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L'apocalipsi de las serps / Serge Pey
Pey, Serge

Lecture par Serge Pey de L'apocalipsi de las serps, extrait de son  oeuvre L'évangile du serpent. 

Extrait publié dans le disque éponyme édité par les éditions TRIBU en 1995.

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Sonets : IV-3 / Bernard Manciet
Manciet, Bernard

Lecture par Bernard Manciet d'un extrait de ses Sonets, en occitan.

Extrait sonore publié dans le disque de la collection Trésors d'Occitanie consacré à Bernard Manciet (en savoir plus), produit par Aura - Occitània Productions.



Traduction du texte : 

 

Lorsque le soleil fait monter les larmes

de la mer à Cordouan

aiguisé vert tournante serpe

toi tu es le navire bien chargé

 

sur l'estuaire il pleut du froment et un tourbillon

de poivre sur nos récoltes de claquements

les voiles l'une et l'autre abrègent les vagues

notre soleil appareillé

 

batteuse de soleils du soir ou d'embrayages

ardents nous allons et tanguons et boitons

haut avec les îles et les lacs soudains (fin de l'extrait sonore)

 

tu fais se lever -beau Cédov- nos nuits de gloire

tu élèves la marée montante

tu portes la mer

 
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Yves Rouquette dit « L'Escrivèire public »
Rouquette, Yves

Lecture par Yves Rouquette d'un extrait de son poème L'écrivain Public, en occitan. Extrait sonore publié dans le disque de la collection Trésors d'Occitanie consacré à Yves Rouquette (en savoir plus), produit par Aura - Occitània Productions.


Traduction du texte : 

Quand j'aurai tout perdu

mes souvenirs ma langue et le goût de la lutte

J'irai à nouveau vers vous tous

hommes miens

charretiers journaliers bergers valets de ferme

visages oubliés éperdus reniés

dans un temps qui ne veut

ni ne peut éclore

et je trouverai dans vos yeux

dans vos mains que je presserai

dans vos cris jetés sans fin

d'un bout à l'autre de la terre

et que rien ne peut faire cesser

une raison de croire encore


Je serai à nouveau pour vous

habitants lourds et maladroits

d'un pays à la voix d'enfance et de terre

le petit enfant que je n'ai jamais cessé d'être

un enfant de la ville en quête de l'amour

du peuplier flexible comme une chanson de laboureur

hantant les hauts-plateaux de votre mémoire

d'hommes qui savent tout sans avoir rien lu d'autre

que le livre du temps qu'il fait (fin de l'extrait sonore)


Je dresserai ma table

contre la ruée des collines

et je me ferai pour vous

écrivain public

 

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Flourétos patouésos / de Judo Teysseyre
Teysseyre, Jude Simon (1810-1891)

Recueil de poèmes de Jude Simon Teysseyre (1810-1891), poète agriculteur de Convers (commune de Lisle-sur-Tarn). Ce livre a fait l'objet d'une réédition en 1912.

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Las obros mescladissos d'un Baroun de Caravetos de Jacques Roudil
Roudil, Jacques (1612-1684)

Introduction de Claire Torreilles :

On doit à Marcel Barral la première édition critique des Obros mescladissos d'un Baroun de Caravetos, œuvres poétiques de Roudil (1982 et 19831) restées jusque là en grande partie inédites, à l’exception de la pièce Lou Testament dau Sage qui fut imprimée en 16502 avec les œuvres du poète Isaac Despuech dit Le Sage de Montpellier dont l’avocat Jacques Roudil (1612-1684) avait été l’éditeur et l’ami.

L’édition de Marcel Barral est fondée sur un manuscrit de la Société archéologique de Montpellier conservé dans le fonds Lunaret3. Marcel Barral connaissait l’existence d’un ou de plusieurs autres manuscrits de Roudil copiés aux XVIIIe et XIXe siècles. Le manuscrit du CIRDOC, acquis auprès d’un libraire parisien par François Pic pour le compte du CIDO4, est l’un de ceux-ci. Précisément il correspond à la description faite par Léon Gaudin en 1870: « C’est un petit in-8° de 377 pages, couvert en parchemin, et dans lequel les pièces françaises, latines et patoises sont mêlées» qui lui semble être « le manuscrit autographe de l’auteur, ou tout au moins une mise au net faite en vue de l’impression 5 ».

