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Auteur : Sabrina Cepeda
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Sujet : Mathieu, Jules (1863-1937)
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Tipe : Òbra
La fin del sègle XIX vei se multiplicar los almanacs en lenga d’òc sus l’ensems del territòri occitan. Publicacion periodica annadièra contenent un calendièr, d’entresenhas astronomicas, meteorologicas e practicas (datas de fièras e mercats per exemple), l’almanac es un mèdia popular per excelléncia. Serà lo biais ideal per far dintrar la lenga dins totes los fogals, dins totes los mitans, mai que mai lo mond rural, e tocar un public dels largs.

Lo primièr almanac entièirament redigit en occitan es l’Armana prouvençau, publicat a comptar de 1855 pel Felibritge jos la direccion de Frederic Mistral. D’aquela data fins a la debuta del sègle XX, desenas de publicacions van eissamar dins Occitània tota e participar a la renaissença de la lenga. Per ne citar pas que d’unes, en Gasconha : l’Armanac bourdelés (1869), l’Armanac gascoun (1873), puèi l’Almanac de la Gascougno (1898), en Auvèrnha : l'Olmonat d'Oubèrgno (1895), l'Armanac d'Auvernha (1931), en Lemosin : L'Annada lemouzina (1895), en Lengadòc : l'Armagna cevenòu (1874), l'Armana de Lengadò (1876), l'Armanac mount-pelieirenc (1893), l'Almanac illustrat de Toulouso (1904), l'Almanac narbounes (1913), en Vivarés : L'Ormogna d'éi Féçouyrié (1886) e en Provença : Lou Franc Prouvençau (1873), l'Armana marsihés (1889), Lou Bartavèu (1902), l'Armanac niçart (1903).

Totes aqueles almanacs an assegurat una difusion larga de la lenga occitana. D’un punt de vista linguistic s’i pòt seguir l’evolucion de la grafia dins los diferents dialèctes e los debats intèrnes qu’aquel subjècte soslèva sovent dins lo mitan. Lor interès etnografic es tanben pro important, la màger part de las publicacions presentan de tèxtes eiretats de la tradicion orala e del folclòre local, transmés a còps per los quites legeires que participan atal a la collècta e a la reconeissença del patrimòni.
La literatura publicada dins aqueles recuèlhs es estada sovent criticada car jutjada tròp populara. D’unas d’aquelas publicacions durèron gaire, d’autras existisson encara, una pichòta desena d’almanacs occitans contunhan de paréisser a l’ora d’ara.
Mise en ligne : 23/02/2017
Tipe : Fons documentari

Histoire du fonds

Tapuscrit de Vistalhas (Coll. CIRDÒC, VEZ-A-1-1)

Adrien Vezinhet est né à Sainte-Radegonde (Aveyron) le 27 avril 1912. Enseignant et écrivain de théâtre d'expression occitane il a également été animateur de la société folklorique de « la Pastourelle » créée à Rodez en 1947.

Issu d’une famille de paysans rouergats, il suit des études au petit séminaire de Rodez puis à Toulouse. Il devient professeur de Lettres à Rodez en 1937, censeur au Lycée Pierre-Loti de Rochefort-sur-Mer (1947) puis au Lycée de Rodez (1950), et enfin au Lycée Joffre de Montpellier (1957). En 1968, il est nommé proviseur de la Cité scolaire d’Alès. Il achève sa carrière en tant que proviseur du lycée Henri-IV de Béziers de 1970 à 1974.

Parallèlement à sa carrière d'enseignant, Adrien Vezinhet s'est également impliqué tout au long de sa vie pour l'étude et la promotion de l'occitan. À la Libération, il fait partie des fondateurs de l’hebdomadaire Le Rouergat, journal chrétien, familial et social qui paraît à partir de 1944 et dans lequel il publie des chroniques en occitan.

À Rodez, il est un ardent promoteur de la langue d’oc et des traditions locales. Au début des années 1950, il accompagne les débuts de la société folklorique « la Pastourelle », où il participe à l'écriture de pièces de théâtre en collaboration avec l'écrivain occitan Henri Mouly (1896-1981) et Jean-Marie Lacombe.

Devenu proviseur au Lycée Henri-IV de Béziers, Adrien Vezinhet se lie d'amitié avec Yves Rouquette (1936-2015) qui y est alors enseignant. Il lui fait découvrir son théâtre et ils projètent ensemble une édition sous le titre de Teatre de la Pastorèla. L'édition n'aboutiera jamais. L'ensemble des textes rassemblés pour cette édition sont ensuite déposés par Yves Rouquette au Centre international de documentation occitane (CIDO, devenue CIRDÒC en 1998). Le Teatre de la Pastorèla est édité par IEO-edicions en 2014.

Modalités d'entrée :

Don de Yves Rouquette en 1993

Accroissement :

Fonds clos

Description du fonds

Le fonds Vezinhet est composé de deux ensembles :

- VEZ-A : productions littéraires et théâtrales d'Adrien Vezinhet.

- VEZ-B : travaux sur les danses traditionelles du Rouergue et du Sud du Massif Central.

