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Auteur : Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
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Type : Film documentaire / Date : 2012

Vidéoguide de 00:05:50 retraçant le patrimoine occitan de Béziers (Hérault), produit et écrit par Lo CIRDÒC-Mediatèca occitana en 2012.

Réalisation : FrenchKiss

Commentaire : Katharina Stalder

Traduction : Veronique Térol, Lucile Gauffre

Langue : occitan, sous-titré en occitan


Remerciements :

Ville de Béziers

Archidiocèse de Montpellier

Société Archéologique Scientifique et Littéraire de Béziers

Henri Barthes

Joanda 

Serge Boyer

Association Lo Camèl de fuòc

 

Crédits documentaires

- Lo Breviari d'Amor, Matfre Ermengaud - Fac-simile du Manuscrit N - CIRDÒC-Mediatèca occitana

- Collections permanentes - Musée du Biterrois.

- Mort de Raymond Ier Trencavel, vicomte de Béziers, Joseph-Noël Sylvestre (1847-1926) - Église de la Madeleine, Béziers.

- Fonds Beaumadier - Escolo Trencavel, Musée du Biterrois.

- 1907, collection de cartes postales anciennes - CIRDÒC-Mediatèca occitana

- Extrait de Gloire au 17ème,  Gaston Montéhus, Raoul Chantegrelet, interprété par Marc Ogeret issu de Chansons contre, Vogue éd.

- Village occitan de la Féria, photographies - Lo Camèl de fuòc.

Mise en ligne : 04/07/2013
Type : Dossier virtuel / Date : 2013

Ce TÈMA(S) n°3 a été préparé par les bibliothécaires du CIRDÒC-Mediatèca occitana en septembre 2013, à l'occasion du VIIIe centenaire de la bataille de Muret.

Mise en ligne : 12/09/2013
Type : Lexique / Date : 2013

Le petit recueil de mots et expressions ci-joint ne prétend pas à l'exhaustivité. Il est le fruit de travaux de collectage entrepris par différents enquêteurs des années 1940 à nos jours, synthétisés ici par le CIRDÒC. Vous pouvez vous-même y contribuer en laissant un message de commentaire ci-dessous.

L'ensemble des mots et expressions occitans des lotos constitue un répertoire en perpétuelle création, à variation géographique et historique. L'appel des numéros est souvent accompagné d'épithètes en occitan qui animent les phases de jeu. La signification de ces expressions est liée à la symbolique du numéro, à la sonorité de son énoncé, ou à son graphisme.

Mise en ligne : 11/01/2012
Type : Dossier virtuel / Date : 2013

À l’occasion des commémorations du 70e anniversaire de la mort de Jean Moulin, le CIRDOC-Mediatèca occitana, situé sur la même place que sa maison natale, avait proposé un éclairage sur un aspect méconnu de la jeunesse du grand héros de la Résistance à partir d’une sélection de documents conservés dans ses collections.

Les origines provençales de Jean Moulin

Hérité de sa famille d’origine provençale, en particulier de son père Émile-Antoine Moulin - familier de Frédéric Mistral et poète de langue d'oc - Jean Moulin demeura toute sa vie durant attaché à la Provence dont il maîtrisait la langue. 

« Tous nos ancêtres immédiats provenaient d’une bande de terre de basse Provence, de part et d’autre de la Durance » Laure Moulin, sœur de Jean Moulin1

MOULIN, Laure. Jean Moulin. Paris, presses de la Cité, 1969.

[imatge id = 21384] Le père de Jean Moulin, Antoine-Émile Moulin (1857-1938), dit « Antonin » Moulin, est originaire de Saint-Andiol, village des Bouches-du-Rhône, tout comme sa mère, Blanche Pègue

Antoine est le fils d’une vieille famille de tisserands républicains, Blanche est fille de paysan. Après des études de Lettres, Antoine Moulin est nommé professeur à Bédarieux puis au Collège de Béziers.
Dans le Béziers florissant des dernières années du XIXe siècle, le jeune professeur devient un membre actif des milieux républicains, dreyfusards, laïques et francs-maçons. Antonin Moulin fut à l'initiative du monument au maire Casimir Péret, déporté pour son opposition au coup d'Etat de 1851 et mort lors d'une tentative d'évasion du bagne de Cayenne.
Il est assez loin des acteurs locaux de la Renaissance d'oc, plus conservateurs, qui mènent au même moment, sur l’exemple provençal de Frédéric Mistral et du Félibrige, des actions en faveur de la langue d'oc. 

