Il faut attendre le XVIIIsiècle pour avoir des renseignements écrits sur la pratique de l’instrument.

À cette époque, il s’agit surtout d’un instrument qui accompagne le chant à danser.

Les premiers écrits de type ethnographique qui nous renseignent sur la boha sont ceux de Félix Arnaudin (folkloriste 1844 – 1922).

On peut dire que la cornemuse landaise est un instrument courant jusqu’à la guerre de 1914.

Ensuite, elle est de moins en moins jouée au profit de la vielle à roue mais surtout de l’accordéon diatonique.

Dès la fin du XIXe siècle, on assiste à un processus de « folklorisation » de la boha, dû notamment à l’organisation de concours par des notables locaux afin d’attirer un nouveau public de passage dans ces régions.

Cette mise à distance des pratiques traditionnelles engendre la création de groupes folkloriques dans les années 1920.

 Avec la disparition de Jean Lestage en 1952 et surtout de Jeanty Benquet en 1957, la cornemuse landaise disparaît.

L’Atlas linguistique et ethnographique de la Gascogne1, édité en 1954, propose un dessin de boha avec la légende suivante :

 "L’instrument figure VIII a été dessiné en septembre 1953 ; son propriétaire étant mort en mai à l’âge de quatre-vingt-deux ans, personne dans la maison ne savait en jouer."

 

1 SÉGUY, Jean. Atlas linguistique et ethnographique de la Gascogne. Vol 1. Paris : CNRS, 1954.