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Ligue Occitanie de Sports Tambourin
L'objectif de cette journée est de faire découvrir notre culture régionale aux enfants des écoles primaires ainsi qu'au grand public au travers de divers ateliers et événements tout au long de la journée du 06 juin. 


PROGRAMME 

De 9:30 à 16:00 // Programmation pour les scolaires


- Initiation au Sport de Tambourin avec la Ligue Occitanie de Tambourin ;
- Initiation aux danses traditionnelles avec Carivari'oc ;
- Découverte des jeux en bois traditionnels avec « le Tourneur »;
- Centre de primièrs secorses occitans, parcours ludique proposé par le CIRDOC. 

En parallèle de ces animations, les calandretas la Granhòta, la Jaquetona, l'Ametlièr, los Falabreguièrs, Lo Garric, Lo Becarut, Pech Mary,la Cuitat et le collège calandreta Clardeluna, réaliseront des démonstrations au travers d'un tournoi de tambourin clôturé par une grande finale ! 

De 18:00 à 21:30 // Serada festiva ouverte à tous

- Initiation au Tambourin ;
- Atelier Chant occitan de 18h00 à 19h00 avec l'association Tu tanben ;
- Balèti de Tin Darel à partir de 19h00. 
Restauration sur place avec l'association Calandretas Besierencas

INFORMATIONS PRATIQUES 

Place du 14-Juillet, 34500 Béziers
Soirée ouverte à tous sans inscription. 
Informations :  LIGUE OCCITANIE DE SPORT TAMBOURIN
Téléphone : 06.20.89.12.60
E-mail : contact@tambourin-ligueoc.fr
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FELCO
Dans le cadre de Total Festum, le CREO Lengadòc - http://www.felco-creo.org/creo-lengadoc/ qui regroupe les enseignants d’occitan de l’Éducation nationale, organise une journée à BOUZIGUES (Hérault) sur le thème « Ensenhar la biodiversitat / enseigner la biodiversité ». 

Sur notre site http://www.felco-creo.org/11-05-19-jornada-a-bosigas-creo-lengadoc-11-de-mai-2019-ensenhar-la-biodiversitat/, toutes les indications pratiques notamment le plan des lieux. Les événements de l’après-midi sont ouverts au public.
PROGRAMME

Matin : sur inscription 
9 h 45 : Taur, istòria e actualitat. Accueil près du musée aquacole - possibilité de parking.
- Visita d’un domèni aquacol amb Cristian Dorques, doctorant a l’UPV, titulari d’un master d’estudis occitans sus la lenga de la pesca.
-  Visita del Musèu de l’Estanh de Taur
12 h 30 : Repais en comun . Lo CREO porgís vin e ustras. Cadun completarà amb sa saqueta.
 Après- dinnar dubèrt a totes - Après-midi ouvert au public
14 h : Conferéncia musicala de Felip Carcassés : « L’aubòi de Lengadòc-Bas e sa relacion amb la cultura dau ròdol ».
15 h 30 : Intervention d’Hélène Morsly, cinéaste : « Filmer ici, filmer avec, filmer pour… ». « La camèra me permetèt de dintrar de plan-pè dins una societat, de far societat e de dire per l’imatge e qualques mots, lo ligam que m’estaca al païs e a las gents. »
18h : intervention des élus (mairie de Bouzigues, Région)
18h30 : concèrt del grop Uèi : Rodin Kaufmann e Denis Sampieri, membres del famós Còr de la Plana son a l’origina d’aquela formacion de quatre cantaires percussionistas de tria que cantan lor vision poetica e rufa d’un mond en crisi.  Veire https://fabrica.occitanica.eu/labasa/15194
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Rouquette, Max
Poèmes traduits de l'occitan par Philippe Gardy et Jean-Guilhem Rouquette

