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CIRDÒC (Béziers, Hérault), Bibliothèque et Archives du Collège d'Occitanie
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

L’initiative de la création du Collège d’Occitanie revient à un groupe de félibres du Lauragais de l’Escòla Occitana regroupés au sein du Grilhs del Lauragués. À partir de 1924, ils décident, comme l'indique Louis Mavit dans Un cinquantenaire (1927-1977) Le Collège d’Occitanie, de « réveiller l’âme occitane dans leur terroir, en organisant des fêtes et des manifestations » en l’honneur du troubadour Arnaut Vidal en 1925 et du poète chaurien Auguste Fourès en 1927. Conscient de la limite de leur action, ils décidèrent de créer une association pour l’enseignement de l’occitan, sa grammaire, son orthographe, son vocabulaire et sa littérature. Le Collège d'Occitanie (Collègi d'Occitània en occitan) est créé en 1927 par le chanoine Joseph Salvat (1889-1972) et le poète Prosper Estieu (1860-1939).

Pendant plus de quarante ans, Prosper Estieu et Joseph Salvat donnent des leçons hebdomadaires de langue et de civilisation occitanes. À la mort de l’abbé Salvat en 1972, son action est prolongée par Ernest Nègre (spécialiste de la toponymie) jusqu'en 1989, puis par Georges Passerat et à partir de 2010 par Philippe Carbonne.

Le Collège d’Occitanie est le premier organisme militant qui dispensera des cours de langue et de culture occitanes, sur place et par correspondance à plusieurs milliers d'escolans. Il publie, à partir de 1929, un bulletin destiné aux écoliers extérieurs intitulé La Rampelada del Colètge d’Occitania contenant les cours de grammaire de l’abbé Salvat et le matériel pédagogique. Son extension ne cessera de croître pour passer de 15 élèves en 1927 à 430 en 1941.

Reconnue d'utilité publique en 1969, l’association a pour activité principale l’enseignement de l’occitan par correspondance comprenant trois sections languedociennes et une section catalane. Elle constituera une bibliothèque de travail qui peu à peu va s’enrichir des donations de ses fondateurs et animateurs successifs jusqu’en janvier 2013, date à laquelle la bibliothèque du Collège d'Occitanie est déposée au CIRDÒC.

Modalités d'entrée :

 Fonds déposé en 2013

Accroissement :

Fonds clos

Description du fonds

Le fonds du Collège d’Occitanie comprend la bibliothèque et les archives produites par l’activité de l’association et de ses animateurs.
La bibliothèque a été constituée par les donations effectuées par Prosper Estieu, Joseph Salvat et Ernest Nègre, il comprend :

- un fonds de livres de plus de 20 000 volumes, consacré à la littérature occitane et son histoire, la linguistique et l’histoire régionale du XIXe au XXe siècle. Il contient également quelques éditions toulousaines anciennes.

- un fonds de périodiques contenant de nombreuses publications de la renaissance occitane du dernier tiers du XIXe siècle et du XXe siècle (journaux, revues et almanachs : L’Aïoli, Lé Gril, Mont-Ségur, l’Armana prouvencau…) et de nombreuses revues linguistiques sur les autres langues romanes.

- un fonds de dossiers documentaires constitués par l’abbé Salvat autour de thèmes sur l’occitan (Histoire des provinces, jeux floraux, mouvement félibréen, folklore…) et réunissant divers types de supports.

- un fonds de manuscrits contenant les correspondances de la plupart des auteurs occitans de la première moitié du XXe siècle : Antonin Perbosc, Joseph Salvat, Auguste Fourès, Joseph Anglade, Philadelphe de Gerde, Louisa Paulin, Achille Mir, Ismaël Girard, Ernest Vieu, Armand Praviel, Valère Bernard…

Dates extrêmes :

1638-2013

Langues représentées dans le fonds :

Occitan (tous dialecte)

Français

Catalan

Frioulan

Basque

Corse

Importance matérielle :

45 mètres linéaires (Archives)

20 000 volumes (Bibliothèque)

Supports représentés :

Manuscrits/Tapuscrits

Monographies Imprimées

Périodiques (presse et revues)

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

COC (archives), CO (imprimés), DCO (dossiers documentaires)

Instruments de recherche disponibles :

Bibliothèque :

Catalogue des collections imprimées du CIRDÒC

Archives et manuscrits :

Inventaire (en cours) des archives du Collège d'Occitanie sur Calames

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Consultation sur place, en salle de recherche

Conditions de reproduction :

Toute reproduction en vue d'une édition ou production audiovisuelle de la documentation contemporaine soumise au droit d'auteur ne peut se faire sans l'accord des ayants droit. La reproduction de documents à des fins de recherche, sans publication des documents, est acceptée sous réserve des impératifs de conservation des documents.

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Las colleccions occitanas de la Bibliotèca municipala de Bordèu
CIRDÒC-Mediatèca occitana

La bibliothèque publique de Bordeaux est créée en 1740 à l'initiative de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de la ville sous l'impulsion de Jean-Jacques Bel, ami de Montesquieu. La bibliothèque est confisquée par l'Etat à la Révolution puis confiée à la Ville de Bordeaux en 1803.

Ses collections s'enrichissent en 1898 par le transfert des collections du Grand Théâtre puis en 1904 avec la confiscation des bibliothèques ecclésiastiques. En 1960 et 1966, les donations d'Auguste Pujolle et de Paul Duhart constituent une importante entrée de 100 000 volumes environ. Enfin, en 1994 la dation de la comtesse Jacqueline de Chabannes signe l'entrée dans les collections de la bibliothèque de Montesquieu.

À partir de 1944, la Bibliothèque centrale développe les bibliothèques de quartiers, aujourd'hui au nombre de neuf. Installée jusqu'en1791 sur les allées de Tourny c'est à partir de 1991 qu'elle dispose du bâtiment qu'elle occupe toujours, à Mériadeck.