Ce manuscrit est plus récent que celui de la Société archéologique, plus complet aussi. Il comprend quatre vingt dix pages de plus (f° 287 à f° 377), ce qui représente un ensemble de trente neuf pièces inédites en latin, français et occitan, dans l’ordre chronologique de leur écriture, sans doute les derniers poèmes écrits par Roudil entre avril 1675 et juin 16836 où l’on trouve, comme dans le reste de l’œuvre, un regard aiguisé sur la société méridionale, entre le monde rural de Pignan et celui de Montpellier, une attention souriante aux événements du royaume et à la vie de famille, à soi-même et à la compagne aimée qui est la « Rozindo » des premiers sonnets, avec peut-être une gravité et une intériorité nouvelles dans les considérations sur l’âge et le temps qui passe. Il faut ajouter une pièce inédite extérieure reliée avec l’ouvrage et placée avant le titre7, et les dix précieuses pages d’une « Taulo de las peços contengudos dins aquest libre » qui terminent ce manuscrit en ouvrant d’intéressantes perspectives sur les réelles intentions éditoriales de Jacques Roudil8.

Introduction de Claire Torreilles, mai 2014

1 Jacques Roudil, poète montpelliérain du XVIIe siècle, Œuvres poétique languedociennes et françaises, publiées pour la première fois sur un manuscrit retrouvé avec introduction, notes et glossaire, par Marcel Barral, Montpellier, Publications de l’Entente bibliophile, 1982, 226 p. et Suite des œuvres poétiques languedociennes et françaises, Montpellier, Publications de l’Entente bibliophile, 1983, 238 p.

2Las fouliés dau Sage de Mounpelié revistos e augmentados de diversos piessos de l’autur embé soun Testament obro tan desirado, in 8°, sans lieu ni nom d’imprimeur, 1650. Édition numérisée disponible sur le site de la Médiathèque Émile Zola.

3 Barral (1982). « Liste des pièces contenues dans le manuscrit des Œuvres poétiques de Jacques Roudil qui appartient à la Société archéologique de Montpellier », p. 201-208.

4 Il l’a catalogué sous la cote Ms 296 dans le catalogue des manuscrits.

5Revue des langues romanes, 1870, p. 249 et sq. Gaudin publie quelques pièces de Roudil d’après la version (très arrangée) de F.-R. Martin dans Les loisirs d’un Languedocien en 1827. Le manuscrit qu’il décrit rapidement n’est pas en sa possession. Il appartient, dit-il, à M. S… qui est en fait le bibliophile Sauvadet dont on retrouve l’ex-libris en tête du volume mis en ligne ci-dessous.

6 La dernière date portée [f° 365] est en effet : 6 juin 1683.

7 « Dialoguo dins l’autre mounde entre Tap et Gl », (Tapemoy et Glaudet), 222 vers, 3 fo. daté de 1680.

8 Les intentions fantaisistes sont celles qu’indiquent les premières pages (identiques) des deux manuscrits connus : Las obros mescladissos d'un Baroun de Caravetos. Imprimados à Cantogril per Janas Buscaliensis, 1677.

 

Complément d'information à l'introduction de Claire Torreilles:

D'après Marcel Barral, il existe trois copies manuscrites de ces Obros mescladissos d'un Baroun de Caravetos

On y trouve de nombreux sonnets, stances, épîtres, satires, etc. classés suivant un ordre chronologique plus ou moins respecté. Jacques Roudil (1612-1684) y mélange les genres, les thèmes mais également les langues : l'auteur emploie aussi bien le français que l'occitan  ou le latin.


L'inscription humoristique "Imprimados à Cantogril per Janas Buscaliensis" et la présence d'un prologue laissent penser que ce manuscrit pourrait avoir été rédigé dans le but de l'éditer.