Dates extrêmes :

Fin de la décennie 1970

Langues représentées dans le fonds :

Occitan (languedocien)

Importance matérielle :

0.10 mètre linéaire, environ 400 feuillets

Supports représentés :

Manuscrits/Tapuscrits

Reproductions (photocopies)

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

VEZ

Instruments de recherche disponibles :

Description du fonds dans Calames (Catalogue en ligne des archives et des manuscrits de l'enseignement supérieur)

Inventaire dans le catalogue des archives du CIRDÒC

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Consultable au CIRDOC, en salle de recherche

Conditions de reproduction :

Toute reproduction en vue d'une édition ou production audiovisuelle de la documentation contemporaine soumise au droit d'auteur ne peut se faire sans l'accord des ayants-droit. La reproduction de documents à des fins de recherche, sans publication, est acceptée sous réserve des impératifs de conservation des documents.

Mise en ligne : 24/02/2015
Tipe : Fons documentari

Histoire du fonds

Le <i>Dictionnaire patois-français du Vivarais</i> de Jules Seuzaret(Coll. CIRDÒC)

Jules Seuzaret (1874-1956) est un félibre ardéchois, né à Juvinas le 18 juillet 1874. À partir des années 1930, il occupe un poste de fonctionnaire des Eaux et Forêts à Constantine (Algérie).

Attaché à l’étude de sa région et à sa langue (occitan, parler du Vivarais), il consacre une partie de sa vie à la rédaction d’un Dictionnaire patois-français du Vivarais qui sera achevé en 1950. L’ouvrage en trois volumes comprenant plus de 2000 pages dactylographiées est resté inédit.

Cet ouvrage s'intéresse à l’étude linguistique de l’occitan dans ses parlers du Vivarais et recense plus de 30 000 termes et locutions. Les définitions sont données en français et complétées par de nombreux comparatifs, synonymes ou antonymes qui en précisent le sens. Elles contiennent également de nombreux dictons et proverbes, couplets de chanson populaire ou citation d’auteur occitan sur le modèle du Tresor dóu Felibrige de Frédéric Mistral.

Ce chantier mettra Jules Seuzaret en rapport avec de nombreux autres félibres et érudits avec qui il entretient une importante correspondance en occitan et en français.

Modalités d'entrée :

Dépôt des héritiers en 2012

Accroissement :

Fonds clos

Description du fonds

Le fonds Jules Seuzaret comprend le Dictionnaire patois-français du Vivarais (dactylographié) relié en trois volumes, ainsi que la correspondance érudite de Jules Seuzaret complétée par les documents de travail, études et autres oeuvres publiées ou inédites.

Dates extrêmes :

1895-1950

Langues représentées dans le fonds :

Occitan (Vivaro-alpin), français

Importance matérielle :

0.5 mètre linéaire

Supports représentés :

Manuscrits/Tapuscrits

Monographies imprimées

Documents iconographiques

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

Fonds en cours de traitement

Instruments de recherche disponibles :

ø

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Consultable au CIRDOC, en salle de recherche

Conditions de reproduction :

Toute reproduction en vue d'une édition ou production audiovisuelle de la documentation contemporaine soumise au droit d'auteur ne peut se faire sans l'accord des ayants-droit. La reproduction de documents à des fins de recherche, sans publication, est acceptée sous réserve des impératifs de conservation des documents.

Mise en ligne : 23/03/2015
Tipe : Fons documentari

Histoire du fonds

Jules Couder (6 août 1845- 31 juillet 1931), né et mort à Uzès (Gard), est un poète local d'expression occitane.
Professeur de Lettres au collège d'Uzès, il compose de nombreux textes en occitan, poésies, chansons, fables et contes, parfois signés de son pseudonyme « Jicé ».
Il est également l'auteur d'articles et chroniques d'histoire locale.

Selon les cahiers de manuscrits autographes entrés à sa mort dans les collections de la Bibliothèque municipale d'Uzès, c'est à l'âge de la retraite, à partir des années 1910 jusque vers 1922, que Jules Couder compose des centaines de petites pièces qu'il intitule « vers patois ». Cette œuvre, en grande partie inédite, est réalisée par divertissement personnel. Jules Couder est emblématique d'une génération d'érudits locaux qui prennent goût à l'écriture en langue occitane en suivant l'exemple des écrivains de la renaissance félibréenne qui essaiment depuis la fin du XIXe siècle dans l'ensemble de l'espace occitan.

À sa disparition, les cahiers manuscrits de Jules Couder entrent dans le fonds local de la Bibliothèque d'Uzès où il sont aujourd'hui conservés.

Accroissement :

Fonds clos

Modalités d'entrée :

Don de Jules Couder

Fonds complémentaire :

Ø

Description du fonds

Le fonds Jules Couder est composé de deux grands ensembles : un premier regroupant son œuvre française et occitane, et un second ensemble constitué par ses papiers personnels et sa correspondance.

Plan de classement du fonds Jules Couder

FL 1132-1/ Œuvres de Jules Couder
1-11/ Poésies, fables, contes et chansons en occitan
12-13/ Écrits en français
12/ Théâtre
13/ Chroniques d'histoire locale
14/ Transcription d'œuvres de Jules Couder et autres par M. Maffre

FL 1132-2 Papiers personnels et correspondances à Jules Couder

Dates extrêmes :

1910-1925 [c.a.]

