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Auteur : Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
Portail : Mediatèca
Type de Document : Texte electronique
Tipe : Tèxte electronic / Data : 2014-10-31
La question linguistique demeure curieusement absente de l'historiographie de la Première Guerre mondiale en France. Parmi les soldats bretons, basques, « ch'tis » - le terme est d'ailleurs sorti des tranchées, créé par des soldats mis au contact de ces gars du Nord qui parlaient une langue particulière - provençaux, languedociens, auvergnats ou encore gascons pour l'espace occitanophone, une grande majorité a témoigné de son expérience de la guerre dans des carnets, lettres, mémoires et souvenirs, en français. Partant de ce constat, les historiens ont semble-t-il définitivement clos le dossier des langues dans la guerre.

On ne peut s'empêcher de penser, au regard de la littérature et des discours « anti-patois » qui dominent encore largement la pensée officielle au XXe siècle, que nombre d'historiens ont été détournés du sujet linguistique par l'idée, désormais classique, du faible intérêt de la réalité sociolinguistique d'un pays dont la langue est réputée, depuis l'abbé Grégoire, « une et indivisible ».

L'histoire de la Grande Guerre en France a pourtant considérablement évolué ces quarante dernières années, grâce à une plus grande considération pour les documents produits par les combattants eux-mêmes, au détriment des sources traditionnelles de l'administration et de la presse, plus aptes à véhiculer, en temps de guerre et de censure, l'idéologie officielle – le fameux « bourrage de crâne » - que la réalité des expériences vécues de la guerre. On aurait pu penser que ce retour à la « masse », aux sources directes des combattants et des populations de l'Arrière, à la question sociale, voire territoriale, aurait permis de mettre à jour les nombreuses questions linguistiques que le conflit met en lumière pour comprendre la France de 1914, comme celle, bouleversée, de l'après-1918. Force est de constater que ça n'a pas encore été le cas malgré un certain nombre de chantiers (enfin) ouverts, en majorité pour les soldats bretons ou, en ce qui concerne la question « occitane », avec l'analyse de l'affaire du 15e corps qui permit un nouvel examen de la doctrine de l'Union sacrée, comme dans le temps plus long, de la suspicion de nombreuses élites françaises pour un « Midi » culturellement et linguistiquement si différents.

Les traces et les documents sont pourtant bien là : mots, expressions voire passages entiers dans les carnets et correspondances de soldats, articles et journaux de guerre entièrement rédigés en occitan, en breton, en basque. De l'occitan, on en trouve finalement partout : sur les affiches, en légende de cartes postales et de caricatures de propagande, dans les journaux de tranchées, dans la presse y compris nationale de l'époque, et jusque sur les monuments aux morts et autres lieux de mémoire de la guerre.

Le CIRDÒC-Mediatèca occitana a entamé en 2014 un grand chantier de repérage, d'étude, de sauvegarde des documents occitans de la Grande Guerre, auquel tous les détenteurs de documents, institutionnels et privés, sont invités à participer en signalant une documentation parfois unique, souvent rarissime, et, dans la grande majorité des cas, encore inconnue des historiens.
Mise en ligne : 31/10/2014
Tipe : Tèxte electronic

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Mise en ligne : 01/02/2018