ' h
FASSUN;
Fars'ún:
'"'"*''
HT
333
; Dégoût, aversion. Acâ
fdifasli ; fi ! c'est dégoûtant , cela
fait soulever le cœur, du lai. fas^
tidium.
. ■
FASTIGA ; Dégoûter,
FASTIGOUS ;
Dégoûtant , fastidieux. — Importun.
FAT, OU pirol ; Extravagant, foii
il lier. Ce qui est différent du lat,
fatuus , et du fr. fat.
. FATÀ ; Étouper , ou étnnchcr ttre
cuviër qui fuit , ou qui s'enfuit;
Etouper le fond d'un nmid aret dé
i'étoupe, ou du drapeau, bouéheé'
les voies imperceptibles autour dë
jable;
\
. ...
J
FATÂIRË ; ou pëlidîrè; Un chif
foniiier, marchand, ou crieui' do
chiffons , ou vieux «ìrapeaux. Cthló
coainuii faldirè; il erie comme mi
■ eugle.
Un chiffonnier est celui qui ramasse les chiffons ; qui achète les
vieux drapeaux pour les revendre
aux papetiers.
FATARÂSSO. Voy; Èapas.
FATÈTO } diminutif de/W7r> ; Vètit chili'on. Plëgà sas J'aìíios ; ou
farilèjha ; ramasser ses bardes «
faire son paquet. On le dit au fii
guré d'un malade à l'agonie.
C'est une chose singulière qtié
l'instinct dé ces malades sans «on*
naissance et dans lé. délire ;-ils tìJ
rcut le drap , plient la couverture}
en tirent les poils : ils tâtonnent
autour d'eux , Cominte s'ils cherchaient quelque chose qui leur* iîia;i-quàt. On dit alors d'eux : p'cgò sait
falêtos 4 ou fardéjho ; et dans uiielquës endroits , paliêjho ; il ramassé
ses-hardes i des paiiies, des fétus 4
il fait son paquet; Signe presque
infaillible qu'il touche à sa fin.
FATÊTO-CLIÊCHO ; Le jeu de Paiiguille.
: .
FATIÌÎIRO ; Sorcière \ d'oíi est dérivé ifallwgnos ; sortilèges;
:
FÀTO i /IÍÎ/O, ou pïuo-. Du dr8
peau i du viedx drapeau i, du Chi tfou ; linge usé qui n'est plus Iwtt
FASTI
41
�34
FAT
qu'il faire de la charpie , ou servir à
faire dû papier. C'est avec des chiffons que les enfans font des poupées.
FÂTO dë magrwgldé ; ]\ouet de
magnaguier : linge dans quoi ils
tiennent en paquet noué la graine
ou œufs des vers-à-soie , pour la
chauffer pendant la couvée.
FATC-CHEMÂDO ; De la mèche sur
laquelle on bat le fusil pour avoir
du feu : elle prend plus aisément
feu que l'amadou.
FÂTO , au figuré ; Guenille.
Acampo tas Jdlos ; ramasse tes guenilles. A dë nzaris dé fdto ; il a des
mains de beurre , ou tout lui
échappe des mains. Un ômëde fdto;
un homme de laine , ou sans consistance , sans fermeté.
FATOU ; L:intenda.:t de la niaison d'un seigneur. Le faetoton chez
un particulier, c'est-à-dire , un
sçrviteur à tout faire. Les valets
haïssent fort les factotons.
Le facteur, est celui qui achète
pour d'autres marchands. — Celui
qui distribue les lettres de la poste.
--L'ouvrier qui fait et qui raccommode les orgues. Le premier o de
faetoton est bref.
FATRAS ; Lambeau usé , haillon :
vieux morceau d'étoffe de linge
qu'on jette à la rue. - Ëcouvillon
de bqtolanger. — Au figuré , personne lâche , indolente. — Malingre , sans force , sans courage.
Soûi bê fatras ; je suis tout malingre, ou je suis tout lâche, tout
tiebiffé.
FATRASSÂDO ; Gros paquet où
tout est en désordre et pêle-mêle.
Fatras s dUo de papies ; un fatras de
paperasses. Uno fairassddo d'hêrbo.s;
une brassée d'herbes. Un dit aussi,
tas de vieilleries et de guenilles.
FATRASSARIÉS ; Tracasseries, ravauderies , fatras de paroles inutiles
ou frivoles. Jeo sou pa që dë fatrassariés ; ce ne sont que des ravauderies , des platitudes , des bêtises.
'
F A V
, Lambiner, s'amuser , ravauder , s'occuper à des choses de néant. — S'intriguer, se tourmenter pour des riens.
FATRASSIÉ , Vétilleur , cbipotier.
— Tracassicr , qui tracasse , qui
barguigne , qui ne s'attache pas au
solide. Les femmes , dit-on, sont
plus tracassières que les hommes ,
qui agissent plus rondement : ce
qui n'empêche pas qu'à cet égard
il n'y ait bien des hommes qui
soient femmes.
FATRASSIÉ , au propre ; Marchand
de chiffons.
FATRASSOU ; Un guenillon.
FATRIMEL ; Mou , lâche , avachi,
dérivé de jatras.
FAVARÔODS ; Fèves sèches de
haricots. Voy. Mounjhetos.
FAVEDO. V. 1. et n. pr. Voy. Far
FATRASSËJHA
viéiro.
FAVÊLO ; Babil , causerie. É's ën
favélo ; il est eu train de jaser, en
ila]. favella ; parole , discours.
FAVELOU , ou falamol ; Le laurier
thym, ou viorne-laurier thym; viburnitin tinus, L. ; arbuste des champs,
toujours vert, dont on orne les jardins. Il fleurit eu hiver : ses racines bridées puent la charogne.
FAVÈTOS ; Féveroles , ou petites
fèves.
FAVIÊRO , ou Javedo ; Champ de
fèves, OH semé de fèves. Le masculin de faviéro est Favié. n. pr.
d'homme.
FAVIÔOUS ; Haricots tendres :
ceux qu'on mange avec la cosse ,
avant que le grain soit bien formé,
ou qu'il soit mûr. — Les fèves des
haricots. — Au figuré , faviôou ;
un nigaud.
FAV O ,Jdros ; Des fèves. On appelle à Palis la grosse espèce , fève
de marais , parce qu'on y appelle ,
marais , les jardins potagers qui
fournissent les marches publics.
Ou dit en proverbe : Ares prou
manjha de fa vos? jetez-vous votre
hoacet 1 ou jetez-vous votre langue.
�F E
ftU chien ? ni prou manjha
dë f'vos ; i'y jette mou bonnet, c'est-àdire, j'avoue que je ne saurais deviner cette énigme ; j'y renonce.
Fa manjha dé fa"vos : faire bredouiller quelqu'un en lui donnant,
lorsqu'il parle , de petits coups sous
le menton. On appelle aussi un
bredouilleur, un manjfipfdvos.
FÂzÉ , o fazer. v. 1. Faire. V. Fa.
FAZÉDOR , participe futur de fazer. v. 1. Qui doit faire. Sabia që
fos fazëdor ; ( Sciebat quid esset
facturas. )
FAZÊGO , ou basali y Le basilic ;
ocymum basdicum , L. : plante odoriférante qu'on cultive dans les jardius, et dont on poudre les ragoûts :
elle donne au potage un goût de
noix, muscade. Le basilic , pris
comme du thé , est bon contre les
maux de tète.
FAZÊIRË ; Faiseur. Fazëiro ; Faiseuse.
FAZELTAT. Y. 1. Faculté, liberté.
FAZÉMÉNTS. V. I. Actions. Fazèments dë gracias ; actions de grâces.
— Fazèmënts ; ( fgmentum. ) vase
d'argile.
FAZÊNDA. V. 1. AíTaire. lat. negotium.
FAZÊ.NDOS ; Industrie. On dit en
proverbe , fdou rëndos , ou fazihidos ; de là le n. pr. fazëndië. Voy.
Fezandië.
FAZÙZO dë rdoubos ; Gouturière
pour femmes , ou faiseuse de robes.
Dans les grandes villes ce sont des.
hommes , et ou les appelle tailleurs
pour femmes.
FÈ ; Le foin. — Fê ; la foi. Voilà
de ces termes appelés homonymes ,
ou qui ont le même son et les mêmes termes ; ils sont rares eu languedocien : il l'est beaucoup plus
dans cet idiome que chaque chose
n'ait son nom a part , et qu'un
même terme signifie des choses
aussi disparates que le foin et la foi.
Mais la Je, pour la foi , est un
terme abstrait et récent , quoique
FEL
3a5
la chose signifiée soit fort ancienne.
On disait à nos pères , fdou crëirë",
et non , avë la fë : et ce serait
encore aujourd'hui la bonne façon
d'instruire les ignorans , dont ie
nombre est aussi grand dans certains cantons que du temps de nos
pères.
FÈBRËS ; Fièvre intermittente ,
fièvre d'accès , tierce, ou quarte ,
c'est-à-dire , qui revient périodiquement tous les trois , ou quatrièmes jours. A las fèbrës; il a des
accès de fièvre , il a la fièvre tierce,
ou quarte ; et non , il a les fièvres.
On n'emploie guère ce terme au
pluriel que dans Cette sorte d'imprécation qui vieillit: Tes fièvres
quartaines, ou la peste t'étouife.
Nota qu'on dit , fièvre putride ; et
non , lièvre de pourriture.
FÈBRE-FEMÉLO , ou fumêlo; Fièvre
éphémère , ou qui ne dure qu'un
jour. Coumofazés h vostos fèbrës ï
dit-on par contre-vérité ; comment
vous y prenez-vous pour vous maintenir dans cet embonpoint ? A la
febrë galio'f irdo ; il a la fièvre
goulue, ou un redoublement d'appétit. Ou dit aussi en proverbe ,
qan fébiié rén pa sas fèbrës , etc.
l'hiver n'est point bâtard , s'il ne
vient tôt, il vient tard.
FÊUA. V. 1. Brebis. Fengo en vestimenta dëfeda ; ils viennent couverts de la peau de brebis.
FEDÈTOS. Jhoiign àfëdétos; jouer
à la queue leu leu.
FÊDO ; Brebis. FMo couniddo ,
lou Ion l'a manjhddo ; à brebis comptées , le loup en mange une. Fêdo ,
du lat. feeta , adjectif de , pecura,
FEDOU ; Petit agneau.
FÈGJVE. v. 1. Se flatter. — Faire
parade.
FÈJHES ; Le foie. Toujours au
singulier. Së manjliarienlous fèjli'i ;
ils se manderaient le blanc des
yeux.
FEL ifelo i ou fello. v. 1. Méchant,
impie , qui commet l'injustice, en
�M
FEN
y. fr- félon. Ah losfolosëspdouzais;
( a/su iniqttis reputütus est, ) .Sers
fel ; ( serve rtequam. ) S'il iust à
pëna sera, salvats , el fols , il peeriirë on aparan ? Si le juste se sauve
avec tantde peine , comment l'impie
tel le pécheur pourront-ils subsister?
FELÉZJN , ou felèzin ; Petit-fils.
Feiezi.no ; petite-fille , relativement
à l'aïeul et à l'aïeule ; petit-neveu,
arrière-neveu. — Gendre.
FEUJVO. n. pr. d'homme : seraitji formé par syncope de fèlëzino ,
pu' bien du lat. felinus ; de chat ,
pu propre au chat ?
* FELJHÙIROLO , ou fëlzfirôlo. n.
pr. dérivé úeýelze. Voy. Fèouzë
', FEEONEZAMEN. V. 1. Avec impiété,
Fg-'O fëlonezamën ; (impiefocerii.nl.)
FELQNIA. y. 1. Méchanceté , félonie.
' FELZÂ ; Fouiller un champ par
tranchées, pour en détruite principalement les racines de fougère.
FÊLZE. Voy. Fêouzë,
FÊMA , finitia. , femma, v. 1, Voy,
Fènnp:
Fiî.iï. v. 1, Femelle. Fémë é mdflë ; femelle et mâle,
i FEMELAN ; Le sexe féminin , et
dans le st. fam. les femelles.
■ FE-MENTI. y. 1. Apostat, en y.
fr. tomadis,
FÉMOÜR'AS ., foitmouras , foumour.ié ; Tas de fumier.
ffé dë fra la villa , ,ën cariéiras ,
ë èhiuecs comunals Q yislo-portais,
i- uîs hom non dons pdouzar Jems ,
pi far fèmouras. Cost. d'Al.
FEM, fens, et en v. [.fems; Fumier.
FEM A CIL , o fonassil. y. 1. Tas
de foin.
FENÂIRA , ou Jënijka ; Faire lesfoins : ce qui comprend les opérations de faucher , d'apprêter , ou
faner et serrer \e foin. Faner est
«ileisdre l'herbe coupée, la retourjfër j la remiser pour la jfaice sécher,
/;£j iíýi'e des yeillptes, OU des meupiès , «cest-^-díre , de petits, ou de
Ê*'ë«ffe fes,- Oa dif j, faner j et jaog >
,
... F E ÍN
.
fener , quoiqu'on dise , fanaison.
FÉMÂIRÂIKES, fonëjhâirés , et jënèjhdiros ; Faneurs, faneuses : gens
de journée qu'on loue pour faner.
FEXÎÌRAZOIÌS; La fenaison : temps
où l'on fauche et où l'on fane les
foins. — L'action de faner.
FENASS^ , ajénassa ; Semer un
pré, mettre un champ en pré.
* FÉMASSÎÉ; ffpimnè qui reçoit
les chevaux et li-s mulets dans soft
écurie , mais qui ordinairement nè
loge pas les voyageurs : on lui paye
tant par livre ou par botte de foin ,
ou bien tant par jour ; dans ce
cas le râtelier doit toujours-être
plein : c'est ce qu'on appelle metrë
sa bêstio ìi Vafèiidjlie. Voy. ce mot
et afënador,
FfiNÂsso ; De la graine &s foin.
F.EMD'Âseio , ou "àsclo.; Fente ,
crevasse, fêlure. Le joint, ou l'ouverture de la fêlure est moindre
que celui de la fente, et beaucoup
moindre que celui de la crevasse.
Il n'y a que les choses fragiles
qui se fêlent. Les crevasses des
murs sont appelées des lézardes :
on appelle taillades , celles qu'on
fait sur une étoile avec des ciseaux.
Le mot fond'dsclq paraît composé
de deux mois synôuymes fondo ,
pü fenta et qsçìcr'. V.OV. Macarl.
FEÍÍDILIA ; Gercer , fêler. Voy,
Assenti.
FE/IDÎLIO; Fêlure, les gerçures,
ou crevasses que le froid cause sur
la peau.
FEÎ.EIHA. Vpy. Fendira.
FEMEJHÀIRE. Voy. Fëndirdirë.
FEMÊSTRO. Une fenêtre comprend
la baie , ou l'ouverture 3 et'ce qui
la ferme. On distingue dans l'ouverture les pieds-droits avec leur
feuillure. Le eeiutre avec la clef
ordinaire en saillie , sculptée en
mascaron , en cartouche , ou en
agrafe : l'embrasure .et Farrièrevûussune qui en est la continuation,
le parapet et la tablette d'appui.
;Ón pe i'ait plus de croisées ayee
�FE N
des meneaux , ou croisillons en
pierre de taille , ni en menuiserie :
c'est du mot croisillon que vient
le nom de croisée , qui se dit
d'une grande fenêtre , soit de l'ouverture , soit de la menuiserie qui
en fait la fermeture.
Celle-ci comprend le châssis dormant altaené avec des pattes et
scellé avec du plâtre , le châssis de
la vitre mouvant et les volets attachés avec des fiches sur le châssis mouvant, etc.
FEMÊSTRO : Une lacune, ou vide
dans un livre, daus des cahiers
manuscrits ; et non , fenêtre. Un
appelle, vide ; et nou, lacunes ,
dans une bibliothèque , les places
dégarnies de livres. 11 y a bien des
vides dans cette bibliothèque , dans
ce rayon.
FEÎVÊSÏROS dé douché ; Les ouïes
d'un clocher : elles doivent avoir
des abat-vents , pour iabattre le
son des ;cloches .et mettre la charpente ii l'abri de la pluie.
FENESTROU , diminutif de Jënêsire"-, l_ju volet; et «ou, une fenétron, terme pis que barbare. On
ferme les anciens volets avec des
loqueteaux à cordon. Les volets des
orgues servent à en couvrir la montre , ou les bâtons en forme de
tuyaux dorés , ou argentés.
FE ,\ ES T.B ou , se prend aussi pour
la baie et la fermeture d'une petit»
lucarne. Le terme volet se dit aussi
d'u.i petit colombier bourgeois c,
domestique. Voy, Prjkoynië.
FEMUEMEN. V. I. Dissimulation,
Carita stnés f-nh-'inën , que votre
ch irité soit sans déguisement,
i FÈÍÍÍISR. v. 1. Feindre. Finhën
long orazo : ( simulant longam orntionem. ) El fèzê pir lunh anar y
il fit semblant de passer outre.
FÉ.NlâlRO , oufenial ; Un grenier
à foin.
FÊ^ÎJVO, fémo, ou fi-mou ; Femme,
dont L'augmentatif,yf<?HA<&M>; grande
t$ vilaine femme,
- "
F E O
32ij
Lorsqu'on appelle une femme kl
bas peuple dont on ignore le nom ,
on lui crie : fènno ! digas , ferma !
la femme ! lias lez donc , la femme !
Kt pour qu'elle comprenne que c'est
à elle qu'on en veut, on la désigne
par ce qu'elle porte ; et l'on dit «
par ex. ferma d'àou pagne', fènno
dus iôons ; la femme au panier ,
la femme aux œufs ; et non , femme
du panier , etc. Ce qu'où dit des
femmes est, applicable aux hommes,
' F'ENIS'ÊTO , fënnon , férinounà ,
fënnarou , diminutif de , fènno ;
Une bonne femme , une femmelette , une petite femme. Kainefctte
est un terme de mépris.
Petite
femme ne désigne pas toujours ia
petitesse de la taille ; c'est souvent
un terme d'amitié dont un mari
traite sa femme , de quelque7 tailla
qu'elle soit, à qui il dira, ma petite
femme. Fénnêio ne se rend jamais
par , famote, qui est un barbarisme;
eu vy\. fètnnéla , ( mulieruda.)
FEJÎSÏUN ; Une troupe de femmelettes.
FEWOULIÊDO ; Lieu couvert de
fenouils,
* FENOOL ; Le fenouil : Panel
doux y anethum feniculum , L. :
plante très-connue , usitée dans les
cuisines et m\ médecine. '
* FE-NOULIÈIRO , ou fumolero y
ou ftou de tèro ; La fumeteiTC j
''arnaria ojjic. , L. : plante médicinale , savonneuse, nitreuse , trèsr
<mère' , d'où vient sou nom de
:.ol de terre. 11 y en a de plusieurs
espèces.
FÊNSO ; Fiente. Es ta malda/t,
tè fa la fe'nsn pêr en non; il est si
malade, qu'il rend les exeréineus
car la bouche.
FENTA ; Fienter.
F KO. v. 1. E fe'O dits! ; ( et sic
fecit. ) Eco est dit pour j « '/J, ou
fec ; temps du verbe far; il le lit,
autre temps du même verbe. Etjestas càousas fers à lui ; ( hçBÇ ilU
fecermU )
�3Ï8
FËODÂÏ.0.
FE©
Ënlën la Jëoddlo ; il
est versé dans le droit féodal , ©u
la matière des fiefs.
FÊou ; Cassade , mensonge, moquerie. — Fa la feuu ; abuser quelqu'un — Piaffer.
FÈoo ; Le fiel et sa vésicule qui
contient une liqueur jaune et amère
nécessaire à la digestion : sa sécrétion se fait dans le foie , d'où elle
se rend dans l'estomac. Ou l'appelle
bile, très-différente de celle dont
x>n se plaint, qui n'est le plus souvent que de la pituite : en sorte
que , dans le langage de bien de
personnes , faire de la bile n'est
autre chose que cracher de la pituite.
FÈOtlzË , fèlzë, ou alâjho ; La
fougère , dont on distingue deux,
espèces les plus remarquables : la
fougère mâle qui vient par touffes
daus les endroits Jiumides et sans
tige marquée ; polypodium Jilis
mas. L. ; et la femelle branchue,
P. Jilis fœmina , qui croît dans les
terres légères où elle multiplie
beaucoup par ses racines , et qu'il
est très-diihcile de détruire.
On fait le verre commun avec
l'alcali des cendres de la fougère
femelle. Ses racines servent pour
les buvées des pourceaux qui fouillent la terre pour s'en nourrir. On
eu a fait, dit-on , du pain dans
des temps de disette , comme on
fait en Amérique, dans les temps
ordinaires, du pain de cassave , avec
la racine de manioc.
Nous trouvous aux environs
d'Alais la fougère fleurie ; osmunda
regalis, L. : belle plante dont la
feuille ressemble à celle des fougères , et que sa fructification classe
dans un genre différent.
Nous avons remarqué constamment au plancher de nos mines de
Cuir non de pierre , des ardoises qui
portent l'empreinte de différentes
espèces de fougères ; et ces fougères, comme l'a vérifié un célèbre
FER
botaniste , M.-de Jussieu , ne croissent qu'en Amérique , où le P. Plumier en a compté plus de 200 espèces , parmi lesquelles il y en a
qui sont de grands arbres.
FERA , ou fara , ou pouzadou \
Un seau. On fait sonner plus faiblement Ve dans seau que dans
fléau; au lieu que dans sceau on
ne fait entendre dans la prononciation qu'un ô long, comme dans
garde-des-sceaux, qu'on prononce
comme sô : ce qui distingue ce
terme de sot, qu'on prononce de
même comme so , mais bref.
FERA , ou fara. y. 1. Ferme,
métairie.
FÈRADÂ ; Un seau d'eau, plein
un seau, à foradats ; à seaux.
FÉRÂJHÉ , fëra'jhdou ; Du fourrage vert , du fourrage en herbe ,
ou eu vert. Tels sont l'escourgeon ,
l'orge d'hiver, l'orge carré , qu'on
fait manger aux chevaux en vertj
et non simplement du fourrage K
qui se prend pour toute sorte de
paille , d'herbes, de foin sec, de
grain même : et généralement tout
ce qui sert à affourer et à nourrir
le bétail , est compris sous le nom
de fourrage ; et on ne l'entend pas
du fourrage vert, à moins qu'on
ne l'exprime.
On ne comprend pas sous le nom
de fourrage vert toute sorte d'herbes coupées en vert, mais les seules plantes précédentes appelées ,
fromentacées. La fausse interprétation de ce terme a occasioné des
procès ruineux : il est important de
les définir ; et c'est un des objets
du présent ouvrage.
* FÉKA.THÊIRO ; Terre semée ,
ou propre à semer du fourrage.
FÉRALÀDO. Voy. Fëradad. en
espgl. Iierada ; Seau.
FERAMÊNTO , ou fèrë fiel ; De la
ferraille : vieux fers inutiles ctrouillés. Marchan dë/e'rëviel ; marchand
de vieille ferraille , laquelle sert ij.
la fabrique de la couperose.
t)
�FEZ
FER
; Ferrure , garniture
dé fer. La ferrure d'une porte ,
d'une armoire , d'une maison. On
dit aussi une ferrure de cuivre ,
d'argent, pour une garniture de ces
métaux ; et les ferremens d'un chirurgien , ou l'assortiment de ses
instrumeas eu fer. Un ferrement ;
un outil de fer.
FERÂMIO; Bête fauve; bîte sauvage. — Furie , fantôme , toute
chose affreuse.
FEUÂOU ; n. pr. d'homme : C'est
aussi le nom qu'on donne dans le
Vêlai aux terrains couverts de
pierres noires, et à ces pierres
mêmes, débris d'anciens volcans ,
et approchantes de la couleur et de
la consistance du fer. 11 y a de
ces pierres ou blocs de lave qui
ressemblent au basalte ; elles sont
communes dans les villes du Puy
et de Clermont, qui en sont presque
entièrement bâties.
Les prismes des bernes du pont
et des bancs des rues du Puy, sont
de cette pierre singulière, taillée
à cinq pans des mains de la nature :
tels sont aussi de pareils prismes
qui forment la superbe colonnade
appellée la roche d'Âché, près le
château de Prades, dans la haute
Auvergne, comparable à celle du
comté d'Amtrain, appelée la Chaussée des Géans , eu Irlande. La plus
grande partie du Vêlai, de l'Auvergne et du haut Vivarais , ont été en
feu et couverts de volcans , avant
que cette partie de la Gaule fût
habitée.
Les n. pr. analogues à Fèrâou,
tels que Mont fer raud, Montferrier ,
IPMRAMÊÎÍTO
Grota-férata , Ferentino , PorlaJeraia , en Italie , désignent des
pierres et des rochers qui ont la
couleur et la dureté du fer, et non
des volcans , qu'on n'avait point
soupçonnés jusqu'à ces dernières
années. Le nom Campi pldegrai ,
que les anciens ont donné à la
Cauipaaie, fait tradition à cet
3a9
égard. Phlegein , eu grec , signifie,
brûler. Pourrait-on en dire autant
du Mont Usela eu Vêlai ?
FÊRÈ ; Féroce , sauvage.
FÈRE d'islirdiro ; Fer à repasser.
FÊRE-VIËL, ou fcratdiio. Voy.
Feraménto.
FERÊTO ; Une épée. JOn dit d'un
poltron , cago la ferêto ; il meurt
de peur.
FERI ; Blesser, du lat. ferire.
FERIDOR, V. I. Qui frappe. No
feridor ; qu'il ne soit pas violent et
prompt à frapper , dit St. Paul,
en parlant d'un évêque.
FERÎÊIRO ; Forge où l'on fabrique du fer.
FERIMEN ; Une pleurésie.
FÈRIR. V^ 1. frapper, — Férir aboutir.
FERMÂXSA , ou firmdnsa. v. I.
Caution , sûreté. — Firmans ; celui
qui cautionne , la caution, le répondant.
FERMAR, V. 1. Affirmer. Fermava ;
il aflirmait.
FERMA, V. 1. Frange.Iat. Fimbzia,
FERO. Fênno jêro ; femme enceinte. - Fera ; laid , affreux. - Sombre, en lat. férus.
FÈROU , ou cassôou ; Ferret d'aiguillette, fer à lacet. Il est de ferblanc , et facilite l'entrée du lacet
dans les yeux d'un corps de jupe.
FERUN ; La sauvagine. Voy. Sâou-
vajkun.
FES ; Fois. A bélos fës ; de temps
à autre. Les expressions suivantes ,
maintes fois, souveutes fois, parfois,
vieillissent. On les remplace par ,
ordinairement, souvent, de temps
en temps.
FESTEJHAR. V. 1. Se régaler.
FÉSTONÂOU , ou feslënal, grand
feslénal; Grande fête, grande solennité, et proprement, haute fête.
FET. Pèrfet d'aco; à l'égard dtj
cela, pour ce qui est de cela. Dé fet ;
en elfèt : il signifie aussi, fait; aco's
un fet ; c'est un fait;
FEZ.UV»IÉ. r. i. «t S. pr. Judos-
�33o
F I A
trieux, intrigant, en Ital.farêndièrë.
-—; Ffutndui ; celui qui élève des
feisans.
FEZIÍZÒ , on fazûzo dë gardirAmbos ; Couturière pour eu faits,
les noms vagues ou génériques ne
doivent s'employer que pour les professions qui sont trop récentes pour
avoir dés noms affectés: ainsi on dit,
me faiseuse de rabats ; et l'on ne dit.
pas, un faiseur de perruques.
Fi. v. I. Temps du verbe so. en
lat. surn ; je suis. Nient Ji mens ;
( hthit minus fui ; ) je n'ai point été
inférieur en rien ( aux plus grands
des apôtres: )
FIAI. $ fiâoû , ou fiou ; Du fil.
Urio maddisso dë fiai ; un écheveau
de fil.
FIALÂDO ; Une' file ,- un rang ,
une assise : suite , ou rangée dë
choses , on de personnes disposées
en long et bout à bout. On dit une
traînée de sable , une file de soldats , une assise de pierrés. Les
maçons bâtissent par assises.
FIALADÙRO ; Matière
à filer.
Prënë de fialadùro ; prendre de quoi
filer ^ de la laine , du chanvre , du
coton à filer. Sa fialadùro ës për êlo ;
elle file pour son compte , ou pour
son profit.
• FIALADÙRO ; Le filage , manière
èt l'action de filer.
FIALAS , où batûdo ; Filet à prendre des oiseaux.
FIALAS , trittsêi, on fit ; Un tramail, ou une seine : filet de pêcheur,
en carré très-long , qu'on tend à
travers d'une rivière : il porte en
chef un rang de bouchons de liège ,
et au bas un chapelet de plomb.
FIALAS ; Une tirasse, grand filet
de chasseur à peu près de la forme
dutramail: on le traîne par là campagne pour prendre le menu gibier.
FIALFREJFIA; Filer, jeter des filandres. Ou le dit de certaines viandes filandreuses.
■ FIÂLFRO ; Effdure , filet, filament , filandre.
F ï B
FrALOûzÂno ; Une quenouille , otí
la quantité de chanvre ou de laine T,
ou paquet de laine ou de chanvre'
dont une quenouille est chargée.
Llle a achevé sa tâche ou sa quenouille ; elle a filé une quenouille ;
et non , une qiieriouillée.
FIALOÙZO ; Une quenouille. Fialoùzo ëmboulido ; quenouille ventrue
pour la filoselle. Les quenouilles1
bra'nchues pour la même filoselle ,
ou les cocons de graine ; quenouilles à bec , quenouilles fourchées ,•
pour lé chanvre , la lamé , etc. On
dit charger , coiffer, monter une
quenouille , ënfialouzà.
Les Ilolnains élevèrent à Ténaquillé, femme de Tarqùin l'ancien j
une statue qui tenait à là main
une quenouille , comme lé garant
de la sagesse et de la vertu propres
à son sexe ; car , dit un ancien à
ce sujet, une femme débauchée est
ennemie du travail. Le fuseau sert
aux femmes d'épée et de bouclier ,•
pour se défendre contre l'oisiveté
et les vices qui l'accompagnent.
C'est de là que l'ancien écusson
( ou bouclier ) des armoiries des
femmes était en losange , par où
l'on voulait représenter le fuseau.
FIALOUSIÉ ;
Une chambrière f
anneau de fil de fer ; gauee de ruban
pour tenir la queituuille eu état ;
espèce de guéridon percé dans sou
plateau pour le même usage.
Fiinso. Voy. Fizdnso.
FIARI ( sën ) ; St. Phébade , évêque d'Agen.
FIÀTO ; Une lamp>'e, un grand
verre de vin , ou d'autre liqueur."
Lampée et lamper. du st. b. et ternes de goinfrerie. Acad.
FIBATIERS. V. 1. Gens à fief, possédant des fiefs , ou fiéfés.
FIBLA ; Fléchir , lâcher , plier;
Au figuré, mollir. Les poutres qui
ont trop de trait- ou de portée*
plient , ou s'affaissent ; Jiblou. Lod
fblél doit sà'ou , counto on fiblo unè
amaririBi
�F I E
FIE
331
bare que dégoûtante , telle que
celle de foirai : pourquoi ne pas
décroît, ou est en débours.
FÎBHK. en lat. fiber. n. lat. vibe- dire fierau , si l'on n'en sait point
rus; en v. fr. biùvre. Voy. Vibre. d'autre il serait sans comparaison
plus supportable : mais ou a la maFICA ; Mettre , ou jeter dedans.
nie de faire du français en dépit
— Appliquer.
de toutes les règles ; et entre auFICAR. r. 1. Attacher , clouer,
tres , de celle de l'honnêteté.
lat. configere.
FIÊIRÀOC , pris pour la place où
FÎCHO ; Arête de poisson. —
Fétu , brin de paille qu'on trouve les marchands et les acheteurs s'assemblent ; le champ de foire.
dans le pain d'orge.
FiÉiREJiiA ; Acheter à la foire ,
FICHOO , fichoûiro ; Une fichure:
instrument de pêcheur , fourchette y faire emplette. — Fréquenter les
;ï plusieurs fourchons avec quoi ils foires. Avez bê fmrëjha ; vous avez
fait une bonne emplette , ou vous
lancent le poisson.
FICHOU ; Un fichoir : petit mor- avez bien rencontré , dit-on , au ficeau de pois fendu avec quoi les guré, à celui cjui s'est marié avec
imagers fout tenir et étalent uue une femme1 de mérite.
FtÊiRo. Dites à ta foire de Beauestampe sur un cordon tendu.
FICHOÛIRO; Une fiche : outil de caire ; et non , eu foire de , etc.
fer plat avec quoi les maçons font Pèrun èscu ne ve'irës la fièiro ; VOUS
entrer te mortier clair entre les en serez quitte pour un écu , ou il
ne vous eu coûtera qu'un écu pour
joints des pierres de taille.
FiçappiRO ; Tout ce qui sert à vous satisfaire.
Le terme , foire est corrompu du
affermir , à fixer , à attacher, enlat. Jêriâ. Farinas nwutiœ: Les fêtes
tât, fixorius ctavus.
patrounales qui attiraient un grand
FIDÊOU ; Le vermicelle , pr. vermichelle : sorte de macaronis d'Ita- concours de peuple , sont la prelie, eu menus filets , pliés eu pa- mière origine des foires. Aussi sontquets. Ou le fait avec de la pâte elles fixées encore à une fête plus
de riz , teinte le plus souvent avec ou moins solennelle aujourd'hui ,
du safran. On la force à passer , mais qui l'était beaucoup plus lorsau moyen d'un piston, à travers qu'elle occasiona la foire.
FIEL ; Le feuillet d'un livre , une
les trous d'une filière, en espgl./èdeas. du lat. fuies ; corde de luth , feuille de papier , si elle est entière;
un carré de papier , s'il n'y eu a
ou du grec , phidaos ; teuuis.
que la moitié , ou un quart. - Fiel ,
FIÈIRÂOU ; La foire au bétail ;
et non , foirai , puant barbarisme. ou jiâou. Voy. Fiait.