Les Psaumes de la nuit
réunissent les trois premiers recueils poétiques de Max Rouquette : Les songes du matin (1937), Songes de la nuit (1942) et La pitié du matin (1963). On trouve ici, rassemblés pour la première fois, tous les poèmes contenus dans ces trois recueils placés sous le signe des songes, sòmis en occitan. Entre sens et musique, les mots s’y donnent à la fois comme un envers et un ailleurs du monde : une tentative longuement mûrie de dérèglement du langage, non pas afin de le détruire ou de le tordre, comme d’autres s’y étaient exercés, mais pour en extraire et en concentrer les capacités d’enchantement et de trouble.
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Julien, Danielle
Bonfillon, Grégory. Ill.
Les contes de la sorcière

Ces contes sont inédits même s'ils intègrent une partie de la tradition orale sous forme de figures telles que le Drac, la Tarasque ou la Chèvre d'or, des situations telles que la nuit de Noël et des lieux porteurs d'imaginaire tels que le Rhône.
Certains s'adressent plus aux enfants et d'autres plus aux adultes, mais tous peuvent être entendus par tous.

Texte occitan avec traduction française en regard.
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Gròs, Jòrgi
Les contes de la Placette et du Cours Neuf

Georges Gros, romancier, nouvelliste, conteur et conférencier, commença en 1982 son œuvre écrite par les six contes présentés dans cette réédition. La Placette, chère à l'auteur, y tient un rôle central. Il y fait vivre son petit peuple et les êtres imaginaires qui l'accompagnent.

Texte occitan avec traduction française en regard
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De la Ligue pour la langue d’oc à l’école à la FELCO : groupes et collectifs pour l’enseignement de l’occitan
Escarpit, David (1980-....)

1875-1923 : les prémisses de la revendication d’Oc pour l’école : la revendication félibréenne

1875
Mistral publie dans l’Armana Prouvençau un article dans lequel il demande que les enfants provençaux - occitans - puissent bénéficier d’un enseignement dans leur langue, et même bénéficier d’un cursus scolaire complet en occitan. C’est la première prise de position publique du Félibrige sur la question.

1876
Joseph Lhermite (en religion frère Savinien), professeur et frère des Écoles chrétiennes, se fait un des tenants de l’usage de l’occitan comme méthode pour aider les enfants des pays du Midi à acquérir le français. Dès lors apparaissent deux lignes idéologiques antagonistes de défense de l’occitan à l’école : enseigner l’occitan pour enseigner le français ou l’enseigner pour lui-même. Il publie cette année-là son Recueil de versions pour l’enseignement du français en Provence par un professeur. Troisième partie qui passera à la postérité sous le nom de Méthode Savinienne.

1876-1883
Sous l’influence du Félibrige et de la récente Société pour l’étude des langues romanes, plusieurs chaires de langue et culture occitanes (sous des intitulés divers) sont ouvertes dans les universités des villes du Midi. C’est ainsi que Léon Clédat est nommé à Lyon en 1876, Camille Chabaneau à Montpellier en 1878, Achille Luchaire à Bordeaux en 1879 et Antoine Thomas à Toulouse en 1883 à des chaires d’études romanes. Tous sont plus ou moins spécialisés dans les études occitanes.

1878
Dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, Michel Bréal, futur inspecteur général de l’Instruction Publique pour l’enseignement supérieur, harangue 1.500 instituteurs venus de toute la France, se positionnant en faveur d’une présence des langues minoritaires à l’école, jugeant que d'un point de vue pédagogique, c’est toujours une chose dangereuse d’apprendre à l’enfant à mépriser ce qu’il doit à la maison paternelle. Ses propos sont applaudis.

1886
Antonin Perbosc lance et entretient un long débat sur l’usage des « patois » à l’école dans les colonnes du journal La Tribune des instituteurs.

1889-1893
En 1889, Alfred Jeanroy succède à Antoine Thomas à Toulouse, ancrant fermement et développant grandement les études occitanes dans l’établissement toulousain. En 1893 une chaire de « langue et littérature du Sud-Ouest » est ouverte par la ville de Bordeaux à la faculté de Lettres. Elle est confiée au romaniste Édouard Bourciez.

1894
L’instituteur agenais P.-Émile Boudon publie son Manuel élémentaire de linguistique pour l’enseignement du français par les idiomes locaux. Dans le débat qui agite  les tenants de l’occitan à l’école, l'application au sous-dialecte agenais positionne l'auteur dans le camp de ceux qui plaident l’usage de l’occitan comme outil pour faciliter l’apprentissage du français (en opposition à ceux qui pensent que les langues minoritaires doivent être enseignées pour elles-mêmes).

