La bouvine, tradition séculaire de ces espaces, regroupe autour d'elle la communauté villageoise au cours des fêtes votives. Abrivada, capelada, aubadas et empègas perpétuent les rites et traditions de cette fête aux accents occitans.
Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.
Version occitane sous-titrée en français
À l'est du département de l'Hérault et dans une bonne part de celui du Gard s'étendent des zones humides, partie occidentale de la Camargue. Au cœur de cette Petite Camargue évoluent manadiers et taureaux noirs, les buòus qui chaque année, d'avril en octobre, défient l'homme au cours des courses camarguaises. Cette pratique sportive consiste pour les raseteurs à décrocher grâce à des crochets de métal la cocarde placée sur l'os frontal de l'animal.
La bouvine, tradition séculaire de ces espaces, regroupe autour d'elle la communauté villageoise au cours des fêtes votives. Abrivada, capelada, aubadas et empègas perpétuent les rites et traditions de cette fête aux accents occitans.
Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.
Version occitane sous-titrée en français
"Siéu lou Biòu ! Prouvènço abelano,
Ai liga 'mé lou fiéu d'Ariano
L'Ouriènt à toun astrado, Omèro a toun Mistrau […]"
Ainsi s'achève le discours du bióu dans le poème éponyme de Folco de Baroncelli.
Dans la lignée du Félibrige, le poète aixois dédie sa vie à la bovina. Celle-ci rassemble tant la course camarguaise que les rites qui l'entourent, dont la spectaculaire abrivado, l'arrivée des taureaux.
Connue depuis le XVe siècle, la course camarguaise oppose homme et bióu. L'emblématique taureau noir de Camargue est le véritable héros de ce jeu tauromachique sans mise à mort.
Au XIXe siècle, face à la concurrence croissante de la corrida, Baroncelli entreprend de rendre à la Bovina ses lettres de noblesse. Il lui offre alors des règles et une visibilité nouvelles.
Auteur de nombreux écrits sur la Camargue et les bióus, le Marquis fonde parallèlement la « Nacioun gardiano », association de sauvegarde des traditions du pays d'Arles, de la Camargue et des pays taurins. Propriétaire de la Manado Santienco, il mène en 1921 à Nîmes, La Levée des Tridents, manifestation pacifiste pour le maintien de la course camarguaise.
Défenseur, chantre et rénovateur de la Bouvine, Lou Marqués est également le principal artisan de sa mémoire. Il réunit au Palais du Roure, propriété familiale, de précieuses collections retraçant l'histoire d'une pratique et d'un peuple.
Aujourd'hui, plus de 70 ans après la mort de Baroncelli et grâce à lui, la Fé di Bióu demeure toujours aussi vive en Camargue, réunissant près de 250 000 spectateurs annuels.