Recèrca

sus 2
Filtrar
Filtres actifs
Auteur : Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
Portail : Mediatèca
fre (12)
oci (11)
ita (2)
cat (1)
lat (1)
spa (1)
Tipe : Film documentari / Data : 2017
Lo 14 de genièr de 2017, lo temps d'una nuèch – la primièra Nuèch de la lectura -, la Mediatèca del CIRDÒC se cambièt en rotlòta per menar sos legeires per un « Viatge immobil » entre los imaginaris e las culturas.

En farsi, en LSF, en francés, en latin, en italian, en castelhan o en occitan, legeires, autors, traductors e artistas gostèron amassa los mots que los avian fach barrutlar.

Aquí lo realizator Mathias Leclerc liura en imatges los quasernets d'aquel viatge.

Amb la participacion de la companhiá Calame Alen, l'Amistat franco-marroquina de Besièrs, Alem Surre-Garcia, Manijeh Nouri, Rotland Pecot, France Rougié, Maeva Ou-Rabah, Mirelha Braç, Marie-Jeanne Verny, Marie-France Fourcadier, Alan Roch, Matieu Poitavin, Sèrgi Carles, Corinne Lhéritier...
La Nuèch de la lectura es sostenguda pel ministèri de la Cultura e de la Comunicacion.
Mise en ligne : 10/01/2018
Tipe : Carta postala / Data : 2017

Votre question : 

J'ai entendu de nombreuses interprétations du chant Lo Boièr et j'aimerais avoir plus de renseignements sur son histoire et sa signification.


Notre réponse :

Le chant Lo Boièr fait partie de ces grands classiques du répertoire traditionnel occitan, présent dans l’ensemble des Pays d’Oc et ayant acquis le statut de chant identitaire.

S’il est connu, c’est surtout pour la mystique qu’on lui attache : tour à tour chant cathare, complainte du peuple occitan face à la barbarie de la Croisade contre les Albigeois, chant de la paysannerie médiévale attachée à sa terre…

De nombreuses interprétations de ce chant existent mais les véritables études sont assez rares par rapport au grand nombre de versions du Boièr.

Eliane Gauzit et Marie-Claire Viguier ont toutes deux étudié l’ensemble des versions connues de ce chant et ont tenté de remonter à ses origines.

Le Boièr est-il vraiment le chant cathare que l’on décrit ?

Traces et témoignages : du chant de métier à l’appel patriote.

Lo Boièr appartient indéniablement au folklore français et occitan, au fonds traditionnel de chansons, par l’abondance de ses versions, variantes, emprunts à d’autres chants ayant évolué au cours du temps.

Il n’a pas été possible pour le moment de trouver des traces ou occurrences du Boièr dans les écrits médiévaux. Les premiers témoignages que nous ayions remontent au XVIIIe siècle et nous indiquent que le chant est connu par une large frange de population.

La première fixation à l’écrit qui nous soit parvenue remonte à 1749 dans un manuscrit en francoprovençal (mentionné par Philibert Le Duc (1815-1884) dans Chansons et lettres patoises bressanes, bugeysiennes et dombistes). Nous savons aussi par des témoignages que cette chanson était présente durant la Révolution Française : Auguste Fourès (1848-1891), atteste en effet que le chant était entonné au sein des sociétés républicaines du Lauragais comme appel patriotique. Il était interprété par les membres de la garde nationale mobile de l’Aude comme chant de ralliement lors de la guerre de 1870 puis en 1907 en signe de deuil à Béziers lors de la Révolte des Vignerons.

C’est à partir du XIXe siècle que l’on a d’autres attestations de ce chant dans les recueils des folkloristes français. Lo Boièr figure dans presque tous les recueils publiés à cette époque-là, attestant de sa présence sur tout le territoire français, avec un plus grand nombre d’occurrences dans les territoires occitans.

En tout, Patrice Coirault (1875-1959) - qui a élaboré un catalogue de toutes les chansons traditionnelles recueillies par les folkloristes et des sources écrites anciennes - recense des versions de ce chant réparties dans 51 recueils de chants différents.

Les folkloristes classent
Lo Boièr dans les chants de travail, y voyant un appel aux bœufs, ou encore dans les chants satiriques, dépeignant la femme mal mariée au bouvier croulant sous son dur labeur.

La plupart des folkloristes ont recueilli une forme classique de ce chant, bâtie sur le modèle de l’homme qui rentre chez lui et trouve sa femme malade ou saoule, un motif littéraire qui peut rappeler une autre chanson-type : Marguerite elle est malade (ou La femme malade).

Le thème de l’enterrement à la cave qui est présent dans les deux chansons-types est un thème récurrent dans les airs bachiques, que l’on retrouve notamment dans Les Chevaliers de la Table Ronde.