Sans participer activement aux mouvements de défense et promotion de la langue d’oc à Béziers, Antonin Moulin entretient un attachement familial et intime à sa langue maternelle, l’occitan provençal de son Saint-Andiol natal. Il fréquente Frédéric Mistral à qui il rend visite à plusieurs reprises à Maillane. Mistral lui fera rencontrer Alphonse Daudet. 
Les Moulin, mère et père, conservèrent toute leur vie des attaches avec Saint-Andiol où résident une grande partie de leurs familles. Les vacances, comme les grands événements de la vie familiale se déroulent tous à Saint-Andiol. Dans son livre de mémoires, Laure Moulin, sœur aînée de Jean, retranscrit ses impressions de voyage vers Saint-Andiol et évoque leur pratique de la langue familiale. 

« Quand tout se passait bien, nous prenions le petit train à Barbentane et là nous entrions dans un autre monde. Nous n’entendions plus parler que le provençal, ce qui nous réjouissait, surtout nos parents dont c’était la langue maternelle. Mon frère et moi, élevés en Languedoc, si nous le comprenions très bien, nous le parlions mal. »

Jean Moulin conservera un attachement à la Provence de son enfance et de ses origines, ce dont témoigne le choix de son nom d’artiste - « Romanin » - souvenir d’une excursion familiale au célèbre château éponyme près des Baux-de-Provence et qui signifie « romarin » en langue d'oc. Jean Moulin ne cultiva pas la langue d’oc comme son père. le document le plus émouvant, puisqu'il s'agit d'un personnage si important et célèbre de l'Histoire, est le poème que compose son père à sa naissance : A moun fieu Jan / O moun Janet, moun cago-nis... 
Il existe peu de documents faisant état d'une pratique de l'occitan chez Jean Moulin, elle restait occasionnelle, mais réelle. Sur des cartes de voeux apparaissent parfois des formules en langue d'oc, ou au détour de sa correspondance personnelle, quelques mentions de conversations achevées dans la langue familiale  nous renseignent sur un Jean Moulin occasionnellement occitanophone.

Documents : 

1/ Texte du poème en provençal écrit par Antonin Moulin pour son fils Jean, âgé de trois mois. (texte extrait de Laure MOULIN, op. cit. et mis en forme pour une exposition)

2/ 
- Lettre d'Antoine Moulin à Roger Barthe (1911-1981), écrivain occitan et félibre biterrois, membre du parti radical comme Antonin Moulin  - 17 juillet 1934
- Dédicace en occitan d'Antonin Moulin à  Emile Barthe pour le féliciter de son titre de Majoral du Félibrige
(CIRDOC-Fonds Barthe)

3/ Poème-dédicade d'Antonin Moulin à Frédéric Mistral publié dans La Santo Estello, journal paru à l'occasion des fêtes félibréennes de la Sainte-Estelle à Béziers (24 et 25 mai 1902)

Mise en ligne : 21/06/2013
Type : Texte electronique / Date : 2014-10-31
La question linguistique demeure curieusement absente de l'historiographie de la Première Guerre mondiale en France. Parmi les soldats bretons, basques, « ch'tis » - le terme est d'ailleurs sorti des tranchées, créé par des soldats mis au contact de ces gars du Nord qui parlaient une langue particulière - provençaux, languedociens, auvergnats ou encore gascons pour l'espace occitanophone, une grande majorité a témoigné de son expérience de la guerre dans des carnets, lettres, mémoires et souvenirs, en français. Partant de ce constat, les historiens ont semble-t-il définitivement clos le dossier des langues dans la guerre.

On ne peut s'empêcher de penser, au regard de la littérature et des discours « anti-patois » qui dominent encore largement la pensée officielle au XXe siècle, que nombre d'historiens ont été détournés du sujet linguistique par l'idée, désormais classique, du faible intérêt de la réalité sociolinguistique d'un pays dont la langue est réputée, depuis l'abbé Grégoire, « une et indivisible ».

