Scène Balèti (Conte / Jeune Public / Trad) :
Le voyage de Piou-Piou est un CD-livre qui mène un jeune héros, sans peur et sans reproche comme il se doit, dans quelques coins des Pays d’Òc. Pourquoi un conte (ici une création de Bernard Cauhapé) pour un bal enfant ? Dans la culture occitane, comme dans de nombreuses cultures, la transmission orale est prédominante, et de même que le conte peut être initiatique, il peut structurer le temps et l’espace, ouvrir les oreilles et les esprits. De toutes ces qualités, il en faut aux danseuses et danseurs, petits ou grands, et si en plus comme ici on peut s’aider des chansons, les pieds n’ont plus qu’à commander… Les musiciennes et musiciens chanteront, joueront, et un guide au voyage aidera les enfants de 5 à 12 ans à danser. En plaça, lo bal va començar !
Animation proposée en partenariat avec le C.A.M.O.M, Comité Artistique Musical Occitanie Méditerrannée.
Avec :
Guillaume Lopez : chant, flûte / Manu Isopet : accordéon, chant / Simon Portefaix : percussions / Sam Burguière : violon, bugle / Philippe Espinasse : cornemuse / Fabienne Vayrette : chant / Bernard Cauhapé : chant / Mickael Vidal : clarinette
Amphithéâtre (Chanson / Jazz) :
D’origine anglo-danoise et provençale, Liza baigne dès l’enfance dans une vida vidanta qui s’écrit à plusieurs langues. Vidanta et trépidante aussi, autour des balètis animés par ses parents, des premiers accords de piano et d’un goût pour la musique tôt révélé. Son piano, il ne la quittera pas, jamais, même si Liza voyage beaucoup : l’Italie, l’Angleterre, le Maroc… avant de revenir dans sa Provence natale. Composant toujours, toujours chantant coma un aucèl de prima, elle en vient à remporter le Prix du Public à l’Eurovision des langues minoritaires en Suède (Liet Lavlut International), une distinction qui la fera reconnaître et lui permettra de présenter, amb son estrambòrd natural, une émission de télévision en provençal. Légère, elle survole les pays et les langues, sautillant de l’une à l’autre comme d’autant de branches où se reposer. A la manière d’une trobairitzd’ara, elle se plaît à chanter l’amour, qui, lui non plus, ne connaît pas de frontières, d’une voix chaude et envoûtante. Une ambiance jazzy, douce, chaleureuse et intimiste se construit autour de son Babel musical, provoquant l’agréable impression que Liza ne s’adresse qu’à soi, et à soi seulement, comme si elle nous chuchotait ses ballades ensoleillées au creux de l’oreille.
Avec :
Liza : Chant / Patrick Cascino : Piano / Charly Thomas : Contrebasse / Luca Scalambrino : Batterie
Site de Liza / Facebook de LizaEspace CIRDÒC (Littérature/rencontre) :
Rencontre autour de l’actualité éditoriale. Avec Joan Eygun pour le prix de traduction internationale en langue occitane, Sèrgi Carle (La Vida de Lazarillo de Tormes, ed. Letras d’òc), Sebastian Pugin pour le magazine Lo Diari nouvelle formule (IEO-MP), Magalí Bizot-Dargent (Esquissas per un retrach de l’ombra, IEO-edicions), Florian Vernet e sa « seria negra » (nouvelle édition de 5 polars en occitan, IEO-edicions), Cecila Chapduelh (A Chara o crotz, ed. Lo chamin de Sent Jaume), Jòrdi Blanc (trois nouveautés chez Vent Terral).
Cap'Cinéma :
Matthieu Verlhaguet est jeune gars du pays, vaguement blasé de la vie qu’il mène, partagée entre les filles, les dimanches pastis-grillades chez les parents, et son boulot…mortel. Il a suivi son père, entrepreneur de pompes funèbres, et tout naturellement monté une affaire de films d’enterrements, sans jamais trop y croire lui-même. Tout irait donc platement bien pour Matthieu si un jour ne (re)surgissait dans son existence Thomas Lebouly, un jeune homme beaucoup trop enthousiaste, qui veut lui forcer la main pour monter une série audiovisuelle en occitan. Un drôle de road-trip commence alors à bord de la « Paure Trencavel », sur les traces de financements publics et de trésors perdus, en compagnie d’un cynique qui pourrait bien s’attendrir et d’un idéaliste pas encore tout à fait irrécupérable. Frais, drôle, rythmé, d’une qualité technique irréprochable qui n’a rien à envier au paysage télévisuel actuel et surtout presque entièrement tourné en occitan (sous-titré), le projet de La Seria est résolument nouveau, tout en portant en lui des questions latentes sur le rapport à sa langue, à sa culture, la possible ou l’impossible conciliation avec la jeunesse, la « normalité », la « société »… Mais La Seria est d’abord une œuvre de fiction divertissante, celle, croisée, d’un écrivain-scénariste (Julien Campredon) et d’un réalisateur (Amic Bedel) qui se jouent de bon nombre de codes et se moquent allègrement de leur propre processus de création. La Seria, une série de deux types (avec des potes) sur deux types (avec des potes) qui veulent réaliser une série et galèrent pour y arriver… de pas mancar !