La plupart des enregistrements sonores recueillis au cours du XXe siècle, nous laissent eux entendre des interprétations du Boièr avec un rythme accentué, apparenté à un chant de marche, plutôt joyeux et loin de la complainte ou du chant mystique cathare.

Le symbolisme mystique et cathare, une fabrication de Napoléon Peyrat ?

Pourtant, aujourd’hui, l’interprétation la plus répandue de ce chant est celle de la complainte cathare, le schéma narratif du Boièr correspondant au rituel cathare. On peut effectivement voir dans les paroles le récit d’un rituel cathare : la paysanne meurt en Endura, demande du vin pour sa tombe, pour recevoir le consolament d’un bonshommes itinérant.

C’est Napoléon Peyrat (1809-1881) qui fait le premier cette interprétation mystique dans son Histoire des Albigeois1.  Ce discours est ensuite repris par Louis-Xavier de Ricard (1843-1911) et Auguste Fourès (1848-1891), qui continuent à forger la mystique cathare du chant et à en faire un symbole identitaire occitan.

Avant Napoléon Peyrat, le chant semble vu comme un simple chant de labour, qui aurait évolué avec l’intégration de couplets de chants bachiques ou de mal mariée mais aucune référence claire ni interprétation à une quelconque mystique cathare. Il semble que Napoléon Peyrat, en l’interprétant comme un tableau des malheurs de la paysannerie occitane durant la Croisade contre les Albigeois ait contribué à faire encore évoluer Lo Boièr et son retentissement dans la mémoire collective, transformant ce chant traditionnel en objet de perpétuation du mythe cathare.

Un refrain, des voyelles, un mystère

Outre sa signification, et son interprétation mystique, la chanson du Boièr a déclenché de très nombreuses polémiques à propos de son refrain, et plus particulièrement la suite de voyelles A.E.I.O.U. qu’il contient. Or, cette suite de voyelles ne figure pas dans toutes les versions collectées au XIXe siècle, elles ont par contre été systématiquement intégrées dans les recueils de chants et versions écrites au XXe siècle, notamment dans les recueils de chants pour les scolaires et appris tel quel par toute une génération d’écoliers.

Cet emploi d’une suite de voyelles dans une chanson traditionnelle n’est pas une exception, on la retrouve dans de nombreux chants énumératifs sur tout le pourtour méditerranéen.

Pour autant, les théories sur la signification de ces voyelles abondent : message codé utilisé par les cathares pour avertir d’un danger, monogramme de la devise des Rois d’Aragon ou encore des Habsbourg (Austria Est Imperare Orbi Universum)... Depuis l’Antiquité on attribue à ces voyelles une portée mystique importante qui n’a cessé d’évoluer au cours des siècles et n’a pas manqué de nourrir les interprétations de cette chanson.

Certaines versions collectées contiennent en lieu et place d’ “A.E.I.O.U.” un simple appel au bœuf. Pour Marie-Claire Viguier, cette suite de voyelles peut également faire référence au briolage, technique de vocalise propre aux bouviers.

Aucun document ne nous permet de savoir depuis quand ces voyelles figurent dans le refrain de la chanson, si elles existent depuis les origines lointaines du Boièr ou si elles ont été rajoutées par la suite.

Ainsi, Lo Boièr, revendiqué aujourd’hui comme un chant de célébration de l’identité occitane appartient indéniablement au répertoire traditionnel des territoires occitans, transmis oralement depuis des générations et fixé à l’écrit dès le XVIIIe siècle. Chant de labour, chant patriotique, chant cathare, il semble avoir traversé les siècles, évoluant dans l’inconscient collectif selon les époques, événements, mouvements de pensées et inspiration, chargé de nombreuses transformations, emprunts et adaptations, permettant de multiples interprétations.

 

1) Peyrat Napoléon, Histoire des Albigeois : les Albigeois et l’Inquisition, T. III, Paris : Bibliothèque Internationale, 1870.
Consultable en ligne sur le site de la Bayerische Staatsbibliothek de Munich : http://reader.digitale-sammlungen.de/en/fs1/object/display/bsb11006148_00392.html?contextType=scan&zoom=0.5
[Consulté le 03/08/2017]

Mise en ligne : 03/08/2017
Tipe : Tèxte electronic

Carnaval arriba e amb el aquesta Seleccion novèla dels bibliotecaris e de las bibliotecàrias del CIRDÒC !
Avís a totes los curioses e a totas las curiosas de la fèsta, de l'intriga, de la musica, de la dança etc.
Traparetz aquí de recomandacions bibliograficas de lectura per vos ajudar a comprene melhor l'evolucion e lo debanament d'aqueste moment de transicion e de revelh entre ivèrn e prima.

