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La chanson du Boièr
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

Votre question : 

J'ai entendu de nombreuses interprétations du chant Lo Boièr et j'aimerais avoir plus de renseignements sur son histoire et sa signification.


Notre réponse :

Le chant Lo Boièr fait partie de ces grands classiques du répertoire traditionnel occitan, présent dans l’ensemble des Pays d’Oc et ayant acquis le statut de chant identitaire.

S’il est connu, c’est surtout pour la mystique qu’on lui attache : tour à tour chant cathare, complainte du peuple occitan face à la barbarie de la Croisade contre les Albigeois, chant de la paysannerie médiévale attachée à sa terre…

De nombreuses interprétations de ce chant existent mais les véritables études sont assez rares par rapport au grand nombre de versions du Boièr.

Eliane Gauzit et Marie-Claire Viguier ont toutes deux étudié l’ensemble des versions connues de ce chant et ont tenté de remonter à ses origines.

Le Boièr est-il vraiment le chant cathare que l’on décrit ?

Traces et témoignages : du chant de métier à l’appel patriote.

Lo Boièr appartient indéniablement au folklore français et occitan, au fonds traditionnel de chansons, par l’abondance de ses versions, variantes, emprunts à d’autres chants ayant évolué au cours du temps.

Il n’a pas été possible pour le moment de trouver des traces ou occurrences du Boièr dans les écrits médiévaux. Les premiers témoignages que nous ayions remontent au XVIIIe siècle et nous indiquent que le chant est connu par une large frange de population.

La première fixation à l’écrit qui nous soit parvenue remonte à 1749 dans un manuscrit en francoprovençal (mentionné par Philibert Le Duc (1815-1884) dans Chansons et lettres patoises bressanes, bugeysiennes et dombistes). Nous savons aussi par des témoignages que cette chanson était présente durant la Révolution Française : Auguste Fourès (1848-1891), atteste en effet que le chant était entonné au sein des sociétés républicaines du Lauragais comme appel patriotique. Il était interprété par les membres de la garde nationale mobile de l’Aude comme chant de ralliement lors de la guerre de 1870 puis en 1907 en signe de deuil à Béziers lors de la Révolte des Vignerons.

C’est à partir du XIXe siècle que l’on a d’autres attestations de ce chant dans les recueils des folkloristes français. Lo Boièr figure dans presque tous les recueils publiés à cette époque-là, attestant de sa présence sur tout le territoire français, avec un plus grand nombre d’occurrences dans les territoires occitans.

En tout, Patrice Coirault (1875-1959) - qui a élaboré un catalogue de toutes les chansons traditionnelles recueillies par les folkloristes et des sources écrites anciennes - recense des versions de ce chant réparties dans 51 recueils de chants différents.

Les folkloristes classent
Lo Boièr dans les chants de travail, y voyant un appel aux bœufs, ou encore dans les chants satiriques, dépeignant la femme mal mariée au bouvier croulant sous son dur labeur.

La plupart des folkloristes ont recueilli une forme classique de ce chant, bâtie sur le modèle de l’homme qui rentre chez lui et trouve sa femme malade ou saoule, un motif littéraire qui peut rappeler une autre chanson-type : Marguerite elle est malade (ou La femme malade).

Le thème de l’enterrement à la cave qui est présent dans les deux chansons-types est un thème récurrent dans les airs bachiques, que l’on retrouve notamment dans Les Chevaliers de la Table Ronde.

La plupart des enregistrements sonores recueillis au cours du XXe siècle, nous laissent eux entendre des interprétations du Boièr avec un rythme accentué, apparenté à un chant de marche, plutôt joyeux et loin de la complainte ou du chant mystique cathare.

Le symbolisme mystique et cathare, une fabrication de Napoléon Peyrat ?

Pourtant, aujourd’hui, l’interprétation la plus répandue de ce chant est celle de la complainte cathare, le schéma narratif du Boièr correspondant au rituel cathare. On peut effectivement voir dans les paroles le récit d’un rituel cathare : la paysanne meurt en Endura, demande du vin pour sa tombe, pour recevoir le consolament d’un bonshommes itinérant.

C’est Napoléon Peyrat (1809-1881) qui fait le premier cette interprétation mystique dans son Histoire des Albigeois1.  Ce discours est ensuite repris par Louis-Xavier de Ricard (1843-1911) et Auguste Fourès (1848-1891), qui continuent à forger la mystique cathare du chant et à en faire un symbole identitaire occitan.