Langues représentées dans le fonds :

Occitan (languedocien)

Français

Importance matérielle :

0.10 mètre linéaire, 14 volumes, 1340 pages

Supports représentés :

Manuscrits/Tapuscrits

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

FL

Instruments de recherche disponibles :

Catalogue en ligne des collections de la médiathèque d'Uzès

Ressources en ligne

ø

Conditions d'utilisation

© Médiathèque d’Uzès

Conditions de consultation :

Sur demande motivée, ou consultation de la version numérisée.

Conditions de reproduction :

Pas de photocopies, possibilité d’impression des feuillets numérisés

Mise en ligne : 25/03/2015
Tipe : Fons documentari

Histoire du fonds

Musée d'Aquitaine, Bordeaux. ©Félix Arnaudin, Charbonniers de Salles (Dufaure et Villetorte), 18 juin 1897. N° d'inventaire 91-8-539
Simon Arnaudin (1844-1921), dit Félix Arnaudin, né à Labouheyre (Landes), a collecté tout au long de sa vie des données ethnographiques sur la vie rurale de la Grande Lande.
Après la loi du 19 juin 1857 relative à l’assainissement et à la mise en culture des Landes de Gascogne, Félix Arnaudin prend conscience de la mutation en train de s’opérer dans la civilisation agro-pastorale locale et décide de recueillir chants, contes populaires et proverbes. Petit propriétaire vivant du revenu de quelques métairies, il emploie tout son temps disponible à la collecte systématique de données ethnographiques relatives à cet espace et à ses habitants, qu’il complète par un projet de dictionnaire français-gascon resté inédit jusqu’en 2001.
À partir de 1874 Félix Arnaudin complète sa collecte par une campagne photographique méthodique, tentant de fixer par l’image les paysages, traditions et activités de la Grande Lande au moment où ceux-ci subissent d’importantes transformations.

À son décès, l’ensemble de ses biens est légué par testament à son neveu, Camille Arnaudin, à l’exception de son matériel photographique (clichés et instruments) qui revient à Paul Dourthe, son cousin germain. Ce dernier s’engage en échange à publier une partie de la documentation photographique rassemblée par Félix Arnaudin. C'est chose faite en 1928 avec Au temps des échasses, présentant 75 clichés et légendes de Félix Arnaudin (Arnaudin, Félix, Au temps des échasses, [s.l.] : Paul Dourthe, 1928).

À la mort de Paul Dourthe, son épouse décide de faire don de l’ensemble du fonds photographique Félix Arnaudin au Musée d’Aquitaine.

Musée d'Aquitaine, Bordeaux. ©Félix Arnaudin. Grands pins de Guentes, 8 octobre 1890. N° d'inventaire 66-27-919

Modalités d'entrée :

Don de Mme Dourthe en 1966

Accroissement :

Fonds clos

Fonds complémentaire :

Archives départementales des Landes - Fonds Félix Arnaudin

Bibliothèque municipale de Bordeaux - Fonds Félix Arnaudin

Description du fonds

Entre 1874 et 1921 Félix Arnaudin parcourt la région des Landes avec son matériel photographique et entreprend de fixer les paysages, bâtiments, métiers et personnages de la société traditionnelle landaise en cours de mutation.

Son fonds photographique contient ainsi des clichés sur plaques de verre mais également des épreuves originales sur papier rendant compte d’une des entreprises ethnographiques les plus complètes sur la mutation d’une société rurale en pleine révolution industrielle.

Ce fonds iconographique est accompagné de quatre répertoires manuscrits et d'un répertoire général qui documentent une partie des prises de vue.  Ces répertoires livrent pour chaque cliché recensé des informations sur la prise de vue (sujet, date, heure, temps, position du photographe, angle de vue) et des informations techniques (diaphragme utilisé, temps de pose, marques des glaces, révélateur). Par ailleurs, une partie des clichés reproduit des documents d’archives relatifs à l’histoire de la région et à ses communautés d’habitants, réunis par Félix Arnaudin dans le cadre de ses recherches.

En complément, 376 plaques de verre qui faisaient partie du fonds photographique originel sont aujourd’hui conservées aux Archives départementales des Landes, au sein du fonds Félix Arnaudin (69J43- 69J45).

Dates extrêmes :

 1874-1921

Langues représentées dans le fonds :

Français 

Importance matérielle :

  • 3218 clichés sur plaque de verre
  • 2714 épreuves originales sur papier
  • 318 unités documentaires manuscrites

Supports représentés :

Manuscrits

Documents iconographiques

Pour le consulter

Identifiant du fonds : 66.27

 

Instruments de recherche disponibles :

Les inventaires et le répertoire méthodique rédigés à l’entrée du fonds dans les collections du Musée d’Aquitaine ont été entièrement reproduits et publiés dans : Félix Arnaudin, Œuvres Complètes : Index Général, Bordeaux : Parc naturel régional des Landes de Gascogne : Ed. Confluences, 2007.

Florence Galli-Dupis, Les fonds Félix Arnaudin (1844-1921), collecteur et photographe des « Choses de l’ancienne Grande Lande », In Base de données Archivethno France. Disponible en ligne (consulté le 05/01/2015)

Ressources en ligne

Le fonds numérisé est disponible en ligne via le moteur de recherche Collections du musée

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

 

Conditions de reproduction :

Les reproductions sont soumises à autorisation par contrat et à facturation. Cette dernière porte sur la fourniture des images sous forme numérique. 
Les demandes d’autorisations doivent être adressées au musée d'Aquitaine à l’adresse suivante : 20 cours Pasteur, 33000 Bordeaux.

