Recèrca

sus 3
Filtrar
Filtres actifs
Sous-Menu : Webotèca
Sauf
Langue : oci
fre (14)
03 (2)
Tipe : Dorsièr virtual / Data : 2013

À l’occasion des commémorations du 70e anniversaire de la mort de Jean Moulin, le CIRDOC-Mediatèca occitana, situé sur la même place que sa maison natale, avait proposé un éclairage sur un aspect méconnu de la jeunesse du grand héros de la Résistance à partir d’une sélection de documents conservés dans ses collections.

Les origines provençales de Jean Moulin

Hérité de sa famille d’origine provençale, en particulier de son père Émile-Antoine Moulin - familier de Frédéric Mistral et poète de langue d'oc - Jean Moulin demeura toute sa vie durant attaché à la Provence dont il maîtrisait la langue. 

« Tous nos ancêtres immédiats provenaient d’une bande de terre de basse Provence, de part et d’autre de la Durance » Laure Moulin, sœur de Jean Moulin1

MOULIN, Laure. Jean Moulin. Paris, presses de la Cité, 1969.

[imatge id = 21384] Le père de Jean Moulin, Antoine-Émile Moulin (1857-1938), dit « Antonin » Moulin, est originaire de Saint-Andiol, village des Bouches-du-Rhône, tout comme sa mère, Blanche Pègue

Antoine est le fils d’une vieille famille de tisserands républicains, Blanche est fille de paysan. Après des études de Lettres, Antoine Moulin est nommé professeur à Bédarieux puis au Collège de Béziers.
Dans le Béziers florissant des dernières années du XIXe siècle, le jeune professeur devient un membre actif des milieux républicains, dreyfusards, laïques et francs-maçons. Antonin Moulin fut à l'initiative du monument au maire Casimir Péret, déporté pour son opposition au coup d'Etat de 1851 et mort lors d'une tentative d'évasion du bagne de Cayenne.
Il est assez loin des acteurs locaux de la Renaissance d'oc, plus conservateurs, qui mènent au même moment, sur l’exemple provençal de Frédéric Mistral et du Félibrige, des actions en faveur de la langue d'oc. 

Sans participer activement aux mouvements de défense et promotion de la langue d’oc à Béziers, Antonin Moulin entretient un attachement familial et intime à sa langue maternelle, l’occitan provençal de son Saint-Andiol natal. Il fréquente Frédéric Mistral à qui il rend visite à plusieurs reprises à Maillane. Mistral lui fera rencontrer Alphonse Daudet. 
Les Moulin, mère et père, conservèrent toute leur vie des attaches avec Saint-Andiol où résident une grande partie de leurs familles. Les vacances, comme les grands événements de la vie familiale se déroulent tous à Saint-Andiol. Dans son livre de mémoires, Laure Moulin, sœur aînée de Jean, retranscrit ses impressions de voyage vers Saint-Andiol et évoque leur pratique de la langue familiale. 

« Quand tout se passait bien, nous prenions le petit train à Barbentane et là nous entrions dans un autre monde. Nous n’entendions plus parler que le provençal, ce qui nous réjouissait, surtout nos parents dont c’était la langue maternelle. Mon frère et moi, élevés en Languedoc, si nous le comprenions très bien, nous le parlions mal. »

Jean Moulin conservera un attachement à la Provence de son enfance et de ses origines, ce dont témoigne le choix de son nom d’artiste - « Romanin » - souvenir d’une excursion familiale au célèbre château éponyme près des Baux-de-Provence et qui signifie « romarin » en langue d'oc. Jean Moulin ne cultiva pas la langue d’oc comme son père. le document le plus émouvant, puisqu'il s'agit d'un personnage si important et célèbre de l'Histoire, est le poème que compose son père à sa naissance : A moun fieu Jan / O moun Janet, moun cago-nis... 
Il existe peu de documents faisant état d'une pratique de l'occitan chez Jean Moulin, elle restait occasionnelle, mais réelle. Sur des cartes de voeux apparaissent parfois des formules en langue d'oc, ou au détour de sa correspondance personnelle, quelques mentions de conversations achevées dans la langue familiale  nous renseignent sur un Jean Moulin occasionnellement occitanophone.