Avant Napoléon Peyrat, le chant semble vu comme un simple chant de labour, qui aurait évolué avec l’intégration de couplets de chants bachiques ou de mal mariée mais aucune référence claire ni interprétation à une quelconque mystique cathare. Il semble que Napoléon Peyrat, en l’interprétant comme un tableau des malheurs de la paysannerie occitane durant la Croisade contre les Albigeois ait contribué à faire encore évoluer Lo Boièr et son retentissement dans la mémoire collective, transformant ce chant traditionnel en objet de perpétuation du mythe cathare.

Un refrain, des voyelles, un mystère

Outre sa signification, et son interprétation mystique, la chanson du Boièr a déclenché de très nombreuses polémiques à propos de son refrain, et plus particulièrement la suite de voyelles A.E.I.O.U. qu’il contient. Or, cette suite de voyelles ne figure pas dans toutes les versions collectées au XIXe siècle, elles ont par contre été systématiquement intégrées dans les recueils de chants et versions écrites au XXe siècle, notamment dans les recueils de chants pour les scolaires et appris tel quel par toute une génération d’écoliers.

Cet emploi d’une suite de voyelles dans une chanson traditionnelle n’est pas une exception, on la retrouve dans de nombreux chants énumératifs sur tout le pourtour méditerranéen.

Pour autant, les théories sur la signification de ces voyelles abondent : message codé utilisé par les cathares pour avertir d’un danger, monogramme de la devise des Rois d’Aragon ou encore des Habsbourg (Austria Est Imperare Orbi Universum)... Depuis l’Antiquité on attribue à ces voyelles une portée mystique importante qui n’a cessé d’évoluer au cours des siècles et n’a pas manqué de nourrir les interprétations de cette chanson.

Certaines versions collectées contiennent en lieu et place d’ “A.E.I.O.U.” un simple appel au bœuf. Pour Marie-Claire Viguier, cette suite de voyelles peut également faire référence au briolage, technique de vocalise propre aux bouviers.

Aucun document ne nous permet de savoir depuis quand ces voyelles figurent dans le refrain de la chanson, si elles existent depuis les origines lointaines du Boièr ou si elles ont été rajoutées par la suite.

Ainsi, Lo Boièr, revendiqué aujourd’hui comme un chant de célébration de l’identité occitane appartient indéniablement au répertoire traditionnel des territoires occitans, transmis oralement depuis des générations et fixé à l’écrit dès le XVIIIe siècle. Chant de labour, chant patriotique, chant cathare, il semble avoir traversé les siècles, évoluant dans l’inconscient collectif selon les époques, événements, mouvements de pensées et inspiration, chargé de nombreuses transformations, emprunts et adaptations, permettant de multiples interprétations.

 

1) Peyrat Napoléon, Histoire des Albigeois : les Albigeois et l’Inquisition, T. III, Paris : Bibliothèque Internationale, 1870.
Consultable en ligne sur le site de la Bayerische Staatsbibliothek de Munich : http://reader.digitale-sammlungen.de/en/fs1/object/display/bsb11006148_00392.html?contextType=scan&zoom=0.5
[Consulté le 03/08/2017]

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Ficha d'inventari de la Tarasca de Tarascon
Gaspa, Marie

Ficha d'inventari realizada dins l'encastre de l'inventari dels gigants, animals fantastics e dragons processionals de França, coordonat pel Centre francés del patrimòni cultural immaterial – Ostal de las Culturas del Monde a l'entorn de las fèstas de la Tarasca e de son animal totemic : La Tarasca de Tarascon.

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Lo Testut de Montblanc
CIRDÒC-Mediatèca occitana
Lo Carnaval de Montblanc e son animal-totèm « Lo Polin » dit qualques còps e dempuèi pas gaire de temps « Lo Testut ».
Lo Carnaval de Montblanc es un rendètz-vos que los montblaneses vòlon pas mancar. Lor Polin i pòrta sa folia al mièg de las « enfarinadas » e dels cants.