Parmi les pièces réunies dans ce manuscrit, Lou Testament dau Sage a fait l'objet d'une publication du vivant de l'auteur dans Les folies du Sage (1650).

Une partie des poèmes a été publiée par la suite dans le tome 1 de la Revue des Langues Romanes en 1870.


Les pièces de ces "Oeuvres mêlées d'un baron de Caravètes", s'ancrent dans l'Histoire et la langue parlée de la ville de Montpellier.

Jacques Roudil prend ainsi souvent pour prétexte un événement particulier survenu dans sa ville de Montpellier, qu'il soit officiel ou qu'il s'agisse d'un fait divers, pour écrire ses poèmes.


Pour en savoir plus :


ROUDIL (Jacques), notes et glossaire par BARRAL (Marcel), Oeuvres poétiques languedociennes et françaises, Montpellier, Éd. de l'Entente bibliophile, 1982-1983.


- ALLIER (Max). "Jacques Roudil, oeuvres poétiques languedociennes et françaises per Marcel Barral", Oc, N° 15, setembre 1982, pp. 71-75.

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Le Vite delli piu celebri et antichi primi poeti provenzali de Jean de Nostredame
Nostredame, Jean de (1507?-1577)

Résumé 

La notoriété de Jean de Nostredame, magistrat à Aix-en-Provence et frère de l'astrologue Nostradamus, est due à la double publication, en 1575, à Lyon, en italien puis en français, des Vies des plus célèbres et anciens poètes provensaux. 

Ce recueil est en fait un travail de généalogiste complaisant. L’auteur falsifie les biographies des troubadours pour en faire des Provençaux.  Il cherche à honorer certaines familles provençales et italiennes, en leur inventant des illustrations littéraires. 

Il mentionne comme sources principales de cet ouvrage, les écrits de moines provençaux. Camille Chabaneau tente de les identifier dans Le moine des Isles d'Or (Annales du Midi, 1907). Parmi ces sources se trouveraient le moine de Montaudon (1145?-122.), Hugue de Saint-Circ (12..-1253?) et un certain "moine des Isles d'Or" qu'il identifie comme étant Jean de Nostredame lui-même ou son ami Jules-Raymond de Soliers mort en 1594.

C’est sur ces bases faussées que se sont élevées, pendant de nombreuses décennies, les traditions historiographiques provençale, d’oc et française. Son ouvrage a longtemps fait autorité pour l’étude des troubadours. En 1913, néanmoins, les romanistes et médiévistes Camille Chabaneau et Joseph Anglade, dressent la liste de toutes les falsifications. D’autres chercheurs comme K. Bartsch, P. Meyer ont depuis continué à mettre à jour les inventions et mensonges de Nostredame.

Bibliographie 

Camille Chabaneau, Le moine des Isles d'Or, E. Privat, Toulouse, 1907 - Extrait des Annales du Midi, annee 1907

Josef Prokop, Jehan de Nostredame, Vies des troubadours ou nouvelles de la vie ? dans Métamorphoses du texte, "Echo des études Romanes, Revue semestrielle de linguistique et littératures romanes", Vol. VII / Num. 2, 2011. Publié par l’Institut d’études romanes de la Faculté des Lettres de l’Université de Bohême du Sud. ISSN : 1801-0865 (Print) / 1804-8358 (Online).

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La pauriho : poèmes et eau-forte / de Valère Bernard ; préface de Frédéric Mistral
Bernard, Valère (1860-1936)

Valère Bernard (1860-1936) est un poète, peintre, graveur, sculpteur de Marseille. Il a collaboré à plusieurs revues et a été Majoral (1893) puis Capoulié du félibrige entre 1909 et 1918.

La Pauriho est un ouvrage paru en 1899, né de la volonté de trois ouvriers typographes du journal marseillais « Le Bavard » désireux de rassembler les poèmes que Valère Bernard avait publiés dans cette revue. Les traductions françaises, faites par Valère Bernard lui-même, ont été rajoutées à ce recueil et la préface est signée par Frédéric Mistral. Ce dernier souligne la noirceur générale des poèmes de cet ouvrage, où sont décrits les bas-fonds de Marseille. Le terme « Pauriho / paurilha » désigne d'ailleurs en occitan les pauvres gens.

