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Formé pour tromper l'ennui en Sud-Aveyron durant l’hiver 2008, Enlòc ("nulle part" en occitan) distille un punk rock mêlant compositions en français, en occitan et parfois en anglais. Le groupe, en configuration rock classique "power trio", livre un set énergique et nerveux faisant la part belle aux refrains accrocheurs et aux choeurs fédérateurs. Les influences puisent autant du côté du hardcore mélodique à la NOFX, qu'il leur arrive de reprendre en occitan, que du bon vieux punk français façon les Sheriff. Le premier album Avec un accent sort en 2011 et le groupe partage, sur sa route, la scène avec quelques références du genre (Dead to me, Not scientists, Charly Fiasco…). Après avoir écumé tranquillement le sud de la France ces dernières années (notamment suite à une tournée commune et un split avec le groupe Loggerheads en 2013) et avec une centaine de concerts à leur actif, les 3 saint-affricains sortent en 2016 leur deuxième album intitulé Temps libre chez Bad tripoux et Fingers out Records.
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Anaïs Vaillant est une ethnologue de formation, désormais intéressée à l'éducation populaire.

Nissarde d'origine, son goût pour la culture, la musique et les rites carnavalesques sur lesquels elle travaille encore aujourd'hui, la conduisent notamment au Brésil. Elle en reviendra avec un projet de thèse, soutenue en 2013 et intitulée "La batucada des gringos" : Appropriations européennes de pratiques musicales brésiliennes.

Sceptique quant à une sorte de mondialisation culturelle et de réappropriation qu'elle ne peut que constater, Anaïs Vaillant revient en France, en Provence, et décide désormais de faire de cette région son nouveau terrain d'enquête, s'intéressant à la langue occitane, à la notion de "folklore". Elle redécouvre une part d'héritage familial (son père n'est autre que le musicien Patrick Vaillant), de culture traditionnelle, de pratiques populaires...

On retrouve aujourd'hui Anaïs Vaillant dans un certain nombre de collectifs carnavalesques, qu'elle anime et étudie tout à la fois.

En 2013, elle se forme auprès de Franck Lepage, fameux auteur de conférences gesticulées sur l'éducation populaire. Il en sortira un projet de même type proposé par Anaïs Vaillant, autour de l'anthropologie, de la sociologie : "Comment j’ai goûté à la multiplicité, une ethno-conf", autrement nommée "Culture à toutes les sauces". Elle étaye son discours, particulièrement critique, par son parcours, ses rencontres, ses études, ses contrats professionnels, et déconstruit les mécanismes de domination culturelle à l'oeuvre dans le Monde.
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Venta Civada est un groupe de musique traditionnelle aveyronnais. Les accents de la cabrette, la rythmique de l'accordéon diatonique, la sonorité envoûtante de la vielle à roue et les voix en lenga nòstra vous entraîneront sur les chemins du Rouergue et de l'Occitanie
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Serge Pey est né en 1950 dans une famille ouvrière du quartier de la cité de l’Hers à Toulouse. Enfant de l’immigration et de la guerre civile espagnole, son adolescence libertaire fut traversée par la lutte antifranquiste et les mouvements révolutionnaires qui secouèrent la planète. Militant contre la guerre du Vietnam, il participa activement aux événements de mai et juin 1968.

Parallèlement à son engagement politique, il découvrit très tôt la poésie et les voix de fondation qui transformèrent sa vie. De Lorca à Whitman, de Machado à Rimbaud, de Villon à Baudelaire, de Yannis Rítsos à Elytis, d’Alfred Jarry à Tristan Tzara, des troubadours à Antonin Artaud, des poésies chamaniques à celle des poésies visuelles et dadaïstes… Il commence alors la traversée d’une histoire de la poésie contre la dominance française des écritures de son époque. C’est au début des années soixante-dix que Serge Pey inaugure son travail de poésie d’action et expérimente, dans toutes ses formes, l’espace oral de la poésie. En 1975 il fonde Émeute puis en 1981 les éditions Tribu.