Mise en ligne : 25/03/2015
Tipe : Fons documentari

Histoire du fonds

Musée d'Aquitaine, Bordeaux. ©Félix Arnaudin, dénicheurs, Capbat, 9 novembre 1893.
Simon Arnaudin (1844-1921), dit Félix Arnaudin, né à Labouheyre (Landes), a collecté tout au long de sa vie des données ethnographiques sur la vie rurale de la Grande Lande.

Après la loi du 19 juin 1857 relative à l’assainissement et à la mise en culture des Landes de Gascogne, Félix Arnaudin prend conscience de la mutation en train de s’opérer dans la civilisation agro-pastorale locale et décide de recueillir chants, contes populaires et proverbes. Petit propriétaire vivant du revenu de quelques métairies, il emploie tout son temps disponible à la collecte systématique de données ethnographiques relatives à cet espace et à ses habitants, qu’il complète par un projet de dictionnaire français-gascon resté inédit jusqu’en 2001.

De son vivant, il ne publie qu’une infime partie de tous les chants et contes populaires qu’il a collectés au sein du recueil des Contes populaires recueillis dans la Grande Lande, le Born, les Petites-Landes et le Marensin (Paris : E. Lechevalier ; Bordeaux : Moquet, 1887) et des deux tomes du recueil des Chants populaires de la Grande-Lande et des régions voisines (Paris : H. Champion, 1912). Il conserve jusqu’à son décès tous ses documents de travail : un ensemble conséquent de contes, proverbes et chants transcrits, répertoriés et analysés.

Par testament, Félix Arnaudin lègue à son neveu Camille Arnaudin tous ses documents, à l'exception de son matériel photographique qui revient à son cousin Paul Dourthe. En 1964, Adrien Dupin et Jacques Boisgontier, qui souhaitent publier l’œuvre d’Arnaudin signent avec les héritiers de Camille Arnaudin un contrat d’édition qui prévoit le transfert de l’ensemble des manuscrits. Ce projet de publication est finalement pris en charge par le « Groupement des Amis de Félix Arnaudin », créé le 12 décembre 1965, sans succès. En 1974, le contrat d’édition signé avec la famille de Camille Arnaudin est finalement révisé. Il prévoit de confier l’ensemble des manuscrits de Félix Arnaudin à l’écomusée de la Grande-Lande, propriété du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne.

En 1991, le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne décide de déposer le fonds Félix Arnaudin aux Archives départementales des Landes.

En 1997, le fonds s’accroît avec une donation de la famille d’André Poudenx - à qui avait été confié le soin d’éditer les Proverbes après le décès de Félix Arnaudin - d’un ensemble de manuscrits de l’ethnologue.

Si l’ensemble des manuscrits et documents de travail de Félix Arnaudin sont conservés aux Archives départementales des Landes, le Musée d’Aquitaine conserve aujourd’hui tout son matériel photographique et la Bibliothèque municipale de Bordeaux sa bibliothèque.

Musée d'Aquitaine, Bordeaux. ©Félix Arnaudin. Jeune femme, fin XIXe siècle. N° d'inventaire 66-27-2557Modalités d'entrée :

Dépôt du PNR des Landes de Gascogne en 1991

Accroissement :

Fonds clos 

Fonds complémentaires :

Musée d'Aquitaine (Bordeaux) - Fonds Félix Arnaudin

Bibliothèque municipale de Bordeaux - Fonds Félix Arnaudin

Description du fonds

Le fonds Félix Arnaudin contient les documents de travail de l’ethnologue et rend compte de sa production dans différents domaines : collecte de chants, contes et proverbes, recherches historiques, travaux photographiques, recherches lexicographiques et toponymiques.

On trouvera dans ce fonds : notes de travail, manuscrits d’ouvrages avec annotations en vue d’édition, documents personnels (papiers de famille, actes notariés), documents préparatoires en vue de l’édition d’ouvrages, coupures de presse, correspondance avec des érudits et des spécialistes des langues romanes, répertoires multiples. Quelques tirages photographiques figurent également dans ce fonds.

Dates extrêmes :

1844 - 1921

Langues représentées dans le fonds :

 Français, Occitan (gascon)

Importance matérielle :

 

Supports représentés :

 - Manuscrits/Tapuscrits

 - Documents iconographiques


Pour le consulter

Identifiant du fonds :

 69J 1- 69J 63

Instruments de recherche disponibles :

Archives départementales des Landes, Inventaire du Fonds Félix Arnaudin 69 J, n° 1482 - juin 1992.

Florence Galli-Dupis, Les fonds Félix Arnaudin (1844-1921), collecteur et photographe des « Choses de l’ancienne Grande Lande », In Base de données Archivethno  France, Disponible sur :http://www.garae.fr/spip.php?article206 (consulté le 27/04/2016).

 

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Voir les conditions de consultation sur le site des Archives départementales des Landes

Conditions de reproduction :

ø

Mise en ligne : 25/03/2015
Tipe : Fons documentari

Histoire du fonds

Robert Dagnas (27/01/1922 - 07/02/1976) a animé pendant plus de vingt ans une émission hebdomadaire, Chas Nos (Chez Nous) sur la radio Limoges Centre Ouest qui deviendra Radio France Limoges puis France Bleu Limousin. Dans ces émissions, il fait intervenir des témoins locaux qui livrent le répertoire dansé, chanté, conté de la région, ou témoignent de la vie quotidienne passée et des traditions orales.