1898
Henri Oddo fait paraître De l'Utilité des idiomes du Midi pour l'enseignement de la langue française, dans la ligne de Frère Savinien. Frédéric Mistral lui répond de façon cinglante dans l’Aiòli, argumentant sur l’apprentissage de la langue d’Oc pour elle-même et fustigeant les « cireurs de bottes » de l’apprentissage du français.

1900
Sylvain Lacoste, félibre membre de l’Escolo Gastou Fébus et instituteur en Béarn, fait paraître l’ouvrage Du patois à l’école primaire (Pau, Vignancourt). Il y milite pour que l’occitan soit enseigné à l’école de la République aux côtés du français et pour lui-même. Les deux premières parties sont publiées dans la revue Reclams de Biarn e Gascougne.

1901
Le Consistoire du Félibrige adresse au ministre de l’Instruction publique, le Lot-et-garonnais Georges Leygues, une lettre demandant expressément la fin de la politique hostile à l’occitan dans l’école française. Elle restera sans réponse.

1902
Une modification du règlement scolaire dans le département des Basses-Pyrénées (Pyrénées Atlantiques) autorise des exercices de traduction du béarnais et du basque en français, dans la limite du nécessaire et uniquement en vue de faciliter aux enfants l’étude de la langue nationale.

1905-1908
Série d’articles de Bernard Sarrieu, professeur de philosophie, dans Era bouts dera mountagno sur “l’utilité pédagogique du gascon”, adressés aux enseignants de la région.

1909-1911
Jean Jaurès publie dans la Dépêche de Toulouse une série d’articles dans lesquels il se déclare favorable au savinianisme, c’est à dire à l’utilisation de l’occitan pour aider les écoliers méridionaux à apprendre le français.

1910
Gaston Doumergue, ministre de l’Instruction publique, dépose à la Chambre un projet de loi interdisant absolument l’usage d’une autre langue que le français dans l’enseignement. Tollé chez les félibres. Valère Bernard, capoulié, adresse au ministre une lettre de protestation au nom du félibrige, qui reprend les termes de celle de 1901.

1911
Le majoral du félibrige Maurice Faure est nommé ministre de l’Instruction publique à la place de Gaston Doumergue. Sa nomination entraîne une vague d’espoir et même d’enthousiasme dans les milieux félibréens. Son ministère se soldera néanmoins par une déception : la position du gouvernement et du parlement ne permettent pas au majoral de faire passer de vraies mesures, malgré une position clairement affichée en faveur de la langue d’Oc à l’école.

1919
Lors de la Conférence de la Paix, la question bretonne est posée à l’appel du député Régis de l’Estourbeillon. Un million de citoyens français, de Bretagne et d’ailleurs, signent une pétition en faveur de la reconnaissance et de l’enseignement du breton. L’ampleur du mouvement atteint, par ricochet, les consciences des défenseurs de l’occitan. La question des minorités linguistiques devient centrale. Ainsi, des enseignements d’occitan sont ouverts dans quelques lycées de Provence et de Gascogne. Ils sont prodigués par des félibres, comme le majoral Pierre Fontan au lycée de Toulon et Frédéric Mistral neveu à l’École primaire supérieure et au lycée d’Avignon ou encore Jean-Victor Lalanne à l’École normale de Pau.

1923-1928 : la Ligue pour la langue d’oc à l’école : un projet prometteur tué dans l’œuf

1923
La Ligue pour la langue d’oc à l’école est créée par les félibres Jean Bonnafous, Jean Charles-Brun et l’universitaire toulousain Joseph Anglade. La revue Oc d’Ismaël Girard relaie ses revendications. Sous l’égide de Bonnafous, la Ligue lance un appel national aux membres de l’Enseignement, avec le soutien du ministre de l’Instruction publique, le félibre gascon Léon Bérard. Dans cet appel, il est exigé que les enseignants n’inculquent plus le mépris de la langue d’Oc aux enfants et ne punissent plus ceux qui la parlent, qu’ils l’utilisent comme appui pour l’enseignement du français, du latin, etc., qu’ils l’enseignent aussi pour elle-même comme “langue de civilisation”, qu’ils intègrent la littérature d’Oc à leur enseignement et fassent travailler les élèves sur des textes occitans, si possible du même “terroir” qu’eux. Dans Oc, Bonnafous développe ses visions pédagogiques pour l’occitan.