Les fonds occitans de la Bibliothèque municipale de Bordeaux

>> Fonds Auguste Pujolle

>> Fonds Montesquieu

>> Sous-fonds langues régionales

>> Dossier Jasmin

>> Fonds occitan

>> Fonds Itié-Latresne

>> Fonds Félix Arnaudin

>> Fonds André Berry

Collections numérisées

>> Voir toutes les ressources de la Bibliothèque municipale de Bordeaux disponibles dans Occitanica

Accès au site de l'établissement

http://bibliotheque.bordeaux.fr

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Martror : la fête des morts / Claudi Alranq
Alranq, Claude
"La tradition fait la différence entre Toussaint que les pays d'oc nomment Totsants (fête de tous les saints ou Martror, fête des martyrs) et le Jour des Morts.

Toussaint est le premier novembre, le Jour des Morts le 2 novembre. Aujourd'hui les deux fêtes se confondent, comme elles confondent et minimalisent leur contenu : la toilette, le fleurissement et la visite mémorable du tombeau.

En Occident, cette fête est synonyme de deuil et de tristesse, alors qu'en d'autres lieux ou d'autres temps, elle peut ou a pu être joyeuse (Mexique), initiatique (les Anthestéries grecques), contagieuse (Rome), paillarde (les « insolenzas » du Brésil), initiatique (Tibet) ou volontairement écartée (Tziganes).

Alors que tout poussait à croire que, chez nous, cette fête perdait sa fonction de « rite de passage » et que la mort était de plus en plus occultée, elle a rebondi curieusement avec le Halloween des enfants, sous l’œil complaisant du commerce mondial.

Devant la multiplicité et la complexité du phénomène, les chercheurs hésitent à élaborer une véritable « anthropologie de la mort ». [Cette] causerie n'en a pas l'ambition, elle cherche seulement à contribuer au débat que le renouveau des temporadas (fêtes saisonnières liées au « patrimoine culturel immatériel ») suscite en pays d'oc."

Claude Alranq
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Guide des documents occitans de la Grande Guerre
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
La question linguistique demeure curieusement absente de l'historiographie de la Première Guerre mondiale en France. Parmi les soldats bretons, basques, « ch'tis » - le terme est d'ailleurs sorti des tranchées, créé par des soldats mis au contact de ces gars du Nord qui parlaient une langue particulière - provençaux, languedociens, auvergnats ou encore gascons pour l'espace occitanophone, une grande majorité a témoigné de son expérience de la guerre dans des carnets, lettres, mémoires et souvenirs, en français. Partant de ce constat, les historiens ont semble-t-il définitivement clos le dossier des langues dans la guerre.

On ne peut s'empêcher de penser, au regard de la littérature et des discours « anti-patois » qui dominent encore largement la pensée officielle au XXe siècle, que nombre d'historiens ont été détournés du sujet linguistique par l'idée, désormais classique, du faible intérêt de la réalité sociolinguistique d'un pays dont la langue est réputée, depuis l'abbé Grégoire, « une et indivisible ».

L'histoire de la Grande Guerre en France a pourtant considérablement évolué ces quarante dernières années, grâce à une plus grande considération pour les documents produits par les combattants eux-mêmes, au détriment des sources traditionnelles de l'administration et de la presse, plus aptes à véhiculer, en temps de guerre et de censure, l'idéologie officielle – le fameux « bourrage de crâne » - que la réalité des expériences vécues de la guerre. On aurait pu penser que ce retour à la « masse », aux sources directes des combattants et des populations de l'Arrière, à la question sociale, voire territoriale, aurait permis de mettre à jour les nombreuses questions linguistiques que le conflit met en lumière pour comprendre la France de 1914, comme celle, bouleversée, de l'après-1918. Force est de constater que ça n'a pas encore été le cas malgré un certain nombre de chantiers (enfin) ouverts, en majorité pour les soldats bretons ou, en ce qui concerne la question « occitane », avec l'analyse de l'affaire du 15e corps qui permit un nouvel examen de la doctrine de l'Union sacrée, comme dans le temps plus long, de la suspicion de nombreuses élites françaises pour un « Midi » culturellement et linguistiquement si différents.

Les traces et les documents sont pourtant bien là : mots, expressions voire passages entiers dans les carnets et correspondances de soldats, articles et journaux de guerre entièrement rédigés en occitan, en breton, en basque. De l'occitan, on en trouve finalement partout : sur les affiches, en légende de cartes postales et de caricatures de propagande, dans les journaux de tranchées, dans la presse y compris nationale de l'époque, et jusque sur les monuments aux morts et autres lieux de mémoire de la guerre.

Le CIRDÒC-Mediatèca occitana a entamé en 2014 un grand chantier de repérage, d'étude, de sauvegarde des documents occitans de la Grande Guerre, auquel tous les détenteurs de documents, institutionnels et privés, sont invités à participer en signalant une documentation parfois unique, souvent rarissime, et, dans la grande majorité des cas, encore inconnue des historiens.
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Dins l'esil de Louis Bonfils
Bonfils, Louis (1891-1918)

Dans ce poème de trois pages écrit en 1914 Louis Bonfils expose le mal-être de son vécu de soldat, les absurdités et les paradoxes auxquels lui et tous les combattants sont alors confrontés quotidiennement sur le front.

Ce poème a été recueilli par la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers dans le cadre du Concours de langue romane.

Devise : "Pax votis".

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A Frédéri Mistral / Bonnefoy-Debaïs
Bonnefoy-Debaïs, Alfred (1855-1919)

Poème du XIXème siècle, recueilli par la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers dans le cadre du Concours de langue romane.

Cité dans le Bulletin de la Société Archéologique de Béziers, 1891.

Ce recueil contient deux pièces.

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La premsa en occitan pendent la Granda Guèrra
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
Pendent la Primièra guèrra mondiala, la premsa en occitan se fa lo resson de la crisi que travèrsa l'ensems de la societat francesa. Aquel periòde es tanben ric en creacion de títols de premsa occitana novèls, mai que mai en causa del besonh de crear de ligam amb l'arrièr, mèna a la creacion de jornals de trencadas et de guèrra.