Lo Carnaval de Montblanc, se debana sus dos jorns entre la fin del mes de març e la debuta del mes d'abril.
Lo Polin dança al Carnaval en foncion de las generacions que lo fan viure, dels periòdes de l'istòria. Es menat a viure e desaparéisser regularament : d'annadas que lo Carnaval se fasiá sens el e d'annadas sens Carnaval tanpauc. Mas lo Carnaval tòrna totjorn e ven caçar l'ivèrn dels montblaneses amb en tèsta dels « carnavalièrs » : lo Polin. Bèstia salvatja de domdar, que fa çò que vòl, çò que li balhèt son escais de « Testut ». Es qualques còps acompanhat d'una replica miniatura : lo Polin dels enfants.
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L'Ase de Beçan
CIRDÒC-Mediatèca occitana
Dins lo vilatge de Beçan se debana, dempuèi fòrt longtemps, un curiós ritual a l'entorn de l'Ase.
A l'apròcha de Sant Laurenç (10 d'agost), la populacion, venguda nombrosa, es al rendètz-vos per qualques jorns de fèsta. L'Ase, l'animal emblematic de la vila dançarà d'oradas. De la glèisa a la carrièra, de placetas en ostal de retirada, d'elegits de la comuna a la comunautat, l'ase parada en faire ressondir los còrs d'aqueles que lo fan viure.

La fèsta de Sant Laurenç es la fèsta locala de Beçan. Cada annada, se debana sus cinc jorns, dimenjada inclusa. Las sortidas de l'Ase constituisson los moments fòrts, d'ont lo segond nom donat a la fèsta : « La fèsta de l'ase ». L'animal es al centre de las festivitats e es d'alhors pas qu'a l'escasença de Sant Laurenç que la populacion pòt profechar de sa preséncia. Fòra de qualques evolucions, lo public assistís a un programa qu'a un encastre identic segon lo jorn.
Aital los beçaneses e los toristas veson la primièra dança de l'ase a 17h picanta, lo dissabte pròche del jorn de Sant Laurenç. La jornada de dimenge es plan emplenada mas los moments fars son aqueles : de la benediccion e de la messa en preséncia de l'ase e plan segur la remesa dels ramelets que la joinessa i met a l'onor la municipalitat. Lo diluns e lo dimars, las jornadas un pauc mens protocolàrias, recampan la populacion a l'entorn de l'ase a travers de diferentas animacions. Lo darrièr jorn de la fèsta l'animal aurà lo dreit de se repausar mas es lo moment que lo pichòt ase serà de la partida per finalizar l'eveniment.
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Le Dictionnaire de rimes languedociennes de Henri-Pascal de Rochegude
Bertrand, Aurélien

Resumit

Lo Dictionnaire de rimes languedociennes es un manuscrit de Henri Pascal de Rochegude (1741-1834) redigit a l'entorn de la fin del sègle XVIIIen.
Ric de mai de 13.000 mots, permet de conéisser la prononciacion de l'occitan albigés del temps de Rochegude. Foguèt segurament escrich parallèlament al Recueil de chansons et poésies modernes que compila de cançons seleccionadas per Rochegude.
Lo manuscrit es prèst per èsser estampat mas demòra uèi encara inedit.

Manuscrit du <i> Parnasse occitanien </i> (Roch ms 1), bibliothèque Pierre Amalric (Albi)

Ressourças numericas


Documents conservats per la Mediatèca Pierre Amalric (Albi) e presentats individualament :

 

- Lo manuscrit definitiu del Dictionnaire de rimes languedociennes

- Dictionnaire de rimes languedociennes (Roch Ms 24)

- Lo borrolhon manuscrit del Dictionnaire de rimes languedociennes

- Borrolhon del Dictionnaire de rimes languedociennes (Roch Ms 23)

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Lo Recueil de chansons de Henri-Pascal de Rochegude
Bertrand, Aurélien

Resumit

Lo Recueil de chansons et autres pièces en langue méridionale es un manuscrit de Henri Pascal de Rochegude (1741-1834) copiat devers la fin del sègle XVIII. Conten 201 cançons e 12 pèças en vèrs d'inspiracion, de fòrmas, de talhas e de tematicas fòra divèrsas. A qualques excepcions prèp, totas las cançons son redigidas en occitan.

Manuscrit du <i> Recueil de chansons et autres pièces en langue méridionale </i> (Roch ms 9), bibliothèque Pierre Amalric (Albi)

Presentacion del contengut

Lo Recueil de chansons et autres pièces en langue méridionale es un manuscrit de Henri Pascal de Rochegude (1741-1834) copiat devers la fin del sègle XVIII. Conten 210 cançons e 12 pèças en vèrs d'inspiracion, de fòrmas, de talhas e de tematicas fòrça divèrsas. A qualques excepcions prèp, totas las cançons son redigidas en occitan.
Las cançons se pòdon classificar segon lo biais seguent :

 

- 157 cançons d'amor,
- 25 cants religioses, principalament de cants de nadal,
- 9 cançons de taula o per beure,
- 11 cançons d'inspiracion borlesca,
- 6 cançons de caractèr politic (en relacion amb los temps revolucionaris)

 

L'ensem de las pèças es classat per òrdre alfabetic dels primièrs vèrses e numerotat cronologicament dins aqueste òrdre. Per d'unas, una precision sus l'autor o las persona qu'inspirèt la cançon es indicada. Qualques títols de cants figuran sens cap de tèxte : dins aqueste cas, son pas numerotats. Sus mantun cants figura la mencion « notada », sens que cap particion, ça que la, las venga completar.