Seront diffusés à l’Estivada les 2 premiers épisodes, de 26 minutes, Spielberg ! Barcelona ! et Los que cagan. En esperant la seguida !
Distribution :
Réalisateur : Amic Bedel / Scénario : Julien Campredon et Amic Bedel / Photographie : Benoit Pain / Son : Jules Ribis / Montage : Lila Fraysse / Production : Amic Bedel / Société de production : Piget
MJC (Cirque / Danse Contemporaine / Jeune Public / Théâtre) :
Un lieu mystérieux, noir et blanc, peuplé de malicieuses lucioles. Une bande de copains soudée comme les cinq doigts du pied y déboule. Ils sont de cet âge béni où l’on ne craint pas les différences. Leurs affinités se créent à partir du jeu, le jeu mène la danse, dans toutes les variations qui permettent de se découvrir. Dans un charivari tendre et innocent, on se cherche, on se trouve, on s’attrape, on s’épate, on se chamaille, on rigole… Mais à qui appartient l’ombre de cette main géante qui semble décider pour eux comme l’adulte décide pour l’enfant ? Un monstre méchant, un parent bienveillant, un copain farceur ? Trobades invite à la découverte d’un univers ludique et poétique, au confluent des identités culturelles et linguistiques. La diversité des 5 acteurs-danseurs-équilibristes les a amenés à trouver un thème fédérateur : la complicité, pour dépasser les problèmes de langue, ouvrir un espace culturel commun, jouer librement selon sa fantaisie propre et sa curiosité. La compagnie majorquine de danse contemporaine Mariantònia Oliver et la Rampe T.I.O (Théâtre Interrégional Occitan) offrent ici un drôle de spectacle pour le jeune public, mescla de formes, de couleurs et de langues, un voyage poétique à travers nos particularités.
Distribution :
Chorégraphie : Mariantònia Oliver / Interprétation : Aina Pascual Silva, Gràcia Moragues Cantallops, Véronique Valéry, Mateu Canyelles Sureda, Gérard Sanchez / Musique : Jérôme Dru / Costumes : Sûan Czepczynski / Lumières : Manu Martínez, Jérôme Dru / Assistants de production : Rafel Mir, Véronique Valéry / Production : La Rampe Tio et Compagnie Mariantònia Oliver (MAO)
Cap'Cinéma (Débat / Rencontre / Théâtre) :
Art de la communication, comment le théâtre dépasse-t-il les frontières linguistiques en puisant dans le patrimoine immatériel ?
Avec Jonathan Chevalier (théâtre de la Vista), La Rampe-TIO et Sa Xerxa. Animé par Mélanie Laupies.