FiELFRÉJHA ; Être filandreux , ou
Le bon diltis est à Allais une foire
aux cochons ; et non , dès cochons. rempli de filandres.
* FIÉLIA ; Pousser des feuilles ,
Si elle revenait une fois par semaine , ce ne serait plus une foire, se garnir, se charger de feuilles.
FIÉLIÂJHË ; Une partie de feuille
fût-elle aussi nombreuse ; mais un
marché, ou aux cochons, ou aux de mûrier. Fié/iâjhé , se prend
chevaux, ou enfin au bétail : selon aussi pour la qualité de cette feuille.
que les chevaux, ou les cochons, etc. I-a un be'ou. fiélid/hë eu tujèl mas ;
il y a beaucoup de mûriers dans
en feraient le principal objet.
11 est honteux pour des français cette métairie.
FIÉLIO ; Une feuille , en termes
de la classe appelée hounètes gens
et même des gens de lettres , d'em- d'imprimerie , est l'assemblage de
ployer une expression aussi bar- plusieurs feuillets d'un livre. Daus
4a
FiBLË. La luno és fiblo ; La lune
�33*
F T G
nu livre ÎB-I 2, Ja feuille est de douze
feuillets, ou de vingt-quatre pages ;
la feuille in-P.S' est de huit feuillets , ou de sei?e pages, etc. C'est
par les signatures , ou les lettres
qui sont au bas des pages , qu'on
connaît le nombre des feuillets et
le format d'un livre.
F1É1..10 d'doubrëi On distingue
dans la feuille d'un végétal, la queue,
ou le pédicule, les nervures, la
côte , les dentelures , le parenchyme , etc. Les botanistes appellent , pétales , les feuilles d'une
fleur. Fièlio dë rêsso ; l'alumelle
d'une scie qu'on monte sur un affût.
Fièlio d'âoubôi ; l'anche d'un hautbois. La feuille d'uné cuiller est la
partie du bout du manche sur le
rever s de laquelle on grave les armoiries.
* Fiéuo , tout court , s'entend
pour la feuille des mûriers. On oit :
la fièlio a prés mncu : les mûriers ont
souffert, ont été broms'. La fièlio
ës dèjha bêlo ; la feuille est développée. Acheta h fièlio mo to ; c'est
acheter la feuille à i'eslimal ion qu'on
lait des i'.rbrcs avant qu'ils poussent. Fdirè manjha sa fièlio ; c'est
faire une éducation de vers-à-soie,
avec la feuille des arbres que l'on
possède. Dans la saison de la chute
des feuilles de châtaignier, on dit :
an a à la fièlio ; aller ramasser de
la feuille. L'no troûsso dë fièlio ; un
faix de feuille, sans ajouter le nom
de l'arbre.
FiÊou ; Un fief.
FIGARK : Espèce de châtaignier
hâtif. Ses hérissons sont les premiers à bâiller, pour laisser tomber
les châtaignes , (tout l'adhérence
sur le hérisson se détruit par la
maturité , ou le dessèchement de
ce dernier.
FIGARÊDA. v. I. Figuier, en lat.
ficnhiea.
FioARÈno ; Une figuerie : lieu
planté île figuiers ; et non, de iijjuières.
F I L
; Figuier SSTI»
vage , dont les figues avortent et
ne mûrissent pas.
FiGHiÈiRoo ; L'arum , ou j>iedde-veau ; arum vnlgarè , L. : plante
dont la racine farineuse est caustique comme celle du manioc, lorsqu'elle est fraîche : au lieu que sèche
elle est un bon cordial. On en fait
de très-bon amidon.
La colocase d'Egypte et le chou
caraïbe d'Amérique sont des espèces d'arum bons à manger.
FIGHOULUR ; Petit-inaitre , paré ,
adouisé ; et non , fignoleur.
FiGOS. Dë Jigos ën toun nas ; ce
n'est pas pour ton nez. st. b. Ce
n'est pas pour toi que le four chauffe.
FÎGO-LÀOURIÔOU ; Le loriot : espèce de grive dont le plumage est
d'un beau jaune. Son nom languedocien semble formé par l'imitation de son chant.
FILA. Voy. Fialas.
FiLADOu ; Lebaignoir des fîleuses
de chanvre, ou de lin : petit godet
daus lequel on met une éponge
imbibée d'eau , où ta filcuse trempe
le doigt pour ménager sa salive.
FILAGRÂMO ; Du filigrane. Reliquaire de filigrane , ou travaillé
en forme de petits filets d'argent
différemment entrelacés.
FILAT ; Emóùcnette de cheval,
pour le défendre des mouches. Les
cordons qui en pendent sont appelés
des volettes. Voy. Veri.
FILATIK. Voy. Telatié.
FILÂTO ; Espèce de poutre.
FILATÙRO. Voy. Tirdjhë.
FÌLIA, filiddô ; Un gendre ; un»
bru , ou belle-fille.
FILL'.SSO; Grande et grosse fille ;
terme de mépris. '
FILLASTRE ; ISeau-fils ,
ou fils
d'un autre lit. Un tel est beau-fils
d'une telle sa belle-mère , ou marâtre. Ce dernier ne se dit que par
manière d'injure. On disait autrefois filiâtre.
Les noms ds beau-père et de bella-'
FIGHIEIRO-CABRÏOU
�F 1 W
íriere ont été substitués à ceux de
arâtre et de marâtre , et ceux de
eau-fds et de belle-fille à celui de
filiâtre , comme plus honnêtes et
plus propres à inspirer réciproquement entre eux des sentimens d'amour et de déférence : sentimens
si rares entre ceux qui portent ces
noms , et les termes flatteurs de
beau et de belle qui peuvent y contribuer.
Ces termes cependant n'avaient
pas de rapport dans l'origine aux
agrémens de la personne , ni à
rien de ce qui peut plaire aux
yeux ; mais à des sentimens du
cœur, ou à des témoignages d'affection. Ainsi , quand on disait ,
beau sire , beau cousin , et qu'un
père disait à son propre fils , beaufils , comme on le voit dans les
auteurs du XîII.e et du XIV." siècles, où l'on trouve encore beau sireDieu ; ces expressions revenaient à
celles de , mon cher Monsieur ,
mon cher cousin, mon cher fils, etc.
C'est probablement l'ancienne signification de belle-mère , beau père ,
belle-fille , etc.
FILIÊTI. v. 1. Mes petits , ou mes
chers enfans. Filiêti êncara u pdouqét so ab vos ; ( Jilioli adliuc modieum sum vobiscum. )
FÎLIO' DË CÂMBRO. On dit une
femme de chambre , quoiqu'elle
n'ait jamais été mariée ; et non ,
fille de chambre. Le terme, femme,
se rapporte au sexe, et non à la
virginité.
FILIOL ; Un filleul. — Un baptisé.
— Convoi pour un baptême.
FILIÔLO ; Un œilleton , ou rejeton enraciné du talon d'une plante ,
tel qu'un œilleton d'artichaut. —
Filiôlo ; un caïeu : ognon de tulipe ,
de jacinthe, de narcisse, etc. Filiôlo. Voy. Ghidoun dë terme.
FILIOU , fdioûno ; terme d'affection , pour dire, un jeune garçon ,
mu une jeune fille.
î?iâALAM£JS, ou, anfin fitidlo ; Eu-
E
F I O
333
fin ; et non , finalement , qui vieillit, de même que, grandement,
tnêmèineht, aucunement, pareillement, etc.
FINARD. V. 1. et n. pr. Pay-r,
financer.
Rançonner , et être
rançonné. Finer , eu v. fr. un financier.
FIN-FOUS, dou fm-foun ; Au plus
profond.
FlNÎDO. Sonna la finida. V. Cl a s.
FINI MOUN ; La fin du monde.
FINÔCHO ; Un gros fin , ou celui
dont on découvre sans peine les
ruses. On appelle finaud , ou finet,
celui qui n'est fin que dans les petites choses ; et finasseur , celui qui
use de mauvaises finesses.
FINQOS. v. 1. jusqu'à ce que.
Fins ; Jusque. Fins à un liar ;
jusqu'à un liard : faites sonner l'í
de jusque , pour ne pas dire , juque ; comme le font quelques soioisant beaux parleurs , ennemis
des s , qui disent aussi , preque ,
puique ; au lieu de , presque , puisque, en ital. fino , in fino ; jusque.
FIN TA. ;
Ruser , pour attraper
quelque chose.
Fio , fioc , et fuec ; Feu. Un fw
dëspardoula ; un feu de reculée. Lou
crégnis courno lou jio ; il le craint
comme la foudre. Lou jio i-ès ; la
cherté y est.
* FIOLO ; Fiole : petite bouteille à
médecine , du lat. phiala, eu angl.
vial.
F Un;, fwl , fiai , ou fdou ; Du
fil. Flou d'anfer ; du fil pers, c'està-dire , bleu. Lou fi:-:- dë Pdigo.
V oy. rajhoou. Mauli q'ë vdi à f îou ;
moulin qui va toujours , ou d'un
mouvement pérenne, par le courant ordinaire de l'eau.
Fîous dë la vigno ; Les vrilles ,
ou les mains de la vigne ; et non ,
les tenons , ni les tendons , ou fléaux
de la vigne.
FîotïS, ou fioussës das majhoufi'ës ;
Les traînasses des fraisiers par où
ils se provigueut ; cm les châtre
�334
V I S
F L A
FISTOUN , fistoùno ; Fripon , frien îes coupant. — Coupa à Jîott
tîtë ; couper à droit fil. — Esse in ponne. — Rapporteur , délateur.
FISTOUAE.THA ; Regarder du coin
Jion ; être eu verve.
FIOIÏCÂDO ; Feu passager ou de de l'œil et à la dérobée.
Fi z À BLE ; Fidèle , personne sûre
peu cie durée. -- Au figuré , yîyaeité , nioie. ement passager de co- à qui ou peut se fier, et sur qui
lère, en h. iat. foeada , d'où a été on peut compter.
FlZÂNSO , OU jidnso. à fidnso ; A
formé le v. fr. fouée et f'ouage ;
impôt sur le bois à brûler , ou sur l'épreuve. Dé grano dé magna à
jidnso ; de la graine de vers-à-soie
les feux.
FIOLT.AS , augmentatif de fio ; faite avec soin, et sur laquelle on
peut compter. Fon la donc, à fidnso ;
Grand et vilain feu.
16 vous la donne en ami , je vous
F;OU-I;ASTA. Voy. FdQufia.
FÌOHLA: Siffler. -Sifflerla linotte, Sa garantis eu conscience. Prênés
aini radis à fidnso; prenez ce cadis
ou boire à longs traits.
en toute sûreté , je vous le garanFÎOELET, ou Jioidel; Flageolet,
tis bon , d'un bon user , dont on
sifflet , pipeau.
FiouLET ; Egout , cloaque. Voy. ne voit pas la fui.
FizA^soaiÉN. v. 1. Avec conTon.
fiance
, avec liberté. Iat. fiduciaiiter.
F.-ouT.ETA : Charmer , attirer ,
FiZAà'TAT , ou fizeltat. v. 1. Foi,
prendre à la pipée.
Fiiiòov s; Les ainyg(].iles : glandes fidélité.
FIZFL , fizvd. v. 1. Fidèle ; en v.
qui s'enflent aux côtés de ia gorge.
FÎSSA ; Piquer. Se jissa ; se pi- fr. féal. Sias fizel tro à la mor ;
( esta jide/is usque ad moriem. )
quer au jeu.
FSZELMEN. v. 1. Fidèlement.
FÎSSAJKJRO ; Piqûre d'abeille, de
Fizo. v. 1. Espérance. Fa fizo ;
guêpe , de cousin.
avoir confiance , espérer. — Fizo !
FISSAT. , ou i»iut>nèdhso ; Piqûre,
fiez-vous à cela ! zeste , c'est-àou coup d'aiguillon.
FISSAR ; Lin scieur de long, du dire , il n'en fera rien. On dit ce
lat. fissun,, deJìndo; fendre. Fissar, fizo d'un ton ironique ,qui signifie,
au figuré ; .,ros mangeur. Manjlio n'y comptez pas du tout. Fizo ! oh
coum'nn jissar ; il mange comme je t'en réponds ! On le dit sur le
même ton ; et ce ton qui résulte
un ogre.
Fisso, terme de mineur ; La du son de la voix, diiléreinmeut mofisse , ou les gardes du charbon de difié , d'un certain air de visage
pierre ; pierre noire le plus sou- el d'un geste de tête , change du
vent feuilletée comme l'ardoise, de blanc au noir , dans toutes les lanla nature du charbon , mais qui gues , le son des mêmes paroles.
IM .A, ou flac ; Mou , lâche , qui
brûle peu. C'est sur ces pierres
qu'on trouve des empreintes de manque de vigueur. De cars fl icos ;
plantes étrangères , dont quelques- chairs fiasques et mollasses. Es fia
unes sont figurées dans Vhenbarium coum' uno téta ; il est mou comme
dHuvianiini de Scheuchzer. Ces em - de la chiffe , il n'a pas plus de force
preintes se trouvent toujours sut qu'un linge mouillé. Telo Jldco ; de
le plancher des~filons, quelque in- la toile lâche , qui n'a pas de roi
deur, ou d'apprêt, en b. br. Jlac \
clinaison qu'aient ceux-ci.
FiSSOU , ou pounchou ; Un aiguil- faible , épuisé.
FLACA , oa fibla ; Lâcher , fléchir.
lon d'abeille , de guêpe , de frelon :
ils sont listuleux et portent le ve- Mas carnbos flacon ; les jambes me
nin au fond de la piqûre qu'ils font. manquent, j'y sens une faiblesse ,
�FL A
F L A
une défaillance. On ne dit mollir
qu'au figuré.
FLACIT , ou passi; Flétri, fané,
passé
FLACO-LAMO
; Ouvrier lâche au
travail.
FLAGUT , ou Jlaûl ; Niais , nigaud , imbécile.
FLAIRA; Sentir bon ou mauvais ;
flairer et fleurer. Fieurer est actif et
passif. Aco Jldiro qu'émbdoumo ; cela
fleure comme baume. Fidiras aqëlo
jhirouflddo ; flairez cet oeillet. On
dit, cela sent bon ; et non , à bon.
Cette salade sent l'ail ; et non , à
l'ail. Gasconismes toulousains.
FLÂIROU ; Odeur , senteur.
FLAJHÉL. VOV- Èscoussou. du lat.
jlagellurn ; Fouet.
FLAKf JHE , flakéiri/hë, ou fiakiêiro ;
FLAMBUSCA.
335
Voy. Rëiëni, ou fa
rcvëni,
FLAMÉJHA ; Commencer à flamber, jeter quelques petites flammes.
* FLAMEJN ; Le phénicoptère : oiseau du bord de la nier.
FLAMÉNÓOU
,
OU
flambën-nôou ;
Tout neuf, et dans le st. populaire4
tout battant-neuf ; mais les ternies
qui étaient d'abord les plus populaires cessent de l'être à la longue ,
en passant insensiblement dans la
bouche des honnêtes gens , ou dos
personnes lettrées , qui savent les
employer à propos et les assaisonner du ton de la conversation, en
espgl. Jlamante.
FLAN ; Une
canonnière , une
meurtrière , plus usité qu'une barbacane : fente , ou piucôt petite
embrasure pratiquée dans l'épaisseur d'un mur pour tirer sur l'ennemi.
Ou appelle mal à propos meurtrière , un parapet en saillie qu'on
faisait autrefois au haut d'une tour ,
ou d'un château , pour la défense
d'une porte, ou du pied d'un mur :
ce parapet est un mâchecoulis ,
garni d'une devantièi^; de larges
dales , soutenues par des corbeaux.
FLAN; Espèce de crème faite
avec du lait et des œufs.
On appelle flan en français , une
sorte de tarie , ou pâtisserie plaie,
faite tantôt avec de la crème, tantôt
avec des pruneaux.
FLAN-CARÈOU ; Le jeu de la niérelle.
Mollesse , lâcheté, faiblesse des
membres. — Lassitude.
FLAMA , ou flamba ; Flamber :
jeter, ou donner de la flamme ; et
non , flammée, barbarisme. Ce feu
ne flambe pas ; et non, n'éclaire pas.
Le bois de châtaignier flambe plus
que celui de chêne, et se consume
plutôt. (Ju tison tout flambant : on
fait flamber le feu avec des copeaux ;
et non, ou i'éelaire, ni OR le fait
éclairer.
Flamber a d'autres significations.
On flambe un chapon pour en griller les poils qui restent après qu'on
l'a plumé. Ou flambe un quartier
d'agneau qui cuit à la broche, en
Y faisant tomber des gouttes de
lard enflammées. On flambe aussi
FLANDRTNO ,flaiidroûlio , Ou goulune chemise à un feu clair pour la
chauffer ì ou pour achever de h\ lanuisso ; Femme , ou fille lâche ,
nonchalente , sur qui tout traîne
sécher.
pat paresse ou par maladresse,- c'est
FLAMÀDO ; Un feu clair, tel que
la flamme qu'on produit avec de ce qu'on appelle dans le st. b. une
la bourrée , des copeaux , l'âme marie-chiffon.
FLAMDRÎNO , se dit aussi relative-1
d'un fa sot, etc.
I LAMB»»DO. VOy. FoilgaSSO.
\ ment à la taille , et répond à une
grande efflanquée , sans grâces,
FLAMBÊOU dë përezino ; Torche
sans maintien. Un flandrin eu fr.
de poix-resine.
est le sobriquet qu'où donne à ua
* FLAMBÊOU ; Fleur de la maise
homme élancé.
d'eau. Voy. Sdgno.
1
�335 ^
F L A
, ou fldougnae ; Un
flagorneur , enjôleur , patelin ,
chien-couchant, bon valet»
¥LÂ.OUGNÍR1ìÂRlts,fláougnagariés,
flatingos ; Flatteries , patelinage ,
flagorneries ; celles-ci sont des
flatteries basses et accompagnées
de faux rapports.
FLÂOUGMAKDHJHA ; Flatter , flagorner.
FLÂOUJHÉS ; Scions, ou jets d'arbre , rejetons.
FLÂOUMÂRGHE. Voy. Lugar.
FLÂOUMOS , ou flêoumos ; Flegmes , pituite.
FLÂQIIHAC ; Sot, imbécile.
FLÂOUZÎNO ; Du coutil : toile serrée , de fil et de coton , pour les
lits de plume et les oreillers. Le
coutil diffère de la fataine, en ce
que celle-ci, qui sert aux matelas ,
est toute de coton.
FLAP ; Marque , moucheture.
FLAPA. Voy. Tavela.
FLAQIÊIRO. Voy. Flakijhë.
FLÀSCO ,flasr/éto, féminin defldscou ■ Poire à poudre de chasseur ,
ou à giboyer. en espgl. jldsco.
FLASCOU ; Bouteille à large goulot , faite en entonnoir. On distingue les bouteilles d'avec les flacons,
en ce que ces derniers se bouchent
avec des bouchons de même matière que le flacon : ceux de cristal ont un bouchon de même : il
en est ainsi des flacons d'argent.
Les seuls bouchons de cristal empêchent i'évaporation des liqueurs
spiritueuses , telle que l'esprit de
■vin. Un flascou garni ; une bouteille
clissée. Un flâs'cat dë bi ; une bouteille de vin.
FLASCOUMEJHA ; Chopkier, vider
les pots.
FLASCODNIÉ ; Ivrogne qui a toujours la bouteille à la main.
FLASSADA ; Couvrir d'une mante.
FLASSADIÉ; Tisseur de couvertures
de laine.
FLASSÀDO ; Couverture de laine.
Celles qui ont trois aunes de long
FLÂOUGNAR
F L I
sont appelées, passe-grandes. Leur
longueur et leur prix sont marqaés
par des barres bleues, b. Iat. Flassata , quasi filassata. en espgl.
fraçada. en anglais , Jleece; toison.
FLASSADOO , diminutif de flassàdo ; Couverture des petits enfans,
celle dont on couvre la pâte qui
1ère.
Fr.ATA. Fous ou flatë pa ; je ne
vous le dissimule pas. Që sertis de
flat a ? à quoi bon barguigner ? Lou
li di pa flat a ; je lui ai dit nette- *
ment, vertement, en termes clairs.
FLATÎHGOS. V. Fldougnardariés.
FLATO-COBMÂIRËS , ou flalo-vUlios ; Un flatteur , un patelin , un
chien-couchant.
FLATRI ; Traîner. Së flatri ; se
traîner , se rouler, se vautrer.
FLADT ; Un benêt, un niais.
FLAÛTA ; Jouer de la flûte. FlaAtâirë ; ûûteur , joueur de flûte.
FLAÙTET ;
Un flùtet, fifre de
provençal.
FLAÛTO ; Flûte allemande, flûte
à bec , flûte traversière.
FLAVAR. V. 1. et n. pr. Jaune, de
coideur jaune, du lat. flavus.
FLÊCO , terme de fileuse ; Paquet
de chanvre en cordon. Le terme
paquet se dit également des matières
comprises sous le nom de , trachél ;
mais les paquets de cette dernière
espèce se font avec le résidu du
carda ge , ou ce qu'il y a de plus
grossier dans le chanvre, la laine,
etc. au lieu que la fléco est ee qu'il
y a de plus fin dans le chanvre :
tels sont les derniers brins de filasse
qui restent dans la main du chanvrier ; telles sont aussi les premières
barbes de la fantaisie, et celles de
l'étaim.
ÇLIN-FLAÏÎ ; Flic flac : mots inventés pour exprimer le bruit des
soufflets redoublés sur la joue de
quelqu'un, ou des coups d'étrivière
donnés coup sur cjoup. Au lieu de
jliii -Jlan , on dit encore, flisco-.
flêsco , qui semble mieux, représea-»
�F L O
ter le sifflement d'une, houssine
qu'on secoue. On le dit aussi par
extension des coups de bâton appliqués sur quelque dosF use A ; Claquer , se dit proprement d'un fouet de postillon. Faire
claquer son fouet.
FLÎSCO ; Pièce, lambeau , loque.
FLISQET ; Une fronde qu'on fait
claquer comme un fouet.
FLO , mos , bouci, ou tros ; Morceau , lopin , pièce de quoi que ce
soit. S'en vâi en Jlos ; cette étoffe
s en va en loques ; lou fiou êmporto
lou flo.
FLO , ou fl oc ; Houppe de bonnet,
houppe à poudrer, celles qu'on met
aux quatre coins d'un carreau de
velours cramoisi. — Flocon de soie,
flocon de frange d'or ou d'argent,
en ital. fwcco.
De là l'expression, infwcchi, in
tutti fiocchi, qui exprime le nombre
des houppes, ou flocons de soie
cramoisi dont on pare en nombre
plus ou moins grand, à Pioine, les
carrosses des cardinaux, selon la
.solennité de la cérémonie où ils se
rendent avec leur cortège.
On dit, fa. soun floc ; foire son
profit, faire bien ses affaires. Fa
soun Jloc su cdoucun ; briller plus
qu'un autre par la dépense.
FLÔOU ; Une tarte à la crème ou
au caillé.
FLÔTO ; Toupet, ou touffe de
cheveux.
FLÔTO; Grand écheveau de soie,
tel qu'on le forme d'abord en tirant
ou filant le cocon sur la roue du
tour à tirer.
FLÔTO dë candi; Poignée de
chanvre. Les ehanvriers peignent
leur poignée d'abord sur les serans
à dégrossir, ensuite sur les serans
ou peignes à affiner, b. lat. flotar.
*FLOU; Fleur. Ce mot a les
mêmes acceptions dans les deux
langues : doubr en flou, bouge dé
flous , flous artijiciélos. On dit de
quelqu'un de jeune, es à la flou dé
FLO
3^7
PAJnë; d'une marchandise de choix,
açò's la flou ; d'une jolie fille, ës la
flou dë las doumâisAos. On appelle
flou, comme en français fleur, la
partie 'a plus subtile de la farine ,
et le soufre sublimé ; on donne 1«
même nom à cette couche légère,
blanche qui recouvre certains fruits
et s'enlève en les maniant. On
nomme encore flous , en languedocien , le trèfle du jeu de cartes.
FLOUCA. Moutou flouca ; Mouton
paré de flocons, ou de houppes de
laine qu'on ménage, lors de la
tonte , sur le dos des plus beaux
moutons : la toison en vaut moins ,
mais les bergers pour qui l'on a cette
complaisance en sontplus fiers vis-àvis de leurs confrères ; ils barbouillent ces flocons en vert et en
rouge , et c'est avec cette pompe ,
que ies italiens appelleraient infwcchi , (floki) qu'ils mènent au printemps leurs nombreux troupeaux sur
nos montagnes.
FLOUCÀLIO , ou floucariê ; Les
loquets , les crottins , ou flocons de
rebut détachés ou séparés, à dessein,
d'une toison, et qu'on vend séparément, du lat floccus.
FLOUKË, diminutif deJlo ; Terme
de fileuse de laine au tour ; une
loquette d'étaim ; petit flocon détaché du paquet, dont la fileuse enveloppe son doigt index de la main
gauche ; et c'est de là que le fil
part , ou qu'il se forme et va s'envider sur la bobine.
FLOÜRÉJHA ; Déchirer , couper ,
mettre eu pièces. — Morceler, diviser en plusieurs parties. — Tomber
en flocons : c'est ainsi que la neige
tombe.
FLOU NDË JHA ; Gambiller. Les enfans au maillot ne font que gambiller , taudis que la nourrice les
remue, tant ils sont aises de se
voir en liberté.
FLOUNDÉJHÀIRË ; Frondeur , qui
jette des pierres à la fronde : on
appelle aussi frondeurs, ceux qui
�33S
FLO
blâment à tort et à travers, et par
habitude, la conduite d'autrui, et
eh particulier celle du Gouvernement.
FLOÛNDO: Une frohcfe. Se battre
.à la fronde. Les parties de cet instrument sont le panier, ou lu coiffe
en réseau où l'on met la pierre ,
les deux branches , dont l'une est
terminée par un anneau ; l'autre
porte ati bout de la corde à fouet,
ou absolument du fouet, qui claque
bien mieux, lorsqu'il est de filasse
de soie. Floûndo dë qdlrë ; fronde
à petit réseau , ou de quatre mailles.
Lëva las floundos. \"oy. Floundëjha.
On dit d'un homme avantageux
dans ses propos, lou vêirën vëni ëmbë
sa floûndo dë qâtrë ; nous verrons
comme il se tirera d'un mauvais pas,
d'une affaire embrouillée , d'une
commission délicate , lorsqu'il sera
mis à l'épreuve; ou bien, comment
il fera quand l'âge , une maladie ,
ou quelqu'autre infortune lui auront
rabattu le caquet.
FLOURA; Fleuri, vermeil. £s
Jloura couin uno prùno; il a un teint
de lis et de roses. Floura ; procurer
ce teint. Jco lou jloûro ; cela lui
rend le teint vermeil. — Floura ,
être à niveau, ou à fleur de terre.
FLOURÉ ; Du padou : espèce de
ruban de coton , ou de fd.
FLOURI ; Etre eu fleur. Au figuré,
on dit florissant , c'est-à-dire , en
honneur , en réputation. Une armée
florissante. Cependant si l'on emploie le verbe, il est mieux de le
tourner par eu , que par o. Un tel
fleurissait sous un tel règne ; mieux
que florissait. Ceprince fit fleurir les
beaux arts ; et non , florir.
FLOURI ; Chauci , moisi. 'On dit
chanci des choses liquides ou molles , et des fruits. Cette confiture
est chaneie. Moisi est propre aux
choses solides ; du pain moisi. La
moisissure et la chancissure supposent toujours une humidité aqueuse
dans les corps qu'elles affectent.
F L U
L'une et l'autre sont une sorte de
plante qui approche plus des champignons que des plantes ordinaires :
elles ne poussent que sur les matières végétales ou animales, dans un
air stagnant ou renfermé. Cessantes portent sur un filet une poussière,
ou peut-être des semences (car on
veut partout des germes ) qui surpassent en finesse et en légèreté les
corps les plus subtils et qui peuvent
se répandre partout.
FLOURIDUM ; Moisissure , chancissure.
FLOURIÉ , ou carie ; Un charrier :
drap de grosse toile , dont on cou-,
vre la lessive d'uu cuvier , et sur
lequel on étend la cendre qu'on
appelle, charrée, lorsqu'elle a servi
à la lessive , ou qu'elle a été dépouillée de ses sels lixiviels.
Charrier s'écrit avec deux r ; et
il a la première syllabe longue ; on
le distingue par là de , charier, ou
voiturer sur une charrette , ou un
chariot ; de plus , le premier mot
est de deux syllabes, et le dernier
de trois.
FLOUROUN ; Un furoncle , ou un
clou : petit abcès , ou apostume trèsdouloureux qui aboutit en une pointe
qu'on fait mûrir et percer au moyen
d'un cataplasme d'oseille cuite sous
la cendre.
FLOUTÊTO, diminutif de Jl&lo ;
Toupillon de cheveux; tel est celui
que les Chinois portent au sommet
de la tête dont tout le reste est rasé.
— Floutêto ; petit écheveau de soie
à coudre, ou de fil ordinaire.
FLUM, OU fum. v. 1. Fleuve. Part
lo flum ; au-delà du fleuve. Përihls
dë flum, dëlàiros; en péril sur les rivières, eu péril du côté des voleurs.
FLURDALIS. Selon une opinion
vulgaire qui n'est fondée sur rien,
le septième des enfans mâles nés de
suite , sans aucune fille entre eux ,
porte en naissant ( et dans le fait
ne porte pas ) la marque d'une fleur
de lis sur le dos comme s'il avait été
�F 0 I
repris de justice : il a en conséquence le don de guérir des écrouelles et bien d'autres maladies ; ce qui
va sans dire.
FLURDALÎSTO ; Un féodiste.
VÏASS , flàsso ; Lâche : fil qui n'est
point tors. Sëdo Jlàsso ; de la soie
plate.
* FLÙTË , diminutif •àeftdtè ; Flageolet. Flûto ; flûte, ainsi que flatê
sont patois ; la véritable orthographe languedocienne est jiaûtet ,
jlaûto.
Foc , fox , ou focx. v. I. Le feu.
Foc d'iferns ; le feu de l'enfer. Lo
noslrë Dêous ës fox dêgastans ; notre
Dieu est un feu dévorant.
FOGJHÉR. v. I. Bêcher.
FOGHIESS.
v. 1. Enflammé ;
( tgriiius. ) Aur foghiens ; or purifié
par le feu.
Fô&o ; Presse, fougue , ardeur ,
empressement, cherté. (fan (afàgo
sëra passâdo ; quand lu foule sera
dissipée. — Quand la cherté n'y sera
plus , et que le pris, aura baissé. Vin
la fôgo d'dou màou ; au fort de la
maladie. On dit aussi d'une foire ,
au fort de la vente. Laissa passa la
f>go ; laisser ralentir le premier
empressement, laisser passer le premier feu. en ital. fanco.
FôiRÉ ,fouziga , foujha ; Marer,
bêcher, remuer , fouiller la terre a
la mare, à la bêche. Voy. dissddo.
Le labour à la mare , ou meiglc,
ne peut se rendre par fouir , qui
signifie creuser, faire des trous,
fouir un puits ; ce qui est différent
de labourer, qui est remuer la surface de la terre : il ne peut être
rendu non plus par , fossoyer, qui
signifie entourer un champ de fossés ; l'on dit en ce sens , fossoyer
un pré , ou une haie ; et le terme
fossoyeur est communément appliqué à celui qui creuse des fosses
pour les morts.
Fdou Jèirê aqëlës cacalious ; il
faut labourer , ou donner une façon
à ces perchées , ou bêcher ces peri.
FOR
33§
chées ( quoiqu'on ne se serve pas
dans ce pays-ci de la bêché. ) dimariêi mai ana J&irë ; j'aimerais
mieux aller tirer la charrue, ou
gratter la terre avec les dents , ou
aller bêcher la terre, pr. fossoyeur ,
comme fosoa-ieur ; et non, comme
fosso-ieur.
FÓJHO. Voy. Fouzëzou.
FOL , jbou; Fou. — Enragé. Ës
fol që jkisclo I il est fou à lier. Un.
clii fol ; un chien enragé. L'Acad.
dit aussi , un chien fou , comme
elle dit , tuer une chandelle.
Ou rapproche tous les jours l'orthographe de la prononciation ; mais
cela ne se fait que peu à peu y
comme les changemens qu'une sage
administration introduit dans un
état. On écrit et on prononce, fou,
mou , sou , cou ; au lieu de , fol,
mol, sol, col,qu'on écrivait ainsi,
parce qu'on le prononçait de même,
et tout comme nous.
FOLC. v. I. Troupeau, en latin ,
grex. Las ovelhas dë folc ; ( oves
gregis. J Paisses le folc de Deu që
ës ën vas ; paissez le troupeau de
Dieu qui vous est^confié.
FOLEZA. V. 1. Folie. So complets
dë foleza ; (repleti nuit insipienlia.f
FOLHER. v. I. Pousser des feuilles.
FOLLAMÊNS. v.l. Témérairement.
FohS£T, falzft ; Le gousset.
FON , oufoun ; Fontaine, dont les
u. pr. suivans sont composés : For.nmdgro ; grande fontaine. Foun-foulioûzo ; fontaine fouillée , ou couverte de feuillages. Foun-t-arécho j
fontaine élevée , etc.
FONZAMËSS. v. 1. ou fozamëns ;
Fondemens.
FOJÎZAR. v. 1. Fonder.
FÔODRE , ou afí ; Hardes ; bagage. — Provision de bouche pour
un journalier qu'il emporte au travail avec ses outils. Ducange fait
dériver ce terme de foiragiuni. b.
1. marchandises et bagages d'un
marchand.qui étale à la foire.