Le recueil est divisé en trois grandes parties (Pauriho, Paurugno, Pauraio) qui correspondent à une tentative de classification de l'humanité en souffrance : de la misère honorable à la déchéance humaine.

Le talent de Valère Bernard s'exprime particulièrement dans les gravures, caractéristiques de son art, qui accompagnent les poésies. Leurs thèmes évoquent la misère, la mort et l'errance.

Pour en savoir plus :

- Valère Bernard : 1860-1936 : approche de l'artiste et de son œuvre / Paul Nougier,... ; Georges Ricard,... ; présentation de Berthe Gavalda,.... - Marseille : Comité Valère Bernard, impr. 1987. (Cote Cirdoc : 846.8 BER)

- Valère Bernard : 1860-1936 / par Jean-Roger Soubiran. - [Marseille] : J. Laffitte, impr. 1988. - ISBN 2-86276-171-0. (Cote Cirdoc : 724 BER)

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La Comtesse de Die : sa vie, ses oeuvres complètes, etc. [Texte imprimé] / Sernin Santy ; introduction par Paul Mariéton
Santy, Sernin

Sernin Santy (1850-1906), majoral du Félibrige en 1904, nous livre dans cet ouvrage une étude sur la vie et l'Oeuvre de la comtesse de Die, femme troubadour du XIIe siècle. 

La plus ancienne source sur la vie de cette Trobairitz semble remonter au XIIIe siècle. Il est ainsi mentionné dans des manuscrits de cette époque ce qui suit : "La Comtesse de Die épousa Guillaume de Poitiers ; elle était belle et bonne, devint amoureuse du seigneur Raimbaut d'Orange, et fit à son sujet maintes bonnes poésies". Manuscrit A (folio 167), Manuscrit B (folio 104v), Manuscrit I (folio 141r), Manuscrit K (folio 126v) [=> d'après  Biographies des troubadours : textes provençaux des XIIIe et XIVe siècles / Jean Boutière et A.-H. Schutz, Paris : A.-G. Nizet, 1973].

Sernin Santy a rassemblé, dans cette étude sur la comtesse de Die, le peu de textes qui nous soient parvenus d'elle et y évoque les différentes sources présentant la vie de la trobairitz, entre légende et réalité.

Pour en savoir plus sur les femmes troubadours :

Consultez le fiche encyclopédique sur les trobairitz d'Occitanica 

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La muse occitanique : inspirations religieuses et poétiques de l'artisan / Frédéric Durand fils
Durand, Frédéric (18..?-18..?)

Frédéric Durand fils publia en 1839 La Muse Clermontaise, un recueil de poésies consacré à sa ville natale de Clermont l'Hérault.



La même année fut créée une société regroupant les artisans passionnés de poésies : "les artisans du Grenier Poétique" de Clermont l'Hérault, dont le président J. Deidier écrivait en occitan. Ceux-ci envoyèrent quelques poésies au journal Le Courrier du Midi mais le rédacteur en chef refusa de les publier, qualifiant même leurs auteurs d'être trop téméraires.



En 1841, Frédéric Durand revint avec un nouveau recueil de poésies dans le but de "venger" ses confrères Clermontais. Ce document fut publié et remporta un vif succès critique.

 

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Poésies diverses de Demoiselle Suzon de Terson
Terson, Suzon de (1657-1685)

Ce manuscrit contenant les œuvres de Suzon de Terson rassemblées par ordre chronologique d’écriture date de la fin du XVIIe siècle. Il est composé de cahiers de papier de 26x18cm. Il est l’œuvre d’un certain Pons, qui le signe à la fin du texte p. 115, ainsi que p. 47. Il s’agit probablement de Louis Pons, greffier, qui est consul de Puylaurens en 1682, et est alors récemment converti au catholicisme. La reliure est récente (v. 1945).