L'histoire de la Grande Guerre en France a pourtant considérablement évolué ces quarante dernières années, grâce à une plus grande considération pour les documents produits par les combattants eux-mêmes, au détriment des sources traditionnelles de l'administration et de la presse, plus aptes à véhiculer, en temps de guerre et de censure, l'idéologie officielle – le fameux « bourrage de crâne » - que la réalité des expériences vécues de la guerre. On aurait pu penser que ce retour à la « masse », aux sources directes des combattants et des populations de l'Arrière, à la question sociale, voire territoriale, aurait permis de mettre à jour les nombreuses questions linguistiques que le conflit met en lumière pour comprendre la France de 1914, comme celle, bouleversée, de l'après-1918. Force est de constater que ça n'a pas encore été le cas malgré un certain nombre de chantiers (enfin) ouverts, en majorité pour les soldats bretons ou, en ce qui concerne la question « occitane », avec l'analyse de l'affaire du 15e corps qui permit un nouvel examen de la doctrine de l'Union sacrée, comme dans le temps plus long, de la suspicion de nombreuses élites françaises pour un « Midi » culturellement et linguistiquement si différents.

Les traces et les documents sont pourtant bien là : mots, expressions voire passages entiers dans les carnets et correspondances de soldats, articles et journaux de guerre entièrement rédigés en occitan, en breton, en basque. De l'occitan, on en trouve finalement partout : sur les affiches, en légende de cartes postales et de caricatures de propagande, dans les journaux de tranchées, dans la presse y compris nationale de l'époque, et jusque sur les monuments aux morts et autres lieux de mémoire de la guerre.

Le CIRDÒC-Mediatèca occitana a entamé en 2014 un grand chantier de repérage, d'étude, de sauvegarde des documents occitans de la Grande Guerre, auquel tous les détenteurs de documents, institutionnels et privés, sont invités à participer en signalant une documentation parfois unique, souvent rarissime, et, dans la grande majorité des cas, encore inconnue des historiens.
Mise en ligne : 31/10/2014
Type : Livre / Date : 2015-12-01
Ce petit dictionnaire vous propose de découvrir en occitan (languedocien) les principaux termes et concepts liés au développement durable.

Coproduit par le CFPO Midi-Pyrénées et le CIRDÒC.
Mise en ligne : 01/12/2015
Type : Exposition virtuelle / Date : 2016
ACCÉDER À L'EXPOSITION 

Gaston III comte de Foix et Vicomte de Béarn est entré dans la légende sous le nom et la graphie occitane de Febus.
Dans le contexte tumultueux de la Guerre de Cent Ans (1337-1453) qui oppose royaumes de France et d'Angleterre, il marque son temps par son sens aigu de la politique et son amour des arts et des lettres. Si l'on retient surtout les faits d'armes de ce stratège militaire, le faste de sa cour et les débordements de son caractère, Fébus eut également un rôle prépondérant sur le développement de la langue et de la culture occitanes au XIVe siècle.
Fin connaisseur de l'occitan dans sa variante béarnaise comme de l'occitan littéraire forgé par les troubadours, il fait de sa langue maternelle un outil politique lui permettant d'asseoir son pouvoir sur l'ensemble de la population de ses domaines. La langue occitane est également pour lui un agent de développement culturel, notamment dans le domaine scientifique.

 

Mise en ligne : 12/02/2016
Type : Article / Date : 2016-04-27
Votre question : Que sait-on sur le parler occitan du hameau d'Arbouno ([N]Arbona) en Val Grana ?

Vignette d'illustration : Arbouno encore habité, source : http://www.saperepopolare.com

Notre réponse :
Arbouno (Arbona en occitan graphie normalisée, parfois Narbona) est un hameau de montagne inoccupé depuis les années 1960, situé dans la commune de Castelmagno (Chastelmanh en occitan), en Val Grana, au centre des « Vallées occitanes d’Italie ». Castelmagno est emblématique de l’évolution de la civilisation montagnarde alpine, marquée par un important mouvement de dépeuplement au cours de la seconde moitié du XXe siècle au profit des régions industrielles de Turin et de Rhône-Alpes en France.
Arbouno fait d’ailleurs l’objet d’un travail de recherche et de valorisation patrimoniale autour du projet éco-muséal « Una casa per Narbona » (voir liens ci-dessous). Sur la même commune de Castelmagno, à Valliera, un autre village abandonné par ses habitants au cours du XXe siècle, fait aujourd'hui l’objet d’un projet de développement économique, culturel et écologique dont l’étude est consultable en ligne (consulter l'étude sur le projet de Valliera).