 

Las cançons d'amor

 

De las 158 cançons d'amor repertoriadas, los dos tèrç meton en scèna las dificultats dels rapòrts amoroses entre pastres e pastoras, sovent sul tèma d'un amor pas partejat, pas totjorn tròp sincèr mas conscienciosament dramatizat.
Dins d'unas d'entre elas, un vintenat, l'amor es partejat e consomat. La cançon ven allusiva e coquina.
Aquestas cançons son fòrça caracteristicas de la segonda mitat del sègle XVIII que lo motiu de la pastorala i demòra fòrça popular entre los nòbles e los borgeses « esclairats » qu'i veson una resurgéncia de las amors païsanas anticas tant coma de l'esperit libertin. 
Aquesta seleccion volontària testimònia benlèu del gost personal de Rochegude. 

 

Los cants religioses

 

Los cants religioses son majoritàriament de « nadalets », cants de Nadal. 14 son del curat de Busque (vilatge de la region de Graulhet), 2 de M. Plomet, prèire de Montpelhièr, un del curat de Fresigne, un de Massol dich « le prébendier », 5 d'autors non mencionats.
Dos autres cants son dels « stabat mater », cant sus la Passion. Enfin, una darrièra cançon conta lo malcontentament d'un curat censurat.

 

Las cançons per beure e las cançons borlescas

 

Aquestas cançons celèbran generalament lo plaser del deslassament bucolic entre monde de bona companhiá.
S'i retròba tanben una algairada entre una femna e son marit ibronha, doas galejadas contra las moscas, una contra las piuças, doas trufariás contra los uns o los autres, de cants que i es question d'aucèls e un cant sus la vielhesa e la mòrt que benefícia de referéncias a la cultura antica coma a la mitologia.

 

Las cançons politicas

 

Aquestas cançons demòran complicadas a comprene en abséncia de lor contèxte politic de composicion. S'i retròba pasmens :

- un cant qu'evòca la proliferacion dels lops en França que sembla de s'accelerar dempuèi la Terror
- una cançon sus l'oportunisme politic bastida a l'entorn de la figura de la giroleta que seguís lo sens del vent, que siá reial o republican
- una cançon suls regrets d'estatjants de la parròquia de Castras que son curat, refractari, n'es caçat
- una cançon sus la fidelitat a la glèisa catolica
- una cançon d'amor dedicada a una figura complicada d'identificar, benlèu Enric IV.

 

Las pèças divèrsas 

 

D'unas pèças pòdon èsser classadas a part, que son pas de cançons. Entre aquestas :

- Requista del P. Filip Cleric als juges de Besièrs en 1740, sul brutitge de las carrièras de Besièrs
- Dins Besièrs de tots temps se veirà de falords, que s'i vei de prèires se faire raubar lor dinnar pendent una parida de pesca
- Los gorraus de Pechelicon, sur les figues
- los pelegrins d'Emmaüs, traduccion de l’Evangèli de Luc n°24
- lo conte ditz qu'una cigala, traduccion de la faula de la Fontaine « La cigale et la fourmi »
- S'aimatz lo lengatge "patois", un tèxte umoristic sus las qualitats atribuidas a la lenga d’òc.

 

Ressorsas numericas

 


Documents conservats per la Mediatèca Pierre Amalric (Albi) e presentats individualament :

 

 

 

- Los manuscrits del Recueil de chansons et autres pièces en langue méridionale

 

- Recueil de chansons et poésies modernes (Roch Ms 9 a)

- Tables incomplètes du manuscrit 9 a (Roch Ms 9 b)

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Lo Glossaire occitanien
Bertrand, Aurélien

Resumit

L’Essai d'un glossaire occitanien, pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours (ou Glossaire occitanien) es un lexic occitan medieval-francés, publicat d'un biais anonim en 1819 per Henri Pascal de Rochegude (1741-1834), parallèlament a son Parnasse occitanien. Constituís una avançada fondamentala per l'estudi dels tèxtes e de la lenga dels trobadors al sègle XIX, que prefigura lo moviment dich dels « romanistas », apelacion donada als saberuts qu'estudièron aqueste subjècte a partir del sègle XIX.