Coopérative d’édition à la distribution nomade, Tribu a publié sous sa direction des auteurs comme Bernard Manciet, Jean-Luc Parant, Gaston Puel, Rafaël Alberti, Dominique Pham Cong Thien, le Sixième Dalaï Lama, Allen Ginsberg, Ernesto Cardenal, Armand Gatti, Henri Miller… Il fut l’éditeur de Jaroslav Seifert, prix Nobel de littérature en 1984. Dans Les funambules de Prague, réalisé avec son ami Karel Bartocek, il donna à lire en France des auteurs comme le philosophe Karel Kosik ou Vaclav Havel.

Le travail de Serge Pey dans la poésie contemporaine se définit comme une articulation entre écriture et oralité. Se déclarant lui-même comme un héritier des poésie du monde il ouvre des passages dans les poésies traditionnelles des peuples sans écriture, la poésie médiévale, les pulsions du zaoum et celles de la poésie sonore. A la suite de Jerome Rothemberg, on a pu attribuer une partie de son travail à l’espace de l’ethnopoésie. La façon de médiatiser son poème ou de l’illustrer oralement passe par une rythmique faisant appel à toutes les ressources du corps : battement de pieds, percussions avec ses mains, voix de ventre et de gorges. Il déclare lui-même vouloir « champter » son poème. Dans sa diction vertigineuse proche de l’hallucination, le rythme restitue la colonne vertébrale de son texte. Serge Pey reste le musicien ou le batteur inégalé de son poème. Ses récitals avec Allen Ginsberg illustrent la force de son engagement de diseur. Puisant les thèmes de son écriture plus particulièrement dans les symboliques d’un « mysticisme athée », ses livres Bâtons de la différence entre les bruits, Le Millier de l’air, La Parole des bâtons, Dieu est un chien dans les arbres ou Poèmes à l’usage des chemins et des bâtons sont des explorations mystiques de la marche de la vie dans l’absolu de sa naissance permanente.

Écrits comme des constructions symboliques ces poèmes témoignent aussi de la force mystique de son écriture fraternelle de Pessoa ou de Reverdy ou encore de la théologie négative d’Angélus Silesius dont il partage les labyrinthes de connaissance. Des traités d’alchimie à la pensée orientale du taoïsme jusqu’aux détours par la philosophie présocratique et gnostique, sa poésie couvre des champs immenses de la spiritualité. Le travail mené par le poète autour des poésies premières s’est manifesté particulièrement par la publication et les « performances » réalisées autour du Peyotl. Son livre Nierika ou les mémoires du cinquième soleil, réalisé à partir de la cosmogonie et des pratiques hallucinogènes des indiens huichols, a ouvert un majeur dans les littératures de l’extase, à côté de ceux de Ginsberg, de Charles Duit ou de Burroughs. Son poème, dédié aux indiens huichols, est ainsi un hommage aux langues de la vision. Le « Nierika », qu’il évoque, est un trou qu’il réalise dans la matière pour voir à travers elle. Ceci reste pour lui une définition de la poésie. Du côté de Lucrèce et de Spinoza, sa poésie de déploie dans une spiritualité de la matière.

Appelé le poète des bâtons, Serge Pey rédige ses poèmes sur des bâtons de châtaignier ou de noisetier sur lesquels il grave, incise et peint ses poèmes, agrémentés de dessins à l’encre. Ils sont des métaphores en acte de la poésie qui est une manière de marcher dans la vie et en même temps un cahier d’écriture vertical avec lequel Serge Pey réalise ses structures plastiques et ses installations.

Une partie de l’œuvre publiée de Serge Pey, en tant que Parole des bâtons, est un assemblage de fagots, soulignant par là la matérialité de son œuvre. Ils participent également d’un mouvement parallèle de la poésie visuelle, en choisissant l’archaïsme pour ses bâtons qui sont accompagnés en général de tomates puisqu’il nomme lui-même ses supports des piquets de tomate.

Serge Pey commença ce travail en prise sur l’actualité en ayant appris, tout comme Jean Genet qui le commente aussi à sa manière, la répartition de la population devant l’entrée d’un camp à Beyrouth en séparant la population avec une tomate, et en demandant aux passants de prononcer son nom. Ceux qui avaient un accent auquel on reconnaissait un palestinien était immédiatement arrêtés. Cette épisode de la guerre renvoya Serge Pey à la Bible et à l’épisode de Schibboleth dans les « Juges ».

Avec ses « poèmes matériels » Serge Pey réalise également des structures d’équilibre et des alignements.

Tomates et bâtons participent à une grammaire visuelle de la poésie et en même temps donnent les clefs d’une métaphore du poème.