Pichòt torn de l'evolucion de la premsa en occitan pendent la Primièra guèrra mondiala.

1/ Jornals de trencadas en occitan

Los « jornals de trencadas » representan un tipe de publicacion ligat a l'evolucion de la guèrra de 1914-1918. Apareisson tre que lo front s'estabiliza e que comença la guèrra de trencadas, concebuts pels soldats e pels oficièrs al front. 

St Thomas, 22 juillet 1915, Au repos - Albums Valois. Colleccion Valois (VAL 120), coll. BDIC

Enterrats dins las trencadas, de soldats regidisson, d'un biais manuscrit primièr, puèi jos la forma de pichòtas fuèlhas roneotipadas o estampadas, de jornals destinats a amusar lors camaradas. Jògan un ròtle essencial per lo moral de las tropas : emplenan l'abséncia de novèlas e ajudan, amb umor, a véncer lo lagui emai lo desesper.

Lo primièr, l'Écho de l'Argonne, naís en octòbre de 1914, puèi los jornals de trencadas se multiplican sul front francés : Le Petit Colonial, L'Écho de l'Argonne, Le Poilu et L'Écho des marmites son los primièrs a èsser creats, amb una periodicitat sovent incèrta. Son pasmens recensats mai de 450 títols, sovent tirats a un pichon nombre d'exemplaris, a l'excepcion de qualques uns, coma Le Crapouillot imprimit a mai de 1500 exemplaris e que coneisserà una longevitat excepcionala.

Los jornals editats per las tropas de primièra linha son majoritaris mentre que los jornals de las unitats de seconda linha (artilhièrs e territorials, còrs de tecnicians militars, cavalièrs e blindats) representan pas qu’un tèrç de las publicacions.
Los títols son redigits dins las unitats mens expausadas que l'infantariá de primièra linha. Emanan generalament de soldats qu’an una especialitat (forrièr, balardièrs, telefonistas, vaguemèstres, ciclistas, cosinièrs, etc.). Mantuns jornals de trencadas son estats redigits completament en occitan. La magèr part d'eles son creats per las societats felibrencas constituidas al Front.

>Títols recensats :

Lou Boulet rouge, n°3, 27 d'octobre de 1917 - Fons Jouveau (JOU 19-6), Coll. CIRDÒC

Ecò dóu Bousquetoun. Escolo dóu Boumbardamen. [S.l.] : [s.n.], 1915-1919.
Veire la ficha de presentacion e los numèros disponibles en linha.

Buletin de l'Escolo dóu Boumbardamen
. Escolo dóu Boumbardamen. [S.l.] : [s.n.], 1916.
Veire la ficha de presentacion e los numèros disponibles en linha.


Lou Boulet rouge [dóu Lio-Tenènt Teissier 12e Cie dóu 416e S.P. 198]. [S.l.] : [s.n.], 1917-1919.
Veire la ficha de presentacion e los numèros disponibles en linha.

2/ Jornals e revistas de guèrra en occitan

A la diferéncia dels jornals de trencadas, aqueles títols son elaborats a l’arrièr, e per çò que tòca a l'espaci occitanofòn, fòrça luènh del Front. Pasmens, son d'unes còps en contacte dirècte amb los combatents, siá per la correspondéncia, siá perque lor redactor, coma Peire Azema, per Lou Gal de Montpelhièr, a fach l'experiéncia del combat abans d'esser reformat après una nafradura grèva.

Pòdon tanben èsser un ligam entre los combatents, coma dins lo cas de la Gazeto Loubetenco, ont lo redactor Joseph Loubet, que se definís coma un « grafiè de tóuti », s'encarga de reculhir las nòvas que recep del Front e de las faire circular alprèp de sos lectors-informators.

Çaquelà per capitar a la publicacion calguèt per totes passar l’òsca de las condicions materialas impausadas per la realitat dels combats e la susvelhança aumentada de la censura que portava son atencion sus totes los escambis de correspondéncia amb lo Front.

>Títols recensats :

Aficha publicitària pel jornal Lou Gal, coll. CIRDÒC (Aff. 685)

La Gazeto Loubetenco. [Paris] : [J. Loubet], 1915-1917
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Lou delubre : Santo Ventùri ! [Le Mont de la Victoire] : buletin di felibre de la grando guerro. Aix-en-Provence : [s.n.], 1915-1916.
Veire la ficha de presentacion
 

Lou Gal. Mount-Peliè : [s.n.], 1915-1920
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Lou Secrèt
. Le Cailar (Gard) : [s.n.], 1918-1919.
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L’Escolo de l’Uba-Luen [de l’Extrême-Nord]. [S.l.] : [s.n.], [s.d.].
Aucun exemplaire connu à ce jour, identifié grâce grâce aux informations contenues dans Lou Libre d’or de Santo Estello (p.63) et Noto de guerro de Marius Jouveau.

3/ L'occitan dins la premsa e las revistas francesas

L'occitan es present dins la premsa e las revistas francesas publicadas pendent la primièra guèrra mondiala. Sa traça se pòt trapar dins las publicacions que pareisson sus lo Front e que son nascudas amb la guèrra, mas tanben dins las que pareisson a l’arrièr e que son en màger part de revistas regionalas o regionalistas.

>Títols del Front :

Hurle Obus : Échos des terribles torriaux, organe des tranchées du 12e territorial infanterie. [S.n.] : [s.l.], 1916-1917.
Jornal de trencadas publicat de 1916 a 1917 que conten una cronica redigida totalament en picard. Un poèma de Camille Dupetit, titolat Fausse Alerte seriá estat publicat dins aquela rubrica.
Consultar los numèros disponibles en linha

Poil et Plume, Gazette inoffensive et intermittente: poil des rudes lapins, plume des joyeux coqs du 81me Régiment d'Infanterie. [S.l.] : [s.n.], 1916.
Tre sa parucion al mes de març de 1916, lo jornal met en abans sus la cobèrta de sos tres primièrs numèros “Vivo lou Clapas!” expression contestada e remplaçada apuèi per “Vivo lou Miejour” per satisfaire a las reclamacions de l’ensems dels soldats meridionals. Lo jornal publicava d’articles de tota mena : reclams, rubricas de bons mots que d’unes èran redigits en occitan. Estampat a Cavalhon, son tiratge variava entre 2000 e 3000 exemplaris.