1924
Au printemps, l’appel de la Ligue est un succès : on recense près de deux cents adhérents. On trouve parmi eux des académiciens, des doyens de facultés, des inspecteurs de l’Instruction publique, des professeurs d’École Normale. Novembre : le ministre François Albert autorise la tenue de conférences sur la langue d’Oc dans les établissements secondaires et les Écoles Normales du Midi. Lors de la présentation du budget de l’Instruction publique pour l’année 1925, le rapporteur Ducos précise qu’il est important de laisser une place à la langue d’Oc.

1925
Coup d’arrêt à la progression de l’enseignement de la langue d’Oc à l’école : voulant aller trop loin, Bonnafous cosigne avec d’autres acteurs et enseignants de langue d’Oc (dont Alfred Jeanroy et Édouard Bourciez) une lettre au nouveau ministre Anatole de Monzie - originaire de Cahors - afin qu’il fasse une circulaire autorisant formellement l’enseignement de la langue occitane dans les écoles. Monzie réagit négativement, non seulement en refusant de faire la circulaire, mais en plus en en rédigeant une autre le 14 août qui remet en cause fondamentalement la présence de l’occitan à l’école, revenant presque à l’interdire. En novembre, le Béarnais Jean Bouzet dresse un bilan de l’échec de la Ligue qui est en train de se dessiner. Membre actif de la Ligue pour la langue d’Oc à l’école, Bouzet tire pourtant à boulet rouge sur les méthodes employées, sur "l’enthousiasme félibréen” mais aussi sur “l’incompétence” et “l’amateurisme” et conclut à un constat d’échec. Le nouveau ministre, Édouard Daladier, ancien maire de Carpentras et ami de la langue d’Oc, interpellé par les députés bretons et alsaciens, rejette tout droit aux langues minoritaires à être enseignées à l’école, même pour enseigner le français.

1928
Le premier août, la Ligue tente un nouvel appel aux enseignants dans les colonnes de la revue Oc. Ce sera un échec.

1943-1951 : le Groupe Antonin-Perbosc : vers des pédagogies nouvelles pour l’occitan

1943
Hélène Gracia-Cabanes, jeune institutrice héraultaise, se met en relation avec Charles Camproux pour réfléchir à la construction d’une pédagogie nouvelle pour l’enseignement de l’occitan : la méthode Freinet.

1945
Création de l’Institut d’Études Occitanes. Autour d’Hélène Gracia-Cabanes se crée une section enseignement et pédagogie. Autour de l’IEO gravite un groupe d’enseignants versés dans les nouvelles pédagogies, qui prend le nom de Groupe Antonin-Perbosc. Ce n’est toutefois pas un groupe occitaniste, et la sauvegarde de l’occitan est moins son projet que le travail sur les pédagogies nouvelles de l’École moderne, même s’il intègre l’occitan de plein droit dans son projet. Il publie à partir de 1947 un bulletin, Escòla e Vida. De son côté l’IEO possède un Centre de l’Enseignement, peu actif.

1951 à nos jours  : le temps des lois : la prise en charge par les pouvoirs publics de l’enseignement de l’occitan

1951
11 janvier : loi Deixonne, qui autorise l’enseignement facultatif du basque, du breton, du catalan et de l’occitan. Des enseignements sont organisés à Bordeaux, Montpellier, Toulouse, Paris et Aix (ainsi que Rennes pour le breton). L’action de Pierre-Louis Berthaud, élu et journaliste parlementaire, a joué un rôle important dans l'adoption de la loi. Félix Castan présente au conseil d’administration de l’IEO un rapport intitulé Le sens d'une pédagogie occitaniste dans lequel il insiste, au terme d’une longue correspondance avec Robert Lafont, sur la nécessité d’intégrer une section pédagogie à part entière au sein de l’IEO, projet repris par Lafont lors de l’AG de l’IEO la même année. Première parution du Bulletin pédagogique de l'Institut d'études occitanes qui sera un échec, du fait de son trop faible nombre de lecteurs. Premiers stages pédagogiques de l’IEO. Parution de Per jòia recomençar, premier manuel scolaire occitan, sous l’égide des rectorats de Toulouse et Montpellier.