Homme de plusieurs exils, son œuvre française est traversée par les langues de son enfance comme l’Espagnol ou l’Occitan. Nihil et Consolamentum, ou encore L’Evangile du serpent, sont les versants de la spiritualité occitane de l’œuvre de Serge Pey. Définissant la poésie comme une traduction permanente, à travers la langue occitane, il questionne dans ces deux ensembles la problématique du « Nihil » posée par la théologie du catharisme et aussi celle de l’Histoire. Dans ces deux ouvrages, traduits par Alem Sure Garcia et par Eric Fraj, il souligne que le poète est toujours un traducteur du monde et que sa relation avec le langage est aussi un devoir d’Histoire.

Marqué par son aventure mexicaine, dans laquelle il rencontra Jean Clarence Lambert, il rédigea un ouvrage sur Octavio Paz qu’il rencontra en 1977, autour d’une vingtaine de lettres posthumes à partir des arcanes majeurs du tarot.

Nierika ou les mémoires du cinquième soleil, son livre mythique sur le peyotl et les Indiens huichols, parmi lesquels il séjourna, retrace l’expérience visionnaire d’une littérature de l’extase.

Le livre immédiat de Tepoztlan, village dans lequel il habita durant de longues années, est le témoignage d’une des expériences les plus singulières d’un happening de poésie contemporaine en Amérique latine.

Du latin au basque, de l’alphabet ogham aux langues secrètes des étrusques, des glyphes de l’île de Pâques, de l’américain de Ginsberg aux langues secrète des oiseaux, Serge Pey révèle la magie des langues.

Dans les années quatre-vingt il créa une éphémère Internationale de la poésie acrylique dans laquelle il publia l’écriture secrète des « panchitos » de Mexico.

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Claude Alranq : pour un théâtre de libération
Claude Alranq, né le 21 février 19471 à Pézenas (Hérault), est un comédien, auteur dramatique, metteur en scène et conteur français d'expression occitane. Chercheur dans le domaine de l'ethno-scénologie, il a fondé, en 2000, la licence professionnelle Acteurs Sud. Il a enseigné à l'Université de Nice. Il est le fondateur du Teatre de la Carriera qui a profondément marqué ces trente dernières années le théâtre en général et le théâtre occitan en particulier. Il collabore actuellement avec, entre autres compagnies, le Théâtre La Rampe-TIO, de Montpellier.

HISTORIQUE

1968-1993

Fondateur du « Théâtre de la Carriera » (1968) et artisan du renouveau du théâtre méridional (d'expression française et occitane), il écrit, met en scène et joue une cinquantaine d'oeuvres au contact de l'actualité locale et internationale,  sur les chantiers les plus divers des francophonies IN (Pays d'oc, Bretagne, Catalogne, Pays basque...) et OFF (Mali, Kanaky et Outremer...)

1994-2006
Après un doctorat d'Etat sur les arts de jouer du Midi de la France, il travaille comme enseignant-chercheur à l'université où il s'affirme comme un des spécialistes de l'ethno-scénologie française et de l'histoire du théâtre des minorités, il initie la première licence professionnelle artistique  en France (2000) :  « ACTEURS-SUD » (interculturalité, transdisciplinarité, patrimoine culturel immatériel).

2007-2016
Déçu par l'administration universitaire, il revient comme acteur, conteur, auteur, metteur en scène d'une vie méridionale au carrefour des traditions et des imaginaires.  Il collabore aux recherches sur le patrimoine culturel immatériel  et à son actualisation dans le domaine du spectacle vivant.


PUBLICATIONS

Claude Alranq a écrit une quarantaine de pièces, publiées, ainsi que des adaptations, des essais, des traaux de recherche, des articles...
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Fondée en 1993, la compagnie la Loue s'installe à Narbonne en 1995.

La compagnie crée, suscite, diffuse des spectacles de théâtre où se mêlent souvent d'autres arts comme la danse ou le chant, d'autres langues comme l'occitan, le russe ou l'arabe... Mais qui relatent toujours d'une recherche d'identité, qu'elle soit personnelle ou culturelle.

Elle a pour objectif artistique la préservation et la revendication des différences de culture, de langue, de personnalité... Elle s'attache à travailler entre autre, pour et avec le jeune public ou les amateurs de théâtre, dans ses spectacles, ses stages, ses lectures, ses mises en scènes, ses relations avec les autres structures.