 

La Vie poilusienne : Journal du 142e régiment d’infanterie. [S.l.] : [s.n.], 1916-1917.
Aquel jornal, fondat per Pierre Causse (1883-1951) - felibre montpelhierenc, vinhairon e poèta conegut jol nom de « Caussou de l'Oulivié » o del « felibre de l'Oulivié » – pareguèt pel primièr còp en mai 1916 dins las trencadas a la dreita de la bòria de Beauséjour, imprimit sus 4 paginas, tirat a 1200 exemplaris. La Vie poilusienne, que s'adreiçava al regiment 142, constituit de soldats del Miègjorn, publicava vèrs e pròsa en lenga d'òc. Lo jornal, imprimit a Montpelhièr tre lo numero 6, coneisserà 9 numèros.

L'Écho du boqueteau
Veire la ficha de presentacion e los numèros disponibles en linha

>Títols de l'arrièr :

Le Rayon. Supplément du Poilu Saint-Emilionnais. Bulletin religieux. Bordeaux : [s.n.], 1917-1919.
Fondat per l'abat Daniel Bergey (1881-1950), mobilizat al 18en regiment d'infantariá, aquel jornal imprimit a Bordèu es lo segond suplement al Poilu Saint-Emilionnais. Èra pas solament l'organ del 18e RI mas lo dels combatents de tota una comuna e de lor familha ; lo jornal recebiá de nòvas de tots los Peluts de Sant-Emilion disseminats sul Front. Publica d'articles e de poèmas en lenga d'òc (bearnés) e en basc. Fondat en 1915, lo jornal desapareis en 1919 amb sos suplements.

 

Le Petit Var. Toulon : [s.n.], 1880-1944.
Le Petit Var es un quotidian republican socialista. A l'imatge d'una granda part de la premsa meridionala, pren lo partit dels soldats del 15en còrps contra l'accusacion de coarditge lançada pel senator Gervais. « Nos explicarem mai tard » escriu Le Petit Var lo 26 d'agost de 1914, e respectant sa promessa, publica una campanha per una reparacion morala pendent tot lo mes de julh 1919. Lo jornal publica tanben a una frequéncia irregulara de dessenhs umoristics redigits en occitan, que l'autor demòra encara uèi desconegut.

Revue Méridionale. Carcassonne : [s.n.], 1889-1915.
Fondada a Carcassona per Achille Rouquet en 1886, a l’origina jol nom de Revue de l'Aude, la Revue Méridionale es una revista regionalista que publica los tèxtes dels grans autors del Miègjorn : Achille Mir, Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Gaston Jourdanne, Auguste Fourès. Acòrda una plaça larga a l'occitan e publica tanben d'autors parisencs coneguts coma Mallarmé. En 1915, dins sa 30ena annada, la revista publica lo « Clam de guèrra occitan » de Prosper Estieu, en data del 27 d'agost de 1914. Las annadas de guèrra seràn marcadas per la publicacion de correspondéncias de guèrra, de nòvas del Front e de poèmas patriotics. La revista arrestarà de paréisser en 1916.

Le Feu. Aix-en-Provence : [s.n.], 1905-[1943?]. (NS 1917)
Organ del regionalisme mediterranenc, la revista Le Feu es publicada dos còps per mes a Ais-de-Provença per Émile Sicard e Joseph d'Arbaud. Aprèp una pausa al moment de la declaracion de guèrra, Le Feu torna paréisser dins una novèla seria en genièr de 1917. La revista mòstra son estacament a Mistral, a la renaissança provençala e a la fraternitat dels paises d'Oc, reivendica la renaissança de las províncias e defend la causa regionalista. Emai escriga en magèr part en francés, la revista consacra mantuns articles als autors occitans.

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Nicolas Lasserre : Mestre Nicolau
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
Nicolas Lasserre, connu aussi sous le pseudonyme de Mestre Nicoulau, nait le 21 mai 1862 à Aigues-Mortes (Gard) et y meurt le 25 janvier 1947. Devenu félibre en 1927, Mèstre d'Òbra en 1931 et Mèstre en Gai-Saber en 1945, il demeure le premier et plus important membre du Félibrige de l'histoire d'Aigues-Mortes.

Il marque l'histoire de sa commune en publiant en 1937 une Histoire Populaire d'Aigues-Mortes, (1937, L'ouvrière, Nîmes), suite à un important travail bénévole de reclassement des archives de la commune. Contrairement à de nombreux écrits historiques sur le sujet, cette Histoire Populairene s'intéresse pas à la seule parenthèse aigues-mortaises de Louis IX avant les croisades, mais à la vie des ses habitants des origines jusqu’au moment où il écrit. Dans son édition de 1989, elle est précédée de nombreux articles historiques parus dans L'Écho du Vidourle, Le Provençal, Le Gard à Paris et les Mémoires de l'Académie de Nîmes, dont il fut membre-correspondant. Aujourd'hui la ville d'Aigues-Mortes possède une rue à son nom, ainsi qu'un foyer communal et une plaque commémorative sur la maison où il vécu après sa retraite. Passionné dès son enfance par l'œuvre du poète nimois Antoine Bigot, il publie aussi plusieurs œuvres de prose et de théâtre où se ressent souvent l'influence de son illustre aïeul.

