Achille Mir (1822-1901) est un poète et fabuliste originaire de Carcassonne. L’auteur, comme beaucoup de ses confrères alors, écrit d’abord en français puis se tourne rapidement vers la langue d‘oc. Son premier poème occitan, La Bigno, est écrit en 1863. Mir l’envoie au Concours de la Société Archéologique et Littéraire de Béziers et le fait paraître dans la revue Les Muses du Midi. Il est alors remarqué par Mistral. En 1874, Mir adresse une première lettre au poète de Maillane qui lui répond bien vite, s’ensuit alors une correspondance de plus de 30 ans au sein de laquelle apparaît très rapidement une franche et sincère amitié entre les deux hommes. Mir sera l’un des principaux contributeurs en terme de lexicographie carcassonnaise au dictionnaire occitan de Mistral : Lou Tresor dóu Felibrige
Cette lettre de Frédéric Mistral à Achille Mir datée du 10 mars 1874 et envoyée depuis Maillane est un bon exemple du type de rapport qu’entretenaient les deux auteurs.
Sur cette lettre apparaît d’abord clairement l’estime de Mistral : “vous êtes un poëte certainement, vous avez (...) une profonde connaissance du riche dialecte carcassonais”. Cette estime se base donc tout autant sur la qualité littéraire de l’auteur que sur sa grande connaissance de sa langue. Cependant, aux yeux de Mistral l’écriture de Mir n’est pas exempte de tout reproche : “il faut, si l’on veut exister, affirmer carrément son existence en reprenant les traditions de notre littérature nationale. Il faut expulser hardiment tous les gallicismes”, en effet certains littérateurs de l’époque reprochaient à Mir une graphie et des choix lexicaux parfois trop proches du français, ce qui explique, encore aujourd’hui, le manque d’étude en profondeur, ayant été portée sur son œuvre. La lettre se termine enfin par la demande d’expressions locales de Mistral : “Je termine un grand Dictionnaire de tous les dialectes du midi. Vous seriez bien aimable de me faire une liste des mots que vous croyez particuliers à Carcassonne” qui prouve que le Tresor dóu Felibrige était alors bien avancé, et que l’aide de Mir a bien été sollicitée.
Achille Mir (1822-1901) est un poète et fabuliste originaire de Carcassonne. L’auteur, comme beaucoup de ses confrères alors, écrit d’abord en français puis se tourne rapidement vers la langue d‘oc. Son premier poème occitan, La Bigno, est écrit en 1863. Mir l’envoie au Concours de la Société Archéologique et Littéraire de Béziers et le fait paraître dans la revue Les Muses du Midi. Il est alors remarqué par Mistral. En 1874, Mir adresse une première lettre au poète de Maillane qui lui répond bien vite, s’ensuit alors une correspondance de plus de 30 ans au sein de laquelle apparaît très rapidement une franche et sincère amitié entre les deux hommes. Mir sera l’un des principaux contributeurs en terme de lexicographie carcassonnaise au dictionnaire occitan de Mistral : Lou Tresor dóu Felibrige
Cette lettre de Frédéric Mistral à Achille Mir datée du 10 mars 1874 et envoyée depuis Maillane est un bon exemple du type de rapport qu’entretenaient les deux auteurs.
Sur cette lettre apparaît d’abord clairement l’estime de Mistral : “vous êtes un poëte certainement, vous avez (...) une profonde connaissance du riche dialecte carcassonais”. Cette estime se base donc tout autant sur la qualité littéraire de l’auteur que sur sa grande connaissance de sa langue. Cependant, aux yeux de Mistral l’écriture de Mir n’est pas exempte de tout reproche : “il faut, si l’on veut exister, affirmer carrément son existence en reprenant les traditions de notre littérature nationale. Il faut expulser hardiment tous les gallicismes”, en effet certains littérateurs de l’époque reprochaient à Mir une graphie et des choix lexicaux parfois trop proches du français, ce qui explique, encore aujourd’hui, le manque d’étude en profondeur, ayant été portée sur son œuvre. La lettre se termine enfin par la demande d’expressions locales de Mistral : “Je termine un grand Dictionnaire de tous les dialectes du midi. Vous seriez bien aimable de me faire une liste des mots que vous croyez particuliers à Carcassonne” qui prouve que le Tresor dóu Felibrige était alors bien avancé, et que l’aide de Mir a bien été sollicitée.
Es un poèta e fabulista originari de Carcassona. L’autor, coma un fum de sos confraires, escriu primièr en francés abans de se virar cap a l’occitan. Son primièr poèma occitan, La Bigno, es escrich en 1863. Mir lo manda al Concors de la Societat Arqueologica e Literària de Bezièrs e lo fa paréisser dins la revista Les Muses du Midi. Es alara remarcat per Mistral. En 1874, Mir adreça una primièra letra al poèta de Malhana que li respond lèu. S’enseguís una correspondéncia que durarà mai de 30 ans e al dintre de laquala aparéis una amistat franca e sincèra entre los dos òmes. Mir serà l’un dels contributors màgers en tèrme de lexicografia carcassonesa al diccionari occitan de Mistral : Lou Tresor dóu Felibrige.
Aquesta letra de Frederic Mistral a Aquiles Mir datada del 10 de mars de 1874 e mandada dempuèi Malhana es un bon exemple de la mena de rapòrt qu’entretenián los dos autors.
Sus aquesta letra aparéis clarament l’estima de Mistral : “vous êtes un poëte certainement, vous avez (...) une profonde connaissance du riche dialecte carcassonais”. Aquesta estima se fonda doncas tant sus la qualitat literària de l’autor que sus sa granda coneissença de sa lenga. Ça que la, als uèlhs de Mistral l’escritura de Mir es pas exempta de tot repròchi : “il faut, si l’on veut exister, affirmer carrément son existence en reprenant les traditions de notre littérature nationale. Il faut expulser hardiment tous les gallicismes”. En efièch d’unes literators de l’epòca reprochavan a Mir una grafia e de causidas lexicalas de còps tròp pròchas del francés, çò qu’explica, encara uèi, la manca d’estudis prigonds portats sus son òbra. La letra s’acaba sus la demanda de Mistral d’expressions localas : “Je termine un grand Dictionnaire de tous les dialectes du midi. Vous seriez bien aimable de me faire une liste des mots que vous croyez particuliers à Carcassonne” que pròva que lo Tresor dóu Felibrige aviá ja plan avançat, e que l’ajuda de Mir foguèt plan sollicitada.