Créateur en 1941 puis animateur du groupe folklorique Lous Velhadours de Sen Junio, Robert Dagnas est très impliqué dans la vie locale. Il sillonne le territoire limousin à la recherche de chanteurs, conteurs, danseurs, musiciens ou plus largement de témoins du temps passé.

Chaque rencontre faisait l’objet d’un enregistrement qui tient lieu de repérage pour ses émissions radiophoniques. Si la rencontre s’avérait concluante, un second enregistrement était réalisé avec le matériel de la radio. C’est ce dernier qui servait de matière principale pour les émissions de radio.

Un ensemble de 450 bandes magnétiques a été récupéré suite au décès de Robert Dagnas par Françoise Etay qui a décidé de les confier à l’IEO Limousin. En partie détérioré, le fonds a été restauré et numérisé par Fabrice San Juan et a été monté, séquencé, décrit et mis en ligne par Pascal Boudy.

Accéder à plus d’informations sur l’histoire de ce fonds sur La Biaça, le portail documentaire de l'IEO Limousin.

L'IEO Limousin a réalisé deux documentaires sur le fonds Robert Dagnas et son histoire :

Modalités d'entrée :

Dépôt de Françoise Etay

Accroissement :

Fonds clos

Description du fonds

Ce fonds contient des enregistrements réalisés par Robert Dagnas dans le cadre de la préparation de son émission Chas Nos, diffusée sur Radio France Limoges.

On y trouve ainsi des émissions montées et prêtes à être diffusées mais également des collectages bruts réalisés auprès d’habitants de la région qui livrent chansons populaires et/ou traditionnelles, musiques traditionnelles, contes, récits de vie, la plupart en occitan.

Des sermons religieux en occitan ainsi que des enregistrements de Félicie Brouillet, conteuse de la région figurent également dans le fonds.
En savoir plus sur Félicie Brouillet et accéder aux enregistrements la concernant.

Parmi les noms des informateurs et figures locales interrogés par Robert Dagnas, nous pouvons mentionner : Mmes Basset, Besson, Chabeaudie, Ducouret, Fauroit, M. Biossac, Trarieux. Des musiciens locaux de grande valeur figurent également dans ce fonds : le duo Colon et Secours, Eugène et René Thomas, Marcel Auger, Eugène Tarrade, Alfred Pineau ou encore Berthe et Henri Chevalier.

Aux côtés de ces documents, on trouvera également des enregistrements d’émissions de radio diverses ainsi que des archives sonores familiales.

Enfin, le fonds comprend également 50 fiches descriptives rédigées par Robert Dagnas : elles contiennent des informations sur les personnes interrogées, lieux et dates de collecte.

Dates extrêmes :

1954-1974

Langues représentées dans le fonds :

Occitan (Limousin)

Français

Importance matérielle :

450 bandes magnétiques

Supports représentés :

Enregistrements sonores

Manuscrits/Tapuscrits

Pour le consulter

Ressources en ligne

L'ensemble du fonds a été numérisé, une partie (240 bobines) est consultable en ligne sur La Biaça. Accéder à l'ensemble des enregistrements disponibles en ligne.

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Enregistrements consultables sur demande. Accéder au formulaire de contact de l'IEO Limousin.

Conditions de reproduction :

Consulter les conditions générales d'utilisation de La Biaça.

Mise en ligne : 19/08/2015
Tipe : Òbra

Resumit

Jaufré es un roman occitan en vèrs del sègle XIII ligat als romans de cavalariá e al cicle arturian. Es una òbra fòrça interessanta en causa de l’esclairatge meridional que mena a la matèria de Bretanha.
Aquel long poèma de gaireben onze mila vèrses es una de las òbras medievalas occitanas mai accessiblas mercés a sa tematica epica, a un umor sempre present e son estructura trabalhada per tal de facilitar sa lectura e son escota.
L’auor de Jaufré es uèi pas conegut, çaquelà son dedicadís al rei-trobador Anfós II d’Aragon permet de propausar una origina catalana o sud lengadociana al tèxte. Aquela origina possibla s’apièja tanben sus la lenga emplegada pendent lo recit, catalana o del sud de l’ancian Lengadòc, segond Clovis Brunel.

Altras versions del títol

< Jauffré

< Roman de Jaufré

< Gilfred

< Jaufre

Exemplaris conservats

8 exemplaris manuscrits coneguts :

- Barcelona, Institut municipal d'història. Quòta : B-109. 2 fuilhets. Data : sègle XIV

- New York, Morgan Library. Quòta : M. 819, fulhets 10a-12c. Data : sègle XIV. Ancianament ms. Phillipps 8335

- Nimes, Archius departamentals de Gard. Quòta : F (001) 083, pèça 3, notaire de Vallerauge. 2 fulhets. Data : sègle XIII

- Nimes, Archius departamentals de Gard. Quòta : F (001) 083, pèça 4, notaire de Bagnols-sur-Cèze. 1 fulhet. Data : sègle XIII

