La pétanque est un jeu de boules traditionnel originaire de Provence et plus particulièrement de la région marseillaise. Popularisé dans le reste de la France, le sport se développe à l'international depuis quelques années, comme à New-York et en Asie du Sud-Est. La pétanque est déclarée « sport de haut niveau » en 2004 par le Ministère de la Jeunesse et des Sports.
Généralement, les terrains font au moins 12 mètres de long et quelques mètres de large car les parties se jouent entre 6 et 10 mètres.
Les parties de pétanque opposent deux équipes. Les équipes sont soit d’un seul joueur (3 boules chacun), soit de deux joueurs (en « doublette » avec trois boules chacun), soit de trois joueurs (en « triplette » avec deux boules chacun). La première équipe lance le « but » (une petite boule de buis appelée le « bouchon » (dans la région Marseillaise) ou le « cochonnet »), puis une boule métallique. Un joueur de la seconde équipe lance à son tour sa boule. L’équipe qui a positionné sa boule le plus loin du « bouchon » rejoue jusqu’à prendre le point.
Lorsque la « mène » est terminée, c’est-à-dire lorsque toutes les boules ont été lancées par les deux équipes, l’équipe gagnante repart du « bouchon » en faisant un rond à son emplacement et en lançant le but généralement dans le sens inverse de la première mène (pour rester sur le terrain s’il y en a un), et ainsi de suite jusqu’à ce que 13 points aient été comptabilisés.
Les parties amicales peuvent se poursuivre par une deuxième partie, la « revanche », et souvent par une troisième, la « belle ».
Une partie de pétanque se déroule sur un terrain dur, de préférence de terre battue et légèrement gravillonné. Le terrain ne doit pas être travaillé et être aussi « naturel » que possible, dans l'esprit des places de villages (non pavées), des chemins de terre ou des terrains vagues sur lesquels les joueurs se retrouvaient avant la création récente des boulodromes et qu’ils utilisent encore aujourd’hui lorsqu’il n’y a pas de terrain aménagé.
À la pétanque, les joueurs utilisent des boules en métal dont le diamètre et le poids varient légèrement. Pour être utilisées en compétitions officielles, les boules de pétanque doivent être homologuées par les Fédérations Française et Internationale de Pétanque et de Jeu Provençal (F.F.P.J.P. et F.I.P.J.P.). La marque du fabricant et le label d’homologation sont gravés sur chaque boule ainsi que le numéro de série et le poids. La dureté minimale de l’acier est de 35 HRC (110 Kg/mm2) ; le poids varie entre 650 et 800 grammes ; le diamètre se situe entre 70,5 à 80 mm. Les boules doivent être en acier, creuses, sans corps étranger à l’intérieur (notamment du sable ou du plomb ce qui permet de leur donner un effet considéré comme un avantage et donc comme une « tricherie »).
Parmi le matériel utilisé à la pétanque on peut relever :
L’apprentissage se fait traditionnellement par immersion au sein du groupe familial ou de la classe d’âge.
Le « jeune » accompagne son père sur les boulodromes et s’entraine avec lui. Il joue avec ses « copains » dans la cour de la maison.
Cela dit, les joueurs de pétanque ont souvent découvert le jeu sur le tard, vers 20/30 ans, voire 50/60 ans, pendant leurs vacances et leurs voyages en voyant des joueurs s’exercer.
La fédération nationale créée en 1945 (FNPJP) voit les clubs se multiplier à travers le monde. En 2008, la Fédération Internationale de Pétanque et de Jeu Provençal (créée en 1958) comptait 81 fédérations nationales rassemblant 566.734 licenciés (la moitié étant français), l’immense majorité jouant à la pétanque (le « jeu provençal » traditionnel étant resté essentiellement pratiqué en Provence).
Actuellement, face à la chute des licenciés qui est due au non renouvellement des licenciés âgés, des initiatives d’apprentissage de la pétanque à l’attention des « jeunes », basées sur le bénévolat, voient le jour.
Contrairement à l’idée qui est véhiculée, la pétanque est un jeu récent.
Elle commence à être pratiquée dans les années 1900 dans la région marseillaise par des joueurs de « longue » qui décidèrent de rester ped tanco (pieds fixes) afin de pouvoir jouer avec leurs amis moins lestes (vaillants) qu’eux qui ne pouvaient plus s’élancer sur trois pas avant de jeter leurs boules ou se mettre en équilibre sur un pied pour pointer (selon les règles du jeu provençal traditionnel).
Le premier concours de pétanque a été organisé sur le boulodrome des frères Pitiot sur les hauteurs de La Ciotat en 1910. Cette variante correspondait à une attente très forte des joueurs vieillissants ou légèrement handicapés et à ceux qui cherchaient un jeu plus convivial et accessible à tous.