Bien que candidat à tendance socialiste aux élections législatives de 1906, il participe à trois guerres : au Tonkin entre 1883 et 1887, à la Grande Guerre en 1914 où il devient officier et chevalier de la Légion d'Honneur, et à la Seconde Guerre Mondiale en 1939 à laquelle il participe en tant que secrétaire-trésorier de la commission de ravitaillement. Il est chassé d'Aigues-Mortes par les allemands en 1943, il y revient cependant à la libération et y meurt en 1947.

De l’apport de Nicolas Lasserre à la culture occitane, il convient principalement de retenir l’énorme travail qu’il accomplit pour l’important mouvement félibriéen parisien durant l’entre-deux-guerres, principalement au niveau de l’intendance. Il est en effet, un des créateurs de la Revue Occitane mais aussi des Amis de la langue d’Oc en 1920 dont il sera secrétaire général puis trésorier jusqu’en 1934. Sans ses qualités d’administrateur le félibrige parisien n’aurait probablement pas connu le même destin. À ce travail administratif important on peut ajouter ses travaux historiques, en effet il donnait à l’époque de nombreuses conférences très appréciées dans les différentes communes avoisinant le Vidourle mais aussi des cours d’occitan aux élèves aigues-mortais durant la première partie du conflit de 39-45. De plus, il est l’auteur de nombreuses pièces de théâtre toutes en occitan, la quasi totalité d’entre elles sont conservées au CIRDÒC. Son œuvre de prose occitane semble quand à elle avoir été perdue.
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La Cirurgia, medecina e occitan al sègle XIV
CIRDOC - Institut occitan de cultura

Résumé

A l'Edat Mejana la medecina e la cirurgia son encara a espelir quora Abu Al-Qasim (v. 940-v. 1013), Albucasis en occident, comença la redaccion de son grand-òbra, Al-Tasrif (nom complet : Kitab al-Tasrif li man 'ajaza 'ani at-T'aleef). Aquel obratge, soma del saber medical e cirurgical de son temps, profita de las recèrcas e experiéncias menadas per lo medecin d'Al-Andalus. Al-Tasrif va constituïr pendent de sègles una sorga de referéncia dins lo mitan medical e universitari, largament al delai de las frontièras de la peninsula iberica.

Pagina frontispici que conten las armas e la devisa de Gaston Fèbus en bas de pagina.<br> Extrach del ms. H 95, fulhet 1 de la Bibliothèque de la faculté de médecine de Montpelhièr

Las colleccions de la Bibliothèque interuniversitaire de Montpellier, vila de la longa tradicion universitària e medicala, conservan dos exemplaris de l'obratge, l'un dins sa version latina (lo manuscrit H89), lo segond en occitan (lo manuscrit H95), unenc manuscrit de l'obratge d'Albucasis conegut dins aquela lenga.

Lo manuscrit H95 ric de 215 plancas illustradas que representa qualques-uns dels instruments cirurgicals de l'epòca, es un document preciós per l'istòria e la linguistica occitanas. Sa paternitat demòra pasmens sorga de questionaments. La comanda d'aquel obratge seriá atribuïda a Gaston III de Fois-Bearn, mai conegut jos lo nom de Gaston Fèbus, a son paire ; Gaston II de Fois-Bearn o a sa maire pendent la quasi regéncia qu'administrèt après la mòrt de son òme. Aquelas ipotèsis s'apiejan sus las diferentas marcas produchas sus lo document e los inventaris de lors eiretièrs.

Altras versions del títol :

< La Chirurgie d'Albucasis
< La Cyrurgia
< La Cirurgia
< L'Albucasis

Presentacion del contengut

Manuscrit de pergamin de 70 fulhets a 2 colonas, precedits e seguits de 3 fulhets de garda en papièr modèrna.

Datat de la segonda mitat del sègle XIV, lo manuscrit presenta en bas de sa primièra pagina, un escudet a las armas de Fois e de Bearn e una bandièra que pòrta lo clam de guèrra del comte Gaston III de Fois-Bearn (1343-1391).

Descripcion complèta (en francés) : notícia Calames http://www.calames.abes.fr/pub/#details?id=D01040719

Accedir al document numerizat :  http://occitanica.eu/omeka/items/show/11898

Istòria del manuscrit e possessors successius

Las originas del manuscrit H95, unenc exemplari conegut d'Al-Tasrif en occitan, uèi conservat per la Bibliothèque interuniversitaire de Montpellier, demòran incèrtas.
La tièra que seguís, qu'indica l'istòria del manuscrit establís sus la basa dels estudis mai recents, poirà possible evoluïr.

1/ Los vescòmtes de Fois-Bearn, Gaston II e Gaston III

Divèrses elements permetan d'atribuir la paternitat del manuscrit H95 als vescòmtes de Bearn, Gaston II (1308-1343) o mai probablament son filh Gaston III (1343-1391) o sa femna.

Datat de la segonda mitat del sègle XIV, lo manuscrit presenta en bas de sa primièra pagina, un escudet a las armas de Fois e de Bearn e una bandièra que pòrta lo clam de guèrra del comte Gaston III de Fois-Bearn (1343-1391).

Las colleccions de la Bibliothèque Sainte-Geneviève de Paris conservan un exemplari de l'Elucidari (Ms. 1029), traduccion occitana del De proprietatibus rerum de Bertomiu l’Anglés, que sembla eissut del meteis mecèna que lo manuscrit H95 de Montpelhièr. Òr, l’exemplari de l'Elucidari presenta en prològ qualques vèrses qu'indican que l'entrepresa de traduccion èra estada començada per un jove comte de Fois nomat Gaston, çò que sugerís una comanda de la Cirurgia per la meteissa familha.

Fèbus e un escudièr (en bas a drecha) que pòrta davant lo tròn de Dieu l'èlme al cimièr del comte de Fois.<br> Extrach del manuscrit. 1029 de la Bibliothèque Sainte-Geneviève de Paris, fulhet 1

2/ La familha d'Albret

Los archius departamentals dels Pyrénées-Atlantiques conservan diferents inventaris mobilièrs de la familha d'Albret, vescòmtes de Bearn a partir del sègle XV, qu'atestan la preséncia dins lors colleccions de diferentas traduccions en occitan de las òbras d'Albucasis.