Documents : 

1/ Texte du poème en provençal écrit par Antonin Moulin pour son fils Jean, âgé de trois mois. (texte extrait de Laure MOULIN, op. cit. et mis en forme pour une exposition)

2/ 
- Lettre d'Antoine Moulin à Roger Barthe (1911-1981), écrivain occitan et félibre biterrois, membre du parti radical comme Antonin Moulin  - 17 juillet 1934
- Dédicace en occitan d'Antonin Moulin à  Emile Barthe pour le féliciter de son titre de Majoral du Félibrige
(CIRDOC-Fonds Barthe)

3/ Poème-dédicade d'Antonin Moulin à Frédéric Mistral publié dans La Santo Estello, journal paru à l'occasion des fêtes félibréennes de la Sainte-Estelle à Béziers (24 et 25 mai 1902)

Mise en ligne : 21/06/2013
Tipe : Dorsièr virtual / Data : 2014
Marguerite Genès (1868-1955) fut une des personnalités importantes de la renaissance d'oc en Limousin dès les années 1890, autour de l'action de l'abbé Joseph Roux (1834-1905), chef de file du Félibrige limousin.
En savoir + sur Marguerite Genès : consulter l'article dans vidas.occitanica.eu

Marguerite Genès a tenu un carnet régulier pendant toute la durée de la guerre de 1914-1918. Conservés aux archives municipales de Brive-la-Gaillarde, ces manuscrits inédits sont progressivement publiés sur un site dédié, réalisé avec les élèves du lycée Georges Cabanis. Le site 14-18.brive.fr fait partie des projets labellisés par la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale.


Capture d'écran du site Internet 14-18.brive.fr
Mise en ligne : 30/07/2014
Tipe : Site Internet

ÒCtele a été fondée par Lionel Buannic, ancien journaliste de France 3 Bretagne et rédacteur en chef de TV Breizh en 2013. Ce projet, soutenu par la Région Aquitaine ainsi que les départements de Dordogne et des Pyrénées-Atlantiques, a pour mission principale la diffusion de programmes vidéos en langue occitane sur sa chaîne conventionnée CSA, qui émet sur internet : www.octele.com
La chaîne diffuse des programmes de toutes sortes, films, séries, dessins animés, reportages, documentaires, retransmissions sportives ou jeux télévisés en direct tous les jours entre 18h30 et 22h30.