Très rapidement, sous l’impulsion d’Ernest Pitiot, le jeu s’est répandu dans le Midi de la France (notamment à partir de Palavas-les-Flots et de Montpellier dans l'Hérault).
Depuis les années 1960, la pétanque s’est diffusée dans la France entière. La fédération nationale a été créée en 1945 (FNPJP).
De nombreux sites Internet, coordonnées par les fédérations, les comités, les amateurs passionnés ou les commerçants proposant du matériel spécifique, valorisent la pétanque et ont pour objectif d’en diffuser la pratique à travers le monde entier.
Il existe également quelques revues : Pétanque Magazine, Boulisme…
En revanche, il n'existe aucune action de valorisation de la pratique de la patique en terme patrimonial. On peut néanmoins signaler l'implication des municipalités, des Conseils départementaux et régionaux, dans l’entretien des boulodromes et l’organisation des grandes manifestations. Et le travail mis en œuvre par les Fédérations nationales et internationales pour la diffusion de la pratique du sport et l'organisation de grandes manifestations. Ce travail a abouti en 2004 par la reconnaissance par le ministère de la jeunesse et des sports de la pratique de la pétanque comme « sport de haut niveau ».
Si la pétanque se déroule généralement en club (cercles ou associations sportives) sur des terrains spécifiques appelés « boulodromes » aménagés par les municipalités dans les parcs urbains ou sur un coin de la « place » dans les villages, elle se pratique également comme sport-loisir par des millions d’amateurs non licenciées à la plage, à la montagne, lors des pique-niques ou des repas familiaux…
Été comme hiver, de nombreux joueurs de pétanque se rassemblent, notamment en Provence.
Certains concours internationaux patronnés par des quotidiens régionaux (La Marseillaise, Le Midi Libre) et organisés indépendamment de la fédération, sont devenus de véritables évènements populaires entraînant des migrations estivales spectaculaires.
La Marseillaise (créé en 1962) a reçu 13872 participants pour son édition 2011, soit 4333 parties en 5 jours. Le Mondial de Millau (créé en 1982) dans l’Aveyron met en scène des milliers d’équipes (séniors, juniors, féminines) qui s’affrontent jours et nuits au début du mois d’août. Bien que moins fréquenté, Le Riviera Pétanque Show de Nice (06), anciennement nommé Europétanque (créé en 2001), accueille également en juillet un grand nombre de joueurs (2000 joueurs en 2010) sur les sites de la Promenade des Anglais, la place Masséna et le jardin Albert 1er.
En Languedoc-Roussillon, de nombreuses compétitions ont lieu chaque semaine, principalement d'avril à mi-octobre. En juin 2014, la ville de Gruissan dans l'Aude (11) accueillera les championnats de France séniors masculins de tête à tête et ceux de doublettes féminins. En 1997, la ville de Montpellier à accueilli les Championnats du monde de pétanque.
La fédération française organise également de multiples compétitions sportives et des concours sélectifs pour déterminer la composition de l’équipe de France qui représentera le pays lors du « Championnat du monde de pétanque », événement majeur pris en charge par la Fédération Internationale de Pétanque et Jeu Provençal.
Extraits musicaux diffusés dans l'émission :
Eugène Albespy, "Bourrée longue" (00:07:23 à 00:09:12).
Rambalh, "Tornejaira" (00:14:34 à 00:17:08).
"Tornejaira" (00:23:38 à 00:24:58).
Jean Segurel, "Montagnarde" (00:26:53 à 00:28:32)
Extraits musicaux diffusés dans l'émission :
Jean Segurel, Portatz chaupina (00:07:40 à 00:10:28).
Eugène Albespy, Ten te redde (00:15:29 à 00:16:37).
Sauveterre, Para lo lop, Febrier 78, Saint-Georges de Lévéjac : Regas del Causse, 1978 (00:21:54 à 00:25:02).
Extraits musicaux diffusés dans l'émission :
Scena (00:08:02 à 00:10:21).
Crosada (00:16:42 à 00:19:01).
Rémi Remise, La Louise (00:26:04 à 00:27:23).
Extraits musicaux diffusés dans l'émission :
Jean Sébastien Bach, Bourrée (00:03:37 à 00:05:00).
Conservatoire occitan de Toulouse, Bourrée (00:10:37 à 00:12:49).
Salta l'ase (00:20:22 à 00:28:17).
Gentiane, La caille, Musique d'Auvergne, [Paris] : Cezame, [198.] (00:26:24 à 00:28:17).