L’occitan parlé à Arbouno : que sait-on ?

Sur le plan linguistique, le village d’Arbouno est connu des linguistes pour le parler de ses habitants, qui aurait eu des spécificités locales, et dont la forme se rapprocherait de l’ancien occitan (occitan du Moyen Âge). Sans que l'on en connaisse les raisons, il semblerait qu'Arbouno ait pu être peuplé par des immigrants au Moyen Âge, et que les formes de leur parler occitan d'origine se soit maintenu du fait de l'isolement et de la relative autonomie de la communauté. 
Les particularités linguistiques et phonétiques de l'occitan parlé à Arbouno et ses similitudes avec le parler de deux vallées des Pyrénées ariégeoises (La vallée de Bethmale et la vallée de Bellongue) ont été étudiées et ont fait l'objet de deux publications, toutes deux accessibles en consultation sur place au CIRDOC ou disponibles via nos services de documentation à distance (plus d’infos et contacts sur www.locirdoc.fr) :
- LOMBARDO, Renato, « Appunti sulle peculiarità del dialetto occitano di l'Arboùna », Novel temp, n° 18, 1982, p. 26-34.
- BRONZAT, Franco, « Un fenomene de conservacion fonetica en qualque endreit de las Alpas e dals Pireneus e son enterpretacion grafica », Actes du IV Congrès International de l'AIEO, 1993, pp. 685-700.

En savoir plus sur Arbouno et sa région : Quelques ressources et documents :

Projets et actualités culturelles :

- Le projet « Una Casa per Narbona » (actualité du projet de recherche et valorisation, nombreuses photos du site) : http://unacasapernarbona.tumblr.com 
- Projet agrotouristique « Des Martin » (revivification d’un bourg de montagne sur la commune de Castelmagno) : http://www.desmartin.it
- Association de promotion de la culture occitane de Castelmagno : Centro Occitano di Cultura « Detto Dalmastro » : http://www.lavousdechastelmanh.it/centrocc/centroc.htm
- Castelmagno occitan : site d’information et de promotion « Castelmagno / Chastelmanh, país occitan » : http://www.castelmagno-oc.com
- Site officiel de la commune de Castelmagno : http://www.comune.castelmagno.cn.it 
- Une vidéo pour découvrir « Castelmagno / Chastelmanh, terre d’oc » : voir la vidéo sur youtube 

Histoire de Castelmagno et de sa région :

L’historien de Castelmagno est un certain Bernardino Galaverna, prêtre qui officiait dans la commune dans les années 1890-1900. Ses publications sont particulièrement riches sur les rites et traditions festives de Castelmagno.
- GALAVERNA Bernardino, Cenni storico-tradizionali intorno a S. Magno Martire Tebeo ed al Paese e Santuario di Castelmagno, Cuneo, Fratelli Isoardi, 1894.
- GALAVERNA Bernardino, Le Quarantore nella parrocchia di S. Ambrogio in Castelmagno ..., Cuneo, Tip. F.lli Isoardi, 1907
Revue d'histoire et de culture locales :
La Vous de Chastelmanh, revue d’histoire et de culture locales de Castelmagno : Fondée par Gianni De Matteis, ce bulletin est publié régulièrement depuis 1970 par le Centro Occitano di cultura « Detto Dalmastro ». Gratuit et tiré à 1200 exemplaires, il est le lien et le porte-parole de la petite communauté de Chastelmanh, il contient des articles sur l’histoire et sur la culture occitanes.
Le CIRDOC conserve une collection de ce bulletin (de 1979 à 2009), disponible en consultation sur place.
Les numéros publiés depuis 2002 sont disponibles en ligne sur le site du Centro Occitano di cultura « Detto Dalmastro » : consulter la revue en ligne.  