FOR. Sé fajor; se prévaloir de
�34o
FOR
F O Ü
FORSÂIGAMEN.
v. 1. (vehementer,"}
quelque avantage. Së jai for qës
FORSAR. v. I. Se renforcer. Forcpiisi a'un tdou ; ii se prévaut de
la pareufé d'un tel. Ou dit aussi en sdvo ; ( invalescebant. ) Ils insisfr. se faire fort d'un tel , ou se taient de plus en plus.
FORSENANS. V. 1. S'emportant de
rendre caution pour lui, répondre
fureur.
pour lui.
FORSÉNAR.
v. 1. Extravaguer.
( FORAS, v. 1. DehoTs. Iat. foris.
Foras li cdi , é li jditiler ; qu'on Forsenas ; vous extra vaguez , vous
mette dehors les chiens, les empoi- avez perdu l'esprit. Iat. insanis. Ë
forsenans ën éls ; ( et insaniens in.
sonneurs , les enchanteurs.
eos. ) ; et ma fureur contre eux
FORFAIT, v. I. Crime , forfait.
FORFATS. V. 1. Malfaiteur. Kuil croissant de plus eu plus.
FORSENAR est le même que , être
forfats tèm la colpa , la quai espéra
rèzëmër për deniers ; nul malfaiteur hors de sens. De là le fr. forcené,
ne craint point de commettre un qu'on devrait écrire plutôt , forcrime dont il espère d'éviter le séné.
FORSENARIA ; Folie.
châtiment à prix d'argent. Cost. d'Al.
FÔRSO. Fou sëra bë jorso ; Force
FORLAR ( së ) ; S'enfoncer, pévous sera. Mës bëjôrso ; force m'est.
nétrer bien avant.
FORMENT, v. 1. Violemment, for- L'i-ës bë jôrso ; force lui est. Fôrso
më foughél ; force me fut , etc ; et
tement.
, FORR-MAL. v. I. Très-cruel, {sœve non , il vous sera bien force, il
m'est bien force , il lui est bien
nlmis. )
FÔRO , crie-t-on à un chien, ti- force , etc.
FORTIA , ou forlalissa. v. 1. For-,
rez , ou dehors. — Féz'aco d'dici en
Jàro ; je vois cela d'ici ; et non , teresse.
FOSSAL-BATELIER ; Canal de nad'ici en hors. Vdi anarën d'aqi en
jòro ; ou d'aqi ëstan ; nous irons vigation.
Fou , ou fous ; Fontaine. C'est
de cet endroit-là, ou nous partirons de là. D'dici ën jòro ; de ce de fou qu'est composé le n. pr.
pas-ci. en v. 1. d'dici ënant. D'iuéi Foucdou , ou Fou-cald. en fr. Fouën. fùro ; dorénavant, ou d'aujour- cauld ; fontaine chaude , et Foud'hui en avant ; et non , d'hors en cauld fait partie du n. pr. Piocheavant. De mardi en avant je suis à foucauld.
FOUCA , foaga , fos , foussëga j
vous; et non, de mardi en hors,
Fouillé, labouré à la mare.
tout autant de gascouismes.
FOUCAR. n. pr. h. Iat. jocarius,
FOROBANDI ; bannir , exiler. Les
cours royales bannissent avec les ou focarista. On appelait focaria ,
formalités judiciaires. Le Roi exilait une servante occupée des soins du
foyer, ou de la cuisine ; et les fode son autorité suprême.
cars, ou foucars , ou focaristes
FoROlïIA. Voy. Fourbia.
FORONIZA ; Dénicher, décamper, étaient des clercs d'une réputation
équivoque, qui avaient chez eux
s'évader.
FORONIZOU ; Oiseau dru , qui de jeunes tilles de cette espèce.
FOUCARAN , foucardndo. n. pr.
commence à sortir du nid.
FORSADAMÉN. V. 1. Par contrainte. dérivés de Fulcrand , nom d'un
saint évêque de Lodève , du latin ?
FORSÂIC. v. 1. Fort, vigoureux.
fuie
non.
Dë vënts forsâijt ; ( ventis validis. )
FOUCHÀROU; Rnvèehe , bourru,
Forsdiga tempesta ; ( valida tempestas. ) Forsdia spirit ; ( spiritus bizarre , capricieux , acariâtre.
\ ilaiu , avaricieux.
velwmans. )
�FOU
FoírcHo ; Juron qui répond au
fr. foin ! peste !
FoucHoo ; Petite femme.
FOCCHOCTIKA; Ravauder , ou faire
quelque chose de néant et à contretemps. Dëqë fouchoûirës ? qu'est-ce
que tu ravaudes par-là ?
Fofrco ; La foulque, ou poule
d'eau ; et non, macreuse : oiseau
très-diiférent de \& foûco : celle-ci
a le dessus du corps noir, le dessous cendré , le front nu , le bee
fait en coin aplati par les côtés et
couleur de chair , une partie de
la cuisse nue, éeaiileuse et d'un
vert foncé , comme les jambes. Les
doigts des pieds ont des lobes , ou
une membrane découpée en festons,
pr. fouque.
La foulque vole peu , vit de poisson et est réputée par là, viande
maigre. La queue qui sert si bien
aus oiseaux ordinaires pour voler ,
nuirait à la foulque et aux autres
oiseaux aquatiques pour plonger et
pour nager : lorsqu'ils volent ils
allongent les pieds eu arrière où ils
leur servent de contrepoids et de
gouvernail, comme la queue aux
autres oiseaux.
La macreuse , d'un genre différent , est une espèce de cane ; elle
en a les pattes et le bec : celui-ci,
qui est noir comme tout le plumage , a deux bosses à sa racine
et est traversé dans sa longueur
d'une bande blanchâtre.
Foùco , au figuré ; Niaise , sotte :
ce qui est le caractère de cet oiseaa.
Foui;. Fa pëta soun fouë ; faire
claquer son fouet. Fâi vite coum'un
fouë ; il va comme le vent. La gravache, qui est toute d'une pièce, est
le fouet d'un cavalier. Le fouet de
poste et du muletier est de deux
pièces , le manche et la courroie.
' FOUGÂJHK. v. 1. Foaage : imposition par feux ; et l'on comprenait
sous le nom de feu , une famille
ui avait au moins un revenu de
is livres tournois en foads de terre.
FOU
Ut
Ce fut sous Charles VÏI qu'on
substitua au paiement des subsides
par feu, les cadastres qui confient
uent une évaluation de tous les biens
d'une communauté suivant laquelle
on répartit proportionnelleinout la
quotité des subsides qu'elle est obligée de payer. Voy. Coumpës.
FOUGÂIROU. Voy. Fugdirou.
FOOGASSÉT ; Petite galette.
Petite fouace.
FOUGASSÉT. Voy. Taurtiliou 7 dérivé de , focus ; Cuit au four.
FOUGÂSSO
,
foujhâsso , poùmpo ,
ou flambâdo ; De la fouace. — De
la galette , et dans quelques provinces françaises , de la flambée ; et
non , gâteau, terme qui est toujours
pris pour une espèce de pâtisserie :
au lieu que la fouace et la galette
appartiennent à la boulangerie;
l'une et l'autre sont des pains trèsapiatis et cuits en peu de temps.
Mais la galette, qu'on ne connaît
guère que dans les provinces du
nord du royaume, est plus mince et
plus dure que la fouace et n'a presque pas de mie.
C'était de la galette qu'on mangeait dans les temps les plus reculés, tel que celui du saiut patriarche
Abraham ; on la faisait cuire sous
la cendre chaude, à mesure qu'on
voulait prendre un repas , ou qu'il
survenait un hôte. Si elle avait été
cuite d'avance elle eût été trop du^e
et moins délicate, en iat. subcinericius panis.
Lorsqu'on mêle dans nos fouaces
du beurre , du saindoux , ou qu'on
y fait quelque autre apprêt que celui
de la pâte pure , dès-lors elle passe
pour un gâteau.
On dit en proverbe , dë la pcîsto
dë moun coumpâirë , bbno foug/îsso
à moun Jiliôou ; du cuir d'autrui,
large courroie. Fou rendrai pan për
fougâsso; je vous rendrai la pareille.
Au figuré , fa dë foug/îsso , terme
de journalier ; effleurer la terre ,
ou en laisser une certaine étendue
�H*
FOU
FOU
sans la fouiller, et la recouvrir de
terre remuée, pour qu'il n'y paraisse pas , ce qui est une tricherie,
en b. Iat. focuria ; du lat. focus, en
v. fr. fouacUe.
Une fougasse en fr. terme d'artillerie ; petite mine; petit fourneau.
* FOUGASSO. On dit , Jdirè fougnsso , lorsque, pendant les travaux
des aires, la pluie survient sur le blé
foulé , et empêche de le nettoyer.
.
FOUGHÈJHA ; Cuire ou ressentir
une cuisson , ou im sentiment douloureux. On le ressent à la bouche,
pour avoir mangé quelque chose
de trop épicé. La gôrjho më foughéjho ; j'ai le feu à la bouche , ou
au gosier.
FOUGNA ; Bouder , bouder contre
quelqu'un. Il me boude. Fougna contro soun ventre ; se dépiter contre
son ventre.
FOUGNA , ou foûigna ; Pousser ,
cogner.
FOUGNADÎSSO ; Bouderie.
FOUGN.ÂIRE ; Boudeur.
FOUGNÊTO ; Rapporteur , flagorneur , qui sème des querelles et la
division entre amis et dans les familles.
FOÙGNO , ou fougnadisso ; Mine,
mine grise. Fa la foùgno ; regarder
de mauvais œil , faire la mine. —
Bouder.
FOJGNO ; Sorte de juron qui répond à , peste !
FOUINA ; S'enfuir.
FOÙIRALÂDO ; Large et liquide
décharge de ventre en un jet , ou
lâchée en une fois. Une foirée répondrait assez, bien à foùiràlado.
Founio ; Ou dit d'une personne
malingre et d'une santé chancelante:
A lotijlwar pet ou foûiro ; elle a toujours quelque 1er qui loche.
FOÙISSA ; Piquer , aiguillonner.
FOÔISSÂDO; Un coup d'aiguillon.
FOUISSE J Une fourche ; du lat.
FOÛITA.
On fesse les enfans au
collège. Le bourreau fouettait les
malfaiteurs. Certains religieux se
donnent la discipline , ou se disciplinent; flageller n'est d'usage qu'en
pariant de N. S. ou des martyrs.
FOÙITA , terme des tailleurs et
des couturières pour femmes. Un
abi foûita ; un habit ginguet, trop
court et trop étroit. Un couLiliou
foûita ; une jupe affamée. On dit
de même , un habit affamé , et affamer un habit, ou y épargner trop
l'étoffe. Acad. Son usage est plus
ordinaire au participe.
FOUITÂDO ; Coup de fouet , ou
fessée, àourdi lou fouë, é vous las
foùilddos ; j'aurai le fouet, et vous
la fessée.
Foùtxo - FouLiÈTO ; Un fessepinte : homme qui fesse bien son
vin ; c'est-à-dire , qui boit beaucoup
et sans peine. Acad.
FOUJHA, OU J&irë; Bêcher, marer ; et non , fouir , ni fossoyer.
FOUJHÀIRÉ. Voy. Fouzéirë.
FOULADIS. Pêou fouladis ; poil
follet : le premier poil qui vient au
menton! — Le duvet des petits oiseaux qui précède les plumes et qui
les cache.
FOULAS
,fadûrlo , foulastriéiro ;
Lourdaud, grossier, maussade dans
ses façons, et dans ses propos. Që
siés foulas ! que tu es sot ! — Foulas ; folâtre, badin.
FOULASTRÂDO ; Balourdise, bêtise , ânerie.
FOULATÂDO; Incartade, saillie,
brusquerie.
,
FOULEJHA. Voy. Fouligdouik'jha.
FOULIA ; Fouler , écraser , patrouiller , se dit de toute sorte de
fruit fondant. Passcgrës fouillas ;
pêches meurtries dans le transport.
Razins foidias ; grappes gluantes
dont les grains sont crevassés , ou
écrasés. Qui est-ce qui a patrouillé
ces fruits r Acad. et non, fouillé.
_fascinuia.
FOULIÉ ; Folie. Es bëfoulié ; c'est
Foùisso. Ono grosso foûisso ; une
mutile, ou peine perdue. Fous &
grosse ventrue.
...
�FOU
FOU
hi fotilié ; vous avez beau faire , ou
beau dire.
FODLIÊIRO ; Cuve à fouler la
vendange.
,
FOULIKTKJHÂ ; Cbopiner , buvoter, siroter, gobeloter. Vài foidiet<jha d'uno lounjhèiro à Vâoitlro , il
va cbopiner d'un bouchon à l'autre.
,
FouLIÈTEJH.ilRE, OU
1i usjetejhrîirë;
FOULRË;
345
Chaume, fourrage,
feure. b. Iat. fodcragiiim.
FOULZE ; La foudre. Voy. Tro.
Goudouli dit, en parlant de llenrile-Grand :
A la fiêiro des trucs èl calio qon
lé bisso ,
Dan lé foidzë del bras ësclafa lé
fer blan.
Homme de crapule qui n'aime qu'à
FOUMOURAS. Voy. Fëmouras,
goneleter, à fréquenter les bouFOUJM; Ampleur d'une robe, d'un
chons , les tavernes.
FOULIÈTO ; , La quatrième partie habit. Aqélo râoubo ri a pa prou dë
d'une pinte ; en litres , o,48 : elie foun , cette robe n'a pas assez d'amrépond à cet égard au demi-setier, pleur.
FOUN dë boilto ; Le fond, ou l'cnqui est également la quatrième partie de la pinte de Paris ; mais celle-ci fonçure d'un tonneau. Bouta un foun ;
ne pèse que deux livres et la chopine enfoncer un tonneau. On dit de
une livre ; au lieu que notre piute même , le fond , ou l'enfouçure
pesant environ quatre livres, la fou- d'un lit.
FouNciÉ, founciéiro. On dit chez
lièto, qui en est le quart, répondra,
relativement au poids, à la chopine nous qu'une femme est foncière,
lorsque ses bieus sont en fonds de
de Paris.
Il semble donc qu'on pourrait terre, en maisons et autres immeuchoisir entre les mots chopine et bles , et que le mari n'a apporté
demi-setier , pour rendre notre , dans la communauté que de l'arfouliéto ; d'autant mieux que, feuil- gent, des bdlets, des contrats, etc.
lette en français est la même chose Les termes foncier et foncière n'ont
qu'un demi-muid, ou 144 pintes de d'application en français que dans
Paris : cependant le parti qui nous ces expressions : seigneur foncier ,
paraît le plus raisonnable est de dire, rente foncière, homme foncier dans
feuillette, devant ceux qui ne con- sa profession ; ce qui n'empêche pas
naissent que nos mesures, et cho- que, dans le cas précédent, ou lorsqu'on parle des biens communs entre
pine devant les autres.
le mari et la femme, ou ne puisse et
FOULIGÂOO; Folâtre, jeune fou,
ou ne doive dire en français de cette
jeune étourdi.
dernière, qu'elle est foncière.
FOULIGÀOUDARIÉ ; Jeux folâtres.
FOUMDA uno rdoubo ; Donner de
FOULIOÀOUDÉJHA , OU foulëj/ia ;
Sauter, gambader, folâtrer, se jouer, i'ainpleur à une robe; et non, la
faire le fou; et dans le st. fam. bati- fonder.
FOUMDA a d'autres sens. Li podê
foler.
na jottnda , dit une femme en parFOUUO-MÊRDO ; Le scarabée stercoraire, ou pillulaire , ou absolu- lant ce son enfant libertin, indocile,
ment le stercoraire, en Jat- scarabeus volontaire, quinteux ; je ne puis eu
être la maîtresse, le réduire à son
pülularius i gros insecte écailleux
devoir: prétexte ordinaire aux femqui vole, à l'entrée de la nuit ,
mes veuves du bas peuple, pour se
•dans les chemins , autour de la
.fiente des animaux , dont il fait remarier.
FOUNDA ; Faire fond. Li podë pa.
des boulettes qu'il pousse à reculons
founda, dit un maître au sujet d'un
vers sou trou, et dans lesquelles il
domestique peu intelligent, mata-
dépose ses œufs»
�Hi
FOU
droit, ou infidèle ; je ne puis faire
aucun fond sur lui , compter sur
lui, ou m'y fier.
FOO VDAMEN. Le fondement d'un
bâtiment se prend pour le fossé qui
doit être rempli de maçonnerie et
pour la maçonnerie elle-même jusqu'au rez-de-chaussée. Les fondations sont les travaux qui se font
en terre pour asseoir les fondemens.
Pour faire une bonne fondation dans
les terrains marécageux , il faut
asseoir les fondemens sur pilotis.
FOUNDEDIS ; Les gouttes de cire
qui se grumèlent sur uue bougie,
ou sur un cierge qui coule, dont
une des causes est la disproportion
de la grosseur de la bougie avec
celle de la mèche.
FouNDim D'ESTAM; Potier d'étain,
ou fondeur ambulant de cuillers, de
salières d'étain.
FOUNFOUMÂIRË. v. L Joueur de
cornemuse.
* FOIWSA ; Mettre le fond à un
tonneau, à une cornue , ou à toute
autre futaille. Voy. Dësfounsa.
FOUNSÎOU. Acofdi mai dë founsiou;
cela fait plus de profit. La bonne
farine de froment, et d'un froment
cueilli dans un terrain sec, est plus
nourrissante que toute autre , ou
fournit plus de pain et de farine.
Founsiou, se dit aussi du volume. Ou met dans la beuvée des
pourceaux du son et de la farine;
le son n'est guère que pour foisonner, ou pour augmenter le volume de la maugeailíe. Une carpe
à l étuvée foisonne plus qu'étant
ou frite ou cuite sur le gril ; fu
mdi dë founsiou ; c'est-à-dire , qu'elle
paraît davantage et qu'elle fournit
plus à manger. Le fr. fonction ne
va pas là, il s'en faut beaucoup.
FomvsùRo; L'enfonçure d'une futaille , ou toutes les pièces qui composent le fond ; et non, les fonçailles.
FouNTANÎOU, OU founianilio. v.
L et a. pr. eafr. foiitanieu; petite
FOU
fontaine, en v. fr. fontenelle. n.
pr. différent de fontanelle.
FOUNZÎLIOS , ou founzèrâlios ;
Les effondi'illes du vin, ou de quelque autre liqueur , ce qui en tombe
au fond.
FOUMZILS, oacalibols; Caillebottes.
Voy. Calibot.
FOÛJVZO ; Un fond , un lieu bas,
un vallon , le fond d'un vallon ; et
non , un bas-fond. Les lieux bas
sont malsains. Cette maison est
bâtie dan* un fond. Bas-fond est
un terme de marine , qui siguiiie
un endroit de la mer où il y a
peu d'eau : ce qui ne peut convenir à notre foûnzo. On ne trouve
dans aucun auteur, s'il n'est gascon , l'expression de bas-fond, pour
dire ce que nous entendons par ,
foûnzo.
Ne confondez pas fond , qui est
l'endroit le plus bas d'une chose
creuse, avec fonds, qui est le sol
d'un champ, d'une terre , etc.
FOUNZU ; Profond. — Creux, qui
est opposé à plat. Assiétofounzùdo\
assiette creuse.
FOUR DE CÊBOS ; Uue botte d'o»
guons. Voy. Rés.
FOUR D'ÂOUBRË ; La fourchure
d'un arbre , la première et la principale , celle du haut de la tige.
Four, est l'abrégé de ýoûrco.
FOUR D'ACÂOU ; Four à chaux ;
et non, chaufour, qui vieillit^ quoiqu'on dise chaufournier.
FOURA ; Donner, appliquer des
coups.
FOURÂDO ; Paillasson dejardinicr: '
grosse couverture de paille , ou de
jonc, soutenue par des bâtons pour
garantir de la gelée les jeunes plantes
des couches.
FOURÂDO. Voy. Brêsso. Ce terme
se rapproche du v. fr. fouerre ;
paille.
FOURAJHË , fourjhé ou forjhel ;
Avant-toit, en v. fr.une subgronde,
ou severonde : la partie inférieure
d'une couverture de maison ; celle
�FOU
ifa\ est en. saillie sur la rue, pour
jeter les eaux pluviales hors du mur ;
ce qui est exprimé par le terme ,
fourajhé, ou forjliet , corrompu du
lat. foras agere; rejeter, jeter dehors.
Les coyaux sont les bouts de
chevrons saillans qui soutiennent
l'avant-toit, auxquels on substitue
dans les nouvelles constructions un
entablement en pierre de taille, ou
en tuile à la génoise, qui ne mettent pas les passans à l'abri de la
pluie, comme les anciensavant-toits.
Il est rare que l'élégance des
nouvelles inventions dédommage de
l'utilité des anciennes.
FOURBIA , ouforobia ; Détourner,
éviter , esquiver. Fourbia cdoucun ;
éviter quelqu'un , ou sa rencontre.
Së fourbia ; s'éviter, se ranger de
côté pour ne pas s'opposer au chemin d'un autre. Fourbio toun azë;
détourne, ou fais ranger à côté ta
bourrique ; fourbio âi lai ; rangetoi par-là. âi fourbia lou co ; j'ai
esquivé ( et non, exquivé ) le coup.
FOURBIA , est le même que, forvier. en anglais , forbear ; Abstenir , éviter. On a dit d'abord ,
forobia , ou forovia : ensuite , fornia , et enfin , fourbia. en lat. forns , ou- extra viam ire, deviare ,
dejlectcre à via. De là le' v. fr.
fourvoyer, et probablement le terme , fourbe, ou celui qui va par
de faux-fuyant.
FOURCÀDO; Une fourchée.—Une
foiirchetée, nn coup de fourche.
FOURCAOORO ; La fourchurc des
branches. Bifurcation est lin terme
d'art.
FOURCAS , fourcadel ; Bâton fourehu , fourchure d'un arbre.
FOURCAS ; Charrue à brancard ,
tirée par une seule mule. — Brancard de charrue. Labourer au brancard , ou avec le brancard.
FOURCAT ; Un hoyau : outil de
labour.—Petiie fourche emmanchée
d'un long bâton.
Foteco. Ac&sja-t-à la foûrco ;
FOU
345
c'est fait à la serpe, ou grossièrement.
FOURÊJHË , on foulêjhë 5 Farouche , qui n'est point traitable , ou
apprivoisé. Cette fille était farouche dans sa jeunesse. Les enfans
de la campagne sont farouches. —
(Eil, air , mine farouche. Féroce
ne se dit au propre que des bêtes
cruelles.
FOURËJHIAR. v. 1. Fouiller.
FOURËLS , ou fouzëls ; Cocons ,
ou coques des vers-à-soie. Fourël
aurait-il été dit par corruption du
fr. fourreau ?
FOURËS. Marchandizos dë jourës ;
marchandise de balle , ou fabriquée avec peu de soin , tels que les
ouvrages en fer qu'on porte dans des
balles de Saint-Etienne en Forez,
FOURFOULIA -,
ou bourdoûira ;
Farfouiller , òn fouiller maladroitement en brouillant , en mettant
tout sens dessus dessous. On met
ici ce terme et quelques autres pareils, pour avertir qu'ils sont français malgré leur ressemblance avec
ceux de notre idiome.
FOURFOULIA ;
Commencer à
bouillir, ou frémir.
FOURFOUI.IÊIRO ; Bouillonnement.
FOUF.GOU.XA ; Fourgonner , tisonner , remuer le feu, le détiser ,
sous prétexte de le refaire ; remuer
le bois ou la braise avec un fourgon , qui est une pièce de fer coudée , bu courbée par le bout.
FOURGOUJSA ,
ou fourjhiouna ;
Fouiller avec un bâton dans un
endroit où l'on ne saurait atteindre
arec la main! — Fourgonna ; fouiller en brouillant. Fùurgouna Varmazi ; brouiller tout dans une armoire.
FOURKËÎIIA ; Remuer à la fourche , taner l'herbe d'un pré, en la
retournant pour la faire sécher.
FOURLÊOU, terme que nous rendons en français de Languedoc ,
par fourleau.. On l'appelle dans
quelques provinces françaises,mer-
�346
F O Ü
FOU
four , ou absolument cuire. CoAr*
fournëjhas 1 quand cuisez-vous ?
FOURJNEJHA , terme de maguaguerie ; Passer au four , étouffer au
four. Ou fait passe;' au four , à une
chaleur modérée , les cocons des
vers-à-soie , qu'on ne peut hier surle-champ : on fait péi ir par ce
moyen les fèves, ou chrysalides
qui, en éclosanl^ perceraient les cocons.
FOURNEL ; Grillade de châtaignes
qu'on fait par régal à la châtaigneraie même. — Tuyau de cheminée.
FOURNEL dë jhîrbo ; Fourneau
de gazon éeobué.
FOURNELA ; Faire des fourneaux
de gazon arrangés eu voûte, et sous
lesquels ont fait du feu avec de la
bourrée : les carrés de gazon étant
brûlés , on les brise pour les répandre daus le champ d'où on les
a tirés : ce qui en fertilise la terre,
comme l'est celle qui a été jetée
par des volcans.
FOURNÉLA, terme usité dans les
Touzêlo.
* FOURMÊTO , diminutif de four- hautes montagnes du Vêlai et du
Gevaudan , pour exprimer l'agitamo ; Sorte de fromage.
FOCRMÎLIOS rou f.ournilios ; Brous- tion en tout sens des flocons de
sailles pour chauffer les fours des neige, soit de celle qui tombe ,
boulangers , ou des potiers de terre. soit de celle qui était déjà à terre,
FoURMO, OU froumôjhê dé pdourè; et que des vents contraires souLe gros fromage d'Auvergne : il a lèvent : l'air en est obscurci, les
le goût du fromage de Hollande ; voyageurs ne voient pas en plein
les pains de ce dernier sont beau- jour à se conduire, perdent la carte ,
coup plus petits. Fromage est dit s'égarent et périssent en tombant
par corruption de , formage, qui dans des frondières : malheur qu'ils
exprime l'action de former , ou de n'évitent que lorsqu'ils sont montés
mettre le lait caillé dans, une forme sur des chevaux accoutumés au
qui tient lieu de moule. Foùrmo est pays, et qui suivent par instinct
un chemin dont il n'y a pas les nioiu-.
le même que, forme de fromage.
FOURNÁDO ; Une cuite,plus usité dres vestiges.
FOURNES. n. pr. b. Iat. fornaseque , fournée.
FOURNÂJHE ; Le prix de la cais- rius ; Un tuilier. On disait aussi,
son du pain que les particuliers b. Iat. fornesium ; une tuilerie , ou
paient au fournier chez qui-ils cui- four à tuile, du lat. fornix ; voûte ,
sent , ou font cuire. Paghé tan dë arc.
FOURNIE ; Fournier ; boulanger
Jburndjhë për uno sdoumddo ; je
paie tant pour la cuisson d'une sal- qui tient un four public où les particuliers vont faire cuire.
niée de farine.
FOURNIGHËJHA ;
Fourmiller :
FOURNÉJHA ; Cuire le pain au
curiale ; et dans l'ordonnance , registre des gros fruits. Ce registre
contieut le rapport fait par des personnes à ce préposées , du pris
moyen auquel se sont vendus pendant l'année, aux marchés publics,
le froment, les autres grains inférieurs et les châtaignes, à tant la
salmée; et le vin de inère-goutte, ou
à la vendange, à tant le barreau.
C'est sur ces diiïérens prix, dont
ou tient registre dans les fourleaux
des hôtels-de-ville, qu'on se règle
pour les censives et autres droits
payés en argent.
FOURMAJHA ; Faire du fromage.
* FOÛRMÂJHÉ. Voy. Froumdjhê.
FOURMEN , ou rëgagnou; Le froment barbu , le froment à épi gris
et à longues barbes. L'épi et le
grain en sont plus gros , plus nourris que dans le froment proprement
dit, ou notre touselle, fort supérieure à notre fourmen pour le
prix , relatif à la qualité. Voyez
�FOU
FOU
Bémaiiger. On dit de quelqu'un qui
lie peut tenir en place , soun kiou
li Joitrnighèjo ; le derrière lui démange. On le dit aussi d'un picotement entre cuir et chair , qu'on
sent aux pieds et aux mains. Toute
la main me fourmille. Fourmiller
signifie aussi , abonder.
• FOURNIGHÉJHAMEN ; Fourmillement.
FOCRNIGHIÉ ; Une fourmilière :
lieu où naissent les fourmis et
qu'elles habitent, où elles fourmillent , c'est-à-dire , où elles sont eu
un nombre prodigieux. On dit fourmilière; et non, fourmiller , qui
est toujours pris pour un verbe.
' FOURJVIGHIÉ , ou pi de coi dë ser ;
Le torco! , le torcou , ou turcot :
espèce de pie , oiseau qui a comme
le pic deux doigts devant et deux
derrière : il tord le cou et l'allonge
comme la tête d'un serpent. Les
taches du bord de ses ailés représentent les cases d'un échiquier. 11
vit de fourmis qu'il prend en enfonçant, dans le trou des fourmilières,
sa langue charnue, très-longue et
barbelée, à laquelle les fourmis se
prennent, en latin ,jings, ou lorquilla.
' FocRNÎr,o . fourritzë , ou sicoûno ;
La fourmi; et non, fourmie : insecte qu'on propose pour exemple
d'une vie laborieuse, et qui l'est
réellement dans la belle saison :
mais eu hiver, dans nos climats ,
il est dans un engourdissement
qui ne lui permet pas de jouir des
biensqu'il a recueilli précédemment.
La fourmi serait donc aussi-bien, à
cet égard, le symbole de l'avarice ,
qui entasse des trésors auxqueis
elle ne touche pas.
FOÙRO-BOÙRO ; Pêle-mêle.
FOUROU ; Sergent, huissier ; valet de ville.
FOUROITADIS ; Succion : l'action
par laquelle on suce.
FoüRTEjnA. ; Sentir l'aigre. —
Sentir mauvais,
i.
347
; Aigreur, l'acidité du
vinaigre. — Amertume , rancissure
de 1 liuile devenue forte.
FOURTUNABLÉ ; Puissant, robuste ,
fort.
FoeRTûîfËJHA ; Chercher à gagner quelque chose, à faire quelque profit ; chercher aventure , s'industrier. — S'aventurer , hasarder
— Dilférer , gagner du temps.
FoiiRTÊnVO , si' fa donna la bono
fourtûno ; .Se faire dire la bonne
aventure ; et non , un donneur de
bonne fortune. Për fourtûno ; par
bonheur , par hasard.
FODROP ; Une gorgée d'eau , de
vin , etc.
FOURUPA , ou souroupa ; Sucer ,
boire , humer.
Fotrs, fousc, foûsqë ; Couvert,
qui n'est pas clair , louche , qui
tire sur le noir. On le dit du vin et
et de là vue. Dë vi fousc ; du via'.
couvert. A la visto foûsco ; il a Isa
vue troublé , il ne voit pas clair.
Fous, ou fou. v. 1. Fontaine. Ce
terme n'est resté que dans quelques
noms propres. La fous ; lieu lemarquable par une grande fontaine.
Hono-fous ; bonne fontaine. Les n.
pr. de lieu conservent les restes de
bien des nonïs appellatifs, qui sans
cela seraient perdus.
FOUSSALOCJ ; Un bourdon , un
frelon : mouches du genre des guêpes. Les frelons ont un aiguillon
dangereux. Un bfounzindirë bol dë
grossës foussalous ; une bruyante
volée de gros frelons.
FoussiGA. Voy. Foire.
Foussou ; Une houe : outil de
vigneron.
FOUTIN ( Sën ) ; St. Pothin , appelé aussi St. Photin , évêque de
Lyon , vulgairement connu eu Provence sous le nom de San Fnutin.
FOUZÈIRË , ou foiijhâirè ; journalier , mauouvrier , qui travaille ou
qui laboure à la maire , à la pioche , etc. ; et non, piochcur , qu'on
ne trouve nulle part, ni travailleur,
FOURTOU
�U$
FRA.
qui se prend pour un pionnier, ou
iiu soldat qui travaille aux fortifications <ies places de guerre ; ni
fossoyeur , qui est celui qui creuse
des fossés autour d'un champ , ou
des fosses pour les morts ; ni fouisseur , barbarisme. V. Travaliadou
FOUZEL. Voy. Fourèl.
FOUZELIA ; Faire le cocon.
FotrzËzou; Le labour à la maille,
ou la mare. — Façons qu'on donne
à la terre. — Saison de ce labour.
Për fouzëzou ; au temps du labour
de la vigne ou des mûriers.
FOUZIGA. Voy. Fôirë.
FOUZILIA. Voy. Boutjha.
FOZAMÈN. v. 1. Fondement.
FOZER. v. 1. Un éclair. Iat. falgur. Eihvëzia lo diablë sico fozër ,
dëij cel 'bàzëns, ( Ftde.bam satanam
sicut fulgurde cœlo cadentem. ) Sico
lo fozër s > ësplandens dë sols lo cel ;
comme l'éclair qui paraît d'un côté
du ciel.
FRACHÎVO ; Une jachère : champ
qu'on laisse reposer de trois années
l'une. Ce qui est différent d'une
friche.
FRÂCHO ; Brèche : défaut dans
line pièce de menuiserie , ou de
charpente ; écoruure , treu , cavité
dans une pierre de taille, b. Iat.
fracia mûri ; trou , crevasse , dégradation d'un mur, d'un pavé ,
d'un plancher , etc. du Iat. frango ,
fractus.
FRÂI ; Frère. — Moine : comme
on dit en ital./Wi , ou fraté ; moine.
FRÌÂIRAS , terme péjoratif ; Méchant , ou vilain frère.
FRÀIRASTRE ; Frère consanguin ,
frère utérin , c'est-à-dire , de père
ou de mère. On appelle aussi frdirristrë, un frère naturel ou bâtard ;
et de plus , un frère de lait.
FRAJRÉ. V. 1. Frère. Fos és luit
frdiri ; vous êtes tous frères. Baro
frâiri ; ( viri fratres. ) — Frdirë
houto-cdirë. Voy. Bouto-côirë.