Enfin l'estudi dels inventaris mobilièrs de la familha d'Albret, luenchencs eiretièrs de Gaston Fèbus, revèla una preséncia tant de l'Elucidari que de la Cirurgia dins las bibliotècas bearnesas. De manuscrits dintrats plan abans lo regne dels Albret sus lo vescomtat. L'inventari de 1533, del temps d'Enric II d'Albret, pòrta sota lo numèro 14 la mencion seguenta : "Autre livre commensant : Les paroles de "Albucassin, en mauvais langaige"; o segon las indicacions donadas mai luènh a l'article 18 de l'inventari establit per lo mèstre d'ostalariá Jehannot de Laborde, « en langage du midi de la France ». Es al mens la deduccion facha per Charles Rahlenbeck en 1882, per la publicacion de l'inventari de Pau. Quora perseguís son analisi del document, nòta la preséncia a l'article 15, d'un obratge titolat "Le palays de Sagesse, escript en parchemin", dins lo qual pensa identificar « l'Elucidari de las proprietatz de totas res naturals », compilacion enciclopedica que debuta per una pèça allegorica que son primièrs vèrses son : "Comensa le palaytz de Savieza, fayt a istancia del noble princep Guasto, compte de Foysh."

3/ La Bibliothèque interuniversitaire de Montpelhièr

Lo manuscrit H95 a tot naturalament trobat sa plaça dins las colleccions de la Bibliothèque interuniversitaire de Montpelhièr, rica d'una longa tradicion universitària e scientifica. La capitala erauresa constituís amb la Sorbonne una de las mai ancianas universitats de França puèi que sa fondacion remonta a la debuta del sègle XIII. La medecina figura al títol de sos ensenhaments mas las traças de sa practica son aquí encara mai precòças puèi qu'es atestada tre 1137 a Montpelhièr.

Se Rahlenbeck vei dins l'exemplari occitan de la Cirurgia present dins las colleccions de la familha de Navarra, lo manuscrit H95 uèi conservat a Montpelhièr, lo percors exacte dels dos obratges, Cirurgia coma Elucidari, entre lo sègle XVI e lor luòc de conservacion actual es totjorn pas conegut. Lor traça se pèrd tre la debuta del sègle XVII. Quora perseguís son analisi dels inventaris de la familha de Navarra, Rahlenbeck soslinha que pendent los primièrs meses de l'annada 1621, alara que lo vescomtat de Bearn es definitivament restacat al reiaume de França e que Loís XIII regna sus lo reiaume dempuèi París, l'anciana cort dels reis de Navarra e mai que mai lor bibliotèca, fa l'objècte d'una seria de pilhatges.

Nòta de contengut

Lo manuscrit compòrta sus lo primièr fulhet las armas e la devisa de Gaston Fèbus « Febus avant » . Repren lo darrièr volum de l'obratge original e se divisa en tres libres qu'an cadun una tematica que seguís lo plan seguent :
- la cauterizacion
- las operacions de talha
- fracturas et luxacions

Nòta d'estudi

Scèna de diagnostic e d'escambis sonhaire/sonhat, un dels apòrts fondamentals d'Albucasis a la medecina. <br> Extrach del ms. H 95, fulhet 95recto, Montpelhièr, Bibliothèque de la faculté de médecine.

1/ L'autor e lo contèxte de redaccion

L’autor del tractat Abū al-Qāsim Khalaf ibn Abbās al-Zahrāwī, es nascut vèrs 936 après Jèsus-Crist (940 per certanas sorsas), Albucasis viu dins la banlega de la capitala cordoana d'Al-Andalus, dins la vila d'El Zahra e ofícia coma medecin e cirurgian a la cort califala. Còrdoa es alara una capitala raionanta. Emai situida a l'extremitat oest del monde musulman prenguèt progressivament son independéncia cap als califas de Bagdad ; Al-Andalus demòra al còr d'un important malhum de relacions amb los Orients arabs. Tre lo sègle X, Còrdoa es un centre de confluéncia dels sabers mercés al sosten portat per los sobeirans Omeians en favor de las arts, sciéncias e letras. Lor regna representa dins aqueles diferents domenis una vertadièra edat d'aur. Jos Abd-ar-Rahman III (891-961), la vila vei emergir una novèla tradicion medicala e aculhís una de las grandas escòlas de medecina d'aquel temps, fàcia a las capitalas arabas de Bagdad, d'Ispahan, del Caire...

Es dins aquel contèxte, quora oficia a la cort d'Al-Hakam II, qu'Albucasis redigís un dels obratges scientifics medievals màgers de son temps, le Kitab Al-Tasrif li man 'ajaza 'ani at-T'aleef, tanben conegut jos lo nom d'Al-Tasrif. Vertadièra enciclopèdia medicala en 30 volums e 1500 paginas, l'obratge recampa l'ensems de las coneissenças d'aquel temps sus la question e las recentas descobèrtas cirurgicalas fachas per Albucasis en seguida de sas recèrcas e son trabalh de disseccion. En fin d'illustrar son prepaus, inserís dins son tractat de cirurgia d'esquèmas explicatius que descrivan per exemple los instruments inventats per el, çò que constituís per l'epoca una desmarcha innovanta. Lo tractat ofrís tanben una plaça mai importanta al rapòrt sonhaire/sonhat que prefigura d'un biais pro pròche lo diagnostic modèrne. Son òbra coneis lèu un grand succès, mai que mai lo darrièr tòma. La renommada e las idèas de la Cirurgia van progressivament despassar las frontièras d'Al-Andalus, après la traduccion latina de l'obratge.

Representacion iconografica dels instruments cirurgicals inventats per Albucasis. <br> Extrach del ms. H 95, feuillet 20verso de la Bibliothèque de la faculté de médecine. Montpelhièr.