Patrimoine culturel immatériel : La Baìo di Castelmagno

La Baìo est le rite festif le plus emblématique et important des vallées occitanes d'Italie. La commune de Castelmagno a également sa Baìo. De nombreuses informations sur le site castelmagno-oc.com : http://www.castelmagno-oc.com/eventi/baia_storia.htm

Mise en ligne : 27/04/2016
Type : Article

Calandreta [kalɑ̃'dretɔ] est le nom donné par ses fondateurs à la première école associative et immersive occitane qui ouvre à Pau le 5 janvier 1980. Dans le même temps, un projet similaire mené à Béziers, sans concertation avec le premier, aboutit à la création d’une autre école en septembre de la même année. Le terme Calandreta est adopté à Béziers, fédérant les deux établissements : la Calandreta Paulina (« paloise ») et la Calandreta l’Ametlièr (« l’amandier ») sont nées.1 

Qu'est-ce qu'une « calandreta »

Utilisé sur tout l’espace occitan méditerranéen, des Alpes aux Pyrénées, le terme ”calandra” ou “calandreta” (sous sa forme diminutive) désigne en occitan une espèce particulière d’alouette : les alouettes calandre (Melanocorypha calandra) et calandrelle (Calandrella brachydactyla). Par extension, le terme peut désigner aussi l'alouette de manière générique. 

Le mot « calandre », outre le mâle de la « calandra », désigne par ailleurs un apprenti. 2

« Calandrons » et « calandrins »

Comme l’indique l’emploi du suffixe diminitutif “-on” (au féminin “-ona”), que l’on retrouve par exemple dans « pichon », le calandron est un oisillon, le petit de la calandra ; en plus d’un élève de Calandreta, le terme est aussi employé pour désigner un poupon. 3

Le calandrin est, quant à lui, une jeune alouette. C’est aussi le nom donné aux futurs regents lors de leur année de formation à l’établissement d’enseignement supérieur occitan Aprene (“apprendre”). 

Dans un tout autre registre, le calandrin est par ailleurs le nom occitan du caladrius ou caladre, créature légendaire décrite dans maints bestiaires médiévaux sous les traits d’un oiseau, souvent blanc, au chant mélodieux et aux pouvoirs guérisseurs et divinatoires. Ainsi apprend-on dans Aiso son las naturas d'alcus auzels e d'alcunas bestias, imitation anonyme du XIIIe siècle, en occitan, du Bestiaire d'amour de Richard de Fournival :

« S’òm pòrta un calandrin davant un òme qu’es malaut et qu’òm lo gete sus son lièch, se lo Calandrin agacha l’òme a la fàcia, aquò’s signe qu’es per garir mas se virala coa, aquò’s s senhal de mòrt. »4

[« Si l’on porte un calandrin devant un homme qui est malade et qu’on le jette sur son lit, si le calandrin regarde l’homme en face, c’est signe qu’il va guérir mais s’il tourne la queue, c’est signal de mort. »]

Noms de famille

En occitan, l’alouette porte différents noms d’oiseau. 
On emploie pour désigner les membres de cette famille des Alaudidés (familha dels Alaudidats) les termes génériques lausa, alausa, alauda ou lauseta et les variantes alauseta, laudeta...
Mais ces termes peuvent aussi caractériser particulièrement l'alouette des champs (Alauda arvensis).
L'alouette calandre (Melanocorypha calandra) porte aussi le nom de gratisset (n.m.) ou de torrolha (n.f.).
Le cochevis huppé (Galerida cristata) est appelée la cauquilhada, la capurlada.
L’alouette lulu (Lullula arborea) est nommée, quant à elle, lo cotoliu,  la cotolina ou la bedoïda.
Enfin, l'alouette hausse-col (Eremophilia alpestris) a pour nom occitan la calandra mejancièra.

En chansons

À l’instar de la “gentille alouette” de la comptine française, la calandreta figure en bonne place dans le répertoire musical occitan avec le chant traditionnel de la vallée d’Ossau Au verdurèr (« Dans le jardin ») repris et adapté par le groupe Nadau sous le titre Pengabelòt :

Au verdurèr je me n’entrè
Tres arrosetas m’i trobè
Aussau ! Mas amoretas
Aussau ! Jo me n’i vau !
Tres arrosetas m’i trobè
Que las copé, que las ligué
A mas amors las enviarè
Mes qui serà lo messatgèr ?
La calandreta o l’espervèr ?
La calandreta ei cap-leugèr
E l’esparvèr qu’ei mensongèr.
Jo medisheta i anirè !

Dans le jardin je suis entré
Trois petites roses j’y ai trouvées
Ossau ! Mes amourettes
Ossau ! Je viens à vous !
Trois petites roses j’y ai trouvées
Je les ai coupées, je les ai liées
À mes amours je les enverrai
Mais qui sera le messager ?
L’alouette ou l’épervier ?
L’alouette est tête-en-l’air
Et l’épervier est menteur
Je m’en irai moi-même !