Cap'Cinéma (Lecture / Littérature / Rencontre) :
Une balade littéraire dans l’Eurorégion des écrivains, lectures à plusieurs voix et plusieurs langues autour d’écrivains d’Occitanie, de Catalogne et des Baléares. Avec Michel Bourret, Eric Fraj et Jean-Claude Forêt. Animé par Marie-Jeanne Verny
Cabaret (Electroacoustique / Folk / Rock / Rock Progressif) :
De la Familha Artús, ils ont gardé le seul prénom, celui d’un personnage mythique du légendaire gascon, tour à tour roi, héros ou simple témoin du déchaînement des forces naturelles. Un tournant radical, pour un groupe dont l’univers et la musique le sont tout autant. Et comme ils aiment remonter à la source des choses, du « radical » ils prennent le sens premier : enracinés. Enracinés si loin dans les profondeurs, negats dans les abysses à tel point que sortir au jour ne peut se faire qu’avec force violence et le concours des éléments : fracas du tonnerre, souffles lancinants et pluies de cordes, Artús invoque un panthéon païen qui était là avant toute chose et dont le pouvoir dépasse l’entendement des hommes. Massif et progressif, ce folk-rock élémentaire sans concession aucune échappe aux dogmes de la tradition, en en morcelant des fragments pour laisser le champ libre à l’imagination. Les mots qu’ils crient à travers l’orage sont ceux de l’immense poète Bernard Manciet, d’une matière extraite des contes et légendes de la Grande Lande confiée aux bons soins d’Hubert Cahuzac, avec pour mission d’en créer une musique. C’est le Cantaplora, la clepsydre, un récipient où chaque goutte de l’eau qui s’écoule tombe lourde de sens. Chaque éclat de texte résonne d’une vibration immobile, comme une formule, de ces cantiques païens égrenés pour se protéger de la Mort et de ses avatars. La présence d’un Drac aussi noir que la langue, aussi noir que la lande, flotte sur l’évocation d’une culture gasconne reversée au bassin de l’Humanité entière…
Avec :
Roman Colautti (Pairbon) : guitare baryton / Roman Baudoin : vielle alto / Matèu Baudoin : chant, violon, tambourin / Tomàs Baudoin : chant, boha, Dark Energy / Nicolas Godin (Shape2) : batterie
Grande Scène (Folk / Pop / Rock) :
Projecte Mut ont en réalité beaucoup de choses à dire ! Leur petit coin de Méditerranée, leur île à eux, Eivissa comme ils la nomment, fut longtemps une laissée pour compte… Comment, vous ne connaissez pas Eivissa ? Et pourtant si : de ce côté-là des Pyrénées, on l’appelle…Ibiza ! La plus grande des îles Pityuses, elles-mêmes part de l’archipel des Baléares, entièrement de langue catalane ! Autrefois isolée, refuge de pêcheurs et de paysans, Eivissa a subi un essor explosif en quelques années, devenant le repère des promoteurs et des résidents secondaires, ce paradis artificiel d’une nuit tout aussi artificielle que l’on connaît… C’est cela que chantent David Serra et Joan Barbé, cantautors de longue date et fondateurs d’un Projecte pas si Mut : la prospection pétrolifère, la conservation de la faune et de la flore maritime, le monde de la nuit, mais aussi l’amour, la culture populaire, avec une touche festive et une d’humour, sur leurs textes propres ou ceux des poètes de toute la Catalogne. Représentants actuels d’une culture insulaire de langue catalane, ouverte sur le monde, les deux rockers méditerranéens incorporent à leur folk aux accents pop des mélodies et des instruments traditionnels pitiüssos, une musique qui leur vaut le rôle d’ambassadeurs culturels de leur terre dans le reste de la Catalogne, en Europe, jusqu’aux Etats-Unis…et à l’Estivada !
Avec :
David Serra : Chant, guitare / Joan Barbé : Guitare, mandoline
Grande Scène (Folk / Poésie / Rock) :
« A cadun son fais, cadun selon son biais, a cadun lo temps qu’es lo sieu, lo temps que fau, lo temps que basta… » Il les fallait, sans doute, ces 10 ans d’absence, une pause dans la carrière d’un groupe devenu phare car fuyant la simplicité et l’ordinaire. Le temps qu’il fallait, celui qui suffisait à trouver un nouveau territoire à explorer, après la chanson ouvrière contemporaine, les insoumis des maquis citadins et le travail qui aliène, au centre des oeuvres précédentes. Sam Karpienia a toutefois gardé de la « fabrique » Dupain, sa coopérative, une force poétique inégalée, le goût de la résistance et de la contestation. Sòrga surgit, fruit du hasard ou d’un inéluctable destin, d’une librairie du Quartier Latin. Recueil d’après-guerre, traduction Henri Espieux et œuvre d’un quasi-inconnu, Maxence, qui y consigne ses peurs, ses traumatismes d’enfance, ses angoisses d’homme, dans une poésie qui échappe à la raison pour mieux confronter ses démons. Un couloir à éclairer, un boyau où s’engouffrer, à la manière d’un spéléologue, la possibilité d’un voyage intérieur, au cœur de l’être, du néant et de l’imaginaire, où tout n’est pas beau mais où tout est si léger. Autour de ce delirium poétique, Dupain façonne une musique qui jaillit par à-coups progressifs, par boucles résurgentes, entre mélodies éthérées et lourds battements de transe. La langue affûtée comme un instrument de plus, la voix du chanteur rejoint les mots du shaman, en quête de la beauté de nos mondes intérieurs.
Avec :
Sam Karpienia : chant, mandole / Pierre-Laurent Bertolino : vielle à roue / Gurvant Le Gac : flûte / François Rossi : batterie / Emmanuel Reymond : contrebasse