1952
Création officielle de la Section Pédagogiques de l’IEO autour d’Hélène Gracia-Cabanes, Robert Lafont, Félix Castan entre autres. Elle existait toutefois déjà de façon informelle. Elle édite le Bulletin pédagogique de l’IEO. Parution de la version gasconne de Per jòia recomençar.

1956
Les Cahiers pédagogiques, plus tournés vers le grand public, succèdent au Bulletin pédagogique.

1958
Création du Mouvement Laïque des Cultures Régionales (MLCR) à Uzès lors d’un stage pédagogique de l’IEO. Il se donne pour but de promouvoir et développer les langues et cultures régionales dans l'enseignement public. Sa laïcité affichée lui attire la bienveillance des syndicats enseignants, dont la Fédération de l'Éducation nationale (FEN) qui fédère plusieurs syndicats.

1969
Création des CREO, Centre Régionaux des Enseignants de l’Occitan qui réunissent les enseignants du premier degré, du second degré et de l’université de l’enseignement public des académies concernées par la langue d’Oc. D’abord rattachées à l’IEO, ils s’en détachent peu à peu.

1975-1976
La loi Haby (loi 75-620 du 11 juillet 1975 relative à l’éducation) précise dans son article 12 qu’« un enseignement des langues et cultures régionales peut-être dispensé tout au long de la scolarité ». Les 21 novembre 1975 et 29 mars 1976, des circulaires viennent appuyer le texte en organisant des stages de langues et de cultures « régionales » dans les académies concernées.

1979
La première école Calandreta voit le jour à Pau. Premières écoles bilingues français-occitan, les Calandretas proposent un enseignement en immersion linguistique précoce et suivent les programmes de l'Éducation nationale. La pédagogie y est inspirée des techniques pédagogiques de Célestin Freinet.

1981
Dans la 56e de ses 110 propositions pour la France, lors de sa campagne présidentielle, François Mitterrand indique que : « la promotion des identités régionales sera encouragée, les langues et cultures minoritaires respectées et enseignées ».

1983
Circulaires n°82-261 (Circulaire Savary) et 83-547 du 30 décembre 1983 (Texte d’orientation sur l’enseignement des cultures et langues régionales), établies sur la base d’un rapport de Pierre Lagarde, enseignant d’occitan et d’espagnol, de l’IEO Foix. Ces textes instaurent trois axes : un engagement officiel de l’Etat en faveur de cet enseignement, la création d’un véritable statut de cet enseignement dans l’Education Nationale, le volontariat des élèves et des enseignants. Elle assure notamment une continuité entre le primaire et la 4ème en créant une option facultative d’une heure hebdomadaire en 6ème et 5ème, crée des groupes d’inspecteurs chargés de mettre en œuvre sur le terrain les mesures prévues, et surtout lance l’idée de créer des classes expérimentales bilingues.

1987
Création de la Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc (FELCO) qui regroupe les associations régionales d’enseignants d’occitan de l’Éducation nationale. Création de la FLAREP (Fédération pour les Langues Régionales dans l'enseignement public).

1991
Création du CAPES d’occitan.

1994
Ouverture d’Aprene, centre de formation des enseignants des écoles Calandreta. Convention de partenariat entre le Rectorat et la région Midi-Pyrénées pour le développement de l’édition pédagogique par l’attribution de fonds nécessaires.

1995
Aprene est conventionné par l’Éducation nationale. Publication de la Circulaire Bayrou, qui reprend l’essentiel de la circulaire Savary dont l’application a été plus compliquée que prévu. En effet, dans le courant des années 1980, des baisses de moyens dans les budgets alloués à l’enseignement des langues régionales et minoritaires sont enregistrées de façon très nette.

