Les œuvres de l’esprit en Occitan au XVIIIe siècle sont assez rares. La plupart de celles qui ont passé le stade de l’impression pour un mode d’expression, surtout oral, sont bien connues et répertoriées. Les deux manuscrits du baron de Cabrerolles représentent une exception. Ils témoignent de l’usage de la langue d’oc, répandu dans toutes les couches de la société de l’Ancien régime et spécialement dans les milieux éclairés qui se « piquaient » de lire, écrire, parler ou écouter des vers patois. Il est aussi singulier car l’auteur connu comme Encyclopédiste revendique ce mode d’expression et prends la défense de la langue d’oc.
Guillaume d'Abbes, baron de Cabrerolles (1717-1801) issu d'une famille de magistrats et de notables du Languedoc est nommé en 1749 à la Cour des comptes de Montpellier. Collaborateur à l'Encyclopédie, il est membre de l'Académie royale des sciences et belles lettres de Béziers depuis 1745. Après avoir brillé dans la magistrature, il se retire, sur ses vieux jours, à Saint Martin d'Aumes en Languedoc, chez son gendre, Joseph François de Grave, et pendant que celui-ci se consacre à l’agriculture, il occupe ses loisirs à collectionner des livres et à rassembler les diverses pièces écrites au cours de sa carrière, tant en patois qu’en français.
Le manuscrit intitulé Mon Testament contient :
Voir aussi le second volume Triage de mes manuscrits tant en prose qu'en vers français et patois, en ligne sur Occitanica