Le 2 février 2013 se tient à Septèmes-les-Vallons (Bouches-du-Rhône) le colloque "A l'entorn de l'accion occitana (1930-1950) : Paul Ricard, Jòrgi Reboul, Carles Camproux, Max Rouquette".
Dans le cadre de ce colloque organisé par le Centre culturel Louis Aragon, Leis Amics de Mesclum en collaboration avec la commune de Septèmes-les-Vallons, la section des B-du-R de l’Institut d’Estudis Occitans, le Pen club occitan et le Centre Regionau d’Estudis Occitans-Provença présentent une exposition autour de ces quatre figures du mouvement occitan.
Durant la période qui suit la guerre de 14-18, surtout à partir de 1925, on assiste à un renforcement de la Renaissance Occitane entamée dans les années 1840-50. Cela est en rapport avec la Renaissance Catalane qui en 1931, permet au Principat de Catalogne d'obtenir l'autonomie. Bien que la situation politique, économique et sociale ne soit pas identique, les Occitans voudront s'inspirer de cet exemple pour bâtir l'Occitanie dans un cadre fédéral français. C'est ainsi que s'organisera un mouvement politique progressiste parmi les inspirateurs duquel on peut citer Paul Ricard, Jòrgi Reboul, Charles Camproux et Max Rouquette. Ce passage au politique se fera avec pour support les journaux L' Araire et Occitania, et des groupes fédéralistes comme le Parti Provençal. Pendant la guerre, le mouvement occitan, reflet de la société française, aura ses collaborateurs et ses résistants. Parmi ceux-ci nous trouvons les personnages mentionnés.
C'est cet engagement que tente de présenter l'exposition.
Dès 1954, Robert Lafont amorce une réflexion sur les « aspirations profondes, encore qu'inconscientes, d'une très vaste collectivité », qu’il observe en particulier dans la révolte des vignerons languedociens de 1907. En 1961-1962, le mouvement des mineurs de Decazeville fait émerger une prise de conscience autour du concept de colonialisme intérieur. On le retrouve en filigrane du fameux rapport de Michel Rocard « Décoloniser la province » (1966). Avec La Révolution régionaliste, paru à grand tirage chez Gallimard en 1967, Robert Lafont parachève l’émergence d’une conception, largement diffusée, du fait régional français ; il y trace une feuille de route qui sera un des socles de la pensée et de l’action régionaliste pour toute une génération.