Autras versions del títol

Essai d'un glossaire occitanien, pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours (fòrma complèta del títol dins l'edicion de 1819)

Manuscrit du <i> Glossaire occitanien </i> (Roch ms 1 bis), bibliothèque Pierre Amalric (Albi)

Presentacion del contengut

Pensat coma una ajuda a la compreneson de la lenga d'òc dels sègles XI,XII e XII, l'Essai d'un glossaire occitanien, pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours (ou Glossaire occitanien) posa dins los tèxtes literaris emblematics d'aquestas epòcas : la Cançon de la Crosada contra los albigeses, lo Breviari d’amor, lo roman de Gerard de Rosselhon, lo roman Jaufré, lo Tractat de las vertuts e dels vicis, la Vida de Sant Honorat de Lerins e un Novèl Testament.
Posa tanben dins los divèrses diccionaris que possedís coma aqueles de Pierre Borel (1620?-1671), Gilles Ménage (1613-1692), du Cange (1610-1688), sens n'èsser totalament satisfach, e aquel de Boissier de Sauvages (1710-1795) que li es mai utile.

Dins lo prefaci de 18 paginas que dobrís lo recuèlh Rochegude expausa sa teoria sus l'origina e l'evolucion de la lenga d'òc, teoria fòrt pròcha de la retenguda per la majoritat dels linguistas contemporanèus.
I afortís que l'occitan es pas la lega maire de las autras lengas romanicas e que cada lenga s'es probablament bastida en posar dins lo lexic de l'una o l'autra de sas vesinas. Descriu tanben los fenomèns de diglossia e de substitucion linguistica qu'exprimisson l'idèia que las lengas se substituisson las unas a las autras en foncion dels rapòrts de poténcia politica o economica que las ligan.

Los manuscrits

La version publicada de l’Essai d'un glossaire occitanien, pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours representa pas qu'una part del trabalh fach per Rochegude. Los manuscrits e versions preparatòrias del glossari son accessibles çai-jos.


Ressorsas numericas


Documents conservats per la Mediatèca Pierre Amalric (Albi) e presentats individualament :


- Lo manuscrit definitiu de l'Essai d'un glossaire occitanien, pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours

- Second tome du parnasse occitanien de Henri de Pascal de Rochegude qui contient la version définitive du Glossaire occitanien à partir du feuillet 363 (Roch Ms 1 bis)


- Lo manuscrit de la version preparatòria del Glossaire occitaninen

- Glossaire occitanien pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours et des autres ouvrages écrits en cet idiome (Roch ms 17) 


- Los manuscrits de las addicions e correccions al Glossaire occitaninen

Additions et corrections au glossaire occitanien : aditions et corrections (Roch Ms 18 a)

Additions et corrections au glossaire occitanien : mots à ajouter (Roch Ms 18 b)

Additions et corrections au glossaire occitanien : mots du glossaire occitanien apppuyés, éclairés et confirmés par un ou plusieurs exemples (Roch Ms 18 c)

Additions et corrections au glossaire occitanien : exemples qui sont dans le dictionnaire languedocien de Sauvages (Roch Ms 18 d)



- Los manuscrits de las sorgas literàrias del Glossaire occitanien

- Recueil de textes romans du Nord et du Midi (Roch Ms 2)
-
Recueil des divers ouvrages des XIIIe et XIVe siècles (Roch Ms 4)



- Los manuscrits de las tièras de mots extraches de sorgas literàrias e filologicas del Glossaire occitanien

Mots extraits de Beda, partie 1 (Roch Ms 19 a)

- Mots extraits de Beda, partie 2 (Roch Ms 19 b)

Mots tirés du dictionnaire de Sauvages (Roch Ms 19 c)

Mots tirés du Nouveau testament (Roch Ms 19 d)

Mots tirés d'Honorat de Lerins (Roch Ms 19 e)

Glossaire non identifié (Roch Ms 19 f)

Mots provençaux de l'histoire des albigeois, en vers, par de Tudele (Roch Ms 19 g)

Glossaire des mots provençaux extraits des troubadours (Roch Ms 20 a)

Mots absents du dictionnaire languedocien et celui de Sauvages (Roch Ms 20 b)

Mots tirés du banquet d'Augié Gaillard (Roch Ms 20 c)

A la fin des fables causides de La Fontaine en bers gascouns (Roch Ms 20 d)


- Lo manuscrit d'un diccionari anotat per Rochegude

Dictionnaire méridional annoté par H. de Rochegude (Roch Ms 21)