1997
Le premier collège Calandreta ouvre en septembre 1997 à Lattes (Hérault).

2001
Circulaire Jack Lang qui réaffirme l’intérêt du bilinguisme à parité horaire, et aussi celui de l’immersion.

2002
Mise en place d’un concours spécial d’occitan pour le primaire.

2018
Création de l’agrégation d’occitan.

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À la découverte de Mille ans de littérature d'Oc en ligne
Fraïsse-Bétoulières, Anne. Directeur de publication
Verny, Marie-Jeanne. Directeur de publication

Comme les paysages, les langues sont stratifiées et nous donnent à lire leur histoire dans leurs oeuvres. Ce portail de l'université Montpellier 3 et de l'UOH (Université Ouverte des Humanités) propose une vue en coupe de mille ans d'écriture occitane : une géologie de notre mémoire, et un panorama du présent.


Pour consulter le portail 1000 de littérature d'Oc :

http://uoh.univ-montp3.fr/1000ans/

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Mobilisacion « pro d'estar mespresats »

« Pro d’estar mespresats ! » est le slogan d’une campagne lancée autour de la grève de la faim de David Grosclaude, alors conseiller régional d’Aquitaine, entre le 27 mai et le 4 juin 2015, dans le hall de l’hôtel de région de Bordeaux.
Le journaliste, fondateur du journal La Setmana et du groupe de presse Vistedit, entend protester contre le refus par l’État d’entériner le vote des conseils régionaux d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées (à l’époque) de la création de l’OPLO, Office Public de la Langue Occitane, sous la forme d’un GIP (Groupement d’Intérêt Public), organisme qui, selon lui, permettrait un meilleur développement de la langue occitane grâce à des financements publics. Le gouvernement de Manuel Valls n’a qu’à publier au Journal Officiel un décret de constitution du GIP, entérinant les décisions des deux assemblées territoriales, ce qu’il se refuse pour lors à faire, un an après le vote.
Le mercredi 27 mai 2015 en début d’après-midi, accompagné de trois témoins, David Grosclaude pénètre dans l’hôtel de région et s’installe dans le salon d’accueil, dans le hall du bâtiment. Il déclare entamer une grève de la faim jusqu’à la publication effective du décret au Journal Officiel.
Dans le même temps, une campagne de communication à grande échelle est organisée sur les réseaux sociaux, autour du #mespresats qui remporte un succès non négligeable. Plusieurs élus et personnalités, comme José Bové, Jean Lassalle ou l’eurodéputé corse François Alfonsi - qui fait le déplacement à Bordeaux - apportent leur soutien au conseiller régional. Le monde occitaniste se mobilise également, et un grand nombre de militants se rend dans la capitale aquitaine. L’événement est médiatisé, avec des communiqués quotidiens de David Grosclaude, abondamment relayés par les réseaux sociaux.
Au terme de six jours de grève, le 3 juin au soir, parvient au conseiller régional la lettre confirmant la signature du décret par le gouvernement, et sa publication au Journal Officiel. David Grosclaude cesse immédiatement sa grève de la faim, et annonce une victoire du mouvement occitaniste sur le mépris de l’État.

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Lagarda, Andrieu
Adaptés en occitan, voici un bel éventail de contes choisis parmi les plus grands créateurs de contes d’Europe : Charles Perrault, les frères Grimm, Hans Andersen ou Robert Browning.
C’est André Lagarde, le maître des contes d’Oc, qui les a traduits pour le plus grand plaisir du lecteur. À savourer par les enfants comme par les adultes.

