Ce chapitre est extrait de la thèse de doctorat de Fañch Broudic, travail de référence sur l’évolution des discours et des usages autour de la langue bretonne depuis l’Ancien Régime jusqu’à la fin du XXe siècle. Le chapitre inédit ici présenté porte sur les discours développés sur les langues de France, et en particulier sur le breton, au cours de la période révolutionnaire. Ce chapitre, de même que d’autres textes en lien avec la langue bretonne, est également disponible sur le blog de l’auteur : http://www.langue-bretonne.org/
Aquela comunicacion a doas votzes, Tamara Raucoules e Joëlle Ginestet, presenta lo biais que la Primièra Guèrra Mondiala e sos efièches se son tradusits d'una part dins la revista felibrenca Era Bouts dera Mountanho, e d'autra part dins l'òbra Era Guerro de Bernard Sarrieu. Se coneis pas a l'ora d'ara de traça d'aquel recuèlh, que deviá recampar mantun cant e poèma pareguts dins diferentas revistas.
De 1947 aux années 1980, Robert Allan a laissé de nombreux manuscrits de son œuvre, essentiellement poétique, écrite pour l’essentiel aussi en occitan. Ces manuscrits sont parfois accompagnés d’une version française de l’auteur.
On s’attachera d’abord à la description matérielle de ces manuscrits, dont une bonne part étaient composés en vue d’une publication immédiate (soigneusement calligraphiés, avec des indications de pagination et parfois d’illustrations), d’autres étaient des documents de travail, annotés ou corrigés.
Ce corpus donne de nombreux renseignements :
- sur l’écart entre l’œuvre écrite et l’œuvre publiée, dû notamment – mais pas exclusivement – à des raisons matérielles
- sur le processus d’élaboration de l’œuvre, l’écrivain ne cessant de réécrire de nombreuses pièces, notant soigneusement les dates des différentes versions,
- sur les interventions extérieures : corrections graphiques et remaniements des volumes.
Pour l’éditeur de l’œuvre, la richesse de ce corpus est source de questionnements méthodologiques et littéraires :
- quelle version choisir en cas de versions multiples ?
- peut-on « jouer », dans l’édition, sur les choix de l’auteur entre plusieurs versions du même texte ?
- quel sort réserver à des traductions françaises qui ont parfois plus vieilli que le texte occitan dont elles ont rarement la qualité ?