- Nimes, Archius departementals de Gard. Quòta : Balsa de Firmi, 50 J. 2 fulhets. Data : fin del sègle XIII

- Paris, Bibliothèque nationale de France. Quòta : Français 2164, fulhets 1-110. Accedir al manuscrit numerizat

- Paris, Bibliothèque nationale de France, Quòta : Français 12571, fulhets 1-31. Accedir al manuscrit numerizat

- Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana. Quòta : Vaticani latini, 3206, fulhets 84r-99v. Data : fin del sègle XIV

Nòta d’estudi

Un dels interés principal de Jaufré, es sa tematica principala : la legenda arturiana e mai que mai lo tractament que ne fa. Jaufré es un testimoniatge de l’aclimatacion d’al mens una part de la matèria de Bretanha en zòna occitanofòna.
La matèria es aquí pasticada pel biais d’un umor sempre present qu’es el que constituís lo testimoniatge de las mors d’aquel temps. La portada d’aquel umor es tanben interessanta tant coma lo biais amb los quals son adaptats los tòpos de la chivalariá arturiana, en los abordant del biais de la parodia. Luènh de ridiculizar, lo tractament parodic dels tòpos ne fai que renforçar lor portada referenciala.

Podèm donc supausar qu’es amb una cèrta dòsa de segond grad que l’autor d’aquel tèxte, mas tanben son auditòri, an pogut aculhir los tèxtes de cavalariá puèi que s’aproprièron la valor de cavalaria, mas la travestiguèron amb las valors de la societat de lor temps. Dins lo meteis procediment, podèm relevar l’òbra de l’autor de la segonda partida de la Canson de la crosada, que sembla seguir aquela via que causís los locals e s’opausa als crosats puèi que los primièrs li semblan mai fidèl a sas pròprias conviccions. Testimoniatge suplementari d’una cèrta inadequacion entre las mors del nòrd e del miegjorn d’aquela França novèla.

Se pòt relevar, per exemple, qualques scènas pauc convencionalas dins aquel Jaufré. La de l’adoubament (vèrs 666 a 713), ont, dins aquela ceremonia fòrça codificada de costuma, lo personatge de Jaufré fai pròva d’un comportament pauc cavalieresc e inesperat. Se pòt tanben citar lo primièr escambi amb la dòna que constituís una scèna comica puèi que se debana tot just aprèp la sèsta de l’eroi, qu’èra vengut dormir dins lo vergièr de la dòna (v. 3248-3282).

Edicions e traduccions

Edicions :

- Appel, Carl. Provenzalische Chrestomathie mit Abriss der Formenlehre und Glossar. Sechste, verbesserte Auflage, Leipzig, Reisland, 1930, pp. 14-23 [Quòta CIRDÒC : CAC 1939]

- Breuer, Hermann. Foerster, Wendelin. Jaufré : ein altprovenzalischer Abenteuerroman des XIII. Jahrhunderts. Göttingen : Gesellschaft für romanische Literatur ; Halle : M. Niemeyer, 1925, LXIII-444 p.

- Brunel, Clovis. Jaufré : roman arthurien du XIIIe siècle en vers provençaux. Paris : Société des anciens textes français, 1943, 2 vol. LXXI-214 p.-[2] f. de pl., XII-255 p.-[1] f. de pl. [Quòta CIRDÒC : CAC 4614]

- Delmas, Jean-Jacques. « Un fragment rouergat du Roman de Jaufré » in Romania, 101, 1980, p. 271-277 [Quòta CIRDÒC : BK 3]

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Traduccions modèrnas :

en francés :

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en anglés :

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en espanhòl :

- Gómez Redondo, Fernando. Jaufré. Madrid : Clásicos Medievales, 2, 1996, 314 p.

Ressorsas bibliograficas

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- Valentini, Andrea. « L'ironie et le genre. Spécificité du héros dans le roman occitan de Jaufré ». L'homme en tous genres. Masculinités, textes et contextes, éd. Gary Ferguson, numéro thématique d'Itinéraires. Littérature, textes, cultures, publication du Centre d'étude « Nouveaux espaces littéraires », Université de Paris 13, 1, 2008, pp. 35-47

- Van Beysterveldt, Antony. « El roman de Jaufré y la Cronica de Tablante de Ricamonte ». Studia occitanica in memoriam P. Remy, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1986, t. 2, pp. 203-210

- Wais, K. « Brunissen in Jaufre und die Tradition Brünhild/Brunehaut ». Studia occitanica in memoriam P. Remy, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1986, t. 2, pp. 211-232

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Mise en ligne : 20/08/2015
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Se dison « incunables » - del latin incunabula, « lo brèç », “lo començament » - los primièrs libres estampats dins lo corrent del sègle XV. Aqueles primièrs libres, que lo mai celèbre n'es la Bíblia latina a quaranta-e-doas linhas que Gutenberg estampèt mercés a de caractèrs mobils a l'entorn de 1450 a Mayence, semblan pas encara los  libres modèrnes qu'apareisson, segon las regions, entre lo començament e lo mietan del sègle XVI. Los incunables conservan encara fòrça caracteristicas dels manuscrits religats (codex) de l'Edat Majana, sens pagina de títol, amb una mesa en pagina compacta, sens capítol e amb de nombrosas abrevacions. D’unes èran quitament encara enluminats. Mas la caracteristica mai notabla d'aqueles
« primièrs imprimits » es l'utilizacion de caractèrs gotics.