Le terme frdirë n'est d'usage à
présent daus le bas Languedoc et
FRA
les Cevennes, que pour les pauvre^
gens de la campagne , où un paysan peu opulent, et par conséquent
modeste , dit , moun frdirë , ma
souôrë ; et le même dira à un honnête homme, vostëfrêro, voslo sur:
il passerait pour un insolent s'il employait l'ancienne dénomination autrefois commune à tous les états.
Frdirë dë nourisso ; frère de lait.
FRÂIRÉ-MËNOUS ; Frères mineurs,
ou cordeliers.
Le nom frdirë-mënous donné aux
cordeliers, est unê preuve que celui
défrdirë était en usage parmi ceux
qu'on appelle, honnêtes gens : autrement, ou eût manqué à ces religieux qu'on respectait beaucoup.
FRÂIRIA. V. 1. Fraternité. La cardas dë lafrâiria esli ë vos; conservez la charité entre vos frères.
FRÂISSÈ ; Un frêne : arbre de
eharronnage. Celui qui est noueux
sert pour les moyeux des roues,
parce qu'il est moins sujet à se
fendre.
Il croît en Calabre et aux Maremmes de Toscane des frênes qui
donnent, par des incisions faites à
l'écorcc , la manne des apothicaires,
qui n'est d'abord qu'une liqueur
laiteuse. Un frêneau est un jeune
frêne. De là les n. pr. du Frêne ,
du F rêneau.
FRÂISSINÉ ; Une frênaie : lieu
planté de frênes. Si le nom fr. frênaie était plus connu, les gens riches qui portent le nom languedocien frdissinë , n'auraient pas manqué , pour se mettre sur le bou
ton , de se faire appeler M. de la
Frênaie, en latiu, jraxinelum.
La plante étrangère à feuille de
frêne, appelée fraxinelle, que des
curieux cultivent, exhale, pendant
les grandes chaleurs de l'été, une
vapeur raisineuse si inflammable ,
que si, à l'entrée delà nuit1, l'on y
approche une lumière, l'atmosph*-re
de vapeur qui t'entoure , et que la
fraîcheur de la nuit a condensée 3
�FRA.
F H A
34p
Lorsqu'on ne faisait point de
prend feu tout à coup , et la flam- I
conipte,on
disait plutôt une pisto:e,
me disparaît dans l'instant , sans
que
dix
francs
; cen! pistoles , que
avoir nui à la plante.
mille francs ; cent louis , que deux
FRÂISSIMÉTO, pimpanélo , ou armëtélo ; La pimpreueUe ; sanguisorba mille quatre cents francs ; mille
ojjìdnalis : plante usuelle qui entre louis, que vingt-quatre mille francs.
Ces manières de compter ont
dans les bouillons apéritifs : elle
est astringente , rafraîchissante , changé depuis l'adoption du lïouveau système decimal: le p-.nds et
diurétique.
le titre des pièces d'argent et d'or
FRÂITURA, O frditora. v. 1. Diété calculés d'après leurs
sette, besoin, nécessité, lat. ínópia, ont
çf·estas, — Fatigue ; ( œru/nna. ) rapports avec le mètre ; ainsi , par
Sufrir frâitura ; être dans l'indi- exemple, 2i pièces de vingt francs
gence. No an frâitura d'aqi enan ou 11 de quarante fr., l'une à côté
de luni dë luzcraa ; ils n'auront pas de l'autre sur la même ligne , donnebesoin de la lumière des lampes. raient la longueur de notre unité
No an frâitura li sa dë mèjhë ; ceux de mesure ; et cent pièces de i fr.
ui se portent bien n'ont pas besoin ou vingt de 5 fr. pèseraient undemie médecin. Comëncet JrdUura a-z- kilogr. ; ce qui peut être commode
pour le commerce.
avër ; ( cepit egere , etc. )
Toutes nos monnaies d'or et d'arFRÂITURIR. v. 1. Avoir besoin.
gent contiennent neuf parties de
FRÀITURIAÎÎS. V. L ( sgens. ) Nëgus erajrditurians ; personne n'était métal pur et une d'alliage : le titre
pauvr e parmi les premiers chrétiens. des louis était 901 ; celui de nos
écus, de nos pièces de 24, 12 et G
FRÂIXURO/O Jais. v. 1. ( egenus
sols était 906 , et celui des pièces de
Jactus est. )
3ô et i5 s. , 660.
FRAMI ; Tas , grande quantité.
La division du franc endix décimes
Un frami d'dousselës ; une volée
de petits oiseaux. Frami dë moundë ; et en cent centimes facilite singuune foule de personnes. Frami dë lièrement tous les calculs : aussi celte
partie de notre système métrique
papiés ; un tas de papiers , etc.
a-t-elle été généralement adoptée,
* FRAN ; Franc, monnaie de
compte , synonyme autrefois avec la même par les personnes eílrayées
livre tournois, qui valait vingt sols , des noms de nos poids et mesures ,
mais dont l'unité n'existait pas ; et des réductions nécessaires pour
aussi disait-on vingt sols et non, un les comparer aux anciens.
La différence du titre des monfranc ou une litre ; quarante sols,
naies
nouvelles et des anciennes,
€t non deux francs : pour les nombres au-dessus , l'usage était de dire : en apporte une dans leur valeur :
un écu , quatre fr. cent sous. Au- le franc vaut 1 livre tournois et 1
liard, ou zfò deniers. L'éeu de 5
delà , on disait toujours francs : six
fr. vaut par conséquent 5 liv. 1 s.
fr., huit fr., vingt fr., vingt-cinq fr.
etc, pourvu qu'après le mot fr. il n'y 3 den.
Cette différence et la perte qu'on
eût point de sols , ou une moindre
fait supporter aux anciennes monmonnaie; auquel cas on disait, par
ex. trois livres dix sols, cinq livres naies , font vivement désirer que
celles-ci soient retirées de la cirhuit, quatre livres douze , quinze
livres deux sols. On employait aussi culation.
FRAN ; Sincère , loyal. Ès fran
le nom de livres lorsqu'on parlait
coumol'or ; il est franc comme osier.
de rente, ou de revenu; par ex. un
FiUPiCHLUAïï. .Nous désignons par
lû a dix mille livres de rente.
II
�35o
FRA
ce terme le langage des habitans
Ou nord de La Fi ance et les habitans
qui le parlent , dont l'accent est
entièrement di fièrent de l'accent et
du langage gascon de ceux des
provinces méridionales. Parla jranchiman ; parler français , et le parler avec l'aceent bon ou mauvais ,
qui est propre aux provinces du
nord du royaume , et à celui qu'on
a à Paris et aux environs.
FRAHCHIMAN est un terme allemand qui signifie , homme de
France , comme lands-man j homme du pays.
L'ancienne division de la France
par rapport au langage dont nous
avons parlé dans notre discours
préliminaire, et à l'article Troubadou , subsiste encore aujourd'hui
à cet égard.
On peut en effet rapporter tous
les idiomes des différentes provinces du royaume , ( le basque et le
has breton exceptés) à deux langues
principales; le français et le gascon,
qui sont également langues vulgaires , ou langues du peuple ; l'une
dans les provinces du nord , l'autre
dans les provinces méridionales.
Les différeus idiomes gascons ,
on peut en dire autant des patois
ou idiomes français , ont chacun
entre eux , nón-seulement un même
fond, et pour ainsi dire une même
consanguinité de langage ; mais
un accent et un ton de prononciation qui font d'abord reconnaître
ce qu'on appelle un gascon, de
quelque province qu'il soit en deçà
de la Loire, et le distinguer de ce
que nous appelons un franchiman ,
ou un habitant des provinces françaises qui sont au-delà.
Il est aisé d'assigner à peu près les
limites des deux fptfSi ils aboutissent
à une espèce de zone ou de bande qui
se dirige de l'est à l'ouest de la France , et qui passe par le Dauphiné, le
Lyonnais, l'Auvergne , le Limousin,
ïe Périgord et îa Saiutonge.
j
F R A
C'est à cette bande limitrophe ,
ou frontière , pour ainsi dire , du
gascon et du fi ançais , que ces deux ,
langues viennent se confondre; et
il résuite de leur mélange, dans le
langage du peuple , un jargon informe et dur à l'oreille qui n'a
rien de bien décidé , ni pour le
français, ni pour le gascon : on ne
peut les distinguer qu'en s'écartant
de la bande et allant vers le nord, ,
ou vers le midi : ils paraissent alors
se démêler peu à peu : car le passage de l'une à l'autre langue n'est
point brusque ; il se fait par des
nuances qu'un voyageur attentif
peut apercevoir lorsqu'il va par
ex. de Paris à Antibes , ou à Perpignan ; il voit le fiançais s'altérer
de plus en plus à mesure qu'il s'éloigne de la capitale ; les idiomes ,
ou patois des provinces françaises
deviennent plus barbares en s'ap-7
prochant des limites des deux langues ; c'est pourtant encore du français : passé ce terme , le ton change, k
le français disparaît, le gascon se
développe , il devient insensiblement plus pur ; mais au-delà de
ce dernier état, qui a quelque étendue , il dégénère et va se perdre
également par nuances, d'un côté
dans l'italien, et de l'autre dans la
langue espagnole.
iVlais, si au lieu de traverser dans
ce sens le royaume , on va du levant au couchant , eu côtoyant
pour ainsi dire les limites des deux
langues , on trouvera que les nuances du gascon vont par des bandes
parallèles à ces limites : eu sorte
q':e'le bas peiiple , ou les habitans
d'une même bande, qui traversent
en ce sens le royaume , parlent tous
à peu près le même langage, ou,,
sont du même dialecte et s'entendent mieux entre eux qu'avec ceux
de la bandç voisine , mais plus
cloig-iée de la frontière.
Il suit cle là que les habitans des
Ceveanes, du iloucrgue, de l'Age-
�FRA
FRE
351
nois, etc. doivent s'entendre mieux
entre eux qu'un Ceveuuois avec un
Toidousain ; et c'est ee que l'expérience confirme : les dialectes ée
ces deux cantons étant fort différens l'un de l'autre ; la division
par bandes dont nous parlons étant
fondée , pour ainsi dire , dans la
nature, celle des département de
province étant.purement arbitraire.
Le lecteur nous passera cette digression et quelques autres qui ne
sont point étrangères à cet ouvrage,
où elles ne peuvent paraître déplacées que par leur longueur. On
observera en même temps , que ce
que nous avons dit à ce sujet n'est
pas vérifié dans un assez grand
détail, pour être pris à la rigueur
et pour qu'il n'y ait des exceptions
à faire.
FRAUCHIMANDEJHA ; Imiter en
français la bonne prononciation des
honnêtes gens de Paris, ou de la
cour. Imitation qui réussit rarement
en tout point aux gascons eleves
dans la province.
FRANHÈMEN. V. 1. Fraction , l'action de rompre. Franhënv.ns dë pa,
fraction de pain.
FRAAHBMËNTA. V. 1. Fragment,
morceau.
FRAKHER. v.l. Rompre, lat. frangera. Benedezia è fr-.us lo pa ; ( 6e-
j semble, une affectation déplacée
dans nos compatriotes , d'appeler
chez nous une Languedocienne ,
Fauchou, au lieu de , F rançon; et
ainsi des autres n. pr. de cette espèce.
FR A N X. v. 1. Libre. No so eu
jranx ? ne suis-je point libre ?
x
FRÀODMIMA ; Havi, brûle', desséché. — Broui par le brouillard ,
en parlant des feuilles des arbres.
— Vermoulu ; on le dit du bois ,
du fromage , etc.
FRÂOUZIL ; Fretin , rebut.
FRAZO , ôu gàtio.'Voy. Frêio,
FRE. V. 1. Frein.
FRËCHEZIR. V. 1. Fléchir.
FRECHÎLIOS ; Une fressure
d'agneau , ou de chevreau. Frechîlios , diminutif fruchan , se rend
aussi par , une issus d'agneau , etc.
FHEDÊLUC , ou jrèchulu. Voyez
nedicens fregit panent. )
FRËJH: , jrëjhina ; Frire. — Frémir. On le dit du bruit sourd de
|a graisse , ou de l'huile qui bout
»1 us la poêle et qui imite parfaitement celui de la pluie.
FRËJHI ; Frétiller. Voy. Tr.fouli.
FRESJHÎJNAT , ou rousti à la pa<êlo; Frit, fricassé.
FREJHOU ; Froideur, sang-froid,
ìir sérieux et composé.
FREJHOU ; Naïveté. — Saillie d'esprit. Les Italiens disent, frèddnra,
pour , platitude, sot propos , bêtise.
FRÉM. V. 1. Ferme , solide. No
frém; infirme. Frèm mania r ; ( so-
Les peintres font le pain rond et
de l'épaisseur des nôtres dans le.
tableaux de la fraction du pahi
C'est une faute contre le costume,
ou contre le bon sens : un pain es;
très-difficile a rompre , s'il u'esi
plus long que large.
FRAINHER. V. 1. Violer, au figuré
I.prêvêri jranio iliSmplè los sabies;
les prêtres violent le sabbat dan.
le temple , sans être coupables.
FRAMKÈZA , o frankètat. v. 1.
Franchise , liberté.
FRANSOUN. n. pr. qui répond au
fr. Fanchon, le même que Françoise : ce serait cependant, ce nous
Ajrëjhoidi.
FREDOUÎÏA.
Voy. Bouziga.
; Frôler : frotter légèrement eu passant.
FREOÀDO ; Frôlement : léger
flottement.
FiîEirs. v. î. Froid. Ê fruits ;
FREGA
( in frigore. )
, péjoratif de , jrë. Au
d'i
;randc
UKlifierence pour ses pareus , ses
FREJHAS
uiUoleut
amis.
lidus cibus. ) Nos
pus Jrëm
dëvent
las Jrëvolezas das Jrêvols sostenir
f
�35s
FRE
nous devons , nous qui sommes
plus forts , supporter les faiblesses
des infirmes, yiouli ë no jrém , ê
jrevol ; beaucoup sont malades et
languissans.
FREMAR. V. I. Frémir. Frëmian
rn ëla , o ëvela ; (Jrcmebant in eam);
ils murmuraient contre elle.
FRÊKDO ; Fiente , crottin de brebis.
FRËKËTÊGO ; Frénésie , rage, au
figuré , impatience, démangeaison ,
envie démesurée. Aviê la Jrênëlêgo
tlë. ... il brûlait d'impatience , il
avait la fureur de.... Ce ternie est
quelquefois synonyme de ,pëlclégo.
FRÊOULE ; Frêle , fragile , faible,
peu assuré. Voy. Téounë.
FRERIÊCO. V. I. ( ferreus. ) Porta
jrërièca ; porte de fer.
FRESCUN , ou frëscumat ; Odeur ,
ou goût de viande de boucherie ,
odeur de boucherie. N'dimo pa tou
jrëscun ; il n'aime pas la viande
fraîche , la viande de boucherie.
On le dit par opposition au porc
salé.
Les habitans des montagnes des
Cevennes, accoutumés à une vie
frugale , ont la plupart une aversion insurmontable pour le frëscun,
auprès duquel le lard rance est pour
eux un morceeu délicieux.
FRESKEJHA ; Reverdir , être verdoyant , prendre de la fraîcheur.
FRESRET ; Un peu froid. — Ës
Jrésket ; il n'a pas grand chose.
FRESMÊIRO ; Fraîcheur , temps
frais.
FRËSQIN ; Le frusquin , le vaillant , le bien d'une personne, lequel
se réduit à peu de chose. On dit,
il a perdu tout sou frusquin , c'est
tout son vaillant , c'est tout ce qu'il
avait d'argent et de nippes. Il est
populaire.
FRÊSSO ; Zèle , ardeur , grand
empressement.
FRÉTA; Frotter ; et non, froiter. Që sê sën merdous së frëtë ;
qui sera morveux., se mouche. Së
FRE
son hè fréta ; ils se sont bien pelotés , c'est-à-dire , battus.
FRETÂDO ; Des coups. î-an bdila
uno bono frëlddo ; on lui a donné
une volée de coups de bâ ton bien
serré.
FRÉTADOU ; Frottoir : linge qui
sert à frotter, ou essuyer.
FR ÉTÂT ; Matois , fin, rusé.
FRÊTO , ou moucarêlo ; Une chi-;
queuaude.
FRËVOL. V. 1. Faible, infirme.
Fo fait Jrëvol , as frévois , që eu
los /revois gazanhé ; ( factns sumin firmis itifìrmiis , ul ego injirmos
lucrifaccrem. Le français , frivole
viendrait-il àafrëvol ?
FRËVOLEZA. V. I.
( infirmitas,
imbecillitas. ) La vertu ës acabada
ëla frëvoleza; (virtus in infirmitale
perfwitur ) ; la force se perfectionne
dans la faiblesse. Plazerëi ëlasmias
frëvolezas , ë las aillas, ë las bëzonlias , ë las dëstressas ; je sens de la
joie dans mes faiblesses , dans les
outrages , dans les nécessités, dans
les persécutions, dans les afflictions.
FRËZÂOU ( San ) ; St. Frodoakl,
évêque de Javottx ; siège transféré
à Mende. Lorsque ce n. pr. est un
nom de lieu, on dit, St. Frezal.
FRÉZI ; Frissonner.
FREZIMËN ; Frisson.
FRÈZO ; La brife , ou la frèse :
terme de magna guérie : temps du
plus grand appétit des vers-à-soie :
cet appétit croît à chaque âge , ou
dans l'intervalle d'une mue à l'autre , en raison du volume que les
vers ont acquis. L'appétit de la
brife arrive quatre ou cinq jours
avant qu'ils filent. Le ver mange
dans ce court intervalle deux fois
plus que dans tout le reste de sa
vie. Plus la brife dure , mieux le
cocon est étoffé. C'est le temps du
grand travail pour les ouvriers , et
un des plus critiques pour cette
éducation.
FRÊZO DE MOUSTI j
Collier de
mdiiu.
�F R l
Ỳafczo , ou gdlio ; Embonpoint,
bonne mine, et dans le style populaire, trogne, t'rimouse. Fraise
eu fr. signifie tout autre chose.
FRÊZOS, Fèves écossées.
FRICASDÊODS ; Des caillettes :
espèce de godiveau fait avec la
fressure de porc hachée menu,
qu'on met en pelote et qu'on enveloppe d'un lambeau de sagène ,
ou de cette membrane graisseuse
que les anatomistes appellent, ëpi~
ploon. Voy. Crëspino.
On fait cuire les caillettes à l'étuTée.
Un fricandeau en fr. est une
tranche de veau piquée qu'on sert
pour entrée sur une farce d'oseille,
FRICÂOU
,
fvicous , fricâoudct ;
Gentil , éveillé. Un friçous muzel ;
un minois friand, du lat.fricatus ;
poli, nettoyé.
* FRECASSA ; Frire, accommoder.
On dit au figuré , de quelqu'un qui
a dépensé , ou mangé tout son
bien : a tou fricassd.
FRÎCHOU ( Sën ) ; St. Fréculf,
au diocèse de Carcassonne.
FRICÔ ; Régal, repas , festin. —
Ragoût , mets bien apprêté. Fa
fricô dë qicon ; vanter un mets ,
s'en faire fête.
FRICODTIÉ ; Gargotier : qui apprête grossièrement.
FRIGOULIÉ ; Champ couvert de
thym. — Frigoulié , ou fi igoulè ;
petit esprit léger.
FRJGOÙLO , pàto , ou pëbridno ;
Le thym ; thymus vulgaris , L.
plante aromatique et fortifiante des
cantons chauds de notre province.
On en fait des jonchées dans les
rues par où passe la procession de
le Fête - Dieu. Cette plante et le
serpolet sont les principaux ingrédiens des sachets appelés sultans.
FRINGA ; Cajoler , faire l'amour,
en b. br. fringa ; divertir , réjouir.
FRIJNGÂIRÈ ; Un amant, un soupirant , un galant.
FRÍUGO i Une bauds d'étoffe , ou
F R O
353
de toile détachée d'une plus grande
pièce. - Fringo de têro ; une lisiète,
ou une langue de terre, selon qu'elle
est d'une largeur égaie, ou qu'elle
va en pointe : c'est comme qui dirait , la largeur d'une frange.
FRÎNGOS ; Caresses : celles des
chiens qui font fête à leur maître.
FRIZA , ou frilia uno moudîlo ;
Émier, ou émietter de la mie de
pain entre les mains. — Friza uno
fièlio ; réduire en poudre une feuille
de plante sèche , en la froissant
entre les doigts. — Friza lou ris ;
brouiller, ou délayer le riz dans le
pot où il a bouilli et où les grains
n'ont fait que crever. — Friza ;
recroquevillé. La jhalàdo a friza.
las fielios ; la gelée a broui et fait
recroqueviller les feuilles des arbres. — Cdoujriza , ou cdou dë pigno ; chou à l'huile , dont les feuilles
sont toutes bosselées.
FRIZA nou ; Moulinet du chocolat. — Petit balai pour remuer et
fouetter la gelée, dont on fait le
blanc-manger. — Bâton fourchu ,
pour remuer soit la panade , soit
la bouillie.
FRIZOUM ; Boucle de cheveux.
FRIZOUW ; Du frison : terme de
manufacture : filasse de soie mêlée
et brouillée , dont les tireurs de
soie déchargent les cocons dans la
bassine , pour trouver le brin de
la belle soie qui doit être tiré et
envidé sur la roue : plus le frison
approche de la couleur et de la qualité de la vraie soie, meilleur il est.
La frison ne diffère des côtes
qu'en ce que celles-ci sont presque
entièrement formées de la seconde
bave du cocon ; et que de plus
elles sont tirées en brins de longueur , dont on fait de longues
poignées qui servent à. faire de la
tapisserie : au lieu que le frison
contient beaucoup de belle soie et
qu'on ne peuten faire usage qu'après
l'avoir cardé.
* FROUJIÂJRÉ. On fabrique beau-
�354
F R U
coup de sortes de fromage en Languedoc , qui portent diffërehs noms
et dont les qualités varient selon
leur grandeur , la manière dont ils
sont faits , les animaux dont ou a
employé le lait, etc. Voy. Ëscarassou , fourmo , fourméto , pèraldou, rubarbo , toûnio.
FUM
fruit et le dessert sont termes syno»
nymes : le premier est plus usité
chez ce qu'on appelle, les honnêtes
gens. La pluie qui survient pendant la floraison des arbies fruitiers , fait couler , dit-on , le fruit,
ou l'empêche de nouer.
FUEC , foc. v. I. et fw ; Le feu.
Fuec mena , o juec mêler ; mettre
le feu, incendier , hrûìer.
FROUMAJHÊIRO ; Une laiterie :
l'endroit d'une maison de campagne
FliGÂ lROU , fdugdit OU , OU fouoù l'on fait cailler le lait et où l'on
met égoutter et sécher le fromage : ghié ; Le fover d'une cheminée ,
ce n'est quelquefois qu'une simple qu'il est ordinaire de confondre
avec l'âtre. Le foyer est lé sol de
armoire.
la cheminée où posent les bûches,
FROUMAJHOU ; Petit fromage ;
la braise , et les cendres entre les
fromage frais.
chenets.
FROLMENTAOU f téro ) ; Terre a
L'âtre est la partie du bas d'une
froment , terre fromenteuse ; terre
forte et limoneuse dont les rochers cheminée comprise entre les jambages et le contre-cœur. Ce dersont calcaires, ou calcinahles.
nier est couvert d'une plaque de
FROUJVTÂOU ; Uouriet d'enfant ,
pour lui garantir ie front de con- fonte , ou d'une dalle. Les coins de
tusions. — Tôlière * ou petite coiffe l'âtre arrondis, ou encore mieux inclinés , renvoient plus de chaleur
d'enfant.
que ceux qui sont à angles droits.
FROUMI ; Rider , froncer. On
ride le front, on fronce les sour- Les nourrices remuent leurs en fans
cils, on plisse la ceinture d'une jupe. à l'âtre. On dit cependant , l'âtre
Fïelio frottnzido ; vieille ridée , d'un four de boulanger ; et on l'entend du foyer, ou sol ordinairement
toute ratatinée.
carrelé de larges dalles.
FROL.XZIDI)RO; Les rides du front,
FOJHIDIS; Fugitif. Së tén fujhile froncis d'une jupe , d'une chedis ; il tient le large , il a pris la
mise.
fuite. On dit aussi, fuyard. PourFRCOSTI ; Fouler aux pieds.
suivre 'es fuyards, un animal fuyard.
FRUCH ; Fruit. -- Utilité, profit.
FUMA. La gorjho ii Jûmo ; La
FRPCHA ; Porter du fruit ; ou
absolument , porter. Les poiriers gueule lui pète. st. b.
ÏYJMARÊSTO yfttmadiiso ; Grande
ont porté cette année, anfruclia ;
les arbres fruitiers ne portent com- fumée, en espgl. humerada.
FUMËJROUi fumarel, ou moûcho;
munément que de deux années l'une;
frùcho un' annôdo è l'âoutro nou. Un fumeron ; un flambard : charFructifier ne se dit qu'au figuré. bon à demi-consumé qui jette de la
fumée.
FRUCHAN , ou f-ichan ; La fresFUMERAS Voy. Fimouras.
sure d'un mouton, qui comprend
FUMET ; L'hirondelle de mer : oile foie, le poumon , le cœur et la
seau palmipède , de la grosseur
rate.
d'une grive , qui habite le bord des
FRUCIHÉ , frnchiêiro , frughié ,
Jrughiëiro ; Fruitier, fruitière. — étangs : il a la tête et le bec noirs :
Fertile. Tèro frughiéiro ; terre fer- tout le reste du plumage cendré ;
tile , champ planté d'arbres frui- la tête et le cou menus , ou grêles,
le bout des ailes effilé et débordant la
tiers , et abondant en fruits;
queue de quatre travers de doigts.
FRÛCHO , ou fiuto ; Fruit. Le
�F U* 1\
FUS
:
;355'
; Camouflet. Fa la fa- qui cherche partout avec curiosité.
méto ; donner un camouflet à un
F CRÊTE JH A ; Fureter ; mettre le
dormeur.
nez partout. Dëqë furëtêjk-is '! qu'est* FUMO-TÊRO. Voy. FënûuUéiro. ce que tu furètes par-là ? pr, furter ,
FUMS. v. 1. Vapeur.
furtes, etc.
Fi'N ; Fumée. Funfun-baba rel
*FÜKG ; Fouille , recherche qu'on
vni agi ouatés pu bel ; la fumée fait dans une maison pour découvrir
cherche les beaux. On dit aussi en un vol, etc.
prpyerbé : draqi ountë dèâù sourti
FanoA, en v. I. fourëjhinr ; Fouiliou lun -, sor tou fun ; ceui qui par ler, eu espgl. hurgar. eu b. hc.furleur état devraient donner le bon ghein, — Furgâirë ; fouiileur.
FURGÓ. n. pr. Une perche. Au
exemple -, sont ceux qui scandalifiguré-, homme fort haut et fort
sent le plus.
Au figuré , mena Jossofun ; faire mince, j
claquer, son fouet , parler haut ,
FURGO-BOURGSOU ; Ghâtreur des
trancher de l'homme d'importance. mouches à miel.
FURGGU ; Fourgon , outil de bou- .
Un fun dë rnOundë ; une foule de
langer.
gens -, une infinité de personnes.
FuîtA ; Fuser , faire fuser la
FURGOUNA , formé àè.furga. V. ,
cil ittx. Péiro furddo ; gierre gercée , Fourgonna.
calcinée , réduite en miettes , ou eu
FUST. v. 1. Bois , bâton , tout ce
terre. Ou fait fuser la chaux en y qui est fait de bois. Dë pâottzants
jetant fort peu d'eau, ou en l'ex- dèl fust ; ( déponentes dé ligna. )
posant simplement a l'air , dont la Si 'ën vert fust fan dissò ; ës së që
chaux absorbe l'humidité , de celui fat-an ? ( si in viridi ligno hœc fnmême qui paraît le plus sec.
ciurH , in arido quid fet ? )
ïl en est de même de la pierre
FUSTÂJHË ; Magasin de bois dè
morte -, de la roche tendre , de la charpente et de menuiserie ; chanmanie , 'de la mine de Couperose tier de ces bois. .
( fer sulfaté,) qui se fusent,, ou se
FUSTÂLIA. v.,1. Boiserie ; et non^
calcinent etise mettent en poussière boisage.-. . •. fjsH i;.o
par une l-tagoe exposition aux inFCSTÂLIO a Cbarpenlerie.
FUSTAÎJIÉ ; Tisseur de couvertujures de l'air.
.La chaux fusée est différente de res de laine.
taji
r .
FUSTARIÉ ; La charpenterie , l'art,
la chaux1 éteinte. La première se
met eu poussière ; l'autre , qu'on du charpentier. - Bue de la; Char-;
éteint, eu la noyant peu à pqa daus penterie. Çe nom repond ajWsi à -,
l'eau , se met eu pâte , d'abord, li- rue de la Tonnellerie : mais si c'est
un XÎ. pr. qui n'ait plus de rapport
quide et:ensuite fermer
>t;
FURA ; Ilongé eu dedans., vide,, à ces métiers , ou dont ce rapport,
creux , rongé des/«vers , des fou*;^ soit oublié , on dit, ia Fusterie ^
mis. Ou le dit du grain , des fruits,,, iou rte de ,1a Fusterie.
des légumes qu'on fait échaudert: j -I;FCSTE:Ç» Une cuiller dè bois-.
de bonne heure , pour les garantir Çe sont les premières dont on s'est
de eette;.tare.
à 'servi ; elles sont encore en üsaa$
parmi nos paysans, chez tjui un eQfl&fc
FURE, furo , furëlo \ ou fttirgo ,
ivdrghïto ; Une souris ; et non , meneement de luxe n'a pas cucorô
un rat, qui est une espèce,diffé- pénétré./feux même qui. ont des
reate. L'odeur du fenouil chasse , •cuillers d'étain continuent à les
dit-on, b?s souris d'une maison. appeler des * fustes ; dérivé.dé.fi Í-.
— Furê , au figuré ; un fureteur , . FUSTIÉI Tonnelier , rôdeur dé
FUMÊTO
45
�356
FUS
F Ü S
FÓSTO'; Poutre , qui, arec son dî*
tonneaux ; dérivé de jûsto. — Charpentier , qui travaille et qui assem- minutif, fustëto , petite poutre f
ble la charpente , ou les grosses s'appliquent à différentes pièces de
pièces de bois , pour la construction charpenterie ; telles que le faîtage ,
des maisons , la charpente des toits, l'entrait, les pannes , les arêtiers ,
des machines , des beffrois des clo- les sablières , etc. ete.
C'est de fust, ou de fûsto ., que
chers , etc.
Les charpentiers font un usage dérivent les termes ,fustè,fustariéj
fréquent de la cognée , de la besai- fustdjhê ,fustdlio , fustié, et les tergùë et de la tarière. Les ouvrages mes fr., fût , affût , futaille , fudès menuisiers
sont très-menus taie, etc. où l'on remarquera que
le chevron substitué à l'í , prouve
auprès de ceux des charpentiers.
Il paraît , par les anciens titres qu'on écrivait autrefois et qu'on
où il est parlé des métiers , que le prononçait comme nous ; en second
terme, Jus lié s'appliquait aux diffé- lieu , qu'on n'a retranché cette
rais arts dont l'objet général est consonne que lorsqu'on a cessé de
le travail du bois : on n'a partagé la prononcer ; et enfin qu'anciences arts que depuis que le lùxe, la nement il n'y avait point de lettres
population et les besoins , enfans inutiles , ou qu'on ne prononçât,
ou qui ne servissent , comme à
des richesses, se sont multipliés.
Fôsxo, en v. 1. fusta; Futailles: présent , qu'à marquer l'étymotoute sorte de vaisseaux faits de logie.
douves. — Barque.
G
VJETTE consonne prend «n son
dur, lorsque, dans un mot de deux
ou de plusieurs syllabes, elle est immédiatement suivie d'une autre consonne : tels sont les mots , augmenter, augment, augmentation, Agde,
dogme , etc. où il faut faire sonner
le g comme si ces mots étaient écrits,
autuementer , etc. et ne pas prononcer , aumenter , alimentation ,
Ade , dome , sous prétexte de prononcer d'une façon plus adoucie.
Leg au contraire doit être mouillé,
lorsque dans le même mot il est
suivi d'une n , comme dans magnifique , magnanime , mignon ,
pagnote , peigner , etc. il n'y a
d'exception à faire que pour quelques termes tirés du grec , ou empruntés de quelque autre langue
étrangère.
Cette prononciation âugn mouillé
G
était probablement celle du latin
au temps de l'établissement des
chartreux , et même celle des anciens Romains : au moins est-il
certain que ces religieux, scrupuleusement attachés , avec raison,
à leurs anciens usages ; et que les
Romains modernes ( chez qui cette
tradition de prononciation a dû
subsister plus long-temps que chez
toute autre nation ) mouillent le
gn clans les mots latins ; tels que ,
magnus , magnificat , agnus, ignat'us , ignutus,
etc. comme on le
mouille en français dans Charlemagne : ce qui est contraire à la
prononciation du latin usitée en
France, où l'on prononce durement
le g dans les mots latins, magnus ,
magnificat et semblables.
Pour orthographier cette prononciation du gn mouillé, *n sabsti?
�G A G~
S57
mer. Gabidn est aussi le nom d'un
village près de Béziers , connu
pagna , bëzogna , gazagnar , mos- par sa fontaine d'huile de pétrole.
GÂBIO ; Cage. Gdbio dé manëseêgne , bagnol, on mettait espanha ,
l·esonha1 gazanhar, mossênhe , etc. ; cAou ; travail de maréchal : espèce
orthographe qui subsiste encore de cage de charpente où l'on enferme un mulet vicieux qu'on ne
daus la langue espagnole.
Les languedociens prononcent ferre que difficilement, ou un cheles syllabes nia , nié, nio, mu , val à qui on fait une opération doucomme , gna , gné , gno , gnu , et loureuse.
GÂBIO dë la tino ; La fouloire
portent tout naturellement et mal
à propos cette prononciation dans d'une cuve à fouler la vendange :
les mots français , tels que, panier, grillage de bois placé au-dessus de
dérider, opinion , communion,etc. cette espèce de cuve.