Mise en ligne : 26/02/2018
Mise en ligne : 28/04/2019
Tipe : Site Internet
Créé en septembre 2015 sous l’impulsion de l’État et des régions d’Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, l’Office Public de la Langue Occitane, en occitan Ofici public de la lenga occitana (OPLO), travaille à développer et promouvoir l’usage de la langue occitane en accompagnant les collectivités territoriales et les partenaires issus du monde de l’enseignement.
Pour en savoir plus sur l’Office Public de la Langue Occitane : site officiel de l’OPLO : http://ofici-occitan.eu/fr/accueil/
Pour découvrir une réalisation concrète de l’OPLO, vous pouvez consulter notre article sur la convention-cadre pour l’enseignement de l’occitan pour 5 académies (Bordeaux, Limoges, Montpellier, Poitiers, Toulouse).
Mise en ligne : 20/03/2019
Tipe : Webràdio
Ràdio País est une station radio d'expression occitane créée en Béarn en 1983 au moment de la naissance des radios libres.
Dès lors que se libère la parole d’oc, dans les années 1960, 1970 et 1980, se pose la question de la diffusion des productions occitanes, chantées bien sûr, mais aussi de débats, entretiens, reportages sur la langue d’oc et son avenir. Assez vite, dans le sillage de ce qui se fait dans d’autres pays du monde pour la diffusion des musiques « subversives » comme le rock, des radios associatives, voire plus ou moins pirates, s’organisent localement et consacrent une partie de leur temps d’antenne à l’occitan. Citons par exemple en Périgord Radio Périgord Noir, Radio Liberté, Radio Kaolin qui diffusaient déjà la parole et l’expression artistique occitanes.
Avec l’apparition des radios libres, suite à la disparition du monopole radiophonique d’état en 1981, peuvent se structurer au grand jour de véritables organes de diffusion radiophonique spécifiquement dédiés à l’occitan. Parmi les radios occitanes pionnières, citons Ràdio Occitània, créée à Toulouse la même année, la Clé des Ondes à Bordeaux, Ràdio Albigés ou Radio Périgueux 103.
En Béarn, émet dès la fin 1981 La Voix du Béarn, radio d’hyperproximité émettant depuis la périphérie paloise, dédiée à la culture béarnaise et à la langue. En 1983, un groupe de dissidents de cette radio (qui émet toujours) s’en va fonder Ràdio País à Lescar, dans la banlieue de Pau. En tout une trentaine de journalistes, techniciens et animateurs fondent la nouvelle association loi 1901. Un an plus tard, un incendie détruit les locaux de la jeune radio associative qui, grâce à un mouvement de solidarité conséquent, se relance et même parvient à s’agrandir et à se développer. L’écrivain béarnais Roger Lapassade, qui faisait partie de l’aventure, raconte cette période fondatrice dans une nouvelle.
En 1996, Ràdio País se structure en une fédération d’associations, Fédération Vivre au Pays Ràdio País, dont les trois antennes (Béarn, Bigorre puis Gers en 2013). N’émettant qu’en Béarn et Bigorre (un seul et même programme), la Ràdio País inaugure en 2013 un décrochage gersois à Auch.
Le projet de Ràdio País est ouvertement occitaniste : 80% environ de ses programmes sont en occitan. La radio émet d’ailleurs non pas seulement en occitan gascon du Béarn, mais dans tous les dialectes d’oc. Elle est également diffusée en streaming sur son site www.radiopais.fr. Animée par des bénévoles, Ràdio País possède cependant des techniciens et des journalistes professionnels, titulaires d’une carte de presse. La radio propose quotidiennement l'émission d'actualité « Lo Gran Descluc » et plusieurs émissions sur l'oralité comme « Oralitat e Umanitat », « Per Sagòrra e Magòrra », des émissions pédagogiques comme « Lo cors deu CFPÒC » ou encore des émissions dédiées à la musique comme « Rose des sons » et « Rock Stage ».
Ràdio País s'est lancée récemment dans la vidéo et diffuse de nombreux reportages réalisés par les professionnels de la station.
Actuellement, l'association Ràdio País Lanas-Baish-Ador travaille à l'ouverture d'une antenne sur son territoire. Ràdio País est également à l’origine de la création de la FIMOC (Federacion Interregionau de Mèdias Occitans), qui regroupe les acteurs audiovisuels de l’occitan.
Fréquences :
Béarn - Pau : 89,8 MHz
Bigorre -Tarbes : 101,5 MHz
Gers - Auch : 90,8 MHz
Gers - Mirande : 98 MHz
Ràdio País
77, avenue des Lilas 64000 PAU
Mise en ligne : 20/03/2019
Tipe : Dorsièr virtual

La notion de colonialisme intérieur a été développée par plusieurs penseurs des minorités dans le monde, dont Robert Lafont pour le cas occitan. Il s’agit d’une situation dans laquelle, au sein d’un état, le centre dominant traite la périphérie, c'est à dire certains territoires éloignés ou de cultures différentes, comme des terres coloniales, exploitées économiquement et niées culturellement.

En 1963 le Comité occitan d'études et d'action définit le colonialisme intérieur dans le N°1 de son Bulletin d'information par
- la fuite des ressources (produits du sous-sol ou de l'agriculture élaborés ailleurs, revenant sous la forme de bien directement consommables),
- l'exploitation de ces ressources par un grand capital extérieur à la région  qui a détruit la vie financière régionale, et demeure maître en fait, sinon en droit, de l'Etat et du Pays,
- la réduction constante du marché du travail, la prolétarisation des occitans dans les régions sur-développées du Nord et la formation dans la région d'un sous prolétariat importé,
- la dépossession de la terre vendue à des immigrants, le remembrement de la propriété au détriment de l'autochtone, les progrès de l'absentéisme (propriétaires résidants hors Occitanie),
- l'écrasement du négoce régional,
- la soumission absolue par le moyen du pouvoir central et de ses décisions aux impératifs d'une politique économique nationale, puis européenne,
- l'ignorance, par la majorité des occitans eux-mêmes, de leur richesse culturelle contituée par la littérature et la pensée d'Oc du moyen-âge à nos jours,
- l'idée d'un laisser-aller, d'une nonchalance, d'un manque de sérieux de l'homme du Sud, traduisant une méconnaissance totale de la psychologie particulière de l'occitan.
Ce colonialisme est appelé intérieur à cause de l'égalité des droits politiques à l'intérieur de la nation française et d'une participation des occitans eux-mêmes à cette politique colonisatrice.