E mai se l'espaci occitan aviá conegut tre1475 l'instalacion de las primièras premsas a Albi, puèi l'annada seguenta a Tolosa, es sus las premsas italianas, a Turin, que foguèt fabricat en 1492 lo primièr libre estampat en occitan : Lo Compendion de l’Abaco, òbra del Niçard Francès Pelós. 

L’occitan entre las lengas dels incunables 

L'Incunabula Short Title Catalogue, basa de donadas internacionala que recensan mai de trenta mila edicions de libres estampats anteriors a 1501, revela que la lenga majoritària dels primièrs imprimits es lo latin. Puèi ven l'italian amb quasi 2'500 títols e lo francés amb quasi 1'800 títols. La Peninsula iberica, ont l'estampariá es arribada mai tard, es representada per 437 edicions recensadas en espanhòl (castelhan) e 138 en catalan. L'ISTC recensa per las lengas vernacularas de França, fòra del francés, un incunable en breton, lo Catholicon de Jehan Lagadeuc, diccionari trilingüe breton-francés-latin dedicat a l'instruccion “dels clergòts paures de Bretanha o encara dels illetrats en latin”

Amb tres edicions conegudas, lo còrpus dels incunables occitans es plan magre comparat al còrpus francofòn, o quitament catalanofòn, e revela ja l'estat fòrça degradat del rapòrt de fòrça entre l’occitan e lo francés dins la produccion e la difusion escrita dels sabers a la fin de l'Edat Majana, al  benifici del francés. Pasmens, la lenga occitana, eretièra d'una scripta literària, scientifica e administrativa importanta e prestigiosa a l'Edat Majana, demòra encara, al començament de l'epòca modèrna, une lenga d'escritura e de difusion sapienta. La màger part de las autras lengas vernacularas del territòri francés actual, e mai d'Euròpa occidentala, an pas d'edicion anciana

Los incunables occitans

  • Frances PELLOS, [Compendion de lo Abaco] : Complida es la opera, ordenada... per noble Frances Pellos,... Impresso in Thaurino..., per meistro Nicolo Benedeti he meistro Jacobino Suigo de Sancto Germano, nel anno 1492, ad di 28 de septembrio.

Es pro tardivament, dins las totas darrièras annadas del sègle XV, qu'apareisson los primièrs incunables occitans.
Lo primièr es Lo Compendion de l'Abaco, òbra d’un “ciutadan niçard” (“citadin es de Nisa”, f.80v), Francés Pelós, e estampat a Turin en 1492. Aquel tractat d’aritmetica es eissit del mitan del negòci niçard. Lo libre es d’un usatge practic, sa tòca es de donar los rudiments matematics necessaris al bon exercici del comerci maritim. 
Es segurament perque se destina al monde del comerci maritim qu’es redigit e estampat dins la lenga d'usatge dels mercands, en occitan, italian, francés e pas en latin, lenga de la majoritat dels incunables. 
Lo Compendion de l’Abaco, que figura demest los primièrs libres de matematics estampats en Euròpa, testimònia de la plaça qu'ocupa la lenga occitana dins los escambis comercials dins la region niçarda (Niça es descricha “cap de Terra Nova en Provensa” per l’autor, f. 80v) a l'auba de la Renaissença. 

Los exemplars conservats son rares, n’existisson sèt coneguts dins los catalògs de las bibliotècas publicas o universitàrias en França o a l’estrangièr. 

Ne Saber + sus Lo Compendion de l'Abaco : veire l'article dins l'Enciclopèdia d'Occitanica. 

Los dos autres incunables occitans coneguts concernisson lo domeni religiós.

  • Lucchino (Lucain) Bernezzo, Tratat del Rosari de l’intemerada Verge Maria segunt la determination de diverses Dotors, [Nice, 1493] [perdu, aucun exemplaire connu].
  •  Guy de Roye, Lo Doctrinal de la sapiensa en lo lenguatge de Tholosa [Toulouse : Heinrich Mayer, circa 1494]

Lo primièr, lo Tratat del Rosari de l’intemerada Verge Maria segunt la determination de diverses Dotors, seriá l’òbra del fraire dominican Luchino Bernezzo, estampada a Niça en 1492 o 1493. 

L’obratge sembla definitivament perdut, es sonque conegut per una mencion del sègle XVII. 

Ne Saber + sus lo Tratat del Rosari de l'intemerada Verge Maria : veire lo article dins l'Enciclopèdia d'Occitanica. 

Lo segond, Lo Doctrinal de la sapiensa en lo lenguatge de Tholosa, estampat de las premsas tolosanas d’Henri Mayer en 1494, es una traduccion occitana del Doctrinal de sapience ou Doctrinal aux simples gens, òbra d’explicacion de la doctrina crestiana escricha al mitan del sègle XIV, e atribuida a Guy de Roye.

La causida lingüistica s’explica per la foncion didactica del libre, qu’es destinat als prèires o als legeires que legisson pas lo latin ni mai lo francès. Lo Doctrinal de la sapiensa en lo lenguatge de Tholosa aguèt una segonda edicion, totjorn a Tolosa, per l’estampaire Joan Grand Joan (1460-1519) e una autra en 1504. Aqueste,  considerat coma lo primièr estampaire tolosan, s’èra installat carrièra de la Portaria e aviá tornat crompar en 1494 lo talhièr d’Henri Mayer, d’origina alemanda. 