GABOR. V. 1. Vapeur. Daréi mau'ils prononcent connue, pagner,
ergner, opi gnon, commugnon, etc. ravilhas ël cel, é sings ë la tera
dêiots , sanc, é foc , é gabor del
GA , ou gas ; Gué. Voy. Gas.
GAB. V. I. Trouble , bruit , sédi- Jum ; je ferai des prodiges dans le
tion. E vi la gab ; \ tt vidi tumul- ciel , et des choses extraordinaires
tum. ) Apres quéls gab cessée ; le sur la terre, du sang , du feu et
des tourbillons de. fumée. Gabor
tumulte étant apaisé.
* GABACH , gabdcho, ou gavach , dël fum ; ( vaporem fumi. )
GABOU ; Vapeur chaude , air sufgavàcko ; du lat. gabalus ; Grossier,
rustre, moetagnard. Voy. Gavot. focant.
On peut regarder comme une esLëngâjhë gabach ; langage grossier
ou patois. Il y a deux cents ans pèce de gabou , le gaz , ou cette
qu'on désignait deux sortes d'habi- vapeur aéri forme que les chimistes
tans de la France, les francisman et nomment hydrogène , et dont la
les gabach : le langage des uns propriété , d'être plus léger que
était poli , celui des derniers ne l'air , a donné lieu à la belle découverte des ballons aérostatiques
l'était point.
GABAR. V. 1. Faire du bruit ; ( tu- dont l'invention est due à M. de
Montgollier du Vivarais.
mulluare. ) De là le fr. bagarre.
GÂBRÏ ; Vieux mâle de la perGABEL, gabêlo ; Une javelle de blé.
GABIAS ; La petite mouette vul- drix. On dit une perdrix mâle ,
gaire ; celle des rivières : oiseau comme on dit un lièvre femelle,
aquatique palmipède , comme les Gdbrè '/en syriaque , gaber ; ( virioies. Il a les pieds et le bec rouges; lis. ) Voy. Coulôbrë.
GÂBRE, au figuré ; Une fille efla valve supérieure du bec crochue , tout le dessus du corps cen- frontée , garçonnière et libre dans
dré , le dessous et la queue blancs. ses propos.
GACH , gdict , gdcha. v. 1. Guet ,
Cet oiseau,qui plonge eu volant,
garde.
se nourrit de poisson. Sa chair est
GACH : Oiseau. Voy. Gas.
si dure et de si mauvais goût, que
GACHAR , ou gachiar. v. 1. Faire
les chats la dédaignent, eu latin ,
larus , ou gavia. Il est du même le guet. De là le terme, ëngacha.
GACHIL , ou gazido. v. 1. Une
genre que l'hirondelle de mer. V.
guéri
te.
Fumet.
GÀcino, ou gdito. v. I. Garde ,
GABIAN , terme de dénigrement
qu'on donne aux commis des fer- > sentinelle.
GACHOUS. Voy. Ghidouns dë içrmë.
mes employés sur les côtes de notre
GAB.
fcuait , dans l'ancien languedocien,
une h au g. Ainsi pour écrire es-
�358
GAI
, ou godâsso ; Tìrouhaha :
bruit confus que font plusieurs
personnes qui parlent à la fois.
GAF ; Un croc,
GAF , ou gas; Le gué d'une rivière.
GAF ; Gain , profit qu'on fait au
jeu.
GAFA ; Prendre , saisir.
GAFAROT ; Le glouteron. — Le
grateron, Voy. Lampoûi do et AraGXDÀSSO
ponuiii.
; Un crochet.
Voy. fianélo,
GÂFO ; Le tirtoiad'un tonnelier
avec quoi il tire les'plus hauts cerceaux d'une futaille , pour les faire
entrer sur les peignes du jable.
Le tirtoir porte au bout d'un
manche un fer mobile et recourbé
en mentouaet. On tire les cerceaux
avec cet instrument de la même façon , qu'un dentiste arrache une
dent avec son pélican , qui agit
de même que le tirtoir, en guise
de levier. Les tonneliers se servent
aussi du bout du manche du iirtoir
pour faire venir dans le jable un
fond , au moyen d'un tire - fond
qu'on y a attaché.
GÂFO ; Rat de cave ! terme de
mépris qa'on donne aux commis
de contributions indirectes.
GAFOU ; Un gond. Son mamelon
entre dans le collet de la penture.
Le gond à plâtre est fendu et retourné par le bout, qu'on engage
dans un trou rempli de plâtre frais,
ou mou. Legouddu bois est pointu
par la queue.
GAGKAUOU , ou gagno-pa ; Le
gagne-pain de quelqu'un ; celui
«l'une pauvre femme est son mari,
ou son garçon qui la fait subsister de sou travail.
GJÎI. Voy, Gai.
GÂi ! v- 1, Malheur ! Gai à las
tmprtgnnns i malheur eu ce tempslà aux femmes enceintes ! Gdi ad
GAFET
GAFÊTO.
aiçet ho ni pèr eui l'escandol vc .' (w
fiÇMÌ'.Ù ((li per ans m scandaluni ve-.
G A J
nit l ) Gai à vos Farisius lifgnnador ! malheur à vous, Pharisiens,
hypocrites !
GÀICT. V. 1. Guet.
GÀieorA; Un œilleton d'artichaut,
GÀIDAN. v. 1. et u. pr. Guiue. b,
lat. guiila ; guider.
GÂIRÂOIÏDOS , ou balouars ; Des.
guêtres,
GÁIRÉ ; Peu , ou guère , qu'on
écrit différemment de guerre, en
lat. bellum. Gna pa gnirê ; il n'y eu
a guère ; et non , pas guère.
GÁ1RBE. Voy. Dèsco.
GÀiREBÉ;Presque ; faîtes siffler l'ï,
GÀIREJHA. Voy. Agdira.
GÂiRoui.ÊTo. Voy. ÉselapÉto.
GÁiROÙTos" La gesse cultivée, à
fleurs rouges : espèce de latrrus
dont cha(jue pédicule ne porte
qu'une fleur.
GÀI-SABER; La gaie science, ou
la poésie. Cette science fut celle
d'une société établie à Toulouse r
et composée d'abord de sept troubadours qui proposèrent un prix
pour une pièce de poésie en langue
romance , ou langue vulgaire , la
seule des langues modernes qui existât alors , depuis que le latin était
devenu une langue savante : c'est
ce qui donna l'origine des jeux floraux, Clémence (satire Y fonda
trois antres prix long-temps après.
Si l'on n'avait dans la suite adjugé de prix qu'à cette sorte de
poésie , comme bien des raisons
devaient v emracer , le lansruedo.
%
ou
,
i,"
•
Ciçri serait encore aujourd'hui en
honneur, et aurait pu figurer avec
les autres langues cultivées.
GÀiTA. v. 1. Guérite, tour, T.-*
Sentinelle , corps-de-garde. C'est
de pnita que dérive le fr. guet.
GÂ1TIA , ou gâcha, v. Í. Faire
le guet.
GAJUA ; Prendre un meuble , nu
effet en nantissement , ou pour
assurance du paiement d'une somme
prêtée. L'expression prêter sur gages n'offrç rien d'odieux , lorsque
7
�G A L
3o>
G \ L
le prêt est gratuit et qu'où ne fait feutrer, ou boucher des fentes avec
du papier collé , pour empêcher
qu'assurer la somme prêtée.
l'air d'y passer. — Espa'mer, calG AL, jhull , gai, poul, ou gdou;
Un coq. Ëmi gai d'dou qartiè ; une fater , caréner, termes de marine ;
ciiilette , femme frivole et bahil- enduire le dessous d'un vaisseau
larde qui met eu jeu toutes les au- avec du goudron ou du cal fat.
GALAFOCH ; Une tête tic hardane.
tres par son caquet et son humeur
GALAMIXA {së);
S'égayer , se
enjouée. Si fou parle d'un homme,
on dit que c'est la coqueluche des délecter.
GALAMOD , ou goâmë , Le goitre :
íìlles du quartier.
Loti gai cantê é foughê jhour ; le tumeur qui vient à la gorge ; incoq chanta , ou je jetai mon cha- disposition à laquelle sont principeau par-dessus les moulins , et je palement sujets, dit-on, ceux qui
ne sais ce que tout cela devint, ou boivent de l'eau de la fonte des
bien , et je me réveillai. C'est la neiges. Le goitre est si commun
formulí! qui termine les contes de dans les personnes de tout état à
îîèrgame et aux environs , que les
Peau-d'Aue , ou les sornettes.
C'est ce qu'on ajoute aussi par bergamasques doivent trouver un
plaisanterie après un récit qu'on peu étranges ceux qui ne sont pas
entend , pour témoigner qu'on le favorisés de cette tumeur, et les
croit fabuleux. C'est de notre gai plaindre,
GALAMOU, OU sans<*gno ; Le fanon
que dérivent les mots fr. galant ,
des bœufs, ou la peau qui'ifcur pend
galanterie , galamment.
sous le cou, pareille à celle d'une
GAL dë trenco ; La panne tranchante d'une pioche , avec quoi cornemuse.
GALANCIÉ, OU agalancié; L'églanceux qui défrichent un champ coupent les racines et les souches des tier, ou rosier sauvage, La piqûre
arbrisseaux. Pica d"âou gai ; frap- de certaines mouches sur les jeunes
bourgeons de l'églantier y occasione
per de la panne.
des excroissances chevelues connues
GALA , ou galia ; Cocher, On le
dit de l'action du coq qui couvre sous le nom de bédégar, dont on
Une poule, il est mieux de dire, fait usage en médecine. Voy. Agacette poule a été approchée du coq. lancié.
GALANGA. Voy. Bâoudrái.
Un iòòìi gala ; Un œuf fécondé. Ces
GALANTÎNO : L'ancolie, aquilegia,
sortes d'oeufs se gâtent plutôt , ou
sont moins de garde que les œuf L. corrompu à'aqnilma, parce que
stériles : il est certain d'ailleurs qui le cornet de ses pétales ressemblé
m bec d'un aigle. Cette plante se
les poules qui n'ont pas eu la coin
ait distinguer dans nos bois par sespagnia du coq , pondent autan
(ouquets de fleurs bleues : elle fait
d'œufs que les autres.
mssi l'ornement des jardins ; la
GALA ;Sa réjouir. Ce ça la a beau
mlture en produit de différentes
coup de rapport avec le grec glw
lao ; je ris : c'est de là aussi que ;ouleurs et les rend doubles.
GALAPÂSTP.É ,
ënganapdstrë , on
vient le gala des Espagnols et des
Napolitains ; habit et jour de gala. 'mtaco; La bergeronnette jaune, le
hoche-queue, petit oiseau qui fait
GALADOOSTAN ; Un Roger-bontemps , un réjoui, un sans-souci. un mouvement fréquent de sa queue,
eu lat. motacilla. Il a la gorge et
— Un débauché.
GALAFATA
Etouper, boucher le ventre jonquille, le croupion
avec de l'étoupe ou du vieux dra- vert d'herbe , et le ventre cendré,
peau un tonneau qui fuit, ~- Cal- La bergeronnette suit les troupeau*
�36o
GAL
GAL
dont elle mange la vermine. GaletCALÍ; Le garot des chevaux.
pdslrë signifie , qui réjouit les
Un galet en fr. est une pierre
bergers.
de rivière , ou du fond de la mer ,
GALARIÉ; La rampe d'un escalier,
plate et arrondie , parce qu'elle a
la balustrade, ou le parapet à été roulée par les eaux : on en pave
hauteur d'appui qui est en fer, ou les porches et les cours en les planen maçonnerie. Lou peiral dë la ga- tant, ou les posant de champ.
larié; la tablette d'appui d'un paGALÊFRE ; Un goinfre , un gourapet ou d'une rampe d'escalier.
Iiafre , un glouton.
GALARIÉ; Terrasse attenante à
GALÊRO. On condamne aux ganue maison.
lères , et non , en galère.
Une galerie, en français, est
G.ÂLGO. Voy. Gdougo.
line grande pièce d'un bâtiment,
* G A L i A R ; Gaillard, joyeux,
plus longue que large , et ordi- éveillé, dérivé de gai.
nairement ornée de tableaux, de
GALIÉ ; Çros et vilain goinfre.
burles, de porcelaines , etc.
— Vaurien , pendard.
GALATRAS , ou pus âou ; Le gaGALIÊÏOS, OU brdios; Un riz de
letas , la pièce la plus hante d'une veau, un riz d'agneau. Le mot riz
maison et immédiatement sous le ne se dit jamais seul en parlant
toit : c'est un grenier, si on y garde de la partie glanduleuse qui se
du blé , du foin , ou de la paille. trouve au haut de la poitrine et
GALATAR ; Gourmand , glouton,
sous la gorge de ces animaux.
goulu. Le gourmand mange avec
GALIÊTOS , ou barboìos dë gai ;
avidité. Le glouton mange de tout Barbes de coq, ou fraise de coq :
sans cboix. Le goulu mange arec deux petites membranes rouges
excès. Au fond, ce qu'on dit de ces qui leur pendent sous la tète. —
deux derniers convient également Les caroncules que les coqs et les
à l'autre.
poules ont à côté des oreilles :
En espgl. galavardo ; celui qui cette partie nue et plate est blandépense plus qu'il ne profite. — che ou bleuâtre.
Pezës. galavars ; pois goulus , ou
GALIMAN ; Un poliçon, un bélîpois de bonne cosse. — Galavars; tre.
du boudin.
GALIMÊLO. Voy. Garimélo.
GALAVÉSSA ( së ) ;
Se vautrer ,
GALIMA ; Se dit de la peau qui
prendre ses ébats : on le dit des devient rude et grenue , comme
cbats et des jeunes chiens qui, par celle d'une poule plumée. Ji/ëlo
gaillardise, se vautrent, ou se rou- f énno a las cars galinddos ; cette
lent à terre.
femme a la chair de poule.
GALEÂOU ; Étourdi, volage, sans
GALINE ; Un coquet. Fa lou gaconduite.
linë ; coqueter auprès des femmes.
GALBE ; Les basques d'un justauCoqueter exprime au propre le
corps , d'un corps de jupe. — Galbé. mouvement des coqs qui, courant
.Voy. Gdoubi.
rapidement auprès des poules , tréGALBIAT ; Fait, bâti,
agencé. moussent l'aile droite, grattent du
[dco's mal galbia ; c'est mal agencé. pied et se redressent ensuite d'un
GALDRI ( Sën ) ; Sanctus Gaudeair fier et fort satisfait : ce qui est
ricus ; Saint, natif de Mirepoix.
un des lazzi favoris des arlequins,
GALE ; Un cochet, ou jeune coq.
GALIKÊTO a"âou bon Dion ; Une
Les poussins mâles deviennent bête à Dieu : insecte écailleux hécochets lorsqu'ils commencent à misphérique , dont les ailes sont
Chanter.
couvertes de fourreaux, rouges avec
�ti A L
3es points blancs. C'est la coccinelle des naturalistes.
GALISIÉ; Un pOuîaillier, où les
poules se retirent, et où elles pondent et se juchent.
GALÎMO , ou dourmilioûso; La
torpille : poisson de nos étangs ,
rampant et sans écailles : espèce
de raie qui engourdit subitement
le bras de ceux qui le touchent
sur le dos , même avec un bâton :
cette faculté a beaucoup d'analogie
avec l'électricité et le galvanisme ;
elle réside dans un organe particulier décrit par Lncépède : c'est pour
la torpille un moyen de se défendre
de ses ennemis, et de se procurer
sa nourriture.
GALÎJXO ; Poule. On dit en proverbe : që vdi ëmbë las galinos'aprën
à grata ; on apprend à hurler avec
les loups.
GALIKÔLO ; La
coralloïde, le
champignon coralloïde qu'on appelle minon , et menotes dans quelques provinces françaises : champignon branchu qui croît lentement
dans nos châtaigneraies vers la fin
de l'automne ; il y en a de trois
espèces , ou couleurs , tous bons à
manger , mais coriaces. Les paysans
en gardent dans de la saumure,
pour les manger en hiver.
GÂLIO ;
La caillette : estomac
d'un veau ou d'un agneau qui tette,
et qui contient la présure à cailler
le lait, après qu'on l'a faite aigrir
et sécher.
GÂLiô ; Trogne , embonpoint.
Gâlio frësço; visage frais, menton
à double étage, en espgl. agalla.
GALIÔFO ; Un gros réjoui. Ce
terme est pris dans quelques cantons pour , bélître. Serait-il corrompu de Guelfe ? nom de parti
fameux dans l'histoire.
GAülos , terme de poissonnier.
Voy. Gdougnos.
GALIOUFAR ,
on galiofrë. Voy.
«atefrë.
ia Jêbrë galiouj&rdo ; fièvre gou-
G A M
f*f>*
lue : maladie feinte, ou légère,
qui n'ôte rien de l'appétit. Ce ternis
est formé , dit-on, de deux anciens
mots ; savoir : galiou , qui signifiait , avale ; et de fdrdo , ou vio»
tuaille.
GALIPIAN. Xjn gran galiyian ; Unt
grand escogriffe : homme de grands
taille et malbâti.
GALITRAN , et galitrandas; Grand
garçon sans adresse et mal façonné»
— bélître , pendard.
GALLUREN , ou galluréou , ou gal~
lurus ; jeune godelureau, d mieret %
damoiseau.
GALÔI , galAio ; Réjoui, plaisant *
divertissant, en v. fr. galois , ga-<
loise. du grec , ghelao, ( rideo, )f
ou ghelotos ; ( risum movens. )
* GALOUBET ; Flageolet.
GALOUJV ; Passement de soie d'un
habit de livrée. — Galoun ; du fleuret.
GAMA ; Goitreux. — Languissant
de maladie. Së gama ; avoir quelque langueur. — Të gamara pa ; tu
n'eu tâteras pas, tu n'en tâteras
que d'une dent.
GAMADÛRO , ou goûmë ; Le goitre. Voy. Galamou. en v. fr. game.
— Gamadûro ; langueur.
GAMÂCHO, OU gamâto ; Ange da
maçon dans quoi le goujat, ou l'aide
à maçon, jette la voie de mortier
qu'il porte dans l'oiseau.
GAMACHÂDO , OU gamalddo ; Une
augée , ou plein une auge de mortier , ou de plâtre, du lat. gabata.
GAMBEL , gambêlo , gembët, gambélët, garnbi , gambitor ; Boiteux 5
boiteuse.
GAMÊGNO ; La grive rouge-aile,
en latin , turdus iliaeus minqr. Ces
grives de la troisième grandeur
volent par bandes. Le plumage da
dessus est cendré et uni ; celui da
dessous , blanc , gi ivelé de noir
aux cuisses et au cou. Les petites
plumes de dessous l'aile , d'un bai
ardent.
* GAW , du français , Gant.
�36ci'
.GAS
* GAN
dë Nosto-Ddmo ; La digi-
tale pourprée, ou gant de NotreDame ', digilalis purpurea , L. Ceux
qui n'y regardent pas de si près
confondent cette plante avec le
mufle de veau { Voy. Cacalaca ) ;
l'une et l'autre font de très-belles
fleurs pourpres et seraient certainement cultivées dans nos jardins , si
elles n'étaient pas si communes dans
nos champs. La digitale est un violent émétifjue ; on 1 emploie dans les
hydropisies, les écrouelles ; contre
là goutte , le scorbut : elle entre
pour un tiers dans les pillules du
docteùr Trousset.
SAÎÌJÇHO ; Chemisette , ou longue tunique dë femme : habillement
de laine qu'elles portent en hiver
sur la chemise. Ce terme parait
tirer sou origine du lat. giianacum ;
habillement ries anciens Gaulois. On
l'appelait , g/me!la , da,!s la b. lat.
Ou appelait, au quatorzième siècle , ganache, un habit long des
Français qui descendait jusqu'aux
talons.
.Le terme français , ganache, s'entend des deux os de la mâchoire,
inférieure du cheval ; et l'on dit en
ce sens , un cheval chargé de ganache , lorsqu'il a la mâchoire charnue ;'et au figuré, d'un esprit pesant ; c'est une ganache.
GAXACIIOU , diminutif de gandehn ; Petite ou courte tunique de
femme. — ltarpin de batelier.
' GA.\ »SSO ; Perruque mal peignée,
vieille perruque.
GAKCHOU ; Ilarpin de batelier.
* GAÍNDAL;
Batteur de pavé,
fainéant1, dont le féminin est ganeùîliq ; lille qui aime à courir , à
rôder. -- 'Une dévergondée'.
GAXÇALÍA ; Aller et venir çâ et
là saris dessein, par fainéantise ,
rôder dans les rues , négliger ses
affaires.
GAIVDALIEJHA ; Tenir des propos
gaillards et trop libres.
GÀKDI ; Réhdù ou arrivé. Sën
■
G A N'
.
%
gandin ; nous voilà arrivés , nous
y touchons. Ko-is gaitdig/ién dë
grtué j nous arrivâmes de nuit. —
Së gandi ; se sauver , s'esquiver ,
détourner le coup. — Se défendre;
GAAUI ; Sauver , conserver , garantir.
GAJSDI ; Perdre une balle au jeú
de paume, une bille au jeu de billard, une boule au jeu de mail : la
jeter dans un ends oit d'où il est
difficile de la ravoir.
GAKUÔLO ; Une tasse.
GAHIIOLÈZOS ; Des fariboles , des
sornettes. — Des gravelures.
GAÎ: DRE
,
gran cops, va bel cops ;.
Beaucoup.
GAXEL , ou gond ; Railleur, moqueur , goguenai d.
(•AM.I.I. r ; Un traître;
GAJNELS , ou broulels ; Trochct,
ou rameau u'aibie avec quelques
fruits qui y tiennent.
GAKGÂLIO dë pëls ; Tresse de
cheveux.
GASGHIÉ ; Sale , vilain. -- Charcutier.
GAKGOUL ; Éclat de rire. Gangoulia ; éclater de rire.
GAKGRÈXO ; La gangrène. — pr,
cangr,ène , cangrené , etc.
GANIBÔ , gnnivo ; C'était autrefois un petit couteau dont la lame
large était arrondie par,.le bout, et
que les femmes portaient à la ceinture.
,
GÀNIDA ; Criailler ; se plaindre
comme un chien qu'on a balLu. V,
Jhangla.
.
... „ •.. v
GASITEL J Le gosier , ,1a ;gòr.f<p..
GAHÎVO , ou gani ; Un canif a
lame fermante.
,
GAASA, OU gançar : Enlever : da
force, eu espgl. gançar.
GÂxso; JNuiud de ruban ^d'une
queue , d'une bourse à:cheveu£.
GAKSO ; Arrêt que les, couturières,
fout au .bas de 1 ouverture des
chemises d'homme , et les taillçuï%
sur les revers des manches d'un
surtout.
�G A O
On appelle en fr.. de la gance ,
un petil cordon de soie ou d argent
pour le bouton d'un chapeau', ou
pour en relever les bords.
GÂNTO ; L'oie sauvage. On comprend aussi sous ce nom d'autres
oiseaux du même genre , tels que
la grue et la cigogne, l'un et l'autre de lu grosseur d'une poule-dinde :
elles ont les pieds eu patte d'oie ,
le cou long , les jambes iiautes , la
moitié de la cuisse nue et écailleuse , pour s'enfoncer dans le limon du bord des rivières sans salir
leur plumage.
La cigogne a le bec rouge, droit,
pointu , anguleux, long d'un demipied. Sou plumage est tout blanc ,
à la réserve des pennes, ou grosses plumes des ailes, qui sont noires.
La grue a le bec moitié plus court
et verdâtre comme les pieds , le
plumage cendré. On la distingue
encore de la cigogne et de tous
les autres oiseaux de l'Europe , à
de petits mamelons rouges et charnus qu'elle porte au sommet de la
tète. Les anciens Germains appelaient cet oiseau , gains-ganzr. .
GÀou , gàouch ; Envie, joie,
plaisir, tijdi gnou ; il eu a envie.
L'a-jhën lijdi pa gdou; l'argent ne
les tente pas. Te fdi geiou 1 té fara
pa mâou; tu en voudrais tu n'en
tâteras pas. en lat. gaudium , que
les anciens Romains , suivis en
cela par les Romains modernes,
prononçaient gdoudium : prononciation qui avait lieu partout où la
même voyelle u se rencontrait.
GÀou ; Heureux , content, fort
aise. Aghèn gran. gâou d'êstrë. défùro ; nous fûmes fort heureux d'être
dehors. Aghén grati gâou d'ë'slrë dë
fujhi ; bien nous en prit de fuir.
Manjhan dë pan bru , (j gran gâou
dë n'avé ; nous mangeons de pain
bis , et fort heureux encore d'eu
avoir, etc.
GÀou , ou gaoul. v. 1. et n. pr.
dérivé du Saxon gaud , ougaoud ;
i.
G A O
363
Rois , forêt, de là le u. pr. Gautier.
GÀOUBI ; Esprit, adresse. — Force,
courage. N'âi pa lou gâoubi ; !e cœur
ne m'en dit pas; je ne m'en sens pas
la force ou le courage. N'a pa jhës
dë gâoubi , ou dë bidi ; il n'a ni
esprit, ni adresse.
GÀOUBI , ou galbë ; Maintien.
GÂOUBI , ou gdoubio ; Tortu , de
travers, déjeté, en italien , gobbo ;
bossu.
GÀOUBIA ; Se déjeter. Ou le dit
du bois qui se tourmente, pour
avoir été mis eu œuvre avant d'être
bien sec.
GÂeuwÀSSO. Bâila la gdoubiâsso ;
conter des balivernes.
* GÂOUcaK-FEB. ; Le souci sauvage.
GÂODDÂDO ; Une terrinée , plein
une terrine.
GiouDiAMUs ; Gogaille , réjouissance. Fa gâoudiamus ; se réjouir
dans uu repas , faire gogaille. Ou
appelait autrefois , vinum gaudiatœ ,
ou vin de réjouissance, celui qu'on
donnait aux moines dans certaines
fêtes. Faire gogaille est populaire.
GÂOUDINA ( së ) ; Se réjouir ,
se donner du bon temps.
GÂOUDO. n. pr. en v. fr. gaude ,
ou gault ; Une forêt.
GÀouoo ; Une terrine , une jatte
de bois , espèce de bassin. — Le plateau ou sébile des orpailleurs , un
peu creux et de deux pieds de diamètre , avec quoi ils lavent le gravier des rivières orifères , pour
eu séparer les paillettes d'or , qui
restent au fond avec très-peu de
sable , dont on les sépare au moyen
du vif argent.
GÂOUG. v. 1. Joie. Dë gâoug së
gâouzis ; f gaudio gaudet. J
GÀODGÀLIOS ; Le gazouillement ,
ou les premiers sons articulés des
eufans qui commencent à bégayer
des mots , à mesure que leur esprit
et que l'organe de leurs oreilles se.
développent ou se perfectionnent.
GÂODûSAs; gâougnassou ;
46
�364
G A O
G A R
Une laideron , une petite laideron. sén ; Content, joyeux, du lat. gaudens.
GÂOUGHOS ; Les ouïes des poisGÀOUTÂDA.
V.
1. ou gâoula t ;
sons : organe singulier qui leur
sert à extraire de l'eau l'air de leur Soufflet sur la joue. Un dcls sirvëns
respiration. Ouïes en ce sens est donce gdoutâda à Jéhsu , dizèns ,
toujours au pluriel , pour le dis- in aissi répondes al bispé ? ( Unus
tinguer de l'ouïe, orsane des sons, assistons minislrorum dédit alapam
Jesu, dicens sic respondes pontifici?)
toujours au singulier.
GÂOUTËJHA ; Souffleter. On dit
Il est très-probable que ce dernier organe , dans les poissons , est d'un lévrier qui a pris un lièvre
celui du tact ; c'est-à-dire, toute la par le corps , s'ëngâoutéjho ; il s'en
surface de leur corps. — Gdougno , bat les joues , et figurément d'une
au figuré , le visage , la trogne. A personne qui mange goulûment d'un
la gdougno frésco ; il a le teint frais gigot.
GÀOÛTËLUT. Voy. Movtijldou.
et vermeil.
GÂOUTIÉ. n. pr. d'homme qu'on
GÂouoo ; Plumasseau. V. Câouco.
a traduit dans la b. lat. par , GualGÂOUJHA. n. pr. de lieu, en lat.
lerius. eu v. fr. gaultier , bûchegaudiacuni.
ron , homme des bois, dérivé de
GÂOUJHKT ;Le souci des champs,
Gaidt. V. Gdoudo.— Bon gâoutié ;
en lat. callìia arvensis.
GÂOOJHOUS ,
gdoujhoùzo , OU bon compagnon.
GÂotJTiMAS ; Grosse joue. — Un
gdouchous , gdouclioûzo. v. 1. et n.
pr. en b. lat. gaudiosus ; Joyeux , grand soufflet.
agréable , enjoué.
De la r'édou de las dos mas,
GÂOULA ; Jabler un tonneau.
Li secoutet un gâoutimas.
GÀOULÉ , ou jhdoulë ; Le jable
GÂOUTISSOU ; Petite joue. — Petit
d'un tonneau ; rainure dans laquelle
le fond, s'enchâsse. Ou te fait avec soufflet.
G'ÂOUTO ; La joue, en ital. guancia.
la jabloiré , et l'on dit jabler un
GiouTUT, gâoutèlut, gâoutujlal ;
tonneau.
Les tonneliers de Paris enten- Joufflu. Voy. Mouiifiâou.
GÂOOZA ; Oser. Ni mâi gdouza ;
dent plus communément par jable,
la partie des douves de longueur tu n'oserais.
GÂODZI , gdouzir ; User , gâter.
qui excède le fond. Lorsque ces
bouts de douves se cassent, on en — Jouir, posséder, du lat. gaudere.
GARA; Tirer , ôter. De là l'impéremet d'autres entre les douves et
les cerceaux , et on les appelle pei- ratif français, gare, gare ! gare
l'eau ! — Gara ; enlever.
gnes de jable.
GARA , gnrach , ou garch ; Un
. GÂOUUEM ; Glouton, goulu.
GÂourAS ; Vilaine laideron ; gâou- guéret : labour préliminaire avant
pas est le péjoratif de gdoupo ; in- cie semer.
GARA ; Terre labourée et prête
jure des femmes du bas peuple.
à être ensemencée.
GÂOUSSA , ou goussa ; Doucher ,
GARA ; L'espace d'un sillon à l'audonner la douche. Terme de baigneur : faire couler d'un peu haut tre.
GARA ; Terre en guéret, terre
Peau chaude d'une fontaine sur la
partie malade, et la frotter à me- en jachère, en y. fr. une gachère ,
une gacherie : terre labourée et
sure avec la main.
GÂotissA ( se ) ; Se moquer, et non semée. — Fa un gara; fair*
une fouille profonde.
en v. fr. se gausser.
GARAEIÉ ; Un églautier. Ës amisGÀOUS&ÉK. n. pr. en Y. fr. gaus-
�G A R
tons counvun garabié; il est gracieux
comme un fagot d'épines. Voyez
Agalancie.
GARABOT
; Un bateau.
; Panier , ou coffret
GARABÙSTO
d'osier.
GARACH. Voy. Gara. — Garach.
Voy. Roudâirë.
GARACHA , ou garëcha ; Mettre
un champ en guéret ; donner le
premier labour aux jachères ; jachérer; et non, guéreter un champ.
On laisse une terre en jachère,
ou on la laisse reposer de trois années l'une, en v. fr. gacherer.
i
GARACHÔOU ; Un orgeolet , un
orgueil : petit bouton qui vient sur
la paupière. Voy. Ourjhòou.
GARAFAT. Voy. Sarjhan. : instrument de tonnelier.
GARAFATA ; Étouper , calfater.
— Goudronner : on calfate un vaisseau en en bouchant les fentes avec
de la mousse ; on le goudronne en
passant du goudron sur le cal fat.
On étoupe le fond d'un tonneau
pour empêcher qu'il ne fuie.
* GARÀFO ; Carafe, en ital. ca-
ra fa.
GARAFOU ; Un carafon : se dit
d'un seau et d'une bouteille qu'on
y place pour mettre de l'eau ou du
vin à la glace. Carafon est l'augmentatif de carafe.
GARAJHÔOU. Voy. Ourj/tAou.
GARAGSOU ; Un étalon : cheval
entier d'un haras. Cheval entier est
dit par opposition à cheval bougre,
b. lat. guaranio. De là le n. pr.
Gourdgno.
GARAMÂCÎIOS.
Voy. Tri;<oûsos.
; L'orobe ; orobus, Lplante légumineuse dont nous avons
plusieurs espèces : il y en a une
dont les racines se gonflent de distance en distance et forment des
ganglions de la grosseur d'une noisette qui sor.t assez agréables à
manger, et très-nourrissans.
GARÂT ; Particule cxplétive. A
* GARAOULO
garât.
GARAVÊSSO
,
dë -garavêsso ;
OU
galavesso.
365
Pais
pays sec , aride ,
triste , misérable. Gnravisso est dit
par corruption de Gallovesse : canton de la Champagne pouilleuse,
dont le terrain est de craie , peu
fertile , et les habitans la plupart
misérables.
GARBÉJHA, ou garbêira : Ramasser les gerbes. - Engerber, mettre
les javelles en gerbe.
GARBÈLO ; Le verveux : filet de
pêcheur formé de deux réseaux en
capuchons pointus , dont l'un entre
dans l'autre : ils sont tendus ou
renflés par des baguettes pliées en
cerceaux depuis l'ouverture jusqu'à
la pointe. L'ouverture du premier
capuchon est garnie d'un réseau
qui , laissant au poisson une entrée
libre , s'oppose à sa sortie.
La nasse , qui est d'osier , est
construite comme le verveux. Les
nôtres n'ont point d'ailes ; on y supplée avec deux petites digues de
gravier.
GARBÈLO se dit aussi de la coiffe
ou réseau qui sert à ramasser les
cheveux et à les assujettir sur la
tête.