En création, elle travaille régulièrement avec d'autres équipes artistiques, des complices fidèles, des auteurs vivants...

C'est une Compagnie de théâtre vivante !


HISTORIQUE

1993 'Tit Julo et la baleine
1995 Petit Indien qui n'avait plus de nom
1998 Les chapeaux de Camomille
2000 Petite Mère
2006 Le Thé à l'âme
2007 Roues Libres
2010 Léonie
2014 Souris petite vache
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Gérard Pourhomme
Mans de Breish, né Gérard Pourhomme le 29 janvier 1949 à Carcassonne, est avec Claude Martí, Patric, Joan-Pau Verdier, un des chanteurs les plus importants du renouveau de la chanson occitane dans les années 1970.

Il apprit à jouer de la guitare avec les gitans de Carcassonne. Au lycée, ses collègues lui donnèrent son surnom de Mans de Breish ("mains de sorcier" en occitan) par pure moquerie. Ce surnom le suivra lorsqu'il montera sur les planches pour défendre la langue occitane.

Après deux albums, il travailla dans le secteur bancaire, et recommença à publier des albums à partir de 2000. Après un album consacré aux textes de Joan Bodon: Alba d'Occitania, il revient à ses propres compositions dans un album, La Guerra Bartassièra, où il renoue avec le militantisme tout en poursuivant son œuvre poétique et humoristique qui le caractérise. Il en profite pour s'accompagner d'un orchestre qui lui permet d'exprimer son amour du jazz. Cette formule le suit désormais sur scène où le public découvre le show man qu'il a toujours rêvé d'être.
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Claudi Martí

Claude Marti est un chanteur, poète et romancier  occitan né le 6 mars 1940 à Carcassonne. Il a également été instituteur dans l'Aude.

Revendiqué comme occitan aux racines catalanes et aragonaises (il s'appelle Claude Marti-Salazar de son nom complet), il est principalement connu pour être l'un des premiers chanteurs engagés en langue occitane, et l'un des principaux chefs de file de la renaissance musicale occitane des années 1970. Il est aujourd'hui encore considéré comme un acteur important de l'éveil à la conscience occitane et occitaniste d'un grand nombre de militants dits « régionalistes ».

Chef de file et icône de la chanson occitane, Marti commence à chanter en 1970. D’abord seul sur scène (albums Occitania, Montségur), il s’associe rapidement à des musiciens venus des quatre horizons : ses chansons seront habillées jazz (L’Òme esper – 1974) puis folk (L’an 01 – 75, Los commandos de la nueit – 1976).

1980 : rencontre capitale avec Gérard Pansanel, Pierre Peyras et Olivier Chabrol, musiciens parcourus par toutes les influences de notre espace-temps (Monta-vida – 1980, Et pourtant elle tourne – 1992).

En 2002, l’album El Jinete, en 2006 Ço milhor de Marti, en 2008 Tolosa sur le label Al Sur, en hommage à son ami Claude Nougaro et enfin, Brassens en Oc en 2011 où il reprend en occitan les chansons du grand Georges…

Entre ces CD, des centaines de soirées concert, depuis les théâtres intimistes des petites villes jusqu’aux auditoriums des capitales à travers toute l’Europe, en passant par les MJC, les centres culturels et les immenses pelouses de l’été, bariolées de foule. Des livres : Poésie et chansons (éd. Séghers), Òme d’Òc (éd. Stock), Caminarem (éd. R. Laffont), Les petites Espagnes (éd. Grasset), Corbières au coeur, Ombres et lumières et Carcassonne (éd. Loubatières), Terres Cathares

Un prix mondial Liberpress, un grand prix de l'Académie Charles-Cros, des musiques de film pour la télévision - Un été albigeois (FR3), Ces grappes de ma vigne (A2)…

Et pour le cinéma : une contribution au Conte d’automne d'Éric Rohmer avec Gérard Pansanel, Antonello Salis et Pierre Peyras, et un film de 52 minutes, Et pourtant elle tourne, tourné pour FR3 en 2008 et écrit par Gérard Pansanel.

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Joan-Pau Verdier est un chanteur occitan né le 1er février 1947 à Périgueux. Il a fait ses études à Bordeaux, et a vécu à Paris avant de se fixer dans le Sarladais.