- Lo manuscrit d'un glossari dels trobadors

- Glossaire des troubadours (Roch Ms 27)


Accedir a las versions estampadas del Glossaire occitanien disponiblas sus Occitanica.eu

- Edicion de 1819


Accedir a totas las ressorsas a prepaus del Glossaire occitanien disponiblas sus Occitanica.eu

- Veire la tièra de las resultas jos aqueste ligam


Ressorsas bibliograficas

Edicions :

Toulouse : Benichet Cadet, 1819

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Lo Parnasse occitanien
Bertrand, Aurélien

Resumit

Lo Parnasse occitanien, ou Choix de poésies originales des troubadours, tirées des manuscrits nationaux  (ou Parnasse occitanien) es una antologia de tèxtes de trobadors publicada d'un biais anonim en 1819 per Henri Pascal de Rochegude (1741-1834), parallèlament a son Essai d'un glossaire occitanien, pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours, paregut la meteissa annada. Constituís una avançada fondamentala per l'estudi dels tèxtes e de la lenga dels trobadors al sègle XIX, que prefigura lo moviment dich dels « romanistas », apelacion donada als saberuts qu'estudièron aqueste subjècte a partir del sègle XIX.

Autras versions del títol

Le parnasse occitanien, ou Choix de poésies originales des troubadours, tirées des manuscrits nationaux (fòrma complèta del títol dins l'edicion de 1819)

Manuscrit du <i> Parnasse occitanien </i> (Roch ms 1), bibliothèque Pierre Amalric (Albi)

Presentacion del contengut

Lo Parnasse occitanien es una antologia de tèxtes de trobadors publicada d'un biais anonim en 1819 per Henri Pascal de Rochegude (1741-1834), parallèlament a son Essai d'un glossaire occitanien, pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours, paregut la meteissa annada. Constituís una avançada fondamentala per l'estudi dels tèxtes e de la lenga dels trobadors al sègle XIX, que prefigura lo moviment dich dels « romanistas », apelacion donada als saberuts qu'estudièron aqueste subjècte a partir del sègle XIX.
L'antologia, prèsta tre 1797, serà publicada pas que 24 ans mai tard, probablament per de rasons financièras. Tanben la version manuscrita de l'antologia conten de còpias de tèxtes de mai d'un cinquantenat de trobadors fin finala absents de la version estampada.

Los tèxtes presents dins lo Parnasse occitanien son directament copiats dels cançonièrs medievals o de las còpias del filològ Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye (dich « Sainte-Palaye) (1697-1781) entre autres. Son precedits d'una prefàcia de 18 paginas, e tanben, quand es possible, de la « vida » (biografia del trobador) e de la « razo » (explicacion) del tèxte copiat.  

Lo prefaci del Parnasse occitanien permet a Rochegude de presentar e de justificar son agach critic suls tèxtes qu'edita tant coma sul trabalh de sos predecessors (Sainte-Palaye e son editor l’abat Millot al sègle XVIII mas tanben Jean de Nostredame al sègle XVI). 
Son trabalh, emai siaguèsse saludat per la critica en França e en Alemanha, l'autre país dels romanistas, coneisserà pas qu'un ample relatiu en comparason a la de son correspondent lo romanista François Just Marie Raynouard (1761-1836), establit a París.   

Les manuscrits

La version publicada del Parnasse occitanien representa pas qu'una part del trabalh d'antologia. Las versions preparatòrias e manuscrits del Parnasse, acompanhats de lor presentacion individuala, son accessibles çai-jos.


Ressorsas numericas


Documents conservats per la Mediatèca Pierre Amalric (Albi) e presentats individualament :


- Los manuscrits definitius del Parnasse occitanien

- Accedir al Premier tome du parnasse occitanien de Henri de Pascal de Rochegude (Roch Ms 1)

- Accedir al Second tome du parnasse occitanien de Henri de Pascal de Rochegude (Roch Ms 1 bis)



- Los manuscrits de trabalh del Parnasse occitanien

- Accedir a Le Parnasse occitanien, copie de travail n°1 (Roch Ms 10 a)

- Accedir a Le Parnasse occitanien, copie de travail n°2 (Roch Ms 10 b)

- Accedir a Le Parnasse occitanien, copie de travail n°3 (Roch Ms 10 c)

- Accedir a Le Parnasse occitanien, copie de travail n°4 (Roch Ms 10 d)

- Accedir a Le Parnasse occitanien, copie de travail n°5 (Roch Ms 11)

- Accedir a Le parnasse occitanien, copie de travail n°6 (Roch Ms 12)