C'est aussi la poche en réseau
dans quoi on fait bouillir des châtaignes dans un chaudron , sans
qu'elles se mêlent avec ce qu'on y
fait cuire de plus.
GARBÈLO ; Nasse pour apprendre
à nager.
GAKBIEIRO , ou garbié ; Un gerbier. Voy. Cavale.
GARBIL ; Grabuge , noise ; et non,
garbuge.
GARBIN , ou lablch ; Vent d'Afrique, veut d'autan , de sud-ouest,
ou garbin : petit vent frais qui se
lève vers l'heure de midi dans l'arrière-saison , et qui souffle fort à
propos-pour- les moissonneurs et
ensuite pour les vendangeurs , qui
sans cela auraient bien île la peine
à résister aux chaleurs de cette
saison.
�366
G A R
G A R
. de toile qu'on lui met sur ses
GARBINADO ; Bouffée , ou coup
de vent dn garbin ou du sud-ouest. habits:
Un garde-robe en fr. est la pièce
GÂHBO , ou garba ; Une gerbe
composée de plusieurs javelles, ou d'un appartement , ou une petite
poignées de blé abattues à la fois chambre destinée a mettre les baren un ou plusieurs coups de faucille, des du jour ou de la nuit, et qui
et qu'on laisse sécher à terre eu sert aussi à y faire coucher un dopetits tas séparés, en v. 1. garba de mestique. — Ce sont aussi toutes
les bardes d'une garde-robe. — On
àmàrinas ; une botte d'osier.
La gerbée en fr. est une botte ou le dit encore du lieu à portée de
ç-erbe de paille longue, avec les la chambre à coucher , où l'on met.
épis à demi-battus , où il reste du pendant le jour la table de nuit, et
grain , et qu'on donne à manger en tout temps la chaise percée.
* GÀRDO-TBRO ; Garde chasse,
aux chevaux.
ou garde champêtre.
GÂRBO , ou cdrbo ; Anse de pa* GARDOU ; Gardon. Plusieurs rinier , de chaudrqn , etc.
GARBODL ;
Tumulte , trouble , vières de ce nom, qui prennent leur
source dans les Cevennes , se réuémeute , sédition.
nissent
pour former le Gard, ou
GÂncHO ; Vieille brebis qui n'a
Gardon proprement dit, qui donne
point porté.
son nom à notre département. Nous
GAP.DËJHA ; Avoir l'œil au guet.
ne décrirons point ici le fameux
GARDÊLO. n. pr. en ital. gardello;
Pont du Gard , connu, cité partout
Chardonneret.
comme un des plus beaux restes de
GARDIÂJHÉ ; La banlieue , ou le
gardiage d'une ville : on donnait la grandeur romaine ; mais, si nous
autrefois ce nom au territoire de n'en faisions pas mention, on pourToulouse , dont le district était rait nous le reprocher. Nous dirons
Sous la garde et la juridiction des donc h ceux qui ne l'ont point vu,
capitouls : ce territoire se rapporte que les descriptions et les dessins
à ce qu'où appelait à Paris et ail- ne suffisent pas pour le connaître ;
leurs , banlieue , ou bannie , epii que son imposante architecture au
était l'étendue de la juridiction ordi- milieu d'une vallée stérile et solinaire , où le magistrat avait droit de taire , produit un effet magique ,
faire des bans et proclamations pour étonnes, même les personnes prévenues ; que Rousseau, qui connaisle règlement de la police.
sait certainement tout ce qu'on avait
GÁRDIO. n. pr. en b. lat. gardio;
Nom d'un poisson et d'une rivière , écrit sur le Pont du Gard , s'écria
appelés d'abord l'un et l'autre , en l'apercevant : Ce que je vois et
ce que j'éprouve est fort au-dessus
Gard, et ensuite Gardon.
GARDIAN ; Gardien : celui
qui (le ce que je m'étais figuré! On sait
mène aux pâturages commuus les qu'un aqjcduc de quarante-un mille
ihules et les chevaux d'un village. mètres de longueur , amenait à
Nismesles eaux des fontaines d'Hure
GIRDO-RÀOUBO; Grande armoire,
petite armoire : l'une et l'autre meu- etd'Airan , qui traversaient le Garbles de menuiserie : le dernier est don au moyen de ce Pont. Les Baren forme de bullét ; on serre des bares le rompirent à ses deux exbardes dans l'une et dans1 l'autre. trémités pour arrêter les eaux ,
On dit armoire ; et non , garde- mais respectèrent le monument.
Le duc de Robau, au commencement
robe , qui est impropre.
du dix-huitième siècle , lui fit bien
GÂRDO-RÂOUEO D'ÉFAN ; Fourreau
de robe d'un enfant, ou surtout plus de tort, eu faisant couper tous
�G A R
les pieds-droits des arches du second
rang pour faire passer son artillerie : il occasiona un surplomb qui
aurait fait écrouler le Pon;, si iVl.
de llaville ne Feùt fait réparer.
On distingue les dilférens gardons
par le nom des villes près desquelles
ils passent : lou gardou d'Atcds ,
lou gardou d'Andûzo , etc. ; et pour
beaucoup de Cevennois , gardou est
synonyme de rivière. Ana dou gardou , veut dire aller laver ou se baigner , • quand ce serait dans toute
antre rivière. Lou vala sëmbl'un
Gardou, dit-on, quand un torrent
déborde. Un domestique de ce pays,
que l'abbé de Sauvages avait emmené à Rome, et qui un jour resta
long-temps dehors, lui dit pour
raison : Aviêi toumba moun capel din
lou gardou,
*GARDOCIÎÂDO; Débordement du
Gardon. A la suite des orages ou
des pluies d'automne, le Gardon et
les autres rivières des Cevennes ,
comme tous les torreus des pays
montagneux, grossissent quelquefois
tout d'un coup d'une manière extraordinaire ; un faible ruisseau inonde
toute la plaine qu'd traverse , entraîne les terres, les arbres ; couvre
de gravier ou de sable les jardins et
les prairies; quelquefois cependant il
y dépose une couche de limon qui
bonifie le terrain : c'est uno bôno
gardounddo pour le propriétaire,
quoiqu'elle en ruine plusieurs autres.
On conserve la mémoire des fortes gardounddos : en octobre 1790,
le 20 septembre 1811 , et le 29 septembre 181S ; elles inondèrent la
partie basse de la ville d'Alais :
cette dernière gardonnade est la
plus considérable que nous ayons
éprouvé depuis 174.1 •' on estimi
n'olie occasiona pour deux millions
e dommages aux habitans.
* GARDOUNÊNCO , est le nom du
pays situé aux bords du Gardon ,
mais on le donne plus particulièrement à. la belle vallée de Sajut-
G A R
J67
Jean-du-Gard et à toute la contrée
que traverse le Gardon d'Anduze.
La Gardonneuque comprend alors
vingt-cinq communes, et une population d'environ douze mille âmes :
l'agriculture , l'industrie et le commerce y sont dans un état trèsflorissant.
GÂRDO-VÎGNO,OU bagne ; Un messier ; quoique ce nom ne s'appliquât
autrefois qu'à celui qui gardait la
moisson. Voy. Bagne et Figndou.
GAREL et gorel ; Bigarré. Por garel ; pourceau bigarré , ou marqué
de deux couleurs , blanc et noir.
Des brebis bigarrées , telles que le
patriarche Jacob avait eu l'industrie d'eu faire naître dans le troupeau de Laban.
G ARÉL , ou torpi-pé ; Pied bot. Boiteux, en lat. variïs.
GARÉLËJHA , Clopiner, marcher
avec difficulté.
GAREN V. 1. Boiteux.
GARÊNO ; Clapier : petit endroit
clos où l'on nourrit des lapins domestiques ; en fr. lapins de clapier,
ou lapins clapiers. On entend aussi
par ce nom le trou que le lapin a
creusé pour s'y terrer. V. Clapas.
Une garenne en fr. est un bois
taillis où les lapins viennent en liberté. Ce sont les meilleurs , eu prenant le» mot garenne dans ce dernier
sens. C'est tout le contraire dans la
signification languedocienne.
Chicanneau , dans les Plaideurs
!e Itaciue , dit plaisamment , en
confondant ces deux sortes de layius :
^reïul'í-mo.ì tî.-íos mon clapier trois iapins
de garenne.
Garenne en v. fr. varène, ou
warène , par le changement ordinaire du g en v , ou au double w.
GARGALËT , gargal, OU gargaliéto. Voy. Gargdlo.
GARGALIA ; Gargariser.
•
GARGALIÂDO ; Du fretin, du blé
fort chargé.
�368
G
A
R
, ou rajatdlio ; Des
breloques. Lorsqu'on parle d'un cabinet de curiosités dont on t'ait peu
de cas , on dit : il n'y a que des
breloques dans le cabinet d'un tel ;
c'est-à-dire , des bagatelles. Si ce
sont des bardes de peu de valeur,
on dit : il n'y a dans cette armoire
que de la friperie.
Enfin, gargaliariès se rend par,
fanfreluches , babioles , du fretin,
de la guenille , etc. ; et s'il est question de restes de viandes , on se sert
des termes , graillons, rogatons.
Les besaces des pauvres sont pleines de rogatons.
GARGALIOL ; La gorge, le gosier ;
du grec , gargareon. Voy. Gargatë.
GARGAMEL; Le gosier, la gorge,
la bouche.
. GARGAMEL , ou gargomel ; Crieur
public. La mode eu est passée dans
les villes ; ou y veut des trompettes,
qui cependant n'annoncent pas aussibien , à beaucoup près-, que les
crieurs , ou gargamels : ceux-ci
criaient tout le long des rues et à
chaque rue : et le trompette, qui
coûte dix fois plus , instruit dix
fois moins , se contentant de publier
aux principaux carrefours ; ce qui
devient nul pour ceux qui, à dix
pas de là, ne sont pas à portée de
l'entendre : mais ou trouve que le
crieur sent le village ; et on est devenu depuis quelques temps fort glorieux dans les plus petites villes, où
l'on crie centre l'excès des impôts.
GARGAMÉLA ( ië ) , ou së degargamela ; S'égueuler de crier , ou à
force de crier.
GARGAMÊLO , ou gargamel ; La
gorge , et proprement la trachéenrlère , ou absolument, la trachée.
Li coupe't la gargamilo ; il lui coupa
la gorge. Crida à pli•'gargamel,
comme faisaient les crieurs de l'article précédent ; crier à tue-tête ,
ou à plein gosier.
GA GAMÊLO , ou cap de por ; Butor , grosse bête.
GABGALIARIÉ
G
A
R
La trachée , ou conduit de la'
respiration , est cartilagineux : son
extrémité supérieure est le larynx
qui est l'organe du son et un instrument à corde et à veut. Lorsque
le larynx vient à se boucher par
quelque accident , on fait au plus
vite la broncotomie, c'est-à-dire,
une ouverture entre les anneaux
de la trachée, pour sauver la vie
au malade , ou pour la lui prolonger.
GÁRGÂNTO. Voy. Gargatë.
GARGASTIEIROS , OU ëngastiêiros ;
Eehelettes àcordes , ou absolument
une échelette : harnais , ou engin
de bât de cheval qui sert à porter
une charge de foin, de paille , ou
de gerbes.
GARGASTIÊIROS est dit par corruption de cargastiéiro , qui vient par
un chemin aisé, de cargo ; charge,
et qui désigne un meuble ou engin
propre à charger. On l'appelle en
Angoumois , une arate.
GARGATA, gargouta, ou barbata ;
Cuire , ou bouillir à gros bouillons ;
gargouiller ; on le dit du bruit que
fait le potage qu'on fait mitonner.
sur un fourneau. De là vient probablement le terme gargote.
GARGATË, gargassou , gargaliol ;
Le gosier , le gobet : partie supérieure de l'œsophage ; conduit membraneux par où les alimens passent
de la bouche dans l'estomac , ou
ventricule : c'est le commencement
d'un seul et unique conduit plus ou
moins large dans sa longueur, qui
se termine au fondement, eu b. br.
gargaten.
g
GARGÂTO , gargal , gorgaliêto ,
rëgalâdo ; bëourë à rëgnlàdo , à la
gargâto , etc. Boire au galet ; et
non , au régal : façon de boire ordinaire aux soldats dans leur repas
de chambrée, et à ceux qui, n'ayant
ni verre , rri tasse , seraient obligés
de boire au pot ou à la bouteille
( s'amoura ) les uns après les autres , comme on le fait en Hollande
�G A R
dans un cabaret à bière, où le bas
peuple ne connaît pas cette délicatesse française , de craindre de boire
après un autre au même pot.
GARGAVÂLIOS , gargavil ; Balayures— Criblures. Voy. Gargaliariès.
GARGHIL; Barguignage : san tant
de garghil ; sans tant barguigner.
— Garghil ; grabuge.
GARGOUTA ; Bouillir, bouillonner,
se dit du bruit d'une chose qui
bout.
GÂRÎ , ou fiâto ; Une lampée ;
grand yerre de vin.
GÀRI ; Un rat : espèce différente
de la souris. Gdri-gréoulë ; le loir ,
un rat des Alpes , qui reste engourdi pendant tout l'hiver. Le mulot , un rat de terre , où il fait des
galeries et des taupinières comme
la taupe. La musaraigne , autre rat
dont le museau est pointu et fort
allongé.
GARÎ-GARÎ passo për aqi ; Cela
s'en ira à la première lessive : c'est
ce qu'on dit aux enfaus pour les
consoler d'une légère blessure qu'ils
se sont fait , et pour laquelle ils
poussent les hauts cris. En leur
disant ces mots , on souffle sur le
mal, on le frotte avec la main, et
ils s'apaisent.
GANIC , garig ,
ou cdssë ; Un
chêue. Garigas ; un gros et vieux
chêne.
GARÎGO ; Une friche , une lande :
terre inculte , terre vacante ; et
non , un vacant , ni un hernie. Il
ne croît dans les landes que des
arbrisseaux , tels que le filaria , le
petit chêne épineux, la bruyère,
Falaterne , l'ai-bousier , le garou ,
le lentisque , le romarin , etc. , ou
des sous-arbrisseaux, tels que le
thym, la lavande, le ciste , la petite
bruyère , le stecas, etc. dérivé du
celte , gari. b. lat. gari%ia.
GARÎJHES , ou ftr&ous ; Douleur ,
enflure aux amygdales.
GAIULIAS ;
Uu bourbier , une
mare bourbeuse , ou une flaque
G A R
36g
d'eau, dans laquelle les pourceaux
se vautrent.
GARIMEL, garimélo, ou galipian;
Homme d'une taille élancée , mince
et efflanqué. Es un gran garimel ;
il est grand comme une perche.
Uno grando garimélo ; une grande
gamelle, une grande hallebreda. st.
b. grande personne mal faite.
GARÎPOU ; Une baloire , une talon nière : morceaux de vieux chapeaux dont les journaliers qui travaillent à la terre enveloppent
leur coude-pied pour empêcher que
la terre n'entre dans leur chaussure.
On appelle aussi , talonnières ,
les petites ailes que les peintres et
les sculpteurs placent aux pieds de
Mercure.
GARLÂDO. n. pr. Couronne. —
Guirlande.
GÂRLES ; Le chant d'une poule
qui veut imiter celui du coq. Des
paysans superstitieux croient que
ce chant contrefait est de fort mauvais augure; et un ancien auteur
italien dit que lorsqu'on l'entend,
on court avec fureur contre la poulé
jusqu'à ce qu'on l'ait tuée, sans
quoi le maître de la maison ne manquerait pas de mourir dans l'année.
11 n'est guère de superstitions qui
ne remontent à des temps fort reculés , et qui se perpétuent quelquefois plus que des vérités.
GARLÓPO ; Une varlope.
GARNI Cënsalddo ; Assaisonner ;
et non , garnir la salade. Garni la
fialoùso ; charger ou coiffer une
quenouille. Garni dë cadiêiros ; empailler des chaises.
GARNÎMES DÉ LIÉ ; Tenture de
lit, ou garniture de lit , telle que
la housse et les rideaux. Michan
garnimën ; un garnement , uu libertin , uu mauvais sujet.
GARNIR, V. 1. Disposer. A tota,
bona obra g traits ; disposé à toute
sorte de bonnes œuvres.
GÂRNOS ; Poires ou pommes tapées : tranches de ces fruits géchéi
�3*70
GAS
au soleiï pour les manger en hiver.
GÀRO ; Grosse et large mâchoire,
grosse joue enflée. — Groin de cochon ; on le dit aussi des amygdales
enflées.
GÀRO ; Jambe , jarret. Alounga
la gâro ; marcher vite.
GÂRO. Voy. Gas dë ribiéiro.
GAROBÙSTO ; Du fretin : menu !
poisson que les pêcheurs abandonnent aux pauvres sur le bord de la
mer.
GARO-FÂRO ; Une alerte. Fa uno
garo-gdro ; donner à quelqu'un une
alerte , lui faire une avanie.
GARO-GÂRO das-anfers , et le
reste : dicton en forme de chant
rimé , dont le sens est, qu'un service reproché est à demi-payé. Ce
dicton est si ancien , qu'Érasme l'a
remarqué dans les ouvrages de
Platon.
GAROT ; Pétard fait avec de la
poudr e à canon serrée et piiée entre les plis d'un papier.
GAROT. \oy. Dëgarouta.
GAROU , ou gourou ; Un jarret
de porc , un jarret de mouton. —
Une mâchoire de porc salé. — Ergot
de coq. en b. br. garrë ; jarret.
GARSSQKIA. v. 1. Bouffonnerie.
GART ; Duvet : la plume la plus
douillette des ores , dont on remplit les oreillers et les traversins,
et qui put long-temps la charogne ,
si on ne l'a faite long-temps sécher
au soleil.
GART ( dë). v. 1. Gratuitement.
GARUT ; Fort, nerveux , vigoureux.
GAS , ou gach ; Un geai : oiseau
de la grosseur d'une tourterelle ,
remarquable par des taches bleues
et blanches sur le bord antérieur
de ses ailes. On lui montre aisément à siffler et à chanter quand
on l'a pris encore niais.
GAS , ou çri'zo ; Le gué d'une rivière : l'endroit où elle est guéable.
C'est de gas qu'est formé le n. pr.
■d'al-gas. en fr'. Dugué.
GAS
; Iíâbler , mentir hardiment. — Promettre plus qu'on ne
peut tenir.
GASKE , diminutif de gas , ou
gask , et n. pr.
GASMLEL. n. pr. d'homme, en
celtique, Gwaskell ; pressoir à vendange.
,
GASPËJHA ; Fournir plus ou moins
de petit-lait. Les fermières se défont d'une chèvre dout le lait se
résout eir une trop grande quantité
de petit-lait ; që gaspèj/w Ire ; dérivé de gdspo.
GASPIL ; Bruine, ou petite pluie.
GASPILIEJHA ; Bruiner : ce qui
n'a rien de commun avec le fr. gaspiller; perdre, ou dissiper sou bien.
GÀSPO , méijië, sourilio, ou Idila j
Le petit-lait, qui est la sérosité , ou la
partie séreuse du lait qui s'en sépare
d'elle-même, lorsqu'on fait prendre , ou cailler le lait , et qu'on
fait égoutter , en mettant le caillé
sur des faisselles, en b. br. gidpad.
GÂSPO ; La rafle du raisin, eu v.
fr. mes gîte.
GASSÉMDI. V. 1. et n. pr. eu b. lat.
gassindus ; premier officier de la
maison d'un prince.
GASSIPOTJL ; Gâchis , celui surtout qui est occasioné par la foute
des neiges.
GASTA. On dit , user pour, un
habit , par ex. qui a servi un temps
convenable. J'ai usé une paire de
souliers. Aven gasta un qintdou dë
carbou ; nous avons brûlé un cent
pesant, ou un quintal de charbon.
On rend , gasta par friper, lorsque la chose dont on parle a été
usée en peu de temps par mauvais
ménage. Gdsto uno râoubo cado niés;
elle f'rrpe tous les mois une robe.
CASCODNA
Se gdsto J'ossobos din aqèl oustdou;
on fait dans cette maison un grand
dégât de bois. Poûmo gastado ;
pomme entichée , lorsqu'elle a un
commencement de pourriture , ou
de vermoulure.
GASTÀOU, gastald ,
gqstaldi et
�G A V
gastaui. n. pr. Agent, intendant,
facteur, concierge d'une maison.
— Maître-valet.
GASÏ'-EFAN ; Un gâte - enfant ;
père ou mère trop indulgent pour
ses en fans.
GASTO-LÉNSÓOUS ; Un dormeur ,
un paresseux.
GASTOOS ; Dégâts, dépenses.
G AT , gdto ; Chat. Gat pùclrë •
cliat sauvage, Édita lé gat ; se moquer de quelqu'un. Fa la gdto ; user
de finesse. Le proverbe dit : Uormë
lé gat, vëho lé fat.
Caresses.
GATTO ; Une jatte.
GAVACH. Voy. Gavot et Gabach.
GAVÁI ; Grossier.
GAVAR. V. j. Buisson, lat. rubus.
Sobrë il gavar ; du milieu du buisson. Lonc lo gavar; (secus ruùum. )
GAVARER , o gavar. v. 1. Aparec
GATIMÊLOS
à Moïsen. L'anjjhel del S.enhor in
Jlamé dë foc ël gavarer; ( appariât
Angeluz Domini in igne anima' ritbi.)
Që aparec d lui ël gavarer : qui lui
apparut dans le buisson.
GAVEL , gnbel, sirmën, êissirmên ,
manonl et vizê; Une javelle de sar-
ment , ou absolument, une javelle :
poignée de brins ou de bâtons de
sarment; et non, serments , liés en
paquet. Brûlons une javelle : prenons l'air d'une javelle.
Le terme sarment n'est français
que pour signifier une baguette qui
a poussé d'un cep de vigne. Dounamë. uno brôco dë gavel ; donnez-moi
un brin , ou un bâton de sarment.
Lorsque le sarment n'est pointaoûté
et qu'il est encore tendre , ou vert,
et d'environ uu pied de longueur ,
c'est un pampre.
On ne doit donc pas rendre,
gavel ( pris pour un paquet ) par
sarment , encore moins , par serment , ni par gavait , barbarisme ;
mais par javelle, en espgl. gavilla.
Une ji.velle est aussi un petit las
de plantes de blé coupées par les
moissonneurs, dont on fait des geri.
1
G A. Z
3-i
bes en empaquetant plusieurs javelles ensemble.
G AVE LA ; Fagoter des sarmens.
Javeler en fr. est disposer le blé
coupé en javelles pour le faire sécher.
IrAVELÂDO ; Fagot de javelles,
grosse trousse de javelles.
GAVÊLÂIRO; Javeleuse, ou fagoteuse de sarmens : femme de journée qui fagote des sarmens et qui
en fait des javelles, eu espgl. gavillatlora.
GAVOT, et les termes gavach , ou
gavac/w (Voy. ces mots), viennent
du lat. gabalus, ou gabalitanus, qui
est le nom des habitans du Gevaudan. Les Espagnols donnent le nom
deèavâçho comme une injure, nonseulement aux journaliers du Gevaudan qui sont dans l'usage trèsancien d'aller faire chaque année
la moisson en Espagne , mais à
tous les Français que le bus peuple n'aime pas, ou qu'il hait même
cordialement.
GAZA, OU gafa ; Passer à gué;
et non , guéer , ni gayer. On dit
guéer du linge , ou le remuer dans
l'eau avant de le tordre, et guéer
un cheval, ou le promener dans
l'eau pour le rafraîchir.
GAZAKHA , ou gazagna. v. % Gagner. Gazagna lo perdo ; gagner
l'indulgence.
CrAZAGNQU , ou gazanhou ; Un
étalon , soit cheval , soit âne , pour
saillir les jumens , ou les ânesses.
GAZAI. V. 1. et n. pr. Métayer ,
chargé de nourrir et d'entretenir
le bétail des particuliers pour la
moitié du profit. On appelait en
b. lat. cette convention, gazdlia , efe
en v. 1. gazalio.
GAZÀIRE ; Passeur , qui passe a
gué une rivière et qui en fait passer d'autres en les portant , comme
on dit, à chèvre-morte , sur son.
dos.
GAZALIA. V. 1. Amodiation, baij
à ferme à. moitié de fruits ; il se dit
�372
G H E
également du fermier â moitié de
fruits.
GAZAN , ou gazanh, v. 1. Gain ,
profit. On dit en proverbe : vos
troumpa marchan i prèsënto-li gazan.
GAZÂRDO. v. 1. Gain, récompense,
«n v. fr.guerdon. JSTaghet mal gazârdo il eh fut mal récompensé.
Sovën s'ës dich : bon gazdrdo, mal
âervici. Si amas cils që vos amaran ,
qual gazârdo h'aurës? No fan aissi
li pëcador ?
GAZARDOJMAR ; Récompenser.
GAZEI. ; Un chevreau. V. Cabri.
GAZI. v. 1. Testament.
Vëni à
Tërëtat sës gazi ; succéder ab intestat. Dodada d'al pdirë no tràball
lo gazi d'al pdirë; que celle dont
le père aura réglé la dot, n'attaque
pdint son testament. Cost. d'Al.
GAZIER j Tuteur nommé par testament.
Donam që si alcuna donsèlla që
non aia avut marit , non puesca
■pcnrë marit , sës ël cossël dë sos parëns o dë sos gaziers ; è aque.l që la
pënra sës cossëls dëls davandig , caia
i mercë del seinor ,sa persona é tot
canta. Cost. d'Al.
GAZILIAN ; Un puisard : trou ou
puits où l'on ne laisse qu'une petite ouverture couverte d'une grille,
pour recevoir l'égout des eaux pluviales d'une cour, d'une maison ,
«l'une rue , d'un champ , etc.
GHÉCIIË i ou ghinchë ; Louche :
qui regarde de travers \ ou dont
les yeux sont tournés d'un côté ,
tandis qu'il semble regarder d'un
autre. Ce dérangement de la vue
est appelé, strabisme.
La cause du strabisme est, selon
M. de Billion , l'inégalité de force
dans les yeux : il a joute qu'un moven
de le guérir, qui a réussi sur des
eni'ans et sur des adultes , c'est de
couvrir pendant quelque temps le
bon œil avec uu bandeau d'étoile
noire.
On dit, loucher. C'est dommage
que cet eufant louche. i\e vous ac-
G H I
coutumes? pas à loucher , ecîâ
vous gâtera la vue.
GHÊINË ; Le renard.
GHÉIROCJTOS , ou gâiroâtos. Voy.
KiiradëSi
GHÊITO , ou gaita* v. I. et n. pr.
Sentinelle ,guet, aguet, observation.
GHÊLO. Voy. Aghiélo.
GHELP. Voy. Grépi.
GHËRÈJHA. V. 1. Faire la guerre,
en v. fr. guerroyer.
GHËRIRDOUN ; Un guéridon , oi*
quinola.
GHÊRLË ; Bigle .: celui dont les
yeux sont tournés en dedans , ou
vers le nez. On confond communément en fr. le strabisme de l'article ghêchë , avec ce défaut-ci , que
quelques médecins distinguent sous
le nom de bigle. On dit bigler comme loucher.
Sies un bravë ghêrlë, dit-on par
ironie ; tu es un joli garçon. Ghêrlë,
dans ce dernier sens, est corrompu
de l'allemand , der kerl ; garçon.
— Ghêrlë ; boiteux.
GHERLÊMOS ; Larmes , gouttes.
GHÉRLIÉ ; De travers , qui n'est
pas droit.
GHERO-LÂSSO {dë). On dit, je
vins à bout de telle chose , di
ghero-ldsso ; c'est-à-dire , par ma
persévérance , à force d'attendre ,
ou de solliciter. Il lui accorda telle
chose, di ghero-ldsso ; c'est-à-dire,
fatigué , excédé de ses poursuites,
ou vaincu par sa constance à demander , ou par l'ennui d'une longue sollicitation. C'est comme cela
qu'on obtient.
GIIÊTOS ; Des guêtres*
GHI. n.
pr. Le gui de chêne :
plante parasite très-renommée chez
nos anciens Gaulois. Peut-être ci
mot entre-t-il dans certains n.
pr. qui en paraissent composés, tel
entre autres que , guibaki, ou ghibald. en b. lat. guido-baldus.
GHIÂIHË , ou ghizâjhë. v. 1. Guidage , ou droit de guide qu'un seigneur avait sur ses vassaux.
�G H I
G H I
37S
GHILIA ; Tromper , duper , sur#nirnË ; Le bouton qui fait mouvoir le pêne d'une serrure ; le pêne prendre. On dit en proverbe : Tdou
çrêi giûlia Ghilio , që Ghilio lou
lui-même, un verrou plat.
GHIDOUN ; Petite banderole de
glûlo ; le trompeur est trompé.
taffetas qu'on porte aux processions C'est ce que La Fontaine a rendu
et dont on orne les pains bénits.
en style marotique dans le suivant
GHIDOUN ; Une girouette : pièce
distique
de fer-blanc ou de tôle taillée en
Tel, comme dit Merlin , cuide engeigner
banderole.
autrui ,
GHIDOUN. , ou Jïliôlo dë termë, ou
Qui souvent s'engeigne soi-même.
agachoun ; témoin ou garant d'une
borne d'héritage.
Engeigner est pris de l'ital. ingan*
GHIDODW d'arpantur ; Un jalon :
nare. en b. lat. guiliator ; trompeur,
long bâton ou perche fichée en terre en v. fr. guille , guiller ; tromperie,
qui porte un carré de papier. On tromper,
pose les .jalons de distance en disGHILIÉN ( sën ) , St. Guillaume ;
tance, pour prendre des alignemens, niais Chilien , ou Guilién , en tant
pour niveler un terrain.
que n. pr. de lieu , ne se traduit
GHIÉLO , ghêlo , la ghielo , ou
pas : ce qui doit être dit une fois
Vanghielo ; Filet de la queue des pour toutes.
petits chats : partie de la moelle
GHILIOU ; Dupe, Éssë dë ghiliou ;
allongée qui se prolonge dans la être pris pour dupe.
queue des animaux et qu'on tire en
GHIMBA ; Sauter , gambader.
arrachant aux petits chats le bout
GHINCHA ,
ou ajusta ,• Viser ,
de la queue , pour les faire , à ce mirer. — Tâcher. Ghincho drë ;
qu'on prétend , croître : ce qui est vise droit, ou ajuste bien ton coup.
plutôt capable de produira un effet Ce n'est pas mal visé, dit-on, pour
contraire, ou de les rendre caco- un borgne. Li ghinchâvê ; j'y tâchais.
chymes. — La ghêlo Vëstrdnglë , — Ghincha ; lorgner.
( maudisson ) ; la peste l'étouffé.
GHÎNCIJE , ou glûncharel. Voyez
Ghêchè.
GHIONA ; Viser , regarder en ferGHINDIÉ. Voy. Dindiè. Ghindo,
mant un œil. »-* Clignoter. — Ghigaa
cdoucun ; faire signe des yeux, faire ghindou, ou piot. Voyez Dindo 4
un clin d'œil à quelqu'un. — Indiquer, Dindou,
montrer quelque chose au doigt.
GHINDOUXIÉ , ghindoûlos. Voyez
GHIGNA; Faire mine de frapper,
Dindoulië et Dindoùlos.
GHÎNDHÉ ; Tournette , ou guiumenacer de la main. On dit, që të
ghîgno ghigno-li ; menace pour me- dre avec son pied : instrument pour
dévider la soie dont ou fait les runace.
Guigner en fr. fermer à demi les bans. Ou tire la soie de l'écheveau
dont la tournette est chargée pour
yeux.
en faire des bobines , ou des épouGHIGNÂDO ; Clin d'œil , geste ,
ou signe menaçant, mine de frap- lins, ;>
GHINÊOU, Voy. Ghignêou.
per. I-a pa fa la mêndrë ghignddo ;
GHINGASSOUS ; De la petite brail n'a pas fait seulement mine de
quet'te , ou les plus petits clous.
frapper.
GijioN , ou guion\ v. 1, et n. pr.
GniGîtÊOD , ou ghinêou ; Défi.
De là peut-être le n. pr. ghindou , Conducteur , où guide.
GHIRAL ( sën ) ; St. Geraud ; nom
pu guinaud.
du patron .d'un ancien monastère d<?
GHIGKOU ; Moustache. — Boucle
!
a province St-Cuirai.
de cheveux..
�37i
£ H I
G L A
; Le glaïeul à fleur
pourpre et irrégtilière , des champs
à blé. Il pousse d'un petit tubercule qui multiplie beaucoup par
euieux , et qui s'enfonce d'année
en année par une mécanique pareille à celle de l'dgrion de tulipe.
Un joui' sur ses longs ried» allait je ne Voy. Conlèlo.
sais où
GLÂOÛ et igldou. Voy. Elidou.
Le he'toti au long bée emmanche d'un
GLÂOTJJHÔOU ; Le calemar , ou
long cou.
le cornet : poisson de mer du genre
Son bee pointu , conique , aplati des sèches et des polypes de mer.
latéralement , a quatre pouces de Il a comme ces poissons un réserlongueur , les bords en sont barbe- voir de liqueur noire, qu'il lance
lés vers le bout. Les plumes du dos au besoin , pour s'envelopper d'un
et du ventre ne sont qu'un duvet nuage qui le dérobe à sou ennemi :
presque entièrement couvert parles c'est de cette liqueur qu'on lui a
ailes. Ce héron - ci , différent du donné le nom de calemar , ou corgrand héron cendré , a sur la tète net.
Le calemar, dont la marche est
une huppe ou touffe de plumes noitrès-lente, a un grand nombre de
res. Voy. Gdnto.
GHIRÂOUDË ; Le petit héron cen- bras garnis d'une infinité de suçoirs
dré : troisième espèce de héron vul- avec lesquels il arrête la proie qui
gairement dit, le corbeau de nuit. lui tombe. On le distingue des auIl crie dans la nuit comme quel- tres poissons de ce geure à un os
qu'un qui fait des efforts pour vo- mince, transparent, qui règne sous
sa peau tout le long de son dos,
mir ; il est bon à manger.