L’histoire récente du manuscrit présente des liens intéressants avec l’écriture de l’histoire littéraire occitane au XXe siècle. Le manuscrit est d’abord acheté au libraire Masson de Montauban par Antonin Perbosc en 1920. Perbosc en commence l’étude, mais ne la poursuit pas, et transmet le manuscrit à René Nelli à une date indéterminée, mais avant sa mort. C’est Nelli qui le fait relier vers 1945. Nelli en entreprend lui aussi l’étude, fait à propos de Suzon de Terson une conférence, mais ne publie rien. Il transmet ensuite le manuscrit à Pierre-Louis Berthaud, qui publie quelques articles à son propos et en envisage l’édition. À sa mort, le manuscrit passe à Christian Anatole, qui l’édite en 1968. Le manuscrit est entré dans les collections du CIDO en 1979 dans le fonds Anatole, qui fait maintenant partie des fonds du CIRDOC.

Suzanne de Terson est née en 1657 à Puylaurens (Tarn) dans une famille de marchands aisés qui se sont hissés au rang de la petite noblesse, première des 9 enfants d’Antoine de Terson et de Marie Delcruzel. Sa famille est protestante (nombre d’entre eux émigreront à Amsterdam en 1685, d’autres sont encore persécutés au XVIIIe siècle), et elle épouse en 1677 le pasteur Élie Rivals, dont elle aura un enfant qui mourra en bas âge. Elle meurt à 28 ans en 1684 ou 1685. Son père et son oncle sont en correspondance avec l’Académie de Castres, elle-même en lien avec les milieux littéraires précieux de Paris. De sa vie, on ne sait rien que la date de son mariage avec le nouveau pasteur de Puylaurens, qui avait soutenu sa thèse de théologie à l’Académie protestante de Puylaurens.

Le manuscrit est intéressant à plus d’un chef. Il s’agit d’un exemple d’écriture provinciale liée aux modes littéraires parisiennes, mais aussi un rare témoignage d’une écriture féminine en occitan au XVIIe siècle (un autre exemple étant un petit poème d’Antoinette Salvan de Saliès, d’Albi). Le manuscrit contient 81 pièces de vers, dont 14 en occitan, présentées par ordre chronologique, écrites entre 1671 et 1684. La plupart sont placés dans un monde de bergers arcadiens, pleins de Tityre, de Tircis et de Daphnis.

Christian Anatole rapproche ses pièces en occitan du folklore populaire et de la chanson. Ils sont d’ailleurs titrés contes ou chansons. Ils sont pour lui moins marqués par la littérature parisienne que ses textes en français, notamment par l’usage de vers de sept syllabes, fréquents dans les textes traditionnels :

XLV CHANSON

Tu non n’aimas  gaire,
Tant de mal me’n sap.
Cap que tu non me pòt plaire,
E tu m’aimas mens que cap.

No’n trobaràs gaire
De còr coma l’meu.
Benlèu coma es tròp amaire,
Aquo fa vergonha al teu.

 

Le texte occitan écrit par des femmes est, jusque récemment, une exception. Trobairitz ou précieuses sont rares, et le plus souvent confinées au domaine du manuscrit. En soit preuve leur absence totale dans une anthologie aussi réputée que celle de Nelli. Les femmes, quoi qu’on en dise, sont dans cette littérature bien plus souvent un horizon absent qu’une présence active.

En savoir plus sur le manuscrit :

Anatole, Christian (1968). Poësies diversses de Demoizelle Suzon de Terson 1657-1685. Nimes : Lo Libre Occitan, collection Fabri de Peiresc 1.

Berthaud, Pierre-Louis (1954a). Suzon de Terson. Le Cadet de Gascogne.

Berthaud, Pierre-Louis (1954b). Suzon de Terson. "Bulletin de la Société d’Histoire du Protestantisme Français". Septembre 1954, p. 120-125.

Berthaud, Pierre-Louis (1956). Suzon de Terson. "Revue du Tarn". p. 113-138.

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