- Accedir a Le Parnasse occitanien, copie de travail n°7 (Roch Ms 13)


- Los manuscrits de las sorgas del Parnasse occitanien tirées des collections du philologue Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye (1697-1781) (dit « Sainte-Palaye »)

- Accedir a las Pièces (occitaniennes) tirées des mss. de Ste Palaye (Roch Ms 14 a)

- Accedir a las Pièces tirées de Sainte-Palaye, seconde partie (Roch Ms 14 b)

- Accedir a las Pièces tirées de Sainte-Palaye, troisième partie (Roch Ms 14 c)

- Accedir a las Pièces tirées de Sainte-Palaye, quatrième partie (Roch Ms 14 d)

- Accedir a las Pièces tirées de Sainte-Palaye, cinquième partie (Roch Ms 14 e)

- Accedir a las Pièces tirées de Sainte-Palaye, sixième partie (Roch Ms 14 f)

- Accedir a las Pièces tirées de Sainte-Palaye, septième partie (Roch Ms 14 g)

- Accedir a las Pièces tirées de Sainte-Palaye, huitième partie (Roch Ms 14 h)

- Accedir a las Pièces tirées de Sainte-Palaye, neuvième partie (Roch Ms 14 i)

- Accedir a las Pièces tirées de Sainte-Palaye, dixième partie (Roch Ms 14 j)


- Lo manuscrit de la sorga del Parnasse occitanien tirée de las Rasós de trobar del trobador catalan Ramon Vidal de Besalú

- Accedir a l'Extrait des Rasós de trobar (Roch Ms 15)


- Lo manuscrit de la sorga musicala del Parnasse occitanien tirada del manuscrit dich « chansonnier d'Urfé »

- Accéder aux Airs notés du manuscrit d'Urfé (Roch Ms 16)


Accedir a las versions estampadas del Parnasse occitanien disponiblas sus Occitanica.eu

- Edicion de 1819


Accedir a totas las ressorsas a prepaus del Parnasse occitanien disponiblas sus Occitanica.eu

- Veire la tièra de las resultas jos aqueste ligam


Ressorsas bibliograficas

Edicions :