GHIRÂOUDE ; Faux poids des bou- et de la forme d'un glaive , d'où
cliers. — Le gain qu'ils fout par dérive son nom lat. gladiolus, défiguré daus gldoiijhòou.
cette volerie.
GLÀOÜSSA. Voy. Èlioussa.
GHÌRBO , ghirbûsto. Voyez Garo
GLÂOUZA ; Fendu , écarté , sévûsto.
GHISSAL ; Corde de bourreau, ou paré : se dit de la maîtresse branche d'un arbre fruitier , ou d'un
de pendu.
GfliTO ; Cane , femelle du ca- mûrier, que l'affaissement causé
par le poids des fruits ou des feuilnard.
GHIZÂJHË ; Permission de passer les a fait fendre à sa base et séparer des autres maîtresses brandies
et d'entier dans un pays.
Por las franqésas de los habita- au haut de la tige , et qu'où retient
dors ëstnblem pèr tos tems, që nos- au moyen d'un èlai , ou avéc un
trës successors non dont gkisdjlië ad lien de charpente.
Gl.ÂRO , ou cldro d'idou ; Unblanc
alcuns që intru dffra la villa , që
alcur.s dais ëslajlians d'Alcst aia d'oeuf. Le terme glaire n'est guère
mort o nafrat , o balul , o delira usité que pour les humeurs vismaniera maltagt aia ; së non së të- queuses et gluantes , qui filent
nia adobat ad aquel à cui fes lo quand on les rend par la bouche.
On appelle cependant glaire le
mal. Cost. d'Al.
'R GHÎZAR. V. 1. et n. pr. qu'on pré- blanc d'eeuf, lorsqu'il n'est pas
tend être gaulois et avoir signifié , cuit. Acad.
C'estavee ce dernier blanc d'œuf
guide.
corrompu,qu.: les rclièurs donnent
GiuzARïUA. v. 1. Hache.
; Faux poids. Fa ghirdou ; faire faux poids.
GHIRÂOU-PESCÀIRË , ou agréto ;
Le héron ordinaire , ou le héron
cendré : oiseau très-bien décrit dans
ces vers de la fable du héron :
GniRÂou
GLAIÉJHÔOIÌS
�G
r, o
aux couvertures des livres un vernis
luisant.
GLÀSSO ; Du taffetas glacé.
GLATI : Grelotter de froid , claquer des dents. Elles claquent aussi
par les frissons de la fièvre, •
GLATI ; Glapir. Les petits chiens
et les renards glapissent.
GLAZI. V. 1. Epée. Cairan ë boca
dë glati, è cditíou siran minai ;
( cadeni inore:gladii, etcnpiivi dïieentur. ) È vec vos la us d'aquëls që
eran ab jehsu, eslèndels la ma, irais
lo seus glazi , feric la sirvënt del
prínceps dels prëvêirès, é trenqet li
Vâourelia destra.
GLÉBO , ou jhirbo ; Motte de gazon.
GLÊIO , ou gleia ; Église. Gléio
di galino ; la carcasse osseuse d'une
Volaille.
GLEIÎA , rëglaria , ou mêissouna ;
Glaner, ramasser les épis de blé
négligés clans un champ , et dont
on fait des glanes.
GLÉSÂIRO ; Glaneuse.
GJ .IJHOU , ëstoulio , ou gloch ; Le
chaume. Lorsqu'on parie de celui
dont les cabanes sont couvertes ,
on ne l'entend pas du chaume ordinaire , ou de cette partie de la
plante du blé qui tient à terre après
la' moisson ; mais du glui , ou de
la paille dans toute sa longueur.
Dëraba dë glijhous ; cbaumer un
cbamp •: ce qui est différent de
chômer.
GLOCH , glaech , ou clé; Du glui :
longue paille de seigle.
GLOIÉIAR. V. 1. Gloriari.
GLOUP ; Gorgée de quelque li
queur.
GLOUPEL ; Petite gorgée , une
larme de liqueur.
GLOUPËJHA; Boire goutte à goutte,
boire en gourmet.
GLOURIÉTO , OU past ad ou ; Le
fournil , la boulangerie : étuve où
l'on pétrit et où la pâte lève à l'aide
de la chaleur du four qui est attenant. Les boulangers de Paris pé-
G O -Li
373
tinssent et font leur pâte dans une
pièce qui est au-dessus du four , et
qui n'a pas d'autre nom que celui
de dessus du four.
Les grillons et les Mates s'engendrent dans les boulangeries , on
gioriettes. en v. fr. gloriète ; cabinet de verdure.
GLODT ; Aifamé, empressé. De
là le fr. glouton.
GLOÛTO ; La pépie,
du grec ,
glotta ; langue.
GNÂOV ; Cri du chat qui demande
ses besoins. Coumpdire gnâou-gnâou;
compère ou parrain d'emprunt. On
dit populairement, gndou , li fara
pa mdou ; zest, tu n'en tâteras que
d'une dent.
G v r. , ou gnoch ; Nuit. A gnuè ;
cette nuit ; et non , à nuit. La gnuè
passddo ; la nuit dernière. Trislë
coum'un bouni dë gnuè ; triste comme un bonnet sans coiffe.
GNDÉCHÂDO ; Une nuit, la durée
d'une nuit ; et non , nuitée, qui est
populaire.
Go ; Un gobelet.
GÔDO ; Vieille brebis qui n'est
plus bonne à rien, au figuré, rosse.
— Vaurien , fainéant.
GODÂSSA ; Le brouhaha d'une
assemblée.
GODOLOLS ;
Bien portant , en
bonne santé.
GOF ; Tout mouillé, tout trempé j
et non , tout trempe.
GÔFË , ou braskë ; Rude au toucher ; telle qu'une toile écrue , ou
lai peau de certaines personnes.
GÔGO ; Perruque mal peignée ,
vieille perruque.
QÔÎ ; Boiteux.
GÔINO , et son augmentatif goinasso ; Femme publique ou prostituée, du grec , coinos ; commun.
GÔIRO ; Le milan , qui fond sur
la volaille et le gibier.
GOLÂIROS. v. 1. Gosier. Sépulcres
azubrênt es li goldiros dë lor ; ( se*
pulcrum patens gullur eorum ; ) leur
gosier est uu sépulcre ouvert;
�3-6
G 0 R
GÔLFË ; Goiië , mal fait et grossier. — Maladroit. On dit, c'est
l'homme du monde le plus goife ,
et un habit goifé. Acad. st. fam.
GÔLFK ; Gonflé , bouffant, qui
bouffé : se dit de la roideur de certaines étoiles qui se soutiennent
d'elles-mêmes , et qui, au lieu de
s'aplatir, se courbent en rond ou
en angles.
GOLIS ; Un baufreur.
GOLLË ; Châtaigne retraite , ou
avortée. Il y a une autre espèce de
châtaigne avortée appelée , cuiïleron de châtaigne, qui n'en a que
la peau, et dont les deus. côtés
appliqués l'un sur l'autre ont la
forme d'une calotte. Les vents froids
produisent, dit-on , ces avortons ,
lorsque la châtaigne est encore en
glaire dans les gollés , ou lorsqu'il
n'y a pas de suc nourricier pour
enfler le germe des autres.
GONEL ; Goguenard.
GONÈLA. V. 1. Tunique , robe.
La, gonela dë sobrë éssëms-tëscuda
për tot ; la tunique étant d'un seul
tissu depuis le haut jusqu'en bas.
Qi tolra la vestimenta , nëguêis la
gonêla no vulhas vèdar ; si quelqu'un prend votre manteau , ne
l'empêchez point de prendre aussi
la tunique.
GÔR-GO ; Pierre de conduite. V.
Goiirgo.
GÔKJHO ; Bouche ; et non, gorge,
ui est le devant du cou et le haut
e la poitrine des femmes.
Prêcha për sa gôrjho ; être sur sa
bouche. Ou dit de ceux qui attendent un repas avec impatience, la
gòrjho U jùmo ; la gueule lui pète,
st. b. et de ceux qui mangent avec
avidité un mets très-chaud ; A la
gòrjho clavëlàdo ; il a la gueule pavée. La gòrjho d'doú four ; la bouche du four. Ijài ës ëscu coumo la
gòrjho d'dou four ; il y fait noir
comme dans un four.
On dit la bouche d'un fleuve ,
la bouche des chevaux ; et commu-
G O Ü
nément la gueule des autres quadrupèdes et même des gros poissons : on dit aussi la gueule d'un
puits , d'une cruche. Et en parlant
d'uae femme enceinte avancée dans
sa grossesse : ës grosso jhusq'à las
gôrjhos ; elle est grosse jusqu'au
menton , ou a. pleine ceinture.
GÔIUHO , ou gourgo dë jërë-blan.
Voy. Citridou.
GÔRJHO-BIRA ; Difforme , qui a
la bouche de travers. Voy. Émbéfi ou Ènibéfia,
GORP. Voy. Courbatas. — Corp ;
une hotte. Voy. Bério.
GÓRRO ; Livrée d'une noce , ou;
d'une mariée : rubans de couleur.
Voy. Liouréio.
GÓRRO ; Une truie.
GÔTIS , ou tindérlës ; Trous , ou
fossettes à jouer : jeu d'enfant pour
lequel on creuse neuf fossettes disposées en échiquier sur trois lignes ;
on fait rouler de loin une boule pour
la faire tomber dans quelqu'une
des fossettes. Jhouga as gôtis ;
jouer aux fossettes, ou, comme on
dit en Poitou , jouer à la pétote.
GOUÀLIO ; Moquerie, plaisanterie , badiuerie.
GOÙBIO ; Une gouge : outil de
sculpteur en bois. Voy. Goujhio.
GOUDILIA ; Traîner , tirailler.
GOUDIMÊTO ; Femme de moj enne
vertu.
* GOUDINO ; Femme libertine.
GoupoÚFi. Fa lou goudoújì ; piaffer , faire le brave.
GOUDOCMAR, on goudoumdrou ;
Un malotru.
L'origine de ce terme tient probablement à l'expression anglaise ,
good morow ; qui siguifie bonjour,
et qu'on prononce comme , goud
maro. Ne serait-ce point dans la
bouche des anciens habitaus de ce
pays-ci un terme injurieux , par
où l'on désignait les Anglais , lorsque, vers le milieu duXlV.e siècle,
les compagnies de soldats de cette
nation se répandirent dans notre
�G O tí
jsrovínce, où elles portaient le ravage et jetaient partout la terreur :
ce qui dura pendant bien des années sous le règne de Charles VII ?
Les Anglais ne pouvaient manquer d'y être odieux : on entendait
fréquemment leur good mat-ow ,
qu'on ne comprenait pas : on les
appela par dénigrement des goud
maro , et par corruption des goudou
tnarou : à peu près comme on nous
appelle à Paris des Adîoussias , ou
des Cadëdis.
Nous avons parmi nous des n. pr.
d'homme qui datent peut-être de
Ce temps-là : tels entre autres que,
Clarënson , ou fils de Clarc. FranCëson ; fils de François. Jhammë ;
Jacques , etc.
GOUDOUMÂROÛ ; Un gros ventre.
GOUDUFLAT ; Enflé,bouffi, boursouflé.
GOUFA ; Mitonner.
GOUGÂLIOS ; Goguettes. Chanter
goguettes à quelqu'un ; lui dire des
choses fâcheuses, st. fam.
GOUJHA ; Jeune garçon , jeune
homme.
GOUJHAR , ou pitot ; Garçon , ou
aide de berger , appelé aussi dans
quelques provinces , un halo , qui
aide à conduire le troupeau. Goujat
en fr. un valet de soldat.
GOUJHÂTO; Fille. — Une servante.
* GOUJHO ; Gouge : outil à l'usage
des menuisiers , sculpteurs , tourneurs , etc.
GOUJHO ; Une servante. Le mot
chambrière est injurieux en français , comme ciiambriêiro l'est en
languedocien. Ou dit à la place,
mëssajhë , qui répond au terme générique, domestique , ou bien, fille
de service , qui est plus honnête.
Goujtto-BÀoujno. Voy. Boutélio.
— Goujho franco. Voy. Mùrëzo.
GouLÀou , goulem , ou gouliIdout ; Goulu , glouton.
GOULAR. V. 1. et n. pr. Goulu.
Tros dé goidar ; gourmand fieffé.
GouLLArviAS , et son augmentatif
G O Ü
S77
gouVi'amassas; Paresseux, fainéant,
vaurien. Goullamdsso ; injure contre une femme fainéante et malpropre. Aco's uno goullamdsso ; c'est
un souillon.
GOULOUFÎ; Dévorer, avaler, friper.
* GOULU ; Glouton.
GOULUDA ; Se vautrer.
GOUMA ; Regorger ,
abonder ,
avoir à foison.
GOUMA , terme d'agriculture. On
le dit de la sève qui bouillonne et
qui reflue au-dessus de la virole
d'une greffe' en flûte, lorsqu'on
l'enfonce sur le sujet. Aqël issar
goûmo ; la sève bouillonne bien sur
cette greffe.
GOUME. Voy. Gamadûro.
Gorâio ; La sève, en termes
d'agriculture.
I
Gouiv ; Le goitre.
GOUÎÎÈL , gounélo ; Nom qu'on
donne aux habitans des campagnes
entre Nismes et Alais. Auraient-ils
pris ce nom du lat. gonna ; sorte de
jupe ou de casaquiu de femme ?
On disait aussi en b. lat. guna ;
cotte de femme, dont cetiliou,
ou petite cotte , est le diminutif.
GOUÔRI. Voy. Bioulë.
GOUR , gourp , goiirgo , ou toumplë ; Fosse d'eau d'une rivière où
l'eau est plus profonde qu'ailleurs.
Il y a, dit-on , une dangereuse
fosse d'eau dans cet endroit de la
rivière ; et non, un bas fond : terme
de marine si impropre , qu'il signifie Un endroit de la mer où il y a
peu d'eau. Gour , du lat. gurges.
Si l'on ne trouve point de fond
dans la fosse d'eau, et qu'on n'y
puisse prendre pied , c'est un abîme. Lorsque l'eau s'y perd, qu'elle
s'y engouffre, qu'elle fait à la surface uu tourbillon qui engloutit
tout ce qui en approche , c'est mt
gouffre.
Së nëga din-z-un gour ; se noyer
dans une fosse d'eau. Suia coum'un
gour : être tout en nage , tout
trempé de sueur ; et non, tout trempe.
�3:8
G 0 U
; Cuvette de jardin où l'on
amène l'eau pour la répandre de
là sur les planches. — Un gour
d'digo , un gour de san ; une mare
d'eau, ou de sang , répandu à
terre en grande quantité.
GOURA ; Tromper quelqu'un.
GOURA ; Errer, vaquer çà et là,
battre le paVé.
GouRÂOU , ou franco palidrdo ;
La violette grise : espèce ou variété
de figue.
GOURATIÉ ; Un courtier, dont la
profession est d'aller çà et là pour
faire vendre les marchandises, dérivé de goura.
GOURBÂOU ; Un bâfreur, un goinfre.
• '
GOURBÂOUDO ; Femme qui ensevelit les morts.
GOURD ; Gras , bien nourri, en
espgl. gordo.
GOURDEBILIA ; Entortiller.
GOUR
'
GOURDILIA ,
gouddia , goudissa ;
Tirailler, traîner.
GOURE ; Un goret, un petit pourceau, dérivé de gâro.
GOURÊTO , ou bourêto , terme de
boulanger. Fa gourilo ; noyer le
meunier. On le noie lorsqu'on met
dans le pétrin plus d'eau qu'il n'eu
faut pour détremper la farine , et
qu'on est obligé de remettre de
celle-ci pour donner à la pâte une
consistance convenable.
GOURGA ; Tremper , faire tremper entièrement. — Abreuver , ou
faire regorgerd'eau. L'digoligoûrgo;
l'eau y nage partout, cet eudroit
en est inondé.
GOURGAS ; Un pâté d'encre.
GOÙRGO ; Bassin , ou réservoir
d'eau de pluie ou de fontaine , qu'on
lâche et où l'on puise pour arroser
un jardin. Voy. Tdmpo.
GoÚRGO, ou canounddo ; La conduite d'une fontaine , un conduit
de pierre, ou d'autre matière. On
dit conduite , ou conduit, lorsqu'on
parle d'une suite de tuyaux., ou de
pierres creusées en gouttière , et
G O U
assemblées bout à bout pour conduire l'eau d une fontaine. On dit
pierre , ou tu) au de conduite , pour
une seule de ces pierres , ou uu
seul de ces tuyaux. Voyez Canounddo. en b. lat. gourga.
GOURCOÛIRAS ; Excellent, exquis.
C'est par contre-vérité qu'on se
sert de ce terme, ou pour dire le
contraire.
GOURGOUL ; La calandre, ou charançon : insecte qui ronge le blé j
du lat. curculio , ou courcoulio , selon
l'orthographe de l'ancienne prononciation , qui se rapproche de notre
gourgoul-.
GOLRGOULI , ou Ungdsto ; La tique des brebis : insecte du genre
des accarus, plat et large comme
mie punaise, par où il diffère de la
tique des chiens. Voy. Rèzë.
GOURGOULIA ; Ronger.
Fdbos
gourgouliddos ■ fèves rongées par
le charançon, ou quelqu'autre insecte ; dérivé de gourgoul.
GOURGOULIA ; Grouiller : se dit
du bruit que des flatuosités causent
quelquefois dans le ventre. On dit
en proverbe : Un co efdou jhour las
Iripos gourgoûliou ; pour dire, qu'il
n'est point de naturel si paisible ,
qui ne se fâche quelquefois.
GOURGOULÎHO ; Un cruchon.
GoURGOUTA,. ou gargoula. Voy.
Barba ta. C'est de gourgouta que
dérive gargote. Voy. Gargoula.
GOURI; Vagabond , libertin , débauché , qui court après les femmes
de mauvaise vie.
GOURIÉ ; Joueur de bâtonnet.
GOURINA , ou goura Errer, battre le pavé. — Courir après les femmes débauchées.
GOURÎNO , ou lèvriéiro ; Coureuse,
gourgandine , et proprement, une
gouine. Les deux derniers termes
du st. b. Les honnêtes gens évitent,
de se servir de celui qui rime eu
tain. Voy. Çourìòlo.
GOURJHÂDO ,ou gloup ; Une gorgée. — Une bouchée. On dit indis-
�G O U
G O U
3,39
tinctement en languedocien , uno
gourjhddo d'âigo , ou de viando.
propre qui réponde à notre goutièiro,
par où l'eau de la pluie dégoutte et
Eu français on dit, une gorgée d'eau, tombe dans une maison : les toits
et une bouchée de pain : et ce serait en soat ordinairement garantis par
une lourde faute de dire , une gor- leur construction ; ainsi il faudrait
gée de pain et une bouchée de vin.
rendre, aveu dë goutiêiros, par, il
GOURMIÏÎA ; Griyeler : faire dans
pleut chez nous dans notre galetas,
un emploi quelques petits proiits nous avons des tuiles cassées , par
où l'eau entre : cependant, il vaut
illicites.
GOURMOÛIRA , ou gourmoulia ;
encore mieux, dire, nous avons des
Tremper le visage dans l'eau d'un gouttières.
bassin pour s'y laver.
Une gouttière en fr. est une pièce
GODRJMIÉ, adjectif formé de gour,
de bois de brin creusée et garnie
ou fosse d'eau. Mouli goitrniê. C'est de plomb qui reçoit l'égout des tuiproprement le moulin aux fosses les et qui le porte à la rue , au
d'eau , et où l'eau est profonde.
moyen de godets , ou par des
tuyaux, de descente.
GOÙRO. Voy. iiresco.
,, GOURPÉTÂIRE; iiotteur, qui porte
La gouttière pose sur l'entablement ; et c'est dans le nord du
la hotte.
royaume le seul endroit d'une couGOUR PÊTO ; ou péeo ; L'école
verture de maison accessible même
buissonnière.
Gous, égoussèl; Ghien,petitchien. aux chats ; tant la couverture est
rapide ! c'est l'endroit le plus ordi■ GOOSPILIA; Dérober secrètement,
naire où ces animaux, prennent le
griveier, fripouner.
soleil et où se tiennent leurs rendez^
GOUSSA , ou doussa ; Doucher ;
vous nocturnes. De là ces vers de,
donner la douche.
lîoileau :
. GOUSSAS , augmentatif de gous ;
Un gros mâtin.
Got'STO-souLK ; Un avare , et Et quel fâcheux démon, durant les nuits
entières,
proprement, celui qui mange , comtvdssembie ici les chats de toutes les
me on dit , son avoine dans son
goititiéres ?
sac , ou qui mange secrètement ce
* GOÛTO ; La goutte , maladie,
qu'il a , pour n'être pas dans l'ocet goutous ; goutteux. Si l'on entend
casion d'en faire part.
. * GonsTOirs ; Quelque chose qui parier d'une goutte d'eau ou de
quelque liqueur, on doit dire , teift
a bon goût.
ou dègou. Les personnes qui emGOUTËJHA ; Dégoutter, tomber
ploient dans ce seus le txùit •goûta
goutte à goutte.
et son diminutif goutêto, parient
. GOUTET ; Plein un gobelet.
patois et non pas languedocien.
* GOUTÊTO , diminutif de goàto.
GOBTSOUPAT ; Mouillé, trempé.
Voy. ce mot.
GOUVER ; Le gouvernement , le
GoimèiRO ; Une voie d'eau, un
trou, une tuile cassée ou tendue, maniement des affaires.
Goov'Ett ; La reine-abeille , ou
dans une couverture de maison,
par où pénètre l'eau de la pluie. mère-abeille : celle qui pond tous
Ces ouver.ures soat occasionées , les œufs et qui n'a pas d'autre emnon-seulement par des tuiles cas- ploi : elle a un aiguillon, et tout ia
sées , mais par la dégradation des respecte dans la mène.
GOUVER ;
Maîtresse branche t
solins , des tuilées et des arêtiers.
celle qui s'élève dans la dkeciioa
\oy. Sarddp.
s Mû n'a point à Paris de terme de. ia tige et qui domine les-b/au."
? *
1.
48
�m
GRA
cbes latérales ; ce qui est ordinaire,
entre autres arbres , aux cerisiers.
GRA , ou gro ; Le grain, le blé.
GRA. v. 1. Degré. Entro al sèlèn
gra ; jusqu'au septième degré.
GRACII ; Guéret ; champ labouré.
GRADALIA ; Frotter avec de l'ail.
GRAFAGNÍOUDO. Voy. Babàou.
GRAFAT. Voy. Grapâdo.
■ ^ GRAFIGNA. Voy. Èngrdouta.
GRAFÎOU ; Greffe. — Jet d'arbre.
GRÂFO ; Pillage.
GRAFUS ; Un puant , un vilain.
GRAGSÉ ; Un grenier ; et non ,
graigner .Aviva couru un ra dé gragnë ; éveillé comme une potée de
souris.
GRAGÎIÔTO ; Une grenouille.
GRÂI-FOUKDU. V. Grâisso bldnco.
GRÂILE ; Un hautbois.
GRÂIS; Huile, baume, graisse.
Grdis d'arkël ; la colophane : résine
avec quoi on frotte l'archet d'un
TÌolon. au liguré, de l'huile de
cotret , on des coups de bâton.
Le proverbe dit, dé câoulels , râi;
mes cal dê grdis ; ce n'est pas tout
que d'avoir des choux , il faut encore de la graisse. S'avés pa a"doutrê grdis, forés la soupo én d'tli.
GRÂIS dé cap • Caprice.
GRAISSE ; L'alouette des prés ,
ou la farlouse ; et non , grasset,
barbarisme : petit oiseau fort délicat et gras eu automne.
L'alouette des prés a les pattes
blanches , la poitrine griveiée ,
l'ongle de derrière très-long, ceux,
de uevant très-courts.
Un graisset en fr. petite grenouille verte. Voy. Rdinéto.
GRÂISSILIOUS. Voy. Grâoutous et
Grâissous.
GRÂISSO. Së plan dë tro dë
faisso ; il sé plaint que la mariée
est trop belle. Es mor ëmbë l cu los
sas graissas ; il est mort avec tout
son embonpoint. Es rnaidoutë dë
tro dë grdisso ; il est malade de
trop d'aise. Fa coucon dë g'-âisso ;
ikir« un .ouvrage avec de l'ar-
G R A
gent mignon, ou de son superflu;
On fait avec de la graisse de
cheval une très-bonne huile à brûler qae les émailleurs préfèrent à
toute autre , parce' qu elle donne
beaucoup moins de fumée. On fait
cette huile de la même façon que
le saindoux.
Les mots graisse et Grèce sont
homonymes ; mais la première syllabe de graisse est brève, et elle
est longue dans Grèce. Il en est
de même des homonymes , grâce et
grasse : gra , est bref dans le premier et long dans le second.
GRÂISSO-BLÂNCO , ou grdijoundu ,
ou lëgadis ; Le saindoux qu'on tire,
par le moyen du l'eu, de la panng
de porc.
GRÂISSOUS ; Le cresson d'eau ,
ou cresson de fontaine à petites
fleurs blanches et en croix : plante
antiscorbutique , propre à rétablir
les sécrétions et arrêter les progrès
de la gangrène : elle a le goût piquant. On la sert en salade et sous
une poularde rôtie. Une cressonnière est une fontaine où croît le
cresson.
On comprend encore sous le nom
de grâissous , la véronique d'eau,
ou le bécabunga qui croît dans
les mêmes fontaines d'eau vive :
c'est une plante grasse ù fleur pourpre, légèrement piquante , rafraîchissante , et bonne en salade.
GRAJHÉLANS.
v. 1. Raillant ;
( gamens. ) Grajhélans ën nos ;
tenant des discours malins sur no*
tre compte.
GRAJHELAR ; Railler, se moquer,
badiner , plaisanter ; ( garrire. )
GRÂLIO , ou grdoulo ; Le grolle,
le freux, ou le frayon. en latin,
cornix fritgilega , ou frugivora.
Cette espèce de corneille, qui u'est
que frugivore , est moins grosse
que la corneille ordinaire, que nous
appelons , cour bâtas. Les groiles
vont par grandes troupes et font
.grand bruit ; ils ne vivait tju« de
�GRA
GRA
38c
grain, ou de vers de terre , et sont dessous. Aco's Ion gramëcis ; voilà
la reconnaissance que vous me télions à manger.
Le grolle à 20 pouces de long et moignez. Hlë digké pa soulamën ,
38 d'envergure. Sou plumage noir gramëcis, bèstia ; il ne me dit pas
a un reflet de pourpre foncé ; les seulement grand'merci, mon chien !
GRAN ; Le grand-père , la grand'vieux, ont le devant de la tête cliauve
et blanchâtre. Ces oiseaux détrui- mère. Contës dii ma grau la borgno ;
sent le blé et le maïs. On |,es chasse des contes de ma mère-l'oie, contes de coquecigr.;es, ou des fable».
avec des épuuvautails.
GRANA ,• Grenu , des épis bien
On compte d'autres espèces de
ce genre ; telles sont la corneille grenus. Du maroquin grenu , de la
cendrée, ou émantelée ; la corneille poudre grenue ; et non , gréné ,
des Pyrénées, qui a le bec et les ni grénée.
GRANA. ;
Graincr, monter en
pattes rouges ; et enfin la chouçhette , ou chouette , ou choucas graine. On dit en proverbe : Bë dë
noir, eu lat. monedula ; insigne lar- campdno , së Jlouris noun grdno ronnesse ; d'où est venue l'expres- ce qui est rendu en v. fr. par :
sion , larron comme une chouette. Avoir de prêtre et fiom:>ge fondu ,
GRAMÀZI. v.l. Écrivain. - Greffier.
Pryfîlfè peu si loi n'est dipettuu.
* GRÀM£ , gram , ou gramënas :
GRANA , en termes de magnnguéLe chiendent ordinaire , Irilicum
repens, L. , dont les racines sont rie ; Pondre. Lous parpalious an bë
d'un grand usage pour les tisanes grana ; la ponte des papillons a été
apérihves : elles tracent profondé- bonne ou abondante.
Et en termes d'agriculture, lous
ment en terre et se détruisent d'autant plus difficilement, qu'elles se pëloussës an grana ; les châtaignes ,
reproduisent par les plus petits encore eu germe, ou en bave , ont
tronçons où se trouve un nœud de grené , ou noué. On le dit de même
du blé, qu'il a grené.
la plante.
GUANÂOU , bidou, ou mourùdo ;
On appelle encore grdmë, le
chiendent pied de poule , panicum Le grauau , ou grondin : poisson
de mer de moyenne taille. 11 est
daclylum , L- ; le barbon digilé ,
andropogum ischœmum , /,. , dont rouge ; sa tête toute osseuse et anla racine est employée pour faire des guleuse est hérissée de piquans :
brosses et des balais. Plusieurs fé- cile en présente en avant deux
tuques , paturius et autres grami- rangs disposés en main ouverte,.
nées , sont également confondus La seule nageoire du dos , qui sort
sous le nom degrdmë eu Languedoc. d'un sillon, a six aiguillons : toutes
L'espèce que le chien mange n'a ses autres nageoires sont molles.
rien de purgatif; mais ses feuilles, Le grondin fait un très-bon potage,
hérissées de petits poils, leur irri- en lat. Irigla.
GRAN-COPS. Voy. Gandrë.
/
tent la membrane de l'estomac et
GRANDET ; Graudeiet, diminutif
excitent le vomissement.
.
GRAMÉCIS; Grand'merci. Grami- de grand. Âead.
GRANDIÔSO; Propos extravagant.
cis à iéou ; grâces a mes soins, à
GRANES dë pêzës ; Petits pois
mes conseils , etc. Gramëcis që vous
écossés.
,di averti j c'est parce que je vous
* GRANÊTO d'Arignoun ; De la
ai averti, c'est à mes avertissemens
que vous le devez. Gramëcis që fou- graine d'Avignon , ou grains du
nerprun des teinturiers ; rhamnus
'jgjhèçë pa dessouto ; je le dus à ma
fuite, ou de ne m'ètre pas trouvé infaclorius , £. : arbrisseau, fort bas
�38i
GRA
des landes des environs d'Alais.
On en cueille la graine vers la fin
de mai, avant sa parfaite maturité,
pour la vendre à la foire de Beaucaire : elle sert aux teinturiers du
ìetit teint pour le jaune : elle coore aussi les stils de grain pour la
peinture. Lorsque ces baies sont
mûres , on en tire la couleur appelée vert de vessie, employée dans
la miniature et l'enluminure. Cette
préparation est fort simple: il suffit d'exprimer le suc ; ou y ajoute
an peu d'alun , et on le renferme
dans des nouets de vessie pour la
l'aire sécher.
GKANÊTOS dë boûissnu ; Des sérielles : petites baies rouges de l'aubépine qui vient par trochets.
GRANGALA , verbe neutre par lequel on exprime le malaise , ou
l'incommodité produite par différentes causes. Grangdlê dë Jrë ; je
meurs de froid. Grangdlê dë se ;
l'étrangle de soif. Podë pa grangala ; je ne puis mettre un pied
devant l'autre. C'est le sgandolir
des Vénitiens , le même que le
mancar per inedia,per noia i'aspettar ,per desiderio, etc. des Italiens.
GRANÎOU. Tiro graniou ; terre à
blé , ou propre à en produire , et
où le blé réussit.
GRAKISSA ; Grésiller , grêler.
GRASÎSSOS; Grêlons ; menus grains
de grêle, du grésil : grêlons menus
comme de la plus fine grenaille ,
que le vent jette dans les hautes
montagnes au visage des voyageurs.
*GRÀÏÎO DÉ BOUDIN; La coriandre.
GRÂNO DE CHArELE ; La larme
de Job ; coix lacrima Jobis , L. :
plante étrangère qui vient trèsbien dans nos jardins : elle a le
port du millet ; ses semences d'un
gris de perle émaillé et percées naturellement de part en part , deviennent par là très-propres pour
en faire des grains de chapelet.
GRÂNOS DE POR ; Grains de ladrerie : symptôme, ou effet d'une
Í
GRA
maladie propre aux pourceaux. Ces
grains , qn'on prendrait pour du
fiai de grenouille , ou le germe de
quelque insecte, se manifestent à
la racine de la langue et au-dessous
des paupières. Lorsque le langayeur
eu trouve dans ces parties, c'est
un indice assez sûr qu'il y en aura
dans l'intérieur des chairs : les acheteurs en dédaignent la viande ; ou
la vend moins , quoiqu'elle ne nuise
en aucune façon à la santé.
GRÀNOS dë magna ; (Eufs, OU
graine de vers-à-soie.
* GRAPÎOÛLIO ,■ Grenouille. Granoûlio d'un maldeu ; le râlement ou
le râle d'un mourant.
GRANOÙLIO , ' ou
margoulitíro ;
Une crapaudine ; pièce de fonte
sur laquelle porte le tourillon , ou
gros pivot d'une porte cochère \
d'une roue de moulin et des arbres
tournans de différentes machines:.
— Le pouailler sur lequel porte le
tourillon du fût, ou mouton d'une
cloche.
GRÂOU ; Un' gran, ou gras de
mer : ouverture dans la plage pour
faire communiquer l'eau de la mer
avec celle des étangs, et rendre par
ce moyen ces dernières saines , on
moins malfaisantes aux habitans
des environs.
GRÂOU. V. 1. ou grâvo ; Gravier.
On fait aussi dériver grdou de la
b. lat. gradus ; par où l'on eutendait
un port, une baie, une rade. Et
c'est de gradus ; échelon , qu'est
ventile nom des échelles du Levant,
qui ont toutes des ports , ou des
baies , ou des rades.
GRÂOUBIO. Voy. Jvóoussés.
GRÂOUFIGNA. Voy. Ëngrdouta.
"GRÁOUGÎÍÂOU; Le goujon : poisson de rivière.
GRAOUGNA ; Gratter.
CROULA ; Rouler ia voix : sorte
de miaulement du chat en chaleur,
qui roule la voix et qui imite celle
d'un enfant qui crie. -- Gráouta. V.