Sur ce sujet vous pouvez consulter :

Le manifeste de 1962 des écrivains occitans engagés contre le « colonialisme intérieur » (version manuscrite d’Yves Rouquette mis en ligne sur Occitanica)

L'article d'Alain Alcouffe : Le colonialisme intérieur

l'article de Christian Lagarde sur le site Glottopol

Mise en ligne : 20/03/2019
Tipe : Site Internet / Data : 20..
Site internet : Pierre Bernadau : extraits des Tablettes (mars 1787-avril 1852)
Les "Tablettes" constituent une sorte de journal intime de l'avocat et polygraphe bordelais Pierre Bernadau. Il y recense les principaux faits et événements de la vie bordelaise entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XIX soit sur une période de soixante-cinq ans environ. Auteur occitan lui-même à ses heures perdues, Bernadau évoque beaucoup la langue d'oc dans ses tablettes. Lui qui fut le correspondant de l'abbé Grégoire dans son enquête sur les "patois", évoque des événements liés à la langue d'oc, et parle à plusieurs reprises de Jean Antoine Verdié dit Mèste Verdièr (1779-1820), auteur renommé de pièces gasconnes.
 Les tablettes manuscrites de Bernadau, rédigées de 1787 à 1852, sont consultables sous les références de microfilms MIC 1698/7 à MIC 1698/11  

Pierre Bernadau : 

Né à Bordeaux en 1762 dans une famille d’artisans, Pierre Bernadau a vécu jusqu'à l’âge de 90 ans. Lorsqu’il s’éteint en 1852, le monde a radicalement changé.  Pendant soixante-cinq ans, il note sur une sorte de journal intime - qu'il envisageait peut-être de publier - tout ce qui lui paraît important dans la vie bordelaise, et dans sa propre vie privée. Ce sont ses "Tablettes", toujours inédites dans leur version intégrale. Bernadau fut également un historien local et un polygraphe respecté - auteur du Viographe bordelais - traité toponymique et historique des rues de Bordeaux. Il fut aussi impliqué dans la vie politique et culturelle de sa ville. Il fut enfin un redoutable plaideur et un juriste de renom.

Les Tablettes de Bernadau : 

Ce site contient des transcriptions des "Tablettes" de Bernadau, réalisées par le Dr Michel Colle, passionné par le personnage à qui il a consacré un livre. C'est surtout un témoignage sociolinguistique très important sur l'occitan dans une grande ville de l'espace occitan à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle.
Bernadau a par ailleurs légué en 1852 son important fonds personnel à la Bibliothèque municipale de Bordeaux, qui renferme aussi tous ses ouvrages mais aussi des documents inédits.

Consulter le fonds Pierre Bernadau de la Bibliothèque municipale de Bordeaux



Mise en ligne : 09/10/2018
Tipe : Dorsièr virtual
Le carnaval est un ensemble festif de pratiques et de rites populaires célébrant le passage d’une saison à une autre et le renouveau de la nature. C’est aussi, et surtout, une période de contestations et de remise en question de l’ordre établi dans la société qui le pratique. Débordements, défoulements et transgressions, le temps de la fête se finit invariablement par le jugement du Roi Carnaval.
Mise en ligne : 15/01/2019
Tipe : Dorsièr virtual
Frédéric Mistral (1830-1914), est sans nul doute la figure littéraire emblématique de la littérature et de la culture occitane en général. Militant, activiste politique et culturel, devenu symbole du renouveau occitan au XIXe siècle, Frédéric Mistral est avant tout un poète de langue d’oc de renommée internationale, récompensé en 1904 par un prix Nobel de littérature.
A l’occasion des Commémorations nationales du centenaire de sa disparition, Occitanica s’est enrichi d’un espace dédié à la redécouverte de l’oeuvre mistralienne. Cette bibliothèque virtuelle permet d’en apprendre plus sur le poète, lexicographe et fondateur du Félibrige. Suivez le parcours littéraire de Frédéric Mistral, de son enfance à sa disparition en passant par les années de formation et les rencontres décisives avec ceux qui l'encouragèrent dans son entreprise.
Mise en ligne : 21/01/2019
sus 3