2/ Difusion de l’òbra a l'Edat Mejana

La Reconquista comença tre 722 dins lo nòrd de la peninsula iberica. En 1085, Toledo es presa per lo rei Anfós VI de Leon e Castelha. Los crestians descobrisson sus plaça una activitat intellectuala prigondament establida e una importanta comunitat mozaraba (los crestians d'Al-andalus) que va facilitar la transmission dels sabers. La tradicion culturala e scientifica de Toledo se perpetua qualques sègles après la Reconquista, e pendent totes los sègles XIII e XIV, s'arrèsta pas de copiar e de traduire de manuscrits arabs. Es dins aquel contèxte que Gerard de Cremòna vengut de Lombardia, s'installa dins la ciutat castelhana e realiza la traduccion en latin d'un grand nombre de manuscrits arabs. Aquel lombard produtz alara lo manuscrit 0 del tractat d'Albucasis.

La traduccion latina favoriza la difusion de l'obratge e son succès se confirmarà pendent tot l'Edat Mejana. D'importants medecins e cirurgians coma Pietro Argallata, mas tanben Guy de Chauliac, Roger de Parme, Guillaume de Salicet... emplegan e citan lo trabalh de lor prestigiós predecessor. Pendent prèp de cinq sègles, lo tractat d'Albucasis figura als programmas de las Universitats de Salerna e de Montpelhièr.

3/ La lenga de l'Albucasis

Redigit dins la varianta lengadociana de l'occitan, probable la del parlar de Fois, lo manuscrit H95 sembla èsser eissut d'una traduccion literala adaptada, non pas del tèxte original en arab, mas d'una de las traduccions latinas de la Cirurgia, possiblament lo segond manuscrit conservat a Montpelhièr (quòta H89ter). Lo recors a l'occitan, lenga maternala del comanditari de la traduccion, dobrís al sègle XIV de novèlas perspectivas a la produccion occitana escricha, qu'es convidada a explorar de novèls territòris, mai que mai dins lo domeni lexical.

Edicions e traduccions

Edicions

- Tourtoulon, Charles de. « La Chirurgie d'Albucasis traduite en dialecte toulousain (bas pays de Foix) du XIVe siècle », Revue des langues romanes, 1, 1870, p. 3-17 et 301-307.

- La Chirurgie d'Albucasis (ou Albucasim), texte occitan du XIVe siècle, éd. Jean Grimaud et Robert Lafont, Montpellier, Centre d'études occitanes de l'Université Paul-Valéry, 1985, 284 p.    

- Abū'l Qāsim Halaf Ibn 'Abbās al-Zahrāvi detto Albucasis, La chirurgia. Versione occitanica della prima metà del Trecento, Firenze, Malesci, 1992.

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Anne Clément : votz de femna
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
Comédienne, auteure, metteur en scène, Anne Clément a composé et compose aujourd'hui encore un vaste panel d'œuvres qui illustrent et valorisent l'histoire et la culture occitanes. Le parcours de cette artiste coïncide avec les grands heures du théâtre d'oc contemporain. Membre du Teatre de la Carriera, elle a contribué au passage d'un théâtre militant vers un théâtre de civilisation, puisant dans l'histoire et les personnalités du pays d'oc, la matière de sa création.  
 
 

I/ Au cœur du renouveau du théâtre d'oc

Par son père, Anne Clément possède des attaches lorraines, par sa mère, elle est liée à la culture du Midi, et c'est à Paris que son enfance se déroule ( Préface de Danielle Jullien in CLEMENT, Anne. L'estrangier.Paris : Solin ; [Arles] : Teatre de la Carriera, 1981. P.7). Après des cours de théâtre au Conservatoire de Montpellier et des études de lettres effectuées dans la capitale, elle retourne dans le Sud de la France pour assouvir sa passion pour le théâtre.

 

A/ Mort et résurrection de M. Occitania

Elle rejoint alors les rangs de la jeune troupe du Teatre de la Carriera, qui sillonne les routes du Midi pour présenter des pièces en français et en occitan. Ces dernières puisent dans le patrimoine culturel et linguistique de cette région pour proposer des œuvres aux accents de manifeste, telle la pièce fondatrice du mouvement : Mort et résurrection de M.Occitania (1972).

Cette pièce marque le point de départ d'un mouvement théâtral militant qui va irradier la création occitane des années 1970. Un théâtre qui se créé au contact des viticulteurs, des mineurs, des ouvriers, s'enrichit de la mémoire collective et de ce qu'on appelera plus tard le patrimoine culturel immatériel ; un théâtre qui nourrit son jeu du carnavalesque le plus populaire, voire le plus anthropologique.

 

B/ Découverte et apprentissage d'un processus d'écriture

Anne Clément va apprendre et s'approprier au sein de la troupe, un procédé d'enquête et de recherche qui accompagnera désormais sa démarche d'écriture. Ce processus de création, conduit les membres du Teatre de la Carriera a envisagé différemment le message que leurs pièces pourront véhiculer en direction du public. La fin de la décennie 1970 va ainsi être marquée par la mutation d'un théâtre militant en un théâtre de civilisation. Tandis que plusieurs compagnies de la période s'éloignent du mouvement de théâtre d'Oc, celui-ci se régénère à partir du travail mené pendant plus d'une décennie au plus près du "Pòble d'òc". Il s'enrichit de recherches de répertoire comme de formes, puisées dans l'inconscient profond d'un territoire millénaire. Le carnaval, découvert au départ comme trace sensible de l'identité d'oc, a gagné en épaisseur et préside désormais à un art du Jogar, qui imprègne les mises en spectacle du monde par les troupes du théâtre d'Oc (Cf. Jòga, exposition du CIRDÒC sur le théâtre d'Oc contemporain).

 

C/ D'un théâtre militant à un théâtre de civilisation

Le désir de mémoire, au cœur des problématiques sociétales contemporaines, constitue l'une des problématiques mises en scène par le théâtre occitan. Ce dernier va l'interpréter sous diverses formes et points de vue, et proposer au travers de mise en scène où le carnavalesque le dispute au politique, une lecture critique de l'Histoire.