Aqueste incunable es de raprochar del còrpus dels libres religioses tolosans en occitan del començament del sègle XVI.

Ne Saber + sus  Lo Doctrinal de la sapiensa en lo lenguatge de Tholosa : veire lo article dins  l'Enciclopèdia d'Occitanica.

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Résumé

Le Livre des états de Provence, surnommé Potentia en raison de la potence qui orne sa reliure depuis le XVIe siècle, est un registre d’une cinquantaine de pièces des XIVe, XVe et XVIe siècles reliées à l’activité des états généraux de Provence, forme ancienne des parlements modernes et constituées par les provençaux eux-mêmes, figurant une sorte d’autoadministration de la Provence dans sa langue vulgaire et donc en occitan. Durant cette période, la Provence n’appartient pas encore directement au royaume de France, ce ne sera le cas qu’à partir de 1481, et c’est cette spécificité qui constitue l’un des intérêts principaux du recueil. Il s’agit également de l’une des sources les plus importantes d’autogestion locale pour l’époque et ce pour l’ensemble du territoire national. L'abondance de documentation y est telle que son étude relève à la fois de l’histoire politique, militaire, économique, fiscale, du droit et des institutions.
Le recueil est également un témoignage précieux du type d’utilisation dont l’occitan pouvait être l’objet chez les scribes et les juristes lettrés de cette période.

Autres version du titre :

< livre « Potentia » des États de Provence

Exemplaire conservé

1 exemplaire manuscrit connu :

- Archives départementales des Bouches-du-Rhône (Marseille), cote B 49

Note d’étude

Le registre Potentia est une ressource privilégiée de l’utilisation de l’occitan au sein des catégories sociales lettrées provençales des XIV, XV et XVIe siècles. Durant cette période le français n’y est ni la langue de communication courante, ni la langue administrative, ne commençant à s’imposer que vers la fin du XVe siècle en partie suite au rattachement direct de la Provence au territoire français en 1481. C’est ainsi le témoignage de presque trois siècles d’utilisation administrative de l’occitan qui est inscrit dans ce recueil. Ce témoignage est laissé par les états, non pas généraux ou provinciaux (puisque le territoire n’appartient alors pas pleinement à la France mais à des princes français : les rois de Naples, issus de la « seconde maison d’Anjou » ), mais de Provence.

Ce recueil renseigne ainsi sur l’histoire politique et militaire de la Provence à partir de 1390 et ce jusqu’en 1435 environ, date à laquelle la levée et l’organisation des troupes échappent en grande partie au contrôle des états, témoignant d’une diminution de l’influence de l'institution au profit du souverain.

L’histoire fiscale et administrative du territoire peut également être étudiée au travers de ce recueil, il est évidemment question de l’impôt et de la manière dont celui-ci est prélevé entre 1394 et 1523. Cependant, si ce sont bien les états qui consentent à l’impôt c’est le souverain qui exerce en pratique cette fonction. Il n’est donc pas rare de constater des décalages entre les sommes et tributs théoriquement levés et les sommes et tributs levés en pratique. Ces décalages peuvent d’autant plus se faire ressentir que la question de l’équité et de l’égalité devant l’impôt est souvent le sujet des discussions au sein des états. Cependant, si ces thématiques ne sont pas propres aux états de Provence, leur récurrence signifie très probablement l’insistance et les difficultés des gens du pays à faire respecter leurs ordonnances. Ces difficultés ont également joué de manière certaine un rôle important dans le processus de genèse de l’État moderne qui s’imposera peu de temps après l’abandon des états.

De plus, bien que l'administration du territoire soit ici exercée par des gens « du cru » on ne retrouve pas de manière exacte au sein du registre un occitan tel qu’il pouvait être parlé à l’époque. Ceci s’explique par le fait que le recueil est avant tout rédigé par des scribes ou des notaires lettrés ayant reçu une formation latine. Ainsi, si le recueil témoigne de l’usage de l’occitan administratif de l’époque un certain nombre de formes orales est parfois ignoré (comme cela était souvent le cas dans le langage employé pour les juristes) et la langue écrite s’apparente parfois plus à du latin qu’à de l’occitan : des mots comme redoubtables ou debte sont présents au sein du recueil et notent des lettres pourtant amuïes dans la prononciation et toujours utilisées en latin, témoignant de la notation d’un lexique sous l’influence du latin.

Le registre témoigne donc de l’histoire de la Provence pendant près de trois siècles, d’une époque où un parlement local s’exprimant en langue vulgaire participait à l’administration du territoire et qui verra son influence diminuer petit à petit au profit du souverain et cheminant avec logique vers une protestation en sus de l’ordonnance de Villers-Cotterêts (ou édit de Villers-Cotterêts) en 1539 qui imposera l’usage exclusif du français dans l’administration et la justice.

Editions et traductions

Éditions :

- Gouiran, Gérard. Hébert Michel. Le livre Potentia des états de Provence (1391-1523). Paris : Comité des travaux historiques et scientifiques, 1997, XCII-535 p. [Cote CIRDÒC CAC 6855] [Accessible sur Gallica]

Mise en ligne : 20/08/2015
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