Il commence à chanter dans les cabarets et enregistre d'abord un 45 tours, Desemplumat, suivi d'un 33 tours intitulé Occitania sempre en 1973. D'abord essentiellement folk, sur des textes autant en occitan qu'en français, la musique de Joan-Pau Verdier va évoluer vers le rock dès la fin de l'année 1973.

Joan-Pau Verdier est considéré comme une figure phare de la renaissance de la chanson occitane dans les années 1970, se démarquant déjà par son travail musical moderne, éclectique et recherché ainsi que par sa voix, se rapprochant de son "maître" Léo Ferré, qu'il eut l'occasion de rencontrer plusieurs fois, d'interpréter en occitan, et dont il partage les convictions anarchistes.

Premier représentant de la nòva cançon occitana à chanter en limousin, il fut aussi le premier à signer chez une major parisienne (Philips en l'occurence). Ce fait, qui paraît pourtant anodin aujourd'hui, fut passablement critiqué et reproché à Verdier à l'époque, par une partie du milieu occitaniste, notamment les tenants du label historique Revolum/Ventadorn, plus attachés à décentraliser les productions culturelles en France.

Joan-Pau Verdier répondit à la critique avec humour (et avec l'aide de son parolier de l'époque, l'écrivain Michel Chadeuil) dans la chanson Sei una puta (L'exil, 1974), entre autres. Toutefois, cet épisode constitua un tournant dans sa carrière.

S'ensuivit une période "parisienne" pour Verdier, où celui-ci électrisa sa musique, s'entoura de musiciens renommés pour enregistrer des disques davantage francophones. Paradoxalement, cette période contribua à faire acquérir à Verdier une notoriété nationale.

En 1983, Joan-Pau Verdier rompt avec Philips, et continuera à enregistrer des disques jusqu'en 1990 et une pause dans sa carrière musicale.

Dans les années 1990, Joan-Pau Verdier effectue son retour à la terre, au Périgord en l'occurence. Il participera au projet Bigaròc avec ses amis de Peiraguda Jean Bonnefon et Patric Salinié. Il enregistrera également un album de reprises de Léo Ferré en occitan qui, faute de distributeur, ne sera diffusé qu'en 2001. Puis il enchaînera pour un projet autour de Georges Brassens, avec ses compères Bonnefon et Salinié.

Joan-Pau Verdier proposera à partir de 2007 un nouveau répertoire centré sur Léo Ferré, qu'il interprète en occitan avec un succès certain. S'ensuivront un projet discographique autour des troubadours puis Les Rêves Gigognes (2010), un retour à des créations personnelles, dernier travail à ce jour pour Joan-Pau Verdier.

Joan-Pau Verdier est encore actif dans l'univers occitan, et anime « Meitat-chen, meitat-porc », une émission de radio en langue d'òc sur France Bleu Périgord, en compagnie de Nicolas Peuch. Il y réalise une chronique acide et hebdomadaire, rassemblée en un recueil, Lenga de pelha (2017).

Joan-Pau Verdier a écrit la bande-originale du film (en occitan) Histoire d'Adrien, de Jean-Pierre Denis, caméra d'or lors du festival de Cannes en 1981.

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Kachtoun
Alain Cadeillan, dit "Kachtoun", a fondé dans les années 70 le mythique groupe Perlinpinpin Fòlc, groupe pionnier du revival folk ayant contribué à faire connaître le répertoire traditionnel occitan, et plus spécifiquement gascon, dans toute la France et au-delà. Depuis Alain Cadeillan a joué dans Ténarèze, Cap Negre, Compàs, il a accompagné Joan Francés Tisnèr...

Polyinstrumentiste, Kachtoun est aussi un créateur d'instruments, principalement à partir de matériaux de récupération. Citons ainsi l'escoubophone ("escoba", balai + saxophone), la clarinoise, la polychlorure de vinylophone, le Teppazarythme ainsi que diverses percussions, à eau, à vent, à mains...

Pionnier d'une trad-innovation à la gasconne, Alain Cadeillan arrive à faire de ses nouveaux instruments des instruments traditionnels pour des musiques qui ne le sont pas forcément, s'aventurant dans le jazz, l'expérimental, la musique contemporaine...tout en revenant régulièrement à la musique de bal.
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