Mise en ligne : 01/02/2018
Tipe : Film documentari / Data : 2017
Aquel filme realizat en 2017 pel CIRDÒC per Mathias Leclerc torna en imatges sus l'aventura de la Passejada literària d'Agde, un temps fòrt de la literatura de joinesa en occitan amb a son còr lo rencontre entre los autors e lor public.
Dempuèi 2016, la Calandreta d'Agde (34) organiza un prèmi literari que convida los joves lectors a votar per l'obratge qu'aiman mièlhs entre una seleccion d'òbras en occitan. Aital, es una jurada de mai de 1 000 joves lectors que balhan aquel "Prèmi literari Calandreta". La proclamacion de las resultas es l'escasença per una granda jornada de fèsta, de rencontre amb los autors e d'escambis a l'entorn del plaser de legir : la Passejada literària.
Mise en ligne : 19/03/2018
Tipe : Article / Data : 2017

Vòstra question :

Voldriái saber se i a (se i aguèt) d'eveniments particulars dins Erau, de fèstas, de celebracions a l'entorn de Pascas ?

Nòstra responsa :

Semblariá que las tradicions ligadas a Pascas dins lo departament d'Erau sián pas vertadièrament diferentas d'aquelas dels departaments limitròfes.
D'efècte, i retrobam las caças als uòus, la moleta (pascada), lo manja-dreit entre amics o en familha e de ceremonias religiosas. Aquestas tradicions de Pascas venon claure lo periòde de Quaresma, aprèp la benediccion de Rampalms, lo dimenge d'abans (se tròban aquí coma esséncias de fusta utilizadas aquelas de bois, de laurièr o d'olivièr), e clavan la Setmana Santa. Aquesta es pas ritmada dins Erau per de processions coma aquò pòt èsser lo cas dins Pirenèus-Orientals per exemple.

Dins Manuel de folklore français contemporain. Tome premier. III, Les cérémonies périodiques cycliques et saisonnières. 1, Carnaval, Carême, Pâques d'Arnold Van Gennep, publicat en 1947, nos es balhada una explica de la costuma de faire presents d'uòus als enfants per l'acumulacion dels uòus pendent los 40 jorns de la Quaresma. Trobam dins lo meteis obratge la descripcion de jòcs amb aqueles uòus mas pas cap en Lengadòc ni mai dins Erau en particular. Los uòus gardats pendent 40 jorns caliá trobar un bon mejan d'o consumir en un temps redusit. O fisar als enfants semblava una bona solucion mas tanben la confeccion d'una, o mantuna, moleta (pascada).

Aital, dins Le Folklore des pays d'oc : la tradition occitane de Jean Poueigh publicat a las edicions Payot en 1952, es clarament dich qu'es de tradicion de faire la moleta o pascada per Pascas. Segon el aquesta pascada pòt èsser preparada natura, amb d'èrbas finas o tanben amb « de rodèlas de salsissòts copadas en bocins ».

A títol d'anecdòta, òm tròba dins Répertoire du patrimoine en Haut-Languedoc, publicat pel Centre de recherches du patrimoine de Rieumontagné en 2007, l'evocacion d'un eveniment que se seriá debanat a la glèisa de Moulin-Mage, dins lo massís del Carós, pendent las vèspras de Pascas de 1919. Aquel jorn d'aquí las campanas foguèron accionadas talament fòrt que la tribuna s'esfondrèt. Pas de mòrt, unicament qualques leugièrs nafrats per deplorar e los pantalons estrifats dels parroquians...
Mise en ligne : 24/03/2017
Tipe : Film documentari / Data : 2017-12-06

Originalis de Calàbria, de Catalonha, de Malhòrca e d'Occitània, los musicians del projècte Arc Nòrd Mediterranèa, fan dialogar los instruments e repertòris tradicionals de lor territòri respectiu. 

 4 associacions, 4 grops, 4 païses se rescontran:
- Malhòrca, illes Balears, amb los Xeremiers de Sóller, que jògan de xeremia e de flabiol e tamborí
- Catalunya amb lo grop Sons de la Cossetània, que jògan de sac de gemecs e de tarota e de timbal
- Calàbria amb lo grop Totarella, que jògan de zampogna, de totarella e de tamburello
- Occitània amb lo grop Mar e Montanha, que jògan d'autbòi, de bodega, de tamborn de barca e de bomba de Lauragués.

Aqueste projècte cultural e artistic, que promòu los escambis entre pòbles e patrimònis de nòrd de Mediterranèa, es estat presentat al CIRDÒC lo 6 de decembre del 2017, dins l'encastre del festenal « Setmana Calabraise » organizat per l'associacion Tafanari.
Mise en ligne : 17/12/2018
sus 2