Toulouse : Benichet Cadet, 1819

Genève : Slatkine reprints, 1977

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Lo Buòu de Mesa
CIRDÒC-Mediatèca occitana
LO BUòU
« Moi, je suis l’un des animaux totémiques les plus impressionnants : loin du Coucaïrous débonnaire, des Poulains joueurs ou du Chameau placide, je fais presque peur avec mon énorme tête surmontée d’une immense paire de cornes, ma gueule qui s’ouvre largement, et mes puissantes mâchoires qui reprennent le rythme du tambour en claquant bruyamment : clac / clac / clac-clac-clac (1, 2, 1-2-3). Mon origine serait liée au culte de Mithra (Orient ancien), qui avait dompté et sacrifié un taureau, du sang duquel étaient nées toutes les créatures vivantes. Je symbolise donc aussi la renaissance après la mort. »
LEGENDE
En 59 de notre ère, une famille pauvre venue des environs de Béziers vint s’installer sur les bords de l’Etang de Thau. Elle se mit à défricher la plaine, à l’endroit appelé « Los Murgos », vivant là de son travail et de la pêche, très abondante à cette époque. Une solide paire de boeufs l’aidait dans sa tâche.
Grâce à un travail acharné, la famille connut bientôt l’aisance, puis la richesse... Lorsque les deux boeufs furent morts, on conserva la peau du plus beau, qui fut étalée sur un support en bois, en souvenir de cette bête courageuse. Et cette dépouille fut promenée chaque année pour les grandes occasions... Lorsque la peau primitive fut usée, on construisit un mannequin colossal, bien plus grand qu’un vrai boeuf, recouvert d’une toile brune. On lui tailla une tête de bois avec des cornes. Ce boeuf est, depuis, de toutes les fêtes et de toutes les manifestations...
Dans l’animal totem, 8 à 10 hommes peuvent se loger pour le mouvoir. L’un d’eux est chargé uniquement d’actionner la tête et les mâchoires de la bête au moyen d’une gaule.
À l’extérieur, le meneur (ou cornac), armé d’un long aiguillon, commande l’animal et décide des figures à exécuter. Le Boeuf parade uniquement dans la ville pour les deux corsos fleuris et pour la fête votive, qui a lieu le 19 août, et où il est toujours en tête du cortège. Il ouvre officiellement cette fête qui va durer trois jours, durant lesquels il anime par sa présence toutes les animations et défilés à travers la ville.
La course du Boeuf dans les rues de Mèze est imprévisible : à tout moment, il peut courir et même foncer sur ceux qui se mettent en travers de son passage ! Avec ses larges cornes, il éloigne les plus hardis qui veulent s’opposer à lui. Il est aussi capable de ruades, de trémoussements, de pas de danse, scandés par la musique qui l’accompagne...
Cet animal fort apprécié de la population rend aussi visite aux balcons des maisons, où lui sont jetées des pièces de monnaie qu’il récupère dans sa gueule ouverte...
Le dernier soir de la fête a lieu « la mort du Boeuf », qui doit mourir pour mieux renaître... Le sacrifice a lieu sur l’Esplanade. L’animal effectue d’abord sa course au milieu des badauds, monte dans le kiosque pour danser, s’amuse à faire éclater dans sa gueule des ballons gonflés...
Puis le meneur exécute quelques passes de corrida à l’aide d’une muleta fictive, et soudain, il transperce la tête du Boeuf avec une épée postiche... le Boeuf tremble, vacille, d’un côté, de l’autre... et tombe raide mort, dans une marre de sang répandu pour l’occasion, sous les « bravos » de la foule...
Avant sa mise à mort, le Boeuf initie les enfants à la « mort symbolique » : il les avale par sa gueule béante, et les fait passer dans son ventre... d’où ils ressortiront quelques instants plus tard, pour renaître plus forts et plus sains...
Cet héritage de l’initiation au culte de Mithra (où le sang du boeuf répandu sur l’initié le faisait naître une seconde fois) n’est plus qu’un jeu : il faut voir les enfants se bousculer pour être les premiers avalés ! Ils plongent tête la première dans la gueule du Boeuf et sont récupérés à l’intérieur de la structure par les porteurs...
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L'ase de Ginhac
CIRDÒC-Mediatèca occitana
L’ASE MARTIN
« Sur la fontaine de Gignac, Molière a (parait-il !) écrit : « Avide observateur, qui voulez tout savoir, Des ânes de Gignac, c’est ici l’abreuvoir ». L’homme de théâtre me ramène ici à ma simple situation d’animal... alors qu’à Gignac, l’Âne, je suis tout un symbole, comme le prouve la « Fête de l’Âne », établie le jour de l’ascension, pour me payer une dette de reconnaissance qui m’est bien due, en raison du service que j’ai rendu à la population du village... En fait, moi, l’Âne de Gignac, je suis un peu l’Oie du Capitole... »

LEGENDE
Vers le milieu du VIII ème siècle, à l’époque des invasions sarrasines, la ville de Gignac faillit être envahie par les guerriers maures. La nuit de l’Ascension de l’an 719, alors que ceux-ci s’apprêtaient à donner l’assaut, les habitants furent tirés de leur sommeil par les cris discordants d’un âne qui se mit à braire avec une puissance dont on ne l’aurait pas cru capable. La résistance fut aussitôt organisée du haut des remparts et la ville fut sauvée... Dès lors, l’âne devint l’animal totémique de Gignac. Et chaque année, cet événement est célébré le jour de l’Ascension, autour de l’Âne Martin...

Quand l’âne sort il est entouré de nombreux « mignons ». L’un d’eux tient d’une main la queue de l’âne, qui est en fait un pan de la robe, et décrit de l’autre main une foule de mouvements, en cadence avec la musique. Un autre mignon fait avancer l’âne en lui présentant un tambourin rempli d’avoine, et orné de rubans et de fleurs, tout ceci en exécutant des pas de danse en marche arrière... pendant que l’Âne essaie de lui attraper le tambourin en tendant la tête et en faisant claquer ses mâchoires !

En même temps que la fête de l’Âne a lieu, à Gignac, un spectacle de combat appelé « Sénibelet ». Ce spectacle, dont l’origine du nom est incertaine, commémore la résistance héroïque des habitants de Gignac face aux envahisseurs sarrasins : un homme représentant un sarrasin, porte un lourd casque de métal sur sa tête, elle même protégée sous le casque par plusieurs bonnets de coton. Il a pour arme un long bâton de bois d’alisier, représentant une épée, dont il se sert pour attaquer ses adversaires. Ceuxci, représentant les Gignacois, ont pour armes des racines de trentanel, arbuste provenant des garrigues environnantes, avec lesquelles ils frappent le sarrasin, cherchant à le renverser par la tête. Ils portent sur leur dos un coussin en paille pour se protéger des coups violents donnés par le sarrasin.
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