Le chanteur gascon Marcel Amont a quant à lui consacré une comptine à la calandreta et aux écoles qui en portent le nom.

(...) Mainadets, qu’avetz tot sabut
Sus l’emplumat e lo pelut
L’esgarrapiaire e lo cornut
Cercam en aqueste coplet
Qui vaden tots los poquets :
Canhòts, porins, anherets
(...)
E que hè la calandreta ?
Calandreta, calandreta
Ausereta valenteta
Pones beròis calandrons
Per Pau, Ortès, Auloron (...)
 (...) Les enfants, vous avez tout su
Sur l’emplumé et le poilu
Le griffu et le cornu.
Cherchons dans ce couplet
Comment naissent tous les petits :
Chiots, poulains, agnelets 
(...)
Et que fait la calandrette ?
Calandrette, calandrette
Petit oiseau vaillant
Tu ponds de jolis « calandrons »
À Pau, Orthez, Oloron (...)5

Et ailleurs ?

Si les écoles associatives occitanes ont choisi un oiseau pour emblème, leurs homologues bretonnes se sont placées sous le signe de la terre en jetant leur dévolu sur le nom de Diwan, qui signifie « germer ». Les Basques de la fédération d'écoles « Seaska » et les Catalans des écoles « Bressolas » ont quant à eux opté pour la symbolique du « berceau ».

 


1. cf. BACCOU, Patrice. L'aventure des Calandretas. In Confederacion occitana de las escòlas laicas Calandretas. Calandreta : 30 ans de creacions pedagogicas. Montpelhièr : La Poesia : Confederacion occitana de las escòlas laïcas Calandretas, 2010. 366p. ISBN : 978-2-914243-14-8. pp.358-362

2. MISTRAL, Frédéric, Lou tresor dóu Felibrige, ou Dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne. Aix-en-Provence : J. Remondet-Aubin ; Avignon : Roumanille ; Paris : H. Champion, [1878-1886]. 2 vol. (1196, 1165 p.). ISBN : 2-86673-113-1.

3. Ibid.

4. Chansonnier dit La Vallière. BnF, ms français 22543. Transcription et traduction française : Yves Rouquette pour l'exposition De la natura de quauquas bèstias illustrée par des œuvres originales de Pierre François (collections CIRDÒC).

5. Lou Cèu de Pau, Lous Mandragòts, LABARRÈRE, André. Chants du Béarn. Pau : Lou Cèu de Pau, 1984. 137 p.


 

Mise en ligne : 28/10/2015
Type : Colloque / Date : 2015

Affiche de la 2ème Journée Occitanica

Présentation de la journée :

Depuis la fin des années 1990, la numérisation du patrimoine documentaire a représenté un objectif stratégique des politiques publiques aux niveaux national et européen.
Après deux décennies de numérisation et de diffusion des documents au sein des bibliothèques numériques et portails culturels territoriaux ou thématiques se pose maintenant la question de l'exploitation de ces immenses gisements de ressources et de données afin de répondre aux nouvelles pratiques culturelles, éducatives. informationnelles des publics, voire d'inscrire la numérisation du patrimoine dans des stratégies globales de croissance économique (innovation technologique, tourisme, marketing, médias, etc.)
L'enjeu de l'exploitation des données documentaires et patrimoniales produites par les programmes de numérisation est particulièrement important pour les acteurs engagés dans des politiques de promotion et de transmission des langues de France. Si elles sont aujourd'hui officiellement reconnues comme une des richesses du patrimoine national et européen, elles n'en constituent pas moins un patrimoine linguistique vivant particulièrement fragile, confronté à des impératifs de sauvegarde d'urgence, classées pour beaucoup d'entre elles par l'Unesco parmi les langues en danger.



La journée « Numériser, transmettre : la numérisation du patrimoine pour la transmission des langues de France » est organisée avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication - « Appel à projets national patrimoine écrit », de la Région Languedoc-Roussillon, de Languedoc-Roussillon Livre et Lecture et de l'ensemble des partenaires du portail interrégional www.occitanica.eu

Appel à Projet Patrimoine Écrit (Ministère de la Culture et de la Communication)

 

Mise en ligne : 01/09/2015
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