Extraits musicaux diffusés dans l'émission :
Bourrée jouée à la cabrette (00:06:50 à 00:09:18)
Vielle à roue (00:13:41 à 00:16:57).
Valentin Clastrier, Vielle à roue (00:21:02 à 00:23:29).
Extraits musicaux diffusés dans l'émission :
Caramèl, Aval, aval : Musique d'Olt chants et instruments en Quercy, AMTP Quercy, (00:07:12 à 00:10:55).
Chant, tambour à friction et sabots (00:15:18 à 00:17:16).
Conservatoire occitan de Toulouse (00:19:40 à 00:21:54).
Louis Sclavis et André Ricros. Extrait de l'album Partage des eaux (00:26:59 à 00:27:59)
Extraits musicaux diffusés dans l'émission :
Federica Von Stade, Obal din lou Limouzi, Chants d'Auvergne, New-York : CBS Records Masterworks, 1982 (00:07:18 à 00:08:42).
Los del Sauveterre, La Calha, Cantarem, Saint-Georges-de-Lévéjac (48500) : Regas del Causse, [1979] (00:12:48 à 00:15:00).
Jota Aragonaise (00:22:00 à 00:22:32).
Rose SALLE a vécu la plus grande partie de sa vie à Carcès (département du Var) où elle était assistance maternelle. Chanteuse et conteuse de tradition orale, elle a fait l'objet d'un important collectage ethnographique et linguistique entre 1984 et 1995 par Jean-Luc Domenge, enseignant, fondateur du musée des Arts et Traditions populaires de Castellane auteurs de nombreux articles et recueils sur la langue et les cultures populaires provençales.
Au cours de 63 entretiens menés sur une décennie, représentant au total 126 heures d'enregistrements sonores déposés aux Archives départementale du Gard et ayant servi à plusieurs importants recueils composant la collection « Contes et chansons populaires de Provence » (éd. Cantar lou païs), Rose Salle constitue un important corpus linguistique et culturel.
Les principaux thèmes abordés par l'enquête concernent les âges de la vie, les cultures matérielles et immatérielles, les croyances, les expressions, etc. et surtout un important répertoire de chansons et contes qui ne semblent contenir aucune influence des mouvements renaissantistes du XIXe et XXe siècle (félibrige, occitanisme), ce qui en fait un important témoignage de la langue « naturelle » et des cultures provençales en dehors de tout projet de prestige littéraire, de reconstitution culturelle ou de revendications linguistiques et politiques.
Modalités d’entrée :dépôt par Jean-Luc Domenge
Accroissement :
« Le fonds présenté est une partie du corpus ethnologique et linguistique de Rose Salle interviewée par Jean-Luc Domenge (34 heures et 5 minutes sur un total de 126 heures) , choisis en collaboration avec le déposant.
Conformément au contrat de dépôt, ne sont pas inclus, dans cet inventaire à ce jour, des interviews que M. Domenge se réserve d'éditer. Au fur et à mesure des autorisations de celui-ci, ces contenus viendront compléter l'inventaire en ligne.
Rose Salle raconte, dans ce fonds majoritairement en provençal, la vie quotidienne de 1914 à 1950 dans un village du Centre Var (Carcès). Les thèmes principalement abordés sont les âges de la vie, les costumes, les croyances, la sorcellerie, la cuisine, les expressions, la médecine populaire, les métiers, les plantes dont celles médicinales et la vie domestique.
Plusieurs classes "patrimoine" d'école élémentaire ont rencontré Rose. Les échanges en français ont été aussi enregistrés. » (source : Inventaires en ligne des Archives départementales du Gard : http://www.archives.var.fr/)
Dates extrêmes :1984-1995
Langues représentées dans le fonds :Occitan
Français
Importance matérielle :26h d'enregistrements sonores. Les témoignages sonores sont accompagnés de 58 transcriptions en provençal, de 2 captations vidéo et d'un ensemble de documentation personnelle écrite et iconographique de Rose Salle.
Supports représentés :Manuscrits/Tapuscrits
Enregistrements sonores
Documents audiovisuels
36 AV
Instruments de recherche disponibles :Archives privées - communicables selon les conditions du contrat de dépôt
Conditions de reproduction :Soumis à l'accord du donateur.
Extraits musicaux diffusés dans l'émission :
Rosina de Peira, Filheta qu'ètz a maridar, Los dus filhets del rei, Toulouse : Revolum, [1974] (00:10:08 à 00:12:25).
Conservatoire occitan des arts et traditions populaires, Branlous, Musiques et voix traditionnelles aujourd'hui..., Toulouse : Conservatoire occitan, 1988 (00:19:34 à 00:22:10).