Livre + CD mp3
Enregistrement intégral par Camille Bilhac.
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Version occitana del cant de la Sibila
Bertrand, Aurélien

Resumit

Lo cant de la Sibila es un cant anonciator de la fin dels temps que sa version mai anciana coneguda remonta al sègle XX. Una version occitana del tèxte es conservada als archius departementals d’Erau.
Son apellacion « Sibila » fa referéncia a la portada divinatòria del tèxte, que Sibila èra lo nom donat dempuèi l'antiquitat a las profetessas que podián ocasionalament faire òbra de divinacion. Fòrça popular en Castilha, en Catalonha, en Itàlia e en França pendent tota l'Edat Mejana, es uèi subretot interpretat dins las glèisas de Malhòrca, Catalonha e Sardenha per las Matinas de Nadal, la nuèch del 24 de decembre.
La version malhorquina del cant de la Sibila es estat inscrich en 2010 per l'UNESCO sus la lista representativa del patrimòni cultural immaterial.
Existisson de nombrosas variacions del tèxte, sovent acompanhadas d’un acrostic (estròfa ont las inicialas de cada vèrs, legidas dins lo sens vertical, compausan un nom o un mot-clau), de còps de lor musica e mai rarament encara d’un títol. [imatge id=21092]

Autras versions del títol

< « Version romane du chant de la sibylle » (version romana del cant de la Sibila) (anciana apellacion)

< « Ell iorn del iuzizi » (incipit de la version occitana)

< « Canto de la Sibila » (version castelhana del títol)

< « Cant de la Sibil·la » (version catalana del títol)

Exemplars conservats

1 exemplar conegut :

Lo manuscrit que compren la version occitana del cant de la Sibila es conegut jos lo nom de « Lectionnaire de l’office » (Leccionari de l'ofici) e data del sègle XII.
Es conservat als Archius departamentals d’Erau jos la quòta 10 F 120.
Se presenta jos la forme d’un registre de pergamin de 294 folios (37 × 26 cm).

Ligam cap al numerizacion 

Nòta d’estudi

Las especificitats del manuscrit occitan

La version occitana del cant de la Sibila es coneguda mercés al trabalh de Joseph Berthelé (1858-1926), archivista, que reculhiguèt, als environs d’una anciana abadiá d'Aniana dins l’Erau, un leccionnari (libre liturgic que conten los passatges dels tèxtes religioses legits a l'escasença de las ceremonias religiosas) copiat a la fin del sègle XII e o transportèt als archius departementals de Montpelhièr. Aquel leccionnari compren, en mai de la famosa version occitana del cant, d'autres tèxtes nombroses coma de sermons, d'Actes dels Martirs e d'omelias.
Lo tèxte de la version occitana del cant de la Sibila es acompanhat d’un unic fulhet de musica notada dins lo mòde de Ré que poiriá èsser una transicion entre le Minor antic e lo Major modèrne de l’aire de la cançon.
Lo tèxte de la cançon es una adaptacion en occitan d’una version latina e apareis coma una de las mai anciana version en lenga non latina del tèxte. Aquela adaptacion es realizada en vèrses rimats ritmats, gropats quatre par quatre e que s'adaptan a la melodia. Permet aital de passar de la version latina a la version occitana entre cada cobla, benlèu a de fins de reapropriacion par una populacion occitanofòna.
La version occitana del tèxte compren pas l'acrostic present dins la màger part de las autras versions conegudas del tèxte..

Presentacion del tèxte

Le contengut de la version occitana del cant de la Sibila càmbia pas fondamentalament de las autras versions conegudas. Lo cant conta las visions d’una profetessa qu’es pas presentada e que sas visions son ligadas al jutjament darrièr de Dieu e donc a la fin dels temps. Sus la basa d'aquò lo cant de la Sibila pòt èsser qualificat d’escatologic (que son prepaus es ligat a la fin dels temps).
Aquelas visions fan referéncia a divèrses elements e eveniments biblics (consequéncias de la mòrt de Jèsus-Crist sus Tèrra, dubertura de las pòrtas de l’Enfèrn per los pecaires…) e concernisson tant los fizel  que los descrezen. An doncas una valor de mesa en garde e d’avertiment al prèp dels fidèls.

Cal probablament veire dins aquel cant de la Sibila e son succès lo rebat de l’angoissa del passatge vèrs l’an Mil dins la societat occidentala de la Nauta Edat Mejana..

Posteritat de l’òbra

La version occitana de l’òbra faguèt l'objècte d’un trabalh de reinterpretacion en 2019 par l'artista Clément Gauthier a l'entorn d’un projècte collectiu titolat “Le chant de la Sibylle”.

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