Les codes carnavalesques réactivés dans le cadre de la production du théâtre d'Oc, amènent avec eux la question de l'inversion des rôles hommes-femmes, traditionnels dans cette forme spectaculaire. Ce renversement des fonctions, en fin de compte très codifié et inscrit dans une forme, le carnaval, traditionnellement masculine, ne dépasse jamais une certaine qualification des rôles profondément traditionnels de ces dernières dans des sociétés où les femmes furent longtemps mises à la marge. Au tournant des années 1980, la voix des femmes va progressivement trouver une place nouvelle. S’ouvre alors une ère pour la troupe durant laquelle la parole féminine et féministe se trouve sur le devant de la scène. (L’écrit des femmes p.6).

 

II/ Anne Clément : nouvelle voix du théâtre d'oc

A/ Parole(s) de femmes

Anne Clément va contribuer fortement à l’écriture de cette page de l’histoire de la troupe. Depuis sa création, le Teatre de la Carriera s’est toujours organisé autour d’un équilibre entre hommes et femmes. Celles-ci ont pu dès les débuts contribuer au travail d’enquête et de sélection des thèmes. Toutefois, ceux-ci sont dans les premières années, fortement lié au contexte social et économiques des pays d’oc. Le quotidien et la lutte des mineurs, viticulteurs ou ouvriers de la région, constituent la matière de la création des débuts. Une réalité principalement masculine offrant peu d’opportunité aux comédiennes de la troupe, contraintes dans le meilleur des cas au travestisement ou à l’incarnation de personnages et valeurs symboliques, par essence asexués : République, jeunesse…(cf. TEATRE DE LA CARRIERA. L'Écrit des femmes : paroles de femmes des pays d'oc. Paris : Solin, 1981).
 
Les femmes de la Carriera posent alors les bases d’une écriture théâtrale nouvelle. Au printemps 1978 paraît un article intitulé “La Fille d’Occitania parle-t-elle de la femme occitane ?“ (cf. L'Écrit des femmes. Ibid. P.8), ce papier pose le premier les prémisses d’une réflexion sur la place et les réalités de la femme occitane. Les femmes du Teatre de la Carriera vont bénéficer d'un double contexte favorable à l'émancipation de leur parole et de leurs capacité créatrice. Alors qu'en France s'opère une libération de la femme, le Teatre de la Carriera voit sa situation également évoluer vers une plus grande place donnée aux femmes. Aux lendemains de Bogre de Carnaval, Claude Alranq, jusqu'alors auteur principal des pièces présentées par la troupe, prend de la distance à cette période, laissant la voie libre à de nouveaux auteurs. Anne Clément, Marie-Hélène et Catherine Bonafé proposent alors leurs propres créations. A l’automne, deux des trois spectacles à l’affiche sont féminins, la Galina et Saisons de femme(cf. L'Écrit des femmes. Ibid. P.8). Cette dernière portant sur l’émancipation d’une femme, est le fruit d’une rencontre avec une quinzaine de femmes dans le canton de Saint-Hippolyte-du-fort.
 
Ces deux pièces reprennent en effet les codes et les principes scénaristiques mis en œuvre par la troupe : enquête et confrontation au réel sont à la base de la création. Anne Clément, comédienne, devient également auteure, un pan de son activité qu’elle ne laisse dès lors plus de côté.
 

B/ Gargamela théâtre : une voix internationale

Après 1983 et la fin de son aventure aux côtés du Teatre de la Carriera, elle s'installe dans la maison familiale de Les Claries, dans les Basses Cévennes. (cf. Biographie de l'auteur, ägon). Anne Clément fonde en 1988 une troupe nouvelle aux côtés de Jean Hébrard, Gargamèla Théâtre. Auteure et directrice artistique au sein de la troupe, également comédienne, elle y perpétue une démarche d'investigation et de recherche pour produire des oeuvres nouvelles ancrées dans l'histoire et la culture des pays d'Oc. Gargamela sillonne les routes de France mais se produit également à l'étranger. Etats-Unis, Afrique, Amérique du Sud accueillent tour à tour la jeune troupe (cf. Introduction de Danielle Julien. Ibid. P.7).

Voix de femmes et théâtre de civilisation se conjuguent dans les pièces présentées alors. Aliénor d’Aquitaine pour la pièce A l’entrada del tems clar, Clara d’Anduze, mais également Ramon de Perilhos sont ainsi tour à tour mis à l’honneur dans une réflexion perpétuelle autour de la valorisation du patrimoine occitan. L'emploi de l'occitan se conjugue avec celui du français voire de l'anglais (A l'entrada dels tems clar), dans une recontre des langues concourrant à l'enrichissement de la pièce, de son rythme, mais également de sa réception. Anne Clément, tout en mettant à l'honneur des personnages historiques occitans et des thématiques 'locales' conquiert le public international par l'universalisme du ton et des messages donnés. Elle ouvre ainsi la voie à une découverte de la culture et du patrimoine occitans, auprès de publics nouveaux.
 

  

Biographie :

Préface de Danielle Jullien in CLEMENT, Anne. L'estrangier.Paris : Solin ; [Arles] : Teatre de la Carriera, 1981. (Cote CIRDOC : T Fra CLE e)
 
TEATRE DE LA CARRIERA. Mort et résurrection de M. Occitania. [S.l.] : 4 Vertats, 1972. (Cote CIRDOC : CBA 341).
 
TEATRE DE LA CARRIERA. L'Écrit des femmes : paroles de femmes des pays d'oc. Paris : Solin, 1981 (Cote CIRDOC : T.LAN TEA e)
 
ALRANQ, Claude. Répertoire du théâtre d'oc contemporain : 1939-1996. Pézenas : Domens, 1997. (Cote CIRDOC : 846 ALR).  
 
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