Giioula.
�GRA
, ou edbridan ; Le frelon : la plus grosse espèce de guêpe ,
qui habite le creux des arbres , les
galetas peu fréquentés , ou qui
creuse des trous en terre et construit, avec un carton grossier, plusieurs rayons horizontaux qui n'ont
de cellules que dans la partie inférieure. Les rayons tiennent l'un à
l'autre par de petites colonnes.
Le frelon , comme les guêpes
et les abeilles , ont un aiguillon qui
les fait redouter. Cet aiguillon , qui
est iistuleux, leur sert à introduire
dans leurs piqûres une liqueur caustique qui les rend vénimeuses. Le
frelon est un insecte carnacier : il
vit de mouches et donne sur-tout
la chasse aux mouches à miel pour
qui un nid de frelons est un dangereux voisk.ige. en lat. crabo.
GRÂOUMILIA ( se) ; Se grouiller,
du st. b. Podë pa me grdoumilia ;
je ne saurais me grouiller, ou bouger de la place. — Si grdoumilia ;
ou së palussa ; se frotter les épaules à la manière des gueux à qui
cette partie , où ils ne peuvent porter la main , démange et qui se soulagent de la vermine qui cause cette
démangeaison , par ce mouvement
appelé aussi, branle des gueux.
GRÂOUPIGNA. Voy. Èngrdouta.
GRÂOUPIGNÂDO ;
Egratignure ,
coup de patte de chat.
GRAOULË
GRÂOUTOU , grdoussiliou , gratiliou , ou groutou ; Un graton , un
créton , ou un grillon : morceau
racorni et rissolé de panne de porc '
d'où l'on a exprimé, en la faisant
bouiliir,la graisseappelce,saindoux.
GRAPA; Gratter, ou fouiller légèrement la terre.
GRAPÀ DO , ou granat ; line poignée de quelque chose , ou autant
que la main fermée peut en contenir.
GRAPÂOU ; Crapaud ;
et non ,
grapaud. On fait la même faute en
substituant le g au e dans crampe ,
crampon, etc.
GRA
583
GRAPÂOU,
terme de vigneron ;
Drageon de cep de vigne.
GRAPÂOUDÂLIO ; Ancienne coiffe
déliée , à l'usage des femmes. —
Marmaille , tas de petits enfans.
GRAPÀSSIÎS , grapissës , ou grapiès ; Criblures de blé , ou grain
qui n'est pas dépouillé de sa balle ,
et (pie le mouvement circulaire du
crible ramène au milieu avec les
brins de paille ou d'épis , qui , à
raison de leur moindre poids, relativement à leur masse , reçoivent
moins de mouvement. Le cribleur
les enlève à poignées , à grapâdo.
De là le nom , grapdssës.
GRAP.4 zi ( sën ) ; St. Caprais ,
martvr à Agen.
* GRAPIÉS. Voy. Grapdssës.
GRÎPO , rapitgo, râco, ou visddo;
La rafle du raisin , plus usité que
rafe , ou râpe : ce qui reste d'une
grappe après qu'on l'a égrenée , ou
égrappée. La vigne a coulé ; il ne
reste que la rafle.
Une grappe en fr. ne répond pas
au languedocien grâpo , ou rdeo :
grappe se dit du raisin entier. Mordre à la grappe. Voilà de belles
grappes. Aqi dë poulido grimio.
GRÀPOS.
Camina à grdpos , OU
à grato-pdoutos ; marcher à quatre
pattes.
* GRAPOUN , ou tiro-péou, ou latnpourdn ( Voy. ces mots. ) ; La bar-
dane. Ses larges feuilles servaieut autrefois de masque aux comédiens.
GRAS don lar j Gras à lard ; et
non , au lard.
GRAT. V. I. dë grat ; De hongre,
volontairement. i)ual grat ës à vos ?
quel gré vous en saura-t-on? Për
grat dë lait gazan ;
( turpis lucri
gratia. )
GRAT ( dë ).. v. 1. Gratuitement.
Eu durci dë grat al sëdëjant dë la
font dë l'diga dë vida ; je donnerai
gratuitement à boire de la fontaine
d'eau vive à celui qui aura soif.
GRATA la téro ; Égratigner la
terre , ou l'effleurer.
�384
GRE
GRA
; Démangeaison , et
Faction de se gratter.
GRATÊLO ; Petite gale , ou démangeaison.
GRATIBOUL : Chatouillement.
GRATILIOUS ; Chatouilleux.
* GRATO-KÎOÛ ; Eglantier kinorrodon ; rosa canina, L. On prépare
avec ses fruits une conserve qui
porte le même nom ; les excroissances qui se forment sur les branches
sont la suite de la piqûre d'un
insecte, et se nomment bédêgars.
On les emploie contre les goitres.
• GRATO-PÀOUTOS. Voy. Grâpos.
GRATULIA ; Flatter , caresser ,
chatouiller.
GRATDZA ; Râper du sucre , de
la croûte de pain , etc.
; GRATÛZO ; Râpe , ustensile de
cuisine ; et non , un égrugeoir , qui
est un mortier de bois, en ital. gratuggia, se dit de la langue du chat.
; GRAVAS. Las gravas, v. 1. "Voy.
GIUTADÎSSO
Graviêiro.
GRAVÊIROUS ; Graveleux. Le terraia de granit ( tel que celui d'uue
partie des Cevennes ) est graveleux.
GRAVENAS. Voy. Graviêiro.
GRAVENEJHA ; Craquer sous la
dent a cause du gravier. On le dit
du pain terreux ou graveleux.
GRAVËMOÛS {pan) ; Pain terreux.
- GRAVIA ; Appesantir par un fardeau, au figuré, grever.
GRAVIÊIRO , ou gravënas ; La
grève ; et non, le gravier. Une
grève
est une rplace au bord
o.
, d'une
rivière couverte de gravier , de
sable , de cailioutages. Les lavandières mettent sécher leur linge
sur la grève. On porte les gravois ,
les charognes et les autres immondices à la grève ; et non , au gravier , qui n'est pas une place ; encore moins à la gravière , barbarisme, b. lat. gravaria.
GRÂVO", Le gravier, gros sable
mêlé de cailloux et de galet , qu'on
tr mve sur le bord de la plupart
des rivières. .Ainsi la grève est
proprement la place qui borde les
rivières , et sur laquelle il y a du
gravier. Ne confondez pas ce dernier avec gravois. \av. Rnino.
GRÂZA. V. I. Degré d'un escalier,
d'un perron. Paul estants en las
grazas cénec ab la ma ; Paul se tenant debout sur les degrés , fit signe de la main.
GRAZALË, diminutif de grazdou;
Un auget. — Un petit baquet.
GRAZÂOU , ou grazal ; Une auge
de bois. On la fait d'une pièce de
bois creusée dans sa longueur. —
Un baquet : futaille de bas-bord.
Voy. Sémalou.
GRÂZË. Voy. Barkëto d'ësclo.
GHAZÉLËT ; L'épine du dos.
GRAZERAS. V. 1.
Fa grazëras i
( grattas agere. )
GRAZILIA
; Rôtir 0v le gril, ou
griller.
GRAZÎLIO ; Un gril ; pr. gri, sur
quoi on fait une grillade.
GRÂZO , Margelle, pierre qui
borde le parapet d'un pnits.
GRËDA ; Marquer avec de la
craie , marquer à la craie.
GREDINS ; Les gradins d'un autel,
d'un buffet ; et non , gredin , qui
se dit d'un gueux, ou d'un petit
chien à longs poils.
GREDO ; La craie avec quoi on
t'ait le blanc d'Espagne.
GREFUÊLIO ; Le houx, en latin,
aqnifolium , ou agrifolium. en v. fr.
aigre-feuille , à cause des piquans
dont ses feuilles sont hérissées. De
là les n. pr. gréfeul ; gréfeuilie.
Voy. Agrévou.
CREGHËJHA ; Salir , manier malproprement , patrouiller.
GRÉGO , terme que le peuple emploie lorsque, dans une querelle,
quelqu'un se met en posture d'en
frapper un autre ; il lui dit d'un
ton menaçant , et comme s'il n'attendait que son consentement, digo
grêgo ; ce qui revient à , veux-feu
voir ? tu n'as qu'à parler : si le menacé dit grégo , c'est . eu français. f
�GRE
frappe, je t'en défie. Crtgo peut
avoir une origine curieuse.
GRÉIAMEN. V. 1. Aigreur , l'action
d'irriter, en lat. exacerbatio.
GRÊISSES. V. 1.
Grêlons. Gran
gréissês ỳ ( grando magna. )
GREL ; Poêle aux châtaignes ,
ou à rôtir les châtaignes et les marrons. Grel est dit pour gril.
GRËL ; Un bourgeon d'arbre : ce
qui n'est d'abord qu'un œil en hiver,
et un bouton lorsqu'il s'enfle au
irintemps , devient un bourgeon
orsqu'il commence à se développer.
GREL dë cèbos ; Germe d'ognon.
Î
— Gril de saldilo , grël dë lachûgo ;
le cœur d'une salade , d'une laitue.
Grël dé cdotdè ; le cœur d'un chou,
ou ce qu'il y a de plus récent et
de plus tendre , une jeune pousse
de chou. — Grël dë roùnzës ; Un
tendron de ronce. On appelle aussi
tendron , la partie herbacée du
bout des jeunes scions d'arbre.
Au figuré, lëva lou i;rël ; se redresser, s'enorgueillir de quelque
avantage , après avoir essuyé des
disgrâces : de même qu'une plante
flétrie par la gelée et par la sécheresse , se redresse et prend vigueur
à la chaleur du soleil, ou à la faveur de la pluie et des arrosemens;
lévo lou grël.
GRÉLIA ; Bourgeonner , jeter ,
germer : les ognons germent de
même que les raves d ais les endroits
les pins secs où on les garde eu
hiver ; la chair des uns et les enveloppes des autres leur fournissant
de l'humidité de reste ; les herbes
poussent, les semences lèvent. Les
arbres commencent k jeter ; à grélia. Cet arbre a rejeté par le pied ;
& fa dë sagâtos.
GRÊLIO ; La pousse d'un arbre ,
la première, ia seconde , la nouvelle
pousse , ou le rejet, qu'on dit en
particulier des mûriers qui, étant
effeuillés , poussent de nouveau
dans la même saison , et se regar«ïâseat de uvuvclies icaiiles. Acer s
GRE
385
dë grêlio d'aquëst'an ; c'est durejet,
ou du brout de cette année.
GRÉLIA ; Vanner , cribler. Grëlladou ; van , crible.
GRÊOU ; Pesant. Pesanteur et
poids ne sont pas synonymes. Le
mot pesanteur marque un rapport
à la cause qui fait peser les corps :
celui de poids dit un rapport à la
quantité de matière d'un corps. Le
premier marque la pesanteur absolue ; le second, la pesanteur relative. Ainsi il est vrai de dire qu'un
petit corps a autant de pesanteur
qu'un plus grand , quoiqu'il ait
moins de poids.
GREP , ou grëpëzi ; Engourdi de
froid. Las mans grépos ; les mains
engourdies. Voy. Crépi.
GREP ; Le tuf ,1e ferme : le fond
qui est au-dessus de la bonne terre.
GREPI , g/ierp , ghelp, ou gr*p :
L'onglée : engourdissement douloureux des doigts causé par le froid,
qui ne permet pas de rapprocher
et de serrer, comme en un paquet,
ies cinq ongle-; de la main l'un contre l'autre. Ai grépi , ou las mans
grépos ; j'ai l'onglée , ou les mains
engourdies par le froid, ou du froid
qu'il a fait.
GRÊPIO. Voy. Gripio.
GRÉPIO. Voy., Ërbo grépo.
GRES. Terturé dë grës ; terroir
graveleux , terroir de gravier. Açò's
tou grës ; c'est tout gravier. Pi c[g
grës ; vin d'un terroir graveleux :
tel est celui appelé en langage gascon , vin dë grdjë , d'auprès de
Bourdeaux ; et tels sont les meilleurs vins du Rhône, dont les vignes sont plantées dans un terrain
graveleux de roche pouniede granit.
Un grès , ou un grais est une
pierre à aiguiser, ou la qualité
d'une poterie très-dure qu'on fuit
cuire ciuquaute heures de suite."
Un pot de grès.
GRÈ'J , ou grêou. v. I. Pesant. —
Difficile , pénible. Li mandamën dë
lui no so grec» ; ses comuiandemens,
�386
GUE
ne sont point pénibles. So in las
pistolas dé Pautë al canlas cdousat
gréous , pêr entendement ; ( in epistulis Pauli quœdam sunt drfficilia
intellecta. )
Si l'obscurité de la parole de
Dieu était une raison pour ne pas
la lire, à cause de l'abus que les
ignorans en peuvent faire , il faudrait en interdire de préférence la
lecture aux savans. Qui eu a fait
un plus mauvais usage que Luther
et Calvin , qui étaient des hommes
des plus savans de leur temps ?
GREUJAT , ou greujhat. y. 1. Lésé ,
ou grevé.
Sion euros li Figuier , Si jhujhë ;
që quelqè plaigon , no siâou greugat.
Cost. d'Al.
GREUJHE.
v.l. Grief, tort, dom
mage.
GREUMÉN , ou grëoumën. v. 1.
Difficilement, péniblement. Ël ma-
nènts inlrara grëoumênts ëlregn del
cels ; le riche entrera difficilement
dans le ciel.
GRÉZA , ou rdouza : Enduit de
tartre , ou tartareux ; et non , tartreux , qui n'est pas français. Tartareux , se dit de ce qui a les qualités du tartre. Du vin tartareux.
On dit en chimie tartariser, ou
purifier par le tartre. Pissadou
g'rëza ; bassin de nuit enduit de
tartre. Au figuré, ëslouma grëza ;
un estomac aviné.
GREZA , en parlant du miel et
des confitures, se rend par candi.
L'hiver fait candir le miel. Les
confitures au sucre et les figues
sèches se candissent en vieillissant.
Së grézou : tel est le sucre candi
qui est une cristallisation , de même
que toutes les matières qui se tartarisent, ou qui se candissent.
La première syllabe de candi est
brève ; il faut appuyer sur l'j et
non sur l'a.
GREZIÉ , përié, ou pêirié ; Le gésier des oiseaux. Il contient du
grésil C de là le uoai de grézié ) ,
G R I
ou du gravier , que les oiseaux avalent pour aider k la digestion ou à
la trituration.
GREZINÂDO ; Du grésil, chute de'
grésil, ou menue grêle. Aco's pa që
dégrëzinddo ; ce n'est quedu grésil.
GRÊZO , ou rdouzo ; Le tartre ,
qui est l'acide du vin cristallisé aux
parois des tonneaux , plutôt par le
long séjour que le vin y fait, que
par sa qualité : s'il y en a beaucoup
dans ce pays-ci, c'est qu'on n'y
change point de futaille : la fraîcheur tempérée des caves, jointe k
un long repos , contribue plus que
toute autre cause k cette cristallisation , qui prend la couleur du vin
qui la fournit. Dë vi for dë grêzo ;
du vin tartareux ; et non, tartreux.
On prépare le tartre cru à
Calvisson et k Aniane : les seuls
endroits de l'Europe où l'on a fait
pendant long-temps la crème de
tartre , ou ce sel alcali avec lequel
on fait l'huile de tartre par défaillance, qui sert aux teintures et qui
entre dans différentes préparations
chimiques ( Tartrile acidulé de potasse J.
GRÎCO (
sènto ) ; St. Agricol, ou
Agricole.
1. grevé , ou vexé.
, ou grifoul ; Fontaine
jaillissante , soit celles qui jaillissent verticalement de bas en haut,
ou horizontalement comme les fontaines ordinaires qui coulent d'uu
tuyau par une pente naturelle.
Le terme grifou appliqué aux
fontaines accompagnées de sculpture, ou d'architecture, vient probablement de l'animal fabuleux
appelé griffon, de la gueule duquel
on fait couler quelquefois l'eau de
ces fontaines.
GRÎFOU , ou agroufioun ; Le bigarreau : grosse cerise charnue,
ferme , ou cassante , très-sujette
aux vers.
GRIFOUL. Voy. Agrëvou.
GiuGflouK i pé\ iu lia rai*in ,
GRIÂVAT. V.
GRÎFOU
�G R 1
\ ,
G R O
387
En blutant la farine chez les
boulangers de Paris , on en sépare
le grio , ou le gruau, appelé aussi
rébulet , qu'on fait remoudre ; et
du remoulage sort le gruau remoulu ,
ou les recoupes qui, étant elles-mêmes remoulues , donnent une farine pour le pain blanc ordinaire
de l'espèce du nôtre , appelé pan
roussë de boulanger. Enfin des recoupes remoulues, on sépare les
recoupetles d'où l'on tire l'amidon;
et le son qui en reste n'est bon qua
pour foisonner d'autre son.
GRIÔOUS ; De la basse monnaie,
ou du poussié. Un tâou a dë griôoiisŷ
un tel a du poussié, st. populaire j
c'est-à-dire , un tel est riche.
* GRIÔTO. Voy. Agriùto.
GRÎOCLA; Faire le gri-gri, comme le grillon. Ès ènrdownassa që
po pa grioula ; il est si enrhumé,
qu'à peine l'en tend-on parler.
"GRÌOÍILE ; Ancienne fausse monnaie de six blancs qui portait le
nom de celui qui l'avait fabriquée.
GUIPÉ , ou drac ; Lutin , follet ,
farfadet. Voy. Babdou , ou Fan-
pépin de pomme ou de poire.
Noyau d'olive.
Grignou , eu français , croûte de
pain prise du côté le mieux cuit ,
et le plus appétissant par sa couleur.
C'est de là qu'est formé le verbe,
grignoter, st. b. ou manger doucement et par désœuvrement quelque chose de dur.
GRILIÉ , grëlië, gril , chikët et
riqët ; Le grillon : insecte du genre
des sauterelles , qui n'a que des
moignons d'ailes , qui ne peuvent
lui servir à voler et qui sont cachées sous des fourreaux écailleux,
rudes au toucher et faits en calotte,
que le grillon porte sur le dos.
Ces fourreaux sont l'organe de
son cri, qui résulte du frottement
vif et alternatif de ces fourreaux
l'un contre l'autre. Cet organe, unique dans son espèce, et remarquable par sa simplicité , rend des
sons qui ont une sorte de mélodie ;
mais il ne les rend qu'âutaut qu'il
est très-sec ; c'est pour cela, sans
doute , que le grillon cherche la
chaleur des foyers , et que celui
des champs ne se fait entendre que fasti. Lou gripè trëvo din aqêl ouspendant les chaleurs du printemps iâou ; il revient des lutins dans
cette maison.
ou de l'été.
GRÎPIO , grêpio , ou grupi ; Une
Le n. pr. Grillon, se rapproche
auge , une mangeoire ; et non , une
beaucoup de grillon.
GRIMOUÉJNO ;
L'aigremoine : crèche : terme qu'où n'emploie
plante dont la gousse des graines qu'en parlant de la crèche de Notre
ressemble beaucoup à une brosse Seigneur, et de la mangeoire des
de peigne. Elle a un goût aigrelet ; bœufs et des brebis. On dit touelle est astringente et rafraîchis- jours mangeoire, en parlant de
l'auge dans laquelle les chevaux
sante.
GRTNGALK ; Homme de
petite mangent à l'écurie, en ital. grepia.
GRIZÔLO. Voy. Rënglôro.
corpulence et de chetive mine ,
GRONDILHAMÉNS. V. 1. Faux rapmince , fluet.
ports, en lat. susurrationes.
GRINGOT ; Le diable.
GROS. Dë gros-ën-gros ; en gros.
GRINGOUTA; Pignocher : manger
négligemment. — Parler entre les Je lui ai raconté cette histoire en
gros. Ép&»4iez cela en gros ; et
dents.
non
, de gros eu gros.
GRIÔOU , ou gruch ; Les recouGROS, dou gros dë l'ësiiou ; au
pes , le son gras où il reste beaucoup de farine après qu'on a tiré fort de l'été. On dit aussi au cœur
la fleur pour faire le pain mollet, de l'hiver.
GROSSES ; Les notables d'un lieu)
ou de la première qualité.
i.
49
�388
G R O
G R O
les premiers d'une ville par leurs
titres , leurs dignit/s, leur noblesse,
e,t sur-tout ceux, qui figurent le plus
par leur opulence.
,GROU , ou group ; Rouleau. On
dit. un rouleau ; et non , un grou de
loujs. ,
........
GROU ; Le frai, ou les œufs des
poissons, des grenouilles..— Grou,
se prend aussi pour les lentes de
la vermine qui s'engendre sur
l'homme et sur les animaux. N'ës
pa rë dë tuia tous pëzonls , soun
non. dôsto lou grou ; il ne sulfit pas
de tuer les poux , il faut encore
détruire les lentes.
GROUA ; Frayer , féconder , se
dit des poissons. Le niâle féconde
avec sa laite le frai de la femelle.
f GROUA ; Muser , s'amuser.
GROUFIGNA , ou ëngrdoufignat V.
Engrdoula.
GROULASSOU; Traîneuse de savate.
GROULIÉ ; Savetier. Voy. Sabatië et Courdoiignë.
GROULIE.ÎHA ; Saveter , travailler
grossièrement à un ouvrage , le
gâter. Ce tailleur ne fait que saveter. st. b.
GROÔLO ; Une savate. Jhouga h
passo La groûlo ; jouer à la savate.
Çë Irassos dë groùlos ; de mauvaises
savates, en espgl. grullas.
GROUMAS. Ce terme qui ressemble au fr. gourmand , répond chez
nous à , friand , ou celui qui recherche les morceaux délicats et
bjen assaisonnés. Le gourmand
mange avec avidité et avec intempérance. Les chats sont friands.
Grou ma n càum'imo rniio ; friand
comme une chatte.
GROUMANDÎZO. Lorsqu'il s'agit de
bonbons et choses pareilles , ce mot
doit être rendu par , friandise ;
cette mère ne donne à ses enfans
que des friandises ; et non, des
gourmandises.
GROUMEL , mourvi'l, ou vonrmel ;
L a morve, ou pituite du nez. Plus
la partie quiia produit est relâchée,
plus il s'en forme : elle s'épaissit
par le séjour. La morve pend toujours au nez des enfans.
La morve est aussi une maladie
des chevaux qui passe pour être
contagieuse. On dit de certains
fruits qui n'ont pas acquis toute
leur consistance , que ce n'est encore que de la morve ( ou bdi-o. )
On donne ce même nom à une pourriture qui se met dans les laitues,
les choux pommés et la chicorée
blanche- Voilà une laitue morveuse.
GUOUPÁDÒ. Voy- Ramassddo.
GROUSSA ; Hourder : terme
de
'maçon ; mettre un grossier enduit :
c'est le premier qu'on met k un,,
mur de moellon brut, avant de le
crépir et de l'enduire.
GROÙUN ; Germe. — Frai. Voy.
Grou. — Couvain d'abeilles.
GRU ; Un corroi de mortier ; et
non, un glacis : terme très-impropre ; et presque personne ici ne s'en
doute. Le languedocien , gru serait
préférable, parce qu'il ne serait
: pas sujet à équivoque.
Le français glacis est un terme
de fortification et se dit d'une pente
, douce , ou talut au-dessous du rami part d'une place. On dit le glacis
I de la contrescarpe.
i
Glacis est aussi un terme de peinture et se dit des couleurs transparentes répandues légèrement sur
un objet. Ce qui n'a rien de commun , non plus que le glacis précèdent, avec notre gru. On dit corroi ; et non, conroi , ni couroi qui
ne sont pas usités.
On fait des corrois de mortier,
pour le sol d'un appartement aurez-de-ebaussée , ou sur une voûte
pour une terrasse exposée à la pluie.
On en fait pour des plates-formes
sur le tait en terrasse des maisons ,
dans le Levant et au royaume de
Naples : et cette çouyerture , impénétrable aux eaux pluviales , ne'
ièse pas plus que notre tuile et dure
es soixante et quatre-vingts ans,
Í
�GRU
sans qu'il soit nécessaire d'y toucher.
. Le point essentiel est de battre
long-temps le corroi tandis qu'il est
frais, de l'arroser à mesure avec
du lait de chaux , et de le couvrir
ensuite pendant six mois d'un pied
de gravois, ou d'autres matières
équivalentes , pour qu'il sèche lentement et qu'il ne s'y forme pas
de fentes.
GRU , grup , ou gruna. Voyez
Grûmo.
GRUDA ; Egrapper ; égrapper la
vendange , ou égrener les grappes
dans les cornues , ou tinettes de la
vendange , avant de les faire cuver ,
pour que la rafle ne donne pas
d'àpreté au vin. Gruda est formé,
de même que le suivant, de gru ;
grain.
GRUDA ;
Monder. On monde
l'orge,l'avoine , le riz; c'est-à-dire,
qu'on dépouille ces grains de leur
balle, sans les écraser. On les
monde à un moulin particulier dont
la meule tourne sur elle-même en
roulant en même temps autour d'un
pivot où elle tient.
C'est dans un moulin d'une autre espèce qu'on monde le riz des
rizières de Lombardie.
G.IUDÂ ( de) ; Du gruau de froment , ou d'épeautre, avec quoi on
fait les cassoles à gruau. Ce gruau
est du grain entier mondé , ou dépouillé de sa pellicule et par accident , concassé ; et non , de la farine,comme l'ont avancédes auteurs
lexicographes , qui ne font quedes
compilations , souvent sans en connaître l'objet.
GRUDADOU , ou gruddirèf moulij :
Moulin à monder , moulin à gruau.
GRUDÂIRK ; Chargeur de vendange, ou égrappeur : honïme de
journée qui égrappe la vendange
à mesure qu'on la cueille , qui fait
les charges et aide à charger les
bêtes de somme.
GRUIOU ; Calotte , cucule, alvéole
de gland.
GRU
,
38g
, ou grumèjha ; Ëcumer,
jeter de l'écume. Grumâbo dé jêrnu ; •
il écumait de rage. .
GRUMET. , ou grumicel ; Un peloton de fil. pr. ploton.
GRUMELA , ou grumicela ■ Mettre*
en peloton , ou pelotonner, pr. pk>tonner.
GRUMÊOU ; Un trumeau de bœuf:
terme de boucherie. On distingue
le trumeau de derrière et celui de
devant. Le premier est placé audessus des genoux de devant; l'autre , qui est le meilleur et le plus
recherché, est la pièce du devantde la poitrine, entre les deux jambes.
GRÛMO , ou gru ; Grain de raisin,
s— Jqi dë.poulido grûmo ; voilà de
belle vendange,
ij GRÛMO , ou lagrûmo ; Larme.
GRUMA
Las grùmos li davalavoU das iueis ;
îles larmes lui coulaient des yeux.
du lat. lacryma , ou lacruma.
Ou dit en fr. du bois eu grume,
jou avec son écorce.
GRÛMO ; Ecume , mousse de la
î bière , du vin de Champagne ,
j mousse de savon , etc.
!
GRUN , ou gru ; Grain de raisia
jou d'autre chose. — Grun. Voyez
j Tou.
!
GRUÎNÂDO Les grains de raisin»
séparés de la rafle.
GftujviijHA ; Avoir le hoquet. —
1
Avoir peine à parler.
GRUJNEL ; Lit , gîte , retraite.—•
Coquille.
GRUP; Engourdissement des
doigts causé par le froid.
GRUPELA ; Égrener du raisin.
GRUPELOUS
,
laganous, parpeAous;
Chassieux. Un biel grupelous ; un
vieux chassieux, vieillard sale et
malpropre:
GRÛPI. Voy. Gripio.
GRUT ; Grain de raisin.
GRUTA ; Picoter une grappe. —*
Dépouiller quelqu'un.
GRUTS ; Gruau de mais, ou blé"
de Turquie.
�39o
GÔDOS;
G U L
GUI
Pieux fourchés pour soutenir et arc-bouter les claies d'un
parc à brebis.
GOERP , ou gherp. Voy. Grêpi.
GuiÂJHË , ghisâjhë, ou ghidjhè. y.
1. Guidage , ou droit de guide.
GUIOM -, et guiot. v. 1. et n.. pr.
Guide , qui montre le chemin. On
en avait d'autant plus besoin autrefois , que la France et l'Europe
entière , si l'on en excepte les voies
romaines , n'étaient traversées que
par des^sentiers tortueux. La grande
route par où, dans des temps plus
récens , Charles-Quint traversa la
France , n'avait qu'environ huit
)ieds de largeur. On en voit dans
'Angoumois des vestiges marqués
par de vieux troncs , ou vieilles
souches d'arbres.
GUIRAR, ouguirer, o seguirer.v.l.
Aider. Senhor guirex nos qe përém ;
( Domine adjavanos , périmas. )
GUIREM.V. 1. Témoin assermenté,
ou à qui oh fait prêter serment. De
là le n. pr. Seguiran.
Ouïra âisso êstablëm , që guirëns
non sidou rëssâouputs dë nueigs ;
majormën en câousas criminals ;
mes së ad alcuns ës donat dias dë
plag, ans që ël solës së cajka , sicr
appëllats dë plaigar , o ènans që
sonon Vespres , së solës dë niou ëra
cubers. Cost. d'Al.
GUIRENTIA. v. 1. Témoignage ,
déposition de témoins.
Í
Establëm qu'ël guirëntia d?un hom
onest é liai valia ëntro à c. sol. Els
altrës dëmans, lë mandamëns dë
Deu sia tënguts, që dis : em boca.
dë dos , o trës guirëns es tia tota parola ; ëisse ts ëls testamëns ësdëvënidors ; als cals an obs. v. guirëns.
Cost d'Al. Guiscos. v. 1. Rusé , artificieux ;
C astutus. J
GUISCOSIA.v. 1. Artifice; (astutia.')
Eu ëssëm-pënrêi les savis ë la guiscosia dë lor ; ( comprehendam s'apientes in astutia corum. )
GUTZA. v. 1. Manière, façon. En
Vunha guiza ; en aucune façon.
D'doutra guiza ; autrement. Si
d'doutra guiza, eu aghes dix à vos ;
si cela n'était, je vous l'aurais dit,
C quominus dixissem vobis. )
GUIZADON dë cex. v. 1. Guide
d'aveugles.
GUIZÂJHË. v. 1. Dar guisdjhë ; servir de guide , conduire, introduire,
faire entrer.
GUIZARDON. v. 1. Rétribution ,
présent.
GCJIZAT. v. 1. Guidé , conduit.
* GOLÂDO ; Une gorgée si l'on
parle de boire , une bouchée quand
c'est pour manger.
* GULAR ; Criard, gueulard.
* GOLO ; Gueule.
GCLHA. v. 1. Aiguille.
FIN DU PREMIER TOME.
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Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:imprimés
Description
An account of the resource
Ce set contient les imprimés numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Libre
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Variante Idiomatique
Languedocien
Aire Culturelle
Languedoc (France)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Dictionnaire languedocien-français : contenant un recueil des principales fautes que commettent dans la diction et dans la prononciation françaises, les habitans des provinces méridionales connues autrefois sous la dénomination générale de la langue d'Oc ; suivi d'une collection de proverbes languedociens et provençaux / par l'Abbé de Sauvages. - Nouv. éd., rev., corrigée, augmentée de beaucoup d'articles et précédée d'une notice biographique sur la vie de l'auteur. Volume 1
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Diccionari lengadocian-francés [volum 1] (A-G) / per l'abat de Sauvages
Dictionnaire languedocien-français [volume 1] (A-G) / par l'abbé de Sauvages
Subject
The topic of the resource
Occitan (langue) -- Dictionnaires
Boissier de Sauvages, Pierre Augustin (1710-1795)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Le <em>Dictionnaire languedocien-français</em> de Pierre-Augustin Boissier de Sauvages est un des plus importants dictionnaires de la langue occitane publié à l'époque moderne, précédant les deux grandes entreprises lexicographiques du XIX<sup>e</sup> siècle, le <em>Dictionnaire provençal-français</em>de Simon-Jude Honnorat (1846-1848) et <em>Lou tresor dóu Felibrige</em> (1878-1886) de Frédéric Mistral.</p>
<p style="text-align: justify;">Il existe trois éditions différentes du <em>Dictionnaire languedocien-français</em> de l'abbé de Sauvages. La première édition (Nîmes, Gaude, 1756), moins complète et moins aboutie, demeure dans l'esprit des dictionnaires de "gasconismes corrigés" destinés à améliorer les français des élites méridionales. En revanche, la seconde édition (Nîmes, Gaude, 1785), augmentée et corrigée par l'auteur représente un véritable tournant dans l'histoire lexicographique et linguistique de l'occitan. </p>
<p style="text-align: justify;"><br />La présente édition, réalisée en 1820 par Louis-Augustin d'Hombres-Firmas, petit-neveu de l'abbé de Sauvages et maire d'Alès, reprend celle de 1785 en l'augmentant en particulier d'un article biographique sur Pierre-Augustin Boissier de Sauvages. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Voir aussi :</strong><a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/3320"><br />Dictionnaire languedocien-français [volume 2] </a>(H - Z)</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Boissier de Sauvages, Pierre Augustin (1710-1795). Auteur
Source
A related resource from which the described resource is derived
CIRDÒC - Mediatèca occitana, CR XIX-53-1
Publisher
An entity responsible for making the resource available
J. Martin (Alais)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1820
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Hombres-Firmas, Louis-Augustin d' (Baron ; 1776-1857). Éditeur scientifique
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Relation
A related resource
Vignette : http://www.occitanica.eu/omeka/files/fullsize/3b16335b8f01140969eefa17d21461da.jpg
http://www.sudoc.fr/012139823
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
<a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/3321" target="_self">Le Dictionnaire languedocien de Pierre-Augustin Boissier de Sauvages </a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol. (xxxviii, 390 p.) ; 21 cm
Language
A language of the resource
fre
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
monographie imprimée
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/3317
FRB340325101_CR-XIX-53-1
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
17..
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Diccionari occitan-francés = dictionnaire occitan-français
Diccionaris istorics = dictionnaires historiques